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  • Complots du Maroc au sein des processus bi-régionaux

    Complots du Maroc au sein des processus bi-régionaux

    Maroc, Sahara Occidental, Afrique, Union Africaine, processus bi-régionaux, ASACOF, Afrique-UE, NEPAD

    Royaume du Maroc
    Ministère des Affaires Etrangères
    et de la Coopération
    Le Secrétaire Général

    Réflexion sur l’attitude à suivre face aux manœuvres des adversaires de notre intégrité territoriale au sein des processus bi-régionaux
    06/10/2010

    Le Maroc participe activement aux divers dialogues bi-régionaux impliquant l’Afrique. Sa participation et son dynamisme au sein de ces dialogues revêtent une grande importance pour la défense de ses intérêts et de ceux des pays africains auprès des autres régions du monde. Ils revêtent une importance toute particulière pour l’exercice du rôle qui lui revient et maintenir sa visibilité au niveau continental, surtout que son absence des organes de l’Union Africaine le contraint à utiliser d’autres canaux de dialogue, de coopération et d’influence.

    Cependant, l’Algérie tente de perturber la participation du Maroc à ces processus bi-régionaux par plusieurs moyens notamment par ses tentatives d’imposer la pseudo « rasd » à l’occasion de réunions organises dans le cadre desdits processus, violant ainsi le format du Caire qui prévaut dans tous les partenariats impliquant l’Afrique.

    Ces manœuvres sont opérées essentiellement au siège de l’Union Africaine où il est difficile d’engager une bataille dont le risque de la perdre semble probable en raison de l’hostilité du terrain du combat. Des exemples d’intrusion des mercenaires et du retrait de la délégation marocaine ont été enregistrés à l’occasion des réunions de l’atelier sur le financement de la stratégie conjointe Afrique-UE, du comité de pilotage du 3ème Sommet Afrique-UE et des Hauts fonctionnaires de l’ASACOF (Afrique-Amérique du Sud) tenues respectivement les 5-7 octobre 2009, le 16 juillet 2010 et le 7 septembre 2010.

    Ces manœuvres sont facilitées par l’implication de la Commission de l’Union Africaine qui, sous pression algérienne et de certains de ses hauts fonctionnaires, notamment le Commissaire chargé de la paix et la sécurité (l’algérien Laamamra) se croit dans l’obligation d’adresser des invitations aux mercenaires pour participer audits processus.

    De telles manœuvres sont également opérées dans des pays hostiles à notre cause nationale lorsqu’ils abritent des rencontres bi-régionaux. La réunion des hauts fonctionnaires du NAASP (Afrique-Asie) tenue à Durban (Afrique du Sud) en décembre 2006 et la réunion du Groupe d’experts du commerce de l’ASACOF tenue en 2008 à Caracas (Venezuela) en sont des illustrations.

    Récemment, la multiplication de ces manœuvres nous donne des raisons de croire que nous sommes en face d’une nouvelle tactique d’Alger qui tend à inverser la situation actuelle qui est en notre faveur et perturber la participation de notre pays en imposant la participation des mercenaires.

    Face à cette nouvelle offensive, notre pays devra poursuivre la sensibilisation des pays africains et des pays partenaires en maintenant la pression afin de contrecarrer ces manœuvres et ne pas donner l’impression à l’Algérie que sa nouvelle tactique commence à donner des fruits.

    De telles sensibilisations sont très utiles pour que les délégations marocaines puissent, le cas échéant, affronter dans de meilleures conditions et avec rigueur, d’éventuelles situations d’intrusion des mercenaires.

    Bien que le Maroc devra faire preuve d’une certaine cohérence dans la stratégie à suivre et l’attitude à adopter face à ces manœuvres, il n’en demeure pas moins que les spécificités de chaque partenariat est à prendre en considération :

    Les dialogues Afrique-Chine (FOCAC), Turquie-Afrique, Corée-Afrique et Afrique-Japon (TICAD) ne comprennent qu’un seul pays en partenariat avec l’Afrique. La Commission de l’Union Africaine (CUA) n’a pas réussi, à ce jour, à imposer la formule dite « de Banjul » décidée en juillet 2006 par le Sommet de l’UA au sujet des partenariats avec un seul Pays et qui restreint la participation africaine aux seuls présidents de l’UA et des CERs. Par ailleurs, l’UA a déposé sa candidature pour devenir membre à part entière du FOCAC alors qu’au niveau de la TICAD, elle s’est contentée de demander l’exercice par la CUA du rôle de suivi de ce processus.

    Par contre, la CUA a réussi à imposer, dans le partenariat de l’Afrique avec l’Inde, la « formule de Banjul » qui limite la représentation africaine au dialogue avec ce pays aux présidences de l’UA, des CERs et du secrétariat exécutif du NEPAD, ce qui a exclu, pour le moment, le Maroc et privilégie l’Algérie.

    Le Dialogue France-Afrique, qui est un processus de concertation historique ne comporte aucun risque de dérapage pour notre pays.

    Le Partenariat Afrique-UE comprend, aux côtés des pays africains, les 27 pays européens, la commission et le conseil qui semblent comprendre les préoccupations marocaines et pourraient user de leur influence pour rétablir les situations de dérapage. D’ailleurs, suite à l’intrusion des mercenaires, le 16 juillet 2010 au siège de l’UA à Addis-Abeba, à la 2ème réunion du Comité de pilotage, la CE a établi des « règles strictes » pour garantir, à l’avenir, le respect du format du Caire.

    Le Partenariat arabo-africaine comporte moins de risques quant à l’intrusion des mercenaires du fait qu’aussi bien la Ligue Arabe que les Etats arabes ne s’aventureraient pas dans une situation qui bloquerait le fonctionnement du Partenariat déjà paralysé depuis plusieurs années.

    Le partenariat de l’Afrique avec l’Asie (NAASP) se caractérise par une neutralité marquée des pays asiatiques et un appui de la majorité des pays arabes à la position marocaine, en plus du précèdent favorable à notre pays qui fut marqué par une forte offensive marocaine réussie contre les tentatives d’intrusion des mercenaires à la réunion des Hauts fonctionnaires du NAASP (Durban, décembre 2006).

    L’ASACOF (Afrique-Amérique du Sud) parait le plus risqué du fait qu’il comprend parmi les membres de sa partie sud-américaine six pays sur douze qui reconnaissent la fantomatique « rasd » dont le Venezuela, pays activement hostile à notre cause nationale.

    Face à ces manœuvres et compte tenu de ce qui précède, les délégations marocaines sont appelées à suivre la démarche suivante:

    En dehors du siège de l’Union Africaine : Il est recommandé d’exiger le retrait de la « rasd » et mener une bataille minutieusement préparée à l’avance et soutenue par des campagnes de sensibilisation. Cette démarche est d’autant plus indiquée qu’il ne faut pas donner l’impression à l’Algérie que ses manœuvres aboutissent aux résultats escomptés.

    Au siège de l’Union Africaine : Si la délégation marocaine est obligée de se retirer, par souci de préserver son honneur et sa dignité, une déclaration solennelle devra être prononcée, avant que le Président n’ouvre la séance, pour expliquer nos arguments, marquer la sortie de notre délégation et ne pas se contenter d’un retrait discret. De telles déclarations s’avèrent très utiles pour poursuivre la campagne de sensibilisation et revenir au front lorsque la réunion se tiendra en dehors du siège de l’UA.

    Par ailleurs et pour renforcer le positionnement et la visibilité de notre pays, il est recommandé de montrer avec beaucoup de dynamisme l’intérêt que porte le Maroc à ces processus bi-régionaux en contribuant activement à leurs activités et en abritant des rencontres organisées dans leur cadre. Investir davantage dans ce sens ne pourra que contribuer au raffermissement de notre crédibilité et notre positionnement au niveau de ces processus.

    S’agissant de l’attitude à adopter à l’égard de l’Union Africaine et sa Commission (CUA), il y lieu de souligner ce qui suit :

    Les délégations et les représentants de notre pays ne devront exprimer aucune hostilité à l’égard de l’Union Africaine et de la CUA. Il n’est pas recommandé d’entrer en confrontation avec cette institution qui représente la fierté des africains, y compris de nos amis les plus proches. D’autant plus que cette institution entretient des relations de coopération de plus en plus denses avec l’ensemble des grandes puissances et des puissances émergeantes ainsi qu’avec une grande majorité des organisations internationales et régionales, en premier lieu l’Organisation des Nations Unies.

    Le Maroc n’a pas de problèmes avec l’institution en tant que telle. Il a des problèmes avec une partie de la composante gouvernementale de l’Union Africaine. D’abord l’intégration de la pseudo « rasd » parmi les membres de l’UA sans aucune légitimité internationale et ensuite l’acharnement de certains pays membres de cette Organisation conte les intérêts suprêmes du Maroc.

    A cet effet, des ouvertures de « coopération discrète» avec la CUA (diffusion de l’information, échanges de Notes verbales, de notes et de rapports, etc.) s’opèrent nécessairement à l’occasion de la participation de notre pays aux processus bi-régionaux, de l’exercice de sa capacité de chef de file et de coprésident et/ou à l’occasion de la tenue au Maroc d’une rencontre bi-régionale impliquant l’Afrique.

    Dans le cadre de cette « coopération discrète » établie avec la CUA, le Maroc devra, plutôt, maintenir la pression sur cette institution pour la persuader à ne pas inviter la pseudo « rasd ». Une telle attitude vaut mieux qu’une confrontation dont le résultat est connu à l’avance.

    Lors des négociations de textes dans le cadre des partenariats bi-régionaux, les délégations marocaines s’abstiendront de s’opposer à l’inclusion de l’UA et de la CUA lorsqu’il s’agit de leur rôle de secrétariat, d’impulsion ou de coordination qui entrent dans leurs prérogatives en tant qu’instituions et interlocuteurs incontournables des institutions similaires des autres régions partenaires.

    Les délégations marocaines s’opposeront, par contre, à l’insertion, dans des textes conjoints, de langages qui tendent exercer une certaine prééminence de l’UA et de sa Commission, à dévier le processus de son format initial, tels que les « Ministres de l’UA et de l’UE ont décidé » ; Sommet ou Forum « UA-UE » ; « UA-Asie » ; « UA-CHINE »; etc. ou qui vise à faire bénéficier du dialogue ou de la coopération, par un langage indirect, une entité non membre des processus bi-régionaux, tels que les « ….Etats membres de l’UA…..».

    Malgré tous les efforts, certaines situations continueront d’embarrasser notre pays notamment lorsqu’il s’agit de la coopération des organes gouvernementaux de l’UA avec leurs vis-à-vis des autres régions partenaires, tels que les relations du Conseil de paix et de sécurité de l’UA, de l’ECOSSOCC et du Parlement panafricain avec les institutions européens où la possibilité de la participation de la pseudo « rasd » n’est pas à écarter.

    D’autre part, le Maroc pourrait être également embarrassé par des programmes de soutien aux organes opérationnels de l’UA. Le financement par l’UE, par exemple, de l’architecture de paix et de sécurité de l’UA (APSA) dont la « Standby force » en est une importante composante, inquiète notre pays puisque la Brigade de l’Afrique du Nord qui comprend des « forces de la rasd » bénéficient de ce financement européen. A cet égard, ne pouvant pas s’opposer au financement de l’APSA par des fonds de l’UE, le Maroc a exprimé son mécontentement face au financement indirect, par des fonds européens, de la brigade de l’Afrique du Nord qui comprend parmi ses contingents «les forces de la rasd ».

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  • Maroc : La bombe de Jalloud, le bras droit de Kadhafi

    Maroc : La bombe de Jalloud, le bras droit de Kadhafi

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    Abdessalam Jalloud, ancien bras droit de feu leader libyen Moamar Kadhafi vient de jeter un véritable pavé dans la marre du Makhzen marocain. Dans ses mémoires sous le titre « Les mémoires d’Abdessalam Ahmed Jalloud : L’épopée », il affirme s’être rendu chez le roi du Marocpour demander un soutien à l’indépendance du Sahara Occidental. Selon lui, la réponse de Hassan II a été : “Je vis dans un champ de mines dans mon pays et j’ai assez de problèmes. Je ne suis pas concerné par le Sahara Occidental et il n’est pas pas marocain pour que je le défende”.

    Dans une déclaration faite à la chaîne France2, Jalloud affirme s’être rendu ensuite auprès du Général Franco pour demander la décolonisation de sa colonie sahraouie. « Le Sahara Occidental n’est pas une veste qu’on peut mettre et enlever quand on veut. Laissez-moi le temps de préparer l’opinion publique espagnole », a déclaré le dictateur espagnol.

    Jalloud a participé aux côtés de Kadhafi dans le coup d’Etat qui a renversé la monachie en Libye. Il est devenu immédiatement le bras droit du zaïm libyen. Parmi les postes qu’il a occupé : ministère de l’intérieur, des finances, membre du secrétariat du Congrès Général du Peuple et a joué de nombreux rôles dans les affaires arabes à l’instar de la guerre civile libanaise.

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    Selon ses mémoires, il s’est rendu en Chine où il a rencontré le président Chu En Laï pour acheter la technologie de la bombe atomique. Grâce à lui, l’Iran a obtenu les missiles Skoud pour bombarder Baghdad.

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  • Maroc : Le monarque et les rumeurs

    Maroc : Le monarque et les rumeurs

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    En comparaison avec la majorité des pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, la vie politique marocaine est un lit de roses. La couverture médiatique des activités gouvernementales et parlementaires plaît peu au grand public. Les médias préfèrent donc focaliser leur attention sur les activités du roi Mohammed VI et de la famille royale. En raison de sa position centrale dans le système politique marocain, la monarchie suscite l’enthousiasme des médias marocains et du grand public en général. Cet intérêt même l’a conduit à être au cœur de rumeurs, parfois relayées dans la presse écrite. Ces fausses histoires trouvent un terreau fertile dans un système politique verrouillé marqué par l’absence de communication politique de la part de la monarchie1 et un manque de professionnalisme des médias.

    La rumeur initiale

    Nous sommes en 1993, et le roi Hassan II prépare la passation du pouvoir à son fils, Mohammed VI. Des négociations avec l’opposition ont eu lieu au cours des dernières années pour assurer leur participation à ce qui est qualifié de « gouvernement alternatif ». Pendant cette période, une rumeur circule dans les salons de Rabat et de Casablanca, « Le roi est malade », se murmure dans les réunions privées de la classe politique et économique. Khalid Naciri, l’un des dirigeants du Parti du progrès et du socialisme (PPS) propose cette prise de position : « C’était un secret de polichinelle que le roi était malade. En effet en 1993, en recevant les chefs de la Koutla2, Hassan leur dit : « Il ne me reste plus que quelques années à vivre et je souhaite les passer avec vous. » Cette information n’a pas été rendue publique à l’époque, néanmoins la nouvelle se répandit de manière assez structurée. Cependant, la presse n’a pas été autorisée à publier cette nouvelle, de sorte que la véracité de la rumeur n’a pas été officiellement confirmée. Cet obscurantisme a-t-il été levé depuis l’arrivée de Mohammed VI ?

    Rumeurs et culture des célébrités en politique

    Lors de son accession au trône en 1999, le jeune roi a nommé Hassan Aourid comme porte-parole du Palais Royal. C’était une première dans l’histoire du pays et une décision qui s’inscrivait dans la politique d’ouverture du nouveau règne. Cet intermède ne durera que cinq ans, et le porte-parole n’exercera en fait ses fonctions que les deux premières de ces années.

    Les médias marocains et étrangers n’ont donc plus d’interlocuteur au cœur du palais. La monarchie choisit de nouveaux moyens de communication. Savamment orchestré par des cabinets de conseil en communication3, Mohammed VI est baptisé « Roi des Pauvres ». Contrairement à son père, le monarque opte pour la proximité avec ses sujets. Dans chaque ville qu’il visite, le roi se mêle de manière informelle à la foule et fait des visites en voiture privée. Ce mode de communication laisse la porte ouverte aux « légendes urbaines » sur le personnage de Mohammed VI.

    La presse s’intéresse vivement au « côté célébrité » du roi. Ses goûts vestimentaires, alimentaires et musicaux sont décrits sur la base de déclarations de citoyens qui l’ont soi-disant croisé, ou de sources secondaires, mais rarement sur la base d’un contact de première main. Photographies à l’appui, la presse marocaine réalise ses meilleures ventes grâce à ses « enquêtes » sur « M6 ». de Mohammed VI], vendus comme des petits pains5. » Une seule fois le palais a réagi à un tel article, c’était en 2005, lorsque l’hebdomadaire Jarida Al Oukhra a publié un portrait de l’épouse de Mohammed VI. Ce fut l’un des premiers écrits sur la princesse Salma, l’épouse du roi. Ici, la famille royale a réagi rapidement, et une missive, d’un ton menaçant, a atterri sur la rédaction du journal. Le journaliste indépendant Ali Amar revient sur l’incident : « Cet état de fièvre sans précédent illustre la distance que la monarchie souhaite maintenir avec les médias du royaume au sujet de la princesse, même si le trône n’hésite pas à s’exposer avec ostentation dans les magazines étrangers. Son approche commerciale avisée au-delà de ses frontières contraste avec la sacralité du Roi pour les sujets marocains qui restent infantilisés par la loi. »6 Il ajoute : « Le Palais cherche un moyen de communication à sens unique. »7 même si le trône n’hésite pas à s’exposer avec ostentation dans des magazines étrangers.

    Dans le système politique marocain, le Roi est de loin l’acteur prédominant. Aucun autre élément du système n’a de poids à côté de lui. Cette domination a un prix, et ses vies privées et publiques déclenchent des fantasmes. L’absence de relations publiques royales institutionnalisées oblige la presse à se lancer dans un jeu d’interprétation sans fin des actes et gestes du monarque. Ainsi le public s’est-il habitué à lire dans la presse privée les prétendues « colères royales » contre son entourage proche ; conseillers, gardes du corps, gouverneurs, etc. Cette « nouvelle » n’a cependant jamais été démentie par le Palais Royal. « Les journalistes marocains sont très prudents lorsqu’il s’agit de la monarchie. S’il y a une rumeur sur l’institution, elle est traitée avec prudence car la monarchie a également été victime de commérages malveillants », prévient Maria Moukrim, une journaliste d’investigation marocaine. Quelle crédibilité faut-il accorder à de telles « nouvelles » ? La rumeur prend-elle le pas sur la recherche de la vérité ?

    La santé du roi et le procès de la presse

    A une occasion, une dépêche de Maghreb Arab Press (MAP) a fait l’effet d’une bombe dans les rédactions marocaines. Le 29 août 2009, l’agence officielle annonçait que « le souverain avait été placé en convalescence pour cinq jours en raison d’une infection ne menaçant pas sa santé ». Le texte, signé par le médecin personnel du Roi, précise la nature de la maladie.

    Le roi « est infecté par le rotavirus, ce qui lui cause des troubles digestifs et une déshydratation aiguë », indique le communiqué. Cette déclaration du médecin du roi, relayée par l’agence de presse officielle, a donné l’impulsion à une série de rumeurs relayées par la presse. Certaines rumeurs circulaient déjà, mais uniquement dans les salons. Avant cette dépêche, il n’y avait jamais eu – à ma connaissance – d’articles dans la presse marocaine sur la santé du Roi.

    Maria Moukrim, alors journaliste à l’hebdomadaire al-Ayam, suivait l’histoire : « Le communiqué était un événement. Le fait divers était d’abord une rumeur qui circulait depuis un certain temps », se souvient-elle. Afin d’établir la vérité, des journalistes ont publié de fausses informations sur le sujet. Citant une source médicale anonyme, le quotidien al-jarida al-Oula a publié un article proposant une explication sensiblement différente, affirmant que « l’origine du rotavirus contracté par le roi est due à son utilisation de corticoïdes contre l’asthme qui provoquent un gonflement du corps » et une diminution de l’immunité. L’hebdomadaire al-Michaal publie alors un article dont le titre était ‘al-Michaal révèle les raisons de la déclaration du Palais sur la santé du roi qui a suscité l’inquiétude du grand public». L’article citait un journaliste espagnol qui colportait des rumeurs sur la santé du roi8 et était accompagné d’un entretien avec un médecin intitulé : « Le rotavirus est causé par une immunodéficience ou des allergies. Le tissage de rapports initiaux (mêlant rumeurs, hypothèses et sources secondaires), couplé à un manque de sources officielles fournissant plus d’informations aux journalistes sur la maladie du roi, aura un effet fatal sur la presse écrite de l’époque.

    Quelques jours plus tard, le procureur général a annoncé l’ouverture d’une enquête sur les hebdomadaires al-Michaal et al-Ayam, en raison de la publication de « faits trompeurs et de fausses informations », qui faisait suite à une enquête sur l’éditeur et un journaliste du quotidien al-Jarida al-Oula.

    Ce marathon judiciaire se terminera par la condamnation de Driss Chahtane, rédacteur en chef d’Al Michaal, à un an de prison ferme pour « publication d’articles douteux sur la santé du roi ». Des condamnations à trois mois de prison fermes ont été prononcées contre deux autres journalistes de l’hebdomadaire et à un an avec sursis contre Ali Anouzla, rédacteur en chef d’al-Jarida al-Oula. Entre-temps, le journaliste qui avait rédigé l’article incriminé a été condamné à trois mois de prison avec sursis. Ce feuilleton vérifierait les esprits des deux côtés.

    Le Palais, s’estimant jouer franc jeu avec une déclaration sensible sur la santé du monarque s’estimait déçu par l’attitude de certains médias qui, selon lui, cherchaient à tout prix à faire du sensationnalisme. Les médias indépendants se sont fait dire sèchement qu’ils ne pouvaient pas franchir certaines « lignes rouges ». Cet accident serait une étape déterminante.

    Cinq ans plus tard, l’effet de l’épisode se fait toujours sentir. Ainsi en 2013, lorsque la sortie publique du roi avec une béquille n’a pas conduit le médecin du roi à présenter un rapport sur la santé du roi, la porte s’est ouverte aux rumeurs les plus folles sur la santé de Mohammed VI. Aujourd’hui, la confusion persiste ; des rumeurs circulent sur la prétendue maladie du Roi, soi-disant « évidente » de par sa prise de poids, et des difficultés respiratoires au cours des dernières années, et peuvent être lues dans la presse étrangère.

    Moukrim, directeur du site d’information Febrayer.com, fait le constat suivant : « Le problème des rumeurs concernant le palais, c’est que nous n’avons pas d’interlocuteur avec qui communiquer. Même si le rôle de porte-parole existe, nous ne sommes toujours pas en mesure d’obtenir des réponses à nos questions. Le Palais a toujours été une institution fermée. C’est une constante depuis le règne d’Hassan II. De son côté, Naciri, ancien porte-parole du gouvernement, défend la politique de la monarchie en matière de relations publiques : « La stratégie de communication du Palais Royal obéit à des règles protocolaires très précises. Traditionnellement, le Palais n’est pas une institution ouverte aux quatre vents ».

    La modernité et la démocratie peuvent coexister avec un système qui n’est pas opaque, mais protège tout de même la vie interne de l’institution monarchique. L’aura de mystère entourant la monarchie marocaine et le roi contribue à façonner et à perpétuer les mythes sur son personnage et l’institution.

    Livres sur le roi : révélations et rumeurs

    Ne pouvant l’interviewer9, des journalistes marocains et étrangers se lancent dans des enquêtes pour résoudre le mystère qu’est « M6 ». Les portraits réalisés sur la base d’enquêtes sérieuses peuvent également répéter de nombreuses rumeurs. Cette littérature rencontre un succès auprès du public marocain avide d’informations sur Mohammed VI et sa cour.

    Un recueil de condamnations avec sursis et d’approximations abondent, « La rumeur veut que Hassan II ait confié à Basri la tâche de veiller sur l’héritier du trône », « Mohammed VI, souhaitant apparemment prendre un peu plus de temps pour prendre cette décision brutale », « Une rumeur persistante affirme qu’une nappe de pétrole a été découverte et que Mohamed VI a ordonné la fermeture des puits, en raison de leur proximité avec la frontière algérienne. »
    Si Graciet et Baud ont écrit dans leur livre de 2007 une enquête globalement de bonne qualité, même ces deux journalistes chevronnés cèdent parfois à la rumeur, comme en témoignent les extraits suivants : « Mohammed VI et ses conseillers semblent avoir préféré se protéger. ‘ En évoquant le frère du roi, Moulay Rachid : « Un fêtard compulsif, dont tout Rabat fantasme sur les frasques, gérait avec son frère les relations entre le Maroc et l’Arabie saoudite. »10

    Une arme pour « l’ennemi étranger »

    Le roi Mohammed VI a fait l’objet de nombreuses rumeurs. A plusieurs reprises, l’origine de ces fausses histoires a été la presse algérienne. Dans le climat de tension qui règne entre les régimes des deux pays, la presse du voisin oriental du Maroc ne manque que rarement une occasion de lancer des rumeurs sur le chef de l’Etat marocain et inversement.

    Ce fut le cas en avril 2014. Lors d’un voyage privé aux Emirats Arabes Unis, des rumeurs circulaient sur la santé du monarque dans la presse algérienne. Puis deux mois plus tard, en juin, lors d’une visite officielle en Tunisie, la presse algérienne a affirmé qu’un malentendu s’était installé entre le président tunisien et le roi. Cette rumeur obligerait la présidence tunisienne et le cabinet royal marocain à publier des communiqués démentant ces allégations. Moukrim estime que la réaction du Palais n’a pas été assez rapide, il déclare que « les rumeurs vont vite. Ils doivent être tués très rapidement ; sinon ils vont grandir et se propager. Dans ce cas, notre ennemi a gagné son pari ».

    Facebook dément les rumeurs

    Pour répondre à ces rumeurs, la communication Royale a choisi ces derniers mois d’utiliser les réseaux sociaux. Ainsi, plusieurs pages Facebook non officielles proposent aux internautes marocains des images du roi lors de ses visites privées, comme ce fut le cas à Dubaï et en Tunisie cette année. Ces banalités à caractère privé remplissent une fonction de communication politique, car elles répondent aux rumeurs du moment. Naciri, ancien ministre de la communication, reste prudent sur le sens à donner à ces photos : « Des événements futurs confirmeront ou non l’existence de liens entre les rumeurs et ces photos. Il est certain aujourd’hui que la circulation de ces banalités s’est faite pour mettre un terme à la campagne débile contre le Maroc. Abdelhamid Jmahri, rédacteur en chef du quotidien partisan al-Itihad al-Ichtiraki, stipule que « nous devons distinguer le « corps » public du Roi du privé. L’un appartient à la vie publique et l’autre à la vie privée. Dans le cas des photographies du Roi en Tunisie, le Cabinet Royal les considérait comme faisant partie de sa vie privée. Moukrim se montre critique vis-à-vis de cette méthode : «Communiquer par l’intermédiaire de Facebook a des avantages et des inconvénients. C’est un outil qui contribue certainement à démocratiser l’accès à l’information. Il n’en demeure pas moins que d’un point de vue stratégique, faire de Facebook son épine dorsale indique un problème de communication. »

    Rumeurs et vie politique

    Malgré son manque d’animation, la vie politique marocaine au-delà de la monarchie n’échappe pas non plus à la rumeur. Ici, la rumeur est un instrument dans les batailles politiques entre ennemis, à la fois des camps opposés et ceux des mêmes camps. Des rumeurs émergent et évoluent avec les circonstances politiques. « L’une des premières rumeurs politiques de l’histoire du Maroc a été la démission du gouvernement Bekkay11 », explique Adil Benhamza, chef du parti Istiqlal.

    La formation des gouvernements est toujours la « haute saison » des rumeurs politiques au Maroc. La presse annonce une dizaine de fois la « liste définitive » du prochain gouvernement. « A ce moment de la vie politique, on est dans la rumeur dans toute sa splendeur », commente Khalid Naciri.
    Pour Moukrim, les mécanismes de la rumeur politique au Maroc obéissent aux mêmes règles qu’ailleurs dans le monde. « Les rumeurs peuvent émaner des services de renseignement ou des acteurs politiques. Ils sont utilisés comme des ballons d’essai ou comme un moyen de détourner l’attention du grand public», dit-elle. Ces raisons obligent le journaliste à analyser les rumeurs d’un point de vue politique. « Il faut comprendre son contexte, ses moyens de diffusion, saisir ses fondements et spéculer sur sa finalité. Pour moi, c’est un baromètre de la vie politique.

    Au-delà des partis politiques, le directeur du quotidien du parti et membre du bureau politique de l’USFP, Jmahri, affirme que « les rumeurs ont détruit des vies dans la sphère politique marocaine. Ils équivalent à un assassinat politique. Il cite en exemple les cas d’Abderrahim Bouabid12 et de Fathallah Oualalou13, deux chefs de partis victimes de rumeurs. « Les rumeurs avaient un but précis et leur timing n’était pas une coïncidence », insiste-t-il.

    Naciri revient amèrement sur son expérience des rumeurs pendant son mandat au gouvernement : « Un certain nombre de journalistes en ont fait un sport national. Les rumeurs étaient passées au-delà de l’imaginable. Nous étions dans un nuage de pollution politique et médiatique. Au début, je réagissais mais à la fin de mon mandat, la désinformation s’était tellement répandue que je n’ai plus prêté attention aux rumeurs, par découragement et par choix politique.

    Face à ce déluge de rumeurs, journalistes et hommes politiques marocains se rejettent la responsabilité les uns sur les autres. Les premiers considèrent les acteurs politiques « encore inconscients du rôle vital de la communication ». Jmahri, directeur d’Al Itihad déclare : « Les rumeurs s’intensifient lorsque la communication institutionnelle est absente. Naciri ne partage pas son avis : « La classe politique a l’obligation de communiquer. Cependant, une absence de communication ne peut jamais justifier la désinformation. Les politiciens, pour leur part, accusent les professionnels des médias de « tomber trop facilement dans la désinformation ». Alors que Moukrim insiste sur le fait que « face aux rumeurs, les journalistes doivent être prudents. Ils doivent recouper les informations et prendre le temps de parler à toutes les personnes concernées. En d’autres termes, revenez à l’ABC du journalisme ».

    Conclusion

    L’analyse des rumeurs dans la sphère politique marocaine apporte un éclairage important sur plusieurs aspects de la vie publique. Politiquement, la monarchie reste désengagée de toute communication publique significative. Il s’agit d’un processus qui devrait idéalement consister en un échange continu plutôt qu’une simple « communication » à sens unique. Le statut de la monarchie et ses expériences antérieures et actuelles renforcent ce statu quo. Le seul changement notable ces dernières années a été l’utilisation par le roi de nouveaux canaux de communication afin de dissiper les rumeurs.
    L’absence d’une stratégie de communication structurée contribue à la propagation de rumeurs dans les milieux politiques. La vie politique au Maroc, en tant que telle, offre un terrain de jeu ouvert pour l’utilisation des rumeurs comme une arme au service des concurrents politiques.

    Enfin avec les médias, la pratique journalistique reste caractérisée par des manquements à la déontologie, ce qui permet de relayer facilement les rumeurs. Malgré le contexte marocain où l’accès à l’information est un combat ardu, le journalisme doit surmonter cet obstacle pour mener à bien sa mission principale, la recherche d’informations vérifiées, corroborées et ordonnées – c’est l’antidote le plus efficace à la rumeur.



    1. Pour plus d’informations sur ce sujet, voir Mouhtadi Najib, Pouvoir et communication au Maroc : Monarchie, médias et acteurs politiques (1956-1999), L’harmattan (2008).
    2. C’est-à-dire le ‘bloc’. Une coalition de quatre partis d’opposition : Istiqlal, USFP, PPS et OADP. Les trois premiers de ces partis s’accorderont plus tard pour former un gouvernement en 1998.
    3. Pour plus d’informations à ce sujet, lire Nicolas Beau et Catherine Graciet, Quand le Maroc sera islamiste, La Découverte (2007).
    4. Surnom donné au roi Mohammed par la presse étrangère en référence à sa décontraction durant les premières années de son règne.
    5. De Quand le Maroc sera islamiste, p.232
    6. Ali Amar, Mohammed VI, le grand malentendu. Calmann-Lévy (2009), p. 78
    7. Slyvain Moullaird, Maroc : parler de la santé du roi reste tabou, Libération (8 septembre 2009) http://www.liberation.fr/monde/2009/09/08/maroc-parler-de-la-sante- du-r…
    8. Pour plus d’informations sur la version des événements du journaliste, voir Ali Amar, Chut ! Le roi Mohamed VI est-il malade ? http://www.demainonline.com/2013/04/05/chut-le-roi-mohamed-vi-est-il-ma…
    9 . La dernière interview accordée par le Roi remonte à 2002. Contrairement à son père, Mohammed VI ne privilégie pas ce mode de communication.
    10. Nicolas Beau et Catherine Graciet, Quand le Maroc sera islamiste, La Découverte (2007), p.206. Traduit par Sarah Morris pour Perspectives.
    11. Le gouvernement de Bekkay Ben M’barek est le premier gouvernement marocain depuis l’indépendance en 1956.
    12. Le leader socialiste a payé le prix d’une rumeur suggérant que son incarcération en 1981 avait été un accord conclu avec Hassan II.
    13. Une rumeur sur les habitudes homosexuelles de ce leader socialiste a été publiée par le journal marocain Akhbar al-Ousbouaa en 2004. Son rédacteur en chef a été condamné à six mois de prison ferme. L’auteur de l’article a été condamné à six mois de prison avec sursis.


    Salaheddine Lemaizi

    5 novembre 2014

    Source

    #Maroc #MohammedVI #Makhzen #Presse #Rumeurs

  • Droits de l’homme et ressources, le cauchemar du Maroc à l’UE

    Maroc, Union Européenne, Parlement européen, Commission Européenne, Sahara Occidental, droits de l’homme, ressources naturelles,

    Royaume du Maroc
    Ministère des Affaires Etrangères
    et de la Coopération
    Direction de l’Union Européenne
    Et des Processus Méditerranéens

    DG/7/5/N° ……./2014 Rabat, le 27 janvier 2014

    Note à l’attention de Monsieur le Ministre

    OBJET : Appréciation au sujet des questions inscrites à l’agenda des relations Maroc-UE

    L’agenda des relations Maroc-UE peut être qualifié de riche et particulièrement intense. Ceci se manifeste à travers le nombre de réunions et de rencontres qui ont eu lieu notamment celles afférentes aux structures de travail de l’Accord d’Association ainsi qu’à travers la diversité des thématiques abordées et des négociations lancées.

    Force est de constater que si la coopération sectorielle connait une certaine dynamique, le volet politique de ce partenariat mérite davantage d’attention de la part des deux parties en particulier sur des thématiques où elles ont tout intérêt à développer une coopération à la fois au niveau bilatéral et régional

    Dialogue politique avec l’UE : des consultations régulières avec l’UE se tiennent annuellement autour de problématiques d’intérêts communs régionales et bilatérales. Les dernières en date ont eu lieu en marge du Conseil d’association avec la participation de Mr le Ministre. Des consultations sont prévues également avec le Service européen pour l’action extérieure (Dialogue politique renforcé et le Policy review). En dépit de la régularité de ces consultations, celles-ci se limitent à un échange d’information sur les positions respectives en rapport aux questions abordées alors qu’elles devraient contribuer à l’établissement d’une coopération plus développée sur des thématiques d’intérêt pour les deux parties telles que le Sahel, la lutte contre le terrorisme, la gestion des crises, les menaces sécuritaires etc….

    Par ailleurs et conformément au document conjoint du Statut avancé le Maroc devrait être invité à des réunions du Conseil, notamment affaires étrangères, affaires intérieures, agriculture-pêche, énergie, transport afin d’élargir le spectre des échanges au niveau politique. Dans le même sens il pourrait également être invité aux réunions des comités géographiques et thématiques des hauts fonctionnaires tels que le COHOM (Droit de l’homme) COAFR (Afrique) Maghreb/Mashreq et COTER (terrorisme).

    Négociations ALECA : le 4ème round des négociations ALECA se tiendra la semaine du 7 avril à Bruxelles. ces négociations se tiennent à une cadence régulière (au rythme d’un round par mois) La partie européenne qui ambitionne de finaliser ce processus avant la fin du mandat de l’actuelle commission estime ce rythme trop lent. Il y a lieu de souligner que ces négociations portent sur un accord très ambitieux dont la portée aura un impact inévitable à la fois sur le tissu économique mais également en termes de mise à niveau institutionnel et réglementaire. Aussi, le rythme des négociations (dont l’évolution est particulièrement scrutée par le privé) dépendra-t-il en partie de la visibilité dont disposera le Maroc par rapport à l’accompagnement technique et financier qui sera accordé par l’UE à la mise en oeuvre de cet accord. Par ailleurs, il est également important de veiller à s’assurer que les dispositions de l’ALECA viennent compléter les dispositions de l’Accord d’Association dont la primauté sera préservée y compris ses mécanismes institutionnels.

    Partenariat mobilité : Depuis la signature de la Déclaration du partenariat sur la Mobilité en juin 2013, le Maroc et l’UE se sont attelées à finaliser l’annexe portant sur les projets de coopération à développer avec l’UE et ses Etats membres pour la mise en oeuvre équilibrée de ses 4 volets (migration légale, lutte contre la migration illégale, asile, migration et développement) et ce à la lumière des nouvelles orientations royales sur la politique migratoire. Des consultations se tiendront les 1er et 2 avril prochain avec la partie européenne pour la préparation du lancement des négociations en matière de facilitation des visas et la reprise des négociations réadmission. A ce jour, à l’exception de l’annonce faite des 10 Millions d’euros qui seront accordés au Maroc (dans le cadre de la prochaine programmation financière) et quelques projets d’assistance technique au profit du CNDH et de la DIDH et du Ministère chargé de la migration et du département de l’emploi, aucun engagement concret et visible de la partie européenne ne s’est manifesté à l’égard de cette nouvelle politique migratoire. Bien au contraire la partie européenne continue de pointer du doigt les traitements subis par les migrants subsahariens dans certaines régions du nord du Maroc et en occultant les efforts entrepris par le Maroc pour la régularisation de ces migrants.

    Entrée en vigueur du Protocole pêche : Suite à la signature du Protocole Pêche, la partie européenne exerce une pression pour la ratification rapidement alléguant le risque de retard dans le versement de la première tranche de la contrepartie financière. Il y a lieu de rappeler que le processus de ratification. Le Protocole a été adopté par les deux chambres du Parlement et en attente du sceau royal. L’entée en vigueur du Protocole interviendra suite à l’échange de la notification par les deux parties de l’accomplissement des procédures de ratification.

    Coopération financière : Si l’année 2013 a permis de rattraper les retards accusés dans les engagements, celle-ci reste marquée par un taux de décaissement relativement faible qui avoisine les 90Millions d’Euros et ce, en raison de la baisse constatée dans la réalisation des critères de conditionnalité pour les décaissements des fonds, liée à la capacité de certains départements à élaborer ou mettre en oeuvre leur stratégie nationale. Ceci risque de conduire à la perte des fonds alloués à certains projets à cause des reports successifs des fonds engagés et non utilisés. Ceci contribue à entretenir le doute chez la partie européenne sur la capacité d’absorption du Maroc des fonds européens et qui risquent de se traduire par une baisse du montant de l’enveloppe qui sera accordée par l’UE au titre de la prochaine programmation 2014-2017, sachant que l’un des critères arrêtés par l’UE pour l’octroi des financements est le « more for more » . Il y a lieu de souligner qu’un travail de sensibilisation sera mené auprès de l’ensemble des départements pour les amener à remplir leurs engagements. Toutefois, il est essentiel que l’accompagnement financier de l’UE soit maintenu au même niveau voire augmenté afin de refléter l’engagement constant de l’UE à accompagner le Maroc dans ses choix ambitieux de réformes sachant que le Maroc reste à ce jour le partenaire le plus crédible dans la région

    Plan national de convergence réglementaire : Conformément aux engagements pris par le Maroc dans le cadre du plan d’action sur la mise en oeuvre du statut avancé, le Maec en concertation avec le Ministère de l’Economie et des Finances et le SGG a mené une réflexion sur l’approche la plus appropriée pour l’initiation de ce chantier. Cette approche sera partagée avec l’ensemble des membres du gouvernement afin de déterminer la démarche et les étapes futures pour le lancement de ce chantier. Il est important de souligner que ce processus est inédit pour un pays du voisinage qui ne s’inscrit pas dans une logique d’adhésion. Aussi, des efforts considérables seront-ils nécessaires pour mener à bien ce chantier de grande envergure, et dont la maitrise des coûts/bénéfices est essentielle. Dans le même sens, la visibilité que pourrait donner la partie européenne à la finalité et aux perspectives de son partenariat avec le Maroc, contribuerait à conforter les choix de son arrimage à l’Europe.

    Sommet UE-Afrique : Depuis le lancement du dialogue UE- Afrique, et en dépit des multiples tentatives de nos adversaires au sein de l’Union africaine de nous exclure de ce processus et des réunions de ses structures, le Maroc a maintenu son implication et sa participation active à ce partenariat grâce à la préservation « du format du Caire ». Depuis que l’UE a accepté la décision de mettre en oeuvre ce partenariat à travers les instances de l’Union africaine le Maroc s’est vu progressivement exclu de ce processus. Cette tendance a été confortée par la décision de réduire le nombre des thématiques et par là des groupes d’experts. Le Maroc qui a été chef de file du groupe d’experts changement climatique dont il a accueilli la dernière réunion en septembre dernier se voit éjecté de ce processus. Il est de la responsabilité de l’UE de veiller au respect du format qui a été convenu jusqu’à présent afin de préserver la participation du Maroc dans ce partenariat et de ne pas cautionner les multiples subterfuges de certaines parties visant à imposer la présence de la RASD dans ce processus.

    Question nationale : Il a été constaté que la position de l’UE par rapport à la question nationale est de plus en plus influencée par les positions de certaines institutions et de ses états membres qui ne s’inscrivent pas dans une logique constructive visant à soutenir les efforts du Maroc afin de parvenir à une solution politique mutuellement acceptable à ce différend. Les questions liées au respect des droits de l’homme et à l’exploitation des ressources naturelles s’invitent de manière récurrente dans les discussions avec la partie européenne. Si le Maroc a jusqu’à présent toléré les manipulations dont font l’objet certaines parties au sein du Parlement et du Conseil, il considère inacceptable que de telles agissements puissent émaner de la Commission européenne qui doit faire preuve de neutralité. Or depuis quelques temps il a été constaté que des initiatives émanant de la commission tendent à instrumentaliser la question nationale et des droits de l’homme pour porter atteinte à ce partenariat. Ceci de porter préjudice à l’évolution et à la qualité des relations privilégiées qui lient les deux parties.

    Rapport Maroc dans le cadre de la PEV : L’UE a adopté le 26 mars son rapport pays annuel sur la mise en oeuvre de la politique européenne au titre de 2013. Si le rapport Maroc met en exergue un certains nombres d’avancées réalisées par le Maroc , notamment le renforcement du rôle du Maroc au niveau régional, la consolidation des relations bilatérales Maroc UE, notamment le dialogue politique, l’entrée en vigueur du Partenariat pour la Mobilité…, la mise en place d’une nouvelle politique migratoire et quelques reformes dans divers secteurs, le rapport relève toutefois de nombreuses insuffisances que le Maroc est appelé a combler en vue de garantir un processus démocratique fort et une mise en oeuvre optimale de la PEV. L’accent est mis sur la lenteur de la mise en oeuvre des reformes annoncées dans le cadre de la nouvelle constitution notamment concernant les nombreuses lois organiques qui n ont toujours pas fait l’objet d élaborations ou d’adoption. De nombreux retards ont également été relevés dans ce rapport en ce qui concerne le respect des droits de l’homme, le système judiciaire et le rôle de la société civile qui doit être renforcé. Il y est également indiquer que le chantier de la régionalisation avancée a connu très peu d’avancées depuis. La réforme du code de la presse n’a toujours pas été finalisée. Le rapport pointe du doigt les atteintes à la liberté de rassemblement et l’usage disproportionné de la force par les forces de police lors de certaines manifestations pacifiques.

    Le Maroc a toujours exprimé sa désapprobation à l’égard de l’approche prônée dans la rédaction de ce rapport annuel qui est basée sur des appréciations émanant de la société civile, le gouvernement n’étant pas concerté au moment de sa rédaction. Ce qui conduit à la publication de données parfois biaisées voire dépassées. Le contenu du rapport consacre une grande partie de son contenu aux retards enregistrés en matière de réformes démocratiques et de l’état de droit en survolant les autres thèmes de la coopération bilatérale.

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    #Maroc #SaharaOccidental #Union_Européenne #Droits_de_lhomme #Ressources_naturelles #Commission_européenne

  • Quand le Maroc conviait la France à la réunion du Comité Al Qods

    Quand le Maroc conviait la France à la réunion du Comité Al Qods

    Maroc, Palestine, Comité Al Qods, Israël, Mohammed VI, normalisation, Sahara Occidental,

    Quand le Maroc conviait les membres du Conseil de Sécurité à la réunion du Comité Al Qods

    Dans un courrier en date du 14 janvier 2014, le ministre des affaires étrangères français, Laurent Fabius, répodait à l’invitation du Maroc adressée à la France à participer à la réunion du Comité Al Qods présidée par le roi Mohammed VI.

    « je suis convaincum dit-il, que les travaux du Comité permettront d’accompagner efficaceñent les efforts menés par le Secrétaire d’Etat américain afin de parvenir à un règlement définitif du conflit israélo-palestinien ».

    « Comme l’a rappelé le Président de la République, M. François Hollande, lors de sa visite en Israël et dans les territoires palestiniens en novembre dernier, la France est déterminée à faciliter, avec ses partenaires européens, l’aboutissement d’une solution négociée et à particper, le moment venu, à la mise en œuvre d’un accord de paix, dont le statut de Jérusalem constitue un paramètre essentiel. Il ne pourra y avoir de paix excluant Jérusalem qui a vocation à devenir la capitale des deux Etats, Israël et la Palestine », ajoute Fabius.

    Selon le chef de la diplomatie française, « nous devons, par ailleurs, maintenir les équilibres au sein de la ville sainte. Cela implique qu’il soit mis fin aux expulsions de résident palestiniens, aux destructions de maisons et aux restrictions qux mouvements des personnes et des marchandises entre Jérusalem-Est et le reste de la Cisjordanie, ainsi qu’à la colonisation qui met en péril la solution des deux Etats et constitute un obstacle à la paix ».

    « Nous devons également veiller à préserver la dimenstion multiculturelle et religieuse de Jérusalem, son importance pour le judaïsme, le christianisme et l’Islam. Il est primordial, et la France le rappelle régulièrement, que la liberté de culte et l’accès aux Lieux saints soient garantis pour les croyants de toutes les religions, qujourd’hui comme dans le cadre d’un futur accord de paix », affirme-t-il.

    Six ans après, l’obsession du Sahara Occidental a poussé le roi du Maroc à changer de veste et vendre la cause palestinienne pour le prix d’une reconnaissance de Donald Trump de la pseudo-souveraineté marocaine sur l’ancienne colonie espagnole. Et dix ans après, il s’opposa à la réunion du Comité Al Qods à la suite de la proposition formulée par l’Algérie d’inviter le Comité à se réunir sans délai afin d’assumer ses responsabilités et faire face aux graves violations commises par les forces d’occupation sionistes à l’encontre des Palestiniens.

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    #Maroc #Palestine #SaharaOccidental #Israël #Normalisation #MohammedVI #ComitéAlQods

  • Condamné à mort à Donetsk, son père exhorte le Maroc à intervenir

    Maroc, Ukraine, Donetsk, Brahim Saadoun,

    RABAT (Reuters) – Le père d’un « mercenaire » marocain condamné à mort par un tribunal de la République populaire autoproclamée de Donetsk (RPD) a demandé lundi à son pays de nouer un dialogue avec les autorités pro-russes afin d’aider à libérer son fils.

    Bien que Rabat ne reconnaisse pas la RPD, les autorités marocaines devraient trouver les moyens de communiquer avec les autorités de Donetsk au sujet de son fils de 21 ans Brahim Saadoun, a déclaré Tahar Saadoun.

    Le jeune homme a été reconnu coupable le mois dernier d’ »activités mercenaires et d’avoir commis des actes visant à prendre le pouvoir et à renverser l’ordre constitutionnel » de la RPD, tout comme deux Britanniques, Aiden Aslin et Shaun Pinner.

    Le ministère marocain des Affaires étrangères n’a pas répondu à une demande de commentaire sur le cas de Brahim Saadoun.

    Le Maroc n’a pas ouvertement condamné l’invasion russe et n’a pas assisté aux deux votes contre la Russie à l’Onu, mais a appelé au dialogue.

    Les séparatistes soutenus par Moscou ont autorisé les proches du détenu à s’entretenir avec ce dernier, a rapporté lundi l’agence RIA Novosti en citant un haut responsable de la RPD.

    Le condamné, qui a la nationalité ukrainienne, avait signé un contrat avec l’armée ukrainienne avant le début de la guerre, comme condition préalable à la poursuite d’études aérospatiales dans une université de Kyiv, a précisé le père.

    « Nous espérons que le tribunal tiendra compte de son âge, de son manque d’expérience et de sa présence accidentelle sur la ligne de front afin d’abandonner la condamnation à mort et de lui accorder la grâce pour qu’il revienne chez nous », a-t-il ajouté.

    Source: Challenges, 26 juin 2022


  • Migrants : Maroc-Espagne et États-Unis

    Migrants, Espagne, Maroc, Etats-Unis, Melilla, migration, migrants africains,

    PRONONCÉ PAR : Ravina Shamdasani, porte-parole de la Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme

    Genève. Nous sommes profondément bouleversés par les événements qui ont causé la mort d’au moins 23 migrants africains et fait 76 blessés alors qu’ils tentaient de passer du Maroc en Espagne le 24 juin.

    Nous appelons les deux pays à garantir la tenue d’une enquête efficace et indépendante, première étape pour déterminer les circonstances dans lesquelles ces morts et ces blessés ont eu lieu, ainsi que toutes les responsabilités éventuelles.

    Il s’agit du plus grand nombre de décès enregistrés en un seul incident depuis de nombreuses années parmi les migrants qui tentaient de passer du Maroc vers l’Europe par les enclaves espagnoles de Melilla et Ceuta. Selon les informations recueillies, 140 gardes-frontières marocains auraient également été blessés.

    Nous avons reçu des informations selon lesquelles des migrants ont été poussés sans ménagement et frappés à coups de matraque, de pied et de pierre par des agents marocains alors qu’ils tentaient d’escalader la clôture de fils de fer barbelés, haute de six à dix mètres, qui sépare le Maroc de Melilla.

    Nous appelons le Maroc et l’Espagne à garantir le respect des droits humains des migrants à leur frontière commune et, en particulier, à ce que leurs agents des services de police aux frontières s’abstiennent de tout recours à une force excessive contre les migrants.

    Nous leur demandons également de prendre toutes les mesures nécessaires, aux côtés de l’Union européenne, de l’Union africaine et d’autres acteurs internationaux et régionaux pertinents, pour garantir la mise en place de mesures de gestion des frontières fondées sur les droits de l’homme. Ces mesures comprennent l’accès à des voies de migration sûres et à des évaluations individualisées, la protection contre les expulsions collectives et le refoulement, ainsi que la lutte contre les arrestations et détentions arbitraires.

    Nous sommes également profondément troublés par les informations selon lesquelles au moins 46 corps de migrants ont été retrouvés dans un camion abandonné à San Antonio, au Texas, aux États-Unis, vraisemblablement après avoir traversé la frontière.

    Ce n’est pas la première fois qu’une telle tragédie se produit et elle illustre une fois de plus la nécessité cruciale de mettre en place des voies de migration sûres et régulières, ainsi que de faire en sorte que les personnes dont la conduite a directement entraîné de telles pertes en vies humaines soient tenues responsables.

    OHCHR, 28 juin 2022

    #Maroc #Espagne #Melilla #Migrants

  • King of Morocco Outed by Dutch Media

    King of Morocco Outed by Dutch Media

    Morocco, Mohammed VI, gay, homisexual, Gay Today,

    By Rex Wockner
    International News Report

    Dutch national television news’ NOS-Journaal has reported that the new king of Morocco, Sidi Moulay Mohammed (Mohammed VI), is gay, according to the Dutch newspaper De Gay Krant.
    The report has led to weekly anti-media demonstrations in the city of Utrecht, which has a large Moroccan population and is 15 kilometers from the TV network’s headquarters in Hilversum.

    Mohammed, 36, went to college in Brussels, Belgium, and regularly hung out in gay bars there, De Gay Krant said.

    And his homosexuality is « common knowledge » in Moroccan intellectual circles, Marrakech resident Tony Flavel told the newspaper.

    « But you better not talk about it, » he said. « The police and the armed forces are against the new king for precisely this reason. They would prefer his younger straight brother, Moulay Rashid. »
    NOS-Journaal Editor-in-Chief Hans Brom told De Gay Krant that the program’s journalists are sure of their facts.

    « The truth cannot be rectified, » he said « Our correspondent, Robbert Bosschard, spoke with the chief of police and the commander-in-chief of the Moroccan army. They were convinced that the new king is gay and they were afraid of the future under a homosexual monarch. »

    Gay sex is banned in Morocco by Article 489 of the Penal Code. The punishment is up to three years in jail and a fine of up to 1200 dirham (US$122).

    Gay Today, 24 April 2014

    #Morocco #MohammedVI #Gay #Homosexual #GayToday

  • Marocleaks : القضايا التي يمكن طرحها للنقاش مع الجانب البحريني

    Marocleaks : القضايا التي يمكن طرحها للنقاش مع الجانب البحريني

    المغرب، البحرين 

    المصدر : وثائق الدبلوماسية المغربية التي كشف عنها الهاكر كريس كولمان 

  • الحسن الثاني والشعوذة

    الحسن الثاني والشعوذة

    المغرب، الحسن الثاني، الشعودة،

    هناك جانب من شخصية الراحل الحسن الثاني استعصى فهمه على الغربيين، وهو المرتبط بتشبثه ببعض المعتقدات المطبوعة بالشعوذة.
    كانت حياة الملك الراحل الحسن الثاني اليومية رفقة المقربين منه والمحيطين به وحاشيته وحريمه لا تخلو من ممارسات وتصرفات تطبعها الشعوذة بحدة. وبعيدا عن صورة الملك الماسك بزمام الأمور بيد من حديد والملك العصري المتشبع بالثقافة الغربية عموما، والفرنكفونية على وجه الخصوص، تتراءى بعض معالم الحسن الثاني
    الإنسان المهتم أحيانا بما يرتبط بالسحر والشعوذة وبعض الاعتقادات الخرافية

    لقد أفادنا التاريخ أن السلطة كانت دوما تستعين بالخرافة والشعوذة والسحر بموازاة مع استعمال القوة والمكر السياسي والتخطيط لدوام التمسك بزمام الحكم.
    ورغم أن الراحل الحسن الثاني كان عقلانيا و »كارتيزيا » في تعامله مع الغرب وتعاطيه مع قضايا العصر والاقتصاد، فإنه في أكثر من تصرف، وعلى فترات متباعدة، أبدى أنه لا يقتصر على الاعتراف بسلطة العقل فقط، بل ثبت أكثر من مرة، أنه لجأ إلى سلطان الشعوذة والسحر، سيما بخصوص الأمور التي يعجز العقل والدهاء والتخطيط عن رسم معالم مستقبلها.

    وهناك روايات كثيرة حفظتها الذاكرة الجماعية، وردت على أكثر من لسان ممن عاشوا داخل القصر أو كانوا مقربين من الملك ومطلعين على ما يجري ويدور خلف أسوار البلاط.

    وقد احتار الكثير من الغربيين، خصوصا الفرنسيون منهم في تصنيف شخصية الملك الراحل الحسن الثاني بالشخصية المزدوجة إلى حد الانفصام، إذ بدا لهم أنه يفوق أي مغربي في تجسيد العصرنة والحداثة، إذ لم يكن يظهر أحد بالمغرب عصريا أكثر منه، كان يتكلم فرنسية راقية لا يتكلمها الكثير من الفرنسيين أنفسهم، كما كان مستوعبا لثقافة عصره ومعارفه، لكنه في نفس الوقت كان يبدو أحيانا محافظا أكثر من أعتى المحافظين، ومتشبثا بالتقاليد والأعراف الغارقة في القدم، التي لا يستسيغها العقل، من قبيل الإيمان بجملة من الخرافات والاعتداد بالشعوذة أو اللجوء إلى السحر.

    أكثر من جهة أكدت اهتمام الملك الراحل الحسن الثاني بعوالم السحر والشعوذة الغامضة وبحثه وتنقيبه عن الفقهاء والعرافين والمنجمين والمشعوذين، الذين كان بعضهم يجتهدون في عرض خدماتهم ومهاراتهم على البلاط ورجال السلطة وأكبر المسؤولين.

    إن رجال السياسة والاقتصاد والمسؤولين الكبار، يلجأون إلى خدمات السحرة في اللحظات التي يشتد فيها التنافس والصراع أو يبرز خلالها غضب الحاكم. علما أن السحر والشعوذة، ليست ظاهرة مقتصرة على المغرب والقيمين عليه، وإنما هي ظاهرة عالمية، فحتى أقوى الحكام والزعماء، عبر التاريخ، لجأوا إليه، فنابليون وهتلر على سبيل المثال لا الحصر، ذاع صيتهما في مجال الاستنجاد بالسحر والشعوذة، كما أن العين المرسومة على الدولار الأمريكي كان الغرض الأصلي منها هو درء حسد الحساد في بلد يعتبر برغماتيا وعقلانيا أكثر من غيره.

    الملوك العلويون لا يعبرون واد ماسة

    من المعتقدات الغريبة التي حرص الملك الراحل الحسن الثاني على احترامها عدم عبور واد ماسة، إذ ساد أن عبوره قد يكون سببا في إلحاق ضرر ما بالملك أو أحد أفراد العائلة الملكية.

    حسب هذا الاعتقاد لو قام ملك علوي بعبور هذا النهر، في أي وقت من السنة، من شأن هذا الفعل أن يؤدي إلى تحريك آلية الشرور التي يمكن أن تلحق بالملك أو أسرته أو محيطه المقرب بأضرار، خلال ما تبقى من السنة التي خالف فيها الملك هذا العرف.

    ومن المعلوم أن الملك الراحل الحسن الثاني لم يسبق أن عرف عنه أنه عبر واد ماسة، وفي زياراته لجنوب المغرب، حينما كان يصل الموكب الملكي إلى قنطرة واد ماسة الكائنة بالطريق الرابطة بين آيت ملول وتزنيت، يغادر الملك موكبه ليمتطي طائرة مروحية تتجه صوب البحر ومبتعدة مسافة كبيرة عن مصب النهر ثم تعود إلى اليابسة لتحط بالضفة الأخرى لواد ماسة وذلك تلافيا لعبوره، سواء كان الملك آتيا من الشمال في اتجاه الجنوب أو العكس.

    « التبارود »

    في بداية عهد الملك الراحل الحسن الثاني ساد اعتقاد يفيد أن جسده محمي بقوة خارقة تمنع عنه الضرر ولو باستعمال السلاح، أبيض كان أو ناريا، وذلك بفعل ما ينعت بـ « التبارود ».

    و »التبارود » سحر مكون من أحجبة وخليط خاص، وصفته سرية، ملك سرها القليل جدا من الفقهاء وتوارثوها فيما بينهم حرصا على عدم تداولها.
    ويخضع تهييئها لمجموعة من الطقوس لا يعلم مكوناتها ومقاديرها وطريقة إعدادها إلا بعض الخاصة من الفقهاء، وينعتها الكثيرون من العلماء بنوع من أنواع السحر الأسود، علمه بحوزة أدهى السحرة.

    وقد شاع في بعض الأوساط الخاصة أن « خلطة التبارود » تهيأ في إحدى ليالي شهر رمضان وفي لحظة معينة لا يعلمها إلا الراسخون في « علم الدمياطي » و »فنون » السحر الأسود. وقد قيل، من يستفيد من هذه الوصفة لا يصيبه أذى أي سلاح أبيض أو ناري (سيف، خنجر، ساطور، رصاص، قاذفة…).
    وحسب العالمين بأمور السحر الأسود، إن جدوى « التبارود » ليست مرتبطة فقط بالخلطة المذكورة ووصفتها وظروف وطقوس وتوقيت إعدادها، وإنما تستوجب كذلك أحجبة وتمائم يتم إعدادها من طرف جهابدة السحر الأسود، يحملها معه المستفيد من الخلطة والمدهون بها. في حين رأى البعض الآخر، أن « التبارود » مجرد إشاعة تم بثها بين الرعية لتكريس قدسية السلطان وتقديمه كخليفة الله في أرضه، يحظى برعايته وحمايته وحفظه، وبالتالي لا داعي للتفكير في محاولة إلحاق أي أذى به أو المساس بشخصه، لأنه محصن إلاهيا روحا وبـ « التبارود » جسدا.

    إلى حدود انقلابي 1971 (الصخيرات) و1972 (الهجوم على الطائرة الملكية) كان المواطن البسيط يرى في الملك شخصية فوق البشر، إلا أن هذه الصورة تغيرت بفعل ما تسرب من أحداث ونوازل كان قصر الصخيرات يوم 10 يوليوز 1971 مسرحها، إذ أقر بعض الحاضرين أنهم عاينوا الملك الراحل الحسن الثاني رافعا يديه تحت التهديد وفواهة رشاش مصوبة نحوه من طرف جندي بسيط قبل أن يتعرف عليه ليمكنه من الإفلات من الذين كانوا يبحثون عنه لتصفيته.
    آنذاك فهم العديد من المغاربة البسطاء ما كان لا يخطر على بالهم من قبل، وعلم أنه يمكن اقتحام القصور الملكية وتهديد الملك، وأن هذا الأخير ليس عن منأى الأخطار المحدقة بكل بشر، سواء كان ملكا أم مجرد مواطن بسيط.
    علما أن البلاط اعتمد على ثقافة شرعية تقليدية، روج لها آنذاك، تمزج بين الدين والتاريخ وتجعل الملك كائنا مقدسا، وعلى هذه النظرة تأسست كل حركات المغاربة وسكناتهم.

    « البركة » والجن في خدمة الحسن الثاني

    من المعتقدات التي راجت بين مغاربة الخمسينات والستينات والسبعينات، أن الملك الراحل الحسن الثاني يتوفر على نوع خاص من « البركة » تحفظه من كل سوء، وتأكد هذا الاعتقاد بعد نجاته من محاولة انقلاب الصخيرات والهجوم على الطائرة الملكية.

    ارتبط هذا الاعتقاد باعتقاد آخر راج ببعض الأوساط الشعبية، مفاده أن بعض الجن كانوا في خدمة الملك الراحل الحسن الثاني، وشاع حينئذ أنه (الملك) تمكن من التحكم فيهم بفضل فطاحلة الفقهاء السوسيين المتبحرين في « الدمياطي » وتسخير الجن وبعض السحرة اليهود. وفي فترة معينة من عهد الملك الراحل ارتبط هذا الاعتقاد بالخاتم الذي يملكه والذي وصف بخاتم الحكمة.
    وقد أكد أكثر من مصدر مطلع أن بعض الفقهاء كانوا يزورون القصر في عهد الملك الراحل الحسن الثاني، وهم نفس الفقهاء الذين كان يقصدهم علية القوم من مسؤولين ووزراء وموظفين سامين، وكان قلة من هؤلاء الفقهاء من المقربين للبلاط، وكانت لهم حظوة خاصة سيما وأن الملك يستأنس برأيهم ونصائحهم.

    المسيرة الخضراء والشعوذة

    قبل إعطاء انطلاقة المسيرة الخضراء في نونبر 1975، طلب الملك الراحل الحسن الثاني إحضار الفقيه الحاج محمد الحبيب إلى القصر الملكي من مقر إقامته بزاوية سيدي الزوين بضواحي مراكش، غير أن الفقيه لم يرضخ للرغبة الملكية ورفض الامتثال للأمر الملكي بدعوى أنه يفقد بركته إن هو غادر سيدي الزوين، لذلك طلب أن يأتي الملك إليه إن رغب في الاستفادة من بركته، مع التأكيد أن عليه أن يزوره دون بهرجة ولا بروتوكول.

    وعلى غير عادته، قبل الملك الأمر بروح رياضية وشد الرحيل إليه دون بهرجة. وحسب أكثر من مصدر، اختلى الراحل الحسن الثاني بالفقيه الحبيب، رأسا لرأس، ولم يحضر لقائهما أحد، وخرج الملك يمسك سبحة قيل إنها تحمل بركة الفقيه، وهي ذات السبحة التي لم يفارقها الحسن الثاني إلى أن لقي ربه.
    وحسب ما تسرب عن لقاء الملك الراحل بالفقيه الحاج محمد الحبيب، أن هذا الأخير قال له: « ستربح قضية الصحراء لكنها ستتسبب لك في عدة متاعب »، وحسب أهل الدين، فقد كذب الحبيب حتى ولو صادف بعضا من الصواب فيما تنبأ به.

    ليست هذه المرة الوحيدة التي زار فيها الملك الراحل الحسن الثاني الفقيه الحبيب بسيدي الزوين، إذ قصده مرة أخرى قبل لقاء الرئيس الجزائري الشادلي بن جديد بحضور ملك السعودية، فهد ابن عبد العزيز، سنة 1983 بالحدود المغربية الجزائرية في أوج حرب الصحراء قبل أن يتمكن الجيش من بناء الجدار العازل.
    لقد فوجئ الجميع لسفر الملك الراحل إلى مراكش قبيل توجهه إلى وجدة لمقابلة الرئيس الجزائري، وذلك للاختلاء بالفقيه الحاج محمد الحبيب بإحدى قاعات زاوية سيدي الزوين، ولم يتسرب أي خبر عن هذا اللقاء.

    يقول مصطفى الغضبان، الباحث في الروحانيات، إن الحاج محمد الحبيب، المتوفى منذ سنوات، يعتبر من الشيوخ الأجلاء في المغرب، وقد ذاع صيته شرقا وغربا، لما زاره الملك الراحل الحسن الثاني لأول مرة حيث طلب منه الدعاء له لأنه رجل صالح، ومما جاء في بعض الروايات أنه قال للملك إن عليه بتلاوة الفاتحة بأعداد معينة بعد كل صلاة، حتى يستكمل العدد المحدد، إلا أن البعض ظنوا أن الرجل قد منح الملك الراحل شيئا يتحرز به أو يمكنه من القيام بخوارق، وادعوا أن السبحة التي كانت دائما بيده قد أعطاه إياها الفقيه.
    والحاج محمد الحبيب – حسب مصطفى الغضبان – عالم وتقي، يدعو للناس بالخير وقد تخرج على يديه شيوخ كبار، وقبل وفاته قصده الكثير من الشخصيات المرموقة طمعا في أشياء أخرى، من قبيل أن يكون معهم خادم من الجن يلبي طلباتهم.

    يعتبر الكثيرون أن مدرسة سيدي الزوين، التابعة للضريح الذي يحمل نفس الاسم (يقع الضريح ضواحي مدينة مراكش)، من بين المدارس التي يزخر بها الموروث الديني والحضاري بالمغرب، اعتبارا للدور الريادي الذي لعبته في نشر العلم والمعرفة مند تأسيسها من طرف الشيخ محمد الزيداني بن علي الزيراري النخلي العمري الملقب ب »الزوين »، في عهد السلطان الحسن الأول .
    حظي الضريح بعناية فائقة من طرف جميع ملوك الدولة العلوية، ابتداء من السلطان مولاي الحسن الأول، الذي تأسست في عهده المدرسة، كما نالت عناية خاصة من طرف الحسن الثاني، التي زارها يوم 22 ماي 1991.

    يقول بعض المطلعين على أسرار الضريح أن الملك الراحل أمر خلال هذه الزيارة بأن يتلى القرآن الكريم في المدرسة طيلة الأربع والعشرين ساعة بدون انقطاع، لكن الحسن الثاني وحده من يملك الجواب عن سر هذا القرار.
    أما أغلب المترددين على مدرسة سيدي الزوين من الطلبة فينحدرون من سوس، وأكثر من ذلك يضيف مصدر مطلع، فقد تخرج منها عدد كبير من حفظة القرآن الكريم، إلى جانب فقهاء سوسيين، بينهم من احترف مهنة كتابة التمائم والدجل.

    مصادفة العيد الديني ليوم الجمعة

    ظل القصر الملكي في عهد الملك الراحل الحسن الثاني يتشاءم من تزامن أي عيد ديني (سيما عيد الفطر) مع يوم الجمعة، إذ ساد اعتقاد مفاده، كلما صادف عيد الفطر وعيد الأضحى يوم الجمعة (عيد المؤمنين) يعتبر ذلك علامة على أن البلاط أو العائلة الملكية سيصاب بمكروه ما، من قبيل وفاة أحد أفراده مثلا أو أن يلحقه ضرر ما.
    وفي هذا الصدد تناسلت بعض الإشاعات والحكايات، منها أن المراقبين للهلال كانوا أحيانا يأخذون بعين الاعتبار هذا الاعتقاد ويحرصون على عدم السقوط في شركه، وبذلك يجتهدون اجتهادا لتجنب تكليفهم برؤية الهلال حين يكون من المتوقع مصادفته ليوم الجمعة مع حلول عيد ديني.
    وقد حدث أن شاعت بعض الانتقادات في إحدى السنوات بخصوص تلاعب بعض المتلاعبين في الإقرار برؤية هلال عيد الفطر.

    أماكن مسحورة

    تناسلت، في عهد الحسن الثاني، حكايات وأساطير بخصوص بعض الأماكن والبنايات، سيما القصور والمساجد والأضرحة، فقيل إن بعض القصور مسكونة من طرف الجن وأخرى مغضوب عليها، وبعض الأركان والقاعات داخل بعض القصور الملكية يتطلب تنظيفها يوميا بماء الورد وتعطيرها بالمسك الحر وإلا تبعثر أثاثها بفعل قوة خفية، كما قيل إن هناك أماكن لا يلجها أحد غير الملك، وإذا دخلها غيره مسه مكروه لأن حراسها ليسوا من الإنس.

    وقد تكون نقطة الانطلاق في نسج مثل هذه الحكايات، حسب أحد علماء النفس، الهالة التي تعطى لتلك البنايات أو أحداث وقعت بها يتم فصلها عن سياقها وإطارها العام.
    وفي هذا الصدد، على سبيل المثال لا الحصر، هناك بعض الحكايات المنسوجة بخصوص مسجد وصومعة الكتبية التي تطلبت خلط أكثر من 900 كيلو غرام من المسك الحر مع مواد البناء لتظل رائحتها الزكية فواحة، وكان هذا منطلقا للكثير من الأساطير، وكذلك الأمر بالنسبة لجامع المنصور بمراكش الذي نعت بمسجد « التفاحات الذهبية » نظرا لأن مصابيحه الأصلية صنعت من الحلي الذهبية لزوجة يعقوب المنصور.
    أما بخصوص قصر أكادير، كانت الانطلاقة لنسج إشاعات بخصوصه قد تزامنت مع بعض الأحداث عندما كان ورشا في طور التشييد، ومنها نازلة غرق بعض العمال في مسبحه وحوادث شغل أخرى غريبة أودت بحياة بعض العاملين في النقش.

    الاستنجاد بالفقهاء لإبعاد خطر محدق

    في غضون سنة 1988 اتجه فريق من الفقهاء والمقرئين و »المداحين » إلى شاطئ مدينة الجديدة واعتكفوا هناك صباح مساء يتلون القرآن الكريم ويقرأون الأذكار ويتضرعون إلى الله بالدعوات، طالبين اللطف والنجاة من كرب عظيم محدق بالبلاد والعباد لحظتئذ.

    آنذاك كانت الرياح وأمواج المحيط الأطلسي تتلاعب بآلاف الأطنان من النفط العائمة والتي كانت قد تدفقت من حاملة البترول الإيرانية « خراج » التي غرقت في عرض المحيط الأطلسي وهي في طريقها إلى إحدى دول أمريكا اللاتينية، مسببة إحدى أكبر الكوارث البيئية البحرية في التاريخ.
    في البداية كان النفط العائم يسير في اتجاه الشواطئ المغربية، وبدأت وقتئذ المساعدات الأجنبية تتقاطر على الرباط، وخصصت المملكة السعودية 50 مليون دولار (500 مليون درهم) لدعم المغرب في مواجهته لهذه الكارثة المحدقة التي ولدت الهلع العظيمم في نفوس القيمين على الأمور، سيما وأن بلادنا لم يسبق لها أن واجهت مثل هذه الكارثة ولا تتوفر على أي خبرة أو استعداد لمثل هذه الأمور.

    لكن بعد أيام قليلة غير النفط العائم اتجاهه وبدأ يبتعد عن مياهنا الإقليمية، آنذاك تناسلت عدة إشاعات مفادها أن بلادنا نجت من الكارثة المحققة بفعل السحر أو الجن الذي يتحكم فيه بعض الفقهاء السوسيين، في حين قال أحد المثقفين المرموقين المحسوبين على اليسار، وقتئذ، « إن ما وقع بشاطئ مدينة الجديدة من تجميع الفقهاء وجمهرتهم والضجة المرافقة والصخب الذي أحيط بهذا الحادث، كان من صنع دهاء الملك الحسن الثاني حينما علم، عن طريق الأرصاد الجوية، أن رياحا قوية ستهب بالمنطقة في اتجاه يبعد النفط العائم عن المياه الإقليمية المغربية، فاستبق الأحداث وأمر على وجه السرعة بجمع الفقهاء بشواطئ مدينة الجديدة لترسيخ « بركته » في عقول المغاربة، علما أن الكثير منهم يقرون أن قوى خارقة تحفظ الحسن الثاني وتقف بجانبه.

    وقد تكرر نفس السيناريو، حسب أحد المصادر، في سنة ابتلي خلالها المغرب بجفاف حاد، وأمر الملك الراحل بإقامة صلاة الاستسقاء في مختلف أنحاء المملكة وعلى نطاق واسع لطلب الغيث، آنذاك كانت مصالح الأرصاد الجوية قد رصدت قدوم سحب كثيفة في اتجاه المغرب.

    الشعوذة والأسطورة والسلطة

    كاد المؤرخون أن يجمعوا على أن الشعوذة والأسطورة والإشاعة تعتبر إحدى أسلحة الصراع من أجل السلطة بمعناها العام، وبالأحرى السلطة السياسية.
    وفي هذا الصدد يعتبر المؤرخ مصطفى بوعزيز أن الإشاعة أو الأسطورة أو الحكايات المتناسلة بفعل الشعوذة، تعتبر سلاحا لكونها جزء من العلاقات الاجتماعية،، وكل علاقة اجتماعية هي شكل من أشكال علاقات السلطة، ومن هذا الجانب، تعد نوعا من أنواع أسلحة الصراع من أجل الحصول على السلطة أو استمرار التمسك بها. وذلك فضلا عن كونها أداة من أدوات التواصل الذي يشكل عنصرا من عناصر خلق وتكريس الجانب الكاريزمي للماسك بزمام السلطة، وبالتالي سبيل من سبل تدعيم النفوذ أو سلطة أو وسيلة لتحطيمها وتشويهها.
    فالملك يعيش واقعا سوسيولوجيا وثقافيا وظرفيات معينة وقد يصادف عهد ملك تناسل حكايات منطلقها شعوذة ومجرد اختلاق، وقد تكون لصالحه أو ضده، إذ ليس من الضروري أن يكون المنطلق من السلطان لخدمة السلطان، فقد يكون من خارج دائرة البلاط بنية الإساءة، وقد يكون المنطلق من الدوائر المقربة من الملك لتحقيق هدف ما.

    وانطلاقا من علاقة الملك الراحل الحسن الثاني ببعض الفقهاء وتعاطيه لبعض الممارسات المرتبطة بالفكر الغيبي والشعوذة تناسلت حكايات وإشاعات، تفاوت التعاطي معها حسب المتلقي، والكثير من تلك الحكايات ساهمت في تقوية هيبة الملك، غير أنه منذ أواخر سبعينات القرن الماضي تغيرت صورة المؤسسة الملكية، سيما بعد الانقلابين واحتداد الحركات الاجتماعية.

    وقد عرف عن الملك الراحل الحسن الثاني ولعه بكتاب « الأمير » لماكيافيل الذي يعطي نصائح تتمحور حول تمكين الحاكم من أساليب تمنحه النفوذ على رعيته، ومن ضمن النصائح الواردة في هذا المؤلف العزيز على الملك الراحل، حسب أكثر من مصدر مطلع، نصائح التوهيم ونصائح الاستدراج، وفي هذا المضمار يقر المؤرخ مصطفى بوعزيز أنه ثبت في مراحل ما قبل الحداثة، أن كانت الإشاعة والحكايات المنسوجة استنادا إلى الشعوذة أداة من أدوات إدارة وتدبير الشأن العام

    الحوار المتمدن-العدد: 2618 – 2009 / 4 / 16

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