Catégorie : Maroc

  • Le Maroc réinvente le servage et l’esclavage des africains

    Le Maroc réinvente le servage et l’esclavage des africains

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    En violation récurrente au droit international, le régime du Makhzen vient d’atteindre un nouveau palier d’atteinte à la dignité humaine non seulement du Peuple marocain, mais aussi des ressortissants étrangers en particulier les migrants subsahariens qui transitent par le territoire marocain, pour atteindre l’autre rive de la Méditerranée.

    Après l’industrie de la drogue, et la pédophilie, c’est autour de l’esclavage des africains et la traite des humains, de faire partie de la nomenclature du registre de commerce juteux du Commandeur des croyants.

    Le servage du roitelet des temps modernes

    Pour mieux résumer la situation de cet esclavage des temps modernes, nous citerons le cas de milliers de subsahariens retenus par l’armée du roiletet derrière le mur de la honte séparant les territoires du Sahara Occidental au royauté. Des subsahariens qui avaient payé la bagatelle somme de 3000 euros dans l’espoir d’atteindre » l’eldorado » européen pour se retrouver esclaves de l’armée de sa « majesté ». Les migrants appréhendés sont détenus dans des camps de fortunes utilisés dans des travaux de servage qui n’ont rien à envier à ceux du Moyen-âge.

    Le drame des réfugiés syriens, toujours vivant

    Sur ce registre, il est important de rappeler, le calvaire devenus un drame humanitaire des 41 réfugiés syriens, dont des enfants et des femmes enceinte jetés par l’armée du roitelet dans le désert de Figuig. Un drame que le Makhzen comptait coller sa responsabilité à l’Algérie, via son arsenal médiatique de propagande si ce n’était l’intervention des ONG des droits de l’homme qui n’hésitèrent pas à épingler le régime du Makhzen. Et comme à son accoutumée et fidèle à ses principes de novembre 1954 et ses valeurs ancrées de sa civilisation millénaire, l’Algérie accepta de rapatrier les 41 réfugiés syriens « à titre humanitaire » le 2 juin 2017. Un geste salué par la communauté internationale, ayant permis de mettre à nu les manœuvres malsaines d’un régime versé totalement dans la gabegie, le mensonge, l’estocade, et le déni du droit.

    Des milliers de subsahariens réprimés en 2018

    Des milliers de subsahariens, demandeurs d’asile et protégés par les conventions internationales du droit international d’asile, n’avaient pas échappé à la répression féroce des police, gendarmerie et forces axillaires marocaines en 2018.

    Des subsahariens cibles des forces marocaines de répression dans les villes limitrophes de la Péninsule ibérique à l’instar de Nador, Hosseima, Tanger et Tétouan

    Les migrants, une carte de pression

    Le roitelet qui a fait de la vente de la chair humaine et l’honneur de son peuple, via le commerce juteux de la pédophile chez lui, et l’exportation de la prostitution, un commerce juteux pour augmenter sa fortune, n’a pas hésité un instant pour envoyer ses enfants mourir, l’année dernière, lorsqu’il avait envoyé 10000 migrants à destination des enclaves espagnoles de Ceuta et Mellila, en vue de contraindre le fébrile chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez à rallier sa cause de légitimer la colonisation des territoires sahraouis, en violation du droit international et des résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU, favorable à la tenue d’un référendum d’autodétermination du Peuple Sahraoui.

    Quand Marrakech accueillait le sommet sur l’immigration

    Comment croire un régime qui accueillait en décembre 2018 le sommet sur l’immigration dont l’objectif était l’utilisation des territoires des pays du Maghreb comme des centres de rétention pour ne pas dire d’accueil des migrants subsahariens. Le roitelet n’a pas hésité un instant à sauter sur l’occasion pour marchander sur le dos des africains à la recherche d’une vie digne et qui ne sont que des victimes de la colonisation imposée par les parrains de ce sommet de Marrakech. Evidemment, et fidèle à ses positions constantes et ses principes, l’Algérie s’est opposée farouchement à la proposition des anciens colonisateurs, préférant la mise en œuvre d’une démarche globale, basée sur le développement socioéconomique des régions subsahariennes, touchées par la sécheresse, la famine, les maladies, en vue d’offrir les conditions de vie adéquates, permettant aux populations de se maintenir dans leurs régions et environnement. Paradoxalement, le Maroc, qui abritait le sommet de l’immigration en 2018, dont les résolutions ont été entérinées ensuite par l’ONU, viole aujourd’hui ce qui est appelé le Pacte de Marrakech.

    Marrakech, un sommet en chasse un autre

    A l’instar du sommet sur l’immigration, Marrakech vient d’accueillir le sommet de la lutte contre le terrorisme. Un sommet détourné de son menu consacré initialement à l’organisation de Daesch, pour être utilisé par le régime du Makhzen contre un Etat nommé la RASD, reconnue par une centaine de pays, et membre fondateur de l’Union Africaine. Ce n’est par étonnant d’un régime, qui avait soutenu et financé les terroristes du FIS pour déstabiliser son voisin de l’Est l’Algérie, avant d’accuser gratuitement et sans preuves ses services d’être le commanditaire des attentats de Marrakech d’août 1994, pour « justifier » un embargo non déclaré sur Alger, élaboré de sursoit par les officines néocoloniales qui n’a jamais digéré l’indépendance de l’Algérie et la perte du Paradis.

    Mehdi Messaoudi

    Algérie54, 19 mai 2022

    #Maroc #Afrique #Subsahariens #Migration #Esclavage #Servage #Algérie




  • Maroc-Espagne: Le contentieux des frontières de Ceuta et Melilla

    Maroc-Espagne: Le contentieux des frontières de Ceuta et Melilla

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    Le bras de fer autour de la réouverture des points de passage frontaliers entre le Maroc et les deux enclaves espagnoles se poursuit

    Madrid/Rabat –Un an plus tard, aucune solution n’est encore en vue dans le conflit des frontières avec Ceuta et Melilla, fermées depuis mars 2020. Selon les médias, les différends portent notamment sur la négociation des conditions particulières de réouverture des points de passage frontaliers entre le Maroc et les deux enclaves espagnoles. L’intention du gouvernement espagnol de combiner la reprise des voyages entre les deux pays avec la réouverture du bureau des douanes commerciales à Melilla et la création d’un autre bureau de ce type à Ceuta semble peser particulièrement lourd. Il n’y a pas non plus encore d’accord sur ce qu’il faut faire face au grand nombre de travailleurs frontaliers qui traversent la frontière chaque jour depuis des décennies pour aller travailler dans les villes espagnoles.

    Ce n’est qu’après la décision controversée du gouvernement espagnol de soutenir la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental que les négociations sur la réouverture des frontières ont repris. Par ce geste, vivement critiqué par la Chambre des députés espagnole, Pedro Sánchez a réussi à désamorcer la crise diplomatique avec le Maroc qui avait débuté en avril dernier. Le chef du gouvernement a ainsi ouvert une nouvelle phase de coopération, qui, du moins selon le gouvernement de Madrid, comprend le retour à la normalité des deux villes espagnoles autonomes de la côte nord-africaine, y compris l’ouverture du transit des marchandises. Dans une déclaration conjointe publiée à la suite de la visite de Sánchez au roi Mohammed VI. publié à Rabat le 7 avril.

    Or, c’est précisément ce point qui semble être compris très différemment dans les deux pays. Alors qu’en Espagne, on suppose que la réouverture des postes frontaliers permettrait également l’ouverture des tarifs commerciaux, le Maroc ne s’engage qu’au transit des marchandises par les postes frontaliers déjà approuvés, sans la mise en place de postes frontaliers commerciaux spécifiques. Jusqu’à présent, toute tentative de négociation dans ce sens a été infructueuse, bien que les deux pays assurent qu’ils poursuivent l’objectif commun d’empêcher à l’avenir la contrebande qui a été tolérée dans la région, ce qui a stimulé l’économie des deux villes.

    Wochenblatt, 16 mai 2022

    #Maroc #Espagne #Ceuta #Melilla #SaharaOccidental

  • Maroc : L’économie respire avec le retour des touristes

    Maroc : L’économie respire avec le retour des touristes

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    Le son du tambourin est de retour à Marrakech. La haute saison arrive bientôt et les visiteurs sont impatients de retourner au Maroc et dans les ruelles étroites de ses vieilles villes classées au patrimoine mondial de l’UNESCO.

    Les vendeurs de jus de fruits, les propriétaires de magasins d’artisanat et d’autres travailleurs ont perdu leur pouvoir d’achat pendant la pandémie. En effet, le secteur du tourisme a été malmené par les restrictions strictes du royaume et la fermeture des voyages.

    Les frontières aériennes du Maroc ont rouvert le 7 février, ouvrant la voie à un long chemin vers la reprise.

    « Une fois les aéroports ouverts, les affaires ont repris et les commerçants ont pu se remettre au travail , raconte Abdellah Bouazri, un vendeur d’artisanat. Ici, chaque magasin peut nourrir jusqu’à 6 familles, Dieu merci, les choses avancent .

    L’ancienne ville du sud de Marrakech est réputée pour ses vues sur les gracieux bâtiments rouges adossés aux palmiers et aux montagnes enneigées.

    Il a longtemps attiré des visiteurs, y compris des célébrités de Madonna au designer français Yves Saint Laurent.

    Le Maroc a accueilli 13 millions de touristes en 2019. En 2021, ce chiffre est tombé à seulement 4 millions. Les guides touristiques comme Hassan Achouchat, sont optimistes quant à l’avenir : « Après l’ouverture des frontières maritimes et aériennes, le tourisme a redémarré. Nous souhaitons le meilleur pour ce pays et c’est pourquoi nous devons préserver nos traditions et notre patrimoine, notamment en ville ». de Marrakech qui est considérée comme le principal pôle touristique du Maroc. »

    La touriste française Marie est heureuse d’être de retour :  » On connaît Marrakech depuis longtemps, on est venus avant le Covid et on est là maintenant, c’est toujours très vivant. « 

    Et personne ne la réfutera. Les charmeurs de serpents sont de retour sur la célèbre place Jamaa El-Fna de Marrakech, où les touristes se pressent à nouveau. Selon les chiffres officiels, les recettes touristiques du Maroc au premier trimestre 2022 ont augmenté de 80% par rapport à la même période l’an dernier. L’Organisation de coopération et de développement économiques a estimé que la contribution du tourisme au PIB du Maroc a atteint 6,9 % en 2018.

    Par Lauriane Noelle Vofo Kana avec AFP

    Africanews, 18 mai 2022

    #Maroc #Tourisme #Economie

  • Tourisme : Le Maroc « respire à nouveau » après l’arrêt de Covid

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    Marrakech (Maroc) (AFP) – Le charmeur de serpents marocain Youssef a vu les touristes longtemps absents se presser à nouveau sur la célèbre place Jamaa El-Fna de Marrakech, mettant fin à une longue pause forcée par la pandémie de Covid.

    « Nous respirons à nouveau », a-t-il déclaré.

    L’ancienne ville du sud, célèbre pour ses vues sur les gracieux bâtiments rouges adossés aux palmiers et aux montagnes enneigées, attire depuis longtemps des visiteurs, notamment des célébrités de Madonna à Yves Saint Laurent.

    Mais il a été particulièrement touché par un effondrement du tourisme de deux ans qui a vu les arrivées dans le royaume nord-africain chuter à seulement un tiers l’année dernière à partir de 2019.

    Pour Youssef, prenant une pause pour jouer de sa pipe « ghaita » en forme de hautbois devant le serpent apparemment hypnotisé, « c’est un tel plaisir d’être de retour ici après ces mois lents et douloureux ».

    Le tourisme – qui représente environ 7% de l’économie marocaine et crée des centaines de milliers d’emplois formels et informels – a été mis à mal par les restrictions strictes imposées par le Maroc pendant la pandémie.

    Aujourd’hui, les habitants de Marrakech voient à nouveau des signes d’espoir alors que les touristes sont revenus dans les ruelles étroites de la vieille ville, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO.

    Les terrasses des cafés sont pleines et les étrangers parcourent les boutiques et les étals du marché à la recherche de vêtements traditionnels, de meubles et de souvenirs.

    « Nous ne sommes pas revenus aux niveaux d’avant la pandémie, mais la situation s’est améliorée au cours du mois dernier », a déclaré le vendeur Abdellah Bouazri, après avoir servi un client argentin dans un haut de football Boca Juniors.

    Bouazri, 35 ans, a déclaré que le coronavirus l’avait contraint à abandonner temporairement son magasin et à trouver un travail alternatif en tant qu’agent de sécurité.

    Le père de deux enfants était l’un des nombreux acteurs de l’industrie assiégée contraints de trouver un revenu alternatif, y compris de nombreux travailleurs informels sans contrat ni sécurité sociale.

    Mais il s’est dit optimiste quant à l’avenir : « Ça a été dur, mais aujourd’hui je suis ravi de retrouver mon vrai métier. »

    « Récupération incomplète »

    Le Maroc a rouvert cette semaine ses frontières terrestres avec les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, deux ans après leur fermeture en raison de Covid et d’une dispute diplomatique majeure.

    C’était la dernière étape d’une lente reprise du secteur du tourisme, soutenue par le gouvernement qui a lancé un fonds de soutien de deux milliards de dirhams (190 millions d’euros), en plus des 95 millions d’euros qu’il a débloqués pour soutenir les hôtels.

    « La reprise est peut-être en cours, mais elle est incomplète », a déclaré le chef de la fédération hôtelière nationale FNIH, Lahcen Zelmat.

    Selon le ministère du Tourisme, le Maroc a réalisé l’année dernière quelque 3,2 milliards d’euros de recettes touristiques, soit moins de la moitié du chiffre de l’année précédant la pandémie.

    Mais les revenus du premier trimestre ont augmenté de 80% par rapport à l’année dernière, selon les chiffres officiels, et le ministère des Finances prévoit des « perspectives plus favorables pour 2022 ».

    Cela s’est reflété dans le flux constant de touristes à l’extérieur de la Medersa Ben Youssef, une école coranique du XVIe siècle à Marrakech.

    « Cet endroit est magique – je suis impressionné par tous les détails », a déclaré Nick, un Londonien de 29 ans visitant pour la première fois. « Depuis Covid, il me manque d’explorer de nouvelles cultures. »

    A proximité, d’autres visiteurs faisaient la queue devant le musée Yves Saint Laurent, l’un des hauts lieux touristiques de la ville.

    « Le musée était incontournable », a déclaré Coco, une étudiante chinoise vivant en Allemagne. « Nous nous considérons comme très chanceux de pouvoir voyager à nouveau, et nous sommes vraiment charmés. »

    © 2022 AFP

    Source : France24, 18 mai 2022

    #Maroc #Tourisme #Covid19 #Marrakech #JamaaElFna

  • Maroc-leaks : D’où vient le riad du couple DSK-Sinclair?

    Maroc-leaks : D’où vient le riad du couple DSK-Sinclair?

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    DSK et Anne Sinclair ont acheté ce petit palais du XIXe siècle en octobre 2000 pour un peu moins de 500 000 euros. Avant d’y entreprendre d’importants travaux. L’Express dresse l’histoire de cette demeure.

    A 500 mètres de la célèbre place Jemaa el-Fna, le quartier Sidi Mimoun est un havre de tranquillité. Après avoir longé le palais du roi Mohammed VI, gardé par des sentinelles en uniforme d’apparat, il faut s’enfoncer dans l’une de ces ruelles tortueuses de la médina de Marrakech. Des gamins tapent dans un ballon et interpellent gaiement quelques touristes égarés. A côté de la mosquée, une façade discrète, peinte en rose et blanc. Seule la hauteur de la porte en bois, à double battant, permet de supposer qu’elle s’ouvre sur une riche demeure traditionnelle, dotée d’un patio, avec fontaine et jardin arboré.

    Depuis la rue en impasse, orientée au sud, impossible de savoir jusqu’où s’étend cette propriété. Mais c’est bien ici que se trouve l’entrée du riad où Dominique Strauss-Kahn et Anne Sinclair viennent se reposer, deux ou trois fois l’an, en famille. Ils y reçoivent à l’occasion les barons de la « Strauss-Kahnie » – Jean-Christophe Cambadélis, Jean-Paul Huchon -, les conseillers en communication Stéphane Fouks et Ramzy Khiroun, et les vieux amis: l’avocat Jean Veil, le chanteur Patrick Bruel, le journaliste Michel Field ou le philosophe Bernard-Henri Lévy, propriétaire de l’immense palais de la Zahia, deux pas plus loin.

    Bien sûr, ces rares privilégiés sont d’une discrétion exemplaire sur le logement du couple DSK-Sinclair. Ce qui a pour effet d’alimenter la machine à fantasmes: ce riad -le jardin, en arabe- serait digne d’un « conte des Mille et Une Nuits », avec son immense parc et son labyrinthe d’alcôves toutes plus luxueuses les unes que les autres…

    La résidence sert de « base arrière » à Dominique Strauss-Kahn et à son épouse, qui viennent s’y reposer plusieurs fois par an.

    Anne Sinclair précise régulièrement qu’elle a acheté ce petit bijou grâce aux indemnités de départ que TF1 lui a versées. Dans un ouvrage paru en 2006, Dominique Strauss-Kahn fournissait une autre explication: « Anne possédait une maison à Valbonne, dans le Midi. […] Elle l’a revendue pour acheter, il y a cinq ans, un riad au coeur de Marrakech. Tout était à refaire. Il n’y avait ni eau ni électricité. Aujourd’hui, c’est parfait. Marrakech, c’est ma base arrière. »

    Dans le voisinage immédiat, personne ne semble connaître l’identité des propriétaires actuels. Cependant, le vénérable Mohamed, qui tient depuis des lustres une petite échoppe, se souvient que « la maison a changé plusieurs fois de mains. Autrefois, elle était habitée par une grande dame de Marrakech ». D’ailleurs, tout le monde ici connaît la demeure sous le nom de Dar Cherifa: littéralement, la maison d’une femme noble, appartenant à la famille royale, et descendant en ligne directe du prophète Mahomet…

    Un jardin très secret pour un véritable rêve d’Orient

    Une résidence princière, donc. Certes, la famille Strauss-Kahn-Sinclair n’est pas la plus somptueusement lotie au sein des happy few européens de Marrakech. Un ancien secrétaire d’Etat français, Thierry de Beaucé, exploite, en compagnie d’un associé, un hôtel de luxe avec jardin, sur 3500 mètres carrés. Un héritier de la maison Hermès possède un riad pharaonique, avec piscine sur le toit et ascenseur. Mais la demeure marrakchie d’Anne Sinclair et de DSK a d’autres charmes: plus que d’un riad, ils jouissent en fait d’un « petit » palais du XIXe siècle. Un jardin très secret, dont l’histoire, l’emplacement et la valeur composent un véritable rêve d’Orient.

    « Ils ont fait une très bonne affaire », commente malicieusement un Marrakchi, fin connaisseur du business des riads de luxe.

    Le premier occupant dont la tradition a retenu le nom fut le cadi Si Mustapha, l’un des quatre principaux juges de Marrakech. L’homme, expert en droit musulman, épouse une parente du sultan Hassan Ier, qui régna de 1873 à 1894. C’est ainsi que la demeure a acquis ses titres de noblesse. C’est aussi ce qui explique sa situation géographique, à proximité du mausolée de Youssef ben Tachfine, le fondateur de Marrakech, de la grande mosquée de la Koutoubia et du palais royal.

    Transmise au fil des générations, elle est enregistrée pour la première fois au cadastre en avril 1944, sous la dénomination de « riad Moulay Abdallah ». Superficie au sol: 1270 mètres carrés. Elle vaut alors 51 200 dirhams, une petite fortune à l’époque. Après la mort, en 1988, de Lalla Aïcha, une descendante de Si Mustapha, les héritiers décident de s’en séparer. Un entrepreneur juif marocain en fait l’acquisition un an plus tard, pour la somme de 1,9 million de dirhams (167 000 euros). La propriété comprend huit pièces, plus un salon et une cuisine, ouvrant sur deux patios avec jardins.

    Durant les années suivantes, l’ensemble change encore deux fois de propriétaire. En 1997, il devient le pied-à-terre de Laura Gomez, ex-femme de Kyle Eastwood, le fils du grand Clint. C’est finalement le 30 octobre 2000 qu’Anne Hélène Sinclair et Dominique Gaston Strauss-Kahn l’achètent. Selon un document marocain officiel que L’Express a pu consulter, Madame possède neuf dixièmes des parts. Montant de la transaction: 5,5 millions de dirhams (moins de 500 000 euros). « Ils ont fait une très bonne affaire », commente malicieusement un Marrakchi, fin connaisseur du business des riads de luxe.

    Une vue imprenable sur le minaret de la Koutoubia

    Combien vaut une telle propriété aujourd’hui? « Tout dépend des travaux de rénovation effectués, indique un agent immobilier français installé dans la ville ocre. Quoi qu’il en soit, une demeure de cette dimension, dans la médina, est extrêmement difficile à trouver aujourd’hui. Même à rénover entièrement, ce genre de bien ne se négocie pas à moins de 3 millions d’euros. »

    Les travaux d’embellissement ont d’autant plus dopé la valeur de ce petit palais qu’ils ont été effectués dans les règles de l’art. Le couple a fait appel aux meilleurs artisans locaux pour restaurer à l’identique les plafonds en cèdre, les stucs et les zelliges, ces petits carreaux colorés d’argile émaillée dont on décore le sol et les murs. Le chantier a duré environ 18 mois. A ce propos, un témoin rapporte une scène cocasse : « En 2002, on a apporté le permis d’habiter au maire de Marrakech, pour qu’il le signe de toute urgence. Ce qu’il a fait, le parapheur posé sur le capot d’une voiture garée devant l’hôtel de la Mamounia. »


    L’aile nord de la propriété borde un terrain en friche convoité par les promoteurs. Mais les projets immobiliers y sont tous refusés.

    Que cachent réellement les grandes portes du riad? L’entrée, encadrée par deux colonnes de marbre, débouche sur une première cour intérieure, bordée, sur deux côtés, d’appartements de plain-pied. C’est l’endroit réservé aux invités. Le tout est embelli par une végétation luxuriante, à l’ombre d’un énorme palmier. Au-delà de cet espace doté d’une piscine, on pénètre dans la demeure proprement dite. Les salons et appartements du couple se distribuent au rez-de-chaussée et à l’étage, sur quatre côtés, autour d’un deuxième patio intérieur. Là, une fontaine centrale, des parterres de cyprès, orangers, bananiers et rosiers apportent fraîcheur et agrément. L’ensemble est chapeauté par une grande pergola.

    Dans son riad -symbole du paradis sur terre dans la tradition arabo-musulmane-, le couple ne risque pas d’être dérangé par de nouveaux voisins. L’aile nord de la propriété est longée par un vaste terrain en friche très convoité par les promoteurs immobiliers, car proche de lieux prestigieux (Mamounia, mausolée, etc.). Mais tous les projets sont systématiquement refusés. Surplombant cet étrange no man’s land, un balcon couvert, à l’angle du riad, offre une vue imprenable sur le minaret de la Koutoubia. Lors de ses séjours à Marrakech, accoudé à la balustrade, peut-être DSK songe-t-il à un autre palais.

    De notre envoyé spécial Boris Thiolay

    L’Express, 11 mai 2011

    #Maroc #DSK #Lobbying #Riad #Anne_Sinclair

  • Marrakech, Fès, Casablanca : les portes d’un autre monde

    Marrakech, Fès, Casablanca : les portes d’un autre monde

    #Maroc #Tourisme #Marrakech #Fès #Casablanca

    Quiconque voyage au Maroc devrait être curieux de savoir ce qui se cache derrière les nombreuses portes différentes. Nous en avons ouvert quelques-uns et avons été émerveillés – à Marrakech, Fès et Casablanca.

    DE CLAUDIA STEGMAN
    C’est un peu comme Harry Potter. A la gare de Londres King’s Cross, le quai 9 ¾ vous emmène dans un monde magique. L’entrée est discrète et seuls les initiés connaissent son existence. Dans la médina de Fès, l’une des quatre villes impériales du Maroc, c’est le numéro 10 qui mène à un autre monde fascinant et étonnant.

    La porte étroite qui s’ouvre sur la plus grande vieille ville du monde avec ses 9400 ruelles est symbolique du Maroc. Tôt ou tard, vous franchissez toujours un portail, une porte, un portail – et ce qui s’ouvre derrière est enivrant, surprenant, exubérant. Des montagnes de l’Atlas à l’Atlantique : le Maroc surprend ses visiteurs avec l’inattendu, avec une beauté opulente et des vues magnifiques.

    Celui qui voyage au Maroc ne doit pas manquer Fès

    Si vous voyagez au Maroc, vous ne devez pas manquer Fès. Sa vieille ville du IXe siècle est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO et n’est accessible qu’à pied – contrairement à celle de Marrakech, où les conducteurs de cyclomoteurs se précipitent dans les ruelles à travers la foule. Les souks y sont plus traditionnels et les commerçants sont moins sollicités par les touristes. Il est plus facile de se laisser dériver ici – devant des montagnes de coriandre et de menthe, des fruits et des olives marinées et des étals de viande et de poisson, qui sont proposés non réfrigérés sur le comptoir. Un cauchemar pour tout hygiéniste alimentaire allemand, un régal pour les sens. Les femmes étalent une pâte filo très fine avec leurs mains, puis la font cuire sur une pierre chaude. Les hommes tapent inlassablement des motifs en filigrane sur des plaques de métal, à partir de laquelle les lampes orientales typiques sont ensuite fabriquées. Ceintures, pots, épices, vêtements, accessoires informatiques, paniers, céramiques, tapis – il n’y a pratiquement rien qui ne puisse être trouvé dans les souks. Plus on pénètre profondément dans la médina, plus la modernité s’y perd – y compris les touristes.

    Dans cet enchevêtrement de ruelles, derrière le numéro 10, s’ouvre le monde d’une ancienne tradition artisanale qui fait la renommée de Fès : la fabrication du cuir. En montant quelques escaliers étroits, en passant devant des sacs et des chaussures de toutes sortes de couleurs empilés jusqu’au plafond, vous débouchez sur une terrasse. Ou plutôt : une tribune devant laquelle sont présentées les plus grandes tanneries et teintureries de la ville.

    Une sensation de 1001 nuits au coeur de Marrakech

    Tout commence par le nettoyage des peaux de chèvres, moutons, chevaux ou vaches dans un mélange d’eau, de plâtre et de crottes de pigeon, dans lequel le tanneur se tient jusqu’à la taille. Encore et encore, il retourne les peaux, les foula, les foula sous ses pieds et les essora avant que tous les poils ne se soient dissous dans le liquide acide. Ils sont ensuite baignés dans de la bouse de pigeon, du sel et des céréales jusqu’à ce que la peau épilée se transforme en cuir doux et blanc. Après avoir été nettoyé dans un grand tambour de lavage en bois, il est ensuite séché et coloré – en jaune vif, rouge riche ou bleu discret. L’ensemble du processus prend plusieurs semaines. C’est un spectacle qui fascine, irrite – et humilie aussi l’un ou l’autre.

    Inondée par les impressions des souks, la fin d’après-midi est exactement le bon moment pour rejoindre votre hébergement. Nulle part ailleurs vous ne vous rapprocherez plus de l’ambiance des 1001 nuits que dans un riad, cette maison à atrium si typique du Maroc, dont la beauté et les dimensions ne deviennent apparentes qu’une fois que vous avez franchi la porte d’entrée pour la plupart simple.

    Ce sont des logements impressionnants, dont certains s’étendent sur plusieurs propriétés, avec des zones souvent différentes dans leur conception. Et ainsi le répit espéré pour la tête est vain. On s’émerveille, on découvre, on s’extasie et on se débat pour décider à quelle place, sur quelle chaise, avec quelle vue s’installer en premier. Les cours comportent des jardins, des piscines et des fontaines et des sièges accueillants à chaque coin de rue. La vie à l’intérieur se déroule à l’extérieur. Si vous voulez avoir un aperçu de l’agitation des rues, vous pouvez vous promener sur les terrasses, qui s’étendent souvent bien au-dessus des maisons. Un thé à la menthe à la main, vous pourrez profiter du soleil, de la tranquillité, du moment là-haut.

    Quand vous dites Maroc, vous pensez souvent à Marrakech. La ville qui séduit par son seul nom. La Perle du Sud est considérée comme la porte d’entrée des voyageurs dans le pays – et s’est adaptée en conséquence. Dans la médina près de la célèbre place Djemaa el Fna, il y a de faux sacs Luis Vuitton et des chapeaux de soleil avec des patchs « Maroq » colorés – la demande semble conduire l’offre.

    Les commerçants de Marrakech sont devenus plus prudents

    Entre-temps, les commerçants sont devenus un peu plus indulgents avec les visiteurs et leur permettent de voir leurs marchandises sans démarrer immédiatement la machine à marchander. Il n’est pas clair si cela est dû à la pandémie corona ou à la campagne télévisée dans laquelle le gouvernement a encouragé les vendeurs à être plus prudents envers les touristes car cela augmenterait leur désir d’acheter. Mais une visite aux souks n’est pas seulement épuisante en raison de l’abondance de l’offre – surtout lorsque les colporteurs ne veulent vous quitter qu’avec une détermination emphatique.

    La persévérance est également de mise pour certains hôtes du Jardin Majorelle. Le jardin avec ses cactus du monde entier est le spectacle le plus visité au Maroc – ce qui n’est pas seulement dû aux plantes, mais surtout à un portail peint en bleu, du moins depuis Instagram. Ce n’est pas n’importe quel bleu que l’on retrouve partout sur le site. C’est le bleu par excellence, le bleu Majorelle pour être précis. Le fondateur du jardin, le peintre français Jacques Majorelle, avait autrefois fait peindre son atelier, son socle en béton et ses bacs à plantes de cette couleur. Et crée ainsi une marque unique, que les futurs propriétaires Yves Saint Laurent et son associé Pierre Bergé adoptent également.

    Aujourd’hui, des centaines d’influenceurs et de créateurs de contenu posent chaque jour devant le décor culte criard, peu impressionnés par les innombrables observateurs. Les images peuvent ensuite être trouvées des millions de fois sur Internet. En haute saison, il peut s’écouler plusieurs heures avant que la photo incontournable tant attendue puisse être prise.

    La ruée, cependant, n’est rien comparée à ce qui se déroule à Casablanca pendant le Ramadan. Jusqu’à 100 000 musulmans se rendent en pèlerinage à la mosquée Hassan II pendant le carême, en particulier le vendredi. Derrière ses portes majestueuses, l’emblème de Casablanca offre un espace pouvant accueillir jusqu’à 25 000 croyants dans la salle de prière de 100 x 200, ce qui en fait l’une des plus grandes mosquées du monde.

    Casablanca se présente comme le Maroc moderne – également en termes de foi. Non seulement jusqu’à 5 000 femmes peuvent prier dans la mosquée sur des balcons séparés – ce qui est relativement grand – mais la mosquée est également la seule maison de prière au Maroc ouverte aux touristes d’autres confessions.

    La taille de ce bâtiment est à elle seule impressionnante. Construit entre 1987 et 1993, il était destiné à rendre hommage au roi Hassan II. Mais l’enthousiasme initial du peuple s’est tari lorsque les planificateurs ont manqué d’argent et qu’une sorte d’impôt a dû être introduit pour le financer – semblable à la surtaxe de solidarité après la réunification de l’Allemagne. Le coût final de la mosquée ne peut être que spéculatif : on parle de 400 à 700 millions de dollars américains.

    Un point culminant particulier de la mosquée est la « porte du paradis ». En quelques minutes, deux grands éléments de toit peuvent être écartés électriquement. En plus d’une vue imprenable sur les étoiles, la sophistication technique offre également une ventilation naturelle pour ceux qui prient.

    Un mythe vivra pour toujours à Casablanca

    En parlant de regard : Quand Humphrey Bogart a regardé profondément dans les yeux de « sa » Ingrid Bergman en 1942, il ne l’a pas fait à Casablanca. Le film a été entièrement tourné dans les studios d’Hollywood, c’est pourquoi Rick’s Café, dans lequel Humphrey Bogart joue le propriétaire de bar à cape et à l’épée Rick Blaine, n’a jamais existé. Au moins jusqu’en 2004.

    C’est alors que la diplomate américaine Kathy Kriger fit construire à Casablanca le café désormais mythique d’après le film original. Beaucoup d’invités sont assis là aujourd’hui et écoutent le pianiste pendant qu’il joue pensivement « Au fil du temps » – sans savoir à quel monde illusoire il succombe.

    Mais c’est peut-être exactement ce qui rend le Maroc si attrayant. On se laisse tenter par des portes inconnues et découvre curieusement ce qui s’y cache et ce qui s’y révèle – dans cet autre monde.

    La recherche a été soutenue par Enchanting Travels et l’Office marocain du tourisme .

    Augsburger Allgemeine, 17 mai 2022


  • Marocleaks: La «mystérieuse» agression du beau-père de M6

    Marocleaks: La «mystérieuse» agression du beau-père de M6

    #Maroc #MohammedVI #Mohamed_Médiouri #HassanII

    L’ex-chef de la sécurité royale d’Hassan II, un proche de la famille royale a été agressé par des hommes en armes. Des faits très rares au Maroc.

    Mohamed Mediouri, ancien chef de la sécurité de Hassan II, père de l’actuel roi du Maroc Mohammed VI, a été victime d’une « agression » par des hommes armés, dans des circonstances « mystérieuses », ont rapporté mardi des médias marocains.

    Mohamed Mediouri, 81 ans, a porté plainte vendredi pour « tentative d’homicide » à Marrakech, la capitale touristique du royaume. Ses assaillants étaient pour certains munis d’armes à feu, selon la presse locale. Celle-ci s’interroge sur le mobile et les « zones d’ombre » de cette affaire, alors que les attaques par balles sont extrêmement rares au Maroc, où très peu d’armes à feu circulent illégalement.

    Le quotidien Al Massae parle dans son édition de mardi d’une « bande criminelle » composée de « cinq à sept » personnes ayant « grièvement blessé » le chauffeur de Mediouri dans une grande avenue de Marrakech, avant de « s’emparer de sa voiture » et de prendre la fuite.



    Un commerçant qui a tenté de défendre le chauffeur a lui aussi été gravement blessé au visage et aux mains. Le chauffeur aurait été transporté à l’hôpital pour recevoir les soins nécessaires. La police a quant à elle ouvert une enquête et est actuellement à la recherche des membres de la bande criminelle.

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=20srUDF5ymw&w=560&h=315]

    La police marocaine n’a pas réagi officiellement. Pour mémoire, Mohamed Mediouri a été pendant plus de trente ans directeur de la sécurité royale et garde du corps personnel de Hassan II. Il bénéficiait de la confiance totale de l’ancien monarque, décédé en juillet 1999, et l’accompagnait toujours dans ses déplacements aussi bien à l’intérieur du royaume qu’à l’étranger.

    Marié à la veuve d’Hassan II

    Figure de la vie politique et associative du royaume chérifien, Mediouri fut également président de la Fédération royale marocaine d’athlétisme et du club de football du Kawkab Marrakech. C’était un personnage important du système étatique marocain, le makhzen.

    À sa prise de pouvoir, le roi Mohammed VI l’a « déchargé » au début des années 2000 de ses fonctions officielles, sans que les motifs de ce limogeage ne soient communiqués. Autre particularité, l’ancien proche du roi s’est marié avec la veuve de Hassan II, Lalla Latifa, mère du roi actuel, selon des médias étrangers, bien que l’information n’ait jamais été confirmée officiellement. Le couple partagerait son temps entre la France et Marrakech, d’après la même source.

    Le Parisien, 21 mai 2019

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  • Le Maroc pointé du doigt au scandale d’espionnage en Espagne

    Le Maroc pointé du doigt au scandale d’espionnage en Espagne – Pegasus, Pedro Sanchez, Margarita Robles, Sahara Occidental, Algérie,

    La volte-face de Sanchez dans la position vis-à-vis du Sahara Occidental, pourrait-elle avoir des raisons secrètes liées à la mise sur écoute du Premier ministre espagnol par les services secrets marocains ?

    En d’autres termes, le Maroc pourrait-il avoir eu connaissance d’informations compromettantes et aurait-il fait chanter Sanchez afin d’obtenir ce changement si soudain de l’Espagne dans sa position vis à vis du Sahara Occidental qui coïncide avec les révélations de l’utilisation du makhzen de ce logiciel israélien pour espionner la France, l’Algérie et divers autres pays européens en mai 2021.

    La question était sur toutes les lèvres cette semaine alors qu’on découvrait de surcroît que le ministre de l’Intérieur était également sur écoute. Un double scandale en Espagne qui a vu la patronne des renseignements remerciée et où un chef de gouvernement est pris la main dans le sac d’espionnage de parlementaires catalans.

    Dans n’importe quelle démocratie équilibrée, M. Sanchez aurait déjà démissionné.

    Mais il n’en est rien, le gouvernement socialiste persiste et se pose maintenant en victime d’espionnage à son tour pour couronner le tout. Donc il faut donc comprendre que ce logiciel, dont dispose visiblement le gouvernement espagnol, est utilisé par eux et contre eux. Édifiant.

    Le journal espagnol El Mundo a déclaré, cette semaine, que tous les chemins mènent au Maroc dans le scandale de l’espionnage du Premier ministre Pedro Sanchez. Le journal a lié le moment où le programme Pegasus a pénétré dans le téléphone du Premier ministre et du ministre de la Défense et la crise politique entre le Maroc et l’Espagne.

    El Mundo a ajouté que le but du programme d’espionnage israélien était de pénétrer l’épine dorsale de l’État espagnol.

    Le journal espagnol El Pais a déclaré : La décision a été prise rapidement ; « Cela indique la volonté de Sanchez de mettre fin à la crise de Pegasus dès que possible. » Il est prévu que la ministre de la Défense, Margarita Robles, annoncera lors d’une conférence de presse la décision de limoger le directeur du renseignement espagnol.

    Début mai, le gouvernement espagnol a déclaré que les téléphones du Premier ministre Pedro Sanchez et de la ministre de la Défense Margarita Robles avaient fait l’objet d’« écoutes clandestines externes et illégales » à l’aide du logiciel israélien Pegasus.

    « Ce ne sont pas des hypothèses », a déclaré le ministre des Affaires présidentielles Felix Bolanos lors d’une conférence de presse tenue à la hâte, évoquant des incidents « extrêmement dangereux » enregistrés en 2021.

    Les médias et les médias ont pointé du doigt le Maroc comme le pays le plus important qui a utilisé le programme pour espionner les politiciens et les opposants au pays et à l’étranger.

    Une chose est certaine, cette affaire n’a pas fini de rebondir au vu du climat malsain de scandale d’état qu’elle a entraîné entre notamment les deux monarchies voisines (Maroc/Espagne). L’opposition espagnole de son côté, ne relâche pas la pression sur le gouvernement Sanchez et demande des auditions plus approfondies.

    Attendons de voir et d’entendre.

    Aldjazair.org, 13 ai 2022

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    #Maroc #Espionnage #Pegasus #Espagne #PedroSanchez #SaharaOccidental #Algérie

  • مرض ملك المغرب: الإشاعات تتفاقم

    مرض ملك المغرب: الإشاعات تتفاقم

    مرض ملك المغرب: الإشاعات تتفاقم – المغرب، محمد السادس، لالة سلمى، ولي العهد، العرش،

    يخفي الضجيج الدبلوماسي الذي يعيشه نظام المخزن المغربي منذ أشهر، واحدة من أكبر الأخطار التي تهدد استقرار العرش في المملكة العلوية، وهي مشكلة خلافة العاهل محمد السادس، الذي يعاني من أمراض عديدة وبات قليل الظهور في المشاهد والمحافل الرسمية.

    وأظهرت المشاهد التي تم تصويرها مؤخرا وهو في وضعية صحية خطيرة، فقد بدا شاحب الوجه، متثاقل الحركة، وعلامات المرض ماثلة على محياه أكثر من أي وقت مضى.

    ولم يكن حضور عاهل المغرب اللقاءات والنشاطات الرسمية في الفترة الأخيرة عن رغبة منه أو تماشيا والبروتوكولات الملكية المعهودة، وإنما تحت الضغط المسلط عليه عبر شبكات التواصل الاجتماعي، والتي لم تتوقف عن تسريب معلومات خطيرة عن وضعه الصحي، ما اضطره للخروج لتكذيب تلك الإشاعات، غير أن خرجته تلك لم تقض على تلك الإشاعات بقدر ما عززتها بسبب الوضع الهش الذي بدا عليه أمام عدسات الكاميرات وآلات التصوير.

    ولم يظهر محمد السادس في الصورة التي جمعت المشاركين في هذا ملتقى مراكش الأخير حول الإرهاب، فيما نقل ناشطون على مواقع التواصل الاجتماعي، أن الملك لم يعد قادرا على التنفس، ما يؤكد المشاهد الهشة التي ظهر عليها مؤخرا، علما أن الملك المغربي سبق له وأن خضع لعملية جراحية معقدة على القلب، بسبب عدم انتظام ضربات القلب.

    وتحدثت المصادر عن عودة الأميرة لالة سلمى (بناني)، طليقة العاهل المغربي، ووالدة ولي العهد مولاي الحسن، إلى الواجهة بعد اختفائها من المشهد في عام 2018، في أعقاب تسريبات عن انفصالها عن الملك، قبل أن يؤكدها لاحقا محامي العائلة العلوية في فرنسا.

    وربطت المصادر عودة “لالة سلمى” إلى الواجهة بالصراع القائم على العرش، في ظل الوضع الصحي لملك المخزن المريض، فقد تصبح لالة سلمى قريبا والدة الملك المقبل للمغرب، وفق ترتيبات انتقال السلطة داخل العائلة المالكة، بعد أن أطاح محمد السادس بأخيه مولاي رشيد، الذي كان هو ولي العهد في البداية، عندما خلف محمد السادس والده المتوفي الحسن الثاني في عام 1999.

    ويحاول نظام المخزن المغربي التغطية على حالة الشك التي تسيطر على دواليب العرش في الرباط، من خلال شغل انتباه الرأي العام المغربي بانتصارات وهمية لدبلوماسية المخزن في بعض الملفات على غرار القضية الصحراوية مؤخرا، وإقامة تظاهرات دولية، كما حدث مؤخرا في مدينة مراكش الذي حضره وزراء خارجية دول معروفة بقربها من نظام المخزن المغربي.

    يحدث كل هذا، في الوقت الذي يتغلغل فيه النفوذ الصهيوني وينفذ إلى مقاليد صناعة القرار في الجارة الغربية، وقد زادت وتيرة هذا التغلغل بعد التطبيع مع الكيان الصهيوني في أوت من العام المنصرم، حيث بات اليهود الصهاينة المغاربة، يسيطرون على مقاليد صناعة القرار، إلى درجة أن صهيونيا أصبح يسيطر على الأوقاف في قطاع الشؤون الدينية الذي يفترض أنه بعيد عن مثل هذه الحسابات، وفق شهادات لناشطين مغاربة عبر شبكات التواصل الاجتماعي.

    ومن أبرز معالم هذا التغلغل، تجاهل نظام المخزن المغربي لحادثة اغتيال الصحفية بقناة الجزيرة القطرية، شيرين أبو عاقلة، في فلسطين برصاص الاحتلال الصهيوني، فيما عجزت الرباط عن إصدار بيان يندد بهذا الاغتيال الجبان، في الوقت الذي يخرج فيه من حين إلى آخر، رموز المخزن ليؤكدوا بأن “مملكة المطبعين” تدعم القضية الفلسطينية وتقف إلى جانب الشعب الفلسطيني في كفاحه من أجل الاستقلال، علما أن ممثلهم في الأمم المتحدة، عمر هلال سبق له وأن تسبب في عرقلة لائحة تدين تدنيس الجنود الصهاينة للمقدسات في القدس.

    الأخطر من كل هذا، هو تواتر تسريبات عن احتمال تولية أودري أزولاي، رئيسة منظمة اليونيسكو حاليّا ونجلة اليهودي أندري أزولاي المستشار بالقصر الملكي، رئاسة الحكومة المغربية في التعديل المقبل، خلفا لرئيسها الحالي، عزيز أخنوش، وهو تسريب بات أكثر تصديقا في ظل سيطرة اليهود على مرابط الحل والعقد في نظام المخزن المغربي.

    الشروق، 16 ماي 2022

    #المغرب #محمد_السادس#العرش #لالة_سلمى #ولي_العهد

     


  • Maladie du roi du Maroc: les rumeurs font rage

    Maladie du roi du Maroc: les rumeurs font rage

    Maladie du roi du Maroc: les rumeurs font rage – Mohammed VI, Makhzen, prince héritier, Lalla Salma, Sahara Occidental,

    Le brouhaha diplomatique que connaît depuis des mois le régime marocain du Makhzen cache l’une des plus grandes menaces à la stabilité du trône dans le royaume alaouite, qui est le problème de la succession du roi Mohammed VI, qui souffre de nombreuses maladies et est devenu moins visible dans les scènes officielles et les forums.

    Les scènes qui ont été filmées récemment ont montré qu’il était dans un état de santé grave, car il semblait avoir un visage pâle, des mouvements lents et des signes de maladie plus visibles que jamais sur son visage.

    La présence du roi du Maroc dans les réunions et activités officielles de la période récente n’était pas par désir ou conformément aux protocoles royaux habituels, mais plutôt sous la pression qui lui était imposée par le biais des réseaux sociaux, qui n’ont cessé de divulguer des informations graves sur sa santé, ce qui l’a forcé à sortir pour démentir ces rumeurs.

    Cependant, sa sortie n’a pas éliminé ces rumeurs autant qu’elle les a renforcées en raison de la situation fragile dans laquelle il est apparu devant les caméras et les objectifs des caméras.
    Mohammed VI n’apparaissait pas sur la photo qui rassemblait les participants à ce dernier forum de Marrakech sur le terrorisme, tandis que des militants sur les réseaux sociaux rapportaient que le roi n’arrivait plus à respirer, ce qui confirme les scènes fragiles sur lesquelles il est récemment apparu, sachant que le Le roi du Maroc avait auparavant subi une chirurgie complexe au cœur, en raison d’une arythmie.

    Les sources ont évoqué le retour de la princesse Lalla Salma (Benani), l’ex-épouse du monarque marocain, et la mère du prince héritier Moulay El Hassan, au premier plan après sa disparition de la scène en 2018, suite à des fuites sur sa séparation du roi, avant d’être confirmée plus tard par l’avocat de la famille alaouite en France.
    Les sources liaient le retour de « Lalla Salma » sur le devant de la scène au conflit autour du trône, compte tenu de l’état de santé du roi malade du Makhzen.

    Lalla Salma pourrait bientôt devenir la mère du prochain roi du Maroc, selon les modalités de passation de pouvoir au sein de la famille royale, après que Mohammed VI a renversé son frère Moulay Rachid, qui était prince héritier dans un premier temps, lorsque Mohammed VI a succédé à son père décédé. , Hassan II, en 1999.

    Le régime marocain du Makhzen tente d’occulter l’état de doute qui domine les rouages ​​du trône à Rabat, en occupant l’attention de l’opinion publique marocaine avec des victoires fictives de la diplomatie makhzen dans certains dossiers comme celui du Sahara occidental récemment, et en organisant des manifestations internationales, comme cela s’est produit récemment dans la ville de Marrakech, auxquelles ont participé des ministres des affaires étrangères de pays connus pour leur proximité avec le système marocain du makhzen.

    Tout cela arrive à un moment où l’influence sioniste pénètre et envahit les leviers de décision chez le voisin occidental. Les sionistes ont pris le contrôle des dotations dans le secteur des affaires religieuses, censé être loin de tels comptes, selon des témoignages d’activistes marocains sur les réseaux sociaux.
    Parmi les traits les plus saillants de cette infiltration, le régime marocain du Makhzen a ignoré l’assassinat hideux de la journaliste palestinienne, Sherine Abu Aqleh, en Palestine par les balles de l’occupation sioniste, alors que Rabat n’a pas été en mesure de publier un communiqué condamnant ce lâche assassinat, alors que les symboles du Makhzen sortent de temps en temps, pour confirmer que le « Royaume des Normalisateurs » soutient la cause palestinienne et se tient aux côtés du peuple palestinien dans sa lutte pour l’indépendance, sachant que son représentant aux Nations Unies, Omar Hilale, avait avait auparavant fait obstruction à une liste condamnant la profanation des lieux saints de Jérusalem par des soldats sionistes.

    Plus dangereux que tout cela, c’est la récurrence des fuites sur la possibilité qu’Audrey Azoulay, l’actuelle patronne de l’UNESCO, et la fille du juif André Azoulay, conseiller au Palais Royal, prennent la tête du gouvernement marocain dans le prochain amendement, succédant à son président actuel, Aziz Akhannouch, une fuite devenue plus crédible à la lumière du contrôle rampant des Juifs sur le pays.

    Sofiane. A.

    Echouroukonline, 15 mai 2022

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    #Maroc #MohammedVI #Maladie #Makhzen #Prince_héritier #LallaSalma