Catégorie : Maroc

  • Le barreau des avocats du Maroc, contre la normalisation

    Le barreau des avocats du Maroc, contre la normalisation – Coupe du monde de football des barreaux et sociétés d’avocats, Israël, Mundiavocat, l’Ordre des Barreaux du Maroc

    Le barreau des avocats du Maroc a dénoncé l’invitation d’équipes de l’entité sioniste à la Coupe du monde de football des barreaux et sociétés d’avocats (Mundiavocat), prévue du 7 au 15 mai prochain à Marrakech, appelant la corporation des avocats à boycotter cette manifestation.

    Dans un communiqué repris par des sites d’information locaux, le Barreau des avocats marocains a précisé que « le Mundiavocat sera organisé par une société à but lucratif qui n’a aucun lien avec les avocats marocains », précisant qu’ »il n’est nullement intéressé par cette manifestation qu’il va boycotter ».

    « Le Barreau des avocats du Maroc informe l’opinion nationale, judiciaire et professionnelle qu’il n’est pas partie prenante dans l’organisation de cette manifestation qu’il va boycotter », a-t-il souligné, faisant observer que « l’invitation d’équipes sionistes à cette manifestation s’inscrit dans le processus de normalisation avec l’entité sioniste initié par les autorités marocaines ».

    « Nous avons décidé de boycotter ce tournoi également pour ne pas assister au hissage du drapeau de l’entité sioniste sur le sol marocain qui serait une trahison pour le peuple marocain, historiquement en faveur de la cause palestinienne », a, en outre, expliqué le Barreau des avocats, appelant « la corporation des avocats à rester imperturbable et constante dans sa position ».

    « Le rejet de cette manifestation est en harmonie avec les positions de l’Ordre des Barreaux du Maroc, qui sont historiquement contre toute normalisation avec l’entité sioniste », a-t-il affirmé.

    #Maroc #Israël #Normalisation #Barreau

  • Fermeture du Gazoduc Maghreb-Europe: Polémique au Maroc

    Fermeture du Gazoduc Maghreb-Europe: Polémique au Maroc

    Fermeture du Gazoduc Maghreb-Europe: Polémique au Maroc – Algérie, Aziz Akhannouch, Abdelilah Benkirane, gaz, PJD, islamistes,

    La fermeture du gazoduc GME, qui approvisionnait le Maroc en gaz algérien, sur décision du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, n’en finit pas de provoquer des remous.

    Si en Algérie cette affaire fait désormais partie du passé puisque la page est irrémédiablement tournée, il en est autrement au Maroc. Un peu plus de cinq mois après la décision souveraine de l’Algérie, cette affaire continue, en effet, de provoquer des polémiques politiques au Maroc et de servir d’alibi pour des règlements de comptes politiques entre quelques acteurs de premier plan de l’échiquier politique local. Il en a été ainsi ces derniers jours où l’on a assisté à une passe d’armes entre le chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch et le secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), Abdelilah Benkirane.

    C’est le chef du gouvernement, très proche du roi du Maroc, qui a ouvert les hostilités. Devant le Parlement, Aziz Akhannouch a chargé le PJD, qui dirigeait alors le gouvernement, l’accusant d’avoir caché aux Marocains la vérité sur la fermeture du GME par l’Algérie. « Cette information relevait de la souveraineté nationale et le premier qui devait être informé c’est le roi Mohamed VI » a indiqué Abdelilah Benkirane dans une vidéo diffusée mardi soir. Et d’ajouter que « La déclaration du chef du gouvernement a donné une opportunité à nos adversaires (l’Algérie) pour l’exploiter » avant de s’interroger : « Est-ce pour régler vos comptes avec le PJD ? ». Poursuivant, Benkirane a indiqué que « le contrat devait se terminer le 31 octobre. C’est une information qui relève de la souveraineté nationale et l’on se devait d’informer d’abord le roi ». Devant les parlementaires le chef du gouvernement a sans doute voulu, à travers ces accusations, mettre l’entière responsabilité de la hausse des prix des carburants et d’autres produits encore sur le dos du PJD qui a, pour rappel, dirigé le gouvernement dix années avant de subir une déroute électorale lors des législatives de septembre dernier. Et c’est ainsi que Aziz Akhannouch, un milliardaire très proche du roi, a été désigné chef de gouvernement après avoir remporté les élections législatives en battant les islamistes du PJD.

    En tout cas cette polémique atteste, s’il en était encore besoin, de la difficulté pour le Maroc de « digérer » la pilule de l’arrêt par l’Algérie de l’approvisionnement en gaz à travers le gazoduc GME et ce dès la fin du contrat liant les deux parties le 31 octobre dernier. Le « gazoduc Maghreb Europe (GME) ne transportera plus de gaz vers l’Espagne via le Maroc. Le contrat du 31 juillet 2011, liant Sonatrach à l’Office marocain de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), a pris fin hier à minuit et ne sera pas renouvelé » a indiqué alors la présidence de la République. Le chef de l’état a en effet « donné des instructions à la société nationale Sonatrach à l’effet de cesser toute relation commerciale avec la société marocaine et de ne pas renouveler ledit contrat ». Une décision prise « au regard des pratiques à caractère hostile du royaume marocain à l’égard de l’Algérie, des pratiques qui portent atteinte à l’unité nationale et après consultation du Premier ministre, ministre des Finances, du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, du ministre de l’Énergie et des Mines » a encore souligné la présidence de la République. Une décision intervenue dans un climat de tension entre les deux pays marqué par la rupture des relations diplomatiques.

    Par : KAMEL HAMED

    Le Midi libre, 21/04/2022

    #Algérie #Maroc #PJD #AzizAkhannouch #Gaz #Gazoduc_Maghreb_europe

  • Le livre qui fait toujours trembler les murs du palais royal

    Le livre qui fait toujours trembler les murs du palais royal – Maroc, Omar Brouksy, Pegasus, Maroc les enquêtes interdites, espionnage,

    Né dans le feu du « Pegasus gate » qui a mis le Maroc, en juillet 2021, au cœur d’un scandale planétaire d’espionnage via le logiciel israélien Pegasus, le livre « Maroc, les enquêtes interdites », fait toujours mal au régime de Mohamed VI. on le constate entre les lignes et à force de lire l’œuvre d’investigation du journaliste marocain Omar Brouksy, qui jette la lumière sur les pratiques perverses du Makhzen. Lui-même, à l’instar de dizaines d’autres voix discordantes au régime de Mohamed VI, victime de l’opération scabreuse des services d’Abdellatif el Hammouchi, le journaliste marocain était une cible majeure et privilégiée du logiciel Pegasus. L’éclatement du scandale a démontré que le Makhzen a eu recourt au logiciel espion, le propre d’une société israélienne, pour bâillonner toute voie critique et tuer dans l’œuf toute enquête sur les affaires de corruption touchant les dignitaires de l’entourage immédiat de M6. Pour ce faire, les services du Makhzen lancent une véritable chasse aux sources d’information des journalistes alors que ceux-ci sont jetés en prison.

    Ce livre a ainsi fortement irrité le palais Royal au point de frapper sa vente au Maroc du sceau de l’interdiction. Et pour cause, cet ouvrage reste « incontournables pour comprendre comment le royaume chérifien a basculé dans l’espionnage de masse, jusqu’à cibler les dirigeants de l’État français », note l’éditeur. Derrière les masques, l’auteur du livre, à chaque fois qu’il emprunte la piste à la recherche de la source du mal, il tombe sur Mohammed VI, dont la face cachée est ainsi dévoilée pour un monarque qu’il qualifie d’ambigu.

    Bien agrémentée d’entretiens soutenus dans les coulisses du pouvoir marocain, cette enquête aborde tous les aspects de la monarchie de Rabat qui trouve du mal à mettre en adéquation ce qu’elle dit et ce qu’elle fait, en vrai. « Maroc : les enquêtes interdites », un livre qui fait toujours trembler M6 et les dignitaires du Royaume.
    F. G.

    Le Courrier d’Algérie, 21/04/2022

    #Maroc #Makhzen #MohammedVI #OmarBrouksy #Pegasus #Espionnage #Journalistes #Presse

  • Le câble sous-marin le plus long du monde reliera le Maroc au Royaume-Uni

    Le câble sous-marin le plus long du monde reliera le Maroc au Royaume-Uni – parc solaire et éolien, Guelmim-Oued Noun, Xlinks.

    Un parc solaire et éolien de 10,5 gigawatts (GW) sera construit dans la région marocaine de Guelmim-Oued Noun et fournira au Royaume-Uni une énergie propre via des câbles sous-marins. Les deux câbles sous-marins à courant continu haute tension (HVDC) de 1,8 GW seront les plus longs au monde.

    Mise à jour du 21 avril 2022 : le fabricant de câbles sous- marins XLCC va construire une usine à Hunterston, en Écosse, et sa première production sera destinée au projet Xlinks Morocco-UK Power Project. Il fournira quatre câbles sous-marins de 2 361 milles (3 800 km), la première phase entre 2025 et 2027 reliant l’énergie éolienne et solaire produite au Maroc à Alverdiscott, dans le nord du Devon.

    Cette initiative va presque doubler la production mondiale actuelle de fabrication de câbles HVDC.

    Les câbles sous-marins les plus longs du monde auront besoin de 90 000 tonnes métriques d’acier, et XLCC a signé la charte de l’acier britannique au Parlement cette semaine, dans laquelle elle s’engage à utiliser de l’acier britannique.

    La société britannique d’énergies renouvelables Xlinks est le développeur du projet. Le projet d’électricité Xlinks Morocco-UK, comme on l’appelle, couvrira une superficie d’environ 579 miles carrés (1 500 kilomètres carrés) au Maroc et sera connecté exclusivement au Royaume-Uni via 2 361 miles (3 800 km) de câbles sous-marins HVDC. Ils suivront la route des eaux peu profondes du Maroc au Royaume-Uni, en passant par l’Espagne, le Portugal et la France.

    Le projet coûtera 21,9 milliards de dollars. Xlinks construira 7 GW d’énergie solaire et 3,5 GW d’énergie éolienne, ainsi qu’un stockage de batterie sur site de 20 GWh/5 GW, au Maroc. Le câble de transmission sera composé de quatre câbles. Le premier câble sera actif au début de 2027 et les trois autres devraient être lancés en 2029. Un accord a été conclu avec le National Grid pour deux connexions de 1,8 GW à Alverdiscott dans le Devon.

    Xlinks indique que le projet d’électricité Maroc-Royaume-Uni sera capable d’alimenter 7 millions de foyers britanniques d’ici 2030. Une fois terminé, le projet sera capable de fournir 8 % des besoins en électricité de la Grande-Bretagne.

    Pourquoi le Maroc ?
    Pourquoi aller jusqu’en Afrique du Nord pour obtenir de l’électricité au Royaume-Uni ? En un mot, la résilience. Xlinks explique :

    Le Maroc bénéficie de ressources solaires et éoliennes idéales, nécessaires pour développer des projets renouvelables qui pourraient garantir une production d’électricité appropriée tout au long de l’année. Il a le troisième rayonnement horizontal global (GHI) le plus élevé d’Afrique du Nord, qui est 20 % supérieur au GHI espagnol et plus du double de celui du Royaume-Uni. De plus, la journée d’hiver la plus courte offre encore plus de 10 heures d’ensoleillement. Cela permet de fournir des profils de production qui répondent aux besoins du marché britannique de l’électricité, en particulier pendant les périodes de faible production éolienne offshore.

    La production à distance et l’interconnexion entre des régions géographiques éloignées avec des systèmes météorologiques inversement corrélés seront plus efficaces pour remédier aux déséquilibres de l’offre et de la demande sur des périodes plus longues.

    Xlinks note que les panneaux solaires génèrent environ trois fois plus d’électricité au Maroc qu’ils ne le feraient au Royaume-Uni. De plus, les panneaux solaires au Maroc produiront jusqu’à cinq fois plus d’électricité de janvier à mars que ceux du Royaume-Uni.

    Le projet devrait créer près de 10 000 emplois au Maroc, dont 2 000 emplois permanents.

    Elektrek, 21/04/2022

    #Maroc #RoyaumeUni #Energie_verte #Cable_soumarin

  • Benkirane : nous étions prêts à la coupure du gaz algérien

    Benkirane : nous étions prêts à la coupure du gaz algérien

    Benkirane : nous étions prêts à la coupure du gaz algérien – Maroc, gazoduc Maghreb-Europe, Medgaz, Espagne,


    L’ancien premier ministre marocain et secrétaire général du Parti de la justice et du développement, Abdelilah Benkirane, a déclaré mardi que son gouvernement avait informé le roi que le contrat de fourniture de gaz naturel de l’Algérie au Maroc arrivait à son terme.

    Répondant aux accusations selon lesquelles il aurait dissimulé l’information, Benkirane a déclaré qu’il s’agissait d’une question de souveraineté et qu’à ce titre, le monarque devait être tenu informé de la situation.

    « Les choses ne sont pas faciles, surtout en politique étrangère. Le roi a suivi l’affaire, et lorsqu’il a appris que les Algériens allaient couper le gaz, il a donné ses instructions et a été assuré que l’affaire n’aurait aucun impact », a déclaré M. Benkirane dans une vidéo publiée sur la page Facebook de son parti. Bien que l’Algérie ait cessé de fournir du gaz à son voisin, l’ancien premier ministre a affirmé que le royaume n’avait subi aucune coupure.

    Il a ensuite souligné les déclarations du chef de l’Office national de l’énergie et des minéraux, qui a affirmé que le royaume s’attendait à la décision algérienne et y était préparé.

    En novembre dernier, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a décidé de ne pas renouveler le contrat de fourniture de gaz naturel au Maroc par le gazoduc Maghreb-Europe, qui relie l’Algérie à l’Espagne.

    Au lieu de cela, l’Algérie a décidé d’approvisionner l’Espagne directement via le gazoduc sous-marin Medgaz, qui ne passe pas par le Maroc.

    Le Maroc a bénéficié économiquement du passage du gazoduc sur son territoire, en plus de recevoir des quantités annuelles de gaz naturel utilisées pour faire fonctionner deux centrales électriques dans le nord et l’est du pays.

    En août dernier, l’Algérie a rompu ses relations avec Rabat en raison de ce qu’elle considérait comme des « tendances hostiles ». Rabat rejette les accusations de l’Algérie.

    Monitor de Oriente, 21/04/2022

    #Maroc #Algérie #Gaz #Medgaz #Gazoduc #Espagne

  • La population carcérale au Maroc augmente de 40%

    La population carcérale au Maroc augmente de 40%

    La population carcérale au Maroc augmente de 40% – Mohamed Saleh Tamek, Administration pénitentiaire et de l’Autorité de réinsertion,

    La population carcérale au Maroc a augmenté de 40% au cours des dix dernières années, a révélé Mohamed Saleh Tamek, directeur général de l’Administration pénitentiaire et de l’Autorité de réinsertion du pays d’Afrique du Nord.

    « L’augmentation continue du nombre de détenus est le principal défi auquel est confrontée l’administration pénitentiaire ; l’année dernière, la population carcérale a atteint 89 000 prisonniers », a commenté Tamek.

    Selon le responsable marocain, malgré l’augmentation de la demande, le budget du système pénitentiaire est resté stagnant durant cette période, selon le journal Hespress .

    Cela signifie, a expliqué Tamek, que des efforts importants sont nécessaires pour fournir des services de sécurité, de nourriture, de santé et de réhabilitation.

    Le Maroc a enregistré un record de 89 711 détenus en octobre 2021, contre 84 990 en décembre 2020. Les organisations de défense des droits de l’homme préviennent que le taux d’occupation des 78 pénitenciers marocains a atteint 113 % et pourrait atteindre jusqu’à 200 % dans certains établissements.

    Monitor de Oriente, 21/04/2022

    #Maroc #Prisons #Détenus #Population_carcérale

  • Du gaz au Maroc : Une annonce en fanfare qui fait flop

    Du gaz au Maroc : Une annonce en fanfare qui fait flop

    Du gaz au Maroc : Une annonce en fanfare qui fait flop – Algérie, Chariot Limited, Predator Oil & Gas Holdings PLC, gazoduc Maghreb-Europe,

    Des mois d’annonces mensongères, représentant les découvertes au Maroc de gaz naturel, faites début janvier par deux sociétés pétrolières britanniques, comme un événement important dans le monde énergétique, se sont soldées récemment par un fiasco.

    Le royaume chérifien s’est vu même se vanter en devenant un puissant pays producteur et exportateur de gaz naturel. Il va être confronté à une cuisante déception : Les estimations sur les périmètres et gisements explorés ont révélé des découvertes de quantités modestes en gaz, qui n’arrivent même pas à compenser les approvisionnements – interrompues – algériens. En janvier 2022, deux sociétés pétrolières, Chariot Limited et Predator Oil & Gas Holdings PLC, toutes les deux prouvées au Royaume-Uni, ont annoncé de bonnes nouvelles sur deux permis au Maroc. Ces découvertes de gaz naturel ont fait couler beaucoup d’encre, mais ces derniers temps, des doutes ont été émis sur ces découvertes annoncées, y compris même de responsables gouvernementaux, malgré l’investissement par le Royaume de 2,92 milliards de dollars dans l’exploration.

    Le Maroc est confronté à une pénurie de gaz après que l’Algérie a cessé de le pomper vers l’Europe via un gazoduc qui traverse le territoire marocain, depuis le 31 octobre dernier. Le royaume cherche à compenser les approvisionnements gaziers algériens en accélérant les investissements d’exploration gazière dans plusieurs régions du pays, mais en vain. Craignant une grogne de la population, le pays se prépare à recevoir les premières cargaisons de gaz naturel liquéfié (GNL) importé, le premier navire en transportant une quantité devant arriver dans les ports marocains d’ici la fin avril, selon des sources médiatiques. En novembre dernier, le Maroc avait annoncé dans un rapport du ministère des Finances dans le cadre de l’exercice budgétaire 2022, que « des travaux sont en cours pour créer une société qui gérera et développera l’infrastructure gazière nationale ».

    La nouvelle société gérera le gazoduc « Maghreb-Europe ». Mais, le 13 avril, la ministre marocaine de la Transition énergétique, Leila Benali, a minimisé « l’importance des découvertes de gaz au Maroc ». « Les réserves confirmées de gaz naturel actuellement découvertes au Maroc n’ont pas encore atteint le niveau requis », a déclaré la ministre lors d’une réunion d’une commission parlementaire, qui annonce la fin définitive du rêve marocain de devenir un État gazier. Elle a ajouté : « Le niveau requis est d’au moins 30 ans d’exploitation et d’utilisation du gaz découvert, afin de garantir les besoins du développement durable ». L’économiste marocain Fouad Abdel Moumni a estimé que « ce type de découverte ne rassure pas et ne révèle pas le fait que le gaz est disponible en quantité commerciale tant qu’une production à grande échelle n’est pas réalisée ».

    « Nous avons vu comment des entreprises étrangères ont prétendu qu’il y avait d’énormes gisements de pétrole dans l’est du Maroc. Après cela, il s’est avéré qu’il ne s’agissait que de manœuvres pour faire des gains rapidement », a-t-il déclaré à l’agence de presse turque « Anadolu ». Le 6 janvier dernier, le Conseil de la concurrence (organisme gouvernemental) a publié un rapport, à la demande du gouvernement, qui prévoyait que la demande de gaz naturel dans le Royaume passerait à 1,1 milliard de mètres cubes par an d’ici 2025. Le rapport indique que « les estimations révèlent que le taux de demande des consommateurs finaux pour le gaz naturel atteindrait environ 1,7 milliard de mètres cubes d’ici 2030 et environ 3 milliards de mètres cubes d’ici 2040 ».

    La ministre marocaine de l’Énergie avait prévu en novembre dernier que la production de gaz naturel du pays atteindrait 110 millions de mètres cubes par an en 2021, contre 98 millions de mètres cubes en 2020. La consommation de gaz du Maroc est actuellement d’environ un milliard de mètres cubes par an. Le Maroc recevait des redevances de transit pour le gaz algérien, en plus d’une part de gaz pour répondre aux besoins de la consommation intérieure, avant que le président algérien ne décide fin octobre dernier de ne pas renouveler le contrat de fourniture de gaz à l’Espagne par le gazoduc Maghreb Europe (GME), « au regard des pratiques à caractère hostile du Royaume marocain à l’égard de l’Algérie » et ses « pratiques qui portent atteinte à l’unité nationale ».

    Le Maroc a déclaré le 13 avril que le total des investissements dans l’exploration gazière et pétrolière dans le pays s’élevait à 28 milliards et 845 millions de dirhams (2,94 milliards de dollars), de 2000 à fin 2021. Cela est intervenu dans une intervention de la directrice générale de l’Office marocain des hydrocarbures et des minéraux (gouvernementale) Amina Benkhadra, devant une commission parlementaire à la Chambre des représentants (la première chambre du Parlement marocain). Benkhadra a ajouté que « 96 % des investissements pour l’exploration gazière et pétrolière au Maroc sont entièrement financés par les compagnies ». Les opérations d’exploration de pétrole et de gaz au Maroc courant 2021, ont touché une superficie totale d’environ 283 000 kilomètres carrés. Neuf permis d’exploitation et 53 permis d’exploration ont été accordés par le gouvernement marocain, dont 26 dans le domaine offshore et 3 permis de recherches, selon la ministre marocain de l’Energie.

    Lahcen El Yamani, secrétaire général du Syndicat marocain du pétrole et du gaz, a souligné dans une déclaration à l’agence « Anadolu » que « les découvertes actuelles de gaz naturel au Maroc ne sont que des effets d’annonces et publicités ». « Nous n’avons pas été en mesure de fournir un stock stratégique de consommables. Cela n’a pas été réalisé sur le terrain, mais il est certain que le Maroc a besoin d’énergie propre pour produire de l’électricité », a-t-il regretté. Il a souligné que « la politique d’exploration du gaz et du pétrole dans le Royaume n’a pas porté ses fruits jusqu’à présent ».

    Hamid Mechri

    E-bourse, 20/04/2022

    #Maroc #Gaz #Algérie #Gazoduc #explorations



  • Maroc : Huit fans de football condamnés à la prison

    Maroc : Huit fans de football condamnés à la prison – 150 blessés, match du 13 mars entre l’AS FAR et l’équipe du Maghreb de Fès

    Les fans de football sont condamnés à des peines allant de quatre mois à un an pour leur implication dans une émeute le mois dernier qui a fait plus de 150 blessés à la fin du match du 13 mars entre l’AS FAR et l’équipe du Maghreb de Fès.
    RABAT – Un tribunal marocain a condamné mardi huit supporters de football à des peines de prison pour leur implication dans une émeute le mois dernier qui a fait plus de 150 blessés, a déclaré un avocat.
    Ils ont été condamnés à des peines allant de quatre mois à un an pour des infractions telles que la participation à des actes de violence et contre la propriété publique, a déclaré l’avocat de la défense Mohamed Almou.

    La défense compte faire appel.

    Le tribunal de Rabat a déclaré deux autres innocents, a ajouté Almou.
    Les 10 faisaient partie des 70 personnes, dont 18 mineurs, arrêtées après les violences survenues à l’issue du match du 13 mars entre l’AS FAR, le club des Forces armées marocaines basé à Rabat, et le Maghreb de Fès (MAS).
    Lorsque les hôtes ont perdu 2-0, leurs ultras ont envahi le terrain pour affronter des supporters rivaux, selon les médias locaux.

    Des officiers ont été bombardés de projectiles dans la violence qui a blessé 103 policiers et 57 supporters, avait indiqué à l’époque le service de sécurité de la DGSN.

    Le stade a également été endommagé.

    Parmi les 60 autres accusés toujours en garde à vue, certains font face à de graves accusations, notamment « constitution d’une bande criminelle », « sabotage de matériel par la force » et tentative de viol.

    La fédération marocaine de football a infligé des amendes aux deux clubs et interdit leurs supporters. Les supporters de l’AS FAR sont interdits de tous ses matchs jusqu’à la fin de la saison, tandis que les supporters du MAS ont reçu des interdictions de deux matchs.

    Les supporters de football marocains ont pris part à plusieurs bagarres similaires au cours des dernières années, notamment entre les supporters des deux meilleurs clubs de Casablanca du pays, le Wydad et le Raja.

    Après la mort de deux supporters début 2016, les autorités ont démantelé les groupes d’ultras et interdit slogans et banderoles sur les terrasses.

    Les ultras ont été autorisés à retourner sur le terrain en mars 2018.

    Middle East Online, 20/04/2022

    #Maroc #Sport #Football #Fans #Emeutes

  • « Le Maroc est devenu un acteur actif dans le projet sioniste »

    « Le Maroc est devenu un acteur actif dans le projet sioniste » – Algérie, Sahara Occidental, Mauritanie, Israël, sionisme,

    Le Directeur général de l’Institut national d’études en stratégie globale, Abdelaziz Medjahed, a considéré hier que «les attaques menées par le régime du Makhzen contre des civils dans la région et en dehors de ses frontières comme une atteinte flagrante à la légalité internationale». «L’assassinat par le Maroc de civils innocents à l’extérieur de ses frontières est une insulte à l’ONU, qui n’a pas réussi à imposer ses règles», a-t-il souligné lors de son intervention au Forum de la Radio algérienne.

    L’intervenant a ajouté que «le régime du Makhzen est devenu un outil entre les mains des anciennes puissances coloniales et sa faiblesse l’a poussé à demander l’aide de l’entité sioniste». Et d’ajouter que «les positions de l’Algérie restent fermes et sa parole est entendue et elle ne restera pas silencieuse sur cet incident». De son côté, l’expert en questions géostratégiques, le professeur Mohand Berkouk, a qualifié cet acte «d’atteinte aux frontières d’un autre pays et au droit international», ajoutant que «ces actions marocaines constituent un précédent et se répéteront». Mohand Berkouk a expliqué que «l’Algérie respecte la légalité internationale et travaille toujours dans le cadre légal, et n’a pas de telles tendances agressives ».

    Il a noté en ce sens que «l’Algérie est devenue une cible directe, elle utilisera donc tous les outils juridiques et diplomatiques pour lutter contre de tels comportements qui nuisent non seulement à la sécurité et à la paix régionales, mais aussi à la sécurité mondiale». Il a souligné que «le Maroc est devenu un acteur actif dans le projet de l’entité sioniste dans la région », soulignant «la nécessité de renforcer le front intérieur et la vigilance stratégique afin de construire et de mobiliser toutes les forces nationales, matérielles et capacités humaines en prévision des transformations en cours et à venir».

    L’invité du Forum de la Radio a indiqué que «le monde est en pleine mutation et les Etats-Unis d’Amérique n’accepteront pas l’émergence d’un pôle rival, même s’il en est un allié, y compris l’Union européenne », ajoutant que « cette illusion de la superpuissance américaine n’est plus possible» et que «le président russe Vladimir Poutine a été l’un des premiers à résister ». Il a ajouté qu’«il y aura de nombreux conflits pour façonner le nouveau monde qui sera multipolaire et que les frontières stratégiques sont devenues un sujet d’accélération dans le processus de transformation dans lequel les États-Unis d’Amérique ne sont plus le détenteur du pouvoir, en particulier après que la Chine soit devenue une puissance économique et militaire par excellence».

    S’agissant du rôle de l’Algérie dans ce monde en mutation, Berkouk a souligné que « l’Algérie est assise sur les principes le respect de la légalité internationale, et travaille à résoudre les crises et les conflits par des moyens pacifiques, elle  reconnaît le respect de la souveraineté des États et n’est pas favorable aux changements imposés par des moyens militaires ».

    Salim Abdenour

    La Sentinelle, 19/04/2022

    #Maroc #Israël #Algérie #Mauritanie #SaharaOccidental

  • Maroc : Une nouvelle hausse des prix du carburant est attendue

    Maroc : Une nouvelle hausse des prix du carburant est attendue

    Maroc : Une nouvelle hausse des prix du carburant est attendue

    Un expert marocain dans le domaine de l’énergie s’attendait à ce que les prix des carburants au Maroc remontent après avoir dépassé le seuil des 14 dirhams, ce qui a suscité de vives plaintes parmi les consommateurs qui ont organisé de nombreux mouvements de protestation pour dénoncer l’incapacité du gouvernement du Makhzen à faire face à la situation. .

    L’expert, Mustapha Labrak, estime que les prix du carburant au Maroc vont continuer à augmenter dans les prochains jours en raison de la persistance des tensions géostratégiques et de la hausse des prix du pétrole sur le marché international.

    Il a souligné que la saison estivale, qui approche, connaît une forte demande dynamique et accrue de carburant, et qu’il est donc « difficile de s’attendre à des baisses de prix ».

    Labrak a souligné, comme le rapportent les médias locaux, que « le prix du pétrole a atteint 1160 dollars la tonne, selon l’Agence internationale d’information pétrolière, et les frais de transport équivalent à 15 dollars, et dans le cas de la conversion de ces chiffres en dirhams marocains, le prix du carburant a atteint 13 dirhams le litre avant calcul des marges bénéficiaires. .

    La crise du prix élevé des carburants dans le Royaume et l’incapacité du Makhzen à faire face à la situation et à proposer des solutions pratiques ont provoqué une vague de protestations, les propriétaires de stations-service ayant décidé, la semaine dernière, de déclencher une grève nationale, appelant à une révision des prix, ouvrant la porte au dialogue avec les professionnels, et les impliquant dans la recherche des issues de la crise que traverse le secteur des hydrocarbures.

    La Ligue marocaine des propriétaires, commerçants et gestionnaires de stations-service a déclaré, dans un communiqué, que les stations n’étaient pas en mesure de suivre le rythme de la hausse « sans précédent » des prix du carburant, et les répercussions de cette hausse sur elles, car elles devenaient incapables de couvrir leurs frais et disposer d’un « stock raisonnable » compte tenu de cette « situation » dangereuse.

    De son côté, la Fédération des distributeurs de gaz liquide (bouteilles de gaz) de Fès, Meknès, a annoncé une grève cette semaine pour protester contre la hausse du prix des carburants.

    La hausse des prix du carburant a provoqué un grand mécontentement parmi les citoyens du Royaume et les professionnels des transports, et de nombreux messages sur les réseaux sociaux ont lié les augmentations successives du prix du carburant à la cupidité des entreprises opérant dans le secteur, notamment celles du Premier ministre Aziz Akhannouch.