Catégorie : Maroc

  • Maroc : Omar Radi censuré en prison

    Maroc : Omar Radi censuré en prison – presse, journalisme, prison de Tifelt,

    Selon Ennass Média, le journaliste marocain Omar Radi a été censuré par les autorités de la prison de Tifelt.

    « Le journaliste et militant Omar RADI n’a plus le droit d’écrire sur « la politique et les questions publiques ». Ce sont les instructions qu’il a reçu de la Prison de Tiflet, précise la même source.

    Selon ses parents, « Omar a décidé de faire la grève d’écriture à la suite de la non-restitution de ses carnets, écrits et notes de lecture qu’il avait dans le bagne d’Oukacha », a-t-elle ajoté.

    « La direction l’a informé qu’il pourra écrire mais à condition de ne pas évoquer des questions politiques. Une censure qu’il a refusée », écrivent-ils dans leur lettre quotidienne.

    L’administration de la prison exige d’Omar Radi de rendre pour vérification ses écrits en vue de s’assurer qu’ils ne sont pas de nature politique. Tout ça après lui avoir arraché les pages de son manuscrit jugées trop politiques

    #Maroc #OmarRadi #Presse #Journalistes

  • Une radio pour la promotion du judaïsme au Maroc

    Une radio pour la promotion du judaïsme au Maroc

    Une radio pour la promotion du judaïsme au Maroc – Israël, normalisation,

    Le média Maghreb Intelligence a annoncé ce samedi le lancement d’une nouvelle radio au Maroc destinée à la promotion du judaisme, après l’accord accordé par la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) .

    La radio en question est créée par  un homme d’affaires maroco-israélien, installé au Maroc depuis de longues années.

    Elle devra émettre 24 heures sur 24 et  présentera ses émissions en arabe, en français, en darija et en hébreu. L’une de ses principales missions sera de faire connaître la composante hébraïque comme affluent du patrimoine et de la vie des Marocains.

    #Maroc #Israël #Normalisation

  • Le Maroc bloque une initiative de faire réunir le comité Al-Qods

    Le Maroc bloque une initiative de faire réunir le comité Al-Qods – Palestine, Algérie, Mohammed VI,

    Dans un contexte de tension à Al-Qods marqué par la répression violente des fidèles musulmans et la profanation de la première Qibla et le troisième lieu saint de l’islam, le comité Al-Qods chargé de veiller sur ces lieux brille par son absence.

    Pis encore, la délégation marocaine dont le roi du Maroc préside le comité Al-Qods a tenté de se soustraire à ses obligations en bloquant une initiative arabe, présentée par l’Algérie, visant à condamner ces atteintes et violations qui se déroulent à la mosquée d’Al-Aqsa. En effet, la délégation marocaine au Groupe arabe des représentants permanents auprès de l’ONU à New York, dont le roi préside le comité Al Qods a bloqué une initiative qui vise à inviter ce comité à se réunir, sans délais, et assumer pleinement la responsabilité qui lui a été confiée. Une attitude par laquelle la délégation du royaume chérifien a non seulement tenté se soustraire à sa responsabilité envers Al-Qods, et de la situation dramatique qui prévaut à Al-Aqsa, mais aussi d’empêcher le Groupe arabe de s’exprimer d’une seule voix sur les derniers développements et de condamner la violence des forces d’occupation israéliennes à l’égard des fidèles innocents à Al-Aqsa Al Mubarek.

    Plus de formules de courtoisies

    Lors des délibérations du Groupe arabe des représentants permanents auprès de l’ONU à New York, l’ambassadeur d’Algérie, Nadir Larbaoui, avait confirmé, que la situation dramatique en Palestine, notamment à Al-Qods Al-Sharif, n’est plus compatible avec l’expression de formules de courtoisie à l’adresse du Comité Al-Qods présidé par le roi du Maroc. Il a rappelé que le Comité Al-Qods, créé sous l’égide de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), ne s’est réuni qu’à deux reprises seulement au cours des vingt dernières années, dont la dernière remonte à 2014, soulignant qu’il était plus approprié d’inviter ce Comité à se réunir, sans délais, et assumer pleinement la responsabilité qui lui a été confiée, à savoir la défense des lieux saints à Al-Qods Al-Sharif. Au cours de ces délibérations, et après avoir consulté la délégation omanaise, l’actuelle présidente du Groupe arabe, et le représentant de la Palestine, et conformément au souhait du Groupe, et après avoir accepté d’ajouter un paragraphe de la délégation égyptienne, une version amendée du projet a été approuvée et présentée sous sa forme finale.

    Opposition au texte de compromis arabe 

    Cependant, la délégation marocaine, sans surprise et fidèle à son modus-operandi et ses tentatives théâtrales visant à fuir ses responsabilités réelles vis-à-vis des lieux saints à Al-Qods Al-Sharif, s’est opposée au texte de compromis et a critiqué la proposition de la délégation algérienne, en privant ainsi le Groupe arabe de s’exprimer d’une seule voix sur les derniers développements et de condamner la violence des forces d’occupation israélienne à l’égard des fidèles innocents à Al-Aqsa Al Mubarek. Certes, cette manœuvre marocaine a soulevé une question sur l’intention malveillante de ce pays, et sur les réelles motivations d’un pays qui préside le Comité Al-Qods, censé défendre la juste cause palestinienne et Al-Qods Al-Sharif. Mais rien d’étonnant à cela quand on sait les raisons profondes ayant prédestiné à la création du comité Al-Qods en 1975 déjà. Alors que son but déclaré était de dénoncer «la volonté d’Israël d’occuper, de judaïser et d’altérer les monuments de civilisation musulmans et chrétiens de la ville d’Al-Qods», cette instance dont le siège est à Rabat, a été en fait mise sur pied par feu Hassan II dans l’objectif de conforter son statut de «Commandeur des croyants» face aux courants islamistes internes, mais aussi, de jouer au sein du monde arabo-musulman un rôle d’équilibre et la préservation de «bons rapports» avec Israël. 

    L’Algérie aujourd’hui, 18/04/2022

    #Palestine #Alqods #Maroc #Algérie #Israël

  • Ali Lmrabet: Mohamed VI finira par revendiquer Ceuta et Melilla

    Ali Lmrabet: Mohamed VI finira par revendiquer Ceuta et Melilla

    Ali Lmrabet: Mohamed VI finira par revendiquer Ceuta et Melilla – Espagne, Maroc, Sahara Occidental, Ceuta, Melilla,

    Depuis toujours, faute de pétrole et de gaz, ressources naturelles essentielles qui permettent à un Etat de ne pas subir de représailles inconfortables, le Maroc a mis en avant son image de « pays arabe modéré » et sa prédisposition à être une sentinelle de plus de l’Occident.

    En échange d’un alignement impeccable sur les thèses des différents « axes du bien » et de sa prédisposition à agir en gendarme contre les migrations qui menacent la riche Europe , le régime alaouite a bénéficié d’une complaisance nord-américaine, qui n’est pas rare en période difficile ; d’une compensation financière conséquente de Bruxelles et d’une complicité diplomatique et politique non moins généreuse lorsque les intérêts du régime sont en jeu.

    Pour remercier le « bon gars » du vaste monde arabo-musulman, l’Occident a fermé les yeux lorsque Rabat a violé les droits fondamentaux et persécuté politiciens, journalistes et militants. L’Union européenne qui s’empare aujourd’hui des actifs russes « au nom de la liberté » n’a jamais eu d’objection à ce que la famille royale marocaine accumule des richesses inimaginables dans une société au tissu social très ténu, aux inégalités flagrantes et à la misère scandaleuse. Ce qui est important pour Bruxelles, et continue de l’être, ce n’est pas le bien-être de la population marocaine meurtrie, mais la stabilité d’une vieille monarchie incapable de se régénérer et de survivre uniquement grâce à son puissant bras policier.

    L’UE n’a jamais hésité à ce que la famille royale marocaine accumule des richesses inimaginables dans une société au tissu social très ténu, aux inégalités flagrantes et à la pauvreté scandaleuse

    La survie du régime coûte que coûte

    Mais tout cela a semblé peu de chose à un patron alaouite quand il est arrivé à la conclusion que le potentiel du Maroc était sous-estimé et qu’on pouvait et devait demander encore plus à cet Occident toujours prêt à concéder. Et encore plus maintenant, avec la pandémie de Covid-19 qui a ruiné des vies et des économies et qui menace de provoquer un choc dans une société agitée prête aux louanges populaires.

    Il fallait donc réagir pour maintenir coûte que coûte la survie du régime. Et rapidement. D’abord en se renforçant diplomatiquement puis en remportant la bataille de la course aux armements contre l’Algérie surarmée, le grand ennemi de l’Est. Avec deux cibles en vue : les États-Unis et l’Union européenne.

    En échange de la reconnaissance présidentielle américaine du caractère marocain du Sahara Occidental , le Maroc a accepté de normaliser ses relations diplomatiques avec Israël (Accords d’Abraham) ; signé des accords de sécurité, inédits il y a quelques années, avec son nouveau partenaire et accepté de faire partie d’une alliance militaire au Moyen-Orient dont le premier objectif est l’Iran, puis l’Algérie, en cas de recrudescence des combats au Sahara occidental.

    Un prix très cher payé par le Palais Royal puisque la grande majorité de la population marocaine est contre la normalisation avec « l’entité sioniste » et ne considère pas le lointain pays des mollahs comme un ennemi. Rabat n’a aucun différend territorial, diplomatique, commercial ou autre avec Téhéran.

    Avec l’Union européenne, Rabat a manœuvré d’une autre manière. Le Palais Royal a choisi l’Espagne, sûrement parce que c’est le point le plus faible d’Europe avec sa frontière commune avec le royaume de Mohamed VI ; par la personnalité de son Premier ministre, qualifié il y a quelques années de « sans scrupules » par un journal espagnol influent ; mais aussi parce qu’une nouvelle vision pro-marocaine de Madrid concernant le conflit du Sahara occidental pourrait influencer le reste des États de l’Union.

    Cibler l’Espagne

    Mais avant d’expliquer l’offensive marocaine envers l’Espagne, il est essentiel de connaître l’idiosyncrasie particulière marocaine, sans laquelle les relations hispano-marocaines ne seraient pas comprises, en raison d’un passé commun troublé. Les Marocains, c’est-à-dire les élites, celles du Majzén et celles de la société en général, ont toujours été arrogantes et méprisantes envers leur voisin du nord. La nomenclature marocaine n’a jamais assimilé qu’une petite puissance mourante expulsée d’Amérique latine s’était emparée d’une petite bande du nord de son pays, de 1912 à 1956, pour y installer un protectorat dans le but de « civiliser » l’ancien « Empire » Chérifien ».

    Les élites marocaines ont toujours été arrogantes et méprisantes envers leur voisin du nord. Ils n’ont jamais assimilé qu’une petite puissance mourante expulsée d’Amérique latine s’était emparée d’une petite bande du nord de leur pays

    Les Marocains ont digéré la France parce que c’était une puissance colonisatrice puissante et écrasante. Quelque chose qui n’était pas l’Espagne. Même dans la langue marocaine populaire, l’image qui est restée de l’espagnol marocain est celle d’un « Bu Rukaa », un vulgaire « chiffonnier ». A cela, il faut ajouter un autre fait transcendantal. Après l’indépendance du Maroc en 1956, le nouvel État adopte l’arabe littéral comme langue officielle, mais ajoute le français, langue véhiculaire des élites, à presque tous les documents et actes administratifs. Le castillan a tout simplement disparu de la carte. Aujourd’hui, le Journal Officiel du Royaume du Maroc, qui était trilingue pendant le protectorat, est bilingue : arabe et français. Bien que cette dernière langue n’ait jamais obtenu un statut officiel.

    Ce mépris persistant explique pourquoi Rabat a mal traité l’Espagne, contrairement à ce qu’il fait avec d’autres pays avec lesquels il a ou a eu plusieurs conflits ouverts, comme la France et l’Allemagne. Même face à l’Algérie, considérée comme un ennemi farouche et dangereux, le Maroc maintient une certaine position et ne s’aventure pas sur la voie d’exigences qui ne sont pas anodines.

    Probablement parce que l’Algérie répond au Maroc avec la même animosité et les mêmes attaques. Ce que les gouvernements espagnols ne font pas, sûrement pour des raisons de pragmatisme diplomatique mais qui est compris au-delà de la Méditerranée comme une manifestation d’impuissance.

    Les attentats marocains

    Voici quelques exemples. La mort par balle de deux jeunes de Melilla aux mains des garde-côtes marocains en 2016 n’a rien donné car la Cour nationale, et sûrement le gouvernement de Mariano Rajoy, l’ont voulu ainsi. La fermeture unilatérale de l’ancienne et unique douane foncière hispano-marocaine de Beni Ensar (Melilla), a été répondue par un silence retentissant de Madrid. Comme s’il ne s’agissait pas d’un acte hostile envers un pays que Rabat considère officiellement comme un « pays ami ». La Moncloa et le ministère espagnol des Affaires étrangères n’ont pas eu le courage de répondre aux diatribes violentes lancées contre le gouvernement espagnol par l’ambassadrice de Mohamed VI, Karima Benaich – qui pourtant se vante de sa nationalité espagnole– de son bureau à Madrid. Il n’y a pas eu le moindre réveil. Comme si les menaces directes de Benaich n’avaient pas existé.

    Les assauts répétés de subsahariens aux confins de Ceuta et Melilla et l’attaque brutale et organisée, toujours contre Ceuta, de mineurs marocains que Rabat n’a pas hésité à utiliser pour régler ses comptes avec Madrid

    Les assauts répétés des subsahariens aux frontières de Ceuta et Melilla et l’assaut brutal et organisé, toujours contre Ceuta, de mineurs marocains -certains morts par noyade ou par accident- que Rabat n’a pas hésité à utiliser pour régler ses comptes avec Madrid après l’hospitalisation du chef du Front Polisario Brahim Ghali , a eu pour réponse, probablement sous la pression de l’Espagne, une douce condamnation du Parlement européen.

    En bref, le limogeage de la ministre des Affaires étrangères, Arancha González Laya , et ses problèmes juridiques ultérieurs, salués par la presse alaouite comme une grande réussite de l’influence de Rabat sur la péninsule, ont convaincu le Palais Royal que Pedro Sánchez et son noyau dur étaient mûrs suivre la voie tracée par Donald Trump ; faire sauter un vieux consensus de 46 ans ; jeter le droit international par-dessus bord; et faire le grand saut vers la reconnaissance de la nature marocaine du Sahara Occidental.

    Une grande victoire

    Bien que Sánchez ait écrit dans sa lettre au roi du Maroc qu’il considérait la proposition marocaine d’autonomie de 2007 comme la « plus sérieuse, réaliste et crédible » pour résoudre définitivement le conflit au Sahara occidental, Rabat l’a interprétée comme la reconnaissance explicite de sa présence dans le territoire dont l’administrateur légal est l’Espagne. Une grande victoire sur l’ancien pouvoir protecteur « trappeur », diraient traîtreusement certains analystes proches des services de renseignement .

    Et maintenant quoi? Les frontières de Ceuta et Melilla vont s’ouvrir. Il est probable que dans les mois à venir le Maroc ne lancera pas ces associations chauvinistes éphémères pour bloquer la frontière, comme il l’a fait il y a une dizaine d’années. Il ne va pas non plus, du moins pour un temps, fermer la frontière. Ces jours-ci, Rabat a entrepris la chasse aux immigrés subsahariens dans les environs des deux villes autonomes.

    Combien de temps durera cette lune de miel ? Personne ne le sait. Mais une chose est certaine : le roi Mohamed VI est désormais convaincu que la récupération de Ceuta et Melilla, ainsi que du reste de cette inutile poussière d’empire que sont les îles, îlots et rochers de la Méditerranée, n’est qu’une question de temps. Le Maroc, disent certains, les reprendra au bon moment.

    Ali Lmrabet


    Ali Lmrabet est un journaliste marocain basé en Espagne. Il contribue actuellement à Middle East Eye et à Politics Opinions Today .

    El Independiente, 17/04/2022

    #Espagne #Ceuta #Melilla #Maroc #SaharaOccidental #Algérie

  • Israël: Révélations sur l’implication du Mossad dans l’affaire Ben Barka

    Israël: Révélations sur l’implication du Mossad dans l’affaire Ben Barka – Maroc, Hassan II, Meïr Amit, Lévi Eshkol, Yediot Aharonot, Ronen Bergman, Shlomo Nakdimon,

    Entretien. Quel rôle a joué le Mossad dans l’affaire Ben Barka ? L’enlèvement de l’opposant marocain en plein Paris, le 29 octobre 1965, puis son assassinat, ont fait l’objet d’innombrables thèses, rumeurs et conclusions plus ou moins fiables. Le corps de Mehdi Ben Barka n’a jamais été retrouvé, mais l’implication de plusieurs parties a été établie. En 1966, deux journalistes israéliens avaient été arrêtés pour avoir publié dans l’hebdomadaire Bul un article laissant entendre que les Israéliens auraient été mêlés à l’enlèvement, devant la brasserie Lipp. L’hebdomadaire, aussitôt retiré de la circulation par les autorités, mettait en cause le général Meïr Amit, chef du Mossad à l’époque. En 1987, le Haaretz écrivait que le gouvernement israélien (dirigé alors par Lévi Eshkol) avait été tenu dans l’ignorance de cette opération.

    Le 20 mars, deux journalistes du quotidien Yediot Aharonot, Ronen Bergman et Shlomo Nakdimon, ont publié une enquête fleuve dévoilant les coulisses de l’implication logistique du Mossad, en soutien des assassins marocains de l’opposant. Une enquête qui a été soumise, comme l’exige la loi en Israël, à la relecture de la censure militaire. Les journalistes ont mis au jour les détails de l’incroyable conflit politique survenu en Israël, entre le chef du Mossad, le premier ministre et celui qui fut chargé d’enquêter sur cette affaire d’État, Isser Harel. Mort en 2003, Harel fut une figure mythique des services israéliens, d’abord fondateur du Shin Bet (renseignement intérieur) après l’établissement de l’Etat en 1948, puis directeur du Mossad entre 1952 et 1963. L’enquête s’appuie sur les minutes des rencontres entre ces trois hommes, ainsi que sur des témoignages de certains des acteurs.

    Ronen Bergman, célèbre journaliste d’investigation en Israël, spécialisé dans les questions militaires et les services de renseignement, revient sur les coulisses d’une opération du Mossad à l’issue non préméditée, qui s’est fini en désastre. Ronen Bergman met actuellement la dernière main à un livre sur l’histoire du Mossad.

    Pouvez-vous revenir sur les circonstances dans lesquelles le Mossad s’est retrouvé impliqué dans l’affaire Ben Barka ?

    Le Mossad ne souhaitait pas être impliqué. Cela apparaît clairement dans les documents et les rencontres entre les dirigeants de l’époque. Le service voulait parvenir à l’impossible : ne pas être partie prenante, tout en parvenant à satisfaire leurs homologues marocains, en leur fournissant ce qu’ils souhaitaient. Les relations secrètes avec les Marocains étaient considérées comme stratégiques, de la plus haute importance. Elles relevaient de ce que le Mossad appelait la théorie de la périphérie, consistant à développer des relations avec des pays entourant Israël et les ennemis d’Israël, comme l’Iran, l’Ethiopie, la Turquie, et donc le Maroc. Le Maroc représentait un grand défi car c’est un pays arabe, aux très fortes relations avec la Ligue arabe, et n’entretenant pas de conflit avec une partie du monde arabe, comme l’Iran. Le Mossad a réussi à créer des intérêts communs avec le roi Hassan II et ses services. Cela a commencé en convainquant le roi de laisser les juifs de son pays émigrer vers Israël. Puis Israël a fourni une aide militaire et en matière de renseignement. En échange, on a obtenu un accès à des informations par le Maroc.

    Un mois et demi avant l’enlèvement de Ben Barka, il y a un sommet crucial de la Ligue arabe à Casablanca… Effectivement, il y a eu un sommet arabe en septembre 1965, lors duquel le Mossad a obtenu la possibilité d’observer. Les Marocains ont fourni au Mossad des documents décrivant les délibérations. Je ne peux m’appesantir sur le détail de ces activités car elles sont en partie couvertes par le secret militaire. Mais le contenu des discussions a été qualifié comme étant le plus grand succès en matière de renseignement de notre histoire. L’un des sujets du sommet était de savoir si les pays présents étaient prêts à une nouvelle guerre contre Israël. Les informations obtenues ont été une des bases de la confiance en eux des chefs militaires israéliens, au moment de la guerre des Six jours, en 1967. Pourtant, à l’époque, beaucoup pensaient que le pays serait rayé de la carte.

    Mais cet accès privilégié a eu un prix… Oui. Trois jours après le sommet, les Marocains ont réclamé le paiement pour ces informations : il s’agissait d’aider à localiser et à tuer Ben Barka. Il y a eu des versions divergentes sur ce sujet. Selon le professeur Yigal Bin-Nun, que nous citons dans l’article, qui a beaucoup travaillé sur l’affaire et recueilli de nombreux témoignages auprès des services marocains et israéliens, le plan initial était d’enlever Ben Barka, de l’amener au Maroc et de lui faire une proposition qu’il ne pouvait refuser : accepter un poste de ministre sous peine d’être poursuivi pour haute trahison.

    Je ne suis pas sûr que ce soit vrai. Les documents rapportant les entretiens entre le directeur du Mossad, Meïr Amit, et le premier ministre, Lévi Eshkol, suggèrent clairement qu’Amit avait appris des Marocains qu’ils voulaient le tuer. Par ailleurs, dans le cadre de leur aide logistique, le Mossad s’est vu demander à deux reprises de fournir aux Marocains des poisons différents. Pourquoi demander du poison si on ne veut pas le tuer ?

    Quelle est la nature des documents que vous citez, concernant les rencontres officielles ?

    Ce sont les minutes, rédigées par l’un des plus proches conseillers du premier ministre, au moment de ces rencontres. Ils sont très secrets. On nous les a montrés. Ils ne sont pas publics. Ce genre de document était scellé, selon la loi, pour cinquante ans. Il y a cinq ans, je me suis adressé à la Cour suprême pour obtenir la publication de toutes les archives confidentielles antérieures à cinquante ans. Le gouvernement a fait savoir à la Cour que le délai était dorénavant porté de cinquante à soixante-dix ans.

    Vous citez une rencontre, le 4 octobre 1965, entre le premier ministre et Meïr Amit, le directeur du Mossad, qui dit : « Le roi Hassan a donné l’ordre de tuer Ben Barka ». Amit comprend qu’ils veulent le tuer. Mais ça laisse une question en suspens : pourquoi ne pas assassiner Ben Barka en pleine rue à Paris ? Ça serait bien plus simple que de le conduire dans un appartement, de le torturer, si ce n’est pour leur plaisir personnel. Les Marocains avaient donc peut-être d’autres objectifs, même s’ils envisageaient de le tuer à la fin.

    Amit et peut-être le premier ministre avaient l’impression que l’opération n’aurait pas lieu, que les Marocains laisseraient les choses en l’état. Amit pensait pouvoir recueillir le bénéfice de la coopération, en apparaissant comme un bon partenaire, sans être impliqué dans un assassinat. Il ne ment pas quand il rapporte au premier ministre que le Mossad n’est pas impliqué directement dans l’assassinat de Ben Barka. Ce ne sont pas des mains israéliennes qui ont serré le cou, le Mossad n’était pas présent au moment des faits et n’a pas autorisé sa mise à mort. Mais il minimise le rôle joué par le service.

    Quelle a été l’implication logistique du Mossad ? On sait que, dans la phase initiale, ils avaient aidé à repérer Ben Barka en Suisse, à Genève… Ils ont ensuite aidé en fournissant de faux documents pour louer des voitures et ils ont donné des passeports aux Marocains et aux mercenaires français pour pouvoir prendre rapidement la fuite après les faits. Il est clair aussi que le Mossad a fourni un appartement, une cache aux Marocains, mais on’est pas certain que ce fut celui où Ben Barka a été conduit.

    Et le corps de Ben Barka ?

    Quelques minutes après le drame, Ahmed Dlimi [adjoint du ministre de l’intérieur, Mohammed Oufkir] a appelé le Mossad de l’appartement en disant : « Je ne voulais pas, il est mort. » Selon certains témoignages de premier ordre dont nous disposons, le Mossad s’est chargé d’évacuer le corps de l’appartement, puis de s’en débarrasser. Les agents connaissaient une forêt près de Paris, très prisée pour les pique-niques familiaux. Le service a eu l’idée de dissoudre le corps avant de l’enterrer avec de l’acide, à base de produits chimiques achetés dans plusieurs pharmacies. Cette nuit-là, il a plu. La pluie a accéléré le processus. C’est l’aspect le plus visuel, le plus dramatique de l’implication du Mossad. Le service était très réticent à l’idée d’être impliqué dans l’opération. Au début des années 1960, Ben Barka avait été en contact avec les Israéliens, notamment les services, qui n’avaient aucune hostilité contre lui. Mais ils avaient une énorme dette envers les Marocains.

    Quel a été le rôle d’Issa Harel, figure mythique de la communauté du renseignement israélienne, dans la crise politique qui s’est nouée après l’assassinat, en Israël même ?

    Il faut rappeler le contexte. Harel avait dû démissionner comme directeur du Mossad deux ans plus tôt. Il y avait eu une dispute très sévère entre lui et David Ben Gourion [alors premier ministre]. Il pensait que Ben Gourion ne pourrait gérer le Mossad sans lui. Mais Ben Gourion a accepté sa démission et a nommé le chef du renseignement militaire, Meïr Amit, à la tête du service. Harel était convaincu que le Mossad, c’était lui, et qu’Israël, c’était le Mossad. Par la suite, il y a eu un clash interne au sein du camp travailliste, pour capter l’héritage de Ben Gourion, entre Eshkol, Golda Meir et d’autres. Harel, lui, voulait se venger et prouver que son successeur était incompétent. Il a alors entendu parler de l’affaire Ben Berka. Nommé conseiller du premier ministre Eshkol, il lui a dit qu’il devait virer Amit. Eshkol a refusé. Harel lui a dit alors : vous devez démissionner vous-même ! Il menaçait, dans le cas contraire, de tout dire en public et de causer un énorme tourbillon.

    Est-il possible d’imaginer que le premier ministre n’ait pas été au courant de l’opération Ben Barka ? Je ne suis pas sûr qu’il était courant de tout. Quand on compare ce que savaient les acteurs sur le terrain et ce que Amit rapportait à Eshkol, il y a une grande différence. Cela concerne le degré d’implication du Mossad, ses contacts directs avec les Marocains avant et après l’assassinat de Ben Barka, les informations fournies aux Marocains pour pouvoir localiser Ben Barka, le fait que le Mossad était derrière le piège destiné à attirer Ben Barka à Paris (un projet de documentaire sur lui). Je n’ai trouvé aucun rapport d’Amit au premier ministre détaillant le niveau d’implication du Mossad. Eshkol a fini par demander l’ouverture d’une enquête sur cette affaire, une enquête extrêmement superficielle. Deux feuilles manuscrites, après un travail de trois jours.

    Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant)

    Le Monde, 23.03.2015

    #Maroc #Israël #BenBarka #HassanII #Mossad

  • Maroc : Le quart d’heure du Makhzen

    Maroc : Le quart d’heure du Makhzen – situation financière ménages, Haut-Commissariat au plan du Maroc, économie, indice de confiance des ménages,

    La situation financière des ménages marocains est désastreuse
    Le moral des ménages au Maroc s’est fortement dégradé au premier trimestre 2022.

    Le Haut-Commissariat au plan du Maroc a entamé une enquête sur la conjoncture économique et sociale. Les résultats de cette enquête sont ahurissants en termes de conclusions.
    Les enquêteurs qui sont des Marocains de surcroît, ont noté que «l’indice de confiance des ménages portant sur la perception par ces derniers de l’évolution du niveau de vie, du chômage, de l’opportunité à effectuer des achats durables et de leur situation financière, enregistre «son niveau le plus bas depuis 2008. L’indice de confiance des ménages (ICM) s’est ainsi établi à 53,7 points, au lieu de 61,2 points enregistrés le trimestre précédent, et 68,3 points une année auparavant», ont affirmé les experts marocains spécialisés dans la conjoncture économique et sociale. Ce rapport dissèque point par point la réalité économique et sociale du peuple marocain qui est en proie à une paupérisation sans précédent dans son histoire.
    Ces données sont officielles, puisque cela émane des experts marocains eux-mêmes qui ont étayé l’enquête en se référant aux chiffres et à l’évolution de la situation au plan économique, financier et social.
    Le régime marocain du Makhzen ne pourra plus escamoter cette réalité faite de misère et d’appauvrissement extrême dont fait preuve le Marocain lambda, livré à lui-même.

    Cette situation désastreuse et inédite dans l’histoire des Marocains est le résultat d’une gestion kafkaïenne du Makhzen qu ne se soucie outre mesure des préoccupations de son peuple qui subit le martyre en plein jour et au vu et au su de l’opinion publique internationale. Les enquêteurs ont relevé que «le recul du niveau de confiance des ménages au cours de ce trimestre procède de la détérioration de tous les indicateurs qui le composent, et ce, autant par rapport au trimestre précédent que par rapport au même trimestre de l’année passée».

    Et d’ajouter: «75,6% des ménages déclarent une dégradation du niveau de vie au cours des 12 derniers mois, 15,7% un maintien au même niveau et 8,7% une amélioration», soutiennent les enquêteurs qui ont rédigé le rapport sur la conjoncture économique et sociale au Maroc. Tous les indicateurs sont au rouge, le chômage est l’enjeu le plus délicat et dangereux qui guette la jeunesse marocaine qui est candidate à s’insérer dans la vie active. Cette réalité est ahurissante et fait réellement peur quant à l’avenir proche de la jeunesse marocaine qui patauge et vit au rythme de l’incertitude et la marginalisation sociale des plus désastreuses et des plus inquiétantes.

    Les Marocains qui ont été questionnés sur leur situation financière, ont répondu aux enquêteurs que «notre situation financière s’est dégradée fortement au cours des 12 derniers mois». Le paradoxe du régime marocain du Makhzen est que la situation sur le plan économique et sociale prend une tournure gravissime qui indique que le Maroc est au bord de la banqueroute et de l’explosion, alors que les voix et les affidés dudit Makhzen ne cessent de cultiver le mensonge et des impostures à propos de la situation économique et sociale de la majorité du peuple marocain qui se noie dans la misère, l’exclusion et la marginalisation.

    Le rapport des enquêteurs de Haut-Commissariat au plan (HCP) est têtu et incisif quant à la présentation de la conjoncture économique et sociale au Maroc. À ce propos, il s’est focalisé sur le problème de la pénurie drastique et aiguë des produits alimentaires et autres produits destinés à la consommation, comme c’est le cas du carburant et de l’énergie en général. Le rapport d’enquête a conclu que «les prix des produits alimentaires devraient continuer à augmenter selon 76,9% des ménages contre 2,8% seulement qui s’attendent à leur baisse», soutiennent les enquêteurs du Haut-Commissariat au plan. Ce qui est sûr est le fait que le régime marocain du Makhzen est face à une crise structurelle des plus gravissimes dans son histoire.

    Cette crise faite du spectre de la banqueroute, de la faillite et de l’explosion sociale en perspective, risque de transformer le Maroc en une véritable poudrière où le petit peuple se vengera des politiques économiques et sociales suicidaires du Makhzen.

    Hocine NEFFAH

    L’Expression, 17/04/2022

    #Maroc #Makhzen #Economie #Crise

  • Pays Bas: Les imams de l’État marocain actifs dans les mosquées

    Pays Bas: Les imams de l’État marocain actifs dans les mosquées

    Pays Bas: Les imams de l’État marocain actifs dans les mosquées – Maroc, religion, Islam,

    ArifNews a rapporté la semaine dernière l’arrivée d’une délégation de 29 « imams » du Maroc aux Pays-Bas. Ces activités reprendront après une interruption de deux ans due au coronavirus.

    La télévision d’Etat marocaine a rendu compte de la mission du Ramadan au début de cette semaine. Un imam envoyé de la mosquée d’Utrecht Omar Al Farouq et le président de la mosquée Abdelmajid Khairoun prennent la parole. L’imam marocain déclare : « la jeunesse a soif de connaissance de sa propre foi, de son identité et de ses racines ».

    L’imam d’Etat poursuit : « Nous sommes autorisés à participer à nouveau à cette noble initiative, comme par le passé. Non seulement pendant le Ramadan, mais aussi à d’autres occasions religieuses et nationales. Le Maroc organise ces missions sous prétexte de protéger la sécurité spirituelle des « ressortissants marocains à l’étranger » contre l’extrémisme et les influences non marocaines.

    Abdelmajid Khairoun, connu pour ses contacts avec le consulat marocain, se réjouit de l’arrivée des imams d’Etat, envoyés par la Fondation Hassan II , une organisation du gouvernement marocain.

    Le président de la mosquée déclare à la chaîne marocaine : « cette mission religieuse composée d’érudits et de prédicateurs est très importante pour renforcer le lien avec notre cher pays le Maroc ».

    Dans la politique néerlandaise, il y a eu beaucoup de critiques sur ce travail missionnaire depuis un certain temps déjà. Non seulement de nombreux jeunes musulmans hésitent à rencontrer des imams étrangers en raison de la distance sociale avec la société néerlandaise et de la barrière de la langue .

    Le gouvernement néerlandais craint également que des imams ne contribuent à une influence et à une ingérence indésirables.

    Le Maroc n’a pas de séparation entre l’Église et l’État et n’a pas de liberté religieuse. Les imams au Maroc sont des fonctionnaires du ministère des Affaires islamiques. En échange d’ un maigre salaire qu’ils reçoivent, ils doivent respecter strictement les règles du régime.

    Quiconque ne respecte pas les accords sera licencié avec effet immédiat, ses permis lui seront retirés et il ne sera plus autorisé à prêcher. Par exemple, un imam a été licencié après avoir critiqué l’Arabie saoudite, alliée et donatrice de Rabat. D’autre part , les imams sont appelés à utiliser les sermons du vendredi pour glorifier la monarchie allaouite, entre autres.

    Arif news, 15/04/2022

    #Maroc #PaysBas #Hollande #Imams #Mosquées

  • Maroc: les infirmiers menacent de déclencher une grève nationale

    Maroc: les infirmiers menacent de déclencher une grève nationale

    Maroc: les infirmiers menacent de déclencher une grève nationale – santé, syndicat indépendant des infirmiers, dialogue, revendications socio-professionnelles,

    RABAT – Le syndicat indépendant des infirmiers au Maroc a annoncé l’organisation de sit-in la semaine prochaine dans tout le royaume, tout en menaçant d’observer une grève nationale, si le ministère de tutelle s’oppose au dialogue.

    Dans un communiqué, le syndicat a révélé que « des sit-in de protestation sont prévus les 19, 20, 21 et 22 avril sur tout le territoire marocain », menaçant de lancer une deuxième grève nationale si les portes du dialogue avec le ministère de la Santé et de la Protection sociale continuaient à se fermer.

    En plus des sit-in, le syndicat a annoncé que des manifestations pendant les nuits du Ramadhan seront organisées entre le 25 et le 28 avril dans tous les établissements de santé.

    Selon le communiqué, les infirmiers sont toujours engagés dans l’accomplissement de leurs tâches, expliquant que ces démarches de protestation sont entreprises pour défendre leur dossier de revendications socio-professionnelles.

    #Maroc #santé #infirmiers #grève

  • Maroc : Le roi est nu

    Maroc : Le roi est nu – Makhzen, Maghreb, Mauritanie, Sahara Occidental, Mohammed VI, Aïn Ben Tili,

    Après avoir fait de l’Union du Maghreb Arabe une coquille vide, le Maroc s’en prend physiquement à des ressortissants maghrébins. Triste bilan d’une monarchie qui a passé 60 ans à chercher dans la guerre et l’hostilité permanente à étendre son pouvoir à des terres qu’elle ne mérite pas. Ce sont les Algériens, les Mauritaniens et les Sahraouis qui ont libéré leurs pays. Le Maroc n’avait et n’a toujours rien à y faire. Mais cette logique implacable et internationalement reconnue n’entre pas dans la tête d’un roi qui s’est fait convaincre par son père de la marocanité d’une région que le Makhzen n’a pas défendu du temps de la colonisation. Il a laissé les populations qui y vivaient souffrir des exactions du colonialisme. C’est cela le fond du problème. Le Maroc n’a rien d’un Etat respectable. Même si son peuple est aussi proche de tous les autres peuples du Maghreb, Mohamed VI est d’une autre nature. Il tue des Algériens, des Mauritaniens, pour un motif déraisonnable. Comment peut-il dans ce cas, se targuer de régner sur les frères marocains ?

    Le monarque, qui est allé jusqu’à implanter le sionisme dans son pays, bousculant pour longtemps la stabilité de la région, n’est pas dans une logique de développement et d’émancipation du Maghreb. C’est d’ailleurs le moindre de ses soucis. Accusé par de nombreuses organisations de Droits de l’homme de pratiquer l’Apartheid au Sahara occidental occupée, il persiste à poursuivre une fuite en avant qui le met objectivement au banc de la communauté internationale. Mais il n’y est pas tellement, parce que soutenu par des Etats, dont les visées géostratégiques et pro-sionistes ne sont un secret pour personne. Comme le régime raciste d’Afrique du sud qui a vécu sur ce genre de soutien, jusqu’à ce qu’il tombe comme un fruit mûr, Mohamed VI fait semblent d’engager son peuple dans un rêve stupide, pour la simple raison que les Marocains n’en voient pas la couleur. Bien au contraire, ils voient leur pays glisser vers les abîmes des narcotiques.

    L’actualité récente et ancienne démontre clairement que le Maroc est un narco-Etat, dont l’économie est à 20% porté par le trafic de drogue. Les centaines de tonnes de hashish en provenance du Maroc, découvertes récemment dans un port européen en attestent. De même que le démantèlement d’une association de malfaiteurs spécialisée dans le blanchiment de l’argent sale via les banques marocaines.
    Finalement, l’attitude du Maroc, à tous les plans, ne peut en aucun cas être cautionnée par aucune nation responsable et certainement pas l’Algérie qui n’a jamais cédé au chantage, et encore moins, lorsque l’Etat qui l’exerce utilise des moyens criminels.

    Par Nabil G.

    Ouest Tribune, 14/04/2022

    #Maroc #SaharaOccidental #Algérie #Mauritanie

  • Maroc : « Le sionisme est protégé dans le pays »

    Maroc : « Le sionisme est protégé dans le pays »

    Maroc : « Le sionisme est protégé dans le pays » – Israël, Palestine, Makhzen, université Ibn-Tofail,

    Un collectif d’associations marocaines a dénoncé la « dangereuse » décision de la direction de l’université marocaine Ibn-Tofail à Kénitra d’interdire une action de solidarité avec la Palestine, estimant que « le sionisme est protégé dans le pays ».

    Dans un communiqué relayé par des médias locaux, jeudi, le Front marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation avec l’entité sioniste a mis en garde contre « le danger que présente la décision d’empêcher l’activité de solidarité et condamnant la normalisation, qui intervient au moment où l’entité sioniste poursuit ses attaques contre le peuple palestinien et sa campagne d’arrestations arbitraires visant des milliers de Palestiniens, dont des dizaines d’enfants, foulant au pied le droit international ».

    Le front, qui regroupe une quinzaine d’associations, a souligné que « l’affaire ne s’arrêtait pas à la décision d’interdire et de fermer les facultés affiliées à l’université pendant trois jours, mais plutôt de porter atteinte aux étudiants devant les portes de l’institution, et dans les différents couloirs et espaces l’entourant, mais aussi de procéder à l’arrestation arbitraire de 24 étudiants retenus dans des voitures de sécurité et soumis à des violences verbales et physiques ».

    Les opposants à la normalisation ont exigé du ministère concerné d’intervenir pour lutter contre « l’intrusion du sionisme ». En effet, le front est arrivé à la conclusion que « le sionisme est protégé au Maroc ».

    Mardi, la direction de l’université marocaine Ibn-Tofail dans la ville de Kénitra (ouest) a empêché l’organisation d’une manifestation estudiantine contre la normalisation avec l’entité sioniste, une démarche qui a été rejetée par les organisateurs.

    Cette action de protestation, initiée par un mouvement estudiantin, devait être organisée à l’intérieur de l’enceinte de l’université et devait s’étaler sur une période de trois jours. L’Union nationale des étudiants du Maroc avait en effet annoncé l’organisation du « Forum d’Al-Qods », sous le slogan « Pour la Palestine, nous sommes tous contre la normalisation », les 12, 13 et 14 avril.

    #Maroc #Israël #Sionisme #Palestine