Catégorie : Maroc

  • Bin-Nun: Relations entre Hassan II et Ben Barka avec le Mossad

    Bin-Nun: Relations entre Hassan II et Ben Barka avec le Mossad

    Bin-Nun: Relations entre Hassan II et Ben Barka avec le Mossad – Maroc, Israël, Yigal Bin-Nun,

    Le professeur Yigal Bin-Nun, un Israélien d’origine marocaine, « spécialiste des relations SECRÈTES » entre l’Etat hébreu et le royaume du Maroc, a publié récemment une rectification au travail de deux journalistes israéliens paru dans le quotidien Yediot Aharonot sur l’implication du Mossad dans l’assassinat de Mehdi Ben Barka. L’enquête de Yediot Aharonot avait été reprise par le quotidien Le Monde.
    La rectification de Bin-Nun, qui est passée totalement inaperçue, fourmille pourtant d’informations non publiées par Yediot Aharonot et Le Monde. Il conclut dans ce papier, que nous publions ci-dessous, avoir rencontré, par l’intermédiaire de l’ancien ministre et ambassadeur Ahmed Ramzi (décédé en 2012), le général Hamidou Laânigri, alors patron de la DST marocaine, à Paris.
    Yigal Bin-Nun explique avoir révélé à Laânigri la véritable identité du fameux Chtouki, l’un des auteurs de l’enlèvement et assassinat de Ben Barka.
    Bin-Nun, qui a rencontré plusieurs agents du Mossad qui ont participé à l’opération, assure qu’il va publier prochainement un livre sur l’affaire Ben Barka. Une annonce qu’il avait déjà faite en 2004 dans Le Journal hebdomadaire Demain.

    Les agents du Mossad et la mort de Mehdi Ben Barka

    Voici quelques rectifications à l’article de Yediot Aharonot sur les circonstances de la mort de Mehdi Ben Barka.

    Je n’ai jamais dit aux journalistes qu’Israël était impliqué dans l’assassinat de Ben Barka mais qu’il avait été sollicité par Ahmed Dlimi de la Sécurité nationale marocaine, pour faire disparaitre sa dépouille. En outre, à mon avis le roi Hassan II n’a pas donné l’ordre de tuer Ben Barka et ni Dlimi ni son patron Mohamed Oufkir n’ont dit aux Israéliens qu’ils avaient l’intention de tuer Ben Barka, qui d’ailleurs, avait d’excellentes relations avec les Israéliens.

    Selon les protocoles des entretiens entre le chef du Mossad Meir Amit le premier ministre Levy Eshkol, les Israéliens n’auraient jamais accepté de collaborer à un projet de ce genre. La mort du leader marocain n’a été causée que par un excès de zèle de la part de Dlimi, et Oufkir n’était pas impliqué dans ce meurtre. Ben Barka ne constituait aucun danger pour Israël, bien au contraire, il a longtemps soutenu la diplomatie israélienne dans les pays du tiers monde et avec Abderrahim Bouabid, il œuvra pour la sauvegarde des droits des Juifs du Maroc.

    Le 28 mars 1960, Golda Meir, ministre des Affaires étrangères avait même dépêché à Ben Barka un émissaire spécial, Yaacov Caroz, bras droit du chef du Mossad Isser Harel. Ben Barka demanda à cette occasion aux Israéliens une aide financière pour son parti. Durant son deuxième exil en Europe il reçut un salaire mensuel d’Israël par l’intermédiaire d’Alexandre Easterman du Congrès juif mondial. Mais les relations entre Ben Barka et Israël se détériorèrent lorsque Ben Barka osa demander à Caroz des armes qui seraient utilisées par son parti lorsqu’il déciderait de prendre le pouvoir par la force. A partir de cet entretien, Golda Meir conseilla à son ambassade à Paris de se méfier de l’exilé et de privilégier les contacts avec l’entourage financier du prince héritier Moulay Hassan. On peut comprendre le discours antiisraélien de Ben Barka au Caire par la décision d’Israël de minimiser ses relations avec lui (y compris le salaire) au profit du Palais. Sur les relations entre Ben Barka et Israël. Voir mon article

    La coopération officielle entre le Maroc et Israël, dans le domaine politique, sans rapport avec l’émigration juive du Maroc, débuta en février 1963. Elle fut précédée par « l’accord de compromis » conclu au début août 1961. Contrairement à ce qui a été publié en mon nom, Oufkir n’avait aucun rapport avec cet accord pour le départ collectif des Juifs du Maroc moyennant une indemnisation de 50 à 250$, sous couvert de l’organisme humanitaire d’émigration HIAS (Hebrew Sheltering and Immigrant Aid Society). Il s’est même prononcé contre les conditions de cet accord. Voir mon article

    Oufkir effectua quatre visites en Israël

    Les relations secrètes israélo-marocaines s’inscrivent dans le cadre de « la politique de la périphérie » préconisée par le premier ministre David Ben Gourion. Des contacts étroits furent établis surtout avec le roi Hussein de Jordanie, avec le général Qasim d’Irak, ainsi qu’une alliance spéciale (Kalil) entre Israël, l’Iran et la Turquie, et une autre alliance entre Israël, l’Éthiopie et le Soudan. Sans compter les relations avec les pays d’Afrique occidentale.

    La première rencontre officielle entre les deux pays eut lieu entre le bras droit de Isser Harel – Yaacov Caroz, le général Mohamed Oufkir et le commissaire de police français, délégué à l’Interpol, Émile Benhamou, à son domicile de Paris, rue Victor Hugo, suivie d’une série de rencontres entre Oufkir et David Shomron, du Mossad, dans les hôtels genevois Beau Rivage (quai du Mont-blanc 13) et Cornavin (23 boulevard James-Fazy). Oufkir avait reçu précédemment le feu vert de Hassan II.

    À la mi-février, Ahmed Dlimi, l’adjoint d’Oufkir, effectua un voyage en Israël et participa à des réunions de travail avec le Mossad. Le 12 avril 1963, l’ambassadeur d’Israël à Paris, Walter Eitan, rencontra son homologue marocain en France, Mohamed Cherkaoui. Oufkir effectua quatre visites en Israël, la première en janvier 1964 et rencontra Golda Meir et Meir Amit. À partir de ces rencontres, les agents du Mossad qui se succédèrent au Maroc s’entretinrent souvent avec le roi, Oufkir, Dlimi et avec d’autres personnalités marocaines

    Contrairement à certaines publications, le premier directeur du Mossad, Isser Harel, n’a jamais effectué de voyage officiel au Maroc et n’a jamais rencontré Hassan II. Il est arrivé au Maroc à quatre reprises, clandestinement, dans le cadre de l’émigration clandestine des juifs du Maroc. Ce n’est que son successeur, Meir Amit, qui effectua un voyage officiel au cours du mois d’avril 1963 et fut reçu par Hassan II et le général Oufkir, dans un petit pavillon du palais de Marrakech. La visite officielle du chef du Mossad le général Meir Amit et de son adjoint Yaacov Caroz au roi et à Oufkir n’était en fait que la conséquence de l’échec des négociations entre Hassan II et le président algérien Ahmed Ben Bella à Alger concernant les problèmes frontaliers entre le Maroc et l’Algérie.

    Quelques mois avant la Guerre des sables qui opposa les armées marocaines et algériennes, Oufkir sollicita l’aide d’Israël pour une aide militaire, stratégique et sécuritaire. La classe dirigeante marocaine détestait Nasser et le Palais ne faisait confiance ni aux Américains ni aux Français. C’est pour cela que les Marocains préférèrent solliciter l’aide d’Israël.

    Pendant le deuxième exil de Ben Barka en Europe, Israël accepta de surveiller les déplacements et rencontres de l’exilé à la demande de Dlimi, mais se retira de cette filature, le Mossad s‘étant rendu compte que d’autres services secrets surveillaient ces déplacements. Selon un protocole gouvernemental Meir Amit avait reçu le feu vert du premier ministre Levi Eshkol d’effectuer cette filature uniquement après que le chef du Mossad lui eût promis que le but était d’éviter que Ben Barka ne tombe dans le piège d’un service qui décide de l’éliminer.

    Hassan II, de toute évidence, n’avait pas l’intention de tuer Ben Barka. Il avait même dépêché à Paris son ministre Réda Guedira pour proposer à l’exilé de rentrer au Maroc avant la Conférence tricontinentale qui devait se tenir à la Havane. Mais Ben Barka préféra ne retourner au pays qu’après cette conférence. On peut alors se demander, si les Marocains avaient prémédité l’élimination de Ben Barka pourquoi l’aurait-on enlevé en pleine journée à Paris au coin de la rue de Rennes et du boulevard Saint Germain ? On lui aurait plutôt tiré une balle dans le dos dans une rue déserte à Genève ou au Caire. Durant neuf mois, Ben Barka habita au domicile du couple Jacques Givet et Isabelle Vichniac, au 18 rue Beaumont à Genève.

    Comment Ben Barka trouva la mort?

    D’après divers témoignages que j’ai recueillis à partir de 1996, il s’avère de sources irréfutables que Ben Barka est mort noyé après qu’un groupe de marocains avec à leur tête Ahmed Dlimi et Miloud Tounsi, alias Chtouki, aient commis la bavure d’immerger sa tête dans une baignoire pleine d’eau, qui entraîna sa mort. Tout de suite après, Dlimi appela le responsable du Mossad à Paris, Emanuel Tadmor, lui raconta ce qui s’était passé et sollicita son aide dans deux domaines : débarrasser les Marocains du corps de Ben Barka et leur fournir de faux. Malgré sa consternation par la mort de Ben Barka, ami d’Israël, l’agent Emanuel Tadmor reçut l’ordre du chef du Mossad Meir Amit d’aider « nos amis marocains ».

    Voici le déroulement des faits tels que me les a rapportés l’agent du Mossad Eliezer Sharon-Sudit (alias Qabtsen) l’été 1998 dans son domicile (en présence de Ami Perets, un autre agent du Mossad): Dlimi, est arrivé le 28 octobre 1965 à Paris et fut reçu à l’aéroport Orly par Naftali Keinan, chef de la section Tevel du Mossad. Après quelques propos, ils préférèrent se revoir à la Porte de Saint-Cloud. Leur rencontre fut surveillée par Eliezer Sharon et Zeev Amit (cousin du chef du Mossad Meir Amit, mort pendant la Guerre de Kippour). Dlimi demanda à Keinan de rester en état d’alerte à portée d’un téléphone dans l’appartement de service du Mossad à Paris pour lui communiquer le déroulement des faits. Deux jours après, Dlimi affolé appela Keinan et lui demanda de l’aider à faire disparaître le corps de Ben Barka. Tout de suite après Dlimi vint lui remettre les clés de l’appartement où Ben Barka trouva la mort. Keinan demanda à Tadmor d’envoyer en urgence une équipe de quatre personnes, couverts par d’autres agents, planqués dans deux voitures diplomatiques, pour s’occuper de la dépouille.

    Les agents du Mossad l’ont enterré

    Eliezer Sharon, Zeev Amit et Rafi Eitan se rendirent à l’étage d’un petit appartement à Paris, prirent le corps de Ben Barka de l’intérieur d’une baignoire, l’enveloppèrent, le mirent dans le coffre d’une voiture diplomatique appartenant à Shalom Barak et se dirigèrent vers le périphérique pour quitter la capitale française. Le corps de Ben Barka fut enterré la nuit dans un bois dans le nord-est de Paris, un lieu où les agents du Mossad avaient l’habitude de faire des pique-niques avec leurs familles. Ils enterrèrent le corps dans un bois et versèrent au dessus et en dessous du cadavre un produit chimique acheté par des agents du Mossad en petites quantités dans plusieurs pharmacies de Paris. Ils versèrent de la chaux sur la dépouille puis recouvrirent le corps. Quelques heures plus tard, il plut et au contact de l’eau les produits chimiques le corps fut dissous.

    Contrairement à ce que prétend un des deux journalistes de Yediot Aharonot, Ben Barka n’a pas été enterré dans un jardin public, traversé par une route. Avant sa mort, Eliezer Sharon ne m’a pas dit que le lieu de l’enterrement était la forêt de Saint-Germain. Ce n’est qu’une de mes déductions personnelles, suite à une série de questions que je lui avais posées sur le lieu de l’enterrement. Sharon a répondu à toutes mes suggestions par la négative en indiquant seulement une forêt au nordouest de Paris. J’en ai déduit que probablement ça pouvait être la forêt de Saint-Germain.

    Les détails de ce témoignage m’ont été confirmés plus tard par Emanuel Tadmor. Le témoignage de David Shomron, premier chef de la station du Mossad au Maroc, que j’ai recueillis le 28 juillet 1998 et le 15 septembre 2003 dans son domicile à Ra’anana, confirment ceux de Sharon et de Tadmor. Quelques mois après les faits, Dlimi avoua à Shomron que Ben Barka était mort dans ses bras. Selon Shomron : « Dlimi immergeait la tête de sa victime dans l’eau d’une baignoire et pour voir s’il respirait encore, il lui pinçait les fesses. Si ses muscles raidissaient, il fallait sortir sa tête de l’eau. Au bout d’un moment, la tête de Ben Barka resta trop longtemps dans l’eau sans respirer et il mourut asphyxié ». Selon Shomron, Dlimi n’a utilisé ni les revolvers ni d’autres objets que lui avait fournis le Mossad à sa demande. Il précise que la mort de Ben Barka n’est que le résultat d’un excès de zèle de la part de Dlimi et que Oufkir n’avait eu aucun rôle dans cette affaire. Après la débâcle de l’opération, Hassan II demanda à Oufkir de se rendre à Paris pour s’informer du comportement de Dlimi.

    En fait le roi voulait « impliquer » Oufkir dans cette affaire devant la justice française. A la fin, Dlimi qui était le responsable du meurtre de l’opposant a été acquitté par la justice française et Oufkir, qui n’était impliqué ni dans l’enlèvement ni dans la mort de Ben Barka, a été jugé et condamné par contumace à la prison à vie par cette même cour de justice. Oufkir fut éliminé par le palais après une tentative de coup d’état en 1973 et Dlimi trouva la mort en 1984, dans un probable accident de voiture.

    Peu d’officiels marocains étaient au courant de la présence du Mossad au Maroc. A part Oufkir et Dlimi, on peut noter les noms de Hosni Benslimane, et les ministres Abdelkader Benjelloun, Bensalem Guessous, Mohammed Laghzaoui et quelques autres. Dans les stages militaires à la base militaire de Dar El Baïda à Meknès, les Israéliens étaient présentés comme des Américains ou des Allemands.

    J’ai transmis l’essentiel de ces révélations à Bachir Ben Barka et à son frère à Paris en octobre 1998. A Zakya Daoud en juillet 1997 et septembre 1998, ainsi qu’à l’avocat Maurice Buttin le 30 mars 2004. Plus tard, Me Buttin m’a demandé par courrier si j’étais prêt à témoigner sur l’affaire devant le juge Patrick Ramaël. J’ai posé deux conditions : que ce ne soit pas un témoignage mais l’avis d’un expert et que cet avis soit recueilli en Israël et non pas à Paris. On ne m’a plus recontacté.

    Le 27 décembre 2014 Me Buttin a renouvelé sa requête de témoigner devant le nouveau juge d’instruction Cyril Percaux.

    Par l’intermédiaire de l’ancien ministre Ahmed Ramzi, le chef des services de sécurité marocains Hamidou Laânigri accepta de me rencontrer. L’entretien a eu lieu en septembre 1998 à Paris au Drugstore des Champs Elysées, et je l’ai averti que j’allais publier le résultat de mes travaux sur l’affaire Ben Barka. A sa demande, je lui ai révélé le vrai nom de Chtouki. Le reste sera publié dans mon prochain livre.

    Yigal Bin-Nun est historien et spécialiste des relations SECRÈTES israélo-marocaines.

    Source : Academia

    #Maroc #Israël #BenBarka #Mossad

  • « L’armée marocaine est incapable de faire face au terrain »

    « L’armée marocaine est incapable de faire face au terrain »

    « L’armée marocaine est incapable de faire face au terrain » – Algérie, Mokhtar Mediouni, Mauritanie,

    L’analyste politique Mokhtar Mediouni estime que l’acte terroriste perpétré par le Maroc, qualifié par le communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères de terrorisme d’Etat, confirme clairement que ces actes lâches sont de nature purement israélienne comme le fait de cibler des civils sans défense à l’aube alors qu’ils accomplissent la prière et durant un mois sacré pour les musulmans.

    L’analyste politique, Mokhtar Mediouni, lors d’une émission spéciale de Radio Algérie Internationale consacrée à l’assassinat du Maroc hors de ses frontières, est allé encore plus loin, en déclarant : « Cette agression marocaine confirme que le Maroc ne définit plus sa politique étrangère par lui-même et que le leadership de la politique étrangère marocaine est clairement devenu entre les mains de l’entité sioniste ».

    Pour sa part, l’expert en stratégie, Mohand Barkouk, a souligné que « le Maroc ne décide pas par lui-même et que de tels actes terroristes ne sont qu’un élément de mise en œuvre des plans du sionisme mondial ».

    Ce qui attire l’attention, selon Mohand Barkouk, c’est que la déclaration du ministère algérien des affaires étrangères a été très patiente jusqu’à la vérification complète des tenants et aboutissants de l’acte terroriste marocain, puis elle est venue comme une réaction flagrante à la politique marocaine, qui n’est plus maître de sa décision, et que le fait de cibler des civils sans défense pratiquant le commerce de trois pays de la région met en évidence le degré d’inquiétude que le système du Makhzen a atteint en raison du nouveau lien dynamique économique entre l’Algérie et la Mauritanie.

    La nouvelle agression gratuite du Maroc vise à déclencher des conditions d’instabilité dans la région et à essayer d’entraîner les pays voisins dans des situations dangereuses.

    En ce qui concerne la possibilité que le Maroc provoque une guerre dans la région, l’expert en stratégie Mohand Barkouk estime que « la production de situations dangereuses qui affaibliraient les capacités des pays à créer la stabilité d’une part et les empêcheraient de progresser économiquement d’autre part, diffère du concept classique de la guerre, que l’Algérie connaît bien et qu’elle rate à chaque fois ».

    « Le Maroc doit suivre ses objectifs flagrants, et la preuve est qu’il n’a pas répondu de la manière que le Maroc voulait lors du premier acte terroriste début novembre 2021, car la stratégie de l’Algérie reposait sur la réponse par des moyens légaux, en traitant les viles provocations marocaines ».

    Ces trois éléments confirment que l’Algérie poursuit une stratégie à long terme qui équivaut à une stratégie d’ »échec » des objectifs que le Maroc tente depuis son incorporation en 1959 en tant qu’acteur des politiques occidentales et sionistes d’atteindre, dans le cadre du projet de démantèlement global qui a plusieurs manifestations dans différentes régions du monde et pas seulement dans notre région.

    Pour sa part, un membre du Bureau de coordination de l’action contre les mines au Sahara occidental, Ghaith Al-Nah, estime qu’ »il n’y a aucune armée contemporaine dans le monde dont les soldats sont sous terre depuis 47 ans, à l’exception de l’armée marocaine, qui ne possède aucune technologie avancée, en plus du fait que la plupart des soldats marocains souffrent de graves crises psychologiques, conduisant souvent au suicide, en raison du long temps qu’ils passent dans les tranchées le long du mur de la honte que le Maroc a construit pour diviser les terres sahraouies et séparer ses habitants ».

    En conséquence – ajoute l’orateur – « Le recours aux drones, qui sont devenus une arme bon marché utilisée même par certains gangs mafieux et groupes terroristes, confirme un point important, qui est que l’armée marocaine n’est même pas capable d’une confrontation sur le terrain, tout comme cela se passe dans les territoires palestiniens, où l’occupation israélienne a recours aux bombardements avec des drones.

    Ghaithy al-Nah estime également que « le principal objectif politique des actions marocaines agressives et lâches, d’autant plus qu’elles prennent les frontières sahraouies-mauritaniennes comme théâtre pour elles, est de séparer les peuples de la région et de rompre les liens de communication entre eux, mettant en évidence quelques chiffres qui confirment tous que les victimes sont à chaque fois des civils sans défense ».

    A son tour, l’analyste politique Ahmed Adhimi estime que « le système de gouvernement au Maroc vit dans une situation inappropriée en raison de l’absence du roi du Maroc, qui passe la plupart de son temps dans son palais en France en raison de son état de santé en plus de ses problèmes familiaux, ce qui est confirmé par la conduite des affaires de gouvernance par le prince héritier, qui est encore dans l’adolescence et répond volontairement et sans aucune contrainte aux plans du lobby sioniste, qui est fortement présent au sein du système servile du Makhzen ».

    Walid A.

    Echourouk, 13/04/2022

    #Maroc #Algérie #SaharaOccidental #Mauritanie

  • OPEP-Maroc un prêt de $100 millions pour atténuer l’impact du COVID-19

    OPEP-Maroc un prêt de $100 millions pour atténuer l’impact du COVID-19

    OPEP-Maroc un prêt de $100 millions pour atténuer l’impact du COVID-19 – OFID, Fonds de l’OPEP pour le développement international,

    RABAT, 13 avril (Xinhua) — Le Fonds de l’OPEP pour le développement international (OFID) a accordé au Maroc un prêt de 100 millions de dollars américains, a rapporté mercredi la radio nationale marocaine SRNT.

    Le prêt, qui vise à atténuer l’impact de la pandémie de COVID-19 sur l’économie marocaine, fournira aux ménages marocains et aux micro, petites et moyennes entreprises des services financiers abordables, a-t-il précisé.

    Il vise également à étendre les services financiers numériques, tels que l’assurance, le crédit et la banque, afin de fournir aux particuliers et aux petites entreprises un accès facile aux systèmes financiers, a-t-il ajouté.

    Le portefeuille total de l’OFID au Maroc se compose de 600 millions de dollars, a-t-il précisé.

    #Maroc #OPEP #OFID #Covid19

  • Les contacts avec le Maroc et Israël datent de la Guerre des Sables

    Les contacts avec le Maroc et Israël datent de la Guerre des Sables

    Les contacts avec le Maroc et Israël datent de la Guerre des Sables – Algérie, Mossad, Yigal Bin Nun,

    Yigal Bin Nun, ex-agent du Mossad au Courrier d’Algérie . « Nos contacts avec le Maroc datent de la guerre des Sables »
    Bientôt des révélations sur l’affaire Ben Barka

    Historien pour certains, ancien agent du Mossad pour d’autres, Yigal Bin – Nun, d’origine Marocaine, chargé de cours à l’Université de Paris VIII, étudie depuis plusieurs années les relations secrètes entre le Maroc et Israël.
    C’est dans ce cadre qu’il a, entre autre, reconstitué les modalités de l’émigration de la communauté juive, d’abord clandestine, organisée par le tout jeune Mossad, puis officialisée par ce qui fut sobrement appelé « l’accord de compromis » entre Hassan II et Israël.
    Ses liens déclarés avec Meir Amit, l’ancien patron du Mossad, lui ont certainement été très utiles.
    Bin Nun répond aujourd’hui aux questions du Courrier d’Algérie Courrier d’Algérie :

    À quel moment la coopération officielle entre le Maroc et Israël a t-elle commencé ?
    Et à quel moment les relations deviennent-elles officielles ?

    Yigal Bin-Nun : La coopération officielle entre le Maroc et Israël, sans rapport avec le sujet de l’émigration, débuta exactement le début février 1963.
    Elle fut précédée par « l’accord de compromis » conclut au début août 1961, sous couvert de l’organisme humanitaire d’émigration HIAS (Hebrew Sheltering and Immigrant Aid Society).
    Contrairement aux publications de Ahmed Boukhari et d’Agnès Bensimon (*) , ces relations n’ont jamais commencé en 1959 (mais en février 1963) et le premier directeur du Mossad, Isser Harel, disparu dernièrement, n’a jamais effectué de voyage officiel au Maroc et n’a jamais rencontré Hassan II.
    Ce n’est que son successeur, Meir Amit, qui effectua un voyage officiel au cours du mois d’avril et fut reçu par le général Mohamed Oufkir et par Hassan II dans un petit pavillon du palais de Marrakech.

    De quelle façon l’intrusion du Mossad au Maroc s’est-elle faite ?
    Les autorités marocaines en étaient-elles informées?
    La première rencontre officielle s’effectua entre le bras droit de Isser Harel – Y.C.
    et le général Mohamed Oufkir à la rue Victor Hugo à Paris, au domicile du commissaire de police français, délégué à l’Interpol, Emil Benhamou, d’origine algérienne (né à Tlemcen), suivie d’une série de rencontres entre Oufkir et l’agent du Mossad D.Sh.
    Dans les hôtels genevois Beau Rivage (quai du Mont-blanc 13) et Cornavin (23 boulevard James-Fazy).
    Oufkir avait reçu précédemment le feu vert de Hassan II.
    À la mi-février, Ahmed Dlimi, l’adjoint d’Oufkir à la Sécurité Nationale, effectua un voyage en Israël pour des rencontres de travail avec le Mossad.
    Le 12 avril 1963, l’ambassadeur d’Israël à Paris Walter Eitan, rencontra son homologue l’ambassadeur marocain en France, Mohamed Cherkaoui.

    Est-il vrai qu’Israël aurait soutenu le Maroc dans la «Guerre des sables» avec l’Algérie en livrant des blindés ?
    (Israël aurait aussi aidé «technologiquement» le Maroc au Sahara, notamment dans la construction du Mur !!) La visite officielle du chef du Mossad le général Meir Amit et de son adjoint Y.C.
    au palais de Marrakech avec le roi et Oufkir s’effectua à la suite de l’échec des négociations entre Hassan II et le président algérien Ahmed Ben Bella à Alger concernant les problèmes frontaliers.
    Effectivement en 1980, le général Yitshak Rabin, futur Premier ministre, conseilla à Ahmed Dlimi la construction du mur protégeant « le Sahara utile » et les mines de Boucar‘a.

    Quelle fut la plus importante rencontre ?
    À partir de ces premières rencontres, tous les agents qui se succédèrent au Mossad arrivèrent au Maroc et rencontrèrent le roi, Oufkir, Dlimi et d’autres personnalités marocaines.

    Peut-on citer des cas similaires, à l’image des relations entre le Royaume et Israël, par ailleurs dans le monde arabe ?
    Oui selon « la politique de la périphérie » préconisée par le président David Ben Gourion, des contacts très étroits furent établis surtout avec le roi Hussein de Jordanie, avec l’Irak de Qassem, ainsi qu’une alliance spéciale (Kalil) entre Israël, l’Iran et la Turquie, et une autre alliance entre Israël, l’Éthiopie et le Soudan.
    Sans compter les relations avec les pays d’Afrique occidentale.

    Vous êtes arrivé à reconstituer les relations secrètes entre le Maroc et Israël en les reconstruisant.
    Comment y êtes-vous parvenu ?
    À l’aide de documents d’archives publiques et privées ainsi que des témoignages de diplomates et d’anciens agents du Mossad… Y a-t-il eu des éléments que vous avez vous même refusé de rendre publics Je compte tout publier petit à petit, y compris des révélations sur le sort de Mehdi Ben Barka, ceux qui l’ont tué, ceux qui l’ont enlevé, et l’endroit de sa dépouille …

    (*) Contactée par nos soins Agnès Bensimon, auteur de « Hassan II et les juifs», nous dira que : «c’est parce que les services secrets israéliens ont fourni des renseignements très précis quant à un complot visant à tuer le prince héritier en février 1960 que les relations entre le Maroc et Israël ont débuté. Cependant, il faut attendre la période des accords d’Oslo mais l’aspect officiel reste limité. Aujourd’hui il y a une représentation israélienne diplomatique à Rabat. Je ne crois pas qu’il y ait un représentant du Maroc en Israël comme il y a un représentant de l’Égypte, à travers cette relation le Maroc gagnait dans le domaine du renseignement … »

    Meriem Abdou

    Le Courrier d’Algérie n° 1682, 14 Septembre 2009

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    Je n’ai jamais été un agent du Mossad

    Contacté par nos soins, Bin-Nin Yigal, enseignant à l’école pratique des hautes études, présenté par certains comme un ex-agent du Mossad et d’historien pour d’autres, a été catégorique en soutenant : « Je n’ai jamais été un agent du Mossad et dénonce la publication, et dénonce la publication, selon lui, « des détails croustillants sur des contacts entre moi et le chef du Mossad que je n’ai jamais rencontre de ma vie ». Ce serait lui qui, se référait probablement à des documentations d’archives et des témoignages, lança que « la coopération officielle entre le Maroc et Israël débuta en février 1963 », comme auraient eu lieu des rencontres entre de hauts gradés de l’armée royale marocaine et des officiels israéliens.

    Le Jour d’Algérie, 22 septembre 2009

    #Maroc #Algérie #Israël #Mossad


  • Maroc : 22 tonnes de haschich dissimulées dans des tomates

    Maroc : 22 tonnes de haschich dissimulées dans des tomates

    Maroc : 22 tonnes de haschich dissimulées dans des tomates – Tanger, Europe,

    Environ 22 tonnes de haschich cachées dans des tomates ont été acheminées via le port marocain de Tanger vers l’Europe, où la cargaison a été saisie dans deux pays européens, selon des médias locaux.

    Une vidéo relayée par des sites d’information dimanche montrait le déchargement d’une cargaison de drogue dissimulée dans des tomates dans un entrepôt d’un pays européen.

    Selon des sources médiatiques, un baron bien connu exerçant la contrebande de drogue par camions a tenté de faire passer ce type de marchandises illicites via le port de Tanger «après avoir déjà réussi à introduire de la drogue dans un camion il y a des semaines en suivant le même procédé».

    #Maroc #Trafic #Cannabis #Haschich

  • Maroc : Le torchon brûle entre Halilhodzic et la FRMF

    Maroc : Le torchon brûle entre Halilhodzic et la FRMF

    Maroc : Le torchon brûle entre Halilhodzic et la FRMF – Faouzi Lekjaa, Coupe du Monde,

    La situation se tend en ce moment au Maroc où Vahid Halilhodzic et Faouzi Lekjaa, le président de la fédération, ne sont pas sur la même longueur d’ondes.

    Vahid Halilhodzic guidera-t-il le Maroc à l’occasion de la prochaine Coupe du Monde ? C’est ce qui est prévu, mais on n’ira pas jusqu’à le jurer. Le technicien franco-bosnien ne semble pas partager les mêmes idées que son employeur en ce qui concerne le chemin à emprunter pour améliorer l’équipe. Faouzi Lekjaa, le patron de la FRMF, milite actuellement pour les retours en sélection des deux bannis que sont Hakim Ziyech et Noussair Mazraoui. Il y a quelques jours, dans un space pour le compte twitter Soccer212, il a même indiqué qu’il prévoyait de les ramener en vue du tournoi planétaire.

    Halilhodzic ne serait cependant pas du tout au courant de ce plan. C’est ce qu’il a laissé croire dans une courte interview au média de son pays, Sports Club. « Je n’ai pas de commentaires là-dessus, et ça ne m’intéresse pas », a-t-il lâché. Pour l’ancien entraineur de Nantes, il n’est donc pas question de changer sa ligne de conduite. A ses yeux, Ziyech et Mazraoui ne font plus partie de l’équipe, et il est hors de question de se rebaisser en allant les rencontrer et les supplier pour un come-back.

    Une position qui a suscité le mécontentement d’un membre de la fédération, en l’occurrence Hakim Dormou. « Les propos de votre président ne vous intéressent pas ? Je n’ai jamais entendu ça dans la hiérarchie d’un emploi. Tous ces dires devraient vous intéresser quand on parle de football. La première erreur qu’on a faite c’est qu’après la CAN où les objectifs n’ont pas été atteints, votre contrat aurait dû être résilié », a déclaré ce membre de la FRMF.

    Pour rappel, par le passé et en raison d’un désaccord avec ses responsables, Halilhodzic s’est fait virer deux fois d’une sélection nationale à quelques mois de la Coupe du Monde. Il y a eu l’épisode ivoirien 2010, puis le japonais en 2018. Jamais deux sans trois ? Un scénario vers lequel on semble en effet se diriger. A la question s’il était sûr de pouvoir garder son poste durant la grand-messe internationale, le coach Vahid a répondu : « Le temps nous le dira. J’ai fait mon travail, les résultats sont là, je n’ai aucun problème ».

    Horizons, 11/04/2022

    #Maroc #VahidHalilhodzic #FaouziLekjaa #CoupeduMonde

  • Algérie: Les abjections répétitives du makhzen marocain

    Algérie: Les abjections répétitives du makhzen marocain

    Algérie: Les abjections répétitives du makhzen marocain – Sahara Occidental, Mauritanie, Aïn Ben Tili,

    Le Makhzen marocain va payer chèrement ses errements politiques et sa déshonorante normalisation avec l’Etat hébreux. Si ses anciennes connivences souterraines avec l’entité sioniste n’ont pas fait trop de vagues, ce n’est pas le cas pour ses relations officielles récentes avec Israël massivement rejetées par les Marocains.

    Plusieurs villes marocaines sont actuellement le théâtre de manifestations hebdomadaire anti-normalisation. Cela n’échappe à personne que la dynamique actuelle anti-normalisation initiée par l’Instance marocaine de soutien aux causes de la Oumma va fédérer le peuple marocain qui est dans son ensemble pro-palestinien et des jours sombres attendent le Makhzen.

    On ne peut pas aller impunément à l’encontre des croyances de son peuple, de ses aspirations et de ses positions de principe. En se rangeant aux côtés des pays traîtres à la cause palestinienne , le Makhzen a dégoupillé la grenade sociale et elle risque d’exploser à tout moment. L’hostilité grandissante du peuple marocain contre les tartuferies de Mohammed VI met ces jours ci-le Makhzen dans une position si inconfortable qu’il recourt à toutes sortes d’artifices pour faire diversion. Le troc effectué avec l’Espagne versatile, les manœuvres avec les Etats-Unis, Israël et les Emirats, le bombardement d’un convoi de camions et de marchands, dans la région de Ain Ben Tili dans l’extrême Nord de la Mauritanie, sont autant de manœuvres pour détourner les regards et diriger l’attention du peuple sur d’autres sujets qu’il veut faire passer comme stratégiques.

    Que le Makhzen marocain sache que son agitation anti-algérienne ne le sauvera pas du brasier qu’il a allumé de ses propres mains en s’alliant avec l’entité sioniste et en tournant le dos à la cause palestinienne.

    La normalisation avec Israël signifie reconnaître la revendication des Juifs sur la Palestine; légitimer leur occupation continue de cette terre et les destructions et massacres qu’ils y perpétuent, et abandonner les musulmans palestiniens à leur sort. Ce que le peuple marocain ne pourra jamais accepter quelque soient les avantages que l’on lui fera miroiter.

    C’est une vérité incontestable, le peuple marocain est foncièrement opposé à la politique avilissante du Makhzen et il le fait savoir chaque jour ! Le spectacle qu’offre actuellement le Makhzen marocain au monde surtout aux musulmans est d’une abjection sans pareille. Et il finira tôt ou tard par payer le prix.

    L’Express, 12/04/2022

    #Maroc #Algérie #SaharaOccidental #Mauritanie

  • La pression du Maroc sur Berlin et Madrid porte ses fruits

    La pression du Maroc sur Berlin et Madrid porte ses fruits

    La pression du Maroc sur Berlin et Madrid porte ses fruits – Allemagne, Espagne, Sahara Occidental,

    Le chantage et la politique étrangère robuste finissent par payer
    L’Allemagne et l’Espagne répondent aux souhaits de Rabat sur la question du Sahara occidental. Les pressions étaient déloyales. Un commentaire.

    Il n’est pas nécessaire de faire la guerre – la politique étrangère robuste, le chantage et la bouderie offensée sont également payants vis-à-vis de l’Allemagne et d’autres Etats de l’UE.

    C’est la leçon que l’on peut tirer du conflit que le Maroc avait déclenché en 2021 avec l’Allemagne et l’Espagne : son ministre des Affaires étrangères avait appelé dans une lettre adressée aux autorités marocaines en mars 2021 à la suspension de la coopération avec l’ambassade allemande et les organisations allemandes dans le pays – sans donner de raison.

    Le Maroc était furieux parce que l’Allemagne tenait explicitement les positions de l’ONU en haute estime.
    Dans ce cas, le roi Mohammed VI était probablement fâché que l’Allemagne ne se soit pas ralliée avec enthousiasme à la nouvelle politique américaine du président de l’époque, Donald Trump, de reconnaître le Sahara occidental comme territoire marocain. Berlin s’en tenait explicitement à la position de l’ONU selon laquelle un référendum devait décider de l’avenir de ce territoire contrôlé par le Maroc.

    En outre, le Maroc s’est offusqué de ne pas avoir été invité à la conférence de 2020 sur la Libye. Lorsqu’il a été invité à la conférence suivante en 2021, il n’a pas jugé nécessaire d’y participer et a lancé une campagne contre le travail d’une experte allemande renommée en Afrique du Nord.

    [Chaque jeudi, les principaux développements en provenance d’Amérique directement dans votre boîte aux lettres – avec la newsletter « Washington Weekly » de notre correspondante aux Etats-Unis Juliane Schäuble. Cliquez ici pour vous inscrire gratuitement].

    Dans le cas de l’Espagne, qui avait irrité le Maroc entre autres par l’accueil humanitaire d’un combattant de l’indépendance du Sahara occidental tombé malade, les moyens de pression peu diplomatiques n’ont pas manqué non plus : en mai 2021, le Maroc a laissé entrer de manière ciblée environ dix mille réfugiés africains dans les enclaves espagnoles du nord du pays et a menacé en dernier lieu de répéter l’opération en mars 2022.

    Se voyant isolée, l’Espagne a opéré le changement de cap le plus radical.

    Et la démarche de chantage a été couronnée de succès : le nouveau gouvernement fédéral a discrètement fait des concessions au Maroc dès le mois de décembre. Le soi-disant plan d’autonomie de Rabat est désormais salué sur le site Internet du ministère des Affaires étrangères comme une « contribution importante » à un accord dans le conflit du Sahara occidental. L’Espagne, qui s’était efforcée en Europe de renforcer la position de l’ONU, s’est ainsi retrouvée soudainement isolée – et a opéré en mars un changement de cap radical : elle considère désormais les plans du Maroc comme la base « la plus sérieuse et la plus crédible » pour résoudre le conflit.

    Les médias de Rabat triomphent bruyamment, l’aide allemande au développement se réjouit parce qu’il est si facile de dépenser de l’argent dans ce pays d’Afrique du Nord. En revanche, l’Algérie est dupée, elle qui soutient traditionnellement les efforts d’indépendance des Sahraouis. Alors qu’Alger tente maladroitement d’utiliser ses livraisons de gaz comme moyen de pression, un observateur plaisante en disant qu’il faudrait peut-être plutôt essayer de faire passer des masses de migrants en Europe.

    Le Maroc est bien sûr un partenaire important en Afrique du Nord : mais c’est aussi un régime autoritaire, enclin à la paranoïa, qui réprime toute contradiction dans son propre pays et ne peut penser qu’en termes de victoire et de défaite. Le leadership est différent. Il reste à espérer que la ministre allemande des Affaires étrangères trouve ici aussi pour une fois les mots clairs qu’elle ne craint pas d’utiliser ailleurs. Et si Rabat s’offusque ensuite, l’Allemagne peut le supporter.

    Der Tagesspiegel, 05 avr 2022

    #Maroc #SaharaOccidental #Allemagne #Espagne

  • Maroc: Omar Radi prétend avoir été menacé par Réda Zaireg

    Maroc: Omar Radi prétend avoir été menacé par Réda Zaireg – Presse, journalistes, services secrets marocains, Médias24,

    Selon des twits publiés par le le satiriste marocain Abdelali Achahbi, alias « Crabman », résident au Danemark, le journalistes Omar Radi, qui se trouve actuellement en prison, a été menacé par son confrère Réda Zaireg qu’il accuse d’accointance avec les services secrets marocains. Voici le texte intégral de ces twits:

    Message de Omar Radi, 7 novembre 2014, 16:21

    Chers amis,

    Hier soir (encore), j’ai reçu des appels téléphoniques tardifs dans la nuit, me proférant des menaces orales.

    L’appel que j’ai reçu à la nuit du mardi au mercredi, vers minuit heure marocaine, évoque ce petit commentaire que j’ai fait sur le site d’information pour lequel je travaille, où j’ai pointé du doigt les déficits de gouvernance de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), le bras financier de l’Etat qui draine l’épargne et les cotisations de sécurité sociale des citoyens marocains.

    La personne qui m’a appelé, m’a demandé ce que j’avais contre l’Etat; qu’il fallait que je regarde comment comment mes autres confrères écrivaient respectueusement et que je fasse pareil, et que j’arrête ma gaminerie. A la fin, mon interlocuteur m’a promis de me faire visiter la forêt de la Maamora (forêt à côté de Rabat, où se trouve l’un des centres de détention secrets de la DST marocaine), pêché par une voiture 4×4 noire avec en plaque M rouge (véhicule banalisé des agents des services de renseignement).

    J’ai raccroché. La personne a continué à appeler dans la nuit sans que je en décroche.

    Tout cela peut être un canular, mais ce n’est pas la première fois que ça m’arrive, ni à moi ni à d’autres journalistes et activistes.

    Il y a quelques mois, en juin, je reçois des coups de fils beaucoup plus violents verbalement, après avoir publié cet article accusant la police d’interdire l’accès au tribunal de Casablanca aux citoyens. Cette fois-là, mes interlocuteurs menaçaient de me violer moi et toute ma famille, ce dont j’avais informé quelques-uns parmi vous.

    Bien cordialement.

    ————————————————————————–

    C’est de notoriété publique qu’il y a beaucoup de journalistes marocains qui secondent les desiderata de certains “services”, mais ce qu’on en savait pas encore c’est que certains d’entre eux vont jusqu’à faire le sale boulot. C’est-à-dire menacer par téléphone leurs propres confrères.

    Demain a publié aujourd’hui une information relatant les menaces téléphoniques reçues par le journaliste et activiste Omar Radi.

    Mais il n’a pas fallu longtemps, moins d’une heure!, pour que le coupable se dévoile. Il s’agit de Réda Zaireg, un confrère d’Omar Radi dans le site Médias24.

    Radi lui-même a confirmé que c’est bien son confrère, et très peu frère, qui serait à l’origine de ce “canular”. Ce que l’intéressé en dément pas.

    Dans un post publié sur sa page Facebook, effacé depuis, Zaireg assurait que:

    Il n’y a pas eu de menaces de mort contre Omar Radi: Et il était au courant de ça, mais a voulu jouer au héros. Je vous raconter l’histoire de cet après-midi. Et qu’il cesse de salir les institutions de ce pays.

    Copie du post écrit par Réda Zaireg, effacé depuis…

    Copie du post écrit par Réda Zaireg, effacé depuis…

    Que Réda Zaireg veuille apporter quelques éclaircissements à cette “ténébreuse” affaire est le bienvenu, mais qu’il cherche à défendre les “institutions de ce pays”, voilà un discours qui conforte ceux qui jurent qu’une grande partie des journalistes marocains sont de vulgaires auxiliaires de police.

    Le rôle du journalistes n’est pas de défendre les “institutions du pays”, un rôle qui échoit aux forces de l’ordre, mais plutôt d’informer.

    D’ailleurs, dans la liste d’amis facebookiens de Réda Zaireg on remarque la présence de personnes peu recommandables pour la santé des “institutions de ce pays”, à savoir Mustapha Adib, Omar Brouksy, Ignacio Cembrero, Josep Tual, et d’autres mal-aimés du régime.

    Selon des sources de Médias24, Réda Zaireg a été licencié il y a deux jours du site.

    #Maroc #OmarRadi #RédaZaireg #Presse #Journalistes #Services_secrets_marocains

  • Algérie. Les dangers de la surenchère du Maroc

    Algérie. Les dangers de la surenchère du Maroc

    Algérie. Les dangers de la surenchère du Maroc – Mauritanie, Aïn Ben Tili, armée marocaine, drones, attaque, victimes civiles,

    Cramponné à son attitude criminelle et ses manœuvres de déstabilisation et de sécurité de l’Algérie, le Maroc après l’assassinat de trois ressortissants algériens le 1er novembre dernier, alors qu’ils faisaient la liaison Nouakchott-Ouargla entre l’Algérie et la Mauritanie, a récidivé dimanche matin. Un groupement de camions algériens a été ciblé par un raid des Forces armées royales (FAR). Selon le site  » Medadefense  » plusieurs personnes ont été blessées, dimanche matin, dans des frappes aériennes de l’armée de l’air marocaine ciblant un regroupement de camions et de marchands, dans la région d’Aïn Ben Tilli au Nord de la Mauritanie, rapporte la même source.

    Selon les informations recueillies, un camion algérien aurait été touché lors de cette attaque qui n’aurait pas fait de morts mais que plusieurs blessés seraient dénombrés. Les voyageurs étaient regroupés sur place pour la prière d’El Fadjr vers 5 heures du matin. Le lieu du bombardement se trouve à moins d’un kilomètre du fort militaire portant le nom du village Aïn Ben Tilli, situé à quelques centaines de mètres de la frontière séparant la Mauritanie des territoires libérés du Sahara occidental.

    Le site spécialisé  » Medadefence » a fait savoir que l’endroit est connu pour  » être un lieu de transit et de ravitaillement pour les camionneurs de passage « .

    Le 1er novembre 2021, trois ressortissants algériens ont été tués par un bombardement de leurs camions alors qu’ils faisaient la liaison Nouakchott-Ouargla entre l’Algérie et la Mauritanie. Les autorités algériennes ont pointées du doigt  » les forces d’occupation marocaines au Sahara occidental  » comme étant commanditaires du « lâche assassinat avec un armement sophistiqué « . Une affaire considérée comme un Casus Belli par Alger qui a assuré que cela  » ne restera pas impuni « .

    A travers ces deux actes criminels, le Maroc intensifie les dangers de la surenchère pour entraîner une confrontation militaire avec l’Algérie et qui aura des conséquences sécuritaires graves à la fois pour les deux pays, mais aussi pour toute la région et malheureusement pour le bénéfice de l’impérialisme et du sionisme. Le Roi Mohamed VI qui guidé honteusement le royaume à capituler devant l’entité sioniste en nouant des relations diplomatiques et un accord militaire et sécuritaire entre Rabat et Tel-Aviv, intensifie depuis les offensives contre l’Algérie.

    L’attentat d’Aïn Ben Tilli au nord de la Mauritanie contre des sujets algériens sans défense illustre nettement le vouloir de guerre du Makhzen contre l’Algérie. Et de l’entraîner dans une spirale de violence et de déstabilisation régionale faisant partie d’un ancien agenda de l’impérialisme et qu’on vient de réactualiser avec l’ancrage de l’Etat sioniste en Afrique du Nord.

    Avec l’attaque de dimanche contre des camionneurs algériens, le Makhzen pousse à présent, soit par opportunisme, soit par aveuglement, à des  » engagements  » pour une nouvelle escalade des tensions avec l’Algérie. Et ainsi donner à ceux qui de Washington à Paris, de Madrid à certaines monarchies arabes, rêvent de voir s’effondrer l’Afrique du Nord en commençant par Alger. Les observateurs de la scène régionale voient dans l’accord militaire et sécuritaire entre Rabat et Tel-Aviv sous la loupe de Washington l’épicentre visant à aggraver les tensions dans la région et contre tous ceux qui se dressent contre l’axe du mal piloté par les Etats-Unis.

    B. C.

    Le Maghreb.dz, 11/04/2022