Catégorie : Maroc

  • Comment le Mossad a aidé Hassan II à éliminer Mehdi Ben Barka

    Comment le Mossad a aidé Hassan II à éliminer Mehdi Ben Barka – Maroc, Israël, services secrets marocains,

    Au micro de Patrick Cohen sur Europe 1, Ronen Bergman, qui publie « Lève-toi et tue le premier : l’histoire secrète des assassinats ciblés commandités par Israël », revient sur l’assassinat de l’opposant marocain Mehdi Ben Barka, auquel les services secrets israéliens auraient participé.

    Près de 1.000 pages et de multiples révélations

    Ronen Bergman, journaliste au New York Times et investigateur israélien, publie aux éditions Grasset Lève-toi et tue le premier : l’histoire secrète des assassinats ciblés commandités par Israël, un livre événement qui revient sur les nombreuses exécutions réalisées par le Mossad, l’agence de renseignements de l’État hébreu. Dans « C’est arrivé demain », le journaliste raconte sur Europe 1 comment les services secrets israéliens ont aidé le gouvernement marocain à éliminer Mehdi Ben Barka, l’un des principaux opposants au Roi Hassan II dans les années 1950.

    « Dans le monde du renseignement, il n’y a rien de gratuit »

    « Ce n’est pas simplement que le Mossad a œuvré, c’est beaucoup plus que cela », explique Ronen Bergman. « Le service de renseignements du Maroc a rendu service énorme aux Israéliens en donnant au Mossad la capacité d’écouter les conversations les plus secrètes des dirigeants arabes », affirme le journaliste du New-York Times. « Mais ils voulaient quelque chose en échange, car dans le monde du renseignement, il n’y a rien de gratuit. »

    Si des Français étaient déjà impliqués dans l’élimination de l’anticolonialiste Mehdi Ben Barka, le Maroc demande aussi au Mossad de l’aider, raconte Ronen Bergman. Le 29 octobre 1965, le leader panafricain se rend à un rendez-vous à la brasserie Lipp à Paris, mais les services secrets israéliens l’ont traqué afin que les Marocains l’enlèvent. L’opposant socialiste au roi Hassan II est alors torturé et tué par les services secrets marocains. « Le Mossad aide les assassins à se débarrasser du corps et à l’enterrer sous ce qui est aujourd’hui le musée Louis Vuitton, dans le bois de Boulogne », poursuit Ronen Bergman.

    « L’utilisation quasi systématique des éliminations a changé de nombreuses fois l’histoire en bien »
    Interrogé par Patrick Cohen sur les conséquences des éliminations commanditées par le Mossad, Ronen Bergman se veut nuancé. « Ça change l’histoire, parfois du bon, parfois du mauvais côté », affirme-il. « Mais après huit ans de recherches, je peux affirmer que l’utilisation quasi systématique des éliminations a changé de nombreuses fois l’histoire en bien », explique Ronen Bergman, prenant en exemple les éliminations qui ont suivi les attentats de Munich.

    Europe1, 09/02/2020

    #Maroc #Israël #Mossad #MehdiBenBarka

  • « Il n’y a jamais eu de projet du gazoduc entre le Nigeria et le Maroc »

    « Il n’y a jamais eu de projet du gazoduc entre le Nigeria et le Maroc »

    « Il n’y a jamais eu de projet du gazoduc entre le Nigeria et le Maroc » – Algérie, Niger, Déclaration de Niamey,

    Noureddine Legheliel, spécialiste pétrolier et ancien analyste à la banque suédoise Carnegie, a bien voulu répondre à l’Express succinctement concernant le projet du gazoduc en cours et signé par le Niger, l’Algérie et le Nigéria, et consacré par la « Déclaration de Niamey ».

    On parle de ce projet maintenant comme étant déjà mis sur rails. Qu’elles en seront ses retombées ?

    « Pour être honnête, pour l’heure actuelle, ce projet est prometteur, surtout avec cette tendance haussière du prix du gaz, mais tout dépend du coût de réalisation de ce projet. Si les banques internationales participent au financement de ce projet, c’est OK, sinon il y aura des contraintes financières ».

    Mais pour l’Algérie ne s’agissait-il pas surtout d’accroitre sa production et de mettre un terme au projet Nigeria-Maroc-Europe qui la menaçait. Qu’en pensez-vous sur ce plan-là?

    En réalité, il n’y a jamais eu de projet du gazoduc entre le Nigeria et le Maroc ; se sont les médias marocains et les médias africains financés par le makhzen qui ont fomenté cette rumeur. Comment un projet d’une dimension et d’une ampleur jamais vues auparavant avait échappé aux médias lourds pétroliers et financiers tel que CNBC, Bloomberg, etc. Si c était vrai, le projet aurait été traité minutieusement et décortiqué…

    Donc, il n’y avait pas périls pour le gaz algérien ?

    Certainement, puisque vous parlez d’un projet totalement fictif entre le Nigeria et le Maroc

    L’Express, 20/02/2022

    #Maroc #Nigeria #Algérie #Gazoduc

  • Le donnant-donnant entre Rabat et Madrid

    Le donnant-donnant entre Rabat et Madrid

    Le donnant-donnant entre Rabat et Madrid – Maroc, Espagne, Sahara Occidental, migration, pêche,

    Pour la deuxième journée consécutive, des pêcheurs espagnols ont dû rentrer bredouille à leurs ports andalous après avoir été menacés par des pêcheurs marocains.

    Ces derniers, non conformes avec les autorités marocaines pour avoir signé un nouvel accord avec l’Union européenne (en échange de 40 millions d’euros par an) pour permettre aux Espagnols de pêcher dans les eaux territoriales marocaines, font de la résistance en harcelant et menaçant physiquement leurs collègues espagnols, grands bénéficiaires de cette convention.

    Pour la deuxième fois en deux jours, les pêcheurs marocains ont réussi à faire peur aux Espagnols qui ont préféré rentrer dans leurs ports respectifs plutôt que de se bagarrer avec leurs collègues marocains en haute mer.

    Certaines sources espagnoles croient que les pêcheurs marocains sont encouragés par certains armateurs marocains qui se disent proches du pouvoir. D’autres estiment au contraire qu’il s’agit d’actions personnelles et localisées.

    Quoi qu’il en soit, encore une fois, le président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, même si officiellement il n’est pas partie prenante dans l’accord puisque c’est Bruxelles qui a négocié avec Rabat, va devoir appeler le Palais pour mettre les points sur les i, et au passage faire donner la gendarmerie et la marine royale pour mater les pêcheurs marocains.

    Cela ne va pas être compliqué. Le roi Mohamed VI ne peut rien refuser à Rajoy depuis que ce dernier a commencé à se montrer conciliant envers des sujets qui tiennent à coeur les Marocains, comme le conflit du Sahara occidental par exemple.

    Le maire de Zamora, une ville du Nord-Est espagnol en sait quelque chose. Après s’être fait expulser par les autorités marocaines de Laâyoune, Mme Rosa Valdeon a vu comment le Parti populaire dont elle est vice-présidente régionale, la critiquait pour avoir …. voyagé au Sahara occidental.

    Et plus personne au Parti populaire, autrefois « grand ennemi du Maroc » selon la phraséologie partisane makhzenienne, n’ose dire quoi que ce soit qui dérangerait la quiétude autoritaire des autorités de notre pays.

    Mais ce nouveau élan pro-Makhzen n’est pas gratuit. Depuis un certain temps, Rabat fait tout pour satisfaire les desiderata des Espagnols. Mohamed VI a depuis longtemps mis fin à la crise des frontières en faisant condamner par « sa » justice les « patriotards » qui titillaient Madrid aux portes de Sebta et Melilla avec des manifestations anti-espagnoles.

    Ainsi, le sénateur Yahya Yahya, autrefois violent pourfendeur des Espagnols, a été condamné récemment par un tribunal de Nador à 3 mois de prison et une amende de 1 000 dirhams [90 euros] pour avoir participer en novembre 2012 à une manifestation non autorisée « pour la libération de Melilla ».

    Humiliation suprême : Yahya Yahya a été obligé de présenter de plates excuses « au gouvernement et au peuple espagnols », et de dissoudre son association pour « la libération de Sebta et Melilla ».

    Quant à son second, le pauvre et fidèle Saïd Chramti, il a été condamné à 18 mois de prison ferme et croupit depuis en taule. Son crime ? Avoir voulu, comme son patron, « libérer Sebta et Melilla ».

    Alors, nos pêcheurs n’ont qu’à bien se tenir. Ceux qui s’amusent aujourd’hui à embêter nos nouveaux amis espagnols savent que la falaka et le hbissi ne sont pas loin.

    Quant à la récupération des villes « spoliées » de Sebta et Melilla, elle attendra.

    Quand les relations s’envenimeront à nouveau entre Rabat et Madrid, le Makhzen aura toute latitude pour rappeler les « patriotards » qu’il a fait taire aujourd’hui.

    Simo Sbaï

    Demain online, 18/09/2014

    #Maroc #Espagne #SaharaOccidental

  • Le Maroc a construit une « industrie du mensonge »

    Le Maroc a construit une « industrie du mensonge » – Sahara Occidental, Algérie, Conseil des droits de l’Homme,

    Le Maroc manipule l’opinion publique internationale, déforme les réalités à propos de son occupation militaire du Sahara occidental et construit « une industrie du mensonge », a affirmé le représentant permanent de l’Algérie auprès de l’Office des Nations unies à Genève, Lazhar Soualem.

    Dans un droit de réponse de la délégation algérienne au ministre de la Justice du Maroc qui a consacré « le tiers de son intervention à l’attaque de l’Algérie », durant le segment de Haut niveau de la 49e session du Conseil des droits de l’Homme, M. Soualem a dénoncé jeudi les pratiques du Royaume et le black-out médiatique imposé pour passer sous silence l’actualité dans le pays, alors que depuis des semaines, « les manifestants occupent les espaces publics de 50 villes marocaines pour dénoncer la rapine, la prédation et l’injustice sociale (…) et réclamer le changement ».

    Dans ce sens, le représentant de l’Algérie a affirmé que « ce Royaume faussement constitutionnel maquille ses bilans, y compris ceux des droits de l’Homme ». « Il travestit les réalités induites par l’occupation militaire d’un territoire (Sahara occidental), pour lequel il ne dispose pas de titre de propriété (…), manipule l’opinion publique internationale, réprime violemment ses opposants y compris par sa police numérique et espionne ses propres alliés », a-t-il fustigé.

    « En somme, il a construit et monté comme tout le reste du château, une industrie du mensonge adossée à une machine à audimat pour s’assurer la complaisance de ses protecteurs, en vue de favoriser comme c’est le cas depuis quatre décennies, l’inaction des organes de délibération et de sanction des Nations unies », a résumé M. Soualem.

    Cet acharnement contre l’Algérie est nourri pour la simple raison que l’Algérie reste « attachée à la légalité internationale, et est solidaire avec un peuple qui refuse l’occupation et le fait accompli de la colonisation et qui demande depuis plus de 4 décennies l’organisation d’un référendum d’autodétermination en faveur du peuple de ce territoire (Sahara occidental), enregistré comme un territoire à décoloniser au niveau des Nations unies », a martelé l’ambassadeur algérien. Enfin, le représentant permanent de l’Algérie à Genève a appelé à un « sursaut des consciences pour souligner notre collective responsabilité afin de mettre un terme à l’incongruité des formules concoctées par le Maroc qui, sans détour, assume devant nous une agression caractérisée ».

    Aujourd’hui l’entreprise, 05/03/2022

    #Maroc #Algérie #SaharaOccidental

  • Maroc : La dégradation du niveau de vie se poursuit

    Maroc : La dégradation du niveau de vie se poursuit – AMDH, sécheresse, hausse des prix, chômage, pauvreté,

    L’Association marocaine des droits humains (AMDH) a fait le constat de la poursuite de la dégradation du niveau de vie des Marocains, en raison de la sécheresse, de la hausse des prix et des taux de chômage et de pauvreté, suscitant une escalade des mouvements de protestation et des sit-in dans le Royaume.
    Dans un communiqué publié vendredi, l’AMDH a affirmé la poursuite de l’atteinte aux acquis et aux droits socio-économiques des catégories populaires, ajoutant que la sécheresse a exacerbé la souffrance des petits agriculteurs, en l’absence de l’appui du Gouvernement et sur fond de la hausse des prix, la récession économique, et la hausse des taux de chômage et de pauvreté.

    L’AMDH a insisté notamment sur la situation catastrophique des travailleurs agricoles, à l’origine des vagues de protestation et des sit-in devant des entreprises agricoles et des établissements touristiques et industriels. Elle a également mis en garde contre la violation des droits de ces travailleurs, privés de leurs droits les plus élémentaires (santé, sécurité) et qui font face à des conditions inhumaines au vu et au su des autorités du Maroc.

    L’Association a, en outre, appelé à l’ouverture d’une enquête urgente et autonome sur l’utilisation d’engrais cancérigènes et de pesticides nocifs pour la santé des Marocains.

    Elle a, par ailleurs, condamné «les décisions rendues par la justice marocaine contre un certain nombre d’enseignants contractuels protestataires», selon le communiqué.

    #Maroc #AMDH #Economie #niveau_de_vie

  • Allemagne-Maroc: langage flatteur pour mettre fin à la crise diplomatique

    Allemagne-Maroc: langage flatteur pour mettre fin à la crise diplomatique – Sahara Occidental, Espagne,

    Sur son site internet le Ministère des Affaires Etrangère allemand a mis à jour sa fiche « relations bilatérales » avec le Maroc (ni un communiqué ni une déclaration comme on a pu lire ici ou là).
    Allemagne et Maroc : relations bilatérales
    Le Royaume du Maroc est un lien important entre le Nord et le Sud politiquement, culturellement et économiquement – le pays est un partenaire clé de l’Union européenne et de l’Allemagne en Afrique du Nord. L’Allemagne et le Maroc entretiennent des relations diplomatiques depuis 1956.

    Le Maroc a lancé de vastes réformes au cours de la dernière décennie. Le pays joue un rôle important dans la stabilité et le développement durable de la région. Cela se reflète notamment dans son engagement diplomatique envers le processus de paix libyen. L’ONU cherche une solution à la question du Sahara occidental sous la direction du nouvel Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, Staffan de Mistura. La position du gouvernement fédéral à ce sujet n’a pas changé depuis des décennies. L’Allemagne soutient l’Envoyé personnel dans ses efforts pour parvenir à un résultat politique juste, durable et mutuellement acceptable sur la base de la résolution duVN- Conseil de sécurité 2602 (2021). Le Maroc a apporté une contribution importante à un tel accord en 2007 avec un plan d’autonomie.

    Des relations économiques et commerciales importantes existent entre le Maroc et l’Allemagne. L’Allemagne s’est classée 7e dans la balance commerciale du Maroc en 2019. En 2019, l’Allemagne a importé pour 1,4 milliard d’euros de biens du Maroc, tandis que des biens d’une valeur de 2,2 milliards d’euros ont été exportés. Avec un focus sur Casablanca et Tanger, près de 300 entreprises à participation allemande au capital sont représentées au Maroc. Le Maroc est une destination de voyage populaire, environ 6% des touristes étrangers venaient d’Allemagne en 2019.

    L’Allemagne soutient le Maroc dans son parcours de modernisation et est l’un des plus grands donateurs bilatéraux avec un engagement total de près de 1,2 milliard d’euros en 2020. La coopération au développement germano-marocaine se concentre sur les domaines du développement économique durable et de l’emploi, des énergies renouvelables et de la gestion de l’eau. Le Maroc fait partie de l’initiative « Compact with Africa » ​​du G20 visant à améliorer les conditions-cadres des investissements privés. À cette fin, les deux pays se sont mis d’accord fin novembre 2019 sur un partenariat de réforme germano-marocain. En 2020, l’Allemagne a soutenu le Maroc avec un vaste programme d’aide d’urgence pour faire face à la crise de Corona.

    À côté de CRAIE et KfW La Fondation Friedrich Ebert, la Fondation Konrad Adenauer, la Fondation Friedrich Naumann, la Fondation Hanns Seidel et la Fondation Heinrich Böll ont également des bureaux au Maroc. En outre, la langue allemande et la coopération scientifique sont encouragées. Le Goethe-Institut possède des antennes à Casablanca et Rabat ainsi que des Points de dialogue allemands à Tanger et Oujda. En outre, il existe des écoles partenaires et plus de 20 partenariats dans le secteur de l’enseignement supérieur. Des professeurs du Service allemand d’échanges universitaires enseignent à Rabat et à Meknès. Le ministère fédéral des Affaires étrangères promeut également la préservation culturelle au Maroc.

    Texte de la version précédente (fév. 2021)
    Allemagne et Maroc : relations bilatérales
    L’Allemagne entretient des relations diplomatiques avec le Maroc depuis 1956. Les contacts sont traditionnellement proches, amicaux et sans tension. La coopération dans les domaines de la politique, des affaires, de la culture et de la coopération au développement est bonne, en particulier sur des questions importantes telles que l’environnement, le changement climatique, l’énergie et la science, la migration et, plus récemment, la lutte contre les pandémies. L’Allemagne s’efforce également de soutenir le Maroc dans les domaines du développement démocratique, de l’État de droit, de la société civile et des droits de l’homme.

    La coopération au développement est un pilier central de la relation. L’Allemagne est l’un des plus grands donateurs bilatéraux du Maroc, avec un engagement total de près de 1,4 milliard d’euros en 2020. Depuis 2019, nous avons également un partenariat de réforme avec le Maroc. En 2020, l’Allemagne a soutenu le Maroc avec un programme d’aide d’urgence pour faire face à la crise de Corona. À côté deGIZetKfWLa Fondation Friedrich Ebert, la Fondation Konrad Adenauer, la Fondation Friedrich Naumann, la Fondation Hanns Seidel et la Fondation Heinrich Böll ont également des bureaux au Maroc.

    Des relations économiques et commerciales importantes existent entre le Maroc et l’Allemagne. L’Allemagne s’est classée 7e dans la balance commerciale du Maroc en 2019. En 2019, l’Allemagne a importé pour 1,4 milliard d’euros de biens du Maroc, tandis que des biens d’une valeur de 2,2 milliards d’euros ont été exportés. Avec un focus sur Casablanca et Tanger, près de 300 entreprises à participation allemande au capital sont représentées au Maroc. Le Maroc est une destination de voyage populaire, environ 6% des touristes étrangers venaient d’Allemagne en 2018. De bonnes infrastructures, des paysages variés, un riche patrimoine culturel et des avantages climatiques offrent ici un potentiel de croissance.

    En plus du travail de programme, la promotion de la langue allemande et la coopération scientifique sont les points focaux dans le secteur culturel. L’Institut Goethe a des antennes à Casablanca et Rabat et des points de dialogue allemands à Tanger et Oujda. En outre, il existe des écoles partenaires et plus de 20 partenariats dans le secteur de l’enseignement supérieur. Des professeurs du Service allemand d’échanges universitaires enseignent à Rabat et à Meknès. Le ministère fédéral des Affaires étrangères promeut également la préservation culturelle au Maroc.

    En bas, la note suivante:
    Ce texte représente une information de base, il est mis à jour régulièrement. Aucune garantie ne peut être donnée quant à l’exactitude et l’exhaustivité des informations.

    Selon le journaliste Christophe Guguen, « certains éléments de langage ont été ajoutés (rôle régional du Maroc, réformes), d’autres ont été supprimés (références au sous-développement). L’objectif est clairement de faire plaisir au Maroc pour tenter de mettre fin à la crise diplomatique entre les deux pays ».

    « Mais sur la question du Sahara occidental (pas mentionnée ds la version précédente et qui a constitué une des principales causes de la rupture diplo), Berlin ne va pas plus loin que de reconnaître la « contribution importante » du Maroc à une solution à travers son plan d’autonomie », ajoute-t-il.

    « Pas vraiment un tournant: la diplomatie allemande dit rester attachée au droit international et donc à une solution politique mutuellement acceptable. C’était déjà en substance ce que disait Heusgen devant l’ONU en 2020 quand il a dénoncé la nouvelle position US », conclue-t-il.

    #Maroc #SaharaOccidental #Espagne #Allemagne



  • De la benalisation du Maroc

    De la benalisation du Maroc – Zine El Abidin Benali, printemps arabe, Mohammed VI, Makhzen,

    Opinion. El Abidine Ben Ali, n’aura rien légué de bien mémorable à l’Histoire ou à l’Humanité, sinon de s’être fait l’éponyme des régimes policiers qui sévissent à travers le monde. Le Maroc fait partie de ceux-là et notre pays avait, bien avant la Révolution du Jasmin, succombé à la benalisation et ses corollaires : soumission des partis politiques, atteintes aux libertés fondamentales, répression de la presse, arrestations de militants, poursuites des activistes, contrôle de l’économie……………

    Une équation simpliste et coûteuse

    Le régime Benali fut un moment d’ontologie en matière d’égotisme, de culte de la personnalité, de primauté des intérêts de quelques uns, sur ceux de la communauté. Il fut également un modèle du genre, en matière de terrorisme policier. Il fit basculer des millions de tunisiens dans une psychose de la dénonciation telle qu’elle confinait à la paranoïa. Autant d’ingrédients d’une équation simpliste mais qui allait s’avérer coûteuse : stabilité intérieure et défense des intérêts occidentaux, en échange d’un soutien de ces derniers et de leur silence face à la tyrannie, aux violations des droits de l’homme et à la corruption économique.

    Benali fit de ce paradigme une profession de foi, pour autant que l’homme en ait jamais eu une, qu’il se fût agi de s’en prendre aux islamistes au prétexte de lutter contre le terrorisme, d’ouvrir le marché tunisien aux entreprises occidentales, ou d’octroyer une marge ténue de liberté aux féministes, aux artistes et aux défenseurs des libertés individuelles.

    Mais aux premiers coups de boutoir de la révolution et le Printemps arabe qui s’en est suivi, le système s’est effondré. Démocrates et progressistes qui voyaient dans cette tunisiation une réponse appropriée à la benalisation, se prirent à rêver de transposer le modèle de Révolution populaire tunisienne et les valeurs qu’il véhiculait à la réalité de leur propre pays.

    Trois ans ont passé depuis. En Egypte, un coup d’Etat militaire, soutenu par les pétromonarchies du golfe, a eu raison du premier président civil démocratiquement élu. De l’Atlantique à la mer d’Oman, bien des régimes furent sérieusement ébranlés. Certains se sont même effondrés. Mais tout porte à croire que la benalisation a encore de beaux jours devant elle, tout comme son concepteur, bien à l’abri derrière les hauts murs d’un palais saoudien. Pour se rendre compte de cette résurgence arrêtons-nous, l’espace d’un instant, sur les rives de l’Atlantique, au Maroc.

    Tout et son contraire

    Lors de son discours à l’Assemblée constituante à Tunis, le 31 mai dernier, Mohammed VI avait soigneusement évité de prononcer le mot « révolution », ce que les observateurs s’étaient accordés à mettre au compte d’un certain triomphalisme de la continuité dans la tyrannie. Et pour mieux saisir la signification cachée du discours de Tunis, il convient de se souvenir de celui du 21 février, au lendemain des grandes marches du 20 février 2011.

    Le monarque y dépeignait les revendications des manifestants, comme de la « démagogie » et de « l’improvisation », avant de se raviser le 9 mars, promettant de renoncer à certaines de ses prérogatives au profit d’institutions élues. Tout et son contraire, en moins d’un mois. Les promesses sont, hélas, restées des vœux pieux, les réformes cosmétiques n’ayant en rien entamé le caractère autoritaire du régime marocain.

    Plusieurs faits attestent du retour en force de la benalisation :

    – arrestations et condamnations de militants, d’activistes, d’avocats, de journalistes et de juristes.

    – recours aux écoutes téléphoniques, à la surveillance de la correspondance privée, à l’espionnage sur internet ou à la fabrication de scandales sexuels, dans le but de discréditer, intimider et bâillonner ceux qui osent franchir les lignes rouges.

    – mise au ban des associations et organisations qui refusent de participer au jeu politique, tel que fixé par le pouvoir, comme c’est le cas pour l’organisation islamiste Al Adl Wal Ihsane ou le parti marxiste-léniniste Annahj Addimocrati.

    – répression des organisations qui dénoncent les atteintes aux droits de l’homme, telles que l’Association marocaine des droits humains (AMDH), la Ligue marocaine pour la citoyenneté et les droits humains, et les différentes organisations des droits de l’homme au Sahara occidental auxquelles le Maroc continue de refuser toute légitimité.

    – répression des manifestations sous prétexte qu’elles ne sont pas au bénéfice d’une autorisation. Pourtant, des milliers de ces manifestations se sont tenues sans autorisation en 2011.

    – Refus du quitus pour les partis politiques ou les organisations dont les responsables ne sont pas en odeur de sainteté auprès des autorités, comme ce fut le cas pour Al Oumma et Alternative civile, toutes deux à tendance islamiste modérée ; pour Freedom now, organisation de défense des libertés d’opinion et d’expression, pour Droits numériques, qui défend la liberté d’utiliser Internet, et pour l’Union marocaine du travail, Orientation démocratique.

    – élimination de toute forme de presse indépendante par le truchement de procès fabriqués, d’amendes colossales, d’années d’emprisonnement ou en forçant les journalistes à la démission ou à un exil volontaire, hors des frontières du pays.

    – élimination des espaces de libertés d’opinion et d’expression par un contrôle des médias, de leur ligne éditoriale, de leurs ressources et monopolisation des chaînes de télévision, des stations de radio, des agences de presse, pour une meilleure diffusion de la propagande officielle et pour mieux museler les opinions dissidentes.

    – pollution du paysage médiatique, par la création de journaux et de sites Web, spécialisés dans l’anathème et la diffamation des voix dissidentes ou le traitement de sujets triviaux ou de banalités désolantes, telles que criminalité, sexe, scandales, vie privée des autres.

    – mise en échec de tout rapprochement entre islamistes et gauchistes laïques qui risquerait de mener à la formation d’un front démocratique contre la tyrannie.

    – inhibition de toute forme de pensée politique ou de dissidence par la domestication des partis, des syndicats et de leur leadership, la division dans leurs rangs et l’ingérence dans leurs décisions.

    – création de partis et de syndicats aux ordres avec financement du trésor public, afin de susciter chez le peuple confusion et perte de confiance dans l’action politique.

    – retour en force du spectre du péril islamiste, avec la plus large publicité donnée au démantèlement de cellules terroristes et l’exagération du nombre des terroristes présumés arrêtés dans le but de semer la terreur dans les esprits et justifier par la lutte contre le terrorisme, la poigne sécuritaire.

    – persistance d’une justice coup de téléphone, dénoncée par le Club des magistrats du Maroc, et dernièrement par un tribunal texan, qui parle de crainte de la colère royale lorsqu’il est question des intérêts de la famille royale.

    – enfin last but not the least, le mélange des genres entre pouvoir et argent, au plus haut niveau de la pyramide du pouvoir, en violation totale des lois et des règlements les plus élémentaires de la concurrence.

    Un modèle qui porte en lui les gênes de sa propre destruction

    Ceux qui rêvent de redonner vie à une benalisation du Maroc, font courir au pays les plus gros risques. Le modèle porte, en effet, en lui, les germes de sa propre destruction. C’est parce que Ben Ali avait, à ce point vidé de leur substance tant d’acteurs de la vie civile, de médiateurs indépendants, de partis politiques, de syndicats, de médias et d’organisations non gouvernementales, que le système s’est autodétruit dans l’implosion du 14 janvier 2011.

    Le régime marocain n’agit pas autrement lorsqu’il neutralise ces soupapes de sécurité que sont les partis politiques, les syndicats, les médias, les acteurs de la vie civile et les libertés d’opinion et d’expression.

    Rien d’étonnant à ce que, tôt ou tard, survienne la déflagration qui pourrait tout emporter.

    Ali Anouzla

    Traduit de l’arabe par Salah Elayoubi

    Pour le texte en arabe, publié par Nawaat, cliquez ici.

    Demain online, 08/09/2014

    #Maroc #Tunisie #PrintempsArabe

  • Maroc: Les journalistes de la MAP, des officiers de la DGED?

    Maroc: Les journalistes de la MAP, des officiers de la DGED?

    Maroc: Les journalistes de la MAP, des officiers de la DGED? – Presse, journalistes, espionnage, Ali Lmrabet, Mansour Madani, Saïd Ida Hassan, 

    Il y a le feu entre la MAP, l’agence de presse officielle du Makhzen, et la version francophone du site Lakome. Dans un article publié par ce site, le journaliste Christophe Guguen a rappelé une évidence mise en exergue par la Cour des comptes, à savoir le « manque d’objectivité et d’indépendance de l’agence de presse officielle ».

    Que la MAP soit un appendice du Makhzen, ce n’est pas un scoop. Par contre ce qui est vraiment une révélation c’est que cette vérité élémentaire soit dite par un organisme d’Etat marocain, en l’occurence la Cour des comptes.

    Mais il y a autre chose dans l’article de Lakome qui a chatouillé la sensibilité de la direction de la MAP : la dépendance de cette dernière à la DGED (Direction générale des études et de la documentation), les services secrets extérieurs du royaume dirigés par le copain du roi, Mohamed Yassine Mansouri. Et c’est cette allusion à l’un des fondements de la MAP qui a fait sortir de ses gonds la direction de cette agence de désinformation.

    La réaction n’a pas tardé. Par la voix de son directeur de l’information, Adil Zaari Jabiri, la MAP a distribué à la presse marocaine une mise au point dans laquelle, outre de maladroites justifications, elle s’en prend à la condition d’« étranger » de Christophe Guguen. Comme si écrire sur le Maroc, et ses tares, relevait de la seule prérogative du journaliste marocain. La MAP semble ignorer que Othman Al Omeir, qui dirige le groupe Maroc Soir, une dépendance médiatique du Palais dont l’une des spécialités est de s’en prendre constamment au gouvernement islamiste d’Abdelillah Benkirane et à tous le dissidents marocains, est un sujet du roi Abdellah d’Arabie saoudite.

    Mais, allons à l’essentiel. Pour M. Zaari Jabiri les fonctionnaires-journalistes de la MAP ne sont pas des « espions ». A cela, il faut répondre par des faits. Rien que des faits.

    La trajectoire professionnelle de l’actuel directeur général de la MAP, Khalil Hachimi Idrissi, est assez connue pour qu’on n’en rajoute pas trop. Il faut juste dire que de Paris où il faisait des études d’histoire, alors qu’il s’intéressait plutôt aux histoires des autres pour le compte de certaines officines marocaines, à Casablanca où en tant que rédacteur en chef de Maroc hebdo, sous la houlette de son professeur et mentor Mohamed Selhami, Hachimi Idrissi a toujours fait autre chose que de l’information, publiant toutes les histoires sales qui affectent les politiciens, journalistes et hommes d’affaires qui n’étaient pas dans les bonnes grâces du régime.

    On sait aussi comment a été monté le journal Aujourd’hui le Maroc, propriété du même Hachimi Idrissi et dont l’un des actionnaires n’est rien moins que la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), un établissement public, symbole du Makhzen économique, dont le rôle n’est pourtant pas de financer des journaux privés.

    Voilà pour l’actuel directeur général de la MAP.

    Pour la MAP elle-même, on semble oublier que l’actuel patron de la DGED, les espions marocains à l’étranger, Mohamed Yassine Mansouri, est un ancien directeur général de la … MAP. Et que plusieurs honorables correspondants de cette dernière à l’étranger ont été priés ces dernières années de quitter leurs postes sous peine d’expulsion. Le cas le plus retentissant est celui de Hafid Bakkali, l’ancien chef du bureau de la MAP à Nouakchott, expulsé manu militari par la Mauritanie pour faire autre chose que du journalisme…

    Ce n’est pas connu du grand public, mais dans le cadre de son travail, l’agent de la MAP est appelé à rédiger deux textes sur le même sujet traité. Le premier est une dépêche courante et normale destinée au public, et le deuxième est une note d’information (N.I.) dans laquelle l’agent transcrit sans aucune autocensure tout ce qu’il a vu et entendu. Ces NI sont destinées aux services secrets et aux hauts responsables de l’Etat. Ce sont les seules « informations » rédigées par ces drôles de « fonctionnaires-journalistes » qui ne sont pas soumises à la censure puisqu’elles doivent impérativement transcrire fidèlement ce que les agents voient et entendent.

    Si ce n’est pas de l’espionnage, c’est quoi alors ?

    En 2007, dans une affaire opposant les deux agents de la MAP à Madrid, Mansour Madani et Saïd Ida Hassan au journaliste Ali Lmrabet, la Cour d’appel (Audiencia Provincial) de Madrid, a dans une sentence judiciaire historique, en se basant sur des informations publiées au Maroc et qui n’ont jamais été démenties au Maroc, reconnu que les liens entre la MAP et la DGED sont « suffisamment prouvés » (Voir copie jugement ci-dessous).

    Si la Cour des comptes du royaume du Maroc estime que la MAP n’est pas une agence de presse fiable et objective, et si une cour de justice du royaume d’Espagne assure que cette agence est liée aux services secrets marocains, la MAP a un sérieux problème.

    Demain online, 27/01/2013

    #Maroc #MAP #DGED #Espionnage Yassine Mansouri #AliLmrabet #Courdescomptes #Presse #Journalistes #Espions

  • Echec du projet de l’Islamisme Marocain en France

    Echec du projet de l’Islamisme Marocain en France

    Echec du projet de l’Islamisme Marocain en France – Maroc, Islam, Mohamed Moussaoui, Makhzen, DGED, Atlas Info, Yassine Mansouri, CFCM,

    Le 16 Janvier 2022, le bureau du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) a publié un communiqué dans lequel Mohamed Moussaoui déclare refuser la présidence tournante statutaire mettant fin à son mandat le 19 Janvier 2022.

    Le bureau du CFCM, a estimé que compte tenue de la démission du futur président du bureau du CFCM, et dans l’attente de l’organisation d’une Assemblée Générale Extraordinaire (AGE) prévue le 19 Janvier 2022, la direction collégiale du CFCM revenait à Ibrahim Alci, du Comité de coordination des musulmans turcs de France (CCMTF) et Mohammed Moussaoui.

    Ces derniers devront statuer sur la dissolution du CFCM et, selon le communiqué, la mise en avant les acteurs locaux du culte musulman dans le cadre d’une nouvelle forme de représentation du culte musulman.

    Evoquer des principes démocratiques tout en décidant de manière unilatérale de la nomination d’un aumônier national et en refusant de se plier à la direction collégiale statutaire du CFCM est on ne peut plus cynique !

    Mais est-ce réellement une surprise ?

    Naturalisé en 2008, Mohamed Moussaoui, proche des frères musulmans de l’UOIF, a été publiquement désavoué par le gouvernement français par la voix de son Ministre de l’Intérieur et des Cultes Gérald Darmanin. A ce titre, il sera l’artisan de l’échec total de la stratégie de mainmise sur l’islam d’Europe par les services secrets marocains.

    Après la Belgique qui a chassé des mosquées les espions marocains, la France engage le même processus de nettoyage, la communauté musulmane de France se focalisant sur les agissements et le passé troublant de Mohammed Moussaoui. Qu’on en juge !

    Arrivé dans la ville française de Montpellier à l’âge de 22 ans pour faire des études de mathématiques, Moussaoui avait tout l’air d’un jeune étudiant studieux et discret. Il était pourtant un militant actif du mouvement islamiste…

    C’est d’ailleurs à ce titre qu’il a été, selon nos sources, interpellé par les services français de lutte contre le terrorisme islamiste à la suite de l’attaque terroriste de Marrakech du mois d’Août 1994, dont la procédure avait été bâclée selon certaines sources.

    Après sa garde à vue, Moussaoui a été entendu, toujours selon les mêmes sources, par le juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière qui l’aurait relâché à cause de « pressions diplomatiques ». Remis en liberté Moussaoui s’oriente alors vers la conquête de l’islam de France au profit des services du Makhzen.

    Grâce à un très puissant lobbying fait de corruption, de compromissions, de menaces et d’intimidations, Moussaoui gravit vite les échelons dans le seul but d’obtenir le contrôle de l’islam de France.

    Sauf que depuis plusieurs mois les révélations d’espionnage ne cessent d’être dévoilées autour de ce personnage comme l’a révélé l’hebdomadaire Le Point.

    Mohamed B., né en 1964 au Maroc, qui résiderait en France depuis 2018 serait, pour le renseignement français, un agent identifié de la Direction générale des études et de la documentation (DGED, services secrets marocains). Il aurait été poursuivi pour « corruption d’agents publics » et pour avoir « cherché à exercer une emprise sur l’islam de France en »tamponnant’’ le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Mohammed Moussaoui », selon l’enquête de l’hebdomadaire français.

    « Plus qu’un simple agent, l’homme est en réalité un rouage essentiel de la Direction générale des études et de la documentation (DGED), l’équivalent marocain de la DGSE française », écrit Le Point.

    Mohamed B. « serait derrière tous les grands projets de ces dernières années pour asseoir l’influence du Maroc sur de nombreuses mosquées françaises et contrer ainsi les intérêts du rival algérien, n’hésitant pas à faire pression sur tel ou tel représentant du culte local pour permettre l’ascension de son poulain, Mohammed Moussaoui ».

    D’après les informations du Point, « les liens entre le président du CFCM et le Maroc sont aujourd’hui si forts que les quittances de loyer de l’appartement parisien occupé par Mohammed Moussaoui sont directement adressées à un certain Samir X., numéro 3 de la DGED à Paris.

    « Ce dernier, qui agit sous couvert diplomatique – il est officiellement considéré comme attaché à l’ambassade du royaume du Maroc en France –, règle ainsi une note de plusieurs milliers d’euros par an », est-il encore révélé.

    Pour l’hebdomadaire, « ces relations et cette tentative d’ingérence du Maroc sont susceptibles d’inquiéter fortement au sommet de l’État, alors que le ministre de l’Intérieur ambitionne de réformer en profondeur la gouvernance du culte musulman en France. Une réforme doit émerger en début d’année prochaine après une phase de consultation commencée cette année ».

    Rattrapé par un passé compromettant, dépassés par une vision de l’islam ancrée à un référentiel de valeurs compatibles avec les principes républicains, perdu dans des jeux de pouvoirs et craignant vraisemblablement de disparaitre suite à la création de la Coordination, un ensemble de fédérations ayant signé dès le départ la charte des principes pour l’islam de France, Mohamed Moussaoui sent la fin prochaine de sa mission.

    Pris de panique, Moussaoui va actionner Hasna Daoudi, la journaliste franco-marocaine née en 1963 au Maroc, ex Directrice à Paris de l’agence de presse marocaine MAP, qui serait une officine de la DGED selon une sentence de la justice espagnole.

    En 2011, Hasna va lancer le site d’information pro-marocain Atlasinfo.fr avec l’Algérie comme obsessionnel sujet d’articles quotidiens… Selon le site marocleaks, Hasna Daoudi serait en lien avec la DGED à qui elle envoie les articles soumis à son site…

    Rappelons que l’actuel Directeur Général des Etudes et de la Documentation, branche des services secrets extérieurs du Royaume du Maroc, n’est autre que Yacine Mansouri, ex Directeur de la MAP…

    Cette nébuleuse proche du pouvoir marocain, que constitue AtlasInfo, le CFCM et les services secrets marocains, a donc décidé de voler au secours de Mohamed Moussaoui pour le maintenir, au-delà de son mandat, à la tête de la présidence de l’association française du culte musulmane.

    C’est sous la plume de Hasna Daoudi que les hostilités ont commencé avec un article diffamatoire à l’encontre du futur Président élu du CFCM… Un grand classique de la propagande du Makhzen !

    Emmanuel Macron et Gérald Darmanin peuvent-ils se permettre de rester indulgents devant les manœuvres entourant l’Islam de France et courir le risque de payer un prix politique fort dans un contexte électoral ou la question de l’Islam est omniprésente ?

    Ce serait décevoir toute la communauté musulmane de France !

    TVMaghreb, 17/03/2022

    #Maroc #France #Islam #MohamedMoussaoui #DGED #HasnaDaoudi #CFCM #AtlasInfo #YassineMansouri

  • Maroc: L’OCP vise à augmenter la production d’engrais

    Maroc: L’OCP vise à augmenter la production d’engrais

    L’OCP du Maroc vise à augmenter la production d’engrais – ammoniac russe, Nigeria,

    RABAT- L’une des plus grandes sociétés d’engrais au monde, la société marocaine OCP, vise à augmenter sa production de plus de 10% cette année pour répondre à une demande plus élevée malgré la perte d’ammoniac russe de sa chaîne d’approvisionnement, a déclaré à Reuters un haut responsable de la société.

    La société contrôlée par l’État vise à augmenter la production à 11,9 millions de tonnes en 2022 contre 10,8 millions de tonnes l’année dernière, puis prévoit d’ajouter 3 millions de tonnes supplémentaires de capacité de production annuelle en 2023, a déclaré Nada Elmajdoub, responsable de la gestion des performances chez OCP.

    L’entreprise voit une demande accrue pour ses produits en 2022 en provenance d’Inde, des Amériques et d’Afrique, a-t-elle déclaré.

    Cependant, l’expansion prévue d’OCP intervient dans un contexte d’incertitudes sur le marché des engrais après l’arrêt des exportations russes d’éléments nutritifs du sol en raison des sanctions et de la guerre en Ukraine.

    OCP importe chaque année quelque 1,8 million de tonnes d’ammoniac, un élément nutritif essentiel du sol, de fournisseurs tels que la Russie et l’Ukraine.

    Elmajdoub a déclaré qu’OCP a réussi à remplacer les volumes nécessaires pour les prochains mois auprès d’autres fournisseurs du monde entier et qu’il a pu réorienter sa production pour utiliser d’autres matières premières à faible teneur en azote.

    « En ce qui concerne l’approvisionnement en ammoniac en particulier, grâce à notre solide réseau de fournisseurs dans le monde, nous avons travaillé à la construction d’un approvisionnement alternatif », a-t-elle déclaré.

    La société dispose de suffisamment de capacité de stockage et d’installations d’importation pour les grands navires pour l’aider à gérer avec souplesse les contraintes d’approvisionnement, a-t-elle ajouté.

    À plus long terme, elle vise à commencer à importer de l’ammoniac des producteurs américains l’année prochaine dans le cadre d’un accord d’approvisionnement à long terme et prévoit de commencer la production d’ammoniac dans une usine au Nigeria en 2025, construite dans le cadre d’une poussée d’investissement dans les pays africains, a-t-elle déclaré.

    « La gamme de produits d’OCP est principalement à base de phosphate. Mais nous continuerons à déployer notre approvisionnement pour proposer des engrais composés », a-t-elle déclaré à propos des efforts visant à lutter contre une éventuelle perturbation mondiale de l’approvisionnement en nutriments provenant de l’azote et de la potasse.

    Reuters

    Ahmed Eljechtimi , Reuters Nouvelles
    16 mars 2022

    Zawya, 16/03/2022

    #Maroc #Engrais #Phosphates #CriseUkrainienne #Russie