Catégorie : Maroc

  • Dissocier définitivement l’économie de Melilla et Ceuta du Maroc

    Dissocier définitivement l’économie de Melilla et Ceuta du Maroc

    Dissocier définitivement l’économie de Melilla et Ceuta du Maroc – Espagne, Manuel Garcia Margallo,

    L’ancien ministre espagnol des Affaires étrangères, Manuel Garcia Margallo, a appelé à dissocier définitivement l’économie de Melilla et Ceuta (sous souveraineté espagnole) du Maroc.

    S’exprimant lors d’une conférence sur «l’économie de Melilla et son avenir», l’ancien chef de la diplomatie espagnole a fait remarquer que l’avenir de l’économie de Melilla était tributaire du développement de ses relations avec le reste des villes d’Espagne, et principalement avec l’Union européenne. Il a mis en avant, à cet égard, la nécessité d’accorder davantage d’intérêt à cet aspect et réduire la dépendance économique de Melilla envers le Maroc.
    Contrairement à Ceuta (extrême nord) qui a réussi à s’intégrer économiquement dans l’espace espagnol, la ville de Melilla, géographiquement éloignée de l’Espagne, trouve des difficultés à intégrer pleinement l’économie espagnole.
    APS

    Le Soir d’Algérie, 05/12/2021

    #Maroc #Espagne #Ceuta #Melilla

  • Himmich: « La normalisation avec Israël est un néocolonialisme »

    Himmich: « La normalisation avec Israël est un néocolonialisme »

    Himmich: « La normalisation avec Israël est un néocolonialisme » – Maroc, Bensalem Himmich, Ben Barka, USFP,

    UN ANCIEN MINISTRE MAROCAIN, MEMBRE DU PARTI DE BEN BARKA, MONTE AU CRÉNEAU : « La normalisation avec Israël est un néocolonialisme »
    Après la montée du front interne contre le processus de normalisation entre Rabat et Tel-Aviv, à travers des manifestations d’indignation organisées dans plusieurs villes marocaines, la classe politique et intellectuelle prend le relais pour dénoncer, à son tour, cette alliance avec le diable, décidée de bon grès par Mohammed VI et son Makhzen au dépens des intérêts du « petit » peuple réduit au silence par la force de la répression.

    En effet, lors d’un symposium politique intitulé « Où va le Maroc ? », organisé, jeudi à Rabat, par la Fondation Mohamed Abed Al-Jabri pour la pensée et la culture, les intervenants, entre hommes politiques et intellectuels et penseurs, ont dénoncé le processus de normalisation engagé par le royaume de leur pays. Ainsi, Bensalem Himmich, un ancien ministre de la culture (2009-2012), néanmoins membre du parti de l’Union socialiste des forces populaires -fondé par l’opposant assassiné Mehdi Ben Barka-, estime que la démarche de normalisation en cours avec Israël est « une nouvelle colonisation » du Maroc contre le peuple. Autrement, ce qu’il appelle « les tentatives de normalisation »- bien que le processus a atteint un stade très avancé- qui ont lieu avec Israël « sont synonyme d’une nouvelle colonisation du Maroc », si ce n’est, a-t-il précisé, une démarche opérée avec une nouvelle manière.

    Dans la foulée, et tout en exprimant son rejet pur et simple de cette normalisation, Himmich a invité les juifs marocains « à désavouer » et « à se démarquer » d’Israël et de la politique des partis travaillistes et Likoud israéliens, et de proclamer Israël comme une entité sioniste usurpatrice des territoires palestiniens occupés.

    Pour sa part, Mohamed Sassi, leader et fondateur de la formation politique marocaine de gauche dite Parti socialiste unifié (PSU), déplore l’alignement officiel du Maroc sur la politique expansionniste d’Israël et son alliance déclarée au grand jour devant le peuple marocain qui assiste avec indignation à cette trahison décidée par le royaume de Rabat. « Malheureusement, le Maroc est tombé dans les bras d’Israël. Nous souffrons en silence de ce qui se passe », déclare Sassi pour qui encore, la normalisation du Maroc avec Israël est une « bêtise » pour tout ce qu’elle participe à l’accentuation de la situation interne dans le pays.

    « Malheureusement, a-t-il davantage déploré, le pire moment a été choisi pour commettre cette folie ». « Les Marocains sont contre la normalisation avec Israël », a-t-il déclaré mettant en garde contre la montée des manifestations dans les villes marocaines. Et au même intervenant de s’interroger, « quels sont les intérêts communs entre Maroc et Israël ? Combat-il (Israël) le terrorisme ? », avant d’affirmer crûment que « l’entité sioniste, elle-même, pratique le terrorisme d’État ».

    Farid Guellil

    Le Courrier d’Algérie, 05/12/2021

    #Maroc #Israël #Normalisation #Bensalem_Himmich #Néocolonialisme #Ben_Barka #USFP

  • Le déficit énergétique du Maroc en hausse (officiel)

    Le déficit énergétique du Maroc en hausse (officiel)

    Le déficit énergétique du Maroc en hausse (officiel) – Gaz, Gazoduc, Algérie, électricité,

    Le déficit énergétique du Maroc sont en hausse depuis le mois d’Octobre dernier suite à la décision de l’Algérie de fermer définitivement le gazoduc Maghreb Europe (GME) qui reliait l’Algérie à l’Espagne via le Maroc, obligeant les autorités à recourir davantage à l’importation ce qui accentue, au demeurant, les dépenses publique . C’est ce qu’a révélé l’Office marocain des Changes, l’organe officiel, dans un bulletin sur les indicateurs mensuels des échanges extérieurs.

    Le bulletin, rendu public vendredi 3 décembre, fait ressortir un accroissement des importations des produits finis de consommation (+24,43 Milliards de dirhams–10 DH= 0.96 euro)), des produits énergétiques (+17,74 MMDH) et des demi produits (+17,46 MMDH). La facture énergétique a elle seule augmenté de 43,1 %, en raison de la hausse des approvisionnements en gas-oils et fuel-oils (+9,2 MMDH) suite à un accroissement des prix de 34 %, conjugué à l’élévation des quantités importées de 10,7 %, explique le bulletin.

    Le document note que le déficit résulte d’une augmentation des importations (+22,9 % à 424,32 MMDH) plus importante que celle des exportations (+20,7 % à 260,15 MMDH). Par rapport à fin octobre 2019, période avant la crise liée à la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19), les exportations ont progressé de 9,4 % (22,1 MMDH) et les importations ont affiché une hausse de 3,3 %, indique la même source.

    Le déficit commercial du Maroc s’est établi à 164,17 milliards de dirhams (MMDH) durant les dix premiers mois de 2021, en hausse de 26,6 % par rapport à fin octobre 2020, selon l’office.

    Durant le premier semestre 2021, la facture énergétique a connu une hausse de 21,1% , selon la même source. Cette évolution s’explique par la hausse des approvisionnements en gas-oils et fuel-oil (+3,27 MMDH) attribuable à l’accroissement des prix de 14,3%, conjugué à l’élévation des quantités importées de 11,3% à fin juin 2021.

    Le recours aux importations énergétiques va s’accentuer durant les prochains mois, selon les mêmes source, notamment pour combler le déficit interne causé par l’arrêt du GME.

    Le GME a été mis en service en 1996, avec une capacité de 12 milliards de mètres cubes par an. A part 700 millions de mètres cubes prélevés par le Maroc comme droit de passage du gazoduc sur son territoire, le reste est destiné à l’Espagne et au Portugal.

    En plus, le Maroc a besoin d’un milliard de mètres cubes de gaz naturel annuellement pour faire fonctionner deux centrales électriques et deux autres centrales hybrides, l’une avec le solaire et l’autre avec le charbon ce qui le contraint à chercher de nouvelles sources d’approvisionnements rendant encore plus salée la facture des importations énergétiques.

    Le Jeune Indépendant, 04/12/2021

    #Maroc #Energie #Gaz #Electricité #Gazoduc #Algérie

  • Maroc: Brahim Bouhlel libre ce dimanche

    Maroc: Brahim Bouhlel libre ce dimanche

    Maroc: Brahim Bouhlel libre ce dimanche – Sammy Tami, Validé

    Selon Le Parisien, Brahim Bouhlel devrait sortir ce dimanche de la prison de Marrakech où il purgeait une peine de 8 mois d’emprisonnement.

    L’humouriste franco-algérien avait été condamné à la suite d’une vidéo parodique, filmée quelques semaines plus tôt dans un restaurant de la ville marocaine, dans un cadre privé, mais qui a fini sur les réseaux sociaux. « Mais la joie de retrouver la liberté sera mitigée », indique Le Parisien. « Car son ami Sammy Tami, qui avait lui aussi participé à la vidéo, a écopé d’une peine d’un an de prison, et devra donc rester quatre mois supplémentaires derrière les barreaux. Après plusieurs appels et demandes de grâce qui n’avaient rien donné, le comédien de 26 ans s’était finalement résigné à purger sa peine jusqu’au bout. Les deux copains étaient incarcérés dans des conditions difficiles, à 15 détenus dans une cellule de 30 mètres carrés. Les parloirs, fermés depuis le mois de juillet à cause du Covid, avaient pu rouvrir début octobre, permettant la venue des familles ».

    Selon la même source, l’avocat de Brahim Bouhlel et Sammy Tami, Me Charles Morel, avait prévu d’aller sur place pour sa sortie de prison mais a dû se raviser, au vu de la suspension des vols commerciaux décidée par le Maroc il y a quelques jours. « Au cours des visites que je lui ai rendues, j’ai découvert un jeune homme profondément attachant et d’une grande force mentale. Je suis convaincu qu’il va donner la pleine mesure de son talent de comédien dans les prochaines années », a-t-il déclaré. « Je sais que le soulagement qu’il doit ressentir aujourd’hui ne sera complet qu’une fois Sammy libéré lui aussi », a-t-il ajouté.

    C’est pour le tournage d’un film de Mohamed Hamidi, avec Kad Merad, que l’acteur franco-algérien s’était rendu au Maroc. Sur les images de quelques minutes, tournées dans un restaurant début avril, Brahim Bouhlel et deux amis (Sammy et un troisième homme, qui a pu quitter le pays avant le début de l’enquête), se filmaient à côté de trois enfants marocains, proférant des insultes sur eux et leurs mères. La vidéo, parodie extrêmement maladroite selon les auteurs eux-mêmes, a fait le tour des réseaux sociaux et a beaucoup choqué l’opinion publique marocaine, qui l’a jugée insultante. Brahim Bouhlel s’est excusé quelques jours après. Mais la justice marocaine avait tranché. Le comédien devrait pouvoir regagner rapidement la France, conclue le média français.

    #Maroc #Brahim_Bouhlel #Sammy_Tami #Validé

  • Maroc: La justice poursuit un bâtonnier et ancien ministre

    Maroc: La justice poursuit un bâtonnier et ancien ministre

    Maroc: La justice poursuit un bâtonnier et ancien ministre – Mohamed Ziane, Abdellatif El Hammouchi, Wahiba Kherchiche

    Les dossiers noirs d’Abdellatif Hammouchi, chef des services de sécurité et de renseignements marocains, sont de notoriété publique. Comme nous l’avions déjà révélé en primeur à nos lecteurs il ya de cela plus d’une année, cet homme mauvais et dangereux, réputé proche du roi Mohamed VI en personne, n’hésite jamais à confectionner de toutes pièces des dossiers compromettants pour faire chanter les gens, ou bien pour extorquer des aveux à de faux terroristes, et faire ainsi passer ses sévices, pardon services, aux yeux de leurs homologues occidentaux pour les meilleurs du monde, notamment en matière de lutte contre le terrorisme. Or, lorsque nous écrivions cela à cette époque, nous étions loin de nous douter que Hammouchi disposait déjà d’une redoutable et effrayante arme, le logiciel espion Pegasus, fourni par ses alliés et complices de l’entité sioniste.

    Avocat et ancien ministre des droits de l’homme Mohamed Ziyan a annoncé qu’il sera jugé sur plusieurs chefs d’accusation, y compris « d’avoir insulté les corps constitués », dans le cadre d’une plainte déposée par le ministère de l’Intérieur marocain contre lui en réponse à son accusation par le service de sécurité d’avoir « fabriqué » une vidéo attentatoire aux mœurs, et particulièrement compromettante.

    L’affaire a trait à l’ancienne officier supérieure des services de police de Hammouchi, Wahiba Kherchiche, présentement réfugiée aux USA. Celle-ci avait été victime d’agression et de harcèlement sexuels de la part de l’officier Boumehdi, ami intime de Hammouchi. Voilà pourquoi sa plainte interne n’a fait l’objet d’aucune suite, alors que son écrit au gens du palais de Mohamed VI, a été sanctionné d’insultes et de menaces à peine traduisibles. Mais, les actes de vengeances n’allaient pas s’arrêter là.

    Les hommes de Hammouchi ne se sont pas contentés de menacer de tuer ses enfants sous ses yeux si « elle ne ferme as sa gueule ». ils sont en effet allés jusqu’à fabriquer une vidéo attentatoire au mœurs, la mettant en scène en compagnie de son avocat, Mohamed Ziane, avocat ayant pignon sur rue à Rabat et ancien ministre des droits de l’Homme. Cette façon de procéder est assez commune aux sbires de Hammouchi.

    Leur recours à la justice aussi, sachant que la logique aurait voulu qu’ils se plaçassent en position défensive. Ceci n’est au reste pas sans rappeler l’attitude adoptée par Rabat vis-à-vis du scandale Pegasus. Alors que les preuves les plus accablantes qui soient accusaient et condamnaient sans appel les services de sécurité marocains, ces derniers, loin de faire le dos rond, histoire de laisser passer la tempête, ont eu recours à la justice.

    Ce faisant, ils font leur l’adage qui dit que la meilleure défense est l’attaque. Oui, à ceci près que ces leurres ne trompent personne.

    Mohamed Abdoun

    La patrie news, 04/12/2021

    #Maroc #Mohamed_Ziane #Wahiba_Kherchiche

  • Le Point: La DGED agit pour le contrôle de l’islam de France

    Le Point: La DGED agit pour le contrôle de l’islam de France

    Le Point : Le Maroc veut contrôler l’Islam de France – services secrets, DGED, Mohamed Moussaoui,

    Dans un dossier consacré aux agissements de services secrets étrangers en France, le magazine français Le point a révélé dans son dernier numéro que les « barbouzes » marocains étaient impliqués depuis des années pour que le Maroc parvienne à contrôler les mosquées et autres lieux de culte musulman dans l’Hexagone et ainsi, ravir la palme aux autres pays musulmans, dont l’Algérie qui possède une forte communauté dans ce pays.

    Voici, l’intégralité du papier du magazine sur cette affaire scabreuse, qui fait suite à l’autre scandale Pegasus révélée récemment.

    Mohamed B. est un fantôme. L’orthographe de son véritable nom est incertaine et l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) a eu toutes les peines du monde à trouver une photographie de lui. Tout juste a-telle appris qu’il était né en juin 1964 au Maroc et qu’il était considéré par la préfecture du Bas-Rhin comme célibataire, détenteur d’une carte de résident français depuis octobre 2010. Sa véritable adresse n’a jamais été trouvée. Les investigations menées à son seul domicile connu, à Bischheim, en Alsace, n’ont rien donné, contraignant les enquêteurs à dresser un procès-verbal de «recherches infructueuses». Depuis le 13 février 2018, date à laquelle un mandat d’arrêt a été émis à son encontre, l’homme s’est tout bonnement évaporé. Poursuivi pour corruption d’agents publics en France, il n’est connu dans le petit cercle du renseignement que par sa fiche «S03» (recherche de renseignements sans attirer l’attention), laquelle le désigne comme un agent des services secrets marocains. Il est aussi soupçonné, selon nos informations, d’avoir cherché à exercer une emprise sur l’islam de France en «tamponnant».

    Après l’affaire Pegasus, c’est le nouveau scandale qui guette: comment un espion du royaume chérifien a été chargé d’infiltrer le Conseil français du culte musulman. Tout commence, comme le révèle à l’époque Libération, par un renseignement anonyme parvenu à l’IGPN le 11juillet 2016, selon lequel deux membres de la police aux frontières (PAF) fournissent des fichiers de police à une force étrangère, en contrepartie d’espèces et de voyages tous frais payés. Une enquête est ouverte à Creil (Oise), qui s’attache à éclaircir les fonctions exactes de Charles D., fonctionnaire de police à l’aéroport d’Orly. Le sexagénaire y vérifie l’identité de toutes les personnes qui passent les aubettes des douanes et enregistre les allées et venues des fichés «S» ou ceux inscrits, pour une raison ou une autre, au Fichier des personnes recherchées (FPR).

    Les informations qu’il manipule sont donc éminemment sensibles. Certaines sont classées confidentiel défense. Très rapidement, les investigations vont confirmer que Charles D. est en relation téléphonique nourrie avec un certain Driss A., à qui il fournit des renseignements et des badges dits «verts», sortes de passe-droits qui permettent aux contacts de Driss de faciliter leur passage à la frontière… Et d’éviter certaines mesures de contrôle.

    Charles D. reçoit en échange un peu d’argent, réalise des voyages au Maroc et en Angola et y rencontre un mystérieux commanditaire désigné, à la manière d’un 007, sous son seul nom de code : M118. Il s’agit de Mohamed B. C’est à lui que le fonctionnaire a pris l’habitude de remettre les fiches S par l’intermédiaire de Driss A.

    Fantôme. Recherché depuis le 18 février 2018, cet agent des services secrets marocains (nom de code : M118) reste introuvable depuis le 13 février 2018.

    Des dizaines de fiches d’informations confidentielles de personnes liées à la mouvance islamiste ont, en toute illégalité, changé de main.

    Nous sommes alors en 2016. Entendu par la police, Charles D. assume tout: «Je sais que cette façon de procéder est illégale. Toutefois, je le fais dans l’intérêt supérieur de la nation afin de prévenir tout acte terroriste sur notre territoire. » Et tant pis si les renseignements fournis concernent parfois des dignitaires étrangers ou un ex-ministre algérien… « Vive sa Majesté ! »

    Au fil des mois, M118 se fait de plus en plus présent et parvient à rencontrer le directeur de la PAF d’Orly, par ailleurs conjoint de la patronne de l’IGPN. Il invite aussi personnellement Charles D. au Maroc, lui proposant au téléphone de venir avec sa famille. Ce dernier se dit enchanté. «Vive sa Majesté!» s’écrie-t-il.

    Après trois ans de procédure, Charles D., Driss A. et Mohamed B ont tous été renvoyés devant le tribunal correctionnel pour un procès qui n’a pas encore été audiencé. Selon Blandine Russo, l’avocate de Charles D.: «Ce sont les fragilités de mon client, sa volonté d’agir contre le terrorisme et son état psychologique au moment des faits qui ont pu en faire une cible de choix» pour un agent du Renseignement. «Il a toujours affirmé ne pas avoir été payé pour ses services.»

    Dans son ordonnance de renvoi, révélée par Le Parisien, le juge d’instruction a quant à lui souligné qu’il était «rarissime qu’un dossier relevant du secret étatique soit ainsi judiciarisé, surtout par le biais d’un renseignement anonyme. […] Aucune hypothèse ne peut être, à ce jour, émise quant aux motivations de cette dénonciation, alors qu’il a été démontré qu’un membre du renseignement marocain était en contact avec des fonctionnaires de la PAF d’Orly».

    Selon plusieurs sources, cette affaire a attiré l’attention sur les actions de Mohamed B. dans l’Hexagone. Plus qu’un simple agent, l’homme est en réalité un rouage essentiel de la Direction générale des études et de la documentation (DGED), l’équivalent marocain de la DGSE française. Sa mission? Accroître le contrôle du royaume chérifien sur la pratique de l’islam en Europe.

    Si l’espion compte de nombreux faits d’armes, notamment en Espagne, il est aujourd’hui soupçonné d’avoir été, des années durant et avant sa fuite, l’agent traitant du président du Conseil français du culte musulman (CFCM), le Franco-Marocain Mohammed Moussaoui. Mohamed B. serait ainsi derrière tous les grands projets de ces dernières années pour asseoir l’influence du Maroc sur de nombreuses mosquées françaises et contrer ainsi les intérêts du rival algérien, n’hésitant pas à faire pression sur tel ou tel représentant du culte local pour permettre l’ascension de son poulain, Mohammed Moussaoui.

    D’après les informations du Point, les liens entre le président du CFCM et le Maroc sont aujourd’hui si forts que les quittances de loyer de l’appartement parisien occupé par Mohammed Moussaoui sont directement adressées à un certain Samir X., numéro 3 de la DGED à Paris. Ce dernier, qui agit sous couvert diplomatique – il est officiellement considéré comme attaché à l’ambassade du royaume du Maroc en France –, règle ainsi une note de plusieurs milliers d’euros par an. Une pratique en cours depuis des années sous l’impulsion de Mohamed B.

    Ces relations et cette tentative d’ingérence du Maroc sont susceptibles d’inquiéter fortement au sommet de l’État, alors que le ministre de l’Intérieur ambitionne de réformer en profondeur la gouvernance du culte musulman en France. Une réforme doit émerger en début d’année prochaine après une phase de consultation commencée cette année.

    Coopération culturelle.

    Contacté, Mohammed Moussaoui se défend de toute ingérence. «La personne que vous présentez comme membre de la DGED [Mohamed B.], je l’ai toujours connue comme chargé de mission au ministère marocain des Affaires étrangères et de Coopération, affirme-t-il. Il a été membre du comité bilatéral franco-marocain, formalisé par la déclaration commune franco-marocaine de septembre 2015, sur la coopération en matière cultuelle.» Et de préciser: «Cette déclaration a été signée, en présence des deux chefs d’État, par le ministre français des Affaires étrangères et le ministre marocain des Habous et des Affaires islamiques. J’ai assisté à cette signature en ma qualité de [représentant de] l’Union des mosquées de France (UMF) et membre de la délégation française qui accompagnait le président de la République, M. François Hollande. Ce comité est chargé de suivre trois dossiers: les imams et psalmodieurs marocains détachés en France, la formation des imams français au Maroc et les aides aux mosquées françaises.»

    Selon Mohammed Moussaoui, ses fonctions à l’UMF l’ont conduit à rester «régulièrement en contact avec les membres marocains et français de ce comité. C’est dans ce cadre-là et en toute transparence que j’ai pu avoir des contacts avec M. B.».«S’agissant du logement que j’occupe à Paris, il appartient à l’ambassade du Maroc. Cette dernière le met à ma disposition pour pouvoir assurer ma mission bénévole de gestion des trois dossiers cités plus haut […] Une fois que ma mission sera terminée, notamment avec la fin des imams détachés en 2024 et la mise en place de formations d’imams en France, je ne disposerai plus de ce logement, dont d’ailleurs je n’aurai plus besoin.» La mission de Mohamed B. ? Accroître le contrôle du royaume chérifien sur la pratique de l’islam en Europe ».

    L’Evénement, 04/12/2021

    #Maroc #Services_secrets #DGED #CFCM #Mohamed_Moussaoui

  • Normalisation Maroc-Israël : Ruptures au Makhzen

    Normalisation Maroc-Israël : Ruptures au Makhzen – Mohammed VI, Front anti-normalisation, manifestations,

    Quand c’est la presse israélienne qui évoque, avec insistance, une sédition de généraux au sein de l’armée royale défiant le chef suprême des armées, qui n’est autre que le roi Mohammed VI himself, quand c’est l’AFP, habituellement très peu loquace sur les affaires internes du royaume, qui diffuse des images de manifestations au Maroc contre les accords d’Abraham, c’est que quelque chose a été rompu chez le voisin de l’Ouest.

    À force de jouer avec le feu, les faucons du Makhzen se sont brûlé les ailes. La normalisation avec l’entité sioniste a créé une fissure au coeur du Makhzen qui s’élargit à chaque fuite en avant, alors que le Front marocain contre la normalisation avec l’entité sioniste, prend de l’ampleur, captant de plus en plus de citoyens. Célébrant la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, des milliers de Marocains ont manifesté dans plusieurs villes du royaume avec un même mot d’ordre: «Notre combat pour affronter la normalisation et soutenir le peuple palestinien continue.». En guise de réponse, le Makhzen n’a pas lésiné sur l’usage de la force brutale. Le Front anti-normalisation a ainsi évoqué toutes les formes de répressions menées par les forces de sécurité marocaines, lors des manifestations et a présenté son plan, visant à faire avorter la «normalisation».

    Gouverner n’est jamais facile, surtout lorsque, sous l’emprise de la colère, un peuple risque de se livrer aux actes les moins prévisibles. Il faut alors le convaincre que tout est dans l’ordre, que la crise est «conjoncturelle», en espérant ardemment que la «conjoncture» finira bien par s’améliorer. Seulement voilà, la crise qui couve au Palais royal n’est pas une simple poussée de fièvre pour revendiquer un prix du pain plus accessible ou dénoncer un chômage galopant. Le Mouvement est beaucoup plus profond. Il surgit des tripes d’une Nation.

    Un cri et un sursaut de dignité d’un peuple qui refuse de plier devant une honteuse aventure, à laquelle poussent ses prétendus tuteurs. Comme il existe une dignité individuelle et une autonomie propre à chacun, il existe aussi une dignité collective et une autonomie propre à chaque peuple. Le peuple marocain connu pour sa générosité, son sens du partage et de l’accueil, refuse le joug de l’humiliation. Il a ses traditions culturelles, ses pratiques sociales et religieuses, qu’il entend défendre et faire respecter en toute circonstance, indépendamment de tout prisme réducteur.

    Réputée immuable, la sérénité d’apparat exhibée par le Makhzen a cédé. Soudain, tout change et tout bascule autour d’un roi à l’état de santé déclinant. Soufrant d’une arythmie cardiaque et d’une maladie pulmonaire chronique et après plusieurs interventions chirurgicales, Mohammed VI ne gouverne plus.

    Brahim TAKHEROUBT

    L’Expression, 04/12/2021

    #Maroc #Israël #Normalisation #Makhzen #Armée_marocaine

  • Maroc: Toute manifestation culturelle et artistique interdite

    Maroc: Toute manifestation culturelle et artistique interdite – covid19, Omicron, pandémie, festivals,

    Le gouvernement interdit tous les festivals et événements culturels et artistiques dans le cadre de ses mesures préventives pour freiner la propagation de la pandémie de coronavirus.
    RABAT- Le gouvernement marocain a interdit vendredi tous les festivals et événements culturels et artistiques dans le cadre de ses mesures préventives pour freiner la propagation de la pandémie de coronavirus.

    « Sur la base des dispositions légales relatives à la gestion de l’état d’urgence sanitaire et au renforcement des mesures préventives nécessaires pour limiter la propagation du nouveau coronavirus, le gouvernement a décidé d’interdire tous les festivals et toutes les manifestations culturelles et artistiques », a indiqué le gouvernement. dit dans un communiqué.

    Le gouvernement a réitéré son appel aux citoyens à adhérer fermement à la campagne nationale de vaccination et à poursuivre l’engagement responsable en prenant toutes les mesures de précaution, afin de préserver les acquis et de contribuer au retour progressif à une vie normale dans le Royaume, a-t-il ajouté.

    Le Maroc a interdit à partir du 29 novembre tous les vols internationaux de passagers entrants pendant deux semaines en raison de préoccupations concernant la variante Omicron COVID-19, a déclaré dimanche le gouvernement marocain dans un communiqué.

    Le ministère des Affaires étrangères a tweeté que la décision avait été prise pour « préserver les acquis réalisés par le Maroc dans la lutte contre la pandémie et protéger la santé des citoyens ». Il a noté la propagation d’Omicron en Afrique et en Europe.

    Le royaume d’Afrique du Nord a enregistré l’un des taux d’infections confirmées les plus élevés d’Afrique, mais est également à la pointe de l’effort de vaccination du continent, avec 66% de sa population ayant reçu au moins une dose.

    Middle East Online, 03/12/2021

    #Maroc #covid19 #Pandémie #Art #Culture #Festivals

  • « Le Maroc ne pense même pas à libérer Ceuta et Melilla »

    « Le Maroc ne pense même pas à libérer Ceuta et Melilla » – Algérie, Espagne, Amiral Teodoro Lopez Calderon, Sahara Occidental

    L’amiral Teodoro Lopez Calderon : « tous les plans du Maroc sont liés à l’Algérie, il ne pense même pas à libérer Ceuta et Melilla ».
    Le chef d’état-major de l’armée espagnole, l’amiral Teodoro Lopez Calderon, a déclaré que le principal adversaire du Maroc à l’heure actuelle est l’Algérie.

    Le responsable espagnol a ajouté, selon ce qui a été rapporté par « Russia Today », que « le grave problème auquel le Royaume du Maroc est confronté est le Sahara occidental ».

    Bien que les villes de Ceuta et Melilla soient toujours sous occupation espagnole, l’amiral Theodoro Lopez Calderon a nié que Rabat constitue une menace pour la sécurité des deux villes, soulignant que cette dernière n’a manifesté aucune volonté de restituer ses terres militairement.

    L’amiral Calderon a clairement indiqué que les armements du Maroc ces dernières années n’avaient rien à voir avec la reconquête de Ceuta et Melilla.

    Le porte-parole a souligné que les services de renseignement espagnols avaient tiré la sonnette d’alarme et averti le chef du gouvernement du pays du danger d’un rapprochement maroco-israélien sur la « nation espagnole ».

    Le même responsable a révélé le point culminant des accords sionistes-marocains en construisant une base militaire dans la région, que le commandant militaire considérait comme une menace pour les intérêts de Madrid dans la région.

    L-I

    Le Réveil d’Algérie, 03/12/2021

    #Maroc #Algérie #Espagne #Ceuta #Melilla #Sahara_Occidental

  • Le Maroc cherche à infiltrer les institutions françaises

    Le Maroc cherche à infiltrer les institutions françaises

    Le Maroc cherche à infiltrer les institutions françaises – Algérie, CFCM, Conseil français du culte musulman, espionnage,

    Les activités d’infiltration au sein d’institutions françaises menées par les services de renseignement marocains, sont confirmées par l’hebdomadaire Le Point qui cite le cas du Conseil français du culte musulman (CFCM), dirigé par Mohammed Moussaoui. D’après Le Point, un réseau lié aux services de renseignement du Makhzen vise à asseoir l’influence du Maroc sur de nombreuses mosquées françaises.

    Un agent secret du Makhzen a été repéré et est soupçonné d’avoir tenté d’influencer la pratique de l’islam en France à travers son rôle présumé d’ »agent traitant » du président du CFCM. Selon le média, il s’agit de Mohamed B, fiché « S03″ (c’est à dire mis sous surveillance discrète par les renseignements français), résidant en France depuis 2010, et qui fait objet d’un mandat d’arrêt depuis mars 2018 pour « corruption d’agents publics en France ». Il a tenté d’infiltrer plusieurs organisations islamiques françaises pour le compte des services de renseignement marocains. Il aurait réussi à transmettre illégalement des documents officiels français dont certains seraient classés «confidentiel défense», indique l’hebdomadaire.

    Mohamed B., qui a disparu de la circulation, est un agent de la Direction générale des études et de la documentation (DGED). Le Point souligne que les quittances de loyer de l’appartement parisien occupé par Mohammed Moussaoui seraient directement adressées à un certain Samir X., attaché à l’ambassade du Maroc en France, mais qui en réalité serait le numéro 3 de la DGED à Paris. Le Point fait observer que « ces relations et cette tentative d’ingérence du Maroc sont susceptibles d’inquiéter fortement au sommet de l’Etat, alors que le ministre de l’Intérieur français Gérald Darmanin ambitionne de réformer en profondeur la gouvernance du culte musulman en France ».

    La France, alliée traditionnelle et même pays protecteur du Maroc, est visée pour la deuxième fois, ainsi, en quelques mois, par une activité d’espionnage menée par les services de renseignement du Makhzen. En juillet dernier, l’opération d’espionnage à grande échelle via le logiciel Pegasus, en coopération avec l’entité sioniste, a été révélée par les médias. Une trentaine de journalistes et de patrons de médias français ont été espionnés par les services marocains. Le porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal avait alors dénoncé des « faits extrêmement choquants ». Des faits choquants, sans doute, mais pas surprenants.

    Les coups tordus menés conjointement par les services de renseignement de l’entité sioniste et ceux du Makhzen datent de bien avant le 24 novembre et la signature de leur accord-cadre de coopération sécuritaire. Le quotidien américain, le New York Times, avait révélé, dans son édition du 11 décembre 2020, que le Maroc et Israël ont collaboré étroitement mais secrètement, durant 60 ans, sur les questions militaires et de renseignements et les assassinats. La preuve avancée par le quotidien américain: en 1965, lorsque les dirigeants arabes et les commandants militaires se sont rencontrés à Casablanca, le Maroc a permis au service de renseignement israélien de mettre sur écoute leurs salles de réunion et suites privées. L’entité sioniste se servira des informations collectées dans la préparation de sa guerre d’agression en juin 1967.

    Il est également maintenant établi que des agents secrets de l’entité sioniste ont participé avec leurs collègues du Makhzen, à Paris, en 1965 déjà, à l’opération d’enlèvement suivi de l’assassinat de l’opposant marocain Mehdi Ben Barka. Le 24 novembre 2021, l’accord-cadre de coopération sécuritaire entre l’entité sioniste et le Makhzen n’a fait qu’officialiser la coopération entre les deux services qui était un secret de Polichinelle. Les dispositions de cet accord n’ont pas été révélées mais il n’y a aucun doute sur le rôle de sous-traitant confié au Makhzen par l’entité sioniste. Et, aucun doute, également, sur le pays voisin ciblé, l’Algérie.
    M’hamed Rebah

    Le Courrier d’Algérie, 04/12/2021

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