Catégorie : Monde

  • « Vive l’Algérie ! » : agacé, un chroniqueur de TPMP prend la défense de Karim Benzema, Twitter jubile

    Karim Benzema s’apprête à faire son grand retour en équipe de France après cinq ans d’absence. Vivement critiqué par un membre du Rassemblement National sur le plateau de TPMP, l’attaquant de 33 ans a été défendu par Bernard Montiel…

    C’est désormais officiel : Karim Benzema reprend son rôle d’attaquant en équipe de France pour l’Euro qui aura lieu en juin prochain. Ce mardi 18 mai 2021, Didier Deschamps a en effet dévoilé la liste des joueurs sélectionnés pour ce champion européen tant attendu et la star du Real Madrid a été citée, pour le plus grand bonheur des supporters des Bleus.

    Immédiatement après cette annonce, Karim Benzema s’est retrouvé en TT sur Twitter : près d’1 millions de tweets mentionnant son nom ont été recensés sur le réseau social dans la soirée ! La preuve une nouvelle fois, que son retour est l’une des meilleures nouvelles de l’année dans l’univers footballistique.

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    Bernard Montiel prend la défense de Karim Benzema

    Ce mercredi 19 mai 2021, Cyril Hanouna est revenu sur le fait que le joueur de 33 ans divise. Certains ont en effet, toujours en tête les petites frasques du joueur qui avait déçu de ne pas pouvoir participer à la dernière coupe du monde. Parmi eux, Stéphane Ravier qui a profité de cette invitation sur le plateau de TPMP pour exprimer sa colère face au retour de Karim Benzema en équipe de France. L’homme politique partisan du Rassemblement National a pointé du doigt le fait que le joueur ne souhaite pas chanter la Marseillaise ou encore le fait qu’il ait plusieurs fois exprimé son amour pour son pays d’origine, l’Algérie.

    Agacé par ces critiques non valables, Bernard Montiel a pris la parole pour crier « Vive l’Algérie » à plusieurs reprises afin de faire taire l’invité. De quoi engendrer les applaudissements du public mais aussi le soutien des internautes.

    Public, 19 mai 2021

    Etiquettes: Algérie, Karime Benzema, football, champion,

  • Israël et l’effet boomerang

    Par Salim METREF

    Le projet diabolique de l’entité sioniste de vouloir en finir une fois pour toutes avec la question de Jérusalem Est et celle de la mosquée El Aqsa en expropriant d’authentiques propriétaires palestiniens de leurs habitations et en utilisant comme bouclier et chair à canon une foule de colons hystériques décidée à profaner encore une fois l’un des lieux les plus sacrés de l’Islam a provoqué l’effet contraire à celui escompté et induit une véritable onde de choc à travers le monde musulman. La légitime riposte palestinienne qui a été immédiate et d’une ampleur jamais imaginée ne sera en tous les cas par éclipsée par les dizaines de morts de civils et enfants palestiniens à Gaza ni par les destructions des immeubles et habitations de cette ville. Cette riposte a permis de révéler à la face du monde le véritable potentiel de défense dont est détentrice l’entité sioniste.

    Beaucoup d’observateurs pensent aujourd’hui et sans oser encore le dire publiquement qu’Israël ne vaincra pas la résistance palestinienne combative, motivée par la justesse de son combat et adossée à tous ceux qui voudront laver l’affront des trahisons de 1967 et de 1973. Ils pensent aussi qu’Israël ne survivra pas à un nouveau conflit avec un monde musulman élargi cette fois-ci dans sa dimension géographique à tous les autres acteurs non arabes qui d’une manière ou d’une autre se sentent aujourd’hui et plus que jamais prêts à agir y compris militairement pour mettre fin à cette longue impunité dont a toujours bénéficiée l’entité sioniste dans l’accomplissement de ses crimes les plus odieux (assassinats de civils, expropriations, assassinats à l’étranger de responsables palestiniens, d’intellectuels et amis de la cause palestinienne, emprisonnements massifs, déportation,..). L’armée israélienne est dans une déconfiture qui ne dit pas encore son nom et la volte-face effectuée quant à son intervention terrestre ou pas dans la bande de Gaza ne signifie aux yeux de nombreux observateurs qu’une seule chose, le refus de Tsahal d’aller au corps à corps et la certitude d’être vaincue face à l’ardeur au combat de la résistance palestinienne.

    De surcroît, la terrible défaite qui lui a été infligée par le Hizbollah libanais et qui a contraint l’armée israélienne à battre en retraite et a quitté le pays du cèdre est encore présente dans tous les esprits. Sur quels leviers pourra pouvoir encore compter Israël pour manipuler à nouveau l’opinion internationale et faire croire encore une fois que ses nombreux crimes de guerre ne sont que légitime défense et que l’agresseur est toujours le peuple palestinien ? Ils ne sont plus très nombreux. Excepté peut-être le soutien enragé du complexe politico-médiatique français, puisque l’islamophobie semble être en ce moment plutôt dans l’air du temps dans l’hexagone, la réalité est toute autre et est plutôt amère. La diaspora juive pour une partie d’entre elle en a assez des crimes et exactions commis par l’entité sioniste et fournit moins d’argent qu’avant. L’image d’un peuple pourtant victime d’une incontestable tentative de liquidation physique de masse est sérieusement écornée puisque depuis 1948 un autre peuple est soumis aux mêmes exactions.

    Exproprié par la force de ses terres, blessé, assassiné, condamné à la prison et à l’errance et pour ceux qui sont restés chez eux soumis depuis des décennies à un criminel blocus y compris alimentaire. La question des droits légitimes du peuple palestinien interpelle aujourd’hui et plus que jamais la conscience humaine. Elle fait basculer une partie de l’opinion internationale qui se solidarise avec elle et réussit à faire cesser le grand mensonge de la désinformation. Ce nouvel embrasement pourrait s’inscrire dans la durée et s’étendre à plus vaste aire géographique. L’utilisation par Israël de son potentiel nucléaire militaire ne fera pas évoluer, selon de nombreux observateurs, les rapports de force qui ne seront plus ce qu’ils étaient auparavant. La supposée suprématie militaire d’Israël dans la région pourrait vite n’être qu’un souvenir du passé que le soutien entêté des Etats-Unis, eux-mêmes en pleine crise existentielle, ne pourra raviver. Et le barrage systématique à la restitution des droits légitimes du peuple palestinien ne fera qu’accélérer le désordre mondial dont il faudra bien assumer les conséquences.

    Tout n’est cependant pas définitivement perdu. Cette nouvelle guerre pourrait durer encore très longtemps et pourrait ne pas être circonscrite à cette région. Elle pourrait aussi s’estomper si le droit international est enfin et une fois pour toutes imposé à l’entité sioniste qui devra malgré son arrogance s’assoir à une table et reconnaitre les droits légitimes du peuple palestinien et de ses millions de réfugiés. En attendant de déférer ses responsables politiques et militaires devant la cour pénale internationale.

    S’agissant, enfin, des états arabes qui ont parié sur une normalisation avec Israël sur l’autel du sacrifice des droits légitimes du peuple palestinien, ils découvriront un jour qu’ils auront été les véritables dindons de la farce et pourront entendre cette phrase du criminel de guerre Ariel Sharon qu’il serait peut-être opportun de leur citer, s’il faut négocier un jour, je le ferai avec les durs, avec le Hamas et le Djihad Islamique, car seuls ces derniers ont une parole et honoreront leurs engagements ! A suivre.

    Le Quotidien d’Algérie, 17 mai 2021

    Etiquettes : Israël, Palestine, Ghaza, Hamas, bombardement, agression, violence, crimes de guerre,

  • Mohamed Hajib obtient gain de cause contre l’Allemagne pour la torture subie au Maroc

    Il obtient gain de cause contre l’Allemagne pour la torture subie au Maroc : Mohamed Hadjib fait trembler le trône de M6

    Après une longue bataille judiciaire, l’ancien prisonnier politique marocain Mohamed Hadjib vient d’obtenir gain de cause contre l’État allemand à qui il réclame 1,5 million de dollars pour l’avoir livré en 2010 au Makhzen marocain qui l’a torturé et incarcéré durant 7 ans.

    Le 12 mai dernier, Mohamed Hadjib, se procurera une copie de la sentence de la Cour de Berlin (Verfassungsgerichtshof des landes Berlin, ) qui sera définitive, et contraindra l’Etat fédéral allemand à se soumettre aux exigences du plaignant.

    Il convient de rappeler, que Mohamed Hajib, adepte des réseaux sociaux contre lequel Rabat orchestre une bruyante campagne , serait l’une des causes de la brouille entre le Maroc et l’Allemagne .

    Le germano-marocain qui vit actuellement à Duisburg dans l’ouest de l’Allemagne est devenu une voix critique du Makhzen et de la monarchie sur les réseaux sociaux.

    “Le gouvernement marocain considère les vidéos de Hajib comme une menace majeure puisqu’il est en mesure de faire passer son message à une large audience, ce qui pourrait éventuellement conduire à des mobilisations”, explique Maria Josua, chercheuse au German Institute for Global and Area Studies (GIGA) de Hambourg.

    La Patrie News, 20 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Allemagne, torture, plainte,

  • Après une courte garde à vue: Ferhat Mehenni libéré

    par R. N.

    Le président du « Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie » (MAK) a été brièvement placé en garde à vue à Paris, mardi, dans une enquête pour blanchiment en bande organisée, selon l’AFP citant le parquet de Paris. Ferhat Mehenni, qui a été placé en garde à vue, mardi matin, après avoir été convoqué par la police, a été libéré dans la soirée sans poursuite à ce stade, selon le parquet.

    Toujours selon l’AFP citant une source proche du dossier, Mehenni «a été entendu par la Brigade de recherches et d’investigations financières (Brif) de la police judiciaire parisienne». «Ça n’a rien de politique», a précisé la même source. Sept autres personnes ont également été placées en garde à vue dans cette enquête et deux d’entre elles ont été relâchées mardi soir, selon le parquet. Par ailleurs, une « deuxième source proche du dossier», affirme que «ces gardes à vue s’inscrivent dans une procédure contre un trafic de revente de tickets gagnants de PMU».

    Cette affaire a coïncidé avec le communiqué du Haut-Conseil de sécurité, réuni mardi sous la présidence de Abdelmadjid Tebboune. Le Haut-Conseil de sécurité « s’est penché sur les actes hostiles et subversifs commis par les mouvements dits (Rachad) et (MAK) pour déstabiliser le pays et attenter à sa sécurité, et décidé, dans ce cadre, de les classer sur la liste des organisations terroristes et de les traiter comme telles », selon le communiqué.

    Le Quotidien d’Oran, 20 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, France, Ferhat Mehenni, MAK, Rachad,

  • Pétrole: le Brent à plus de 65 dollars

    Les prix du pétrole ne parvenaient pas à se reprendre jeudi de la correction subie la veille face au spectre du retour sur le marché des barils iraniens, de stocks américains en hausse et d’une demande affaiblie en Asie par la circulation du Covid-19.

    Jeudi matin, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 65,33 dollars à Londres, en recul de 2,0% par rapport à la clôture de la veille. A New York, le baril de WTI pour le mois de juin, dont c’est le dernier jour de cotation, perdait 1,77% à 62,24 dollars.

    La semaine avait pourtant bien commencé pour les cours du brut: les contrats de Brent et du WTI ont même atteint mardi en cours de séance 70,24 dollars et 67,01 dollars, une première depuis le 8 mars.

    Mais un cocktail d’arguments baissiers a eu raison mercredi de cette envolée. D’abord la hausse des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine constatée mercredi par l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA), d’environ 1,3 million de barils.

    Ensuite les craintes d’une reprise de la demande asiatique perturbée par le regain de vigueur du Covid-19, en Inde depuis plusieurs semaines mais plus récemment à Taïwan ou encore en Malaisie.

    Enfin les nouvelles positives sur le front du nucléaire iranien, aussi de nature à lester les cours du brut. Les négociateurs, qui ont bouclé mercredi à Vienne une nouvelle session de pourparlers pour faire revenir Téhéran et Washington dans les rails, ont fait état de « progrès tangibles », disant voir un accord se dessiner.

    « Nous avons bien avancé. Un accord prend forme », a déclaré à l’issue de la rencontre le diplomate européen Enrique Mora, qui chapeaute les discussions. L’industrie pétrolière iranienne est soumise à embargo par les Etats-Unis mais une amélioration des relations entre Washington et Téhéran pourrait conduire à l’allègement de ces sanctions et donc au retour sur le marché, qui peine déjà à écouler ses stocks, d’un volume important d’or noir.

    Le cabinet de conseil Wood Mackenzie a par ailleurs rappelé dans une étudie publiée jeudi que le « pétrole et le gaz sont des activités risquées ». « L’industrie se retrouve aujourd’hui à devoir fournir du pétrole et du gaz à un monde dans lequel la demande future – et les prix – sont très incertains », explique en exergue son vice-président, Fraser McKay.

    Algérie1, 20 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, pétrole, prix, hydrocarbures,

  • Robles au Maroc : « On ne joue pas avec l’Espagne »

    Margarita Robles met en garde le Maroc : « One ne joue pas avec l’Espagne. Nous n’accepterons pas le moindre chantage ».

    La ministre de la Défense, Margarita Robles, a accusé jeudi le Maroc de soumettre l’Espagne à un « chantage » à la frontière avec Ceuta et de violer les règles du droit international. « Nous n’accepterons pas le moindre chantage ou la moindre remise en cause de l’intégrité territoriale », a-t-il prévenu. « Nous n’accepterons pas de chantage, l’intégrité de l’Espagne n’est pas négociable ni en jeu et nous utiliserons tous les moyens nécessaires pour garantir l’intégrité territoriale et surveiller les frontières », a déclaré avec force M. Robles dans une interview sur RNE, recueillie par Europa Press. Dans ce contexte, il a accusé le Maroc de violer les règles du droit international en « jetant » ses citoyens, y compris des mineurs, pour traverser la frontière avec l’Espagne, et a insisté sur le fait que la position du gouvernement est « énergique » contre ce type de « chantage ». « Il ne faut pas badiner avec l’Espagne », a-t-il prévenu. M. Robles a parlé d’une crise « très grave » qui, selon lui, ne peut être « négligée » et espère que le Maroc a « tiré les conclusions » de la réponse de l’Espagne et de l’Union européenne. J’espère que le Maroc se conforme aux règles minimales du droit international », a-t-il déclaré. Il s’agit d’une agression contre les frontières de l’Espagne et de l’Union européenne, ce qui n’est pas acceptable en droit international ». Il a également mis l’accent sur l’aspect humanitaire de la crise, accusant le Maroc d’ »utiliser » les enfants « en contournant toute règle de droit international ». Contre cette attitude, il a salué l’exemple donné par les membres des forces armées, de la police nationale, de la garde civile et des ONG qui secourent les personnes arrivant à Ceuta. « J’aime à penser que le Maroc respectera les normes minimales et aura tiré des conclusions. Il y a une conclusion très claire, c’est que nous n’accepterons pas de chantage », a-t-il réitéré, soulignant que sur la scène internationale, l’Espagne est un pays « sérieux, solide et fiable ».

    Le Maroc « saura en tirer les conséquences ».

    La ministre de la Défense a également reconnu qu’elle ne comprend pas l’objectif du Maroc avec ce « chantage », car « ils ne pourront pas faire face à l’Espagne ». Elle a cité le Maroc comme un « voisin et ami » mais estime qu’il doit « reconsidérer ce qu’il a fait ». « Je suis sûr que la diplomatie marocaine saura en tirer les conséquences », a-t-il dit. Sans donner de détails sur le déploiement militaire, M. Robles a rappelé que les forces armées ont une présence permanente à Ceuta, comme à Melilla et dans presque toutes les villes espagnoles, et a expliqué qu’elles travaillent à la frontière en coordination avec les troupes des forces et corps de sécurité de l’État. En outre, il a défendu les performances et le « professionnalisme » des services de renseignement, bien qu’il ait évité de donner des détails car le travail des 3 000 membres du Centre national de renseignement (CNI) est toujours secret. Mme Robles a également défendu la décision de la ministre des Affaires étrangères, Arancha González Laya, d’accueillir le chef du Front Polisario, Brahim Ghali, en Espagne pour des raisons humanitaires, qui, a-t-elle rappelé, « sont une autre composante du droit international ». Il a déclaré qu’il n’était pas dans le détail de l’affaire car la décision correspondait à Laya, mais a insisté sur le fait que « les déclarations humanitaires sont prévues par le droit international ».

    Appels à l’unité à PP et Vox

    En ce qui concerne la position des partis d’opposition, il a demandé de soutenir le gouvernement et de laisser de côté la politique « partisane » dans les affaires d’État comme celle-ci ou comme l’a été la pandémie. Il a notamment reconnu qu’il ne comprend pas les critiques du gouvernement du président du PP, Pablo Casado, à qui il a demandé de faire de la « vraie » politique. « Je comprends qu’un parti veuille atteindre le gouvernement, mais pour ce faire, vous ne pouvez pas faire de la politique partisane et affaiblir ce pays », a-t-il appelé en référence au « populaire ». Il a également critiqué la position de Vox, qui a déclaré que faire de la « politique » avec des questions telles que l’accueil des mineurs immigrés montre « un manque d’humanité et de sensibilité ». Et il a souligné que les forces armées ne peuvent être « patrimonialisées » par quiconque et qu’elles démontrent chaque jour par leur travail qu’ »elles doivent servir tous les citoyens », indépendamment de tout positionnement politique. Après le leader de Vox, Santiago Abascal, a demandé à Ceuta une militarisation de la frontière, Robles a exclu l’ »opportunisme dans la politique » et a critiqué que vous voulez obtenir « la rentabilité dans la clé partisane » de questions comme celle-ci. Face à cela, il a exclu que la position de United We Can sur le Sahara n’ait rien à voir avec la crise avec le Maroc et a assuré que le gouvernement est uni pour envoyer au Maroc un message « fort ».

    MSN, 20 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Espagne, Ceuta, migration, pression migratoire, chantage, marocains, espagnols, Margarita Robles,

  • La poudrière du Maroc, la faiblesse de l’Espagne et le champ de mines du Sahara

    Les relations avec le Maroc ont marqué une grande partie de l’histoire récente et moins récente de l’Espagne. Au cours du XXe siècle, la gestion des affaires avec le Maroc a directement influencé la politique espagnole. Un voisin complexe qui ne peut être évité car la géographie règne en maître en politique internationale. Pour ne pas revenir sur le désastre d’Anoual, Alphonse XIII, les soldats africanistes et les conséquences qu’il a provoquées, il est toujours bon de garder à l’esprit dans ce puzzle complexe « La Marche Verte » et les revendications historiques de la prétendue marocanité de Ceuta et Melilla.

    Les revendications du Maroc sur ces territoires ont été utilisées par la monarchie alaouite comme une ressource dialectique à laquelle recourir lorsque sa situation interne devenait compliquée. Bien sûr, elle a toujours su profiter des situations extérieures favorables et de la faiblesse de l’ennemi pour attirer l’attention, en pivotant entre l’Espagne, l’Algérie et, dans une moindre mesure, la Mauritanie.

    En 1975, la situation politique de l’Espagne est extraordinairement faible avec l’agonie du régime franquiste et les tensions provoquées par l’incertitude que la situation génère en Espagne. Le Maroc a profité de ce contexte pour lancer une stratégie militaire, que l’on appelle aujourd’hui une stratégie hybride, consistant à créer ce que l’on appelle une zone grise.

    Cette stratégie consiste à créer les conditions pour obtenir des avantages politiques, militaires ou économiques qui génèrent une situation de conflit qui ne franchit pas les limites du droit international et ne devient pas une guerre ouverte, mais qui conditionne les décisions internationales en faveur de celui qui déploie cette stratégie.

    Un territoire qui n’a jamais fait partie du Royaume du Maroc
    A cet égard, la marche entreprise par des milliers de Marocains sur un territoire qui, ni à l’époque, ni avant, ni jamais auparavant, n’avait fait partie du royaume du Maroc, a créé les conditions pour articuler cette revendication « historique ».

    L’Espagne, les Sahraouis et la communauté internationale ne se sont pas remis des erreurs de cette époque, et les résolutions des Nations Unies n’ont jamais été respectées, de sorte que l’abandon du droit et de la politique internationale a conduit à la consolidation d’un « droit » de considérer le Sahara Occidental comme faisant partie du Maroc qui a déjà été approuvé par plusieurs pays.

    Mais ce qui a définitivement réactivé cette position alaouite est la reconnaissance par l’ancien président américain Donald Trump, le 10 décembre dernier, de la souveraineté marocaine sur le territoire revendiqué, avec l’intention claire que le Maroc, en retour, normalise ses relations avec Israël.

    Une fois de plus, en dehors du droit international, la force des événements a réactivé sur l’agenda mondial une question qui s’était figée.

    La politique de Biden ne change pas par rapport à celle de Trump.
    La politique du nouveau président, Joe Biden, en ce qui concerne le Maroc, n’a pas changé. De plus, il a renforcé son soutien par des manœuvres militaires conjointes au plus haut niveau en mars dernier et par l’attitude de son secrétaire d’État certifiant son soutien à la revendication marocaine du Sahara occidental face aux événements à la frontière européenne de Ceuta.

    Dans le scénario actuel, il est plus important pour les Etats-Unis de maintenir un allié musulman dans son soutien à Israël que de défendre l’application des résolutions des Nations Unies sur le Sahara.

    Le Maroc en est conscient et agit apparemment avec le soutien implicite et explicite de Washington. Aujourd’hui, il a une fois de plus créé une zone grise, a baissé sa garde à sa frontière avec l’Espagne et l’Europe pour encourager un exode massif de migrants désespérés à la recherche d’un avenir meilleur en Europe.

    Elle est à la limite du respect des accords avec l’Espagne pour la surveillance des frontières, en représailles pour avoir accueilli le leader du Front Polisario Brahim Ghali dans un hôpital de Logroño. Il suffit de lire les déclarations de certains ministres marocains et de leur ambassadeur en Espagne.

    Nous n’avons aucune donnée pour savoir si le gouvernement espagnol a mesuré suffisamment bien le poids que la position marocaine a aujourd’hui par rapport au Sahara Occidental, ni s’il connaissait en détail, je suppose que oui, la situation explosive du nord du Maroc, qui a été aggravée par la crise économique générée par la pandémie et avec des résultats catastrophiques sur la jeunesse marocaine déjà faible.

    Avec Mohammed VI, oui, mais pas avec Pedro Sánchez.
    Il y a un fait indiscutable, le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, n’a pas eu de conversation avec le président américain depuis le 20 janvier. Lors de sa tournée de salutations après son arrivée à la Maison Blanche, l’Espagne n’a pas été à l’ordre du jour, bien qu’elle soit la quatrième économie de l’UE et l’une des principales économies de taille moyenne au monde.

    Autre fait de l’histoire récente : Biden a rencontré Mohammed VI par le passé au sujet du Sahara, présentant le Maroc comme un exemple de progrès démocratique. Des secteurs influents du Parti démocrate soutiennent la position du roi alaouite, bien que d’autres membres du Congrès se soient également prononcés en faveur du statu quo des Nations unies. En tout cas, le Maroc reste silencieux sur le bombardement de Gaza.

    La revendication de Ceuta et Melilla
    Une fois de plus, le Maroc a utilisé la stratégie de la zone grise, comme l’avait suggéré Josep Baqués en novembre dernier. Cette stratégie peut être plus poussée et ne pas se limiter au Sahara, mais peut viser à long terme une aventure d’annexion des deux villes sous souveraineté espagnole.

    Ni le droit international, ni l’histoire, ni les relations de bon voisinage ne jouent en sa faveur, mais l’objectif du Maroc de devenir la principale puissance d’Afrique du Nord et de consolider l’autorité de sa monarchie face à tout signe de faiblesse interne (et il pourrait y en avoir beaucoup) le pousse dans cette direction.

    Si c’est la voie qu’il emprunte, le scénario peut lui être favorable. L’incapacité de l’Europe à réagir rapidement et énergiquement en adoptant des mesures équilibrées de sanction et de réponse pour défendre ses frontières en réponse à l’attitude compromettante du Maroc, la faiblesse et la polarisation de la politique espagnole affligée par un manque de consensus sur les questions d’État, même les plus élémentaires, La politique internationale incluse, la fragilité de la structure territoriale interne de l’Espagne, le soutien de l’Amérique à un allié musulman favorable à la cause israélienne et la gestion des flux migratoires et le contrôle du fondamentalisme et des routes du trafic de drogue sont autant de facteurs qui jouent en faveur de cette entreprise.

    Le Maroc n’est pas pressé, mais il a les conditions et la volonté de renforcer sa zone grise.

    The Conversation, 19 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Espagne, Sahara Occidental, Etats-Unis, Union Européenne, UE,

  • L’Espagne hausse le ton face à l’explosion du nombre de migrants depuis le Maroc

    L’affluence record de migrants depuis le Maroc direction l’Espagne est interprétée par Madrid comme un pression de la part des autorités marocaines.

    En trois jours, environ 8 000 personnes, pour la plupart des jeunes marocains ont traversé le petit bras de mer qui sépare l’Afrique de l’Europe. Un afflux très important dans un contexte politique très tendu. « Depuis lundi, ils sont quelque 8000 à être passés, à la nage pour la plupart, à pied pour certains, de la ville marocaine de Fnideq à la ville espagnole de Ceuta, deux localités côtières séparées par quelques centaines de mètres, une frontière internationale et de hautes clôtures fortifiées. Ou par une bonne session de brasses dans la Méditerranée. Ils ont débarqué par la jetée et à la plage de Tarajal, au sud de Ceuta, les points d’accès les plus proches de Fnideq. Au moins un homme a péri dans les eaux marocaines au cours de sa traversée, ont indiqué les autorités espagnoles » relève Le Figaro .

    Cette vague de migrants ne doit rien hasard, alors que le Maroc est en plein litige avec Bruxelles. « Les analystes dans la Péninsule rappellent unanimement qu’à de nombreuses occasions où le Maroc a voulu exprimer son mécontentement ou peser sur des négociations avec l’Espagne ou l’Union européenne, il a « ouvert les vannes ». Dans le cas présent, tous les observateurs font le lien avec l’hospitalisation à Logroño, en avril, du secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali. Rabat avait averti Madrid par un communiqué de possibles « conséquences ». « Les deux événements sont liés, cela ne fait aucun doute, confirme Eduard Soler Lecha, chercheur au think-tank Cidob de Barcelone et spécialiste des questions méditerranéennes. Mais l’hospitalisation n’est pas le seul élément qui ait contribué à une détérioration des relations entre les deux pays au cours des dernières années » » continue le quotidien français.

    C’est la première fois que le Maroc assume de façon aussi transparente d’utiliser la question migratoire dans la balancer de son rapport de force avec les pays européens.

    RSE Magazine, 19 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Espagne, Ceuta, migration,

  • Palestine-Israël/ Malheur aux vaincus

    Le sang des innocents Palestiniens continue de couler et ce serait un miracle si les Israéliens arrêtaient la tuerie dans un avenir très proche.

    Ils sont assurés d’une protection américaine qui ne faiblit pas. Washington a été jusqu’à accuser le président Tayyip Erdogan d’antisémitisme parce qu’il a déclaré qu’Israël «se nourrit de sang» mais n’a pas pipé mot lorsque le président israélien, Reuven Rivlin, a affirmé que «les Arabes sont assoiffés de sang» après les affrontements qui ont eu lieu à Rod entre les juifs et les Palestiniens.

    En outre, et à plusieurs reprises, le gouvernement américain a empêché le Conseil de sécurité, et il était le seul, d’adopter une résolution imposant le cessez-le-feu entre les deux belligérants. Il n’en faut pas plus à Benyamin Netanyahu pour bomber le torse et déclarer qu’il cessera le massacre au «moment approprié».

    Il a un intérêt personnel dans la poursuite de cette guerre contre un malheureux peuple qui vit dans l’horreur depuis 1948. Il a en effet manœuvré pour que la «justice» décide l’expulsion de plusieurs résidents palestiniens (500) de leurs appartements qu’ils occupent depuis la création d’Israël à Jérusalem-Est et les remplacer par des colons juifs.

    Une décision qui, immanquablement, allait mettre le feu aux poudres. Et c’est ce qui est arrivé. Les Palestiniens en avaient marre de vivre dans l’injustice permanente. Il vaut mieux, dans ce cas-là, mourir digne. La provocation du Premier ministre israélien a fonctionné. Cette guerre lui permet de gagner du temps et de rester au pouvoir.

    Il n’a pas remporté les récentes élections législatives, et dans ce cas-là, il pouvait perdre le pouvoir, et du coup, son immunité. Empêtré dans des tas d’affaires de corruption, c’est la prison qui l’attend. De par ses orientations politiques, Netanyahu est un raciste.

    A ses yeux, le Palestinien est un non-être dont la place ne peut être qu’au cimetière. Outre sauver sa peau, c’est pour lui l’occasion de montrer son arrogance et sa cruauté même si, pour l’occasion, il met en danger également les civils juifs. Il n’a pas hésité à perpétrer des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. Sur 300 Palestiniens tués, 63 étaient des enfants, contre 12 Israéliens. C’est-à-dire, pour un Israélien tué, environ 25 Palestiniens ont laissé leur vie. Sans parler des destructions d’immeubles et de toutes ces familles qui vivent désormais dans la rue parce que leurs habitations ont été rasées. Ghaza, cette fois-ci, a été comparée à Dresde, cette ville allemande totalement détruite par les Alliés durant la Seconde Guerre mondiale.

    Le sinistre spectacle n’émeut qu’en apparence les puissants de ce monde. Le génocide du peuple palestinien peut continuer. Jamais des sanctions politiques et économiques ne seront décidées contre Israël par la communauté internationale, alors que des régimes qui ont commis nettement moins de crimes et n’ont pas violé la légalité internationale ont connu et connaissent, à juste titre, les foudres de l’ONU, de l’UE et d’autres organismes internationaux. On ne prête qu’aux riches et aux puissants. Le peuple palestinien n’en fait pas partie. Même les frères arabes l’ont abandonné. C’est la loi de la jungle.

    El Watan, 20 mai 2021

    Etiquettes : Palestine, Ghaza, Israël, Hamas, bombardement, agression, violence, crimes de guerre,

  • Palestine-Israël / Les Juifs et les sionistes

    Chaabane BENSACI

    Les criminels de guerre sionistes ont, de tout temps, prétendu parler et agir «au nom du peuple juif», refusant d’entendre les Juifs, de plus en plus nombreux, qui refusent d’être comptables de leurs crimes en terre sainte. Ces réfractaires, hier esseulés, sont de plus en plus visibles, de plus en plus agissants. Sans aller jusqu’à imaginer que cela va provoquer un électrochoc, tant les sionistes maîtrisent bien des domaines, parmi lesquels les banques et les canaux de communication, on peut croire qu’un vent nouveau est en train de transformer les mentalités.

    La doctrine chère à Netanyahu, digne émule du sinistre Sharon, a encore de tristes «beaux jours» devant elle, et son ombre suprémaciste n’est pas prête à se dissiper, avec les 38 milliards de dollars du contribuable américain, par décennie. Mais la prise de conscience des juifs antisionistes est, désormais, réelle, et on l’a bien vu, lors de manifestations à New York, Londres, Paris ou Amsterdam, longtemps pro-israéliennes, criant leur colère face au cynisme du gouvernement Netanyahu et de ses soutiens, visibles et invisibles.

    Certes, cela ne mesure pas la complexité du problème, dont la raisonnante approche des Hébreux, selon les terres d’où ils proviennent. On sait que tous les chefs de guerre du sionisme dont la barbarie a culminé, au cours des conflits avec les Palestiniens, les Libanais et les Syriens, pour ne citer qu’eux, sont des Ashkénazes, juifs d’Europe centrale, notamment des Polonais. Comme on sait, aussi, que dans la «seule démocratie» (théocratique!) du Moyen-orient, les strates sont implacables pour les Juifs de Russie, les Falashas d’Ethiopie et les groupes de Sépharades, selon qu’ils viennent du Maroc ou d’autres pays du Maghreb. Rares sont ceux qui parviennent à se glisser dans le sérail, au prix d’ une concession qui n’a rien d’immaculée. Les Falashas, par exemple, ont un statut d’esclaves affranchis et vivent un racisme ordinaire que leur judéité n’acquitte nullement.

    A l’heure où les peuples arabes frémissent d’indignation, suite aux normalisations conclues par des dirigeants serviles, il convient de rappeler qu’au temps des pogroms, de l’Inquisition ou de la Solution finale, des esprits arabes ont tendu une main secourable à leurs cousins sémites, les ont protégés et ont favorisé leur prospérité croissante. Ce qui montre l’indécence de récentes lois, concoctées par des pays prompts à donner des gages aux organisations racistes et sectaires du sionisme, pour faire de l’antisionisme un crime puni au même titre que l’antisémitisme, quitte à déférer des sémites de bonne souche! Heureusement que le Covid est venu, juste à temps, torpiller cette dérive. Pour le moment…

    L’Expression, 20 mai 2021

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