Catégorie : Monde

  • Turquie : Altun critique les propos de Biden, sur les événements de 1915

    – « Nous considérons nuls et non avenus et rejetons les propos de Joe Biden qui manquent de fondement historique, juridique et scientifique », a déclaré le Chef de la Communication de la Présidence turque

    Le Chef de la Communication de la Présidence turque, Fahrettin Altun a critiqué les propos du Président américain, Joe Biden, sur les événements de 1915.

    Altun a visité l’exposition visant à commémorer les « Diplomates turcs tombés en martyr » à Istanbul, lundi. L’exposition porte sur les diplomates turcs victimes des attaques des organisations terroristes arméniennes.

    Dans ce contexte, Altun a critiqué les propos de Biden sur les événements de 1915 et les allégations arméniennes de « génocide ».

    Pour Altun, le silence face aux massacres des citoyens turcs par les organisations terroristes arméniennes et reconnaître le mensonge de « génocide arménien » pour faire pression sur la Turquie, relèvent d’hypocrisie.

    « Nous considérons nuls et non avenus et rejetons les propos de Joe Biden qui reconnaissent les événements de 1915 comme ‘génocide’, et manquent de fondement historique, juridique et scientifique, a dit Altun. […] Il est clair que cet acte, qui n’est rien d’autre que la politisation et la manipulation de l’Histoire, nuira aux relations turco-américaines. »

    Altun a souligné que la Turquie dispose d’un passé où diverses cultures ont coexisté dans la paix et la tolérance.

    « Nous sommes fiers de notre passé, a-t-il poursuivi. Les discours populistes sur un prétendu ‘génocide’ menacent notre culture de cohabitation. Mais ces attaques renforceront notre fraternité. »

    Le responsable a rappelé que le Président turc, Recep Tayyip Erdogan a appelé nombreuses fois l’Arménie et les autres États concernés, à ouvrir leur archive et à créer une commission conjointe d’historiens qui feront des recherches sur le sujet.

    Altun a aussi insisté sur le fait qu’il faut expliquer de manière correcte au monde entier, les attaques systématiques perpétrées par les organisations terroristes arméniennes contre les ressortissant turcs dans 16 pays.

    « La première attaque a été perpétrée à Los Angeles en 1973, a-t-il dit. Par la suite, dans les attaques presque toutes perpétrées dans les pays de l’Occident, 58 ressortissants turcs, dont 31 diplomates et les membres de leurs familles ainsi que des employés consulaires, sont tombés en martyr. »

    Altun a assuré que l’État turc continuera à lutter contre les allégations infondées et la propagande, en se référant aux faits, aux documents historiques et aux preuves.

    Etiquettes : Turquie, Etats-Unis, Joe Biden, Arménie, génocide,

  • Turquie/Covid-19: Erdogan annonce une fermeture complète du pays dès jeudi

    Le Président turc, Recep Tayyip Erdogan, a annoncé la fermeture complète du pays de 19 heures, jeudi 29 avril à 05 heures le lundi 17 mai, dans le cadre des mesures visant à faire face à la pandémie du coronavirus.

    C’est ce qui ressort d’une conférence de presse tenue, lundi, après une réunion du gouvernement dans la capitale, Ankara.

    Erdogan a également indiqué que l’enseignement présentiel sera suspendu dans toutes les institutions, y compris les jardins d’enfants, et tous les examens seront reportés.

    Il a expliqué que les chaînes de magasins poursuivront leur travail pendant la fermeture complète conformément aux mesures fixées, sauf les dimanches.

    Le chef de l’Etat turc a souligné l’importance de réduire au plus vite le nombre des infections à moins de 5 000 par jour, afin de ne pas prendre du retard sur l’Europe, dont certains de ses pays ont commencé à reprendre progressivement une vie normale.

    Erdogan a affirmé que la Turquie payera une facture très coûteuse dans tous les domaines, tels que le tourisme, le commerce et l’éducation si elle n’applique pas les mesures précitées.

    Il a expliqué que la fermeture ne concerne pas les entreprises productives, d’alimentation, de nettoyage et de santé, tout en permettant au secteur de l’alimentation et des boissons de poursuivre ses activités via la livraison à domicile.

    Il a indiqué que les déplacements entre les villes turques nécessiteront désormais une autorisation spéciale pendant la fermeture, à condition que le nombre de passagers dans les bus soit réduit de moitié.

    Jusqu’à lundi soir, la Covid-19 a touché plus de 4 667 000 personnes en Turquie, dont plus 38 000 sont décédées, tandis que 121 000 se sont rétablies selon un dernier bilan.

    Agence Anadolou, 26 avr 2021

    Etiquettes : Turquie, coronavirus, covid 19, confinement, fermeture des frontières,

  • Analyse: plan viable ou théâtre de sécurité? L’Europe adopte le Digital Health Pass

    Alors que l’Europe s’efforce de mettre en place un système de carte de santé numérique pour sauver les vacances de la pandémie, les obstacles techniques et politiques montrent l’ampleur du défi que représente la mise en place de tels systèmes, selon les personnes impliquées dans cet effort.

    Les développeurs sont aux prises avec des problèmes allant de l’aspect pratique – comme ce qu’il faut accepter comme preuve de l’absence de COVID-19 – à l’aspect philosophique, en passant par les débats sur la discrimination et la vie privée.

    Les pays du Sud qui dépendent du tourisme, comme l’Espagne, la Grèce et le Portugal, réclament un déploiement rapide du « passeport vert numérique » promis par l’Union européenne, affirmant que leurs économies ne supporteront pas la perte d’une autre saison estivale.

    La Commission européenne prévoit d’attribuer ce mois-ci un contrat pour la mise en place d’un système central de vérification des laissez-passer numériques, qui utilisera des codes QR pouvant être scannés dans une application pour smartphone. Elle fournira également un modèle pour aider les États membres à développer leurs propres applications, bien que certains aient déjà préparé leur propre version.

    La passerelle est censée être lancée en juin après avoir été testée en mai. Mais les États du nord de l’Union, moins tributaires du tourisme, préviennent qu’il sera difficile de lancer une solution viable aussi rapidement, compte tenu notamment du nombre de parties prenantes dans le bloc de 27 pays.

    « C’est un calendrier agressif et cela nécessite une coopération », a déclaré Mats Snall, responsable de l’initiative suédoise de passeport numérique pour les vaccins.

    PROBLÈMES À RÉSOUDRE

    La liste des problèmes non résolus dans le cadre du passeport vaccinal est longue.

    Il n’y a toujours pas de consensus sur la question de savoir si les tests d’anticorps constituent une preuve suffisante de l’immunité d’une personne ayant contracté le COVID-19, selon des sources impliquées dans ces efforts.

    L’adaptation du système aux visiteurs étrangers représente également un défi, après que la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, ait déclaré au New York Times, dimanche, que l’UE ouvrirait ses portes aux Américains vaccinés cet été.

    Les États membres s’inquiètent également de la sécurité des informations personnelles, bien que la Commission ait promis que les certificats en ligne contiendraient un minimum de données : nom, date de naissance, informations sanitaires spécifiques, date d’émission et code d’identification unique.

    Si les passeports vaccinaux ne sont pas devenus un enjeu politique comme c’est le cas aux États-Unis – où les politiciens de droite dénoncent l’idée comme une atteinte à la liberté individuelle – les inquiétudes concernant le suivi numérique sont grandes.

    Les données contenues dans les certificats numériques se prêteront facilement à la falsification, met en garde Michael Veale, qui enseigne les droits et la réglementation numériques à l’University College de Londres.

    Dans le même temps, la formation et l’équipement du personnel à travers l’Europe pour vérifier les certificats pourraient bien s’avérer impossibles dans la pratique, créant une forme de « théâtre de la sécurité » qui est plus intrusive qu’utile dans la pratique, a ajouté Veale.

    UN PROCÈS EN COURS

    Les querelles autour des passeports vaccinaux ressemblent aux débats de l’année dernière sur les applications de recherche de contacts, dont certains experts pensaient qu’elles pourraient contribuer à endiguer la pandémie, mais qui ont échoué face aux querelles techniques, au manque d’intérêt et aux énormes vagues d’infection qui les ont rendues pratiquement inutiles.

    Mais les passeports vaccinaux sont intrinsèquement plus simples : contrairement aux applications de recherche de contacts, ils n’ont pas besoin de communiquer avec d’autres téléphones, ni de suivre les mouvements de quelque manière que ce soit.

    Au lieu de cela, un passeport numérique, délivré par un médecin ou un centre de santé, comporterait un code QR contenant des informations préauthentifiées attestant que le voyageur a été vacciné contre le COVID-19 ou a reçu un résultat négatif au test PCR.

    Les États membres de l’UE sont en train de créer des applications permettant aux particuliers de télécharger le code QR sur leur smartphone. Les fonctionnaires recevraient des applications de vérification distinctes : un résultat « vert » signifierait que le certificat est valable, un résultat « rouge » qu’il n’est pas valable.

    La passerelle européenne garantirait que l’application allemande, par exemple, serait facilement lisible au Portugal.

    L’Estonie, qui a déjà testé un passeport d’immunité numérique pour les lieux de travail l’année dernière, est considérée à Bruxelles comme la plus avancée dans la création de sa propre application nationale, mais d’autres pays ne sont pas loin derrière.

    La France vient d’ajouter une fonctionnalité à son application existante de dépistage du coronavirus, permettant aux utilisateurs de télécharger des résultats de tests récents et des preuves de vaccination. L’application est testée dans un premier temps sur les vols de la compagnie aérienne vers la Corse.

    L’Allemagne commence par créer une application autonome pour fournir la preuve de la vaccination, mais prévoit ensuite d’intégrer le certificat numérique via une fonction de portefeuille dans l’application Corona-Warn-App, lancée l’année dernière pour permettre la recherche des contacts, selon les sources.

    L’Espagne est l’un des plus ardents défenseurs du green pass numérique, le saluant comme un moyen sûr de faciliter la mobilité ayant perdu plus de 80 % de ses visiteurs étrangers en 2020, un plus bas depuis 51 ans.

    « L’Espagne ne peut pas se permettre un autre été comme 2020 », a déclaré une source au ministère du tourisme. « Les autorités portuaires et aéroportuaires ont déjà contracté les services nécessaires pour mettre en œuvre et reconnaître le certificat numérique. »

    Reuters, 26 avr 2021

    Etiquettes : Union Européenne, UE, Digital Health Pass, passeport de santé, coronavirus, covid 19,

  • Le Royaume-Uni nie que Johnson ait dit « laissez les corps s’entasser »

    Le Premier ministre britannique Boris Johnson a démenti lundi un article de journal selon lequel il aurait préféré des corps entassés «par milliers» plutôt que d’ordonner un troisième verrouillage du COVID-19.

    Johnson fait face à un flot d’allégations dans les journaux – toutes démenties – sur tout, de sa gestion initiale confuse de la crise du COVID-19 aux questions sur qui a financé la redécoration de son appartement officiel.

    Le journal Daily Mail a cité des sources non identifiées disant qu’en octobre, peu de temps après avoir accepté un deuxième verrouillage, Johnson a déclaré lors d’une réunion à Downing Street: « Plus de putains de verrouillages – laissez les corps s’entasser par milliers. »

    Lorsqu’on lui a demandé s’il avait fait cette remarque, Johnson a déclaré aux radiodiffuseurs: « Non, mais encore une fois, je pense que la chose importante, je pense, que les gens veulent que nous continuions et agissions en tant que gouvernement est de nous assurer que les verrouillages fonctionnent, et ils l’ont. »

    Le Daily Mail n’a pas répondu à une demande de commentaire, mais la BBC a également rapporté plus tard que Johnson avait fait cette remarque lors d’une « discussion animée » sur les verrouillages. Reuters n’a pas été en mesure de vérifier immédiatement les rapports.

    Bien que Johnson ait à plusieurs reprises surmonté au fil des ans des gaffes, des crises liées au Brexit et des révélations sur son adultère, il est maintenant aux prises avec une série d’accusations qui, selon les opposants, montrent qu’il n’est pas apte à exercer ses fonctions. Lui ou ses partisans les ont tous refusés.

    Le chef du parti travailliste de l’opposition, Keir Starmer, qui a qualifié le gouvernement de Johnson de « louche », s’est dit étonné de lire le rapport du Daily Mail.

    «S’il a dit ces choses, il doit s’expliquer», a-t-il dit.

    Johnson a imposé un troisième verrouillage, en janvier, bien que les critiques disent que cela aurait pu être évité s’il avait cédé à la pression de hauts ministres pour rendre le deuxième verrouillage plus strict.

    Selon l’Université de médecine Johns Hopkins, la Grande-Bretagne a le cinquième plus grand bilan officiel de décès de COVID-19 au monde, avec 127681 décès, après les États-Unis, le Brésil, le Mexique et l’Inde.

    JOHNSON SOUS LE FEU

    Downing Street a nommé la semaine dernière l’ancien conseiller en chef de Johnson, Dominic Cummings, comme source de fuites contre le Premier ministre. Mais Cummings a nié être la source et a qualifié Johnson d’incompétent et de manquant d’intégrité.

    Johnson, 56 ans, et Cummings, 49 ans, étaient autrefois de proches alliés qui ont travaillé sur la campagne réussie «  Vote Leave  » pour sortir la Grande-Bretagne de l’Union européenne lors du référendum de 2016.

    Cummings a également conseillé Johnson lors de la campagne électorale de 2019, qui a remporté aux conservateurs leur plus grande majorité parlementaire depuis 1987, mais il a soudainement quitté le personnel du Premier ministre à la fin de l’année dernière.

    Cummings a déclaré que Johnson avait prévu que les donateurs paient secrètement pour la rénovation de son appartement de Downing Street, ajoutant que c’était « contraire à l’éthique, stupide, peut-être illégal – et violait presque certainement les règles sur la divulgation appropriée des dons politiques ».

    Le secrétaire à la Défense Ben Wallace a refusé lundi de confirmer ou de nier si Johnson avait reçu un prêt non déclaré de donateurs politiques pour payer la rénovation de l’appartement. Ce qui importait maintenant, c’était que Johnson avait lui-même supporté les frais, a déclaré Wallace.

    « Est-ce que je pense que le Premier ministre est louche? Non, je ne le pense pas », a-t-il déclaré à la radio de la BBC.

    Interrogée le mois dernier sur les plans de rénovation, la porte-parole de Johnson a déclaré que tous les dons, cadeaux et avantages avaient été correctement déclarés et qu’aucun fonds du parti n’était utilisé pour payer la rénovation.

    Reuters, 26 avr 2021

    Etiquettes : Royaume Uni, Boris Johnson, déconfinement, coronavirus, covid 19, appartement,

  • Les élèves français du primaire retournent à l’école malgré les chiffres élevés du COVID

    La France a renvoyé les élèves du primaire et de la maternelle à l’école lundi, première phase de la réouverture après trois semaines de confinement du COVID-19, alors que les nouvelles infections quotidiennes restent obstinément élevées.

    Le président Emmanuel Macron a déclaré que le retour à l’école contribuerait à lutter contre les inégalités sociales, en permettant aux parents qui ont du mal à payer la garde de leurs enfants de reprendre le travail, mais les syndicats ont prévenu que les nouvelles infections entraîneraient un « torrent » de fermetures de classes.

    Dans la banlieue parisienne huppée de Neuilly-sur-Seine, les élèves portaient des masques et se frottaient les mains avec du gel désinfectant avant de franchir la porte de l’école primaire Achille Peretti. Une affiche rappelle aux jeunes qu’ils doivent rester à un mètre de distance.

    « Ils sont jeunes, ils ont besoin d’un adulte pour les aider, mais la plupart des parents ont un travail et c’est lourd de leur demander de faire le travail scolaire », a déclaré Elodie Passon, enseignante.

    Les collégiens et les lycéens doivent retourner en classe lundi prochain, lorsque le gouvernement lèvera également les restrictions sur les voyages intérieurs en vigueur dans tout le pays depuis début avril.

    Les terrasses en plein air des bars et des restaurants, ainsi que certains lieux commerciaux et culturels, pourraient être autorisés à rouvrir à partir de la mi-mai si les restrictions ont suffisamment ralenti la propagation du coronavirus, a déclaré le gouvernement.

    Certains médecins et experts en santé publique ont prévenu qu’il était peut-être trop tôt pour assouplir les restrictions.

    Dimanche, la moyenne des nouveaux cas sur sept jours est passée sous la barre des 30 000 pour la première fois depuis plus d’un mois, alors qu’elle était d’environ 38 000 au début de la période de confinement, bien que le nombre de patients atteints du virus COVID-19 en soins intensifs soit toujours proche du pic de la troisième vague, soit 5 984.

    Reuters, 26 avr 2021

    Etiquettes : France, coroanvirus, covid 19m écoles primaires, déconfinement, maternelles, contaminations, Emmanuel Macron,

  • «L’un des plus jeunes dirigeants du monde» : Jack Lang chante les louanges de Joe Biden

    Avant de vanter la «jeunesse d’esprit» du président américain, l’ancien ministre de la Culture a déclaré «se sentir un peu Joe Biden» et comparé son action à celle menée par le gouvernement socialiste de François Mitterrand en 1981. Interrogé le 23 avril sur France Inter, l’ex-ministre de la Culture de François Mitterrand Jack Lang n’a pas tari d’éloges à l’égard du président américain Joe Biden.

    Après avoir appelé les pouvoirs publics «à renouer avec les années Roosevelt, en France aussi», en référence au plan d’investissements massifs de l’administration démocrate, l’actuel président de l’Institut du monde arabe s’est exprimé en s’adressant au chef d’Etat américain en ces termes : «Biden soyez aussi parmi nous ! Parce que vous êtes certainement l’un des plus jeunes dirigeants du monde par la rapidité avec laquelle vous agissez».

    «Oui, je me sens un peu Joe Biden !», a ensuite déclaré l’ancien ministre de la culture socialiste, avant de tenter une comparaison avec le gouvernement dont il fut membre : «Comme nous en 1981, il agit vite et fort et direct, comme nous l’avions fait pour inverser la hiérarchie des valeurs». «Joe Biden nous offre un exemple extraordinaire de jeunesse d’esprit, d’audace d’imagination… Vive Biden !», a-t-il conclu.

    RT France, 23 avr 2021

    Etiquettes : France, Jack Lang, Joe Biden,

  • Immigration

    Par Fouzia Mahmoudi

    Durant la période précédant la campagne présidentielle de 2017 en France, la droite a presque totalement abandonné le discours sur l’immigration pour se positionner, notamment par rapport aux centristes. D’ailleurs, plusieurs personnalités de droite ont même décidé de quitter Les Républicains sous la présidence de Laurent Wauquiez, ce dernier étant accusé de faire le jeu de l’extrême-droite en ayant un discours ferme sur l’immigration et la sécurité. Xavier Bertrand, candidat à la présidentielle de 2022, qui aujourd’hui mise sur les thématiques sécuritaires, assurait pourtant en 2017 lorsqu’il quittait LR : «Je ne reconnais plus ma famille politique». «Je n’aime pas sa politique de l’agressivité et des boucs émissaires», avait-il également dit de Wauquiez, critiquant notamment ses déclarations sur «le cancer de l’assistanat».

    Même son de cloche chez Valérie Pécresse qui avait alors également quitté son parti car en désaccord avec la nouvelle direction et ses idées trop droitières. Mais aujourd’hui celle qui ambitionne de porter les couleurs de la droite à la prochaine présidentielle, change elle aussi de discours. Pécresse est revenue hier sur l’attaque au commissariat de Rambouillet et développé ses propositions pour lutter contre le terrorisme. «Il faut cesser de nier le lien entre terrorisme et immigration», estime-t-elle . «On a frappé le visage de la France. La police, c’est la Nation, l’État», a réagi Pécresse, avant d’énumérer plusieurs propositions pour mieux lutter contre le terrorisme. «Dans cette guerre, il n’y a pas de risque zéro, pas de réponse à tous les risques», explique l’ex-LR. Mais, ajoute-t-elle, «il y a toute une série de failles dans nos dispositifs qui doivent être comblées».

    Sur la question de l’immigration, Pécresse martèle qu’il faut «contrôler nos frontières», puis «travailler sur l’immigration clandestine» en posant la question de la «régularisation». «Il faut renvoyer les clandestins dans leur pays d’origine», insiste la fondatrice de Libres ! «Il y a aujourd’hui un vrai sujet sur les frontières. C’est un sujet qui n’est pas que national, mais aussi européen», dit l’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy.

    Aussi, ajoute-t-elle, «nous devons organiser à la frontière de l’Union européenne ce qu’on appelle la procédure d’asile à la frontière». Autrement dit, «cela veut dire que tous les migrants qui arrivent sans papiers aux frontières, qui demandent l’asile, ne doivent pas pouvoir pénétrer sur le sol européen. On doit pouvoir examiner leur demande d’asile aux frontières et les renvoyer chez eux s’ils ne sont pas persécutés».

    Depuis 2012, le séjour illégal sur le territoire français n’est plus un délit. Une situation qui doit être revue, selon la présidente de la région Île-de-France. Ainsi, celle qui il y a encore cinq estimait que d’aborder ses thématiques faisait le jeu du Rassemblement National réalise, au vu de l’actualité et des sondages d’opinions, que les Français, dans une large majorité, réclament des mesures sérieuses que ce soit sur l’immigration ou la sécurité.

    Reste à voir si les électeurs seront convaincus par les revirements opportuns de Pécresse et Bertrand sur ces dossiers, ou s’ils leur préféreront des candidats plus constants dans leurs positions.

    Le Jour d’Algérie, 26 avr 2021

    Etiquettes : France, immigration, sécurité, campagne électorale, élections présidentielles, droite, exttrême droite, Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, Les Réoublicains, Rassemblement National,



  • Les Danois inculpent un prêtre soupçonné d’avoir tué sa femme, le corps est porté disparu


    COPENHAGUE, Danemark (AP) – Un prêtre luthérien danois a été inculpé lundi pour le meurtre de sa femme, même si le corps de celle-ci n’a jamais été retrouvé.

    Les accusations contre Thomas Gotthard, 44 ans, ont été déposées après qu’une évaluation ait révélé que les preuves étaient « suffisamment lourdes pour pouvoir engager des poursuites », a déclaré la procureure Anne-Mette Seerup, selon les médias danois.

    Bien que les enquêteurs ne disposent pas d’un cadavre et « donc d’une méthode de meurtre probable, nous avons trouvé des preuves qui nous suffisent », a-t-elle déclaré. Elle n’était pas immédiatement disponible pour un commentaire.

    Selon M. Gotthard, sa femme Maria From Jakobsen a quitté le domicile du couple à Frederikssund, au nord-ouest de Copenhague, le 26 octobre, dans un état d’esprit dépressif.

    Cependant, lorsque la psychologue de 43 ans ne s’est pas présentée à la fête d’anniversaire de l’un des deux enfants du couple trois jours plus tard, elle a été portée disparue par sa sœur. La police a déclaré que From Jakobsen avait laissé son téléphone, son ordinateur et ses cartes de crédit derrière elle.

    L’arrestation de From Jakobsen trois semaines après sa disparition a fait la une des journaux dans ce pays de près de 6 millions d’habitants dont la majorité appartient à l’église luthérienne d’État, bien que les pratiquants soient peu nombreux.

    Il a été arrêté après que les enquêteurs eurent trouvé de l’acide chlorhydrique et de la soude caustique au domicile du couple et découvert que des recherches Internet portant sur des mots tels que « profondeur de la mer », « barils de pétrole », « suicide », « disparu » et « nettoyage » avaient été effectuées sur l’ordinateur du couple.

    Dans une vidéo de surveillance du 6 novembre d’une station de recyclage, on voit Gotthard déplacer un grand baril sur un diable. C’était 11 jours après la disparition de sa femme et 10 jours avant son arrestation.

    Les enquêteurs ont également recherché des informations auprès de témoins qui auraient pu voir les deux voitures de la famille et une remorque, et ont effectué des recherches approfondies avec des chiens spécialement entraînés, notamment dans une forêt et un lac.

    Le prêtre, qui nie tout acte répréhensible, est placé en détention provisoire et son procès débutera le 25 octobre.

    Etiquettes : Danemark, prêtre, prêtre luthérien, Thomas Gotthard,

  • L’UE engage une action en justice contre le fabricant de vaccins AstraZeneca

    BRUXELLES (AP) – L’exécutif de l’Union européenne a annoncé lundi qu’il avait engagé une action en justice contre le fabricant de vaccins contre le coronavirus, AstraZeneca, qui n’a pas respecté les termes de son contrat avec le bloc des 27 pays.

    Le vaccin d’AstraZeneca a joué un rôle central dans la campagne de vaccination de l’Europe et a été l’un des piliers de la stratégie mondiale visant à fournir des vaccins aux pays les plus pauvres. Mais la lenteur des livraisons a frustré les Européens, qui ont tenu l’entreprise pour responsable d’un retard partiel dans le déploiement du vaccin.

    Le porte-parole de la Commission européenne, Stefan De Keersmaecker, a déclaré que Bruxelles avait lancé une action en justice contre AstraZeneca vendredi dernier « sur la base de violations de l’accord d’achat anticipé ».

    Il a précisé que la raison de cette action en justice était que « certains termes du contrat n’ont pas été respectés » et que « la société n’a pas été en mesure de proposer une stratégie fiable pour assurer une livraison des doses en temps voulu. »

    Le contrat d’AstraZeneca avec l’UE, signé par la Commission au nom des États membres en août dernier, prévoyait une distribution initiale de 300 millions de doses aux États membres, avec une option pour 100 millions supplémentaires.

    Le fabricant de médicaments britannico-suédois espérait livrer 80 millions de doses au cours du premier trimestre de 2021, mais seules 30 millions ont été envoyées. Selon la Commission, la société devrait désormais fournir 70 millions de doses au deuxième trimestre, au lieu des 180 millions qu’elle avait promis.

    AstraZeneca a déclaré dans un communiqué qu’elle « regrette » la décision de la Commission d’engager une action en justice et qu’elle se défendra « fermement » devant les tribunaux.

    « Nous pensons que tout litige est sans fondement et nous nous réjouissons de l’occasion qui nous est donnée de résoudre ce différend le plus rapidement possible », a déclaré AstraZeneca. Elle a déclaré que les livraisons s’améliorent « après une année sans précédent de découvertes scientifiques, de négociations très complexes et de défis de fabrication. »

    « Nous faisons des progrès en relevant les défis techniques et notre production s’améliore, mais le cycle de production d’un vaccin est très long, ce qui signifie que ces améliorations prennent du temps pour se traduire par une augmentation des doses de vaccins finis », a-t-elle ajouté.

    La société a déclaré vouloir continuer à « travailler de manière constructive avec la Commission européenne pour vacciner autant de personnes que possible. Plusieurs milliers de nos employés travaillant 24 heures sur 24 ont été animés par la passion d’aider le monde sans aucun profit. »

    Le vaccin d’AstraZeneca est moins cher et plus facile à utiliser que les vaccins concurrents de Pfizer et Moderna. Son utilisation a été approuvée dans plus de 50 pays, notamment par les 27 États membres de l’UE et l’Organisation mondiale de la santé. Les autorités américaines sont toujours en train d’évaluer le vaccin.

    La Commission a publiquement critiqué l’entreprise à plusieurs reprises et a lancé le mois dernier un mécanisme de résolution des litiges visant à régler à l’amiable leurs différends. Bruxelles a déclaré que son objectif était de garantir la livraison des vaccins en temps voulu.

    Elle a depuis déclaré que son option pour des doses supplémentaires d’AstraZeneca ne sera pas retenue.

    La semaine dernière, la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a annoncé qu’un nouveau contrat de vaccination allait être conclu avec BioNTech-Pfizer pour 1,8 milliard de doses pour la période 2021-23. Elle a précisé que le contrat garantira des doses pour les rappels, les vaccins adaptés aux nouvelles variantes et, potentiellement, les vaccins pour les enfants et les adolescents.

    Mme Von der Leyen a déclaré que l’UE, qui compte environ 450 millions d’habitants, a « déjà dépassé les 123 millions de vaccinations » et est en bonne voie pour avoir vacciné 70 % des adultes d’ici juillet. Auparavant, l’objectif était fixé à septembre.

    Associated Press, 26 avr 2021

    Etiquettes : Union Européenne, UE, Astrazeneca, plainte, Commission européenne, vaccin, coronavirus, covid 19,

  • La fuite d’un enregistrement du diplomate iranien le plus haut placé permet de parler sans détour.

    DUBAI, Émirats arabes unis (AP) – Un enregistrement du ministre iranien des Affaires étrangères offrant une évaluation brutale de la diplomatie et des limites du pouvoir au sein de la République islamique a fait l’objet d’une fuite, offrant un regard rare au sein de la théocratie du pays.

    La publication des commentaires de Mohammad Javad Zarif a déclenché une tempête de feu en Iran, où les responsables font attention à ce qu’ils disent dans un environnement politique impitoyable qui comprend les puissants gardiens de la révolution paramilitaires, supervisés en dernier ressort par le chef suprême du pays. M. Zarif a également été suggéré comme candidat possible à l’élection présidentielle iranienne du 18 juin.

    En dehors de l’Iran, les commentaires de M. Zarif pourraient également avoir une incidence sur les pourparlers de Vienne visant à trouver un moyen pour Téhéran et les États-Unis de se conformer à l’accord nucléaire conclu en 2015 entre l’Iran et les puissances mondiales. Des actes de sabotage ont déjà visé l’installation nucléaire iranienne de Natanz pendant les négociations, alors que Téhéran a commencé à enrichir une petite quantité d’uranium jusqu’à une pureté de 60 %, ce qui rapproche le pays des niveaux de qualité militaire.

    Après que la fuite a été rendue publique, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh, n’a pas contesté l’authenticité de l’enregistrement. Il a déclaré aux journalistes lundi que l’enregistrement ne représentait qu’une partie d’un entretien de sept heures accordé par M. Zarif à un économiste réputé, qui devait être conservé pour la postérité par un groupe de réflexion associé à la présidence iranienne.

    Khatibzadeh a qualifié la diffusion de l’enregistrement d’ »illégale » et l’a décrite comme une édition « sélective », bien que lui et d’autres n’aient pas donné leur avis sur la façon dont elle a été rendue publique. M. Zarif, en visite en Irak lundi après un voyage au Qatar, n’a pas répondu aux questions des journalistes après avoir fait une brève déclaration à Bagdad.

    Des parties de l’interview qui a fait l’objet d’une fuite ont d’abord été diffusées dans la nuit sur Iran International, une chaîne d’information par satellite en langue farsi, basée à Londres, qui était autrefois détenue en majorité par un ressortissant saoudien. Téhéran a critiqué Iran International par le passé pour sa diffusion d’un porte-parole militant qui a fait l’éloge d’une attaque militante de 2018 contre un défilé militaire à Ahvaz, qui a tué au moins 25 personnes, dont un enfant. Les régulateurs britanniques ont ensuite rejeté une plainte iranienne concernant ce segment.

    Iran International a partagé lundi un fichier contenant un peu plus de trois heures de l’interview avec un correspondant de l’Associated Press basé aux Émirats arabes unis.

    Dans l’interview, M. Zarif décrit la Russie comme voulant mettre fin à l’accord nucléaire, un sujet apparemment si sensible qu’il avertit l’intervieweur : « Vous ne pouvez absolument pas divulguer cette partie ». La Russie avait une relation glaciale avec le président de l’époque, Barack Obama, dont l’administration a obtenu l’accord avec le président iranien Hassan Rouhani. La Russie et l’Iran ont aussi parfois des relations tendues, bien qu’ils soient alliés sur le champ de bataille en Syrie.

    « Si l’Iran n’était pas devenu la priorité de M. (Donald) Trump, la Chine et la Russie seraient devenues sa priorité », a déclaré M. Zarif. « Si, en raison de l’hostilité avec l’Occident, nous avons toujours besoin de la Russie et de la Chine, elles n’ont pas besoin de rivaliser avec qui que ce soit, et aussi elles peuvent toujours profiter d’un maximum d’avantages grâce à nous. »

    La Chine et la Russie ont toutes deux été de fervents partisans du retour à l’accord nucléaire. Leurs missions à Vienne n’ont pas immédiatement répondu à une demande de commentaire lundi.

    M. Zarif semblait détendu et bavard pendant l’entretien, plaisantant à un moment donné sur le fait qu’il aurait dû vendre l’alcool coûteux qu’il avait trouvé avec d’autres lorsqu’ils ont pris le contrôle du consulat iranien de San Francisco en 1979. L’économiste qui a mené l’entretien a suggéré à plusieurs reprises que M. Zarif devrait se présenter à la présidence, le mandat de M. Rouhani étant désormais limité.

    M. Zarif a rejeté cette suggestion. Toutefois, l’institut de sondage public ISPA a placé le diplomate en quatrième position dans une confrontation théorique avec le chef de la magistrature, Ebrahim Raisi, en tête. Hassan Khomeini, le petit-fils du défunt leader suprême, l’ayatollah Ruhollah Khomeini, et le président du Parlement, Mohammad Bagher Qalibaf, arrivent respectivement en deuxième et troisième position.

    Toutefois, l’ISPA a mis en garde contre la possibilité d’un taux de participation aussi bas que 39 %, sur la base de son enquête téléphonique d’avril auprès de plus de 1 500 personnes. Elle n’a pas indiqué de marge d’erreur. La théocratie iranienne fonde en partie sa légitimité sur le taux de participation, qui pourrait donc constituer une menace.

    Dans l’interview, M. Zarif a répété une déclaration antérieure de responsables de l’entourage de M. Rouhani selon laquelle les Gardiens de la révolution ne leur avaient pas dit qu’ils avaient accidentellement abattu un avion de ligne ukrainien en janvier 2020, tuant les 176 personnes à bord.

    Les enregistrements comprennent également des critiques de Zarif à l’égard des relations séparées du général Qassem Soleimani avec la Russie. Une attaque de drone américaine en 2020 a tué Soleimani à Bagdad, une attaque qui, à l’époque, a amené les États-Unis et l’Iran au bord de la guerre. Les processions funéraires de Soleimani en Iran ont attiré des millions de personnes dans les rues.

    « J’ai sacrifié la diplomatie pour le champ de bataille plus que le prix que (ceux qui sont sur) le champ de bataille (dirigé par Soleimani) … ont payé et sacrifié pour la diplomatie », a déclaré Zarif. Il a ajouté que l’Iran a renoncé à une grande partie de ce qu’il « aurait pu obtenir de l’accord nucléaire » au profit d’avancées sur le champ de bataille.

    Il a ajouté que Soleimani a refusé de cesser d’utiliser la compagnie nationale Iran Air pour les opérations en Syrie, malgré les objections de Zarif. Iran Air a été sanctionnée par les États-Unis, ce qui a exacerbé une crise de longue date qui l’a obligée à utiliser des avions vieux de plusieurs dizaines d’années, souvent dépourvus des pièces nécessaires aux réparations.

    Malgré ses critiques, M. Zarif a reconnu l’importance de M. Soleimani en Iran.

    « Je pense que les États-Unis, en frappant le martyr Soleimani, ont porté un coup à l’Iran qui n’aurait pas été aussi grave même s’ils avaient frappé une de nos villes », a-t-il déclaré.

    L’ancien secrétaire d’État américain Mike Pompeo, qui a poussé la campagne de pression de l’administration Trump sur l’Iran, a ensuite fait le lien avec une histoire sur les enregistrements divulgués sur Twitter. Il l’a décrit comme une « frappe exquise » qui « a eu un impact massif sur l’Iran et le Moyen-Orient. »

    « Vous n’avez pas à me croire sur parole », a écrit Pompeo.

    Associated Press, 26 avr 2021

    Etiquettes : Iran, Mohammad Javad Zarif, pourparlers de Vienne, Etats-Unis,bombe nucléaire, Natanz,