Catégorie : Monde

  • Génocide arménien : après la reconnaissance de Biden, la Turquie soudée dans le déni

    Admettre l’existence des massacres perpétrés en 1915 en Anatolie équivaudrait pour Ankara à nier le récit national sur lequel la République s’est établie.

    La Turquie « rejette entièrement » la reconnaissance du génocide arménien par les Etats-Unis, a déclaré Mevlüt Çavusoglu, le ministre turc des affaires étrangères, quelques minutes après la déclaration du président Joe Biden, samedi 24 avril. « Les mots ne peuvent changer ou réécrire l’histoire. Nous n’avons de leçons à recevoir de personne sur notre histoire », a-t-il tweeté en réaction à la décision venue de Washington. Il a convoqué, dans la soirée, l’ambassadeur américain pour protester, a rapporté l’agence de presse d’Etat, Anadolu.

    Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, prévenu dès vendredi par son homologue américain, Joe Biden, n’a pas réagi. Avant l’annonce officielle, il a adressé ses condoléances à Sahak Masalyan, le patriarche de la communauté arménienne de Turquie, pour les « conditions difficiles » qu’elle a endurées pendant la première guerre mondiale. Il a déploré l’instrumentalisation de l’histoire « par des tiers », une expression qui avait été utilisée précédemment par le patriarche arménien, apparemment aussi contrarié que M. Erdogan par la reconnaissance du génocide. « Recep Tayyip Erdogan » a été « le seul haut fonctionnaire d’Etat de l’histoire de la République turque » à partager « notre douleur et un certain respect pour les enfants de notre nation qui ont perdu la vie en exil », a souligné le chef religieux.

    « Le chien aboie, la caravane passe »

    Les responsables turcs estiment que la décision de Washington est contre-productive, « sans fondement juridique », a expliqué le président du Parlement, Mustafa Sentop. Elle risque de nuire à la relation turco-américaine, dégradée par de multiples contentieux, dont l’achat par Ankara de missiles russes S-400.

    Les médias pro-gouvernementaux ont crié à « la déclaration scandaleuse de Biden ». « Macron non plus n’est pas resté calme », a constaté le quotidien Yeni Safak, une allusion à la visite du président français au mémorial du génocide arménien à Paris. Lapidaire, le quotidien islamiste Yeni Akit titrait : « Le chien aboie, la caravane passe ».

    Article réservé à nos abonnés Lire aussi Joe Biden reconnaît le génocide arménien, une première pour un président américain
    Reconnu par une trentaine de pays et par la communauté des historiens, le génocide des Arméniens de l’empire Ottoman est nié par la Turquie depuis la naissance de la République en 1923. Les historiens estiment qu’en 1915 environ 1,5 million d’Arméniens et plusieurs centaines de milliers de Chrétiens d’Orient ont été tués, ou sont morts suite aux marches forcées et aux déportations systématiques.

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    Etiquettes : Turquie, Etats-Unis, Arménie, Tayyip Erdogan, Joe Biden,

  • Pourquoi le vaccin AstraZeneca sera-t-il seulement administré aux plus de 41 ans?

    Si le vaccin de Johnson & Johnson pourra être administré à tout le monde, celui d’AstraZeneca sera réservé aux personnes de 41 ans et plus (et non plus 56 ans et plus). Sabine Stordeur, membre de la task force vaccination, a expliqué pourquoi.

    Ce samedi, la task force vaccination a annoncé ce samedi que le vaccin AstraZeneca allait pouvoir être administré à tous les Belges de 41 ans et plus. La catégorie d’âge auquel il est réservé a donc été élargie, car ce vaccin était jusqu’à maintenant réservé aux personnes de plus de 56 ans. Lors du JT de la RTBF, Sabine Stordeur, co-responsable de la task force vaccination, a expliqué pourquoi il en était ainsi, en remettant d’abord les choses dans le contexte épidémiologique actuel.

    « La Belgique se situe actuellement à un niveau d’incidence médian, c’est-à-dire 400 à 450 cas pour 100.000 habitants. Avec ce niveau d’incidence, on peut calculer le risque d’hospitalisation, le risque d’hospitalisation en soins intensifs et le risque de décès. Et que fait le vaccin AstraZeneca? Il protège les personnes contre l’hospitalisation, en soins intensifs ou non, et les décès », a développé Sabine Stordeur, « Et ce vaccin est particulièrement efficace sur ces trois indicateurs ». En effet, trois semaines après la première dose, l’efficacité du vaccin AstraZeneca est déjà de 90 à 100%.

    La co-responsable de la task force a ensuite précisé pourquoi l’âge précis de 41 ans avait été choisi par la Belgique: « Quand vous faites une analyse bénéfices-risques de ce vaccin par catégorie d’âge, le risque d’hospitalisation et de décès est très très faible en dessous de 40 ans. Et donc avec un risque très faible, le risque d’événements adverses sévères, ces fameuses thromboses couplées à une chute de plaquettes, est légèrement plus élevé que dans les autres tranches d’âge. À 40 ans, les bénéfices sont largement supérieurs aux risques ».

    Mais pourquoi avoir établi une différence avec le vaccin de Johnson & Johnson? « Le nombre d’événements adverses observé est nettement plus faible chez Johnson & Johnson. La Fédération américaine du médicament (FDA) a effectué une analyse bénéfices-risques et il n’y a aucun lien entre les catégories d’âge et les risques de ce vaccin. C’est pour cela que la FDA n’a pas créé de limite d’âge et toute personne de 18 ans et plus pourra recevoir le vaccin Johnson & Johnson », a détaillé Sabine Stordeur.

    « On reste dans la logique »

    Sur RTL TVI, Frank Vandenbroucke s’est aussi exprimé sur la décision d’administrer le vaccin AstraZeneca aux adultes de 41 ans et plus: « Nous restons dans la logique des décisions déjà prises. Il y a quelques semaines, l’Agence européenne des médicaments (EMA) avait observé des effets secondaires, mais pas chez les personnes âgées. Donc nous avons attendu et utilisé seulement ce vaccin pour les personnes âgées. Entre-temps, l’EMA a fourni une analyse détaillée, qui montre que sur 100.000 personnes entre 40-49 ans, on évite au moins 80 hospitalisations pour le Covid, 10 lits en soins intensifs et au moins 7 morts. Et on a des effets secondaires dans ce groupe d’âge, peut-être il y aura un ou deux cas d’effet secondaire rare, préoccupant. Donc si on fait la balance, la précaution et la logique demandent d’utiliser le vaccin AstraZeneca pour protéger ceux qui ont 41 ans et plus ».

    DH.be, 24 avr 2021

    Etiquettes : Belgique, coronavirus, covid 19, vaccin, vaccination, AstraZeneca, Johnson & Johnson, thrombose, cailloux sanguins,

  • Une présidence sans drama ni scandales: comment Joe Biden a réussi à imprimer sa marque

    Joe Biden a vu grand. Il a bougé vite. Il a surpris ses détracteurs et certains de ses partisans. En 100 jours, Joe Biden, 46e président des Etats-Unis, a imprimé sa marque.

    Sans effets de manche, fidèle au ton empathique et volontiers familier qu’il affectionne, celui qui avait d’abord été élu sur une promesse de calme après la tempête Trump avance à grandes enjambées.

    Moqué pour ses hésitations et ses gaffes? Il se montre discipliné, communication soigneusement calibrée à l’appui. Il tient tête à Vladimir Poutine et Xi Jinping avec des formules qui font mouche (« Il n’a pas une once de démocratie en lui », lâche-t-il à propos de son homologue chinois).

    Accusé de manquer de coffre? Le plus vieux président de l’histoire met en avant records après records sur la vaccination (plus de 200 millions de doses administrées). Il fait adopter en quelques semaines un plan de soutien de l’économie de 1.900 milliards de dollars et en propose dans la foulée un autre sur les infrastructures d’un montant équivalent.

    « Il a été sous-estimé, mais cela s’explique en partie par son parcours. Durant sa carrière de sénateur, il a toujours privilégié le pragmatisme et les changements par petites touches », explique à l’AFP Julian Zelizer, professeur d’histoire à l’université de Princeton.

    « Même durant sa campagne, il faisait l’éloge de la modération et de la normalité. D’une certaine manière, il a changé de stratégie en optant pour plus d’audace. C’est une stratégie qui, d’un point de vue politique, a payé ».

    Présidence sans drames

    Symbole d’un style simple qu’il revendique, il sort régulièrement de sa poche de costume une petite fiche sur laquelle sont inscrits les principaux indicateurs de la pandémie, dont le nombre de morts.

    Entouré d’une équipe jusqu’ici unie, il offre le spectacle d’une présidence sans drames ni scandales. Le déchirement annoncé du Parti démocrate n’a pas eu lieu. L’aile gauche a montré quelques signes d’impatience mais a jusqu’ici soutenu « Joe ».

    Au quotidien, la Maison Blanche donne l’image d’une « machine bien huilée », pour reprendre la formule utilisée par Donald Trump pour décrire, dans une étrange pirouette, le chaos qui régnait dans les couloirs de la prestigieuse West Wing durant son mandat.

    Sur le front international aussi, Joseph Robinette Biden Jr s’est rapidement positionné.

    Son « sommet climat » – virtuel mais bien orchestré – a marqué de façon spectaculaire le retour des Etats-Unis (« America is back ») dans ce jeu diplomatique dont son prédécesseur s’était retiré avec fracas.

    Cette grand-messe à peine achevée, il a tenu samedi une promesse de campagne emblématique: il a prononcé le mot « génocide » pour parler de la mort d’un million et demi d’Arméniens massacrés par l’Empire ottoman en 1915.

    Aucun de ses prédécesseurs n’avait osé, craignant la vive réaction de la Turquie: Barack Obama s’était, lui aussi, engagé à le faire, mais avait reculé une fois installé dans le Bureau ovale.

    Majorité étriquée

    En vieux routier de Washington, il sait cependant que le plus dur est à venir.

    Sa majorité étriquée au Congrès est une vulnérabilité: elle place une poignée de sénateurs démocrates – tel Joe Manchin – en position d’arbitres surpuissants.

    Son plan d’investissement dans les infrastructures n’est à ce jour qu’un projet. Les discussions s’annoncent âpres, l’issue du combat législatif est incertaine.

    Sur les armes à feu, comme sur les lois électorales, son impuissance pourrait bientôt apparaître de manière flagrante.

    Sur l’épineux dossier de l’immigration enfin, Joe Biden est, depuis son arrivée au pouvoir sur la défensive. Tâtonnements, rétropédalages: tiraillée entre la promesse d’une politique migratoire plus « humaine » et la crise à la frontière mexicaine, avec des arrivées par milliers de migrants, la Maison Blanche est à la peine.

    Mercredi, à la veille de l’anniversaire symbolique des 100 jours, il prononcera son premier discours de politique générale devant le Congrès, en prime-time.

    Sa porte-parole Jen Psaki a promis une allocution centrée sur l’enfance, l’éducation, la santé, « les priorités de la classe moyenne ». Avec, au coeur du dispositif, une hausse des impôts pour les Américains plus riches.

    FDR? LBJ?

    Dans le camp démocrate, la machine s’emballe, les comparaisons flatteuses – parfois hâtives – pleuvent.

    Certains évoquent Franklin D. Roosevelt (« FDR ») et l’audace du New Deal pour relever le pays englué dans la Grande Dépression. D’autres citent Lyndon B. Johnson, qui avait mis à profit sa fine connaissance des rouages du Congrès pour faire bouger les lignes dans la société américaine.

    Joe Biden rejoindra-t-il le petit groupe – prestigieux – des présidents qui ont laissé leur empreinte dans l’histoire américaine?

    « C’est possible, mais il est beaucoup trop tôt pour le dire », tempère Julian Zelizer.

    En face, privé de son compte Twitter mais surtout du puissant mégaphone de la présidence, Donald Trump est pour l’heure inaudible. Ses communiqués rageurs, presque quotidiens, tombent dans le vide.

    Comme pour mieux dire que la page est tournée, Joe Biden n’évoque presque jamais son bouillonnant prédécesseur.

    Mais « l’ancien gars », comme il l’avait qualifié il y a quelques semaines, reste extrêmement populaire dans le camp républicain. Et pourrait donner de la voix à l’approche des élections de mi-mandat, fin 2022, où Joe Biden jouera gros.

    D’où la volonté de ce dernier de frapper fort (« go big ») en début de mandat, tant qu’il a tous les leviers du pouvoir.

    DH.be, 25 avr 2021

    Etiquettes : Etats-Unis, Joe Biden, Maison Blanche, Chine, Russie, coronavirus, covid 19, vaccination, économie, Donald Trump,

  • Un pétrolier iranien touché par une attaque près de la Syrie, trois morts

    Un pétrolier iranien a été samedi la cible d’une attaque au large de la Syrie, qui a fait trois morts et touché l’un de ses réservoirs, la première du genre depuis le début de la guerre dans ce pays, selon une ONG syrienne.

    L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), basé à Londres et qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie, n’était pas en mesure de préciser dans l’immédiat l’origine de l’attaque qui n’a pas été revendiquée.

    « Le pétrolier iranien qui venait d’Iran était à l’arrêt non loin du port (syrien) de Banias au moment de l’attaque », a affirmé à l’AFP le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane. « Au moins trois Syriens ont été tués, dont deux membres d’équipage. »

    M. Abdel Rahmane a dit « ignorer s’il s’agit d’une attaque israélienne ou non », alors qu’Israël a ciblé maintes fois des positions de l’Iran en Syrie, pays voisin de l’Etat hébreu en guerre depuis 2011.

    La République islamique d’Iran, qui aide militairement le régime de Bachar al-Assad en Syrie, est un ennemi d’Israël. Les tensions sont très vives entre les deux pays et il y a une dizaine de jours, l’Iran a accusé Israël de « sabotage » dans son usine d’enrichissement d’uranium de Natanz.

    A Damas, le ministère du Pétrole, cité par l’agence officielle Sana, a affirmé qu’ »un incendie s’est déclaré dans l’un des réservoirs » d’un pétrolier non identifié « après avoir été vraisemblablement la cible d’une attaque au drone », au large de Banias (ouest). L’incendie est désormais « maîtrisé », selon le ministère.

    Il s’agit de la première attaque du genre depuis le début de la guerre en Syrie, d’après l’ONG.

    Voisin de la Syrie, Israël a mené depuis 2011 des centaines de frappes, y compris à l’aide de drones, contre des positions du pouvoir syrien et de ses alliés, les troupes iraniennes et des combattants du Hezbollah libanais, un autre ennemi juré de l’Etat hébreu.

    Israël dit chercher à éviter que l’Iran ne s’implante en Syrie. L’armée israélienne n’a que rarement reconnu publiquement ses frappes en Syrie.

    Installations attaquées

    Jeudi, un officier syrien a été tué près de Damas dans des frappes israéliennes selon l’OSDH, Israël affirmant avoir riposté à un tir de missile tiré de la Syrie et tombé dans le sud du territoire israélien, près d’une installation nucléaire.

    Plusieurs installations d’hydrocarbures ont été la cible d’attaques en Syrie.

    En février 2020, quatre sites pétroliers et gaziers dans la province centrale de Homs ont été attaqués par des drones armés, provoquant des incendies et des dégâts matériels.

    Ces attaques qui n’ont pas été revendiquées, sont survenues une semaine après le sabotage par des inconnus des oléoducs offshore de la raffinerie de Banias. Un sabotage similaire mené à l’aide d’explosifs posés sur les oléoducs, a eu lieu six mois plus tôt.

    La guerre en Syrie, déclenchée en 2011 par la répression de manifestations pro-démocratie, a coûté des dizaines de milliards de dollars au secteur des hydrocarbures.

    Les sanctions contre la Syrie ainsi que les mesures punitives américaines contre l’Iran, pays pétrolier, ont rendu d’autant plus compliquées les importations.

    Avant le conflit, la production de pétrole brut syrien atteignait près de 400.000 barils par jour. En 2020, celle-ci s’élevait à seulement 89.000 b/j selon le ministre du pétrole, dont jusqu’à 80.000 en provenance des zones kurdes échappant au contrôle du pouvoir.

    La Libre.be, 24 avr 2021

    Etiquettes : Iran, Israël, pétrolier, attaque, agression,

  • Erdogan dénonce « la politisation par des tiers » du débat autour du génocide arménien

    La Turquie a rapidement réagi à la reconnaissance du génocide arménien par Joe Biden.

    Le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé samedi des « tiers » de s’ingérer dans les affaires de la Turquie, alors que le président américain Joe Biden a reconnu le génocide arménien.

    « Personne ne profite du fait que les débats — qui devraient être tenus par des historiens — soient politisés par des tiers et deviennent un instrument d’ingérence dans notre pays », a déclaré Recep Tayyip Erdogan dans un message adressé au patriarche arménien à Istanbul.

    Son ministre des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a quant à lui déclaré que la Turquie n’avait « de leçons à recevoir de personne sur son histoire ».

    « Les mots ne peuvent pas changer ou réécrire l’histoire », a tweeté M. Cavusoglu, peu après l’annonce du président américain.

    « Nous n’accepterons de leçons de personne sur notre histoire », a-t-il ajouté.

    Joe Biden a reconnu samedi le génocide arménien, devenant le premier président des Etats-Unis à qualifier ainsi la mort d’un million et demi d’Arméniens massacrés par l’Empire ottoman en 1915.

    Le génocide arménien est reconnu par plus d’une vingtaine de pays et de nombreux historiens mais il est vigoureusement contesté par la Turquie.

    Lalibre.be, 24 avr 2021

    Etiquettes : Turquie, Tayyip Erdogan, Etats-Unis, Arménie, génocide,

  • Ghislaine Maxwell plaide non coupable à un nouvel acte d’accusation fédéral.

    Le nouvel acte d’accusation ajoute une quatrième victime mineure présumée aux charges existantes.

    L’associée de Jeffrey Epstein, Ghislaine Maxwell, a plaidé non coupable vendredi à l’égard d’un nouvel acte d’accusation comportant huit chefs d’accusation, selon lequel elle aurait aidé et conspiré avec Epstein dans l’abus sexuel de mineurs.

    Le nouvel acte d’accusation ajoute une quatrième victime féminine présumée aux charges existantes et élargit considérablement la période pendant laquelle elle aurait facilité les abus d’Epstein, qui comprend maintenant quatre victimes de 1994 à 2004. Epstein faisait face à des accusations de trafic sexuel lorsqu’il est mort par suicide en prison en 2019.

    L’acte d’accusation allègue également que Maxwell a commis un parjure lors de deux dépositions civiles en 2016.

    Il s’agissait de la première comparution en personne de Maxwell devant le tribunal. Dans une salle d’audience fédérale de Manhattan, les yeux de la femme de 59 ans semblaient enfoncés, ses bras frêles et ses cheveux — autrefois foncés et coupés court — semblaient tomber sous ses épaules et grisonner à la racine.

    Elle a affirmé avoir compris l’acte d’accusation complémentaire et a renoncé à sa lecture publique.

    Deux U.S. Marshals étaient assis derrière elle, se levant de leurs sièges lorsqu’elle s’est levée pour partir. Maxwell s’est arrêtée, a retiré son masque, a bu une bouteille d’eau et a été reconduite en prison.

    La juge Alison Nathan ne s’est pas prononcée vendredi sur la question de savoir si le procès aura lieu comme prévu le 12 juillet.

    Les avocats de Maxwell demandent une prolongation du procès jusqu’à l’automne ou l’hiver pour leur permettre d’enquêter et de se préparer aux nouvelles allégations. Le gouvernement s’oppose à ce report, invoquant, entre autres, le stress subi par les victimes présumées avant le procès.

    Mme Nathan a déclaré qu’elle donnerait bientôt une réponse sur la date du procès, mais elle a conseillé aux deux parties de continuer à se préparer pour la date prévue du procès.

    Les avocats de la défense ont également affirmé que Maxwell a été maltraité pendant son incarcération. Dans un document déposé en février, Maxwell a déclaré qu’elle « dépérissait » en raison de conditions qu’elle a décrites comme inutilement dures et que, dans un cas, elle avait été « maltraitée physiquement » lors d’une fouille par palpation par des gardiens. Ses demandes de libération sous caution ont été rejetées à plusieurs reprises.

    « Elle a hâte de se battre », a déclaré David Markus, l’avocat de la famille de Maxwell, à l’extérieur du tribunal vendredi. « Elle a été traitée de façon horrible ».

    ABC News, 24 avr 2021

    Etiquettes : Ghislaine Maxwell, Jeffrey Epstein, pédophilie,

  • Policière tuée en France: l’assaillant était dépressif, dit sa famille en Tunisie

    Sous le choc, la famille du Tunisien qui a égorgé une policière près de Paris décrit samedi un homme dépressif, suivi par un psychiatre en France. Il « n’était ni particulièrement religieux ni pieux », affirme un cousin dans sa ville d’origine de M’saken.

    Un rideau en tissu blanc et marron a été baissé devant la porte d’entrée. En apprenant vendredi que son fils venait de tuer à coups de couteau une policière non armée, la mère de Jamel Gorchene, 36 ans, a été hospitalisée.

    « On n’a rien à dire », explique tristement sa soeur, déclinant toute interview.

    L’homme a grandi dans une famille de classe moyenne à la périphérie de M’saken, ville sans histoire dans l’arrière pays de la station balnéaire de Sousse (centre-est de la Tunisie).

    C’est aussi la ville natale de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, auteur de l’attaque au camion qui avait fait 86 morts le 14 juillet 2016 à Nice, dans le sud-est de la France. Les deux hommes étaient installés en France depuis des années lors de leur attaque.

    Jamel Gorchene, qui a été abattu par la police, a une soeur aînée et deux frères dont un jumeau selon ses proches. Il était revenu en Tunisie il y a environ un mois, pour la première fois depuis son départ en 2009.

    « Il est resté auprès de sa famille deux semaines », indique à l’AFP Sameh, une cousine trentenaire, ajoutant que Jamel était suivi par un psychiatre en France car il souffrait d’une dépression.

    « Il comptait rentrer définitivement au bled, c’était prévu qu’il arrive aujourd’hui » samedi, explique-t-elle. « Nous sommes toujours sous le choc, nous n’arrivons pas à réaliser ce qui c’est passé! ».

    « Jamel était un jeune calme et réservé », indique à l’AFP un cousin, Noureddine, qui reconnaît ne pas l’avoir vu depuis longtemps. « Il n’était ni particulièrement religieux ni pieux », se souvient-il.

    Des témoins du meurtre de la policière de 49 ans dans le commissariat de Rambouillet (près de Paris), assimilé au « terrorisme islamiste », ont rapporté que l’assaillant aurait crié « Allah Akbar », selon une source proche de l’enquête.

    – « Choqué » –

    Après avoir obtenu un diplôme de technicien en mécanique, Jamel Gorchene était parti en France en 2009.

    Inconnu de la police française, il travaillait comme chauffeur en région parisienne et avait été régularisé récemment.

    Sa famille en Tunisie habite une maison simple d’un étage, aux murs récemment blanchis, dans un quartier de construction récente où les bâtisses de briques rouges et ciment alternent avec des terrains vagues jonchés de sacs plastique et gravats.

    Scandalisée, Sameh peine à s’expliquer les faits, mais estime que son cousin ne peut être qu’une « victime »: « il a été une proie facile, des gens ont profité de sa fragilité pour le radicaliser ».

    Quand il était revenu, « il n’était pas bien, il était tout le temps pensif, mangeait peu et parlait peu. Il faisait la prière mais sans plus », se souvient-elle.

    Balayant du bras la maison et le terrain alentour, elle assure que « sa famille est aisée ».

    Le père de Jamel, Salem, 70 ans, retraité, a été ouvrier de construction à Nice et continue à faire les allers et retours entre la Tunisie et la France, selon Noureddine.

    Il est actuellement en garde à vue et entendu par la police française.

    Selon des policiers à M’saken, qui décrivent une famille « sans problème », Jamel était resté en contact ces derniers temps avec un cheikh qui avait tenté de l’apaiser via des invocations religieuses. Ce responsable religieux a été entendu par des enquêteurs tunisiens.

    « Il n’a pas d’amis ici, il ne fréquente que ses frères et sa soeur », selon un voisin. Quand il se rendait à la mosquée, « il ne disait même pas bonjour ».

    « Quand j’ai entendu la nouvelle (l’attaque), j’étais étonné, mais (…) tout peut arriver », estime Noureddine. « Je ne sais pas ce qu’il faisait en France, qui il fréquentait, peut-être qu’il avait subi un lavage de cerveau », dit-il.

    Dans le quartier balayé par les vents et très peu fréquenté en cette journée de ramadan, un voisin évoque « une famille calme », sans problème: « Je suis vraiment choqué ».

    TV5 Monde, 24 avr 2021

    Etiquettes : Tunsie, France, Rambouillet, commissariat, policière,

  • Ghislaine Maxwell plaide non coupable à un nouvel acte d’accusation fédéral.

    Le nouvel acte d’accusation ajoute une quatrième victime mineure présumée aux charges existantes.

    L’associée de Jeffrey Epstein, Ghislaine Maxwell, a plaidé non coupable vendredi à l’égard d’un nouvel acte d’accusation comportant huit chefs d’accusation, selon lequel elle aurait aidé et conspiré avec Epstein dans l’abus sexuel de mineurs.

    Le nouvel acte d’accusation ajoute une quatrième victime féminine présumée aux charges existantes et élargit considérablement la période pendant laquelle elle aurait facilité les abus d’Epstein, qui comprend maintenant quatre victimes de 1994 à 2004. Epstein faisait face à des accusations de trafic sexuel lorsqu’il est mort par suicide en prison en 2019.

    L’acte d’accusation allègue également que Maxwell a commis un parjure lors de deux dépositions civiles en 2016.

    Il s’agissait de la première comparution en personne de Maxwell devant le tribunal. Dans une salle d’audience fédérale de Manhattan, les yeux de la femme de 59 ans semblaient enfoncés, ses bras frêles et ses cheveux — autrefois foncés et coupés court — semblaient tomber sous ses épaules et grisonner à la racine.

    Elle a affirmé avoir compris l’acte d’accusation complémentaire et a renoncé à sa lecture publique.

    Deux U.S. Marshals étaient assis derrière elle, se levant de leurs sièges lorsqu’elle s’est levée pour partir. Maxwell s’est arrêtée, a retiré son masque, a bu une bouteille d’eau et a été reconduite en prison.

    La juge Alison Nathan ne s’est pas prononcée vendredi sur la question de savoir si le procès aura lieu comme prévu le 12 juillet.

    Les avocats de Maxwell demandent une prolongation du procès jusqu’à l’automne ou l’hiver pour leur permettre d’enquêter et de se préparer aux nouvelles allégations. Le gouvernement s’oppose à ce report, invoquant, entre autres, le stress subi par les victimes présumées avant le procès.

    Mme Nathan a déclaré qu’elle donnerait bientôt une réponse sur la date du procès, mais elle a conseillé aux deux parties de continuer à se préparer pour la date prévue du procès.

    Les avocats de la défense ont également affirmé que Maxwell a été maltraité pendant son incarcération. Dans un document déposé en février, Maxwell a déclaré qu’elle « dépérissait » en raison de conditions qu’elle a décrites comme inutilement dures et que, dans un cas, elle avait été « maltraitée physiquement » lors d’une fouille par palpation par des gardiens. Ses demandes de libération sous caution ont été rejetées à plusieurs reprises.

    « Elle a hâte de se battre », a déclaré David Markus, l’avocat de la famille de Maxwell, à l’extérieur du tribunal vendredi. « Elle a été traitée de façon horrible ».

  • Titres de séjour en France pour Algériens : Les refus en hausse

    France – Les retraits, dégradations et refus d’octroi ou de renouvellement de titres de séjour pour « menace grave à l’ordre public » à une catégorie de ressortissants étrangers, dont des Algériens, augmentent.
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    Sur instruction du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, les préfets ont agi contre les personnes connues pour de graves actes condamnés par la loi. Les préfets se sont exécutés aussitôt et ont émis des refus d’octroi ou de renouvellement, retiré ou encore dégradé la durée de validité des titres de séjour en France aux concernés, y compris des Algériens.

    Cette dernière mesure peut faire passer une carte de dix ans à une carte d’un (1) an. L’opération a débuté depuis le 1er octobre de l’année dernière (2020) rapporte Le Figaro. Ainsi, depuis l’application de cette politique dictée par le membre du gouvernement, Gérald Darmanin, concernant le retrait des cartes de séjours, une hausse des avis défavorables est manifeste.

    On assiste à une hausse de 10 % a été enregistrée, du total des refus du premier titre et du renouvellement du titre de séjour déjà octroyé. La commune la plus touchée de ces récentes procédures, et celle de Seine-Saint-Denis. Elle est connue pour être le département qui abrite le plus grand nombre de communautés étrangères en France. Elle enregistre une hausse qui s’élève à +113 % des rejets.

    Retrait de la carte de séjour d’un Algérien « repris de justice »
    Un ressortissant algérien par exemple en a fait les frais, selon la même source. Condamné à 22 reprises en 2003 et en 2008 par la justice française pour violence, enlèvement et séquestration. Cet Algérien s’est vu retiré sa carte de séjour suite

    Le retrait est survenu dans la foulée des dernières instructions du ministre de l’Intérieur. Des chiffres de 1.212 retraits ou « dégradations » de cartes de séjour pour motif de « menace grave à l’ordre public ». C’est ce qu’a révélé le quotidien français dans un article du 22 avril 2021.

    Pour rappel, la France a délivré 274.676 titres de séjour en 2019. Un chiffre qui équivaut à une hausse de 6.1 % par rapport à l’année 2018. Des Algériens ont bénéficié de 27.391 titres de séjour. Néanmoins, les observateurs s’attendent à une baisse à venir, en ce 2021, après les nouvelles instructions de Gérald Darmanin.

    Dzair Daily, 24 avr 2021

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  • Sport, foot et plaisanterie (Edito du Quotidien d’Oran)

    par Abdou BENABBOU

    Après des remous et des contestations plus qu’audibles où des oppositions de chefs d’Etat du vieux continent n’étaient pas absentes, la super coupe européenne de football a été tuée dans l’œuf. Avec une telle création, avait-on mis en garde, la noblesse du sport serait ternie et rien ne serait plus comme avant. Des artificiers du verbe se sont joints à la FIFA pour traiter les initiateurs du projet d’épiciers de basse classe dont le but était de vouloir livrer le football au pouvoir de l’argent.

    Risible démarche de ceux qui partent en guerre contre l’initiative des présidents des grands clubs européens qui à bien voir n’ont fait que se conformer à la logique d’un état des lieux où il n’est plus question que d’argent.

    Le summum de la plaisanterie de ce supposé bras de fer planétaire a été atteint par l’indéchiffrable myopie feinte des acteurs et des commentateurs opposés au projet pour inciter à se demander de qui se moque-t-on. Tous savent que les tracés des événements et leurs programmations convergent vers le gain financier jusqu’à transformer des sportifs en gladiateurs des temps présents et à faire d’un prétendu génie humain un objet de marchandise. Les dites vedettes sportives pour un temps court se vendent et s’achètent au gré de la valeur boursière du moment pour atteindre maintenant des sommes qui donnent le tournis et ne font plus scandale. Les héros des stades n’ont souvent pas droit à la parole, trop heureux d’être livrés à des étals qui n’ont rien à envier aux marchés esclavagistes d’antan.

    Le football, comme quelques autres disciplines sportives, est devenu depuis longtemps d’abord une simple affaire de gros sous et les cris effarouchés de ceux qui prétendent défendre l’étique et la morale fourvoient leurs argumentations dans une naïveté préfabriquée. Le monde footballistique est devenu une grande industrie où le troc des milliards dépasse l’entendement et un match n’offre plus seulement du plaisir aux yeux. Il étale une superbe crédulité des spectateurs et des téléspectateurs de plus en plus partants pour se laisser entraîner dans une planétaire escroquerie. Sans eux le football n’existerait pas. Ce sont eux qui paient le fruit d’une passion au même titre que ceux qui sont soumis à la dictature des mauvaises addictions.

    Le Quotidien d’Oran, 24 avr 2021

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