Catégorie : Sahara Occidental

  • Gouvernance environnementale au Sahara Occidental

    Gouvernance environnementale au Sahara Occidental

    Tags : Gouvernance environnementale, Sahara Occidental, Maroc, désertification, changement climatique,

    Questionné sur la gouvernance environnementale dans le territoire disputé du Sahara Occidental, le Maroc a présenté les arguments suivants :


    I- Pertinence de l’examen de la question de la gouvernance environnementale :

    L’examen de la question de la gouvernance de l’environnement est très utile à l’exercice mené dans le cadre de la déclinaison des idées mentionnées dans le paragraphe 120 du rapport du Secrétaire général et ce, pour plusieurs raisons :

    La problématique de la protection de l’environnement a été propulsée, depuis 1972 et surtout après le Sommet de Rio en 1992, en tête de l’agenda onusien, suite aux constats alarmants sur l’état de l’environnement dans le monde.

    En 2000, les Nations Unies adoptaient les objectifs du millénaire pour le développement (OMD) et notamment le 7ème objectif qui consiste à assurer un environnement humain durable.

    Selon la Convention des Nations Unies de lutte contre la désertification, 250 millions de personnes sont directement affectées par la désertification, et environ 1 milliard de personnes, dans plus de cent pays, sont menacées par ce phénomène.

    Selon, l’ONU, la désertification constitue un obstacle majeur pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement, en Afrique.

    C’est en Afrique, au nord comme au sud du Sahara, que la désertification fait le plus de dégâts : Les deux tiers du continent sont constitués de zones désertiques ou arides.

    Les conséquences, actuelles et projetées, des changements climatiques sur le développement des pays africains sont :

    L’aggravation du stress hydrique et multiplication des conflits liés à l’accès à l’eau ;

    Les difficultés en matière de production agricole et d’insécurité alimentaire croissante ;

    Les problèmes énergétiques en constante augmentation, compliquant davantage les problèmes liés au développement industriel ;

    L’appauvrissement de la diversité biologique, faisant peser des menaces sur le bien-être de millions de personnes qui dépendent de la diversité biologique pour leur subsistance ;

    La multiplication des risques de conflits, l’instabilité et les menaces à la sécurité liées aux migrations massives de populations.

    II- Enjeux de la gouvernance environnementale au Maroc :

    Le Maroc est confronté à plusieurs défis environnementaux qui représentent des goulots d’étranglement par rapport aux efforts de développement humain déployés au niveau national et local :

    1- Une situation de stress hydrique :

    De part sa situation géographique, le Maroc est caractérisé par un climat fortement contrasté avec un régime pluviométrique dominé par une forte irrégularité dans l’espace et dans le temps. Les ressources naturelles en eau au Maroc sont parmi les plus faibles au monde, et le Maroc, est parmi les pays ayant le moins de ressources en eau par habitant.

    En effet, le potentiel des ressources en eau naturelles, est évalué à 22 milliards de Mètres cubes par an, soit l’équivalent de 730 Mètres cubes /habitant/an. Plus de la moitié de ces ressources sont concentrées dans les bassins du nord et le Sebou couvrant près de 7% du territoire national.

    De plus, les apports en eau sont très irréguliers dans le temps : ils peuvent varier dans un rapport de 1 à 9 suivant les années. Ils sont également variables dans l’espace : les apports par habitant peuvent varier dans un rapport de 1 à 8 entre les bassins.

    Cette situation risque de se dégrader sous l’effet des changements climatiques. En effet, dans les dernières décennies, le Maroc a souffert de ce phénomène avec une aggravation des phénomènes extrêmes et une réduction importante de la pluviométrie et par conséquent des écoulements.

    Dans ce contexte et pour accompagner le développement du pays, le Maroc s’est engagé depuis longtemps dans la voie de la maîtrise de ces ressources en eau à travers la réalisation d’importantes infrastructures hydrauliques, ce qui lui a permis d’assurer ses besoins en eau sans difficultés majeures.

    Le Maroc a réussi à bâtir un modèle efficient de gouvernance de l’eau, propre au pays et cité en exemple à l’échelle internationale. La stratégie du Maroc a permis de doter le pays d’importantes infrastructures hydrauliques constituées de 128 grands barrages totalisant une capacité de près de 17 Milliards de Mètres cubes et de plusieurs milliers de forages et de puits captant les eaux souterraines.

    Toutefois, le secteur de l’eau reste confronter à des défis liés principalement à la raréfaction des ressources en eau sous l’effet des changements climatiques, à la surexploitation des ressources en eau souterraine.

    Le scénario tendanciel montre que la plupart des bassins seront déficitaires à terme à l’horizon 2030. Le déficit cumulé est estimé à près de 2.4 Milliards de Mètres cubes par an.

    2- Le problème de la désertification :

    Selon le Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification (HCEFLCD), la fragilité des écosystèmes et l’aridité du climat rendraient près de 90% du territoire marocain vulnérable à la désertification ;

    L’allongement de la durée des cycles de sécheresse et les conditions de vie précaires en zone rurale, qui incite les populations y résidant à surexploiter les ressources naturelles locales, sont actuellement les principales causes de l’évolution de la désertification au Maroc ;

    Les conséquences directes de la désertification sont particulièrement lourdes : raréfaction des ressources naturelles, perte de productivité des sols, envasement des barrages, ensablement rampant, accentuation de la pauvreté ;

    Dans le cadre du Programme d’Action National de Lutte Contre la Désertification, lancé depuis 2001, le Maroc a entrepris l’aménagement de 579 000 hectares de bassins versants, le reboisement et la stabilisation des dunes sur une superficie de 36 000 hectares ;

    Ce travail de préservation du territoire marocain a aussi été caractérisé par la création de 10 parcs nationaux, 3 réserves de biosphère, 24 réserves biologiques et naturelles, la mise en place de 18 projets intégrés et la construction de 130 barrages.

    Le Maroc a adhéré à la Convention des Nations Unies sur la Désertification en 1994 et l’a ratifiée en 1996. 

    3- L’impact des changements climatiques :

    Bien qu’étant un faible émetteur de gaz à effet de serre, le Maroc est fortement impacté par les changements climatiques.

    Le Maroc ambitionne de découpler la croissance de son économie de ses émissions de gaz à effet de serre. Il est convaincu que la mise en œuvre d’une politique d’atténuation des changements climatiques par réduction des émissions de gaz à effet de serre lui permet de contribuer à son développement global, notamment grâce à l’introduction des technologies propres.

    Le Maroc œuvre en réagissant efficacement aux vulnérabilités et en anticipant une politique d’adaptation qui prépare l’ensemble de sa population et de ses acteurs économiques à faire face à ces vulnérabilités. Les vulnérabilités naturelles sont le stress hydrique, la fragilité du couvert végétal, la désertification et la sismicité.

    Avec le Plan National de lutte contre le Réchauffement Climatique, le Maroc met en place un processus permanent de pilotage des politiques nationales en la matière qui lui permet de progresser significativement et d’apporter des garanties de bonne gouvernance.

    Les impacts des changements climatiques les plus importants portent sur la réduction de la ressource en eau et l’aggravation de la désertification, sur l’agriculture, avec en particulier une réduction des récoltes céréalières et la disparition de certaines cultures, sur la disparition de la biodiversité et sur l’élévation du niveau de la mer, l’augmentation de la fréquence des sécheresses au Sud et à l’Est du pays et des orages sur l’Atlas, ainsi qu’une réduction de la durée d’enneigement de l’Atlas.

    III- Les enjeux et la pertinence de la gouvernance environnementale dans la région du Sahara marocain :

    1- Etat des lieux :


    Historiquement, le Sahara marocain a toujours constitué un relais privilégié pour le commerce caravanier dont les itinéraires ont longtemps fait de ces provinces marocaines une plaque tournante des échanges commerciaux avec le continent africain. Ainsi, Cette région a toujours constitué le point d’ancrage du Maroc en Afrique subsaharienne.

    Lorsque le Maroc a récupéré le Sahara en 1975, il a engagé un effort exceptionnel pour aider cette région à rattraper son retard économique et social, partant de la nécessité de développer des structures fonctionnelles et des programmes de mise à niveau adaptés aux spécificités de la zone

    Le Maroc a hérité d’un territoire aux besoins immenses et présentant de réelles contraintes :

    L’immensité du territoire rend difficile le désenclavement des localités éloignées, ainsi que   la généralisation des équipements de tous les centres en infrastructures de base (électricité,  routes, télécommunication, eau potable, dispensaires, écoles, etc.).

    L’éloignement de la région des principaux centres économiques du pays, entraîne un surcoût de transport des produits et rend difficile l’approvisionnement en matières premières, et la disponibilité d’une main d’œuvre qualifiée.

    Les conditions naturelles des provinces du sud sont très difficiles. La région se caractérise par Climat hyper-aride avec très faible pluviométrie (20-60 mm/an) et déficits hydriques considérables, des hautes températures avec des écarts thermiques importants et une forte évaporation, des vents violents fréquents et des sols squelettiques très appauvries.

    L’urbanisation accélérée au Sahara marocain a généré d’autres problèmes liés à l’aménagement du territoire et à la satisfaction des besoins vitaux des populations de la région. 68.5 % de la population des provinces Sud est concentrée dans des villes. Le taux d’urbanisation dépasse 75,73%.

    La fragilité de l’écosystème des provinces du Sud et les fortes pressions liées à l’urbanisation provoquent une inquiétante dégradation de l’environnement dans la région.

    La stratégie des autorités nationales et locales traduit cette volonté d’action à travers une approche globale et intégrée. Elle engage un processus de concertation et de coopération local porteur d’une vision d’avenir qui concilie les impératifs du développement économique et la préservation de l’environnement.
     L’Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH), lancée en 2005, destinée à combler le retard  affiché dans la réalisation des objectifs du Millénaire, participe également à cette effort national de réalisation d’un développement durable dans les provinces du sud.

    Assurer la conformité des actions de l’INDH aux politiques environnementales nationales est l’un des objectifs du plan de gestion de l’environnement (PGE).

    2- Gouvernance en matière d’environnement dans les provinces du sud : Objectifs et réalisations

    L’intérêt de la population locale est au cœur de la gestion durable des ressources des écosystèmes naturels de la région

    A/ Une Gouvernance construite sur une gestion de proximité

    Identification participative des projets

    Définition des responsabilités territoriales

    Exécution totalement déléguée des projets (appels d’offres locales, suivi-évaluation)

    B/ La misse en place de structures de gestion régionales:

    Direction des Eaux et Forêts et de la Lutte Contre la Désertification

    Agence des Bassins Hydrauliques

    Directions Régionales de l’Agriculture

    L’actuelle organisation administrative est prédisposée à la régionalisation avancée

    C/ Un programme de mise à niveau adapté

    Reconstitution des formations autochtones

    Lutte conte l’ensablement

    Création de ceintures vertes

    Conservation et valorisation de la Biodiversité

    Conservation des ressources en eau

    Valorisation agricole

    3- Quelques réalisations en matière de gouvernance environnementale dans les provinces sahariennes:

    1. Gestion des ressources en eau :

    La gestion de la ressource en eau dans les provinces du sud représente un défi colossal, du fait des contraintes naturelles et du climat aride qui caractérisent la région du Sahara marocain.

    Depuis 1975, les provinces du Sud ont bénéficié d’un programme de recherche et de mobilisation des ressources d’eaux souterraines, destiné principalement à l’alimentation des principales villes.

    Ce programme a été renforcé par une stratégie de conservation des ressources en eau, dont les objectifs se déclinent comme suit :

    Mobilisation et gestion rationnelle de l’eau.

    Amélioration du service d’approvisionnement en eau axée sur l’option du dessalement de l’eau de mer.

    Aménagements hydrauliques: 5 barrages, 2 lacs collinaires.

    Recharge artificielle de nappe.

    Installation de stations de dessalement de l’eau pour un volume de 6,4 Mm3/an (17% des réserves souterraines).

    Le recours au dessalement de l’eau de mer ou la déminéralisation des eaux saumâtres s’est également imposé pour diminuer les surexploitations des ressources souterraines.

    Les villes de Laâyoune et Boujdour ont été dotées d’unités de dessalement d’eau de mer, avec des capacités de production de 13 000m3/j à Laâyoune et 2600m3/J à Boujdour.

    Un important projet d’alimentation en eau potable a été réalisé pour la ville de Smara, à partir du champ captant de Sidi Al Khatari, avec une production
    de 3460m3/J.

    D’autres projets d’alimentation en eau potable sont mis sur pied tels que des centres de Foum el Oued et de la ville d’El Marsa et aussi d’alimenter la commune rurale de Sidi Ahmed Laaroussi dans la province de Smara et l’extension du réseau de distribution dans la ville de Smara et sa périphérie.

    50% de la population de la région Laâyoune Boujdour Sakia El Hamra bénéficiait en 2010 du service d’assainissement, 42% pour la région de Oued Ed Dahab Laouira, 28% pour la région de Guelmim Es Smara, contre 48% à l’échelle nationale.

    2. Développement durable des Oasis :

    Le Maroc, qui dispose de la plus grande superficie oasienne au monde, a lancé plusieurs programmes de développement territorial des oasis, qui intègrent l’enjeu des changements climatiques. Il s’agit :

    du développement d’une approche territoriale, visant à décliner les stratégies nationales au niveau des régions ;

    du programme de développement durable des oasis de Tafilalet ;

    du Programme de développement durable des oasis de Guelmim, de Tantan, d’Assa-Zag et de Tarfaya, impliquant 54 communes, pour la période 2010-2013.

    Le « Programme de Sauvegarde et de Développement des Oasis dans les provinces du sud du Royaume (POS) » piloté, depuis 2006, par l’Agence pour la Promotion et le Développement Economique et Social des Provinces du Sud du Royaume, vise, en priorité, la préservation, la valorisation de l’environnement naturel et la sensibilisation des acteurs locaux à la protection de l’environnement, avec une action concertée en faveur de la biodiversité et le développement du tourisme durable. La totalité des fonds alloués à ce programme s’élèvent à 18,11 Millions de dollars. Les bénéficiaires de ce projet sont les agriculteurs oasiens, les femmes, la société civile, les collectivités locales, et le secteur privé du tourisme..

    3. Lutte contre la désertification :

    Selon le Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification (HCEFLCD), la fragilité des écosystèmes et l’aridité du climat au Maroc rendraient près de 90% du territoire marocain vulnérable à la désertification.

    Les conséquences directes de la désertification sont particulièrement lourdes : raréfaction des ressources naturelles, perte de productivité des sols, envasement des barrages, ensablement rampant.

    Dans les provinces du Sud du pays, l’ensablement dû à l’érosion éolienne, constitue l’une des principales manifestations de la désertification.

    Des dizaines de petites retenues et des centaines de seguia sont mises hors d’usage après seulement une courte période de fonctionnement sous l’effet de l’ensablement.

    Dans le cadre du Programme d’Action National de Lutte Contre la Désertification, lancé depuis 2001, le Maroc a entrepris l’aménagement de 579 000 hectares de bassins versants, le reboisement et la stabilisation des dunes sur une superficie de 36 000 hectares ;

    Ce travail de préservation du territoire marocain a aussi été caractérisé par la création de 10 parcs nationaux, 3 réserves de biosphère, 24 réserves biologiques et naturelles, la mise en place de 18 projets intégrés et la construction de 130 barrages.

    Le développement et valorisation du figuier de Barbarie dans les provinces sahariennes est un projet qui vise à optimiser la production de cette plante à des fins commerciales ce qui permettra d’améliorer les revenus de la population locale et repousser le phénomène de désertification.

    La promotion de la participation des populations locales garantit la pérennité des actions de développement et par-là même, à s’inscrire dans le cadre du développement durable en harmonie avec les capacités intrinsèques du milieu.

    4. Valorisation de patrimoine naturel :

    Le programme camelin vise à exploiter le cheptel de dromadaires des provinces du sud. Ce programme permettra de développer le territoire sur les plans économique, social, et culturel, par l’implication directe de la population locale. L’exploitation du dromadaire, seule espèce à pouvoir valoriser les vastes zones pastorales du sud, va créer des emplois, et maintenir ce mammifère comme facteur clé d’identification et de conscience patrimoniale des provinces du sud.

    Le développement et valorisation du figuier de Barbarie vise à optimiser la production de cette plante, très abondante dans le sud, et qui résiste fortement au climat aride de la région. La participation de plusieurs associations à ce projet a permis la valorisation de ce fruit et l’amélioration de sa commercialisation.

    La mise en valeur du Parc National de Dakhla : Le Parc National de Dakhla fut créé en 1992 sous l’égide d’Associations écologiques et l’INRH, dans le but de protéger 2 millions d’hectares couvrant la côte des phoques moines et l’Adrar Souttouf, immense reg intérieur parsemé de buttes gréseuses au relief souvent allongé ;

     La protection des phoques moines : La côte des phoques moines se caractérise par le paysage singulier de la falaise d’Aguerguer. Cette côte, abrite les rares phoques moines qui subsistent. Répondant aux besoins de la protection de l’environnement et la préservation du patrimoine naturel de la région, les autorités nationales et locales ont décidé d’intégrer le plan de sauvegarde du phoque moine de l’Atlantique Oriental. 

    Conservation et valorisation de la biodiversité :


    Pointe d’Awfist : SIBE littoral d’une superficie de 100 ha

    Baie de Cintra: Vaste baie marine de 22.000 ha.

    Hassi Touf : SIBE littoral, constitué par l’embouchure de Oued Kraa

    Repeuplement de la faune saharienne : Réhabilitation de la grande faune dans la station d’acclimatation de Safia à Dakhla (Aousserd) sur 900 ha, avec la participation active d’une association locale.

    5- Energies renouvelables :

    Le projet de développement intégré de l’Energie solaire vise la mise en place en 2020 d’une capacité de production électrique à partir de l’énergie solaire d’une capacité totale de 2 000 MW sur cinq sites : Ouarzazate-Ain BniMathar-Foum Al Oued-Boujdour et SebkhatTah.

    Le Royaume du Maroc a cherché à valoriser le potentiel des provinces du sud en termes d’énergie renouvelable en réalisant un parc éolien à Tarfaya de capacité de 200 à 300 mille Watts ainsi que deux parcs à Laâyoune de capacités de 100 mille Watts chacun.

    Quelques enseignements à tirer :

    Au cours des dernières trente années, la gestion centralisée des efforts de développement de la région du Sahara marocain a cédé le pas à une gouvernance territoriale de proximité avec la création de l’Agence pour la promotion et le développement Economique et Social des Provinces du sud du Royaume en 2002.

    Depuis lors, de nouveaux concepts et de nouvelles approches ont vu le jour : l’ensemble des projets et des initiatives de développement se sont inspirés d’une culture de partenariat, engageant ainsi les acteurs locaux et les différents « stakeholders » dans la définition des actions, en y intégrant la dimension de la protection de l’environnement.

    Le projet ambitieux de la régionalisation avancée dont bénéficieront en premier lieu les provinces du sud, constituera une nouvelle étape dans l’approfondissement de la gouvernance territoriale et servira de modèle aux autres régions du Royaume.

    La capitalisation des projets de développement durable mis en œuvre dans les provinces du sud ces dernières années témoigne des acquis certains enregistrés dans le domaine de planification locale ascendante, à travers des initiatives visant à asseoir les principes dune gouvernance environnementale.

    #Maroc #Sahara_Occidental #Environnement


  • Western Sahara: Vote on the Mandate of MINURSO

    Western Sahara: Vote on the Mandate of MINURSO

    Tags : Western Sahara, Morocco, Security Council, MINURSO,

    Tomorrow morning (27 October), the Security Council is expected to vote on a draft resolution renewing the mandate of the UN Mission for the Referendum in Western Sahara (MINURSO) until 31 October 2023. The US, the penholder on Western Sahara, circulated the initial draft text to Council members on 19 October. This followed Council members’ bi-annual consultations with Personal Envoy of the Secretary-General for Western Sahara Staffan de Mistura and Special Representative and head of MINURSO Alexander Ivanko on 17 October. Members held one expert-level meeting on the text on 21 October. On 24 October, the US circulated a revised draft, which it placed under silence procedure until noon yesterday (25 October). Kenya and Russia broke silence; however, the US placed the draft resolution in blue without making further changes to the text.

    Several updates to this year’s draft resolution renewing MINURSO’s mandate were made with the apparent objective of providing de Mistura, who was appointed in October 2021, with space and flexibility to advance the political process. As described in the Secretary-General’s most recent report on Western Sahara, dated 3 October, Morocco favours reconvening the roundtable talks that de Mistura’s predecessor, Horst Köhler, had initiated in 2018 and 2019, involving Morocco, the Polisario Front, Algeria and Mauritania. Morocco has said that this process should be based on its autonomy proposal for Western Sahara. (Morocco’s autonomy plan, which it submitted to the UN in 2007, calls for integrating the territory into Morocco, with the Sahrawi people managing their internal affairs while being represented externally by Morocco.) Conversely, Algeria has objected to the roundtable format, which it sees as potentially reframing the situation as a “regional conflict”, instead of one between Morocco and the Polisario Front, with Algeria and Mauritania viewed as “concerned neighbours”.

    The draft resolution in blue introduces new language stressing the importance of “all concerned expanding on their positions in order to advance a solution”. It seems that the term “all concerned” was inserted as more ambiguous language to accommodate actors’ different views regarding who are considered the parties to the conflict, while giving de Mistura space to determine how to move forward with the political process. The draft text further expresses support for “building on the progress and framework of the former Personal Envoy”, and strongly encourages Morocco, the Polisario Front, Algeria and Mauritania to engage with the Personal Envoy.

    Among other updates, the US added new language in this year’s draft calling for the resumption of the safe and regular resupply of MINURSO team sites. This is an issue raised in the Secretary-General’s report, as the Polisario Front has imposed movement restrictions on MINURSO since the breakdown of the ceasefire in November 2020, which have significantly limited the mission’s ability to re-supply its team sites east of the berm. According to the report, these restrictions have negatively affected the serviceability and lifecycle of equipment, as well as the morale and health of MINURSO personnel at the sites, and, if not removed, risk making these sites unsustainable.

    The US also introduced new language to this year’s mandate renewal that strongly encourages donors to provide additional funds and for aid agencies to facilitate the delivery of humanitarian assistance. This reflects concerns about severe food insecurity and malnutrition in the Tindouf refugee camps due to funding gaps, which have forced the World Food Programme (WFP) to cut food rations in the camps by 80 percent.

    Kenya and Russia considered the draft text unbalanced—a position that they have expressed in previous mandate renewals for MINURSO—and they proposed several revisions. One of their main concerns was to have the draft resolution more clearly distinguish Morocco and the Polisario Front from the concerned neighbouring countries, Algeria and Mauritania. It seems that both Kenya and Russia also requested making a broader reference to the contributions of all previous Personal Envoys, instead of singling out Personal Envoy Köhler, which appears to lend greater weight to his roundtable format.

    Kenya and Russia also apparently reiterated concerns about the resolution’s reference to “realistic” approaches to a political settlement, among other issues. This was an issue they raised during last year’s mandate negotiations, as they consider the term ambiguous: it is often also used by countries expressing support for Morocco’s autonomy proposal. More broadly, it appears that they have maintained their concerns about the dilution of references in MINURSO resolutions to the referendum and to the self-determination of the people of Western Sahara. During last week’s closed consultations on Western Sahara, Kenya apparently underscored that the original purpose of MINURSO when it was established in 1991 through resolution 690 was to implement a referendum for the self-determination of the people of Western Sahara, but that its mandate has subsequently deviated from this.

    The revised text that the US circulated earlier this week contained three changes from the original draft. Ireland, supported by several Council members—including Kenya, Mexico, and Norway—had requested to update the language in a preambular paragraph on women’s participation in the UN-sponsored talks. The draft was revised to encourage women’s “full, equal and meaningful” participation as opposed to “full, effective and meaningful”. Ireland also apparently proposed including in the draft resolution’s operative section a paragraph from its preambular section on enhancing cooperation with the Office of the UN High Commissioner for Human Rights (OHCHR). While the penholder did not make this change, it strengthened the language in the preambular paragraph by replacing “strongly encouraging” with “urging” the enhancing of cooperation with OHCHR. It seems that a third and similar edit to the text was made “urging” aid agencies to facilitate the delivery of humanitarian aid, instead of “strongly encouraging”.

    Besides these edits, Kenya and Russia’s concerns and proposals were not accommodated, which led them to break silence. On the other hand, it seems that several Council members yesterday reiterated their support for keeping the draft resolution as is. With the US placing an unchanged text in blue, it is unclear if Kenya and Russia will support the resolution at tomorrow’s vote. Despite expressing some similar concerns during last year’s negotiations, Kenya voted in favour of resolution 2602 of 29 October 2021 that renewed MINURSO’s mandate. Russia has abstained on the adoption of all MINURSO mandate renewals since 2018 (six times).

    Security Council Report, Oct 26, 2022

    #Western_Sahara #Morocco #MINURSO #UN

  • Sahara Occidental: Le CS renouvellera le mandat de la MINURSO

    Sahara Occidental: Le CS renouvellera le mandat de la MINURSO

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, MINURSO, ONU, Conseil de Sécurité,

    Demain matin (27 octobre), le Conseil de sécurité devrait voter sur un projet de résolution renouvelant le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) jusqu’au 31 octobre 2023. Les États-Unis, porte-parole sur le Sahara occidental, a distribué le projet de texte initial aux membres du Conseil le 19 octobre. Cela faisait suite aux consultations semestrielles des membres du Conseil avec l’Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, et le Représentant spécial et chef de la MINURSO, Alexander Ivanko, le 17 octobre. Les membres ont tenu une réunion au niveau des experts sur le texte le 21 octobre. Le 24 octobre, les États-Unis ont fait circuler un projet révisé, qu’ils ont placé sous silence jusqu’à midi hier (25 octobre). Le Kenya et la Russie ont rompu le silence ; cependant, les États-Unis ont placé le projet de résolution en bleu sans apporter d’autres modifications au texte.

    Plusieurs mises à jour du projet de résolution de cette année renouvelant le mandat de la MINURSO ont été faites dans le but apparent de fournir à de Mistura, qui a été nommé en octobre 2021, l’espace et la flexibilité nécessaires pour faire avancer le processus politique. Comme indiqué dans le dernier rapport du Secrétaire généralsur le Sahara occidental, en date du 3 octobre, le Maroc est favorable à la reprise des tables rondes que le prédécesseur de de Mistura, Horst Köhler, avait initiées en 2018 et 2019, impliquant le Maroc, le Front Polisario, l’Algérie et la Mauritanie. Le Maroc a déclaré que ce processus devrait être basé sur sa proposition d’autonomie pour le Sahara Occidental. (Le plan d’autonomie du Maroc, qu’il a soumis à l’ONU en 2007, appelle à l’intégration du territoire au Maroc, le peuple sahraoui gérant ses affaires intérieures tout en étant représenté à l’extérieur par le Maroc.) À l’inverse, l’Algérie s’est opposée au format de la table ronde, qu’elle considère comme potentiellement recadrant la situation comme un «conflit régional», au lieu d’un conflit entre le Maroc et le Front Polisario, l’Algérie et la Mauritanie étant considérées comme des «voisins inquiets».

    Le projet de résolution en bleu introduit un nouveau libellé soulignant l’importance que « toutes les parties concernées développent leurs positions afin de faire avancer une solution ». Il semble que le terme « toutes concernées » ait été inséré dans un langage plus ambigu pour tenir compte des différents points de vue des acteurs concernant qui sont considérés comme les parties au conflit, tout en donnant à de Mistura l’espace nécessaire pour déterminer comment faire avancer le processus politique. Le projet de texte exprime en outre son soutien à « s’appuyer sur les progrès et le cadre de l’ancien Envoyé personnel », et encourage vivement le Maroc, le Front Polisario, l’Algérie et la Mauritanie à s’engager avec l’Envoyé personnel.

    Entre autres mises à jour, les États-Unis ont ajouté un nouveau libellé dans le projet de cette année appelant à la reprise du réapprovisionnement sûr et régulier des sites des équipes de la MINURSO. Il s’agit d’une question soulevée dans le rapport du Secrétaire général, car le Front Polisario a imposé des restrictions de mouvement à la MINURSO depuis la rupture du cessez-le-feu en novembre 2020, ce qui a considérablement limité la capacité de la mission à réapprovisionner ses sites d’équipe à l’est de la berme. . Selon le rapport, ces restrictions ont eu des effets négatifs sur l’état de fonctionnement et le cycle de vie des équipements, ainsi que sur le moral et la santé du personnel de la MINURSO sur les sites et, si elles ne sont pas supprimées, elles risquent de rendre ces sites insoutenables.

    Les États-Unis ont également introduit un nouveau libellé dans le renouvellement du mandat de cette année qui encourage fortement les donateurs à fournir des fonds supplémentaires et les agences d’aide à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire. Cela reflète les inquiétudes concernant la grave insécurité alimentaire et la malnutrition dans les camps de réfugiés de Tindouf en raison de déficits de financement, qui ont contraint le Programme alimentaire mondial (PAM) à réduire de 80 % les rations alimentaires dans les camps.

    Le Kenya et la Russie ont estimé que le projet de texte était déséquilibré – une position qu’ils ont exprimée lors des précédents renouvellements de mandat de la MINURSO – et ils ont proposé plusieurs révisions. L’une de leurs principales préoccupations était de faire en sorte que le projet de résolution distingue plus clairement le Maroc et le Front Polisario des pays voisins concernés, l’Algérie et la Mauritanie. Il semble que le Kenya et la Russie aient également demandé de faire une référence plus large aux contributions de tous les envoyés personnels précédents, au lieu de distinguer l’envoyé personnel Köhler, ce qui semble donner plus de poids à son format de table ronde.

    Le Kenya et la Russie ont également apparemment réitéré leurs préoccupations concernant la référence de la résolution à des approches « réalistes » d’un règlement politique, entre autres questions. C’est une question qu’ils ont soulevée lors des négociations sur le mandat de l’année dernière, car ils considèrent que le terme est ambigu : il est souvent également utilisé par les pays exprimant leur soutien à la proposition d’autonomie du Maroc. Plus largement, il semble qu’ils aient maintenu leurs inquiétudes quant à la dilution des références dans les résolutions de la MINURSO au référendum et à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental. Au cours des consultations à huis clos de la semaine dernière sur le Sahara occidental, le Kenya a apparemment souligné que l’objectif initial de la MINURSO lors de sa création en 1991 par la résolution 690était de mettre en œuvre un référendum pour l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, mais que son mandat s’en est ensuite écarté.

    Le texte révisé que les États-Unis ont distribué plus tôt cette semaine contenait trois changements par rapport au projet initial. L’Irlande, soutenue par plusieurs membres du Conseil – dont le Kenya, le Mexique et la Norvège – avait demandé de mettre à jour le libellé d’un paragraphe du préambule sur la participation des femmes aux pourparlers parrainés par l’ONU. Le projet a été révisé pour encourager la participation «pleine, égale et significative» des femmes par opposition à une participation «pleine, effectiveet significatif ». L’Irlande aurait également proposé d’inclure dans le dispositif du projet de résolution un paragraphe de son préambule sur le renforcement de la coopération avec le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH). Bien que le rédacteur n’ait pas apporté ce changement, il a renforcé le libellé du paragraphe du préambule en remplaçant « fortement encourageant » par « exhortant » le renforcement de la coopération avec le HCDH. Il semble qu’une troisième modification similaire au texte ait été apportée pour « exhorter » les agences d’aide à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire, au lieu de « fortement les encourager ».

    Outre ces modifications, les préoccupations et les propositions du Kenya et de la Russie n’ont pas été prises en compte, ce qui les a conduits à rompre le silence. D’autre part, il semble que plusieurs membres du Conseil aient réitéré hier leur appui au maintien du projet de résolution tel quel. Les États-Unis plaçant un texte inchangé en bleu, il n’est pas clair si le Kenya et la Russie soutiendront la résolution lors du vote de demain. Bien qu’il ait exprimé des préoccupations similaires lors des négociations de l’année dernière, le Kenya a voté en faveur de la résolution 2602 du 29 octobre 2021 qui a renouvelé le mandat de la MINURSO. La Russie s’est abstenue lors de l’adoption de tous les renouvellements de mandat de la MINURSO depuis 2018 (six fois).

    Security Council Report, 26/10/2022

    #Sahara_Occidental #Maroc #MINURSO

  • Sahara: Récapitulatif des visites des Envoyés onusiens 1997-2011

    Sahara: Récapitulatif des visites des Envoyés onusiens 1997-2011

    Sahara Occidental, Maroc, ONU, envoyés personnels du SG de l’ONU, James Baker, Alvaro de Soto, Horst Koehler, Peter van Walsum, Christopher Ross, Staffan de Mistura,

    Ci-après un récapitulatif des visites des différents Envoyés Personnels depuis 1997.
     
    Rapport S/1997/358 du 05 MAI 1997

    Baker visite la région du 23 au 28 avril 1997

    –      23 Avril 1997 visite à Rabat,
    –      25 Avril 1997 visite à Alger,
    –      26 Avril 1997 visite à Nouakchott,
    –      27 Avril 1997 visite à Tindouf.

    Moyen logistique fournie par l’Espagne.
     
    S/2002/178 du 19 février 2002

    Les 24 et 25 janvier 2002, l’Envoyé personnel, James A. Baker III, s’est rendu au Maroc où il a été reçu deux fois par S. M. le Roi Mohammed VI et des hauts fonctionnaires.
     
    Au cours de son séjour dans la région, l’Envoyé personnel a saisi l’occasion de visiter brièvement le quartier général de la MINURSO à Laayoune, où il s’est entretenu avec le Représentant spécial que j’ai récemment nommé, William Lacy Swing.

    L’Ambassadrice américaine à Rabat Mme Margareth Tutwiler qui accompagnait M. James Baker avait refusé de quitter l’avion durant le temps passé par Baker à la MINURSO.

    James Baker avait contourné le drapeau porté par le peloton d’honneur au moment de la présentation des armes à sa descente d’avion.
    Avion fournie par Bandar Ben Soltane.

    Rapport s/2004/827 du 20 octobre 2004
     
    Dans une lettre datée du 11 juin 2004 (S/2004/492), démission de James A. Baker III.
     
    Juillet 2004 nomination de Alvaro De Soto en tant que RSSG et chargé de poursuivre les consultations avec les parties.

    Visite dans la région en Septembre 2004.

    –      6 septembre 2004 à Rabat

    –      12 septembre 2004 à Tindouf

    –      15 septembre 2004 à Alger

    –      20 septembre 2004 à Nouakchott

    S/648/2005 du 13 octobre 2005

    Le 25 Juillet 2005 nomination de Peter Van Walsum Envoyé Personnel du Secrétaire Général.
     
    S/2006/249 du 19 avril 2006
     
    Mission de Reconnaissance de Peter van Walsum dans la région du 11 au 17 octobre 2005.

    –      11 octobre 2005 Rabat, M. van Walsum et sa délégation ont été accueillis par Francesco Bastagli, Représentant spécial pour le Sahara occidental.

    –      14 octobre 2005 dans la région de Tindouf , l’Envoyé personnel a rencontré M. Abdelaziz,

    –      15 octobre 2005À Alger, l’Envoyé personnel a été reçu par le Président de l’Algérie

    –      17 octobre 2005 à Nouakchott.
     
    S/2008/251 du 14 avril 2008

    L’Envoyé Personnel s’est rendu dans la région du 5 au 15 février 2008, pour des consultations approfondies sur les moyens de faire entrer le processus dans une phase de négociation plus intensive et davantage axée sur le fond.

    –      À Rabat, les 6 et 7 février 2008,

    –      Dans la région de Tindouf, les 9 et 10 février 2008,

    –      Alger les 11 et 13 février 2008,

    –      Nouakchott, le 14 février 2008.

    Logistique fournie par l’Espagne.
     
     
    S/2009/200 du 13 avril 2009

    En janvier 2009, après consultation des parties, j’ai désigné M. Christopher Ross comme mon nouvel Envoyé personnel.
     
     17 au 28 février 2009 visite dans la région en mission exploratoire :

    –      19 et 20 février, visite à Rabat,

    –      21 et 22 février 2009 visite dans la région de Tindouf (Algérie),

    –      Le 23 février 2009, visite à Alger,

    –      Les représentants de Mauritanie rencontrés à New York.
     
     
    S/2010/175 du  6 avril 2010

    22 juin au 1er juillet 2009, M. Ross a dû se rendre une deuxième fois dans la région, (Rabat, Alger, Tindouf, Nouakchott).
     
    S/2011/249 du  1er avril 2011
     
    17 au 25 mars 2010 L’Envoyé personnel  a effectué du une troisième visite dans la région (Rabat, Alger, Nouakchott, Tindouf).

    17 au 26 octobre 2010 L’Envoyé personnel a effectué une quatrième visite dans la région du (Rabat, Alger, Nouakchott, Tindouf).

    Tarik Mohammed, 25/02/2012

    #Sahara_Occidental #Maroc #ONU #Envoyés_personnels #Front_Polisario

  • L’Afrique du Sud réaffirme son soutien « décomplexé » au Polisario

    L’Afrique du Sud réaffirme son soutien « décomplexé » au Polisario

    Afrique du Sud, Sahara Occidental, Maroc, Cyril Ramaphosa, Brahim Ghali, Union Africaine,

    Au cours des dernières années, plusieurs nations ont fait marche arrière sur leur soutien à la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD), le gouvernement déclaré sur le territoire du Sahara Occidental par le peuple autochtone sahraoui, ou à un référendum d’indépendance pour le territoire, qui est actuellement sous contrôle marocain.

    Lors de la visite de Brahim Ghali, chef du groupe de libération sahraoui Front Polisario, mardi, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a déclaré que son gouvernement soutenait la RASD « sans hésitation ».

    « Nous sommes préoccupés par le silence persistant dans le monde concernant la lutte pour l’autodétermination du peuple du Sahara occidental », a déclaré Ramaphosa à Ghali à Pretoria .

    « Nous pensons que d’autres luttes s’expriment plus fort… et c’est pourquoi, en tant que Sud-Africains, nous affirmons clairement que nous sommes fermes et inébranlables dans… notre soutien au peuple sahraoui », a-t-il ajouté.

    « C’est une lutte juste, c’est une lutte noble, c’est une lutte honorable, un peuple qui veut décider de son propre destin par l’autodétermination », a déclaré Ramaphosa. Il a ensuite comparé la lutte sahraouie à la lutte contre le mouvement suprématiste blanc de l’apartheid qui gouvernait l’Afrique du Sud avant 1994, privant la population indigène noire de droits politiques et sociaux.

    Mathu Joyini, représentant permanent de l’Afrique du Sud aux Nations Unies, a également déclaré la semaine dernière que « le droit inaliénable du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination et à l’indépendance n’est pas négociable ».

    « La Cour internationale de justice a donné crédit à cette position lorsqu’elle a déclaré dans son avis consultatif du 16 octobre 1975 qu’il n’existait aucun lien de souveraineté territoriale entre le Maroc et le Sahara occidental avant la colonisation espagnole du territoire », a-t- elle rappelé devant le 4e Comité des Nations Unies sur la décolonisation.

    Lutte anticoloniale
    Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental s’est libéré en 1975 en raison de la résistance anticoloniale du peuple sahraoui autochtone et du Front Polisario. Cependant, le Maroc au nord s’est alors emparé de la terre, affirmant qu’elle faisait historiquement partie du Maroc, et la Mauritanie, au sud, s’est également emparée de grandes parties du territoire. Le Polisario a combattu les deux groupes, forçant la Mauritanie à sortir et combattant le Maroc jusqu’à l’arrêt. Un cessez-le-feu supervisé par les Nations Unies en 1991 a créé la MINURSO, une mission de l’ONU chargée de superviser un référendum sur l’indépendance qui n’a jamais eu lieu.

    Ce cessez-le-feu s’est effondré fin 2020, lorsque les troupes marocaines ont expulsé de force un campement de protestation sahraoui sur un nouveau poste frontière vers la Mauritanie.
    Un mois plus tard, les États-Unis sont revenus sur leur soutien au mandat de l’ONU et se sont rangés du côté des revendications du Maroc, le tout dans le cadre d’un accord visant à convaincre Rabat de reconnaître Israël et de normaliser les relations.

    Au cours des deux années qui ont suivi, plusieurs autres nations ont également annulé leur soutien au Polisario, notamment l’Espagne , la Guyane et le Pérou. Le Kenya a temporairement mis fin à son soutien le mois dernier lorsque le président William Ruto a pris ses fonctions, mais l’a immédiatement annulé , réaffirmant que le pays respecte la charte de l’Union africaine, qui soutient le « droit incontestable et inaliénable d’un peuple à l’autodétermination ».

    Comme l’ a rapporté Sputnik , la situation des droits de l’homme au Sahara occidental s’est détériorée précipitamment depuis novembre 2020, même si elle était déjà lamentable avant que la guerre ne reprenne. Les défenseurs des droits humains ont enregistré de nombreux cas de journalistes et de militants harcelés et agressés, emprisonnés sans raison, assiégés chez eux et des manifestations réprimées.

    Rester sur la voie non alignée de l’Afrique

    Depuis que la Russie a lancé son opération spéciale en Ukraine en février, les États-Unis ont tenté de faire pression sur d’autres pays pour qu’ils condamnent l’opération et respectent les sanctions américaines contre Moscou. C’est particulièrement vrai en Afrique, où plusieurs diplomates américains de haut rang se sont rendus ces derniers mois pour essayer de détourner des pays comme l’Afrique du Sud, le Rwanda et la République démocratique du Congo de leur neutralité.

    L’Afrique du Sud, membre de longue date du Mouvement des pays non alignés, est restée ferme. Lors de sa visite à Pretoria en août, la ministre des Affaires étrangères Naledi Pandor a déclaré au secrétaire d’État américain Antony Blinken que « nous devrions être tout aussi préoccupés par ce qui arrive au peuple palestinien que par ce qui arrive au peuple ukrainien ».

    Ramaphosa a réitéré ce point lors d’une visite américaine en septembre, condamnant un projet de loi sur les sanctions en cours d’examen par le Congrès américain qui ciblerait spécifiquement les nations africaines pour leur coopération avec la Russie. Ramaphosa est rentré chez lui pour faire face à une crise intérieure urgente plutôt que d’assister à l’Assemblée générale des Nations Unies, mais Macky Sall, qui est à la fois président de l’Union africaine et président du Sénégal, a déclaré sans équivoque que le continent « ne veut pas être le terreau d’une nouvelle guerre froide.

    L’UA reconnaît également la République arabe sahraouie démocratique comme l’un de ses États membres.

    Alors que Moscou n’a jamais reconnu la RASD, elle a fortement soutenu la MINURSO. Lors d’une réunion la semaine dernière avec Staffan de Mistura, l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov « a souligné l’importance de parvenir à une solution juste, à long terme et mutuellement acceptable au conflit du Sahara occidental sur la sur la base des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l’ONU », selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

    Sputnik, 19/10/2022

    #Sahara_Occidental #Maroc #Afrique_du_sud #Brahim_Ghali #Cyril_Ramaphosa

  • L’ambassadeur de l’UE en Algérie à Tindouf

    L’ambassadeur de l’UE en Algérie à Tindouf

    Union Européenne, Ambassadeur Thomas Eckert. Algérie, Sahara Occidental, réfugiés sahraouis, Tindouf,

    L’Ambassadeur de l’Union Européenne à Alger, Thomas Eckert, a récemment visité les camps des réfugiés sahraouis dans la région de Tindouf, au sud-ouest de l’Algérie.

    « Je me suis récemment rendu à Tindouf où j’ai pu échanger avec les réfugiés sahraouis et constater l’engagement substantiel de l’UE en tant que principal donateur, aux côtés de l’Algérie pour améliorer leurs conditions de vie », a-t-il écrit dans un twit publié lundi.

    « Il est important que le travail humanitaire commencé il y a 30 ans se poursuive », a-t-il conclu.

    Son témoignage est accompagnée de plusieurs photos de son séjours parmi les sahraouis exilés depuis 1975, date de l’annexion de l’ancienne colonie espagnole par le Maroc.

    #Union_Européenne #UE #Sahara_Occidental #Algérie #Tindouf #Réfugiés_sahraouis #Maroc

  • Un consulat du Tchad à Dakhla: Quelles leçons géopolitiques?

    Un consulat du Tchad à Dakhla: Quelles leçons géopolitiques?

    Tchad, Sahara Occidental, Maroc, Algérie, Dakhla, consulat,

    Ce 7 septembre 2022, l’Etat tchadien a déclaré son intention d’établir un Consulat général à Dakhla, dans le territoire Sahraoui, lequel faisant objet de contradiction diplomatique et rivalité géopolitique entre deux (2) Etats du continent africain et pas de moindres, en l’occurrence l’Algérie et le Maroc. C’est un territoire qui met en conflit le Maroc aux indépendantistes sahraouis du Front Polisario (soutenus par le pouvoir Algérien). Inscrit comme territoire non autonome par les Nations Unies (UN) et membre de l’Union Africaine (UA), le Sahara Occidental, fait entrer, toute décision étatique, dans la danse ou le jeu diplomatico-stratégique, tenu par le Maroc et l’Algérie.

    Le Tchad a décidé d’établir un Consulat General. Quelles leçons géopolitiques, faut-il en tirer ? Quels sont enjeux ? Autant des questions qui animent les esprits éclairés et interpellent les intelligences. Cette décision tchadienne intervient dans des contextes particuliers, non dépourvus des revers vis-à-vis de la diplomatie marocaine : la résurgence de la question, lors de la Conférence Internationale de Tokyo sur le Développement de l’Afrique (TICAD-8), du Sommet TICAD (Afrique-Japon) durant lequel, le leader des indépendantistes sahraouis du Front Polisario, Brahim Ghali, a été accueilli avec un protocole réservé à un chef d’État. Par ailleurs, il ne faut pas perdre de vue, d’abord, la position critique du chef de la Diplomatie Allemande envers la reconnaissance américaine de la souveraineté marocaine dans le Sahara Occidental. Depuis lors, le Royaume Chérifien, s’est lancé dans une vaste campagne diplomatique tous azimuts, pour faire adhérer des Etats à sa cause. Le Tchad vient d’entrer dans la danse.

    QUEL INTERET POUR LE TCHAD ?

    La diplomatie est déterminée par des calculs stratégiques, des intérêts croisés et des enjeux rationnels, et guidée par des principes juridiques primaires des relations internationales, tels que la réciprocité. Dès lors, l’établissement d’un consulat serait déterminé par l’existence des intérêts économiques et commerciaux dans le pays d’accueil. En revanche, Dakhla, ville encore quasiment vierge, économiquement, ne comptant pas jusque-là, des intérêts économiques, ni des ressortissants tchadiens, raisons essentielles d’une implantation consulaire. Celle-ci pourrait s’agir, d’une confirmation de la marocanisation ou la marocanité du Sahara Occidental et la reconnaissance tacite ou expresse de la souveraineté marocaine sur ce territoire disputé. Par ailleurs, il fallut se rendre à l’évidence, que, dans une logique de politique et d’intégration africaine, cela n’est plus ou moins qu’une claque diplomatique pour contrecarrer l’appétence géopolitique algérienne.

    ALGERIE, UN POIDS INCONTESTABLE

    La question Sahraouie est un point névralgique, considéré comme une question de sécurité nationale par Alger. Cette décision intervient, notamment, au moment où Alger s’active intensément pour le renforcement de ses liens avec tous les pays du Sahel, avec des coopérations multiformes, avec un intérêt particulier pour le Tchad. La récente visite du ministre de la sécurité Idriss Dokony Adiker et le dernier échange entre le chef de la diplomatie tchadienne, l’Ambassadeur Cherif Mahamat Zene avec son homologue algérien, Ramtane Lamamra, en est une parfaite illustration.

    L’Algérie, géant économique du continent, qui regorge d’énormes réserves pétrolières et gazières. Etat pivot méditerranéen, puissance régionale incontournable, grand pôle gazier continental. Aussi, l’Algérie est membre fondateur de l’Union Africaine (UA), et un de ses grands contributeurs financiers et réguliers. Membre fondateur de G4 (Groupe des quatre (4) pays puissants de l’UA), avec l’Ethiopie, l’Afrique du Sud et le Nigéria (voisinage immédiat du Tchad), avec un PIB estimé à près de 170 milliards (2023) et des réserves nationales de change estimées 50,02 milliards USD (2023). L’Algérie, un acteur clé dans le Sahel et le Maghreb, partenaire stratégique dans le contreterrorisme au Sahel et pionnier dans le mégaprojet de la construction de la route saharienne, où le Tchad est membre. Le Tchad et l’Algérie, sont liés par une gamme de coopérations multiformes, notamment dans le domaine de la coopération scientifiques, industrielle, de sécurité, des micro-entreprises et la transformation des matières premières.

    LE CONFLIT RUSSO-UKRAINIEN

    La guerre en Ukraine, permet à l’Algérie, aujourd’hui, de marquer davantage sa présence sur la scène diplomatique internationale et lui offre des cartes géopolitiques importantes. L’Europe, en tirant les leçons de l’arme économique russe, s’efforce de trouver des alternatives d’approvisionnements, auprès des quelques pôles, au nombre desquels, l’Algérie. Car, cet Etat dispose d’un facteur géopolitique, constituant un atout naturel, du fait de sa proximité géographique. Elle est connectée à l’Europe par trois (3) gazoducs sous-marins à la péninsule Ibérique et à l’Italie. Ainsi, elle est sollicitée et adulée, d’une part, par l’Europe en raison de son potentiel gazier, et séduit, d’autre part, par la Russie, (la visite de Serguei LAVROV, en mai 2022).

    LA RETRACTION TCHADIENNE

    Au moment où cet Etat, désir de jouer les cartes, il fait face à la rétraction tchadienne sur la question Saharaouie, où nombre d’Etats, ont préféré la neutralité, plutôt que le positionnement. Le Tchad vit une étape cruciale de sa vie politique, en raison des tensions et crises internes. Cette période transitoire est un facteur de fragilité et un invariant géopolitique, susceptible de faire du Tchad un « nain diplomatique), à l’épreuve de cette bataille géopolitique algéro-marocaine. Le Tchad, peut-il faire face à un éventuel rouleau compresseur algérien ? Car, la capacité algérienne, ne fait aucun doute, et son poids diplomatique n’est nullement négligeable.

    LA LEÇON DU PASSÉ

    Le Tchad ne semble pas pour l’heure, prendre conscience et tirer la leçon du passé, pour se surpasser de son rôle de prestation des services et de suivisme. Après avoir été roulé dans la farine, voire humilié, dans le cas Glencore, où le Qatar est l’actionnaire majoritaire, le Tchad se met encore dans une nouvelle danse géopolitique. Il est désormais pris dans l’armure diplomatique marocaine.

    Mais jusqu’à quand ? Il faut se surpasser des tutelles stratégiques et penser à amorcer son autonomie diplomatique.

    Ali M. Khayar, Chercheur Doctoral, Spécialiste des Politiques Étrangères.

    Source : Facebook

    #Maroc #Sahara_Occidental #Tchad #Consulat #Dakhla #Algérie

  • Conseil de Sécurité : Prévisions d’octobre 2022

    Conseil de Sécurité : Prévisions d’octobre 2022

    Conseil de Sécurité, Sahara Occidental, Maroc, ONU, MINURSO,

    Action attendue du Conseil

    En octobre, le Conseil devrait renouveler le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), qui expire le 31 octobre. Avant le renouvellement du mandat, les membres du Conseil devraient également recevoir un exposé lors des consultations sur le rapport annuel du Secrétaire général sur la situation concernant le Sahara occidental. Le Représentant spécial pour le Sahara occidental et chef de la MINURSO, Alexander Ivanko, et l’Envoyé personnel du Secrétaire général, Staffan de Mistura, sont les briefers attendus.

    Principaux développements récents

    De Mistura a récemment achevé sa deuxième tournée régionale depuis sa nomination en tant qu’envoyé personnel en novembre 2021, qui faisait suite à une vacance de près de deux ans et demi au poste de l’ONU. En annonçant la tournée, l’ONU a déclaré que de Mistura chercherait à approfondir ses consultations avec toutes les parties concernées sur « les perspectives de faire avancer de manière constructive le processus politique sur le Sahara occidental », et qu’il « resterait guidé par les précédents clairs établis par son prédécesseurs ». L’initiative la plus récente – les tables rondes, que le prédécesseur de De Mistura, Horst Köhler, a lancées et qui avaient été jugées prometteuses avant sa démission en 2019 – concernait le Maroc ; le Front Polisario, le mouvement indépendantiste du Sahara occidental ; Algérie; et la Mauritanie.

    Le 5 juillet, de Mistura a rencontré à Rabat le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita. Il avait prévu de se rendre à Laayoune au Sahara occidental, qui est administré par le Maroc, mais a annulé cette partie de sa visite sans explication. De Mistura est retourné dans la région en septembre pour engager d’autres parties prenantes. Le 2 septembre, il s’est rendu à Tindouf en Algérie, visitant les camps de réfugiés de Tindouf et rencontrant le secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali. Il s’est ensuite rendu à Alger le 5 septembre pour rencontrer les autorités algériennes, puis à Nouakchott pour des entretiens avec les autorités mauritaniennes le 10 septembre.

    De Mistura a été confronté à des dynamiques régionales complexes depuis le début de son rôle. L’Algérie a suspendu ses relations diplomatiques avec le Maroc en août 2021. En mars, l’Espagne a modifié sa position de longue date de «neutralité active» sur le Sahara occidental en déclarant qu’elle soutenait le plan d’autonomie du Maroc pour le territoire, que l’Espagne a gouverné jusqu’en 1975. (Le plan d’autonomie du Maroc, qu’il a soumis à l’ONU en 2007, appelle à l’intégration du territoire au Maroc, le peuple sahraoui gérant ses affaires intérieures tout en étant représenté à l’extérieur par le Maroc.) Le changement de politique a apaisé les tensions entre les deux pays qui existaient depuis le printemps 2021 lorsque Madrid a autorisé Ghali à recevoir un traitement médical pour le COVID-19 en Espagne, et que le Maroc a semblé assouplir les contrôles aux frontières, ce qui a conduit plus de 10 000 migrants à entrer dans l’enclave espagnole nord-africaine de Ceuta. Le 24 juin, environ un mois après que l’Espagne a rouvert ses frontières terrestres avec le Maroc, au moins 23 migrants ont été tués en tentant de passer du Maroc à la ville espagnole de Melilla en Afrique du Nord ; des vidéos montraient les forces de sécurité marocaines faisant un usage excessif de la force contre les migrants. Les membres du Conseil ont discuté de l’incident, à la demande du Kenya, lors de consultations à huis clos sous la rubrique « Questions diverses » le 29 juin. Le 8 juin, l’Algérie a annoncé la suspension de son traité de coopération avec l’Espagne, en vigueur depuis 2002, en raison de la reconnaissance par l’Espagne du plan d’autonomie du Maroc. Les membres du Conseil ont discuté de l’incident, à la demande du Kenya, lors de consultations à huis clos sous la rubrique « Questions diverses » le 29 juin. Le 8 juin, l’Algérie a annoncé la suspension de son traité de coopération avec l’Espagne, en vigueur depuis 2002, en raison de la reconnaissance par l’Espagne du plan d’autonomie du Maroc. Les membres du Conseil ont discuté de l’incident, à la demande du Kenya, lors de consultations à huis clos sous la rubrique « Questions diverses » le 29 juin. Le 8 juin, l’Algérie a annoncé la suspension de son traité de coopération avec l’Espagne, en vigueur depuis 2002, en raison de la reconnaissance par l’Espagne du plan d’autonomie du Maroc.

    Le 21 août, le roi du Maroc Mohammed VI a appelé les partenaires de son pays à « clarifier » leur position sur le Sahara occidental « de manière non équivoque ». Le Roi Mohammed VI a ajouté : « Je voudrais envoyer un message clair au monde : la question du Sahara est le prisme à travers lequel le Maroc envisage son environnement international ». Le 26 août, le Maroc a rappelé son ambassadeur en Tunisie après que le pays a invité Ghali à la 8e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD-8), qui s’est tenue les 27 et 28 août à Tunis. Le 27 août, la Tunisie a rappelé son ambassadeur à Rabat.

    Dans une autre controverse, le nouveau président kenyan William Ruto a annoncé sur Twitter le 12 septembre que le Kenya annulait sa reconnaissance de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), proclamée par le Front Polisario en 1976, et mettait fin à la présence de la RASD au Kenya. L’annonce a représenté un changement de politique majeur par le Kenya et a eu lieu le lendemain de la participation de Ghali à l’inauguration de Ruto. Comme largement rapporté, Ruto veut subventionner les engrais pour les agriculteurs kenyans et a discuté d’un accord commercial avec le Maroc, qui est le premier producteur d’engrais d’Afrique et contrôle les plus grandes réserves de phosphate au monde utilisées pour produire des engrais qui sont devenus beaucoup plus coûteux depuis le COVID- 19 pandémie et la guerre en Ukraine. Le tweet a été supprimé par la suite, tandis qu’un autre tweet, affirmant que le Kenya soutenait le cadre des Nations unies comme mécanisme exclusif pour trouver une solution durable au différend, est resté sur le compte de Ruto.

    Le 24 août, les bureaux du HCR, de l’UNICEF et du Programme alimentaire mondial en Algérie ont averti que les réfugiés sahraouis à Tindouf risquaient de souffrir d’une grave insécurité alimentaire et de malnutrition après que des déficits de financement aient contraint le PAM à réduire de 75 pour cent les rations alimentaires dans les camps de Tindouf. Ils ont attribué le manque de financement aux effets de la pandémie de COVID-19, à la hausse des prix mondiaux des denrées alimentaires et du carburant et aux effets de la guerre en Ukraine.

    Principaux enjeux et options

    Une question clé que les membres du Conseil doivent examiner est de savoir comment amener toutes les parties à la table des négociations. La résolution 2602 du 29 octobre 2021 a appelé toutes les parties à reprendre les négociations en vue de « parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, qui assurera l’autodétermination du peuple du Sahara occidental ». Au moment de la dernière réunion du Conseil, de Mistura réfléchissait encore à son approche de médiation au Sahara Occidental.

    Des obstacles importants subsistent dans le processus de paix. Le Front Polisario a annoncé en novembre 2020 qu’il ne respecterait plus l’accord de cessez-le-feu qu’il avait signé avec le Maroc en 1991. Cette annonce fait suite au déploiement des forces armées marocaines dans une zone tampon après que les manifestants du Polisario ont bloqué la circulation entre la partie du Sahara occidental contrôlée par le Maroc et Mauritanie à la ville frontalière de Guerguerat. Les dynamiques régionales, telles que les tensions entre l’Algérie et le Maroc, compliquent davantage les perspectives d’un processus de paix revigoré.

    Le mandat actuel de la MINURSO a noté l’intention de l’envoyé personnel précédent Köhler d’inviter le Maroc, le Front Polisario, l’Algérie et la Mauritanie à se rencontrer à nouveau sous forme de table ronde. Pour le prochain renouvellement du mandat, les membres du Conseil auront l’occasion de définir leurs attentes pour un processus politique et d’exprimer leur soutien à toute stratégie ou approche que De Mistura est en train de développer. Les membres pourraient en outre envisager de demander au Secrétaire général de publier un rapport sur le Sahara occidental avant que le Conseil ne se réunisse sur la question en mars. (Actuellement, le Conseil se réunit deux fois par an sur le Sahara occidental, généralement tous les six mois. Le Secrétaire général publie traditionnellement un rapport annuel couvrant le Sahara occidental en octobre avant la date de renouvellement du mandat.)

    La situation des droits de l’homme est un autre sujet de préoccupation. Les rapports du Secrétaire général sur le Sahara occidental signalent souvent des informations reçues par le HCDH concernant des restrictions et des violations des droits de l’homme dans les zones du Sahara occidental sous contrôle marocain, ainsi que dans les camps de Tindouf.

    Dynamique du Conseil

    Les États-Unis, porte-parole du Sahara occidental, ont reconnu la souveraineté du Maroc sur la région en décembre 2020 sous l’administration Trump. L’administration Biden n’a pas changé cette position. Les États-Unis ont tendance à favoriser un renouveau avec peu de changements substantiels et plaident pour une « solution mutuellement bénéfique » à la situation. Cette approche a le soutien de la plupart des membres du Conseil, avec des appels vigoureux à la tenue d’un référendum dans la minorité. La France a traditionnellement soutenu le plan d’autonomie marocain, et le Gabon et les Émirats arabes unis soutiennent également le Maroc. Les membres du Conseil, le Ghana, le Kenya et le Mexique, entretiennent des relations diplomatiques avec la RASD.

    Les adoptions du renouvellement du mandat de la MINURSO ne font pas l’unanimité depuis 2017, la Russie citant l’absence de référence au droit à l’autodétermination dans les mandats récents. L’année dernière, la Russie a préconisé la suppression du mot « réaliste » – un terme introduit pour la première fois dans le mandat de la MINURSO dans la résolution 2414 du 27 avril 2018 – en référence à la recherche d’une solution politique, arguant que le terme n’était pas fondé sur le droit international.

    Security Council Report, 2 octobre 2022

    #Sahara_Occidental #Maroc #MINURSO #ONU #ConseildeSécurité

    Security Council Report, 2 octobre 2022

    #Sahara_Occidental #Maroc #MINURSO #ONU #ConseildeSécurité

  • Sahara occidental : Le Polisario va acquérir des drones armés

    Sahara occidental : Le Polisario va acquérir des drones armés

    Sahara Occidental, Maroc, drones, Mansour Omar,

    Par Mohamed Kouini

    Le Polisario va acquérir bientôt des drones militaires, aux différentes capacités offensives, dans sa guerre contre les forces d’occupation marocaines. C’est le ministre de l’Intérieur de la République sahraouie, Omar Mansour, qui a révélé l’information, lors d’un entretien en marge de sa visite officielle en Mauritanie.

    Selon le responsable sahraoui, le gouvernement de la RASD incorporera bientôt des drones armés pour lutter contre les unités marocaines et leurs cantonnements dans le territoire occupé. “L’armée sahraouie va bientôt utiliser des drones armés dans la ‘guerre d’usure’ au Sahara Occidental”, annonce le ministre sahraoui depuis Nouakchott.

    Avec ces acquisitions de qualité, le Polisario va changer les donnes de la guerre au Sahara occidental et un certain équilibre militaire sera opéré, en dépit des moyens mis par le Makhzen dans sa guerre d’occupation et ses accords d’assistance militaire, technologique et de renseignement avec l’entité sioniste.

    Il a également affirmé que les drones marocains ne tuent que des civils sahraouis, mauritaniens et algériens. “Son incorporation dans la guerre du Sahara Occidental n’a pas du tout affecté notre armée”, souligne-t-il, faisant référence aux crimes commis il y a quelques mois par le Maroc à la suite de raids commis par ses drones contre des commerçants et camionneurs civils.

    Dans ce contexte, il faut souligner que ce sont les FAR qui ont commencé par utiliser des drones, de fabrication française, mais remodelés par Israël. Les drones marocains ont fait leur apparition au Sahara occidental, il y a juste un an et demi, après la fin du cessez le feu et le déclenchement d’une nouvelle guerre à partir de Guerguerat, au sud du territoire sahraoui et à la limite des frontières avec la Mauritanie. Depuis, les FAR ont multiplié les opérations avec leurs drones, assassinant l’un parmi des hauts cadres militaires du Polisario.

    Sur le front de combat, le ministre sahraoui a indiqué que les forces d’occupation marocaines subissent des pertes humaines à la suite des bombardements quotidiens dirigés par l’Armée de libération sahraouie. ”Le Maroc saigne silencieusement à mort dans la guerre contre la République sahraouie. Il y a des dizaines d’officiers et de soldats marocains qui tombent quotidiennement sur le mur de la honte”, a confirmé le ministre sahraoui.

    Le responsable a souligné que le Maroc a créé des unités de police pour capturer les soldats fuyant le champ de bataille au Sahara Occidental. “L’armée marocaine a créé une brigade spéciale de police militaire pour persécuter les soldats fuyant le champ de bataille au Sahara Occidental”, a déclaré Mansour.

    “Il y a des dizaines de soldats et officiers marocains qui tombent quotidiennement sur le mur de la honte, on a même leurs noms et leurs grades”, a-t-il assuré.

    Mansour a également évoqué le plan de règlement des Nations unies signé dans les années 1990 entre le Front Polisario et le Maroc. “Nous avons signé un cessez-le-feu avec le Maroc en 1991 avec plus de 4.000 prisonniers de guerre marocains capturés, alors que le Maroc n’a capturé que 66 soldats sahraouis. Qui a été vaincu ?”, s’interroge le ministre sahraoui de l’Intérieur.

    Mansour a conclu en demandant “Jusqu’à quand ?” en référence à la dissimulation par le régime marocain de ses victimes. “Le Maroc et le Sahara occidental sont deux pays différents et séparés et la bataille juridique, militaire et politique continue (…)”, souligne-t-il.

    Le Jeune Indépendant, 03/10/2022

    #Sahara_Occidental #Maroc #Drones

  • Sahara occidental: Principaux points du rapport du SG de l’ONU

    Sahara occidental: Principaux points du rapport du SG de l’ONU

    Sahara Occidental, Maroc, ONU, MINURSO, Front Polisario, rapport du SG de l’ONU,

    -La plupart des incidents de tirs à travers le mur de sable rapportés à la MINURSO par les parties étaient concentrés dans le nord du territoire, près de Mahbas. Selon les calculs de la MINURSO basés sur les incidents rapportés, les incidents de tirs rapportés par les parties ont régulièrement diminué depuis janvier 2021. Bien que la MINURSO n’ait pas été en mesure de confirmer de manière indépendante le nombre et la localisation des incidents de tirs signalés, leur impact est resté l’objet de revendications divergentes.

    -La MINURSO a continué à noter des rapports de frappes menées par des drones de l’Armée royale marocaine à l’est du mur de sable. Dans certains cas, les médias ont indiqué que des civils avaient été victimes de ces frappes aériennes. En raison du temps nécessaire pour obtenir l’autorisation des parties de visiter ces sites, la MINURSO n’a pu confirmer de manière indépendante que des pertes humaines à une seule occasion, le 16 novembre 2021 dans la zone de Mijek. De plus, la MINURSO a observé des traces de restes humains sur quatre autres sites.

    -Les hostilités de faible intensité dans la zone de la Mission entre l’Armée royale marocaine et le Front POLISARIO se sont poursuivies tout au long de la période considérée et ont continué à avoir un impact sur les activités aériennes et terrestres de la MINURSO. La présence de munitions non explosées et de restes explosifs de guerre a également constitué une menace potentielle pour le personnel, les biens et les ressources des Nations Unies.

    -La Mission a introduit des mesures préventives pour répondre aux problèmes de sécurité. Les patrouilles terrestres et les vols de reconnaissance par hélicoptère à l’ouest du mur de sable ont maintenu une distance de sécurité par rapport aux zones de tirs réels. À l’est du mur de sable, les restrictions existantes concernant les patrouilles au sol et les vols de reconnaissance par hélicoptère ont également contribué à réduire les risques pour la sécurité. Les vols qui ont eu lieu ont été soigneusement coordonnés avec les deux parties. Le risque résiduel évalué pour le personnel, les opérations et les biens des Nations Unies a été considéré comme moyen à Laayoune et à Tindouf, mais élevé dans les zones situées à l’ouest et à l’est du mur de sable, à l’extérieur de Laayoune.

    -La présence de trafiquants de drogue et d’autres éléments criminels sur le territoire, ainsi que le risque d’éventuelles attaques terroristes, restaient préoccupants.

    -Le Maroc et le Front POLISARIO ont conservé la responsabilité principale de la sûreté et de la sécurité du personnel, des biens et des ressources des Nations Unies à l’ouest et à l’est du mur de sable, respectivement, et la MINURSO a continué d’avoir confiance dans l’engagement et les capacités des deux parties.

    -Au cours de la période considérée, sept accidents de la route impliquant le personnel de la Mission ont été enregistrés, dont un accident près de Laayoune le 7 juillet 2022 qui a fait un mort et plusieurs blessés parmi le personnel de la Mission. A Tindouf, la situation est restée stable avec un incident de harcèlement contre le personnel de l’ONU signalé.

    -Le manque d’accès aux zones proches du mur de sable a continué de poser des problèmes importants aux activités d’observation de la MINURSO et à la capacité de la mission d’obtenir des informations de première main et de vérifier les développements signalés sur le terrain. Mon Représentant spécial n’a toujours pas pu rencontrer les représentants du Front POLISARIO à Rabouni, conformément à la pratique établie.

    -Les contraintes qui pèsent sur la chaîne logistique d’approvisionnement et d’entretien de la MINURSO sur les sites des équipes à l’est du mur de sable ont continué d’avoir des conséquences de plus en plus graves sur la capacité de la Mission à maintenir ses présences sur le terrain dans les conditions austères et difficiles du territoire. Cela a eu des répercussions négatives sur la livraison de carburant, la réparation et l’entretien des équipements, installations et logements essentiels qui se dégradent rapidement, ainsi que sur la rotation des véhicules et le transport des équipements lourds qui ne peuvent être transportés par avion. Les efforts de la mission pour mettre en œuvre la stratégie des Nations Unies en matière d’environnement durable ont été freinés et les moyens de subsistance, notamment la nourriture, l’eau en vrac et le réapprovisionnement en carburant, ont été considérablement affectés.

    -Au début du mois d’août, la MINURSO a dû interrompre le réapprovisionnement en carburant de ses bases d’opérations à l’est du mur de sable à la suite d’un incident survenu le 2 août au cours duquel un camion-citerne du Front POLISARIO utilisé pour fournir de l’eau en vrac à la MINURSO a été détruit par une frappe aérienne à proximité de la base d’opérations de la MINURSO à Agwanit. Les experts UNMAS de la MINURSO ont visité le site de l’incident le 4 août et ont observé un camion à eau avec des dommages correspondant à l’utilisation d’une munition air-sol. Le 4 août, le coordinateur du Front POLISARIO avec la MINURSO a écrit à mon Représentant spécial pour lui dire que  » le Front POLISARIO n’avait pas d’autre choix que de reconsidérer les arrangements existants avec la MINURSO, y compris les assurances données à la Mission pour qu’elle puisse effectuer ses vols réguliers de passagers et de logistique et d’autres opérations « . En conséquence, les livraisons de carburant à tous les sites d’équipes à l’est du mur de sable ont été interrompues. Sans réapprovisionnement, la MINURSO a estimé que les réserves de carburant d’au moins deux bases d’opérations à l’est du mur de sable atteindraient un niveau critique début septembre. Les interventions de haut niveau de la MINURSO et du Secrétariat auprès des deux parties ont été activées en même temps que les efforts pour trouver des options alternatives pour permettre la poursuite des opérations des sites d’équipes. Le 24 août, l’Armée royale marocaine a écrit à la MINURSO pour lui faire part de ses assurances, « à titre exceptionnel » et « pour une seule fois », concernant le ravitaillement des cinq sites d’équipes à l’est du mur de sable.

    -Je reste profondément préoccupé par l’évolution de la situation au Sahara occidental. La reprise des hostilités entre le Maroc et le Front POLISARIO reste un revers majeur pour la réalisation d’une solution politique à ce différend de longue date. Les incursions quotidiennes dans la bande tampon adjacente au mur de sable et les hostilités entre les parties dans cette zone violent son statut de zone démilitarisée qui devrait au contraire rester la pierre angulaire d’une solution pacifique à la situation du Sahara Occidental. L’absence continue d’un cessez-le-feu effectif menace la stabilité de la région, avec un risque d’escalade tant que les hostilités persistent. La conduite de frappes aériennes et de tirs à travers le mur de sable continue de contribuer à l’augmentation des tensions.

    -Malgré ce contexte difficile, je reste convaincu qu’une solution politique à la question du Sahara occidental est possible, à condition que toutes les parties concernées s’engagent de bonne foi et que la communauté internationale maintienne son soutien. Les Nations Unies restent disponibles pour réunir tous ceux qui sont concernés par la question du Sahara Occidental dans la recherche d’une solution pacifique. Les efforts de mon Envoyé personnel offrent une opportunité que j’exhorte tous à saisir. Une volonté politique forte est nécessaire pour trouver une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, conformément aux résolutions 2440 (2018), 2468 (2019), 2494 (2019), 2548 (2020) et 2602 (2021).

    -À cette fin, j’exhorte toutes les parties concernées à aborder la facilitation du processus par mon Envoyé personnel avec un esprit ouvert, et à renoncer aux conditions préalables au processus politique. Pour guider les approches actuelles et futures, il convient de tenir dûment compte des précédents établis par mes précédents Envoyés personnels dans le cadre des résolutions existantes du Conseil de sécurité.

    -J’ai le regret de constater que le manque de confiance continue d’imprégner la région. Sur le territoire, les actions affirmatives unilatérales et les gestes symboliques en cours sont une source de tension persistante et ont un impact négatif sur la situation. J’encourage les parties à se concentrer sur les intérêts solides qu’elles ont en commun et je leur demande instamment de s’abstenir d’aggraver la situation par leurs discours et leurs actes.

    -Tout en réaffirmant le rôle crucial des États voisins dans la recherche d’une solution à la question du Sahara occidental, je réitère l’expression de ma préoccupation face à la détérioration des relations entre le Maroc et l’Algérie. J’encourage les deux pays à rétablir le dialogue en vue de l’apaisement de leurs relations et de la reprise des efforts visant à la coopération régionale, notamment en vue d’un environnement propice à la paix et à la sécurité.

    -La MINURSO a opéré dans un contexte opérationnel et politique fondamentalement différent depuis la reprise des hostilités et a entrepris un large éventail d’efforts pour s’adapter aux nouvelles circonstances, notamment en mettant à nouveau l’accent sur la planification opérationnelle. Cependant, les restrictions continues à la liberté de mouvement ont empêché la MINURSO d’accéder en toute sécurité aux zones situées à l’intérieur ou à proximité du mur de sable ou de la bande tampon et d’exploiter une chaîne logistique, d’entretien et de réapprovisionnement sûre et fiable pour les sites de l’équipe à l’est du mur de sable. Le rétablissement complet de la capacité de la MINURSO à observer la situation dans l’ensemble du territoire et à assurer la maintenance critique de ses bases d’opérations à l’est du mur de sable est intrinsèque à sa durabilité et est plus urgent que jamais. Je demande instamment au Front POLISARIO de lever toutes les restrictions à la libre circulation des observateurs militaires, des convois terrestres, des moyens aériens et du personnel de la MINURSO à l’est du mur de sable. Il reste également essentiel que l’Armée royale marocaine s’abstienne de mener des activités militaires qui pourraient avoir un impact direct ou indirect sur les opérations de la MINURSO à l’est du mur de sable. Je crains que, sans une pleine liberté de mouvement, la MINURSO ne soit bientôt plus en mesure de maintenir sa présence à l’est du mur de sable.

    -Je me félicite de la reprise des contacts entre le Maroc et mon Représentant spécial et j’exhorte le Front POLISARIO à reprendre des contacts réguliers en personne avec les dirigeants de la MINURSO, tant civils que militaires.

    -Je reste préoccupé par la suspension continue des opérations régulières de déminage à l’est du mur de sable, à l’exception du dégagement des routes par les patrouilles terrestres, des services d’urgence et du soutien aux enquêtes de la MINURSO sur les sites où l’on soupçonne des frappes aériennes. Je suis toutefois encouragé par la volonté affichée par les deux parties de permettre la reprise des opérations de déminage et j’appelle les deux parties à parvenir à un accord final avec la MINURSO à cet égard, qui permette la reprise de ce travail qui sauve des vies. J’invite également les deux parties à s’engager avec le service de déminage de la MINURSO pour faciliter l’enlèvement des mines terrestres et des restes explosifs de guerre dans tout le territoire, conformément aux normes internationales de déminage humanitaire.

    -Je tiens à exprimer ma gratitude aux pays fournisseurs de contingents de la Mission pour leur soutien aux efforts de la MINURSO en vue de parvenir à un équilibre complet entre les sexes parmi ses observateurs militaires, conformément aux objectifs de l’initiative « Action for Peacekeeping ». Je reste convaincu que la participation accrue des femmes au maintien de la paix améliore la performance des opérations de paix des Nations Unies et renforce leur efficacité.

    -Je réitère ma sincère gratitude au Maroc, au Front POLISARIO et à l’Algérie pour leur coopération dans la lutte contre la pandémie de COVID-19, et en particulier pour la générosité du Maroc et de l’Algérie qui continuent à fournir des vaccins au personnel civil et militaire de la MINURSO.

    -Je suis préoccupé par la nouvelle détérioration de la situation humanitaire dans les camps de réfugiés près de Tindouf. Le niveau de vie des réfugiés vulnérables vivant dans les camps s’est détérioré en raison de la pandémie de COVID-19 et de l’impact de la hausse des prix mondiaux des denrées alimentaires et des carburants et des perturbations de la chaîne d’approvisionnement. En conséquence, la situation devient de plus en plus alarmante avec de graves menaces à court terme sur la sécurité alimentaire de la population réfugiée et l’accès aux services de base. Je remercie la communauté internationale et le
    Je remercie la communauté internationale et le gouvernement algérien pour son assistance aux réfugiés sahraouis et souhaite me faire l’écho de l’appel du HCR, de l’UNICEF et du PAM à la communauté internationale pour qu’elle redouble d’efforts et fournisse un soutien supplémentaire et urgent afin d’apporter une réponse appropriée à cette urgence.

    -Je reste également préoccupé par le manque continu d’accès du HCDH au territoire. Je réitère une fois de plus mon appel aux parties pour qu’elles respectent, protègent et promeuvent les droits de l’homme de tous les habitants du Sahara occidental, notamment en réglant les questions en suspens relatives aux droits de l’homme et en renforçant la coopération avec le HCDH et les mécanismes des Nations Unies relatifs aux droits de l’homme, et pour faciliter leurs missions de surveillance. Une surveillance indépendante, impartiale, complète et soutenue de la situation des droits de l’homme est nécessaire pour assurer la protection de toutes les personnes au Sahara occidental.

    -La MINURSO reste la principale et souvent unique source d’informations et de conseils impartiaux pour moi, le Conseil de sécurité, les États Membres et le Secrétariat concernant l’évolution de la situation dans le territoire et les questions connexes. Elle continue de remplir ce rôle malgré les défis de plus en plus sérieux auxquels elle est confrontée dans un environnement opérationnel et politique fondamentalement modifié et des capacités de planification stratégique intégrées insuffisantes pour répondre à la situation actuelle sur le terrain. La MINURSO représente l’engagement de l’ONU et de la communauté internationale en faveur d’une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable au conflit du Sahara occidental, conformément aux résolutions 2440 (2018), 2468 (2019), 2494 (2019), 2548 (2020) et 2602 (2021). Je recommande donc au Conseil de proroger le mandat de la MINURSO pour une année supplémentaire, jusqu’au 31 octobre 2023.

    -Je félicite mon nouvel Envoyé personnel pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, pour les efforts qu’il a déployés depuis sa prise de fonctions. Je remercie également mon Représentant spécial pour le Sahara occidental et chef de la MINURSO, Alexander Ivanko, ainsi que l’ancien commandant de la force, le général de division Zia Ur Rehman, et le commandant de la force par intérim, le commodore Faustina Boakyewaa Anokye, pour leur direction dévouée de la MINURSO. Je souhaite également me souvenir et honorer l’ancien commandant adjoint de la force, le général de brigade Constance Emefa Edjeani-Afenu, qui est décédé subitement le 24 janvier 2022, peu après avoir quitté la Mission le 19 décembre 2021, pour son leadership distingué et son service dévoué aux Nations Unies. Enfin, je remercie les hommes et les femmes de la MINURSO pour leur engagement continu, dans des circonstances difficiles et stimulantes, à remplir le mandat de la Mission.

    #Sahara occidental #Maroc #ONU #MINURSO