Catégorie : Sahara Occidental

  • Le dilemme du Sahara pour l’Espagne

    Le dilemme du Sahara pour l’Espagne – Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, migration,

    La décision espagnole de soutenir les positions de Rabat au Sahara Occidental semble plus motivée par son désir de rétablir des liens avec le Maroc que de contribuer à faire avancer la paix, changeant une chose pour une autre. Cependant, les deux objectifs ne doivent pas être mutuellement exclusifs.

    Dans son discours devant la Commission des affaires étrangères de la Chambre basse espagnole, le FM, José Manuel Albares, a annoncé sa détermination à passer « des paroles aux actes » pour mettre fin au conflit qui oppose depuis 46 ans le peuple sahraoui – représenté par POLISARIO – et le Maroc au Sahara occidental. En soutenant le plan d’autonomie du Maroc pour le territoire, le gouvernement espagnol fait valoir qu’il contribue à donner une impulsion majeure aux efforts de médiation menés par l’ONU sous la direction de Staffan de Mistura. Ce que le mouvement de Madrid fera, c’est s’intégrer aux défis du PESG, éloignant ainsi les perspectives de paix.

    Albares affirme que la décision de l’Espagne ne représente pas réellement un changement de politique vis-à-vis du conflit, s’écartant des positions des gouvernements précédents. Elle ne diffère pas non plus, selon lui, des positions d’autres États européens comme la France et l’Allemagne. À cet égard, il n’a qu’à moitié raison.

    Comme leurs collègues des autres capitales européennes, les fonctionnaires espagnols ont régulièrement traité la proposition d’autonomie de Rabat – qui donnerait au Sahara Occidental des compétences transférées sous souveraineté marocaine – comme le principal point de référence international. Paris a longtemps décrit le plan comme « une base sérieuse et crédible de discussions ». Pour raccommoder ses propres liens tendus avec Rabat, Berlin s’est également dirigé dans cette direction en décembre dernier, le qualifiant de « contribution importante ». Mais en promouvant le plan marocain comme la base « la plus sérieuse, crédible et réaliste » pour résoudre le conflit, Madrid est allée plus loin que les autres capitales, devenant le plus ardent défenseur des positions marocaines en Europe.

    Dans un monde de diplomatie internationale où chaque mot compte, ce superlatif supplémentaire a une grande importance dans le contexte des pourparlers de paix menés par l’ONU au cours des dernières décennies. Depuis qu’elle l’a présentée en 2007, Rabat a fait pression pour que son initiative d’autonomie devienne l’unique point de référence des négociations, balayant les plans successifs présentés par les PESG depuis 1991, ainsi qu’une contre-offre de 2007 du POLISARIO pro-indépendance. Bien que Washington et Paris aient été relativement rapides à soutenir le plan marocain, il a fallu une campagne de pression concertée pour amener Berlin et Madrid à modifier leurs positions.

    Les responsables marocains n’ont pas hésité à utiliser la migration pour faire pression sur l’Espagne afin qu’elle adopte les positions de Rabat. Ils n’ont pas hésité non plus à dire qu’une condition préalable à la normalisation des relations avec Madrid – qui ont été interrompues lorsque l’Espagne a accueilli le leader du POLISARIO, Brahim Gali, pour un traitement médical – était qu’elle riposte en soutenant l’Allemagne. Cependant, il est peu probable que le Maroc s’arrête là, car son objectif principal reste d’obtenir la reconnaissance européenne de ses revendications de souveraineté sur le Sahara occidental, comme l’ont fait les États-Unis sous l’administration de Donald Trump.En défendant sa décision, le gouvernement espagnol a fait valoir que son soutien à l’autonomie du Sahara occidental complète les efforts menés par l’ONU pour avancer dans une « solution mutuellement convenue dans le cadre des Nations unies » qui pourrait permettre l’autodétermination des Sahraouis.

    Dans la pratique, cependant, il s’agit d’un cercle impossible à quadriller, et l’Espagne, en revanche, a creusé le fossé entre les deux parties. Le POLISARIO – en sa qualité de représentant internationalement reconnu du peuple du Sahara Occidental – a rejeté à maintes reprises l’option d’une autonomie sous contrôle marocain. Au contraire, il exige l’indépendance absolue. Albares a négligé ce fait dans ses échanges avec les députés et n’a offert aucune idée de la façon dont POLISARIO pourrait être convaincu autrement. Il a également ignoré l’une des principales raisons de l’échec des négociations précédentes, à savoir l’obstruction continue du Maroc aux efforts de l’ONU pour organiser un référendum qui permettrait aux Sahraouis de décider de leur propre avenir.

    M. Albares semble préférer laisser à M. de Mistura le soin de résoudre ces deux questions, une tâche ardue même pour un diplomate aussi chevronné, qui se retrouvera en outre dans une position plus faible lors des discussions avec Rabat. En soutenant aussi fermement les positions marocaines, l’Espagne a sans doute durci encore davantage les positions de négociation de Rabat.

    Avec la quasi-certitude que le monde se range derrière ses exigences, le gouvernement marocain semble avoir peu de raisons de faire des concessions au POLISARIO en ce qui concerne les modalités du référendum ou la substance d’un futur plan de statut final. En effet, Madrid a récompensé l’offre à prendre ou à laisser de Rabat : soit le POLISARIO accepte ses conditions – ce qui représenterait une victoire marocaine pure et simple – soit il n’obtient rien, sauf un exil supplémentaire dans les camps de réfugiés de Tindouf. La décision du POLISARIO de retourner à la guerre l’année dernière indique que, loin d’abandonner, il considère désormais l’escalade militaire comme le seul moyen de renforcer sa position de négociation. Dans ce contexte, la mesure de l’Espagne fera reculer les efforts visant à rétablir un horizon politique qui pourrait désamorcer la violence au Sahara occidental et conduire à la reprise des pourparlers, suspendus depuis 2019.

    En se focalisant sur le plan d’autonomie du Maroc comme base d’une solution future, Madrid vend également une illusion. En plus d’être un échec pour le POLISARIO, un tel accord risquerait d’accroître les niveaux de violence, surtout en l’absence de garde-fous solides pour garantir le respect des droits et de l’autonomie des Sahraouis. Cela se fait au détriment d’efforts plus sérieux pour développer une « troisième voie » réaliste entre l’indépendance pure et simple et l’intégration au Maroc, en explorant, par exemple, le concept de libre association.La décision de l’Espagne a été motivée par son désir de restaurer les liens avec le Maroc, et non par l’avancement de la paix au Sahara Occidental. En ce sens, une chose a changé pour l’autre.

    Cependant, ces deux objectifs ne doivent pas s’exclure mutuellement. Au lieu de succomber à la pression marocaine, l’Espagne pourrait mieux profiter des avantages financiers et économiques très réels qu’elle et ses partenaires de l’UE offrent au Maroc à un moment où l’économie marocaine est en difficulté, dans un contexte d’augmentation du coût de la vie. Une position plus robuste et plus sûre vis-à-vis du Maroc mettrait l’Espagne en meilleure position pour défendre ses intérêts fondamentaux – à savoir, le contrôle de la migration et la sauvegarde de ses villes nord-africaines de Ceuta et Melilla -, tout en contribuant à ouvrir un espace pour faire avancer un processus de paix crédible. Ce serait la meilleure façon de soutenir le travail de M. De Mistura.

    Un point de départ serait d’arrêter de se battre aux côtés du Maroc dans la CEJ pour maintenir le Sahara Occidental dans les accords commerciaux et de pêche de l’UE avec le Maroc, ce qui contrevient au droit international et aux positions juridiques de l’UE. En fin de compte, égaliser la politique de pouvoir du Maroc serait bénéfique à la fois pour les Espagnols et les Sahraouis, tout en créant la base d’une relation plus équilibrée et durable avec Rabat.

    Politica Exterior, 24/03/2022

    #Espagne #SaharaOccidental #Maroc #Algérie #FrontPolisario

  • Concessions sans fin : le penchant de l’Espagne pour le Maroc

    Concessions sans fin : le penchant de l’Espagne pour le Maroc

    Concessions sans fin : le penchant de l’Espagne pour le Maroc – Sahara Occidental, Algérie, Front Polisario, autonomie, Pedro Sanchez,

    La décision récente de l’Espagne n’a pas grand-chose à voir avec la paix au Sahara Occidental et tout à voir avec son désir de réparer les liens avec le Maroc. Mais, en fin de compte, l’Espagne n’a fait que se rendre plus vulnérable à la pression marocaine.

    Le 19 mars, l’Espagne a franchi une étape importante dans la direction du Maroc en soutenant son plan de résolution du conflit de longue date au Sahara occidental. Madrid a clairement conçu cette décision pour s’attirer les faveurs de son voisin du sud, après une année au cours de laquelle leurs relations avaient été particulièrement tendues. Les célébrations à Rabat indiquent que les Marocains ont apprécié le geste. Mais, pour l’Espagne, cela peut s’avérer n’avoir que des avantages éphémères. Cette décision est stratégiquement à courte vue, car elle récompense la campagne de pression du Maroc contre l’Espagne – en exploitant sa vulnérabilité à la migration irrégulière – et incite à un comportement similaire à l’avenir. Dans le processus, l’Espagne risque de déclencher une nouvelle crise avec l’Algérie qui pourrait saper les efforts européens pour affronter la Russie à propos de sa guerre en Ukraine.

    Cette décision surprise a été révélée lorsque le roi Mohammed VI a révélé une partie du contenu d’une lettre privée du Premier ministre Pedro Sanchez. La lettre approuve la position de Rabat sur le Sahara Occidental, décrivant la proposition marocaine de 2007 pour l’autonomie sahraouie – qui intégrerait le territoire au Maroc – comme « la base la plus sérieuse, réaliste et crédible » pour résoudre le conflit. Cela fait suite à une décision similaire de Berlin. Dans le but de réparer ses propres relations avec Rabat, le gouvernement allemand a qualifié le plan du Maroc de « contribution importante ». L’Espagne est désormais le plus fervent partisan européen du plan d’autonomie du Maroc – même en comparaison avec la France, un proche allié du Maroc. Jusqu’à présent, Paris s’est abstenu d’utiliser des superlatifs pour approuver le caractère « sérieux et crédible » du plan.

    Pourtant, alors que l’Europe s’efforce de défendre l’ordre international fondé sur des règles contre l’invasion totale de l’Ukraine par la Russie, il est particulièrement dangereux pour l’Espagne de soutenir les revendications marocaines sur le Sahara occidental – qu’elle a illégalement annexé en 1976. Ce faisant, Madrid a ouvert s’accuser de doubles standards.

    Fondamentalement, les calculs de Madrid ont peu à voir avec le Sahara Occidental. La décision de l’Espagne n’est que le dernier pari d’un effort de longue haleine pour normaliser ses relations avec le Maroc. La relation est perturbée depuis que l’Espagne a autorisé le chef du Front Polisario – le mouvement indépendantiste sahraoui – à se faire soigner pour le covid-19 dans un hôpital espagnol en avril 2021. Le Maroc a riposté en assouplissant ses contrôles aux frontières, incitant environ 10 000 migrants à entrer Ceuta, une ville espagnole contestée en Afrique du Nord. Cette décision, que le ministre espagnol de la Défense a qualifiée de « chantage », s’inscrit dans un schéma dans lequel le Maroc utilise la migration pour tenter de forcer l’Europe à accepter sa position sur le Sahara Occidental.

    Le gouvernement espagnol a déjà fait plusieurs efforts pour apaiser Rabat. En juillet 2021, il a limogé son ministre des Affaires étrangères de l’époque, Arancha Gonzalez Laya. Quelques mois plus tard, le gouvernement espagnol a proposé de fournir du gaz naturel au Maroc. (Cela faisait suite à la décision de l’Algérie de mettre fin à son contrat avec le Maroc sur le gazoduc Maghreb-Europe – une décision motivée par une montée des tensions entre les deux rivaux.) Et, en janvier 2022, le roi d’Espagne a vanté l’amitié de son pays avec le Maroc. Pourtant, rien de tout cela n’a eu l’effet escompté sur le gouvernement marocain, qui a clairement indiqué qu’il n’accepterait rien de moins qu’une approbation espagnole de sa position sur le Sahara occidental.

    En essayant de résoudre une crise à sa frontière sud, Madrid en a peut-être créé une autre. Et cela a peut-être compliqué les efforts européens pour affronter la Russie. Cette décision soudaine a provoqué un véritable choc et de la colère en Algérie, qui est depuis longtemps un fervent partisan du Front Polisario. L’ Algérie a maintenant retiré son ambassadeur en Espagne en signe de protestation, mais rien ne garantit que les retombées politiques s’arrêteront là.

    Compte tenu de la récente envolée des prix mondiaux de l’énergie, les exportations de gaz de l’Algérie lui fournissent une importante source de levier sur l’Europe. La Russie, l’un des partenaires les plus proches de l’Algérie, pourrait heureusement pousser le pays dans cette direction pour limiter la capacité de l’Europe à arrêter ses importations d’énergie russe. Et l’Europe dépend de l’Algérie dans d’autres domaines importants, notamment la coopération antiterroriste au Sahel. La décision de Madrid pourrait sérieusement perturber cette coopération.

    La décision du roi marocain de révéler la position espagnole sur le Sahara Occidental semble avoir laissé les responsables à Madrid lutter pour rattraper leur retard. Ils s’attendaient apparemment à ce que la lettre reste confidentielle, au moins jusqu’à ce que Sanchez se rende à Rabat. Cela a conduit à une confusion considérable quant à ce qu’a fait exactement le gouvernement espagnol, créant une forte impression que l’Espagne s’est simplement pliée à la pression marocaine sur le Sahara Occidental pour réparer leurs relations bilatérales.

    Pour tenter de limiter les dégâts, l’Espagne a récemment envoyé son nouveau ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, à une réunion avec l’envoyé de l’ONU pour le processus de paix au Sahara occidental, Staffan De Mistura – au cours de laquelle ils ont réaffirmé le soutien espagnol à une « solution mutuellement convenue en le cadre des Nations Unies ». L’Espagne a nié que sa décision représente un changement de politique fondamental, même si elle décrit cela comme un « tournant historique » qui crée une nouvelle base pour les relations bilatérales avec le Maroc. De telles contradictions ne font que souligner la confusion stratégique de Madrid.

    On ne sait toujours pas si le Maroc a promis quoi que ce soit à l’Espagne en échange de son geste de soutien. Outre un engagement général à remettre les relations bilatérales sur une nouvelle base positive, Madrid a peut-être obtenu des assurances sur la coopération marocaine en matière de contrôle des migrations et la normalisation des relations avec Ceuta et Melilla – deux villes espagnoles sur lesquelles le Maroc revendique la souveraineté. Ces questions figurent depuis longtemps sur la liste de souhaits de l’Espagne. Mais toute concession du Maroc dans ces domaines semble être limitée et non contraignante. Tout aussi important, la relation bilatérale a basculé en faveur de Rabat et sapé les futures positions de négociation de l’Espagne.

    Cet épisode est un autre rappel de la façon dont les préoccupations de l’Europe concernant la migration et le terrorisme la rendent vulnérable à la coercition par des États étrangers. Si, comme il est probable, la Cour européenne de justice continue de se prononcer contre l’ inclusion du Sahara occidental dans les relations commerciales de l’Union européenne avec le Maroc – une autre des principales revendications de Rabat – l’Espagne subira à nouveau la pression marocaine. En fin de compte, il est peu probable que Rabat change de tactique tant qu’il n’aura pas obtenu la pleine acceptation espagnole (et européenne) de sa revendication de souveraineté sur le Sahara Occidental.

    La décision de l’Espagne tombe particulièrement au mauvais moment étant donné que le Maroc n’a pas participé au récent vote de l’Assemblée générale des Nations Unies pour condamner la guerre de la Russie contre l’Ukraine. En effet, il y a des indications que Rabat a depuis renforcé ses liens avec Moscou. La couverture apparente du Maroc entre l’Europe et la Russie est motivée par ses propres intérêts – y compris la nécessité de protéger les exportations de blé alors que les prix alimentaires intérieurs augmentent. À cet égard, il ne se comporte pas différemment des autres États du Moyen-Orient, comme Israël et les Émirats arabes unis.

    Cependant, l’Europe fait de plus en plus de concessions à ses partenaires du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord sans exercer sur eux son considérable levier économique et financier pour atteindre ses objectifs de politique étrangère. Le refus du Maroc de participer au vote de l’ONU a généré beaucoup de frustration parmi les pays européens. Cependant, jusqu’à présent, leur réponse a été d’augmenter les incitations du Maroc à la coopération. L’Espagne n’est pas la seule dans ce cas. Le 10 mars, peu après le vote, la Commission européenne a promis de mobiliser 8,4 milliards d’euros supplémentaires d’investissements au Maroc et annoncé un nouveau partenariat avec le pays intitulé Link Up Africa. Comme pour les concessions de l’Espagne, rien de tout cela n’a produit un changement favorable dans la politique marocaine.

    Bien sûr, l’Espagne et l’UE doivent maintenir des liens étroits avec le Maroc – comme Albares l’ a expliqué aujourd’hui au parlement espagnol. Mais cela ne devrait pas être exclusivement aux conditions du Maroc. En refusant d’utiliser leur influence sur le Maroc, l’Espagne et l’UE réduisent leur propre pouvoir de négociation et renforcent la perception parmi de nombreux dirigeants du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord que les Européens sont des acteurs sans importance dans la région. L’Europe a une valeur économique, financière et politique pour ses partenaires régionaux que la Russie et même la Chine ne peuvent pas facilement reproduire. À une époque où l’UE ne peut protéger ses intérêts régionaux qu’en intensifiant la concurrence avec d’autres puissances mondiales, elle ne peut se permettre de faire des concessions sans fin pour si peu en retour.

    André Lebovitch, Boursier politique
    Hugh Lovatt, Chercheur principal en politiques

    EFCR, 23/03/2022

    #SaharaOccidental #Maroc #FrontPolisario #Espagne #Algérie #ONU #Autonomie #PedroSanchez

  • Espagne: Indignation face à la décision de Sanchez

    Espagne: Indignation face à la décision de Sanchez – Sahara occidental, Maroc, Algérie, Front Polisario,

    Pendant des décennies, l’Espagne a soutenu la position de l’ONU selon laquelle le Sahara Occidental, une ancienne colonie espagnole, a le droit à l’autodétermination.

    Le ministre espagnol des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares, a défendu mercredi devant le Congrès des députés espagnols la décision du gouvernement espagnol de se ranger du côté du Maroc sur le statut du Sahara occidental.

    Pendant des décennies, l’Espagne a soutenu la position de l’ONU selon laquelle le Sahara Occidental, une ancienne colonie espagnole, a le droit à l’autodétermination. Cependant, cette position a brusquement changé la semaine dernière.

    Dans une lettre adressée au roi du Maroc, Mohamed VI, le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, a exprimé son soutien au projet du Maroc de faire fonctionner la région de manière autonome sous l’égide du gouvernement de Rabat.

    La nouvelle position de l’Espagne n’a été rendue publique qu’après qu’un journal marocain a publié des parties de la lettre vendredi dernier.

    Toutefois, cette nouvelle position en matière de politique étrangère, qui n’aurait pas été communiquée à l’avance au partenaire junior de la coalition au pouvoir en Espagne, Unidas Podemos, ni à la partie algérienne, a suscité la fureur de plusieurs parties.

    Valentina Martínez Ferro, députée du Parti populaire, a déclaré que le changement de position du gouvernement n’est pas une politique d’État car il n’est pas soutenu par son parti, le principal parti d’opposition, et a affirmé qu’il n’est même pas une politique gouvernementale car il n’est pas non plus soutenu par ses partenaires gouvernementaux.

    De même, M. Martínez a déclaré que même des secteurs du propre parti de M. Sánchez sont contre son virage diplomatique.

    Jon Iñarritu García, député de la coalition des partis nationalistes et indépendantistes basques, Euskal Herria Bildu (EH Bildu), a déclaré que le gouvernement a fermé une crise avec le Maroc pour en ouvrir plusieurs autres avec le Front populaire pour la libération de Saguía el Hamra et Rio de Oro (Frente Popular por la Liberación de Saguía el Hamra y Río de Oro) (Frente Polisario).
    Oro (Front Polisario) et l’Algérie, ainsi qu’une crise interne avec ses « partenaires progressistes ».

    Mardi, les députés de Podemos ont brandi des drapeaux du Sahara occidental au Congrès.

    L’Algérie, principal fournisseur de gaz naturel de l’Espagne, a également été indignée par la décision du gouvernement Sánchez.

    L’ambassadeur d’Algérie en Espagne a été convoqué d’urgence pour consultation, tandis que le gouvernement du pays d’Afrique du Nord a condamné le « changement abrupt » de l’Espagne.

    L’Algérie soutient l’indépendance du Sahara occidental et la question a provoqué de profondes tensions entre le Maroc et l’Algérie pendant des années.

    L’année dernière, l’Espagne a permis au leader du Front Polisario d’être soigné en Espagne par le COVID-19, ce qui a provoqué une rupture diplomatique avec le Maroc.

    Suite à cela, les autorités marocaines ont autorisé un total de 10 000 Africains subsahariens à sauter la barrière séparant le Maroc de la ville autonome espagnole de Ceuta.

    À la suite de ces incidents, le ministre espagnol des affaires étrangères de l’époque, Arancha González Laya, a été remplacé par Albares.

    Pour sa part, M. Albares a déclaré que l’Espagne avait été spectatrice pendant trop d’années et a ajouté qu’elle voulait désormais être actrice. Il a également insisté sur le fait que toute solution au conflit qui sévit depuis des décennies dans la région doit être acceptée par les deux parties.

    Selon la lettre envoyée par M. Sánchez au roi du Maroc, l’Espagne estime désormais que la proposition du Maroc est la « plus sérieuse, crédible et réaliste » pour mettre fin au conflit.

    M. Sánchez a également déclaré qu’il espérait se rendre à Rabat dans les semaines à venir pour « renouveler et approfondir » les relations entre les deux pays et « faire face ensemble aux défis communs, notamment autour des flux migratoires dans l’Atlantique et la Méditerranée ».

    Anadolou Agency

    #SaharaOccidental #Maroc #Espagne #Algérie #FrontPolisario #PedroSanchez

  • Le gouvernement espagnol accusé d’avoir menti à son peuple

    Le gouvernement espagnol accusé d’avoir menti à son peuple – Sahara Occidental, Maroc, Algérie, autonomie, Pedro Sanchez,

    Le gouvernement espagnol s’est mis en grande difficulté lorsqu’il a déclaré avoir informé les autorités algériennes d’un changement soudain de sa position sur la question sahraouie.

    Cette question est devenue un problème majeur dans le pays d’Andalousie, dès que l’Algérie a nié toute connaissance préalable de ce que le gouvernement de Madrid avait prévu et mis en œuvre.

    Un vif débat a lieu dans les milieux politiques et médiatiques en Espagne visant à assurer que le gouvernement de leur pays a menti au peuple espagnol en informant le gouvernement de Pedro Sanchez, son homologue algérien, de changer sa position du contraire au contraire dans la question du Sahara occidental, ce qui peut être considéré comme un comportement politique immoral qui conduirait à sa chute.

    Lors de la conférence de presse à laquelle il a assisté hier, le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a éludé la question de savoir si le gouvernement madrilène avait informé son homologue algérien d’un changement de position avant de l’annoncer. C’est le débat qui préoccupe l’opinion publique dans la péninsule ibérique depuis la fin de la semaine dernière, lorsque l’Algérie a rappelé son ambassadeur à Madrid, Saïd Moussa, pour protester contre la démarche espagnole inconsidérée.

    Ce n’est pas la seule question qui ébranle la stabilité du gouvernement de Pedro Sanchez dans ses relations avec l’Algérie en raison de sa position récente. Il y a un autre problème également lié au fait que Sanchez n’a pas consulté ses partenaires de la coalition gouvernementale, dirigée par le parti Podemos, et le reste des autres partis d’opposition, étant donné que la question sahraouie a une particularité à Madrid, car c’était une ancienne colonie ce qui implique une responsabilité historique.

    Le gouvernement espagnol, dans un communiqué dans lequel il a révélé sa nouvelle position sur la question du Sahara occidental, a déclaré avoir informé son homologue algérien à l’avance de ce changement soudain, mais la réponse est venue rapidement du côté algérien, car le ministère des Affaires étrangères Affairs a démenti que Madrid l’ait informée ou ait discuté de ce dossier avec elle.

    Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, n’a pas voulu répondre à une question sur le fait que Madrid avait informé l’Algérie avant d’annoncer sa position. Malgré l’insistance des journalistes, le responsable espagnol a évité la réponse, et a répondu en langage diplomatique avec beaucoup de dérobades et de manœuvres : « L’Algérie est un partenaire fort, stratégique et fiable. Les contacts entre l’Espagne et le Maroc sont exclusivement bilatéraux concernant le dossier du Sahara occidental », justifiant cette ambiguïté dans la réponse par ce qu’il a dit que « la prudence s’impose en diplomatie ».

    Les questions des journalistes sont restées, selon le journal espagnol « La Razon », sans réponse claire, tandis que le ministre des affaires étrangères de Madrid semblait dans une grande confusion alors qu’il échappait à son harcèlement avec les questions des médias, dans la mesure où les journalistes portugais , qui ont rencontré le ministre dans le couloir, se sont précipités (selon le même journal) vers leurs homologues espagnols pour leur demander la raison de la confusion qui est apparue sur le responsable espagnol, et si quelque chose de grave s’est produit, avant qu’ils ne soient surpris que le problème est liée à la crédibilité de l’affirmation de Madrid selon laquelle l’Algérie a été informée à l’avance de cette décision.

    La scène de l’évasion du chef de la diplomatie espagnole devant les journalistes révèle l’état d’embarras auquel le gouvernement espagnol est confronté depuis la fin de la semaine dernière, et confirme l’évasion du ministre espagnol des Affaires étrangères de répondre au fait que l’Algérie a été informée à l’avance, que son gouvernement a menti au peuple espagnol et qu’il est dans un dilemme moral qui pourrait conduire à son renversement si la pression politique et médiatique se poursuivait sur Pedro Sanchez et son gouvernement.

    Les Espagnols craignent que l’Algérie ne décide d’activer la carte des prix du gaz pour faire pression sur leur pays en raison de sa dernière position, puis les problèmes s’accumuleront, et le peuple se soulèvera contre la situation, ce qui peut inévitablement conduire à la chute du gouvernement, car il est le premier à porter la responsabilité de ce gâchis.

    Mohamed Moslem

    Echourouk online, 22/03/2022

    #SaharaOccidental #Maroc #Algérie #Espagne #Autonomie #PedroSanchez

  • Pedro Sanchez met le feu à la maison Espagne

    Pedro Sanchez met le feu à la maison Espagne

    Pedro Sanchez met le feu à la maison Espagne – Sahara Occidental, Maroc, autonomie, Algérie,

    Le président du gouvernement espagnol a provoqué une véritable crise politique au sommet de l’Exécutif et au sein même de sa formation en apportant son soutien au plan d’autonomie que le Maroc tente d’imposer au Sahara Occidental. Le secrétaire général des Nations-Unies, par la voix de son porte-parole, a rappelé que «le conflit du Sahara Occidental doit être résolu dans le cadre du processus politique de l’ONU ».

    Tarek Hafid – Alger (Le Soir) – En se positionnant aux côtés du Maroc, Pedro Sanchez a déclenché un véritable incendie au sein du gouvernement et de la classe politique espagnole. Yolanda Díaz, la vice-présidente du gouvernement, est de nouveau revenue, hier lundi, pour dénoncer le soutien du plan d’autonomie du Sahara Occidental annoncé par le chef de l’exécutif dans une lettre secrète adressée au roi Mohammed VI. Elle accuse Pedro Sanchez d’avoir pris un acte «incohérent» et d’avoir agi «avec une énorme opacité». «Les grands enjeux de fond, dans un gouvernement de coalition, doivent être partagés, surtout face à une décision d’une telle envergure», a insisté Yolanda Díaz qui est également ministre du Travail et présidente du parti Unidas Podemos. D’autres ministres se sont démarqués du soutien au Maroc, notamment le secrétaire d’État à l’Agenda 2030, Enrique Santiago, qui a indiqué que « le gouvernement espagnol ne peut soutenir aucune action contraire aux décisions des Nations-Unies sur le processus de décolonisation du Sahara Occidental».

    «Décision illégale»

    La crise a également atteint la formation de Pedro Sanchez, le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE). La section des îles Baléares, une des plus importantes du PSOE, a annoncé « se désolidariser de la position illégale de Sanchez au Sahara Occidental ». «Le gouvernement des (des Baléares) est du côté du peuple sahraoui. Nous sommes clairs et énergiques dans notre soutien au peuple sahraoui, a déclaré le porte-parole de cette section dans une vidéo rendu publique hier. Les condamnations ont également fusé au sein de l’Assemblée. Hier, onze groupes parlementaires ont exigé la convocation en urgence du président du gouvernement. Les partis EH Bildu, ERC, CUP, BNG, PNV, Junts, Pdecat, Mas Pais, Compromis, Nueva Canarias et Coalicion Canaria «demandent à Sanchez une explication suite à sa décision annoncée récemment sur le dossier sahraoui dans laquelle il exprime son soutien à la proposition du Maroc de 2007 concernant ce qu’il appelle «l’autonomie», alors que Madrid affichait, depuis des décennies, une position de neutralité à l’égard du conflit au Sahara Occidental», rapporte l’agence de presse sahraouie SPS.

    Double jeu
    Le secrétaire général de l’ONU, à travers son porte-parole, Stéphane Dujarric, a adressé une mise au point au président du gouvernement espagnol. «Le conflit du Sahara Occidental doit être résolu dans le cadre du processus politique de l’ONU», a-t-il précisé au micro de l’agence de presse espagnole EFE, tout en exhortant toutes les parties intéressées à «soutenir les efforts de l’envoyé personnel pour le Sahara, Staffan de Mistura, dans le but de reprendre le processus politique» de négociation entre les parties au conflit.

    Pour sa part, José Manuel Albares, ministre espagnol des Affaires étrangères, semble jouer sur deux tableaux puisqu’il n’a pas évoqué «le plan d’autonomie marocain» lors de sa rencontre, hier, avec Staffan de Mistura, l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara Occidental. «J’ai rencontré l’envoyé personnel du SG pour le Sahara Occidental, Staffan de Mistura. J’ai exprimé le soutien de l’Espagne à sa mission afin de parvenir à une solution mutuellement convenue dans le cadre des Nations-Unies », a écrit le chef de la diplomatie espagnole sur son compte Twitter.

    Les autorités espagnoles s’engagent ainsi sur la voie de la France qui cultive les contradictions en soutenant «le plan d’autonomie marocain» — qui a été élaboré à Paris en 2007 — tout en soutenant le plan de résolution de l’ONU au Sahara Occidental qui prévoit un référendum d’autodétermination. Une position qu’a rappelée, lundi, la porte-parole du Quai d’Orsay : «La position de la France concernant le Sahara Occidental est constante, en faveur d’une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations-Unies. Dans cette perspective, le plan d’autonomie marocain est une base de discussions sérieuse et crédible.»
    T. H.

    Le Soir d’Algérie, 22/03/2022

    #SaharaOccidental #Maroc #Algérie #Espagne #PedroSanchez

  • Algérie-Tunisie: Lancement de 25 projets en coopération scientifique

    Algérie-Tunisie: Lancement de 25 projets en coopération scientifique

    Algérie-Tunisie: Lancement de 25 projets en coopération scientifiqueRecherche scientifique, laboratoires d’excellence,

    Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane et son homologue tunisien, Moncef Boukethir ont supervisé le lancement de 25 projets communs de recherche et six (6) laboratoires d’excellence sélectionnés par la commission mixte algéro-tunisienne dans le cadre du développement du programme de coopération scientifique bilatérale.

    A l’occasion d’une visite qu’il a effectuée en Tunisie, M. Benziane et son homologue tunisien ont supervisé le lancement de 25 projets de recherche communs et six (6) laboratoires d’excellence sélectionnés par la commission mixte algéro-tunisienne au titre du programme de coopération scientifique basé sur l’encouragement des recherches appliquées, la formation et la recherche dans le cadre de la coordination entre les laboratoires de recherche relevant des universités, des grandes écoles et des acteurs socio-économiques des deux pays », a indiqué ce mardi un communiqué du ministère.

    Plusieurs thèmes de recherche ont été choisis par les chercheurs algériens et tunisiens à savoir « la biotechnologie et ses applications dans l’agriculture, l’eau, l’environnement, la sécurité alimentaire, le développement durable, les sciences humaines et sociales, l’énergie, les sciences de la matière, l’électronique, la mécatronique et les TIC », a précisé la même source.

    Le lancement des projets de recherche intervient en parallèle avec « la tenue de la conférence de partenariat Algérie-Tunisie qui se réunit une fois par an », a expliqué le ministère dans son document, ajoutant que M. Benziane avait mis l’accent, dans ce sens, sur « la relance de la conférence pour traiter les questions qui concernent le secteur de l’Enseignement supérieur dans les deux pays et l’évaluation des résultats des travaux en permanence ».

    « A cet effet, nous avons soutenu la coopération entre les universités algériennes et tunisiennes frontalières à travers le groupe 5+5 qui a été renouvelé au regard du niveau des relations liant les chercheurs et responsables des établissements universitaires des deux pays, et ce en vue de donner plus de dynamique à la coopération entre les centres et instances de la recherche scientifique et technologique ».

    La visite du ministre en Tunisie a été sanctionnée par « la signature de plusieurs conventions entre les établissements d’enseignement supérieur des deux pays, notamment frontaliers », note la même source.
    Visant à « relancer la coopération et l’échange entre les établissements universitaires, ces conventions traduisent la forte volonté politique des deux pays frères et s’inscrivent dans le cadre du renforcement des relations d’amitié, de respect, d’échange et de solidarité dans le contexte de l’établissement d’un espace cohérent faisant partie intégrante des efforts du développement durable ».

    Ces relations « mettent l’accent sur l’importance majeure qu’accorde l’Algérie au développement de la coopération commune entre les universités et les centres de recherche algériens et leurs homologues tunisiens, en œuvrant à développer cette dynamique avec toutes ses dimensions conformément à la volonté politique des deux pays et en application des instructions du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune ».

    Ainsi, les travaux de la conférence de partenariat algéro-tunisien dans le domaine de l’enseignement supérieur ont été clôturés, mardi, par la lecture des rapports des comités des recteurs des universités aussi bien que la recherche scientifique et la mobilité. Il a été procédé également à la signature des procès verbaux finaux des comités et le procès verbal final de la conférence qui a comporté des résultats « privilégiés » que les parties vont concrétiser à court, à moyen et à long terme.

    Algérie- ALECSO : Accord de coopération
    Lors de sa visite en Tunisie, M. Benziane s’est rendu au siège de l’Organisation arabe pour l’éducation, la science et la culture (ALECSO), où s’est tenue la cérémonie de signature de l’accord de coopération entre l’Algérie et cette organisation. A ce propos, il a précisé que cet accord de coopération était « le meilleur cadre devant perfectionner le niveau de participation des établissements algériens d’enseignement supérieur à la mise en œuvre des programmes et projets de l’ALECSO, et renforcer sa position en intensifiant sa représentation au sein des structures et organes exécutifs de l’Organisation ».

    Les établissements algériens devront, à travers cet accord, offrir des échanges d’expériences et d’informations dans des domaines scientifiques d’intérêt commun, a-t-il souligné.

    L’accord constitue également « une occasion pour tirer profit de l’expertise de l’ALECSO, dans le cadre de la Ligue des Etats arabes, et examiner les grands dossiers dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, à l’instar de la gouvernance, la qualité et l’agrément des établissements d’enseignement supérieur, l’employabilité des diplômés et les moyens de promouvoir la relation entre l’université et l’entreprise économique », note le communiqué.

    En contrepartie, l’Algérie offre assistance et un accompagnement de haut niveau, à travers les bourses que proposent certains pays arabes, en ce sens que cet accord vient « élargir le cercle de ces bourses d’études pour inclure notamment les domaines prioritaires des pays membres de l’ALECSO ».

    Horizons, 23/03/2022

    #Algérie #Tunisie #Coopération_scientifique

  • Ukraine – Sahara Occidental, une « hypocrisie américaine »

    Ukraine – Sahara Occidental, une « hypocrisie américaine »

    Ukraine – Sahara Occidental, une « hypocrisie américaine » – Maroc, Joe Biden, Russie,

    Alors que l’administration Biden a condamné l’invasion russe d’une Ukraine souveraine et indépendante, elle a refusé de reconnaître ou de soutenir de la même manière le Sahara occidental, qui est occupé par le Maroc depuis 1975. Des groupes de défense des droits de l’homme ont documenté la répression brutale des militants indépendantistes et la Population autochtone, connue sous le nom de Sahraouis. La disparité entre le traitement américain des deux pays révèle l’hypocrisie et la discrimination occidentales lorsqu’il s’agit de pays qui ne sont pas blancs, chrétiens et européens, déclare Stephen Zunes, professeur de politique et d’études internationales à l’Université de San Francisco. Il ajoute que la politique américaine sur le Sahara occidental renforce les revendications de Poutine sur l’Ukraine, car elle montre que les États-Unis manquent d’opposition de principe à l’expansion territoriale illégale. « Quand Biden dit que la Russie n’a pas le droit de modifier unilatéralement les frontières internationales, que les pays ne peuvent pas étendre leur territoire par la force, il a certainement raison. Mais il semble penser que ce n’est pas grave si vous êtes un allié des États-Unis comme le Maroc.

    Transcription

    (Il s’agit d’une transcription urgente. La copie peut ne pas être dans sa forme finale)

    AMY GOODMAN : C’est la démocratie maintenant ! , Democracynow.org, Le rapport sur la guerre et la paix. Je suis Amy Goodman.

    Alors que nous continuons à regarder l’invasion russe de l’Ukraine, nous sommes rejoints par le professeur Stephen Zunes de l’Université de San Francisco. Il a récemment publié un article dans The Progressivetitrait « L’hypocrisie américaine sur l’Ukraine ». Zunes condamne l’invasion russe mais critique ce qu’il considère comme l’hypocrisie du président Biden. Il écrit : « Si Biden croyait vraiment que les pays ont un droit à l’autodétermination, il ne refuserait pas de reconnaître ce droit pour le Sahara occidental, comme l’ont demandé la Cour internationale de justice et pratiquement tous les pays de la planète, et il ne refuserait pas non plus de soutenir L’autodétermination palestinienne en dehors des paramètres convenus par leurs occupants israéliens. Ce sont les mots du professeur Zunes. Il a beaucoup écrit sur le Sahara occidental, occupé par le Maroc depuis 1975.

    Dans quelques minutes, nous allons passer à une interview que j’ai réalisée vendredi avec un éminent défenseur sahraoui des droits de l’homme qui est de facto assigné à résidence depuis novembre 2020. Mais nous nous tournons d’abord vers le professeur Zunes. Ses livres incluent Western Sahara: War, Nationalism, and Conflict Irresolution .

    Bienvenue à la démocratie maintenant ! Alors que nous voyons se dérouler l’invasion russe de l’Ukraine, Stephen Zunes, expliquez pourquoi vous parlez du Sahara occidental.

    STEPHEN ZUNES : Eh bien, Trump a reconnu, officiellement reconnu, l’annexion illégale du Sahara Occidental par le Maroc au cours des dernières semaines de sa présidence. Et comme un certain nombre de décisions impétueuses de Trump, on a supposé que Biden l’annulerait dès son arrivée au pouvoir, d’autant plus qu’un groupe bipartisan de membres du Congrès, de fonctionnaires de carrière du Département d’État et de gouvernements alliés l’encourageait à le faire. Il a cependant refusé de le faire.

    Les États-Unis sont pratiquement le seul pays au monde, le seul pays, à reconnaître formellement l’annexion illégale du Maroc. Si vous regardez des cartes des Nations Unies, de Google, de Rand McNally, de National Geographic , peu importe, elles sont représentées comme deux pays distincts. Les cartes du gouvernement américain, en revanche, montrent le Sahara occidental comme faisant partie du Maroc, sans démarcation entre eux. Ainsi, lorsque Biden dit que la Russie n’a pas le droit de modifier unilatéralement les frontières internationales, que les pays ne peuvent pas étendre leur territoire par la force, il a certainement raison. Mais il semble penser que ce n’est pas grave si vous êtes un allié américain comme le Maroc.

    AMY GOODMAN : Donc, pour ceux qui ne connaissent pas la dernière colonie d’Afrique, pouvez-vous expliquer, très rapidement, comment le Maroc a occupé le Sahara Occidental ?

    STEPHEN ZUNES :Le Maroc s’est emparé du territoire en 1975 au bord de son indépendance de l’Espagne. Et le Sahara occidental – son nom officiel est la République arabe sahraouie démocratique – a été reconnu par plus de 80 pays. C’est un État membre à part entière de l’Union africaine. Donc, ce que Biden fait, c’est qu’il reconnaît essentiellement la conquête d’un État africain reconnu par un autre à un moment où il parle de façon moralisatrice de la façon dont le monde doit s’unir contre l’agression russe parce qu’elle viole des normes juridiques internationales de longue date. La Cour internationale de Justice, le Conseil de sécurité des Nations Unies, l’Assemblée générale des Nations Unies, l’Organisation de l’unité africaine ont tous appelé au retrait des forces marocaines et à un acte d’autodétermination tel qu’un référendum. Mais les États-Unis ont discrètement soutenu l’occupation depuis 1975.

    AMY GOODMAN : Et parlez de pourquoi vous aussi, dans les mêmes articles, parlez à la fois de la Palestine et du Sahara Occidental. Et puis il y a un lien avec Trump poussant le Maroc et acceptant leur pouvoir sur le Sahara Occidental.

    STEPHEN ZUNES : Eh bien, les États-Unis sont aussi le seul pays au monde à avoir formellement reconnu l’annexion illégale par Israël des hauteurs du Golan syrien. Nous avons reconnu de facto l’annexion par Israël du grand Jérusalem-Est. Et depuis l’administration Trump, nous considérons les colonies illégales comme faisant partie d’Israël. Et donc il y a un lien là. Mais en ce qui concerne — mais nous parlons de toute une nation quand nous parlons du Sahara Occidental.

    Et ce qui est intéressant – et ce développement vient de se produire la semaine dernière – nous pensions avoir remporté une grande victoire lorsque le Congrès a bloqué la coopération militaire américaine avec les forces armées répressives du Maroc jusqu’à ce que le Maroc accepte de trouver une solution politique mutuellement acceptable au Sahara occidental, mais le L’administration Biden a récemment affirmé que le Maroc l’avait fait via son plan d’autonomie douteux, qui nie au peuple son droit à l’autodétermination, comme l’ont exigé les Nations Unies et la Cour mondiale. Elle exclut l’indépendance et pérennise l’occupation. Je veux dire, si la Russie conquérait 80 % de l’Ukraine et offrait une vague forme d’autonomie sous souveraineté russe, Biden trouverait-il que cela constituait une solution politique mutuellement acceptable ? Mais c’est ce qu’est la politique américaine. Et encore une fois, nous sommes une grande valeur aberrante ici.

    Democracy Now, 21/03/2022

    #Maroc #SaharaOccidental #JoeBiden #Ukraine #Russie

  • Le gouvernement espagnol cède au chantage du Maroc!

    Le gouvernement espagnol cède au chantage du Maroc!

    Le gouvernement espagnol cède au chantage du Maroc! – Sahara Occidental, Front Polisario, Algérie, migration, Pedro Sanchez,

    Alors que le monde a les yeux rivés sur le conflit russo-ukrainien, que le monde est en ébullition se préparant à une grave crise économique et humanitaire sans précèdent et la crainte d’un déclenchement d’une troisième guerre mondiale, l’Espagne par la voix de son président du gouvernement allume une nouvelle mèche capable d’embraser encore plus la région du Maghreb.

    Inconscient, motivé ou désabusé, Pedro Sanchez aura réussi à fissurer son propre gouvernement en prenant unilatéralement la décision de se ranger du côté de l’occupant marocain en dépit des efforts de l’ONU et de la communauté internationale a propos de la question du. Une décision qui risque d’ailleurs d’affecter les relations algéro-espagnoles. D’ailleurs l’Algérie a promptement réagit à ce parti pris et a rappelé son ambassadeur pour consultations.

    « Très étonnées par les déclarations des plus hautes autorités espagnoles relatives au dossier du Sahara occidental, les autorités algériennes, surprises par ce brusque revirement de position de l’ex-puissance administrante du Sahara occidental, ont décidé le rappel de leur ambassadeur à Madrid pour consultations avec effet immédiat ». C’est ce qu’indique, hier, un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger. D’ailleurs, ce « brusque » revirement de position opéré par Madrid à propos de la question sahraouie surprend tout le monde y compris la classe politique espagnole.

    Un revirement que le Gouvernement de Pedro Sanchez n’arrive même pas à assumer, tant le communiqué qu’il a publié à ce propos est laconique.

    Dans un communiqué, le parti populaire interpelle en toute urgence le président du gouvernement, Pedro Sanchez, pour «expliquer l’envoi d’une lettre au roi Mohamed VI dans laquelle il soutient l’autonomie du Sahara proposée par le Maroc, la considérant comme la plus sérieuse, réaliste et crédible pour résoudre le conflit». Jugeant «intolérable que ce changement d’une position politique traditionnellement consensuelle», le PP ironise sur « la manière dont Pedro Sanchez comprend la politique de l’Etat» estimant que « l’image extérieure de l’Espagne est à nouveau à son niveau le plus bas de l’histoire de la démocratie ». Il «exige de connaître le contenu de la lettre envoyée au roi du Maroc» afin de faire une évaluation plus éclairée, anticipant que ce que la lettre offre au Maroc » et rappelle que «cette décision a aussi des implications pour notre politique énergétique dans laquelle l’Espagne dépend de l’Algérie pour l’approvisionnement en gaz» et se demande «si le Premier ministre a informé l’Algérie de cette décision, en espérant qu’elle ne sera pas le fruit d’une improvisation de plus ». En décidant de soutenir les thèses marocaines, le gouvernement espagnol aura ainsi cédé au chantage du Makhzen, habitué à recourir à l’immigration clandestine et au narcotrafic pour faire pression sur l’Espagne sur le dossier sahraoui. En mai dernier, le Makhzen qui ne lésine sur aucun moyen, encourage sournoisement une massive migration de sujets marocains qui ont rejoint l’enclave espagnole de Ceuta. « En deux jours, jusqu’à 12.000 migrants ont traversé la frontière de l’enclave espagnole, engloutissant » la ville de 80.000 habitants » rapportent les services de sécurité espagnols. Tout récemment, ce sont quelque 3700 migrants qui ont tenté de franchir l’enclave espagnole de Melilla, selon des médias espagnols locaux. Une situation qui a d’ailleurs poussé le Parlement européen à adopter une résolution dans laquelle il a “rejeté l’utilisation par le Maroc de mineurs non accompagnés comme moyen de pression sur un Etat membre de l’Union européenne (UE) ».

    Le Maroc dont les traditionnelles pratiques corruptrices aura-t-il eu raison de la volonté du gouvernement de Sanchez ? C’est ce que veulent savoir les formations politiques composant le gouvernement Sanchez qui risque de partir en éclat. L’on se rappelle du scandale qui a éclaboussé le palais royal espagnol poussant le roi Juan Carlos Ier à abdiquer car impliqué dans plusieurs scandales, notamment avec Mohammed VI, le roi du Maroc, qui lui a offert une parcelle de terrain près de la ville de Marrakech.

    Bien que le Makhzen espère capitaliser sur cet énième manœuvre pour détourner l’opinion publique marocaine et calmer la rue qui gronde, cette démarche ne risque pas de se dresser contre la légitimité des revendications du peuple sahraoui à l’indépendance et à son droit à l’autodétermination.

    D’ailleurs, en cédant au chantage du Makhzen, le gouvernement Pedro Sanchez s’est mis dans une situation qui le fragilise. Le fait est que Sanchez a réussi à se faire réélire à la tête du gouvernement espagnole au prix d’une coalition avec Podemos, parti de gauche espagnol issu du mouvement des indignés. Et bien entendu Podemos a toujours soutenu le Sahara occidental. Une position qui a d’ailleurs été réaffirmée par Yolanda Díaz, deuxième vice-présidente du gouvernement et ministre du Travail, issue de Podemos et qui a immédiatement pris ses distances avec le gouvernement de Sanchez.

    Le revirement du gouvernement espagnol est d’ailleurs considéré comme une indignité, dans la mesure que jamais l’Espagne n’avait soutenu ouvertement les thèses marocaines, se contentant d’une neutralité négative. D’ailleurs, le gouvernement Sanchez s’aliène l’ensemble de la classe politique, de la société civile et l’opinion publique espagnole qui souhaitent, au contraire voir leur gouvernement s’impliquer plus dans le soutien à la cause sahraouie. Selon un récent sondage, 70,7% des Espagnols estiment que le Sahara occidental « devrait être reconnu comme un territoire totalement libre indépendant. Aussi, 54,4% estiment que l’Espagne doit soutenir les Sahraouis dans leur lutte et leur guerre contre l’occupant marocain.

    Azzedine Belferag

    La Sentinelle, 20/03/2022

    #SaharaOccidental #Maroc #FrontPolisario #Espagne #Algérie

  • Sahara Occidental: Réponse de l’ONU à l’annonce espagnole

    Sahara Occidental: Réponse de l’ONU à l’annonce espagnole – Espagne, Maroc, Algérie, ONU, Stephane Dujarric, Pedro Sanchez, autonomie, Staffan de Mistura,

    La volte-face diplomatique du gouvernement espagnol sur le Sahara occidental étonne et détonne. Elle suscite des réactions de réprobation en chaîne, autant en Espagne que dans le monde. Hier, c’est l’ONU qui a réagi en répondant à une question des journalistes.

    L’ONU a rappelé hier que le conflit au Sahara Occidental doit être résolu par un «engagement total [des parties] au processus politique facilité par l’ONU», dans la première réaction officielle à l’annonce par le gouvernement espagnol d’adopter le plan marocain d’autonomie. En effet, le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a exhorté toutes les parties intéressées à soutenir les efforts de l’envoyé personnel pour le Sahara, Staffan de Mistura, «visant à relancer le processus politique» de négociation entre les parties au conflit. Le porte-parole qui a été interrogé par l’agence espagnole a indiqué qu’il avait vu «l’annonce du gouvernement espagnol concernant le Maroc et le Sahara occidental», ajoutant : «De Mistura continue d’être en contact avec les interlocuteurs concernés».

    La partie la plus importante de la déclaration est que l’ONU «réitère l’importance de maintenir le plein engagement (des parties) au processus politique facilité par l’ONU, conformément à la résolution 2602 (2021)». Il s’agit de la dernière résolution approuvée par le Conseil de sécurité en octobre dernier, dans laquelle le Conseil a opté pour «une solution réaliste, viable, durable, acceptable pour les parties et fondée sur le compromis et qui «prévoit l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental dans le cadre des dispositions conformes aux principes et buts de la charte des Nations Unies».

    Transcription de la déclaration:


    Question : Ok. Plus sur le Sahara Occidental. Aujourd’hui, l’envoyé personnel, [Staffan] de Mistura, a rencontré le ministre espagnol des affaires étrangères et a remarqué le changement de position de l’Espagne sur le conflit. Cela peut-il signifier qu’il y aura une nouvelle approche de l’Envoyé personnel sur le conflit ? Deuxième question sur le même sujet : Alger a appelé son ambassadeur pour protester contre le nouveau changement de position du gouvernement espagnol. Est-ce une préoccupation pour l’ONU ? Merci.

    Porte-parole : Eh bien, je veux dire, pour… laissez-moi juste mettre un peu de contexte sur cette question. Évidemment, nous avons vu les développements du week-end, l’annonce de l’Espagne concernant le Maroc et le Sahara Occidental. Pour M. de Mistura, l’Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara occidental, il reste en contact avec les interlocuteurs pertinents. Bien entendu, nous réitérons l’importance de maintenir un engagement total envers le processus politique facilité par les Nations Unies, conformément à la résolution 2602 (2021) du Conseil de sécurité et aux autres résolutions pertinentes du Conseil de sécurité. Donc, je pense que notre approche, l’approche de M. de Mistura, continuera à être basée sur les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité. Nous pensons qu’il est très important pour toutes les parties prenantes de continuer à soutenir son travail et notre approche basée sur ces résolutions. M. de Mistura est en contact avec un certain nombre de parties. Comme vous pouvez l’imaginer, le connaissant, il n’a pas arrêté de téléphoner et de rencontrer des gens. Il a rencontré Jose Manuel Albares à Bruxelles aujourd’hui. Je sais qu’il a eu des contacts avec d’autres personnes, je pense, y compris les Algériens, et il va parler à un certain nombre d’autres personnes. Quant au ballet d’ambassadeurs que nous avons vu, un ambassadeur arrivant, un autre étant retiré, ce sont des questions bilatérales entre les pays concernés. Madame Saloomey ?

    #SaharaOccidental #Maroc #Espagne #Algérie #ONU #Staffan_de_Mistura

  • L’Espagne met l’Algérie en colère à cause du Sahara Occidental

    L’Espagne met l’Algérie en colère à cause du Sahara Occidental

    L’Espagne met l’Algérie en colère à cause du Sahara Occidental – Maroc, Front Polisario, Pedro Sanchez, L’Algérie a condamné le « revirement brutal de l’Espagne », l’Espagne avait précédemment fait preuve de neutralité dans le conflit de longue date pour la terre.

    L’Algérie a rappelé son ambassadeur en Espagne après que Madrid a changé une politique de 42 ans envers son ancienne colonie du Sahara occidental.

    L’Algérie a condamné le « revirement brutal de l’Espagne », affirmant samedi que l’Espagne avait précédemment fait preuve de neutralité dans le conflit de longue date pour la terre.

    Madrid a maintenant soutenu la proposition du Maroc de lui donner une autonomie régionale limitée.

    Vendredi, il a qualifié la proposition, qui remonte à 2007, d’initiative « la plus sérieuse, la plus réaliste et la plus crédible » pour résoudre un différend vieux de plusieurs décennies sur le vaste territoire saharien.

    Le Maroc a annexé le Sahara Occidental en 1975 et en réponse l’Algérie a gardé sa frontière avec le Maroc fermée pendant des décennies.

    Et, bien que l’Espagne reçoive environ 40% de son gaz d’Algérie, son ministre des Affaires étrangères a laissé entendre vendredi que travailler avec le Maroc pour s’attaquer à un problème distinct – la migration en provenance d’Afrique subsaharienne – était plus important.

    « Nous voulons renforcer la coopération dans la gestion des flux migratoires en Méditerranée et en Atlantique », a déclaré vendredi José Manuel Albares.

    Lorsque le chef du Front Polisario du Sahara occidental, Brahim Ghali, a été soigné, secrètement, pour Covid dans un hôpital du nord de l’Espagne, le Maroc a riposté en permettant à des milliers de migrants d’Afrique subsaharienne d’entrer à Ceuta, l’enclave espagnole à l’intérieur du Maroc depuis sa propre frontière .

    L’Algérie est indépendantiste et accueille depuis longtemps les dirigeants du Front Polisario et souhaite la tenue d’un référendum sur l’indépendance, tout comme l’ONU.

    Le Polisario a repris le combat contre le Maroc en 2020. Avant cela, un cessez-le-feu a été principalement conclu et négocié en 1991 par l’ONU.

    Pendant ce temps, environ 180 000 Sahraouis de souche sont restés dans des camps de réfugiés dans le sud de l’Algérie pendant des décennies.

    En 2020, le président américain Donald Trump a reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental après que le Maroc a resserré ses liens avec Israël.

    Cela a encore plus irrité l’Algérie qui a alors rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc.

    Le président américain Joe Biden n’a pas annulé la décision de Trump.

    Euronews, 20/03/2022

    #SaharaOccidental #Espagne #Algérie #Maroc