Catégorie : Sahara Occidental

  • « L’Espagne est soumise à des pression de la part du Maroc » (expert)

    « L’Espagne est soumise à des pression de la part du Maroc » (expert)

    « L’Espagne est soumise à des pression de la part du Maroc » (expert) – Algérie, Sahara Occidental, migration,

    L’Algérie a convoqué son ambassadeur à Madrid samedi pour exprimer son mécontentement face au « virage serré » pris par l’Espagne pour soutenir le plan d’autonomie du Maroc pour le Sahara occidental, une région où Alger soutient l’indépendance sahraouie.

    « Les autorités algériennes, surprises par ce brusque changement de position de l’ancienne Puissance administrante du Sahara occidental, ont décidé d’appeler leur ambassadeur à Madrid pour des consultations avec effet immédiat », indique un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères.

    Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a déclaré vendredi à Barcelone que l’Espagne « considère l’initiative d’autonomie présentée en 2007 » par le Maroc comme « la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution de ce différend » entre Rabat et El Polisario.

    Les autorités marocaines se sont rapidement déclarées satisfaites des « engagements constructifs » de l’Espagne, ouvrant la voie au dégel des relations bilatérales.

    Mizab : « L’Espagne est entre le marteau et l’enclume »

    L’expert Ahmed Mizab a affirmé à Maghreb Info que « le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez a cédé à la pression et au chantage du Maroc dans l’objectif de reprendre des relations politiques et diplomatiques tendues entre les deux pays ».

    « Le gouvernement espagnol tente depuis des années de satisfaire le Maroc et entretient une certaine ambiguïté sur le dossier du Sahara occidental », nous a déclaré ce dimanche Mizab.

    « La reconnaissance espagnole du plan d’autonomie marocain en tant que meilleure proposition pour résoudre la crise met en évidence l’hypocrisie du gouvernement au moment où il parle de la défense de la légalité internationale », a-t-il regretté, ajoutant que « l’Espagne a une responsabilité politique et juridique définie » et que ce qu’elle a entrepris « est absolument en contradiction avec sa responsabilité ».

    L’expert nous a réaffirmé que « l’Espagne a été soumise à un ensemble de chantages et de pratiques bien connues sur le système stocké, qui essayait toujours de faire pression que ce soit avec sa carte d’immigrant. Nous avons vu il y a deux jours comment ce papier a été réutilisé par l’entrepôt, il y a eu une tentative d’employer un groupe de fichiers dans le cadre du changement de la position espagnole».

    Ce qui n’est pas acceptable, pour Mizab « c’est la répudiation par l’Espagne de ses obligations historiques, étant donné que le Sahara occidental était une colonie espagnole, et que c’est l’Espagne qui a tracé les frontières et réglé le dossier au niveau des Nations unies, et il n’est donc pas acceptable qu’il y ait être une déviation ». Notre interlocuteur nous a affirmé que « la question des accords et du gazoduc ne sera pas touchée par ces répercussions d’autant qu’il doit y avoir une démarche diplomatique ».

    En outre l’expert a appelé à la diplomatie algérienne à intervenir afin de remédier à la situation et afin de re-corriger ces erreurs inacceptables.

    « Le Maroc essaie de pêcher en eaux troubles face à la crise ukrainienne, il essaie aussi d’enflammer de jouer certaines cartes, et n’oublions pas l’influence de l’entité sioniste sur certains dossiers et l’emploi de ce journal dans le cadre du rapprochement entre l’entité sioniste et le Maroc sur l’Espagne ».

    En ce qui concerne la question de l’énergie, Mizab nous a indiqué que « l’Algérie a fourni toutes les garanties, donc personne ne peut être en mesure de sauter sur ce papier les noms ukrainiens préférés et leurs répercussions sur le marché du pétrole et du gaz, dont l’Espagne est ente le marteau et l’enclume ».

    La porte-parole du gouvernement espagnol : « La relation entre l’Algérie et l’Espagne était solide »

    Deux jours après que le gouvernement espagnol a épousé la thèse marocaine concernant le territoire occupé du Sahara occidental, la porte-parole du gouvernement espagnol Isabel Rodríguez s’est exprimée à ce sujet en répondant aux questions des journalistes du quotidien espagnol « La Razón » à propos du nouveau positionnement de son pays vis-à-vis de la cause sahraoui. Mme Rodríguez a expliqué que « cette décision reflète la volonté commune du gouvernement espagnol qui, malgré les différences marquant les deux partis politiques qui le composent, s’est exprimé d’une seule voix dans cette affaire ».

    Ainsi, les déclarations de Mme Rodríguez laissent à entendre que ce repositionnement de l’Espagne, en adoptant le plan de l’autonomie proposé par le Maroc en 2007, est complètement assumé, malgré les nombreuses interrogations qu’il continue de susciter notamment dans son pays.

    Interrogée sur les conséquences sur les relations avec l’Algérie, elle a tenu à assurer que la relation entre les deux pays était « solide ». Il s’agit, selon elle, d’un partenaire « stratégique, fiable et amical » avec lequel est maintenu un dialogue fluide qui valorise l’alliance autour du gazoduc reliant l’Algérie à l’Espagne.

    La porte-parole du gouvernement espagnol a également fait savoir que « l’exécutif donnera des éclaircissements à tous les groupes politiques et le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, devra répondre devant le Congrès (espagnol ndlr) ». Pour elle, ce changement de position concernant le Sahara Occidental «ouvre une nouvelle étape dans les relations avec le Maroc et garantit la stabilité nécessaire ».

    « Nous avons honoré des engagements mutuels. Parmi eux figure celui d’une action coordonnée entre les deux pays, en sus du maintien d’une communication fluide et franche pour renforcer la gestion des flux migratoires », a-t-elle expliqué, ajoutant que « ce changement de cap « aura des effets positifs sur les échanges commerciaux entre l’Espagne et le Maroc ».

    Maghreb Info, 20/03/2022

    #Maroc #SaharaOccidental #Algérie #Espagne

  • Sahara occidental : La double trahison de l’Espagne

    Sahara occidental : La double trahison de l’Espagne

    Sahara occidental : La double trahison de l’Espagne – Maroc, Front Polisario, Algérie, autonomie,

    La nouvelle position exprimée par Madrid sur le dossier sahraoui a entraîné une très vive réaction du Front Polisario et du gouvernement de la RASD ( République Arabe Sahraouie Démocratique)

    Un texte annonçant son soutien au plan d’autonomie sous gouvernorat marocain que tente d’imposer Rabat depuis de longues années. Il a été suivi par la publication, jeudi soir, d’un autre communiqué émanant cette fois du palais royal marocain, pour mettre en exergue l’annonce espagnole. Dans la soirée, les Sahraouis ont à leur tour réagi en publiant un communiqué daté de Bir-Lahlou, dans les territoires occupés, en indiquant qu’ils avaient accueilli « avec étonnement les deux publications faites par l’occupant marocain et Madrid ».

    Le Front Polisario et le gouvernement de la RASD notent d’abord les contradictions totales « de la position du gouvernement espagnol avec le droit international ». Ils rappellent que les « Nations unies, l’Union africaine (UA), le tribunal européen ainsi que toutes les organisations militant pour les droits de l’homme et la liberté des peuples ne reconnaissent pas la suprématie du Maroc sur le Sahara occidental ». Les Sahraouis rappellent aussi à l’Espagne « sa responsabilité politique et juridique qui devrait au contraire l’inciter à défendre les frontières qu’elle a elle-même reconnue, et faire barrage à l’extension marocaine ». Elle « a aussi une responsabilité envers le peuple sahraoui et les Nations unies » poursuit le communiqué qui qualifie de « grave » la position espagnole qui « s’est exprimé dans un contexte très grave et marqué par la reprise des hostilités depuis 2020 ».

    Les Sahraouis notent enfin que « cette nouvelle position est enregistrée suite à de longs mois de provocation et de pressions marocaines envers l’Espagne, et que Madrid a choisi d’abdiquer malheureusement, de payer le prix demandé par Madrid qui est de sacrifier le peuple sahraoui une nouvelle fois et dépasser ainsi toutes les lignes rouges ».

    Chantage malsain

    La décision de Madrid de s’aligner sur les thèses marocaines est perçue comme une trahison à l’égard du peuple sahraoui qui lutte pour son indépendance. Cet acte est une « deuxième trahison historique du Peuple sahraoui par Madrid après le funeste accord de 1975 », a réagi ce samedi 19 mars une source algérienne proche du dossier dans une déclaration à TSA. Le 14 novembre 1975 à Madrid, soit quelques mois avant le départ espagnol en février 1976, l’Espagne, le Maroc et la Mauritanie ont signé un accord de partition du Sahara occidental entre le Maroc et la Mauritanie. Cet accord avait été dénoncé par le Front Polisario qui a proclamé la RASD, après le départ des colons espagnols.

    Le revirement de la position espagnole survient après une série de crises entre rabat et Madrid sur la question migratoire, avec en toile de fond la question du Sahara occidental. reprochant à l’Espagne son refus de reconnaître sa souveraineté sur le territoire occupé ou d’adopter son plan d’autonomie, le Maroc a lâché sa bombe migratoire, ce qui a suscité une vive condamnation du Parlement européen qui a accusé le royaume de chantage. « Finalement, le Maroc a obtenu ce qu’il voulait de l’Espagne », note un diplomate algérien.

    Par : RAHIMA RAHMOUNI

    Le Midi libre, 20/03/2022

    #Algérie #Espagne #Maroc #SaharaOccidental #FrontPolisario #Autonomie

  • Espagne-Sahara Occidental.- Revirement

    Espagne-Sahara Occidental.- Revirement

    Espagne-Sahara Occidental.- Revirement – Maroc, Algérie, Front Polisario, autonomie, Pedro Sanchez,

    Le gouvernement espagnol a changé de fusil d’épaule sur la question du Sahara occidental. Madrid soutient désormais publiquement le plan d’autonomie présentée en 2007 par le Maroc. Pouvait-on s’attendre à ce revirement de la position espagnole ? Il ne faut plus s’étonner de rien sur le plan des relations internationales, qui connaissent ces derniers jours de profonds changements, et qui sont appelées à évoluer comme jamais dans le proche avenir sur des bases anciennes mais détachées de toute délicatesse, sans compassion, à savoir sur le seul intérêt que peut rapporter telle ou telle position diplomatique. L’empirisme diplomatique qui tente de surfer entre les flots, sans fâcher ni une partie ou une autre, n’est plus de mise.

    Ainsi, l’Espagne, qui est passée d’un soutien à l’application du plan onusien d’autodétermination au Sahara occidental, à la neutralité prudente face à la question, pour ne pas indisposer ses voisins marocains et algériens, et qui arrive aujourd’hui à supporter l’initiative d’autonomie présentée par le Maroc, obéit à ses propres intérêts stratégiques. Peut-on conclure que les intérêts stratégiques avec l’Algérie sont moindres ? Certainement que la formule diplomatique qui sanctionne généralement les rencontres entre les deux pays, où on loue le partage des points de vue autour des questions régionales, ne sera plus évoquée dans les déclarations communes.

    Plus loin encore, l’Algérie serait amenée à redéfinir son action diplomatique, voire toute coopération, avec l’Espagne, sur la base de ce nouveau développement sur la scène régionale. l’Algérie ne peut rester insensible face à cette nouvelle donne. Le Front Polisario a dénoncé, vendredi dernier, cette nouvelle position du gouvernement espagnol, l’accusant de «succomber au chantage et à la politique de la peur utilisée par le Maroc».

    A ce point, le Maroc peut-il faire peur à l’Espagne jusqu’à lui faire changer de cap sur une question qui engage sa pleine responsabilité politique, juridique et morale, en tant qu’ancien colonisateur ? Il est certain que l’Espagne se range là derrière d’autres pays européens, qui cherchent par ces temps à unifier leurs actions diplomatiques, mais la question divise encore au sein de la classe politique à l’intérieur de ce pays.

    Des voix s’élèvent, déjà, au sein de l’exécutif espagnol pour dire que « toute solution au conflit au Sahara occidental devait passer par le respect de la volonté démocratique du peuple sahraoui ». Ce n’est pas fort comme opposition, certes, cependant, elle invite les principales parties à se manifester face à ce revirement qui fait prendre un tournant aux principes de la politique étrangère espagnole. Il est à se demander, maintenant, de quoi peut user le Front Polisario pour imposer cette « volonté démocratique du peuple sahraoui » ?

    par Abdelkrim Zerzouri

    Le Quotidien d’Oran, 20/03/2022

    #SaharaOccidental #Maroc #Espagne #Algérie #PedroSanchez

  • Sahara occidental : La grande brouille espagnole

    Sahara occidental : La grande brouille espagnole – Maroc, Espagne, Algérie, Front Polisario,

    Nouveau rebondissement dans le dossier du Sahara occidental. L’Espagne, pays-clé par l’histoire du conflit et par les tractations politiques et diplomatiques en cours depuis des années pour le résoudre, décide de se départir de sa position de neutralité et opte pour le soutien au plan d’autonomie du territoire présenté par le Maroc depuis 2007. Alger, qui a exprimé son étonnement du «brusque revirement» espagnol, vient de rappeler avec «effet immédiat» son ambassadeur à Madrid pour «consultations».

    Par Halim Midouni
    Vendredi, 18 mars, l’Espagne, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a estimé que «l’initiative d’autonomie» du Sahara occidental sous la souveraineté du Maroc était la base de travail «la plus sérieuse, réaliste et crédible». Avec cette déclaration, qui a suivi des contacts diplomatiques entre Madrid et Rabat, l’Espagne se démet de sa neutralité officielle vis-à-vis du conflit sahraoui. Elle prend option en faveur de la position défendue depuis 2007 par le Maroc contre celle du Polisario et des indépendantistes qui, soutenus par les résolutions des Nations unies, réclament un référendum d’autodétermination.

    Ainsi, la diplomatie espagnole opère un revirement majeur que le grand quotidien madrilène El Pais interprète comme un «abandon» par Madrid de «sa traditionnelle posture de neutralité dans le conflit du Sahara occidental». Un changement qui doit se manifester davantage avec la visite à Rabat de M. Albarès «à la fin du mois» et celle, dans un avenir proche, du chef du gouvernement Pedro Sanchez. Et qui rebat les cartes d’un dossier pour lequel les indépendantistes sahraouis ont engrangé durant ces derniers mois et ces dernières semaines de précieux gains à l’échelle internationale, notamment en Europe considérée pourtant comme un soutien aux thèses marocaines sur le territoire sahraoui.

    Dans une réponse datée du 11 mars 2022 au député du Parti populaire européen, Massimiliano Salini, la Commission européenne a, en effet, assuré que la position de l’UE au sujet du Sahara occidental est dictée par les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, soulignant son statut de territoire non autonome.

    Elle a indiqué que l’Union européenne «réitère son soutien aux efforts du Secrétaire général de l’ONU pour parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, qui assurera l’autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le cadre du respect des principes de la Charte des Nations unies». Elle a précisé, également, que, relativement aux protestations politiques et diplomatiques du Polisario et à ses actions auprès de la justice européenne, la mise en œuvre des accords économiques et commerciaux impliquant les pays de l’UE et le Maroc dans le territoire du Sahara occidental dépendra de l’arrêt définitif de la Cour de justice de l’UE.

    Réagissant à la position de la Commission européenne, le représentant du Front Polisario en Europe et auprès de l’Union européenne (UE), Oubi Bouchraya Bachir, a affirmé, mardi 15 mars, que le soutien réaffirmé de la Commission européenne au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination «est très important» sur les plans politique et juridique, notamment en ce qui concerne la question du «pillage systématique des ressources du peuple sahraoui».

    Selon le responsable sahraoui, «cette déclaration confirme également que les solutions unilatérales que le Maroc cherche à imposer dans la région n’aboutiront à rien et que la solution recherchée doit reposer sur l’autodétermination». Le diplomate sahraoui a souligné que «cette position intervient dans une conjoncture particulière, marquée par les crises diplomatiques ouvertes entre le Maroc et plusieurs pays européens, intervenant sur fond de refus des thèses marocaines expansionnistes».

    «Chantage migratoire» et autres données
    Oubi Bouchraya Bachir semblait faire allusion à l’Espagne qui se rallie désormais à la position marocaine. Pourquoi ce changement radical ? Les éléments de réponse à cette question ne manquent pas. Les observateurs de la relation maroco-espagnole citent parmi eux le «chantage migratoire» exercé par Rabat sur Madrid à la frontière de l’enclave de Ceuta. Mais d’autres indicateurs, plus récents, doivent être regardés également de près. Il s’agit entre autres de la position des Etats-Unis et de la façon dont la sous-secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, Wendy Sherman, l’a exprimée récemment à Rabat. «Nous continuons à considérer le plan d’autonomie du Maroc comme sérieux, crédible et réaliste», a-t-elle dit le 8 mars dernier à Rabat.

    La similitude de son propos avec celui du chef de la diplomatie espagnole tend à faire croire qu’il y a une nouvelle convergence de vues des capitales occidentales sur le dossier sahraoui et renouveau de consensus à ne plus contraindre le Maroc à perdre des points et des voix comme il le fait depuis plusieurs mois et en particulier depuis le dernier sommet UE/Afrique, un rendez-vous auquel le Polisario a participé pleinement en tant que membre de l’Union africaine (UA).

    Mais si les Etats-Unis ont les moyens de dire qu’ils soutiennent le plan d’autonomie tout en cultivant une ambiguïté certaine à l’égard du Polisario, ce pays étant géographiquement loin du Maghreb et où l’opinion, malgré ce qui est dit, reste peu sensible à la cause sahraouie, l’Espagne devra faire face à des courants politiques internes qui lui sont favorables. Sur Twitter, la ministre du Travail, représentant Podemos, Yolanda Diaz, a ainsi déclaré que «toute solution au conflit (au Sahara occidental) devait passer par le respect et la volonté démocratique du peuple sahraoui».

    «La position exprimée par le gouvernement espagnol contredit absolument la légitimité internationale», a réagi le Polisario. Il appelle les forces politiques à Madrid à «faire pression sur le gouvernement espagnol pour qu’il corrige cette grave erreur». La diplomatie algérienne, qui a exprimé son étonnement du «brusque revirement» espagnol, vient de rappeler avec «effet immédiat» son ambassadeur à Madrid pour «consultations».

    «Très étonnées par les déclarations des plus hautes autorités espagnoles relatives au dossier du Sahara occidental, les autorités algériennes, surprises par ce brusque revirement de position de l’ex-puissance administrante du Sahara occidental, ont décidé le rappel de leur ambassadeur à Madrid pour consultations avec effet immédiat», a souligné la diplomatie algérienne. Alger, qui se range derrière les résolutions onusiennes pour un référendum d’autodétermination au Sahara occidental, peut être en situation de réviser son partenariat politique et économique important avec Madrid. Pour les indépendantistes sahraouis, la suite des évènements pourrait être une recrudescence sur le plan militaire avec la probabilité d’une montée en puissance des opérations de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) contre les positions marocaines au niveau de la zone de Guerguerat transformé en front depuis l’interruption du cessez-le-feu en novembre 2020.

    Reporters, 20/03/2022

    #maroc #saharaoccidental #espagne

  • Espagne : le chantage à l’émigration exercé par le Maroc a prévalu

    Espagne : le chantage à l’émigration exercé par le Maroc a prévalu

    Espagne le chantage à l’émigration exercé par le Maroc a prévalu – Sahara Occidental, Algérie,

    L’Espagne a pris, vendredi, une position, pour le moins, inattendue sur le dossier sahraoui. En effet, le premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, a souligné qu’il «reconnaît l’importance de la question du Sahara pour le Maroc» en ajoutant dans un communiqué que «le plan marocain d’autonomie pour le Sahara occidental est la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend».

    Un changement de position radical qui n’a pas tardé à faire réagir l’Algérie qui, dans un premier temps, a rappelé son ambassadeur à Madrid pour consultations, avec effet immédiat. Un rappel qui fait «suite aux déclarations des plus hautes autorités espagnoles constituant un brusque revirement de position concernant le dossier du Sahara occidental», indique un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger publié hier samedi. Un communiqué dans lequel les autorités algériennes se disent «très étonnées par les déclarations des plus hautes autorités espagnoles relatives au dossier du Sahara occidental», et même «surprises par ce brusque revirement de position de l’ex-puissance administrante du Sahara occidental». En effet, les autorités espagnoles qui étaient, jusque-là, attachées au droit international et aux résolutions de l’instance onusienne, et même européenne qui insistent sur l’autodétermination du peuple sahraoui, niant la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental ont décidé, vendredi, de pencher vers la solution marocaine qui table sur l’autonomie du peuple sahraoui.

    Un revirement qui se produit, comme le souligne le Polisario «dans un contexte très grave que traverse le conflit au Sahara occidental après le retour à la guerre en novembre 2020, et l’état de tension dans la région en raison de la persistance du Royaume du Maroc dans ses politiques expansionnistes et ses plans pour perturber la sécurité et la stabilité de la région ».

    Le chantage marocain a prévalu

    Cette «sortie espagnole» vient jeter de l’huile sur le feu, capitulant devant le chantage à l’émigration exercé par Rabat. Pourtant, l’Espagne rappelait en 2009 qu’elle s’alignait sur la position des Nations Unies, qui considèrent le Sahara occidental comme faisant partie des territoires non autonomes, donc à décoloniser. Et même que Madrid annonçait officiellement, par la voix de son ministre des Affaires étrangères de l’époque, Miguel Angel Moratino, qu’il n’a jamais reconnu la souveraineté du Maroc sur son ancienne colonie qui a connu l’invasion du Maroc, en novembre 1975 par le défunt roi Hassan II. Mais les positions espagnoles sur le sujet ont souvent été ambigües, soufflant le chaud et le froid. Des positions influencées par les menaces marocaines sur l’Espagne, mais aussi sur l’histoire qui la lie aux territoires occupés du Sahara occidental. En effet, puissance coloniale de la région de 1884 à 1975, l’Espagne n’a pas respecté les règles imposées par le droit international au moment de la décolonisation. D’abord, elle n’avait pas procédé au référendum d’autodétermination du peuple sahraoui pour lequel elle était mandatée par l’ONU, et son retrait de ces territoires qu’elle occupait s’est opéré de manière brutale, laissant le Maroc annexer le Sahara occidental.

    B. A.

    L’Algérie aujourd’hui, 20/03/2022

    #Maroc #Espagne #SaharaOccidental #Algérie #Migration

  • Le Maroc affirme que l’Espagne soutient ses desseins sur le Sahara Occidental

    Le Maroc affirme que l’Espagne soutient ses desseins sur le Sahara Occidental

    Le Maroc affirme que l’Espagne soutient ses desseins sur le Sahara Occidental – Algérie, Front Polisario, plan d’autonomie,

    Madrid affirme que l’accord signale « une nouvelle phase dans les relations ». Le changement de politique intervient à un moment où les relations entre les pays voisins sont à un niveau historiquement bas.
    L’Espagne a annoncé vendredi un changement majeur de politique, approuvant un plan marocain pour une région autonome du Sahara occidental sous le régime de Rabat dans ce que Madrid a appelé le début d’une « nouvelle phase dans les relations ».

    Madrid affirme que cette nouvelle phase sera « basée sur le respect mutuel, la conclusion d’accords, l’absence d’actions unilatérales et la transparence permanente de la communication ».

    L’annonce intervient à un point bas dans les relations, alors que le Maroc continue de rechercher la reconnaissance de sa souveraineté sur la région, et que l’Espagne tente de limiter les retombées d’un incident qui a provoqué la colère de Rabat l’année dernière – lorsqu’un chef du Front Polisario, un Sahara occidental mouvement indépendantiste, a été autorisé à se rendre en Espagne pour se faire soigner.

    L’Algérie rappelle son ambassadeur à Madrid
    Mais le changement de politique a provoqué la colère de l’Algérie, un pays qui approvisionne l’Espagne en gaz, soutient les objectifs du Front Polisario et abrite environ 176 000 Sahraouis qui dépendent de l’aide internationale pour survivre dans des camps de réfugiés largement considérés comme inhospitaliers.

    L’Algérie a convoqué son ambassadeur en Espagne pour des consultations suite à l’annonce de vendredi. La télévision publique algérienne a rapporté. Alger a rompu toutes les relations diplomatiques avec le Maroc voisin fin 2021 en raison des desseins du Maroc sur la région .

    Le plan de Rabat pour la région contestée du Sahara occidental
    Le palais royal de Rabat a indiqué vendredi que le roi Mohammed VI avait reçu une lettre du Premier ministre espagnol Pedro Sanchez annonçant que Madrid reconnaît « l’importance de la question du Sahara pour le Maroc », et que « l’Espagne considère l’initiative d’autonomie présentée par le Maroc en 2007, comme la base la plus sérieuse, la plus réaliste et la plus crédible pour régler le différend. »

    Le plan envisage l’autonomie au Sahara occidental, que Rabat considère comme le sien depuis son annexion lorsque l’Espagne a abandonné son ancienne colonie en 1975. Mais le mouvement indépendantiste du Front Polisario, soutenu par l’Algérie, veut que la région soit un État souverain pour le peuple sahraoui.

    L’ONU, qui reconnaît toujours Madrid comme la puissance administrative coloniale du Sahara occidental, avait précédemment proposé un plan soutenu par l’Espagne et l’UE pour un référendum visant à régler le différend vieux de plusieurs décennies. L’ Espagne et le Maroc ont été confrontés à une sérieuse querelle diplomatique déclenchée lorsque Madrid a autorisé le chef du Front Polisario, Brahim Ghali, à se rendre en Espagne pour des soins médicaux l’année dernière . Rabat a réagi en permettant à plus de 10 000 personnes de traverser sa frontière vers l’ enclave espagnole nord-africaine de Ceuta , créant une crise humanitaire.

    Rabat a également rappelé son ambassadrice à Madrid et ne l’a pas encore réintégrée.

    Les pays voisins, séparés par le détroit de Gibraltar, entretiennent des relations commerciales étendues et coopèrent étroitement sur les questions de migration, de défense et d’énergie. L’Espagne a déclaré vendredi que les deux parties cherchaient à relever ensemble des « défis communs », « en particulier la coopération dans la gestion des flux migratoires en Méditerranée et dans l’Atlantique ».

    Le gouvernement espagnol vacille sur la question du Sahara Occidental ?
    Pourtant, malgré l’enthousiasme manifesté par Rabat face au changement annoncé par le Premier ministre socialiste espagnol, tout le monde dans le gouvernement de coalition de Sanchez n’est pas aussi satisfait. La vice-première ministre Yolanda Diaz de l’extrême gauche United We Can (Unidas Podemos) a annoncé sur Twitter qu’elle était « engagée dans la défense du peuple sahraoui et dans les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies ».

    « L’Espagne a succombé au chantage et à la pression marocains », a déclaré le délégué espagnol du Polisario, Abdulah Arabi. Il a ajouté que Madrid « payait un péage » pour réparer les liens politiques et a exigé que « la solution doit être basée sur le choix voté par le peuple sahraoui ».

    L’ inaction sur la scène internationale après des décennies d’ incertitude a également incité le Front Polisario à abandonner son cessez – le – feu de 1991 avec le gouvernement marocain en 2020 .

    Le Maroc utilise les migrants pour faire pression
    Rabat a tiré parti de sa capacité à influencer les flux migratoires à son grand avantage pour faire avancer ses revendications sur le Sahara occidental. Le Maroc a d’abord abandonné l’idée d’organiser un référendum en 2007, appelant à la place à une plus grande autonomie régionale sous le régime de Rabat. Bien que le soutien initial ait été limité, les attitudes ont changé, la France, les États-Unis et l’Allemagne ayant tous exprimé leur soutien ces derniers temps.

    Rabat affirme que la proposition de 2007 est la meilleure solution politique qu’elle puisse offrir. Récemment, l’ONU a cessé de lancer l’idée d’un référendum et a plutôt plaidé en faveur d’un compromis réaliste et mutuellement acceptable.

    Le ministère marocain des Affaires étrangères et de la Coopération a déclaré que le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, avait été invité à Rabat plus tard ce mois-ci et que des plans étaient en cours pour une visite du Premier ministre Sanchez.

    Le palais royal de Rabat a déclaré que la lettre de Sanchez au roi Mohammed VI professait le désir « d’agir avec la transparence absolue qui correspond à un grand ami et allié ».

    DW, 19/03/2022

    #SaharaOccidental #Maroc #Espagne #Algérie #FrontPolisario



  • USA: le Congrès rejette la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental

    USA: le Congrès rejette la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental

    USA: le Congrès rejette la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental – Maroc, Etats-Unis, Front Polisario, Donald Trump, Joe Biden,

    Le président du Congrès américain, le sénateur Patrick Leahy, a affirmé, dans une réponse franche aux prétentions de l’occupation marocaine, le refus du Congrès de reconnaître la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, en introduisant les aides octroyées au Sahara occidental de manière distincte de celles octroyées au Maroc.

    Contrairement a ces dernières années, le Congrès américain n’a pas placé le Sahara occidental au titre de la clause relative au Maroc dans la loi de finances 2022, signée par le président Joe Biden, mardi, ce qui explique le refus explicite du Congrès de toutes les tentatives visant la violation du Droit international au Sahara occidental.

    Le texte de loi souligne l’attachement du Congrès américain, tout comme les Nations unies, a la non reconnaissance de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, selon un communiqué publié par le sénateur Patrick Leahy, ajoutant que les aides au Sahara occidental ont été introduites dans un autre article dans le cadre de l’Initiative de Partenariat des Etats-Unis au Moyen-Orient (MEPI).

    Le communiqué a fait état, en outre, de “la poursuite du soutien au processus politique conduit par les Nations unies a même de réaliser une solution politique juste, permanente et acceptable pour les deux parties, a savoir le Maroc et le Front Polisario, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité onusien”.

    Selon le sénateur Leahy, la situation politique au Sahara occidental est une affaire devant être résolue entre les deux parties et non pas par le Congrès.

    Les membres du Congrès américain avaient adressé, vendredi dernier, une lettre au président américain dans laquelle ils expriment leur inquiétude quant a la politique des Etats-Unis vis-a-vis du Sahara occidental et les contrats d’armes conclus entre l’administration de Biden et le Maroc en décembre dernier.

    “Nous exprimons notre inquiétude du risque que ces armes puissent être utilisées contre le peuple sahraoui”, ont-t-ils affirmé.

    La démarche “téméraire” de Trump sur le dossier sahraoui aggravera la situation

    La reconnaissance, par le président sortant Donald Trump, de la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental risque de créer un climat d’instabilité en Afrique du Nord dont pourrait profiter Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et d’autres groupes terroristes, a indiqué, jeudi, l’ancien secrétaire d’Etat américain, James Baker.

    Dans une tribune publiée dans le Washington Post, Baker n’a pas écarté «la possibilité d’une montée des hostilités entre le Maroc et le Front Polisario redoutant qu’Al-Qaïda au Maghreb islamique et d’autres groupes (terroristes) puissent exploiter la situation».

    Baker qui a occupé le poste d’émissaire du SG de l’ONU pour le Sahara occidental, a estimé aussi que la décision “téméraire” du président américain sortant pourrait ainsi avoir de “sérieuses répercussions”. Trump avait annoncé, le 10 décembre courant, reconnaître le Sahara occidental comme faisant partie du territoire marocain en contrepartie de la normalisation des relations entre le Maroc et l’état sioniste.

    D’autre part, cette décision pourrait, selon lui, “compliquer” les relations entre les Etats-Unis et l’Algérie “un important partenaire stratégique”. «La détérioration de nos relations avec l’Algérie, principal défenseur du droit du peuple sahraoui a l’autodétermination pourrait affecter l’avenir de nos relations commerciales ainsi que notre coopération militaire et en matière de lutte anti-terroriste», a-t-il soutenu.

    James Baker a considéré la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental comme « un étonnant abandon des principes du Droit international par les Etats-Unis ainsi que leurs propres principes diplomatiques ».

    «L’action téméraire (de Trump) présentée comme une (démarche) diplomatique aggravera une situation déja dans l’impasse, celle du règlement du long conflit opposant le Maroc au peuple sahraoui autour du territoire (sahraoui)», a déploré l’ancien émissaire onusien.

    Il a relevé, néanmoins, que le président sortant a eu le mérite d’essayer de changer la situation au Moyen-Orient tout en affirmant que cet objectif ne devait pas être atteint «en abandonnant l’engagement des Washington en faveur du principe d’autodétermination, un principe de base sur lequel notre pays a été bati et auquel il devrait rester fidèle».

    Qualifiant la décision prise par Trump de “cynique”, Baker a insisté sur le fait que les Etats-Unis ne devaient pas tourner le dos au peuple sahraoui en tentant de rendre meilleures les relations entre Israël et ses voisins.

    « Dès 1975, lorsque le Maroc a pris le contrôle du Sahara occidental par la force après le retrait de l’Espagne, les Etats-Unis et la plupart des membres de la communauté internationale ont refusé de reconnaître la légitimité de cette revendication (la souveraineté sur le Sahara occidental) », a rappelé l’ancien secrétaire d’Etat.

    «La reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental par l’administration Trump est un revirement majeur et regrettable dans une politique américaine au long cours défendue aussi bien par les Démocrates que par les Républicains », a-t-il signalé notant que l’annonce faite par Trump pourrait affecter l’image des États-Unis et mettre en doute leurs engagements sur le plan international, a rapporté l’APS.

    «Les Etats-Unis ont abandonné de manière imprudente leurs principes pour quelque chose qui ne changera rien a la position de la communauté internationale en ce qui concerne la résolution du conflit», a-t-il assuré, appelant le nouveau président américain Joe Biden a « annuler cette décision téméraire et cynique ».

    Le président Joe Biden occupera ses fonctions de président des Etats-Unis a partir du 20 janvier prochain.

    La décision de Trump est “insensée” et “irréfléchie”
    L’ancien envoyé personnel du secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara Occidental, Christopher Ross, avait qualifié lui-aussi la décision de Donald Trump de reconnaître la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental d’« insensée », « irréfléchie » et « dangereuse ».

    Christopher Ross a souligné que «cette décision ne change rien a l’approche de la communauté internationale sur le dossier du Sahara occidental, et il y a une nécessité urgente d’appliquer les résolutions successives du conseil de sécurité».

    Pour l’ancien envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara occidental (janvier 2009 – mars 2017), l’administration Biden -qui prendra ses fonctions le 20 janvier prochain- fera bien d’annuler la décision de son prédécesseur, soulignant que les intérêts de l’Amérique en Afrique du Nord exigent une approche prudente et équilibrée.

    Echourouk online, 19/03/2022

  • Sahara Occidental : Des militantes américaines défient le Maroc

    Sahara Occidental : Des militantes américaines défient le Maroc

    Sahara Occidental : Des militantes américaines défient le Maroc – Sultana Khaya, Protection des civils non-armés, UCP, Bojudour,

    Un groupe d’activistes américaines membres de l’ONG Protection des civils non-armés (UCP) a réussi à rencontrer la militante sahraouie Sultana Khaya. Ces volontaires, qui se sont fait passer pour des touristes, ont trompé la vigilance des forces coloniales marocaines afin de lever le siège imposé à Sultana et sa famille depuis le 19 novembre 2020.

    Quatre militantes américaines des droits humains sont parvenues à tromper la vigilance des forces coloniales marocaines pour se rendre dans la maison de Soltana Khaya à Boujdour, ville du Sahara occidental occupé. Une visite surprise- et surprenante- menée, hier, mercredi 16 mars, par des volontaires l’ONG Protection des civils non-armés (UCP) en collaboration avec d’autres organisations, notamment Human Rights Action Center (HRAC). Ruth McDonough, Adrienne Kinne et deux autres activistes, ont pu se rendre dans le Sahara occupé en se faisant passer pour des touristes. Une fois à Boujdour, elles se sont rendues au domicile de la famille Khaya et ont réussi à pénétrer malgré l’important dispositif sécuritaire imposé autour de la maison de Soltana.

    Depuis le 19 novembre 2020, la famille Khaya vit en état de siège et un climat de violences permanent. Soltana, sa sœur et leur mère de 84 ans ont subi à plusieurs reprises des agressions sexuelles. La visite des activistes américaines marque donc la fin du siège contre leur domicile. Les images de leur rencontre ont été immédiatement publiées sur les réseaux sociaux.

    Les autorités coloniales marocaines n’ont pas encore réagi à ce qui devrait être considéré comme une humiliation. Il est peu probable que le Makhzen prenne des mesures contre des citoyennes américaines. Les exactions subies par Sultana Khaya et ses proches sont dénoncées régulièrement par les organisations de défense des droits humains. La militante pour l’autodétermination du Sahara occidental a récemment reçu le Prix des droits de l’homme pour l’année 2021 de l’Association espagnole des défenseurs des droits de l’homme.

    APS

    #Maroc #SaharaOccidental

  • Hypocrisie: L’USA soutient les annexions illégales d’Israël et du Maroc

    Hypocrisie: L’USA soutient les annexions illégales d’Israël et du Maroc

    Hypocrisie: L’USA soutient les annexions illégales d’Israël et du Maroc – Etats-Unis, Sahara Occidental, Joe Biden, Ukraine,

    L’Amérique doit être cohérente. Elle ne peut pas choisir quand elle veut suivre le droit international.

    En décembre dernier, alors que les forces russes encerclaient l’Ukraine, l’administration Biden et ses alliés ont adressé un avertissement sévère à Vladimir Poutine : « Tout recours à la force pour modifier les frontières est strictement interdit par le droit international. » En janvier, alors que les troupes russes se massaient encore plus nombreuses, le secrétaire d’État Antony Blinken a ajouté que « l’inviolabilité des frontières » faisait partie des « principes directeurs du comportement international. » Le mois dernier, après que le Parlement russe a reconnu l’indépendance de deux républiques autoproclamées que Moscou avait séparées de l’Ukraine orientale, M. Blinken a qualifié cette atteinte à « la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine » de « violation flagrante du droit international ».

    Tout cela est indiscutablement vrai. La modification des frontières par la force viole un principe fondamental du droit international. C’est pourquoi l’administration Biden doit faire plus que résister à l’agression de la Russie en Ukraine. Elle doit cesser de violer ce principe elle-même.

    En 2019, l’administration Trump a fait des États-Unis le seul pays étranger à reconnaître l’annexion par Israël du plateau du Golan, qu’Israël a saisi à la Syrie lors de la guerre de 1967. Le professeur de droit de l’université de Tel Aviv Eliav Lieblich a noté que cette décision – qui contredisait une résolution unanime du Conseil de sécurité des Nations unies soutenue par les États-Unis eux-mêmes – constituait un « écart important par rapport à l’interdiction juridique fondamentale de l’annexion unilatérale. » Oona Hathaway, de la faculté de droit de Yale, a qualifié cette décision de « scandaleuse et potentiellement déstabilisante pour l’ordre international d’après-guerre ». Le gouvernement russe l’a qualifiée d’ »indication du mépris que Washington affiche pour les normes du droit international ».

    Après la décision de Trump, le sénateur de l’Illinois Richard Durbin a demandé au secrétaire d’État Mike Pompeo d’expliquer la différence juridique entre l’annexion du Golan par Israël et l’annexion de la Crimée par Moscou en 2014, qui avait conduit les États-Unis à imposer des sanctions. Pompeo a répondu qu’ »il existe une doctrine de droit international sur ce point précis. Nous n’avons pas le temps de commencer à la parcourir aujourd’hui. Mais [je suis] heureux de demander à une équipe d’y aller et de vous guider à ce sujet. » Lorsque les journalistes ont fait un suivi, le Département d’Etat n’a cité aucune doctrine de droit international. Au contraire, une porte-parole du département a déclaré, de manière insensée, que « la politique américaine continue d’être qu’aucun pays ne peut changer les frontières d’un autre par la force. »

    Puis, en 2020, l’administration Trump a enchaîné en faisant des États-Unis le seul pays étranger à reconnaître l’annexion par le Maroc du Sahara occidental, un territoire que le Maroc a envahi en 1975 après le retrait des dirigeants coloniaux espagnols du territoire. L’ancien secrétaire d’État James Baker III a qualifié cette décision de « recul stupéfiant par rapport aux principes du droit international ». Une fois de plus, les États-Unis ont contredit les résolutions du Conseil de sécurité qu’ils avaient eux-mêmes soutenues. Une fois de plus, la Russie a reproché aux États-Unis de transgresser un principe de « droit international universellement reconnu ».

    Depuis son entrée en fonction, l’administration Biden n’est revenue sur aucune de ces décisions de Trump. Au contraire, les États-Unis continuent de fournir à Israël une aide militaire de près de 4 milliards de dollars par an, sans aucune condition relative aux droits de l’homme, alors même que Human Rights Watch et Amnesty International affirment que ce pays pratique l’apartheid. L’administration Biden a également augmenté les ventes d’armes au Maroc, même si l’organisme américain de surveillance de la démocratie Freedom House rapporte que les habitants du Sahara occidental jouissent de moins de libertés que les habitants de Chine ou d’Iran.

    L’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie donne à l’administration Biden une chance de reconsidérer cette voie dangereuse. Elle peut exploiter la répulsion mondiale actuelle contre l’agression de Poutine pour reconstruire le principe selon lequel aucun pays ne doit redessiner les frontières d’un autre par la force. Mais seulement si elle revient sur les décisions de Trump et prouve que les États-Unis sont prêts à vivre selon les normes qu’ils exigent de Moscou. Politiquement, ce ne sera pas facile, car Israël, qui bénéficie d’un fort soutien à Washington, a bénéficié des deux décisions de Trump – sa décision sur le plateau du Golan et sa décision sur le Sahara occidental, qui a contribué à convaincre le Maroc de normaliser ses relations diplomatiques avec l’État juif. Mais les normes internationales ne restent fortes que si les pays les respectent lorsqu’elles sont gênantes. Et si les États-Unis choisissent de continuer à faire preuve d’hypocrisie, ils rendront plus vulnérables l’Ukraine, Taïwan et toute autre nation plus faible bordée par un voisin rapace.

    Après que le secrétaire d’État Pompeo a défendu la reconnaissance par Trump de l’annexion du plateau du Golan par Israël, le sénateur Durbin a prévenu : « Je ne pense pas que l’administration pense clairement à la façon dont cela se termine bien. » Il avait raison. L’érosion continue de la norme contre l’agression internationale ne se terminera pas bien. L’attaque de la Russie contre l’Ukraine n’en est que le dernier signe. L’administration Biden peut endiguer cette érosion dès maintenant. Mais en plus de la bataille militaire à laquelle elle participe en Ukraine, elle doit mener une bataille politique au niveau national.

    Peter Beinart est professeur de journalisme et de sciences politiques à la Newmark School of Journalism de la City University of New York. Il est également rédacteur en chef de Jewish Currents et rédige The Beinart Notebook, une lettre d’information hebdomadaire.

    The Guardian, 10/03/2022

    #Maroc #SaharaOccidental #EtatsUnis #JoeBiden #Israël

  • Sahara Occidental : Le temps du référendum

    Sahara Occidental : Le temps du référendum

    Sahara Occidental : Le temps du référendum – Maroc, RASD, Front Polisario, République arabe sahraouie et démocratique,

    La République arabe sahraouie et démocratique qui fête, ce dimanche, le 45e anniversaire de la proclamation de sa naissance est une réalité nationale, continentale et internationale incontestable.
    A l’aune de sa présence effective et remarquée au 35e sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA) et au 6e sommet de l’UA et de l’Union européenne, la souveraineté pleine et entière de la RASD a renvoyé aux calendes grecques les thèses farfelues de la marocanité berçant les illusions de la monarchie qui ne tient plus qu’a l’alliance contre- nature, rejetée par le peuple marocain, la société civile et l’élite intellectuelle, avec le néo-apartheid chassé, grâce à la riposte de l’Algérie soutenue par 22 pays africains, de l’UA menace d’implosion. Le niet de l’Afrique unie, libre et solidaire est un échec cuisant pour les apôtres de la division et de la soumission aux désidératas du sionisme qui a fait main basse sur le Maroc confrontée à in isolement total, à une crise économique aigue et à la montée de la contestation sociale.

    A la faveur des acquis d’un Etat en construction, fort des institutions nationales représentatives du peuple sahraoui en lutte pour arracher son indépendance, la proclamation de l’Etat sahraoui est marquée par des avancées notables sur le front militaire, politique et diplomatique. Elles sont consolidées par la naissance de la coordination arabe annoncée à l’issue de la conférence arabe de solidarité avec le peuple sahraoui, organisée le 23 et le 24 février 2022, avec la participation de juristes, de chercheurs, de militants et journalistes 12 pays Algérie, Mauritanie, Tunisie, Libye, Egypte, Soudan, Irak, Syrie, Palestine, Liban, Yémen et Jordanie). « Le peuple sahraoui gardera à jamais dans sa mémoire collective cette louable initiative », a souligné le président Ibrahim Ghali. « L’ère de l’expectative est révolu » , a affirmé le responsable du secrétariat national, Khatri Adouh.

    La détermination sans faille du peuple sahraoui est l’expression profonde d’un attachement à la liberté et à l’indépendance traduite par la résistance sur le champ de bataille et le combat au quotidien mené dans les territoires occupés par les militants et les militantes des droits de l’homme, à l’image de la « Ghandi du Sahara Occidental Aminatou Haider et de Soltana Khaya. Dans ce « conflit oublié », le temps de la complicité et du silence assourdissant de la communauté internationale est totalement incompatible avec la réalité d’un peuple en lutte pour la consécration de son droit inaliénable à l’autodétermination, inscrit en principe intangible par l’Onu.

    « L’Etat d’occupation marocain démontre au quotidien qu’il constitue une menace à travers le monde, en persistant dan son expansionnisme au Sahara occidental et en facilitant l’infiltration de ses alliés pour exécuter des plans machiavéliques qui menacent la sécurité et la stabilité des peuples et de nos pays », a lancé le président sahraoui lors des travaux de la conférence de solidarité arabe.

    Cette situation interpelle la communauté internationale invitée à jouer un « rôle constructif » et l’Onu est appelée à sortir de sa léthargie et à renouer avec sa vocation essentielle de maintien de la paix et de l’application du droit à l’autodétermination gravement oblitéré par les tergiversations marocaines et la dénaturation de la mission des Nations Unies chargées de l’organisation d’un référendum qui se fait attendre depuis 30 ans.

    Larbi Chaabouni

    Horizons, 27/02/2021

    #SaharaOccidental #Maroc #FrontPolisario #RASD