Catégorie : sélection articles illustrés

  • Gouvernement de transition en Libye : Le parlement approuve l’équipe de dbiebah

    Le gouvernement de transition en Libye a obtenu, hier 10 mars, la confiance du Parlement, un vote salué comme « historique »

    pour un cabinet né d’un processus parrainé par l’Onu et qui doit contribuer à sortir le pays du chaos en le menant jusqu’à des élections fin décembre. Après deux jours d’intenses débats, le Parlement élu a approuvé l’équipe d’Abdelhamid Dbeibah par 121 voix sur les 132 députés présents, selon des images retransmises en direct à la télévision. « Je vous remercie pour votre confiance », a réagi le milliardaire de 61 ans désigné Premier ministre le 5 février par 75 responsables libyens de tous bords réunis à Genève sous l’égide de l’Onu, en même temps qu’un Conseil présidentiel de trois membres. Selon la presse locale, le nouveau gouvernement prêtera serment lundi à Benghazi (Est), deuxième ville de Libye et berceau de la révolte contre le régime de Maâmmar Kadhafi en 2011. Les députés étaient réunis depuis lundi dans la ville de Syrte, à mi-chemin entre les régions rivales de l’Est et de l’Ouest. Ils ont longuement débattu de la composition du gouvernement Dbeibah, de la répartition géographique des postes et de sa feuille de route. L’Onu avait lundi une « session historique et une étape cruciale » pour l’unification du pays, alors que le Parlement élu, profondément divisé, s’était très rarement réuni ces dernières années.

    « Ce sera le gouvernement de tous les Libyens », a promis mercredi le Premier ministre visiblement ému, dans un bref discours après le vote. « La Libye est une et unie », a clamé M. Dbeibah, originaire de Misrata. Jour historique pour la Libye Les États-Unis, l’Union européenneet la France ont félicité la Libye aussitôt après le vote. « Comme beaucoup de Libyens, nous avons regardé en direct la session historique du Parlement. Félicitations pour la formation d’un gouvernement d’unité intérimaire pour préparer le terrain aux élections de décembre », a réagi l’ambassadeur américain en Libye, Richard Norland. L’ambassadeur de l’UE en Libye, Jose Sabadell, a salué une « journée vraiment historique! », assurant que « le nouveau gouvernement d’unité peut compter sur le plein soutien de la communauté internationale, en particulier de l’UE ». L’ambassade de France a elle aussi félicité « le peuple libyen en ce jour historique », et transmis à M. Dbeibah « les voeux de succès du Président Macron pour une Libye unie, stable, souveraine et prospère ».

    Saluant lui aussi « un jour historique », le président du Parlement, Aguila Saleh, a tenu à rappeler que le gouvernement de M. Dbeibah « devait savoir que son mandant et ses responsabilités prendront fin le 24 décembre », date des élections programmées dans le cadre du processus onusien. Le Premier ministre a présenté un gouvernement « représentatif de tous les Libyens », composé de deux vice-Premiers ministres, 26 ministres et 6 ministres d’État. Deux ministères régaliens, les Affaires étrangères et la Justice, ont été attribués à des femmes, une première en Libye. Unifier les institutions M. Dbeibah devra désormais unifier les institutions libyennes et mener la transition jusqu’aux élections du 24 décembre, selon le processus politique lancé sous l’égide de l’Onu. Ce processus a été entaché par la récente diffusion d’extraits d’un document encore confidentiel d’un Comité d’experts de l’Onu faisant état de faits de corruption et d’achat de voix. L’affaire a provoqué un tollé en Libye, mais M. Dbeibah a défendu « l’intégrité du processus ». Depuis la chute de Kadhafi en 2011, la Libye est minée par le chaos, les divisions et les luttes d’influence sur fond d’ingérences étrangères.

    La fin des combats l’été dernier et le lancement du processus onusien ont ravivé l’espoir d’une relance de l’économie de ce pays pétrolier d’Afrique du Nord, jadis parmi les plus prospères de la région. Le Premier ministre devra aussi répondre aux attentes pressantes des Libyens dont le quotidien est marqué par d’importantes pénuries de liquidités, d’essence, d’électricité et par une inflation galopante. Les infrastructures sont à plat, les services défaillants. Les défis restent colossaux après une décennie de violences depuis l’intervention de l’Otan déclenchée en mars 2011 pour évincer feu Kadhafi, traqué jusque dans son fief de Syrte. Le secteur névralgique de l’énergie, qui du temps de Kadhafi permettait de financer un état providence, a pâti de la guerre – pétrole dilapidé, infrastructures endommagées, non entretenues, blocus.

  • Algérie : Frontières

    Tout ce qui touche aux pays limitrophes à l’Algérie ne peut passer inaperçu, et quand la nouvelle semble aller dans le bon sens, alors c’est évidemment à «prendre» avec intérêt. Celle provenant, hier, de la ville libyenne de Syrte, est à mettre dans la case «espoir». La nouvelle vient éclaircir des cieux d’une région à feu et à sang depuis plus de 10 ans. Ainsi, l’approbation du gouvernement intérimaire libyen par le Parlement, qui s’était réuni dans l’ancien fief de Mouamar Kadhafi, vient conforter un processus politique déclenché juste après le cessez-le feu du 23 octobre 2020. Un acte important en vue de la tenue des élections générales prévues le 24 décembre prochain.

    La réussite de ces étapes en terre libyenne est (tant que la stabilité est au bout) évidemment bénéfique pour l’Algérie. Les guerres fratricides à nos frontières Est, qui durent depuis 2011, ont été la base arrière de l’insécurité qui a régné après en Tunisie, au Niger, et surtout au Mali. Même l’Algérie n’a pas été épargnée, et Tiguentourine est toujours dans les mémoires.
    Du côté libyen, c’est rassurant, mais par contre, à l’Ouest, la situation suscite de plus en plus d’inquiétude. Le dernier foyer colonial en Afrique qu’est le Sahara occidental n’a pas trouvé encore une solution juste et permanente.

    L’intervention du Président Tebboune lors de la réunion, en visioconférence, du CPS (Conseil de paix et de sécurité) de l’UA (Union africaine) est venue rappeler la position algérienne envers ce dossier de décolonisation qui n’a que trop tardé. Une fidélité à la cause sahraouie qui n’est pas du goût du Makhzen, et il le démontre par ses «réactions». Ces dernières ne sont pas uniquement affichées par les médias marocains, mais d’autres formes ont été actionnées, et avec force. Il s’agit surtout des attaques électroniques qui ne sont pas négligeables et dont l’impact est parfois ahurissant sur les réseaux sociaux algériens.

    La manipulation et les Fake news qui pullulent sur la toile sont très souvent élaborés dans les laboratoires de Rabat. C’est pour au moins ces raisons qu’il est primordial de riposter, mais avec intelligence. Peut-être que la journée d’étude, portant sur la guerre de l’information, organisée samedi passé par l’INESG (Institut national d’études de stratégie globale) va pouvoir apporter du «concret».

    Reporters, 11 mars 2021

    Tags : Algérie, Maroc, Sahara Occidental, Libye, Mali, Sahel,

  • Algérie : Frontières

    Tout ce qui touche aux pays limitrophes à l’Algérie ne peut passer inaperçu, et quand la nouvelle semble aller dans le bon sens, alors c’est évidemment à «prendre» avec intérêt. Celle provenant, hier, de la ville libyenne de Syrte, est à mettre dans la case «espoir». La nouvelle vient éclaircir des cieux d’une région à feu et à sang depuis plus de 10 ans. Ainsi, l’approbation du gouvernement intérimaire libyen par le Parlement, qui s’était réuni dans l’ancien fief de Mouamar Kadhafi, vient conforter un processus politique déclenché juste après le cessez-le feu du 23 octobre 2020. Un acte important en vue de la tenue des élections générales prévues le 24 décembre prochain.
    La réussite de ces étapes en terre libyenne est (tant que la stabilité est au bout) évidemment bénéfique pour l’Algérie. Les guerres fratricides à nos frontières Est, qui durent depuis 2011, ont été la base arrière de l’insécurité qui a régné après en Tunisie, au Niger, et surtout au Mali. Même l’Algérie n’a pas été épargnée, et Tiguentourine est toujours dans les mémoires.
    Du côté libyen, c’est rassurant, mais par contre, à l’Ouest, la situation suscite de plus en plus d’inquiétude. Le dernier foyer colonial en Afrique qu’est le Sahara occidental n’a pas trouvé encore une solution juste et permanente. L’intervention du Président Tebboune lors de la réunion, en visioconférence, du CPS (Conseil de paix et de sécurité) de l’UA (Union africaine) est venue rappeler la position algérienne envers ce dossier de décolonisation qui n’a que trop tardé. Une fidélité à la cause sahraouie qui n’est pas du goût du Makhzen, et il le démontre par ses «réactions». Ces dernières ne sont pas uniquement affichées par les médias marocains, mais d’autres formes ont été actionnées, et avec force. Il s’agit surtout des attaques électroniques qui ne sont pas négligeables et dont l’impact est parfois ahurissant sur les réseaux sociaux algériens. La manipulation et les Fake news qui pullulent sur la toile sont très souvent élaborés dans les laboratoires de Rabat. C’est pour au moins ces raisons qu’il est primordial de riposter, mais avec intelligence. Peut-être que la journée d’étude, portant sur la guerre de l’information, organisée samedi passé par l’INESG (Institut national d’études de stratégie globale) va pouvoir apporter du «concret».

  • Le gouvernement libyen en attente

    Bien que deux jours de discussions intensives n’aient pas permis d’approuver le nouveau gouvernement libyen, les législateurs n’ont d’autre choix que de parvenir à un accord

    Kamel Abdallah

    Au moment de mettre sous presse Al-Ahram Weekly cette semaine, il n’était toujours pas certain que le gouvernement d’unité nationale proposé par le Premier ministre libyen désigné Abdul-Hamid Dbeiba remporterait un vote de confiance à la Chambre des représentants de la Libye (HoR), qui s’est réunie avec un quorum pour la première fois depuis 2014.

    Les divergences sur l’ordre du jour ont mis à rude épreuve l’atmosphère dans la salle où les représentants se sont réunis à Syrte, tandis que les remarques de la présidente du chef de la direction, Aguila Saleh, ont suggéré que la Chambre pourrait renvoyer la proposition à Dbeiba pour des modifications.

    La réunion du CdR à Syrte a réuni 132 représentants venus de différentes régions du pays samedi et dimanche pour la session consacrée aux délibérations et au vote sur la liste des ministres de Dbeiba.

    Le premier ministre désigné a soumis sa liste de 35 candidats provenant des 13 circonscriptions électorales du pays. La semaine précédente, il avait annoncé que le gouvernement ne se composerait que de 27 portefeuilles. Saleh a blâmé la liste élargie sur les représentants qui avaient fait pression sur le Premier ministre pour inclure des personnes de leurs régions «marginalisées».

    «C’est une situation embarrassante et difficile lorsque certains représentants sont malheureusement intervenus pour que certains de leurs proches soient nommés à des ministères», a déclaré Saleh à la chambre avant de se retirer lundi soir.

    Il a dit que si les législateurs voulaient un gouvernement plus petit, ils devraient laisser le Premier ministre nommer un seul ministre pour chaque district «selon son jugement» et soumettre sa liste à la Chambre pour ses observations et vote de confiance.

    D’un autre côté, s’ils voulaient un gouvernement élargi, il devrait répondre aux critères de la répartition équitable des ministères souverains et des services entre les districts, a-t-il déclaré. Il a demandé à la Chambre de soumettre des observations sur la liste proposée au Premier ministre et de lui donner la possibilité de la modifier afin d’éviter les erreurs qui se sont produites avec les gouvernements précédents.

    Si la Chambre fait comme Saleh le suggère, à savoir renvoie la liste à Dbeiba pour qu’il puisse réduire le nombre de portefeuilles et modifier ses nominations, cela pourrait prendre du temps et perturber le calendrier de la feuille de route pour la phase intermédiaire.

    Les représentants libyens n’avaient pas résolu les litiges sur l’ordre du jour de la session lundi. Avant leur arrivée à Syrte, 42 d’entre eux avaient demandé le report du vote de confiance en attendant l’adoption formelle des résultats du Forum de dialogue politique libyen (LPDF) dans le cadre de la feuille de route parrainée par l’ONU.

    Cela éviterait toute contestation juridique de la légitimité du gouvernement d’unité nationale qui pourrait compromettre le processus politique, ont-ils déclaré.

    Les représentants soutiennent que l’accord politique libyen (LPA) signé par les principales factions libyennes à Skhirat, au Maroc, en 2015 doit être amendé car il inclut les noms du Conseil de la présidence sortant dirigé par l’ancien Premier ministre Fayez Al-Sarraj.

    Le LPA, qui a créé l’ancien exécutif, est un cadre de référence principal pour le processus politique. Les représentants ont fait valoir qu’à moins que la LPA ne soit modifiée constitutionnellement, le nouveau Conseil de la présidence et le gouvernement ne pourront pas s’acquitter de leurs fonctions sans contestation judiciaire.

    D’autres représentants, y compris le président de la Chambre, estiment qu’une telle mesure n’est pas nécessaire et qu’il suffira aux législateurs de donner au nouveau gouvernement un vote de confiance. Certains observateurs estiment que cette position est en partie motivée par les craintes que l’inclusion formelle des résultats du LPDF dans la Déclaration constitutionnelle libyenne sanctionnera l’ajout d’un deuxième organe législatif, le LPDF, à l’autorité législative.

    La liste du cabinet de Dbeiba nomme le maire de Benghazi Saqr Boujwari et Ramadan Boujnah Al-Hasnawi comme deux vice-premiers ministres du pays. Il propose également Khaled Mazen comme vice-ministre de l’Intérieur et pour la première fois dans l’histoire libyenne une femme, Lamia Abu Sidra de Benghazi, comme ministre des Affaires étrangères.

    Dbeiba s’est réservé le portefeuille sensible de la défense.

    Avant l’assemblée du CdR, Dbeiba a appelé les membres à laisser l’intérêt national prévaloir sur les considérations personnelles et à ne pas reporter le vote de confiance. Il a déclaré qu’il était nécessaire de permettre au gouvernement de commencer à travailler immédiatement et de ne pas entraver la voie vers des élections libres et équitables, comme l’envisageait la Conférence de Genève.

    Décrivant la tâche de sélectionner sa liste de ministres comme «plus difficile que d’escalader une montagne escarpée», Dbeiba a déclaré qu’il s’était efforcé d’assurer un équilibre acceptable entre «les diverses composantes de la scène politique et sécuritaire actuelle» dans le pays.

    Les législateurs n’ont pas encore déterminé s’ils procéderont à un vote de confiance ou s’ils entreprendront de modifier d’abord la Déclaration constitutionnelle afin d’éviter d’éventuelles contestations juridiques du gouvernement intérimaire.

    Cette dernière voie, privilégiée par le Haut Conseil d’État (HCS), serait un processus complexe qui pourrait encore obscurcir la situation et faire dérailler la feuille de route de la phase intérimaire approuvée par le LPDF.

    L’ONU n’a pas présenté d’alternatives possibles pour éviter une telle impasse et garantir l’intégrité du processus politique et la formation d’un gouvernement d’une légitimité incontestée capable d’accomplir son travail sans entraves.

    Il semble que le plan des Nations Unies soit entré dans une période difficile et pourrait nécessiter de nouvelles initiatives internationales pour aider le processus à avancer. L’UE a déjà présenté une proposition de processus de réconciliation nationale qu’une délégation de haut niveau de l’UE a amenée avec elle lors d’une visite à Tripoli lundi.

    Selon le ministère libyen des Affaires étrangères, la délégation de l’UE a rencontré le ministre libyen des Affaires étrangères Mohamed Siala pour «présenter les grandes lignes d’un projet européen de réconciliation aux niveaux local et national qui pourrait à l’avenir servir de base à une feuille de route assistée par l’ONU. et d’autres agences internationales et qui repose sur le lien entre développement et sécurité et sur la prévention de l’éclatement de conflits, renforçant un système démocratique inclusif »dans le pays.

    Ahram Online, 10 mars 2021

    Tags : Libye, gouvernement d’union nationale, Abdul Hamid Dbeibah,

  • Le président égyptien et un responsable du renseignement français discutent des développements en Méditerranée orientale et en Libye

    LE CAIRE – 10 mars 2021: le président Abdel Fatah al-Sissi a rencontré le directeur de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) Bernard Emie mercredi au palais présidentiel d’Itihadiyah au Caire.

    La réunion, à laquelle a participé le chef égyptien des renseignements généraux, Abbas Kamel, comprenait des discussions sur un certain nombre de questions de coopération bilatérale aux niveaux sécuritaire et militaire, a déclaré le porte-parole de la présidence Bassam Rady dans un communiqué.

    Le président et le directeur de la DGSE ont également échangé leurs points de vue sur les affaires régionales et internationales dans le cadre de la coopération en matière de sécurité et de renseignement entre les deux États.

    L’accent était mis sur le travail de lutte contre le terrorisme ainsi que sur les organisations extrémistes régionales et internationales. À cet égard, le Président Sissi a souligné l’importance d’une coordination régulière pour améliorer les moyens de lutter contre l’extrémisme idéologique, la violence et le terrorisme. Le président a ajouté que la coordination « augmenterait également la pression sur les organisations et groupes terroristes », indique le communiqué.

    Le chef de l’Etat égyptien a réaffirmé que la restauration des institutions des pays souffrant de crises permettrait d’assurer la sécurité et la stabilité de l’ensemble de la région et de limiter les risques engloutissants.

    Le responsable français a écouté la vision du président égyptien sur les développements à l’est de la Méditerranée et ceux en Libye. Emie a salué l’impact positif de la ligne désignée par l’Égypte sur le terrain dans l’est de la Libye, car elle soutenait les négociations politiques visant une solution globale à la crise.

    Il est à noter que le 20 juin, le président Sissi a averti les milices libyennes occidentales de ne pas franchir la ligne Syrte-Al Jufrah car cela donnerait à l’Égypte la légitimité internationale en vertu de laquelle elle peut intervenir militairement pour défendre sa propre sécurité. Les milices englobent des mercenaires de nationalités différentes, mais particulièrement syriens, qui ont peut-être tenté de frotter les frontières égyptiennes avec la Libye.

    Le président avait accueilli le responsable français et lui avait demandé de transmettre ses salutations au président français Emanuel Macron. Le président égyptien a affirmé sa volonté de renforcer la coopération stratégique avec la France dans différents domaines.

    De son côté, Emie a livré les salutations de Macron exprimant l’appréciation de son pays pour ses liens avec l’Égypte incarnés dans une coopération constructive et des relations étroites. Le directeur de la DGSE a affirmé « le souci de la France de la coordination continue avec l’Egypte sur toutes les questions d’intérêt commun au niveau régional, en particulier au Moyen-Orient, à l’est de la Méditerranée et sur le continent africain », indique le communiqué.

    Egypt Today, 10 mars 2021

    Tags : Libye, Egypte, France, Est Méditerranée,

  • L’Égypte salue le vote de confiance du gouvernement libyen

    LE CAIRE – 10 mars 2020: L’Égypte a salué mercredi le vote de confiance accordé au gouvernement libyen unifié par la Chambre des représentants, selon un communiqué publié par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Ahmed Hafez.

    L’Égypte a hâte de travailler avec le gouvernement national unifié pendant la phase intérimaire et de soutenir ses efforts pour respecter ses engagements sur la base de la feuille de route de résolution politique en termes de tenue des élections à temps à la fin de cette année, en mettant en œuvre les résultats du 5 plus 5 les comités militaires conjoints et les réunions sur le volet économique pour parvenir à la sécurité et à la stabilité dans la région « , indique le communiqué.

    Auparavant, le parlement libyen a accordé la confiance au nouveau gouvernement, comme Dbeibeh a déclaré qu’il s’était engagé à travailler pour parvenir à la réconciliation nationale en Libye, ajoutant que « les Libyens sont une unité, un cœur ».

    Il a souligné que la Libye devrait être une unité unique et indivise. «Avec l’unité, nous livrerons la Libye à la sécurité.»

    Dans un discours après que le parlement libyen a accordé la confiance au nouveau gouvernement, Dabaiba a en outre noté que de nombreux droits attendent que le parlement libyen soit discuté, appelant à la fin de la période de division à laquelle la Libye a été témoin.

    Le 8 février, le président Abdel Fattah El Sissi avait reçu Dbeibeh au Caire, a déclaré le porte-parole du président égyptien Bassam Radi dans un communiqué.

    Le nouveau Premier ministre libyen a exprimé son honneur de rencontrer le président Sissi, saluant les efforts sincères et efficaces de l’Égypte pour résoudre la crise libyenne au cours de la période écoulée et ont abouti à la convergence de vues entre les parties libyennes en conflit et à la fin de l’état de division.

    Il a également apprécié le soutien de l’Égypte aux institutions libyennes dans la lutte contre le terrorisme et les groupes extrémistes.

    Dbeibeh a exprimé l’aspiration du gouvernement libyen et du peuple à établir un partenariat global avec l’Égypte pour reproduire une expérience de développement réussie, en particulier en ce qui concerne la restauration de la sécurité et de la stabilité et le lancement du processus de développement et de réforme.

    Egypt Today, 10 mars 2021

    Tags : Libye, Egypte, gouvernement d’union nationale,

  • Le MAE jordanien confirme le soutien continu de la Jordanie à la Libye

    Ammon News – Le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères et des Expatriés, Ayman Safadi, a félicité le peuple libyen après que le Parlement ait accordé la confiance au gouvernement libyen.

    Dans un tweet sur Twitter, Safadi a déclaré que le vote de mercredi était une étape « majeure » sur la voie du processus politique visant à résoudre la crise et à restaurer la sécurité et la stabilité de la Libye.

    Le FM a également souligné la position de la Jordanie de continuer à soutenir tous les efforts pour parvenir à une solution politique qui protège la Libye et ses capacités et réponde aux aspirations du peuple libyen «frère».

    Ammon News, 10 mars 2021

    Tags : Libye, Jordanie, gouvernement intérimaire,

  • La Tunisie augmente à nouveau les prix du carburant pour réduire le déficit budgétaire

    TUNIS, 10 mars (Reuters) – La Tunisie a augmenté les prix du carburant mercredi pour la deuxième fois en un mois dans le but de contenir son déficit budgétaire, l’une d’une série de réformes souhaitées par les prêteurs internationaux du pays.

    Le prix du litre d’essence augmentera jeudi à 1.995 dinars contre 1.955, a indiqué le ministère de l’Énergie dans un communiqué.

    Le Fonds monétaire international a exhorté la Tunisie le mois dernier à réduire sa masse salariale et à limiter les subventions énergétiques afin de réduire un déficit budgétaire, exerçant davantage de pression sur le gouvernement fragile au milieu d’une grave crise financière et politique.

    Le FMI a averti que le déficit budgétaire atteindrait 9% du PIB en 2021 si la Tunisie ne mettait pas en œuvre des réformes. Le déficit budgétaire de l’année dernière était de 11,5%, le pays étant touché par la pandémie de coronavirus.

    Reuters, 10 mars 2021

    Tags : Tunisie, déficit, budget, prix des carburants,

  • Guantánamo, la torture et l’amitié : comment nous avons réalisé My Brother’s Keeper

    Le réalisateur du documentaire du Guardian, récompensé par un Bafta, explique comment il a été réalisé et a transcendé les stéréotypes.

    Comment avez-vous découvert Mohamedou et Steve ?

    J’ai entendu parler de Mohamedou Ould Salahi pour la première fois en décembre 2014, lorsque mon rédacteur en chef du Guardian de l’époque, Mustafa Khalili, m’a demandé de réaliser un court métrage d’animation sur les mémoires à succès de [Salahi], Guantánamo Diary. C’est grâce à ce projet que j’ai rencontré l’avocate de Mohamedou, Nancy Hollander, et nous avons ensuite commencé à discuter de la possibilité de réaliser ensemble un documentaire à plus long terme.

    Fait remarquable, le livre de Mohamedou a été écrit et publié alors qu’il était encore prisonnier à Guantánamo. Il décrit de manière saisissante sa « restitution extraordinaire » de son pays natal, la Mauritanie, vers la Jordanie, l’Afghanistan et enfin Cuba, ainsi que les interrogatoires et les actes de torture déchirants qui ont suivi (appelés par euphémisme « mesures spéciales »). Tout au long de ses 15 années d’incarcération, Mohamedou n’a jamais été accusé d’un crime par les autorités américaines.

    Malgré cette terrible épreuve, ses mémoires révèlent un être humain compatissant, chaleureux et intellectuellement riche, pris dans les filets de la paranoïa de l’après-11 septembre, et dont la compréhension astucieuse de la langue et de la prose est non seulement très accessible, mais aussi profondément émouvante.

    Mohamedou avait exprimé le souhait que ses premiers moments de liberté soient documentés par une caméra. Nancy m’a donc invité à la rejoindre à Nouakchott quelques jours après sa libération en 2016. Mohamedou et moi avons tout de suite cliqué et j’ai eu le sentiment que son parcours après sa libération mériterait d’être exploré. Heureusement pour moi, Mohamedou est un grand fan de cinéma (notamment des comédies d’Adam Sandler), en plus d’être un incorrigible frimeur, donc il était vraiment attiré par l’idée de réaliser un documentaire.

    Comment avez-vous procédé pour réaliser ce documentaire ? Combien de temps cela a-t-il pris au total ?

    J’ai rendu visite à Mohamedou en Mauritanie lors de quatre voyages entre 2016 et 19. À la deuxième occasion, Mohamedou a commencé à s’ouvrir sur son amitié improbable avec son ancien gardien, Steve Wood, et l’année suivante, ils avaient repris contact sur Facebook et prévoyaient une réunion à Nouakchott. Mohamedou m’a appelé peu après et m’a invité à les rejoindre.

    J’ai commencé le montage environ un an plus tard, au printemps 2019, et nous sommes passés par plusieurs itérations au cours des 12 mois suivants, y compris une coupe plus longue qui présentait beaucoup plus de l’histoire de Mohamedou. Mes producteurs exécutifs, Lindsay Poulton et Mustafa Khalili, ainsi que ma coéditrice, Agnieszka Liggett, ont joué un rôle crucial dans cette évolution. Ils ont tous contribué à façonner le film final et m’ont aidé à découvrir ses thèmes et son orientation narrative.

    Lindsay Poulton, responsable des documentaires du Guardian, déclare : « Avec Guardian Documentaries, nous sommes toujours à la recherche d’itinéraires surprenants pour aborder des histoires contemporaines importantes. Laurence a choisi un objectif intéressant pour réfléchir à Guantanemo, un symbole puissant de la ‘guerre contre le terrorisme’. Il y a beaucoup à dire sur la cruauté, mais choisir de célébrer l’humanité que l’on peut trouver même dans les coins les plus sombres était une décision audacieuse. La réalisation d’un film est toujours une collaboration, un va-et-vient entre la vie et l’imagination. L’esprit ineffable de Mohamedou dans la vie a tiré le film dans la direction de l’espoir ».

    Nous avons officiellement lancé le film terminé au festival du film de Tribeca en 2020, mais malheureusement, tout a été perturbé par Covid-19. Cependant, le film a connu un certain succès sur le circuit des festivals virtuels, jouant dans 19 festivals de films internationaux, remportant trois prix et a récemment été sélectionné par le Bafta pour le court métrage britannique.

    Pourquoi avez-vous estimé qu’il était si important de raconter son histoire de cette manière ? Et pourquoi maintenant ?

    Dans la vague de paranoïa et de peur qui a suivi le 11 septembre, les musulmans ont souvent été vilipendés, stéréotypés et mal représentés à l’écran. Les détenus eux-mêmes ont rarement été décrits comme des personnes tridimensionnelles jouissant de droits de l’homme universels, ou traités comme innocents jusqu’à preuve du contraire. En ce sens, je pense que Guantánamo a malheureusement très bien réussi à déshumaniser les personnes qu’il incarcère.

    Et pourtant, sans le vouloir, Mohamedou et Steve avaient surmonté ces énormes clivages pour se considérer l’un l’autre non pas comme les instruments d’une idéologie mais comme des êtres humains. Dans l’un de nos derniers entretiens, peu après leurs retrouvailles, Mohamedou a déclaré : « Nous avons transcendé tous ces stéréotypes, toute cette haine. Nous ne l’avons pas fait après la prison, nous l’avons fait dans les moments les plus sombres. Nous l’avons fait quand ça comptait le plus. »

    Quels ont été les grands défis lors de la réalisation de ce film ?

    Lorsque j’ai rencontré Mohamedou pour la toute première fois, je rencontrais un homme qui était au terme d’une terrifiante odyssée de 15 ans. L’histoire de la façon dont Mohamedou est devenu un prisonnier de Guantánamo et ce qui lui est arrivé pendant qu’il y était, était suffisamment dramatique et complexe pour occuper une série en plusieurs parties, sans parler d’un court métrage. Dès le début, j’ai su que l’un de nos plus grands défis était de trouver le moyen d’aborder autant d’histoires sans que cela ne paraisse laborieux ou écrasant.

    L’autre défi majeur était de trouver une narration active forte, tout en acceptant le fait qu’une pièce essentielle du puzzle a été occultée dans le passé – un passé où il n’y avait pratiquement pas d’archives cinématographiques, pas de « found footage » et pas de photographie non censurée.

    Nous avons été aux prises avec cette énigme narrative pendant près de deux ans, alors que je continuais à rendre visite à Mohamedou et à sa famille à Nouakchott. Lorsqu’il m’a dit qu’il avait été en contact avec son ancien garde américain et qu’ils prévoyaient une réunion, nous avons réalisé que cette narration active pouvait être le ciment de l’histoire.

    Et les moments forts ?

    L’un des moments forts de la réalisation de ce film a certainement été d’être avec Mohamedou sur la plage de Nouakchott quelques jours après sa libération en 2016. Il a suggéré que nous descendions sur la plage parce qu’il n’avait pas vu de coucher de soleil depuis plus de 15 ans. Cela a vraiment fait ressortir la nature choquante de son incarcération et la facilité avec laquelle nous prenons les plaisirs simples de la vie pour acquis.

    Mohamedou et moi marchions au bord de la mer lorsqu’il a soudain ramassé un rocher de forme inhabituelle et s’est lancé dans une étrange imitation de David Attenborough : « Vous voyez ça ? Cette roche est très rare et on ne la trouve qu’ici, en Mauritanie. » Je riais tellement que je n’arrivais pas à tenir l’appareil photo en place. Mohamedou m’a dit plus tard que l’un des rares DVD auxquels il avait accès à Guantanamo était la série Blue Planet de la BBC et que, parce qu’il avait regardé chaque épisode des centaines de fois, il avait maîtrisé la célèbre intonation de David. C’était un exemple brillant du don de Mohamedou pour l’observation, le langage et l’humour, et j’ai su à ce moment-là que je filmais un être humain vraiment spécial.

    The Guardian, 1 mars 2021

    Tags : Mauritanie, Mohamedou Ould Salahi, Guantanamo, Torture, terrorisme,

  • Croissance exponentielle des importations horticoles en provenance du Maroc

    Les importations européennes de fruits et légumes frais en provenance du Maroc jusqu’en novembre 2020 ont augmenté de 9 % par rapport à l’année précédente.

    Les importations de l’UE de fruits et légumes frais en provenance du Maroc jusqu’en novembre 2020 se sont établies à 1,4 million de tonnes, soit une croissance de 9 % par rapport à la même période de l’année dernière, selon les dernières données mises à jour par Eurostat, qui renforcent la tendance positive de la dernière décennie, au cours de laquelle on a enregistré une croissance de 65 % des achats en provenance du Maroc, entre 2010 et 2019.

    En 2020 et jusqu’en novembre, l’UE a acheté 778 340 tonnes de légumes au Maroc, soit 4 % de plus que sur la même période de 2019, dont 455 712 tonnes correspondent à des tomates, soit 10 % de plus que l’année précédente, suivies des haricots verts, avec 125 982 tonnes (+5 %) et des poivrons, avec 106 330 tonnes (+4 %).

    En ce qui concerne les fruits, l’UE a importé 610 849 tonnes, soit 18% de plus qu’en 2019, la pastèque étant la plus importée, avec 233 177 tonnes et une croissance de 44% par rapport à 2019, suivie par les agrumes notamment l’orange. Les volumes importés par l’UE de fruits rouges, tels que les framboises, avec 31 603 tonnes (+9%) et les myrtilles, avec 28 816 tonnes (+32%), ainsi que les avocats, avec 28 379 tonnes (+113%), sont également importants.

    Lorsque Eurostat publiera les données officielles pour décembre 2020, on s’attend à ce que les importations augmentent également au cours de ce mois, de sorte que 2020 se terminera par un renforcement de la présence du Maroc sur le marché de l’UE, selon la FEPEX, conformément à ce qui s’est passé au cours de la dernière décennie. De 2010 à 2019, les importations communautaires de fruits et légumes marocains sont passées de 856 919 tonnes à 1,4 million de tonnes, soit une augmentation de 65 %. Pour les légumes, la croissance au cours de la dernière décennie a été de 52%, totalisant 859 095 tonnes et de 89% pour les fruits, totalisant en 2019 un total de 553 065 tonnes.

    La croissance des importations de l’UE en provenance de pays non membres de l’UE, motivée, selon la FEPEX, par des divergences réglementaires en matière de travail, sociale, environnementale… nécessite des actions plus claires et plus spécifiques de la part de la Commission européenne.

    Les organisations agricoles espagnoles dénoncent le traitement favorable dont bénéficient les pays tiers lors de l’importation de fruits et légumes, ainsi que le paradis fiscal que représentent les ports espagnols pour les importations sans aucun contrôle.

    Valencia Fruits, 9 mars 2021

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