Catégorie : sélection articles illustrés

  • La Mauritanie envoie son plus gros navire aux îles Canaries pour maintenance

    Le navire a été acquis par le pays africain de la République populaire de Chine

    En novembre 2017, a commencé la construction du «Nimlane», le plus gros navire propriété de la marine mauritanienne. Le pays africain a commandé la construction de ce navire à la société chinoise Wuchang Shipbuilding Industry Group en mars 2016. Sa construction s’est achevée début 2019. Le Nimlane est un navire de débarquement de type Landing Ship Tank (LST). C’est donc un navire amphibie pour transporter les troupes vers les zones où elles vont débarquer.

    La construction de ce navire a accru l’influence chinoise dans la région africaine. Après deux ans de service, la marine nationale mauritanienne a décidé qu’il était temps pour le navire de passer en maintenance. Pour cela, il a été choisi de sous-traiter le service dans le port relativement proche de la société Zamakona aux îles Canaries. Cette information a été confirmée par le magazine numérique «Défense», spécialisé dans les questions militaires.

    Le LST mauritanien est arrivé aux îles Canaries le 11 février provenant du port de Nouadhibou, à environ 800 kilomètres des Iles Canaries, où se trouve la principale base marine mauritanienne.

    Source : Presse espagnole

    Tags : Mauritanie, marine, Nimlane,

  • Algérie : Soufiane Djilali accuse des forces qui veulent instrumentaliser le Hirak pour provoquer la chaos

    Par Nabil Semyane

    Soufiane Djilali, président de Jil Djadid, a animé mercredi un point de presse pour évoquer les questions d’actualité, notamment le retour sur scène du Hirak, à l’occasion de son deuxième anniversaire, ainsi que les dernières décisions annoncées par le président de la République, notamment les prochaines législatives.

    Et à propos de ces législatrices, Soufiane Djilali confirme indirectement sa participation au scrutin, expliquant qu’e « je n’accepterai aucune responsabilité , sauf aprés les législatives et en fonction des voix que me donnera le peuple algérien »

    Soufiane Djilali s’insurge , en outre, contre ce qu’il qualifie de « campagne menée par les résidus de la ISSABA, de mèche avec certains extrémistes pour porter atteinte à l’honorabilité des partis politiques dirigés actuellement par des jeunes qui comptent investir le champ politique.

    « Ils veulent exclure les jeunes, créer un vide politique et provoquer les conditions d’un désordre politique  » accuse t-il dans une allusion au FLN , plus particulièrement son sénateur Abdelwahab Benzaim qui avait lâché en début de semaine une boule puante qui a éclaboussé Djilali Soufiane, en sa qualité d’ancien membres du CNT de 1994 à 1997, un statut qui lui permet de toucher une retraite à vie.

    Le président de Jil Djadid a démenti le salaire de 400.000 dinars touché mensuellement par chaque membre de l’ex-CNT, selon les révélations du sénateur du FLN, mais il reconnait l’existence de cette retraite viagère pour chaque membre du CNT, mais avec un montant moindre, soit 230.000 dinars, un chiffre révélé mardi par Zoubida Assoul, elle même , citée dans la liste des bénéficiaires.

    « Pourquoi Benzaim a parlé seulement de certaines personnes ? », interroge t-il en relevant que « les présidents cités sont ceux qui ont actuellement un rôle à jouer dans le dialogue engagé par le chef de l’Etat »

    Soufiane Djilali est formel: il y a plein de gens qui cherchent à casser le dialogue engagé par le président de la République » , dit-il en rappelant que son inquisiteur, le sénateur Abdelwahab Benzaim  » beaucoup profité de l’ancien système et a soutenu le cinquième mandat de l’ancien président »

    Tout en démentant avoir demandé au président Tebboune, à l’occasion de son invitation dernièrement à la présidence de la République, de dissoudre le FLN, Soufiane Djilali fait savoir que « les responsables de FLN n’on jamais défend les intérêts de peuple », rappelant en incise que ce même parti a été contre le candidature de président Tebboune , lors de la dernière présidentielle »

    Enfin, au sujet du Hirak, l’intervenant a mis en garde contre certaines « dérives » constatées à l’occasion de la reprises des manifestations, notamment, précise t-il « certains slogans qui proviennent de l’étranger et qui ont comme objectif de déstabiliser le pays ».

    « Nous connaissons parfaitement ces personnes qui œuvrent à faire tomber les instituions pour créer le chaos; il y a bel et bien des politiques qui se cachent derrière le Hirak », martèle t-il à ce propos en fustigeant : « le silence complice sur les attaques contre les institutions et les slogans hostiles à l’Etat national ».

    Algérie1, 3 mars 2021

    Tags : Algérie, Jil Jadid, Soufiane Djilali,

  • Fragilité dans la corne de l’Afrique et au Sahel

    Donner la priorité aux moyens de subsistance
    Peer Schouten

    La Corne de l’Afrique et le Sahel font partie des régions les plus fragiles du monde: pauvres, dépourvus d’infrastructures de base et de présence de l’État sur une grande partie de leurs territoires respectifs, et tous deux forment des foyers de conflits et d’instabilité politique aggravés par le changement climatique.

    Ce document de travail DIIS se concentre sur l’identification des notions évolutives de fragilité qui pourraient renforcer les efforts de stabilisation danois dans la Corne et le Sahel. Il met en avant les notions de fragilité qui s’éloignent d’une focalisation sur des institutions étatiques fortes vers les capacités d’adaptation des populations de l’arrière-pays de la Corne et du Sahel à faire face aux conflits et à la variabilité climatique. Le document donne un aperçu de ce domaine en évolution rapide et distille les idées clés, les défis et les options futures en explorant la question, comment pouvons-nous aider les populations du Sahel et de la Corne à rétablir leur responsabilité pour leurs territoires respectifs et la gestion de leur environnement naturel. Ressources?

    Le document aborde cette question en explorant les implications des récentes recherches sur le changement climatique et les moyens de subsistance sur la façon dont nous abordons la fragilité et, par extension, la stabilisation. Sur la base de ces recherches, le document de travail préconise de passer d’une compréhension sectorielle de la fragilité à une manière de travailler plus conforme aux réalités contextuelles, parallèlement à «  l’approche globale  » de la stabilisation que le Danemark promeut.

    Le message clé est que, sur le plan programmatique, les efforts de stabilisation danois dans les deux régions pourraient bénéficier d’une focalisation plus explicite sur le soutien de la variabilité qu’exigent les stratégies de subsistance dominantes et qui doivent être prises en compte si l’on veut obtenir des résultats durables en matière de sécurité et de développement. Ne pas le faire ne servira qu’à marginaliser les communautés clés et pourrait les pousser encore plus dans les bras de groupes radicaux.

    Nous affirmons que les agriculteurs et les éleveurs sont des experts dans la gestion de la variabilité, et nous discutons des meilleures pratiques et des options politiques émergentes pour exploiter ces compétences afin d’atténuer et de relever efficacement les défis liés au changement climatique et aux conflits. Les principales recommandations sont:

    -Mettre explicitement l’accent sur la variabilité dans le soutien des moyens de subsistance adaptatifs et résilients, en fonction de la mobilité saisonnière.

    -Adopter une approche «système de systèmes» de stabilisation pour soutenir la complémentarité de l’élevage et de l’agriculture dans des écologies de ressources partagées.

    -Impliquer les communautés locales dans la gouvernance des arrière-pays éloignés.

    -Ramenez l’État grâce à la maintenance et à la prestation de services inclusifs.

    -Inclure des discussions sur le retour de l’autorité de l’État dans les négociations de paix.

    -Intégrer la maintenance des infrastructures locales.

    -Promouvoir la cohérence et une focalisation géographique entre les efforts de stabilisation régionaux et nationaux qui se chevauchent.

    -Adopter une perspective de mobilité sur les efforts de développement, en les alignant sur les chaînes d’approvisionnement en bétail, les couloirs de transhumance et les routes de migration saisonnière.

    Institut danois d’études internationales, 2 mars 2021

    Tags : Sahel, Mali, Barkhane, Niger, Burkina Faso, Tchad, Mauritanie,

  • Pédophilie: la France, 10000 victimes dans l’église dans les années 50 – Icona News

    Depuis 1950, au moins 10 000 enfants ont été abusés sexuellement par des prêtres français, a déclaré mardi le président de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (CIASE). Cependant, les associations de pédophilie disent que ce n’est que la pointe de l’iceberg. La commission devrait publier un rapport sur la question en septembre.

    En juin 2020, la CIASE estimait le nombre de victimes à «au moins 3 000». La commission s’est ensuite appuyée sur les témoignages de victimes qui ont répondu à son appel à témoigner sur les abus sexuels commis par des prêtres.

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    «Au moins 10 000 victimes»

    Le président de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église, Jean-Marc Sauve, a déclaré que les statistiques étaient «certainement sous-estimées». « L’appel à preuves ne prend certainement pas le total, et il est possible que ce nombre soit d’au moins 10 000 », a-t-il déclaré, cité par l’AFP.

    Selon France 24, la hotline pour les victimes de pédophilie ou ses témoins, créée en juin 2019, a été appelée 6,5 mille fois au cours des 17 premiers mois. – La question la plus importante pour nous est de savoir combien de victimes se sont portées volontaires. Est-ce 25 pour cent? 10 pourcent? Cuire? Ou moins? Sauve a déclaré aux journalistes.

    Plusieurs associations de victimes de pédophilie ont commenté les propos du président. Ils ont déclaré que jusqu’à 10 000 victimes pourraient s’avérer être un nombre sous-estimé. – 10 000, c’est beaucoup, mais c’est au bas de l’échelle. Nous sommes loin de la vérité, a commenté Jean-Pierre Sautreau, président d’un groupe de victimes de pédophilie en Vendée dans l’ouest de la France.

    En juin 2019, Sauve estimait le nombre de prêtres agresseurs à 1500.

    Une enquête sur l’ampleur de la pédophilie est en cours dans l’Église française Shutterstock

    Rapport de la commission indépendante

    La commission CIASE a été créée par la Conférence épiscopale française et les instituts religieux en novembre 2018. Elle comprenait des représentants de diverses confessions, des agnostiques et des athées issus de milieux juridiques, universitaires et médicaux. Il n’y avait parmi eux aucun clergé ou représentant des victimes d’abus sexuels.

    La commission, qui examine les archives et mène des entretiens environnementaux, devait initialement soumettre un rapport final sur son enquête d’ici la fin de 2020, mais a fixé une nouvelle date limite – septembre de cette année.

    Source : Polish News, 3 mars 2021

    Tags: pédophilie, pédocriminalité, église, moines, prêtres,

  • Maroc, Algérie : si le Hirak m’était conté (audio)

    Deux femmes et un homme racontent leur expérience du Hirak (« mouvement » en arabe), du doute au combat, en passant par tous leurs espoirs.

    Source : Frictions, 2 mars 2021

    Tags : Maroc, Algérie, Hirak, Rif,

  • Serge Gainsbourg : ses 5 chansons les plus polémiques

    SERGE GAINSBOURG. Le chanteur Serge Gainsbourg, connu tant pour sa musique que pour ses frasques, est à l’origine de paroles qui font toujours débat en 2021.

    Peut-on encore écouter les chansons en 2021 de Serge Gainsbourg la conscience tranquille ? La question se pose, alors que le chanteur nous a quitté, ce mardi 2 mars, il y a trente ans jour pour jour, à 62 ans. Génie incontesté et incontestable de la musique, certaines de ses paroles sont aujourd’hui plus sensibles que de son vivant. « Mon père serait condamné, pour chaque chose qu’il a faite. Tout est si politiquement correct aujourd’hui. Si ennuyeux. Si prévisible. Et tout le monde a peur de ce qui se passerait s’il allait trop loin », confiait sa fille, Charlotte Gainsbourg, à propos des polémiques que pourrait soulever l’œuvre de son père aujourd’hui, dans les colonnes du site britannique The Guardian.

    Provocateur, Serge Gainsbourg l’a toujours été. Déjà, durant son vivant, le chanteur de Lemon Incest, ses textes et quasiment toutes ses apparitions publiques ont fait couler bien de l’encre. Alors en 2021, à l’heure de la libération de la parole, du #Metoo et #Balancetonporc, puis de l’affaire Olivier Duhamel et le flot de témoignages d’inceste, quelles sont les chansons de Serge Gainsbourg qui continuent de faire débat ?

    Lemon Incest, Charlotte et Serge Gainsbourg

    C’est la chanson polémique par excellence du répertoire de Serge Gainsbourg : Lemon Incest. Sorti en 1984, le titre, qui est selon lui une déclaration d’amour platonique à son enfant de 12 ans, créé un tollé. Serge Gainsbourg devra se défendre des accusations de pédophilie. Son clip est même censuré par MTV et reste toujours aujourd’hui, sujet à débats. « Bien sûr, il joue avec la provocation. Mais il est excessivement sincère et honnête dans son propos. Cette chanson, Lemon Incest, je voudrais la chanter à nouveau et en même temps, c’est vrai aujourd’hui, je comprends que ça soulève….. C’est un sujet tellement choquant que c’est délicat en fait, c’est très délicat », explique en ce sens Charlotte Gainsbourg, sa fille, face à Augustin Trapernard dans Boomerang sur France Inter ce mardi 2 mars. Et d’ajouter : « Je l’aime beaucoup parce que de mon côté, elle est tellement innocente, ça s’entend. »

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=OzYnJO6RAnA&w=560&h=315]

    Les Sucettes de France Gall et Serge Gainsbourg

    Parmi les autres tubes de Serge Gainsbourg à avoir fait polémique à l’époque et qui reposent question aujourd’hui, la chanson écrite en 1966 Les Sucettes, chantée par une France Gall âgée à l’époque de 18 ans. « Annie aime les sucettes, les sucettes à l’anis… », chantait la jeune femme, qui assure à l’époque ne pas avoir saisi le double sens des paroles de cette chanson qui deviendra pourtant l’une de ses plus connues. « Quand il a écrit la petite chanson, je me voyais. C’était l’histoire d’une petite fille qui allait chercher ses sucettes à l’anis. Mais en même temps, je sentais que ce n’était pas clair. C’était Gainsbourg quand même », confiait l’artiste au Parisien en 2015. Et de renchérir : « Je n’en comprenais pas le double sens et je peux vous certifier qu’à l’époque, personne ne comprenait le double sens. »

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=-6VLhNF6zRE&w=560&h=315]

    Aux armes et cætera et les accusations de racisme

    Outre ses amours pour des femmes très jeunes, Serge Gainsbourg a également été accusé de racisme après la chanson Aux armes et cætera, sortie en mars 1979. Une réinterprétation de l’hymne français, La Marseillaise, version reggae. A l’époque, le titre est taxé d’antimilitariste et l’homme à la tête de choux taxé d’antisémitisme par Michel Droit, journaliste au Figaro magazine. Une chanson et un scandale national pour le chanteur, qui se défend en disant que « la Marseillaise est un chant révolutionnaire », comme « le reggae ». La classe politique débat, les conservateurs et les militaires s’émeuvent : on ne touche pas à l’hymne national.

    Je t’aime… moi non plus, la censure de Serge Gainsbourg

    A l’origine, la chanson Je t’aime… moi non plus aurait dû être chantée par Brigitte Bardot. Mais l’époux de la chanteuse refuse et déjà, le scandale entoure ce titre. C’est finalement à Jane Birkin, 20 ans, que Serge Gainsbourg offrira le morceau, en 1968, début de leur romance. Je t’aime… moi non plus, qui mêle les râles charnels des deux artistes, sera qualifiée d’obscène par le Vatican et boycotté par les radios italiennes, suédoises et espagnoles. Le label Philips refuse de commercialiser la chanson et les radios françaises ne la diffusent pas. « Je vais, je vais et je viens. Entre tes reins. Je vais et je viens. Entre tes reins. Et je me retiens » : le texte, à l’époque, ne passe pas. Qu’en serait-il aujourd’hui ?

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=kZ2bXzlh2WM&w=560&h=315]

    Love and The Beat, sulfureux Gainsbourg

    Si Serge Gainsbourg se plaisait à provoquer son auditoire en écrivant des chansons qui parlent de sexe explicitement, la plus sulfureuse serait peut être Love and The Beat. Après les gémissements de Jane Birkin dans Je t’aime… moi non plus, ce sont les cris de Bambou, sa dernière compagne, que l’on entend derrière la voix de Serge Gainsbourg, qui chante : « D’abord je veux avec ma langue (…) Ma belle enfant écartelée. Là j’ai touché le point sensible. Attends je vais m’y attarder (…) Il est temps de passer aux choses. Sérieuses ma poupée jolie. Tu as envie d’une overdose. De baise voilà je m’introduis. »

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=E6BxGberajE&w=560&h=315]


    Source : L’Internaute, 2 mars 2021

    Tags : Serge Gainsbourg, musique, chansons,

  • Le ministre turc des Affaires étrangères et l’envoyé de l’ONU discutent de la Libye

    Notre soutien pour assurer la stabilité dans la Libye frère se poursuivra, a déclaré le ministre des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu

    ANKARA

    Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a rencontré mardi Jan Kubis, l’envoyé spécial de l’ONU pour la Libye, dans la capitale turque Ankara.

    Cavusoglu a déclaré sur Twitter qu’ils avaient discuté des développements récents du processus politique intra-libyen et de la formation d’un nouveau gouvernement intérimaire.

    «Notre soutien pour assurer la stabilité dans la Libye frère se poursuivra», a-t-il ajouté.

    Le 23 octobre 2020, l’ONU a annoncé un accord de cessez-le-feu permanent entre les rivaux en guerre de la Libye lors d’une réunion de la Commission militaire mixte 5 + 5 à Genève.

    La Libye est déchirée par la guerre civile depuis l’éviction du défunt dirigeant Mouammar Kadhafi en 2011.

    La Turquie soutient le gouvernement d’accord national (GNA) reconnu par l’ONU basé à Tripoli, la capitale, ainsi qu’une résolution pacifique des problèmes de la Libye.

    https://platform.twitter.com/widgets.js

    Anadolou Agency, 2 mars 2021

    Tags : Libye, Turquie, Jan Kubis, ONU,

  • Tunisie / Les mémoires d’Abdelwaheb Ben Ayed : «Dieu m’a fait bâtisseur»

    Entré dans la légende de son vivant, Abdelwaheb Ben Ayed, décédé il y a près de deux ans, le 4 avril 2019, à 81 ans, entretient son exploit. Dans ses mémoires posthumes qui viennent de paraître sous le titre de « Abdelwaheb Ben Ayed, le Tunisien; le formidable destin d’un entrepreneur hors-norme » (AC Editions), il se lâche comme il l’avait rarement fait, d’un seul trait. En 182 pages, hors annexes, le fondateur de Poulina revient sur son parcours, mais aussi et surtout conceptualise sa vision et explique son style de management.

    Ce récit, certains ont eu l’occasion d’en connaître des bribes, oralement surtout, au gré des occasions, avec cet accent magnifique qui était celui de Si Abdelwaheb et sa spontanéité attachante. S’il s’efforce de rester sur ses gardes dès qu’il s’agit de politique qu’il évite pour en avoir subi les foudres, il s’épanche avec réel plaisir en racontant sa saga. L’homme qui a construit un million de mètres carrés, fondé 108 filiales, développé l’aviculture dans une intégration la plus étendue de la filiale, introduit la dinde à table, et fourmillé chaque matin de mille nouvelle idée, lève un coin de voile sur son esprit inventif. « Dieu m’a fait bâtisseur », écrit-il.

    Remontant à sa prime enfance, Abdelwaheb Ben Ayed restitue le bonheur de sa vie au jnen familial, à Sakiet Eddayer, proche banlieue nord de Sfax, dans ces zanka d’el Oued, revient sur ses années d’études, à Sfax puis à Paris, son retour en Tunisie, puis la création, le 14 juillet 1967 de Poulina avec un capital de 15.000 DT. La suite se déroulera comme un conte de fée, sauf lorsque surviendra un accident majeur ayant failli tout démolir. Ce qu’il appellera « la décennie des ambitions freinées », celles des années 1990. Dès le début de 1993, Abdelwaheb avait été averti qu’il se trouvait dans l’œil du cyclone, suite à de fausses allégations portées contre lui auprès de Ben Ali. Et c’était parti pour cinq années de calvaires qui ont laissé leurs stigmates.

    L’histoire du complot sfaxien
    Pour la première fois, Abdelwaheb Ben Ayed racontera dans ses mémoires « l’histoire du complot sfaxien » dont il avait été victime. Les chefs d’accusation étaient multiples et le verdict, sans appel. Tout le groupe, alors en plein décollage, était menacé d’asphyxie. Le contrôle fiscal approfondi s’est soldé par un redressement de 104 millions de dinars, une somme colossale à l’époque, réclamée par l’Administration. Un jugement a, heureusement, réduit le montant à 4 millions de dinars, soit 5 millions avec les intérêts. La trésorerie était mise à genoux. Il aura fallu attendre un « dénouement inespéré », lorsque Ben Ayed a été finalement reçu par Ben Ali le 27 septembre 1997… « Nous étions alors convaincus, au vu de la cordiale entrevue à laquelle j’avais eu droit, écrit-il, que c’était les hommes de l’ombre qui étaient à l’origine de tous nos malheurs ». Poulina y avait laissé beaucoup de plumes, comme c’est le cas de le dire…

    Une grande interrogation
    Et si c’était à refaire, Abdelwaheb en Ayed aurait-il, aujourd’hui reprendre le même mode d’organisation et de management ? Tant de règles, tout formaliser, tout cadrer, ne laisser aux équipes qu’une faible marge de manœuvre, exigeant d’eux tous le respect scrupuleux du règlement Poulina : est-ce productif ? La réponse est oui, mais ce mode favorise-t-il l’éclosion de l’innovation débridée, la performance qualitative, la densification des talents ? « La règle ? Pas de règles », proclame Reed Hastings, co-fondateur de Netflix, dans un livre qu’il vient de publier avec Erin Meyer (éditions Buchet Chastel). Il y explique comment de nouvelles pratiques libèrent les énergies créatrices de toutes les normes alambiquées et contraignantes, et débarrassent les salariés, talentueux, libres et responsables, des contrôles excessifs.

    Intelligent qu’il était, Abdelwaheb Ben Ayed aurait été tenté, s’il avait lu cet ouvrage, d’essayer ces nouvelles « techniques pour renforcer la culture de liberté et de responsabilité ». Lui qui osait tout tester, ne rien exclure, et parier sur des idées fortes et audacieuses.

    Un beau livre à lire, dans ses deux versions publiées simultanément en français (avec une préface de l’ancien ambassadeur de France à Tunis, Serge Degallaix) et en arabe, dans une traduction de Mohamed Maali.

    Une mention spéciale à AC Editions qui, avec ce best-seller annoncé, marque son lancement.

    Leaders, 3 mars 2021

    Tags : Tunisie, Abdelwaheb Ben Ayed,

  • Algérie : « Nul ne peut arrêter le cours du changement » (président Tebboune)

    Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de sa rencontre avec des responsables de médias, a rappelé que la dynamique de changement, revendiquée par le peuple dans sa large majorité, est en marche et que rien ne peut l’arrêter.

    Il a souligné, au cours de cette entrevue diffusée lundi soir, que l’Algérie nouvelle est en marche et que les changements sociétaux induisant forcément une mue des institutions pour les mettre en phase avec les attentes de la société. Tebboune a appelé ceux qui appellent au changement tout en tentant de discréditer les voies qui y mènent à changer de mentalités et à s’inscrire dans le processus de mutation vers un État bâti sur des Institutions fortes et crédibles. « Nul ne peut stopper le cours du changement. L’État a mis en branle un processus de changement revendiqué par le peuple algérien, au moment où des personnes limitées, à la mentalité sclérosée réclament le changement, tout en refusant eux-mêmes de changer. Le développement de l’État passe par l’évolution de son peuple », a-t-il indiqué. Dans ses réponses aux questions des responsables de certains médias, Tebboune est revenu sur les rumeurs colportées contre sa personne notamment celles liées à ses relations avec l’armée, son état de santé ou encore sa prétendu démission, en affirmant qu’il ne décevra pas le peuple qui lui a accordé sa confiance tout en indiquant que « ces fake-news », ont été distillées, à partir de l’Europe via des sites électroniques hébergés dans un pays voisin.

    L’armée est mon plus fort soutien

    Abordant ses relations avec l’Armée et le Commandement de l’Anp, le président Tebboune a affirmé qu’elle est son premier soutien. «L’Anp a atteint un niveau de professionnalisme qui la tient à l’écart de la politique. C’est une armée disciplinée qui applique les instructions du Président de la République, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale. Elle est mon plus fort soutien. Elle protège la patrie, la Constitution et les frontières, et sans elle, les terroristes auraient pu infiltrer les marches populaires. Ce sont l’Armée et les services de la sécurité qui veillent à protéger le peuple pour qu’il puisse s’exprimer librement », a soutenu le président de la République. Il a rappelé, dans ce contexte, que l’armée se consacre aujourd’hui à ses missions constitutionnelles et qu’elle est en état de veille pour parer aux dangers qui guettent le pays qui se retrouve cerné par des zones de tensions et de conflits. Le chef de l’État a été clair dans ses propos en affirmant que le temps où l’Institution militaire avait ses représentants dans le comité central du FLN est révolu. Il a souligné que l’Anp est le bouclier qui protège le pays et qui veille à l’intégrité de ses frontières et sa sécurité tout en assurant que « notre armée ne sera pas envoyée à l’étranger. Notre mission étant d’aider nos voisins à surmonter les étapes difficiles et les crises qu’ils traversent », a-t-il précisé.

    Le Makhzen et ses « 98 sites » hostiles à l’Algérie

    Le président de la République a indiqué, au cours de son entrevue, que le Maroc s’emploie à attaquer l’Algérie via des sites électroniques. Il a cité le chiffre de 98 sites « hostiles », à l’Algérie, connus et répertoriés qui diffusent des rumeurs et des contre-vérités sur l’Algérie. Cette guerre électronique à laquelle a fait allusion le président de la République, a été dénoncée, il y a plus d’un mois par le porte-parole du gouvernement, ministre de la Communication qui avait affirmé que le Makhzen s’est investi dans une guerre électronique contre l’Algérie. Il avait souligné que les attaques de hackers visaient les sites de certaines institutions et qu’un flot de rumeurs est déversé via des sites électroniques marocains proches du Makhzen. Cela confirme également les dernières déclarations du Chef d’état-major, le Général de corps d’armée, Saïd Chengriha, qui avait affirmé que notre pays faisait face à une véritable guerre menée par le Makhzen et ses relais, qui vise à inonder le pays de drogue et le mettre à la merci des narcotrafiquants et leurs alliés. Il avait dénoncé le comportement hostile du Maroc à l’égard de notre pays.

    En outre, le président de la République a affirmé que l’Algérie n’abandonnera pas la cause du peuple sahraoui, ce qui laisse supposer que cette position de principe défendue par notre pays, contre vents et marées, pourrait décupler les réactions hostiles du Makhzen et ses relais. C’est pourquoi Tebboune a appelé à la vigilance car les ennemis du pays ne désarmeront pas et guettent la moindre opportunité pour redoubler de férocité dans leurs attaques.
    Slimane Ben

    Le Courrier d’Algérie, 3 mars 2021

    Tags : Algérie, Abdelmajid Tebboune, Sahara Occidental, Sahel, Libye, Maroc,

  • Chariot signe un mémorandum avec le Maroc dans le cadre du développement du gaz d’Anchois

    (Agence Ecofin) – Le Maroc qui cherche à répondre de façon optimale aux besoins croissants en énergie sur son territoire, mise beaucoup sur le gaz naturel pour y parvenir. C’est pourquoi les autorités accordent la plus grande importance au projet gazier d’Anchois dont le potentiel dépasse 1 Tcf.

    Le 2 mars, la société britannique Chariot Oil & Gas a conclu un mémorandum d’entente (MoU) avec le ministère de l’Industrie du Maroc et la société publique des hydrocarbures (ONHYM) pour accélérer le développement du gaz d’Anchois. L’accord prévoit le soutien des autorités marocaines à Chariot pour une meilleure intégration régionale par le développement d’infrastructures stratégiques, la création d’emplois et la promotion d’une énergie propre et compétitive pour satisfaire la demande. Ceci, à partir du projet Anchois.

    Cette découverte est située sur la licence offshore de Lixus au large et couvre une superficie d’environ 2 390 km2, pour un potentiel de plus d’un trillion de pieds cubes de gaz naturel.

    « Je suis ravi d’annoncer ce protocole d’accord avec le ministère de l’Industrie du Maroc. Le Maroc est résolument tourné vers la diversification de ses sources d’énergie. Le développement du projet gazier d’Anchois lui permettra d’y parvenir. La signature de ce protocole d’accord est une étape importante dans nos efforts pour accéder aux marchés marocains du gaz », a déclaré Adonis Pouroulis (photo), PDG par intérim de Chariot.

    La diversification des sources d’énergie s’avère primordiale parce que la consommation d’énergie primaire au Maroc repose encore presque à 90 % sur les énergies fossiles dont 62 % sur le pétrole, 21,7 % sur le charbon et seulement 5 % sur le gaz naturel, selon les dernières données de l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Le secteur industriel du pays est en forte croissance et le développement du gaz d’Anchois contribuera à fournir une source d’énergie bon marché, plus propre et fiable au secteur industriel, mais aussi pour les populations.

    Chariot par le biais de sa filiale à 100 % Chariot Oil & Gas Holdings, détient une participation de 75 % avec le statut d’opérateur sur la licence offshore Lixus, en partenariat avec la société publique des hydrocarbures (ONHYM) qui détient le reste.

    Lorianne Biaou

    Ecofin Agency, 2 mars 2021

    Tags : Maroc, Chariot Oil & Gas,