L’UE va augmenter les fonds au Maroc pour la gestion des migrations jusqu’à 500 millions Cet argent ira à la protection des migrants, à la gestion des frontières et à la lutte contre la traite des êtres humains
L’Union européenne va porter à 500 millions les fonds européens alloués au Maroc pour la coopération en matière migratoire jusqu’en 2027, selon des sources communautaires.
La diplomatie européenne négocie les priorités dans la relation avec le pays d’Afrique du Nord et les premières estimations budgétaires indiquent une augmentation de l’allocation prévue jusqu’en 2027 pour assurer la gestion des frontières, sachant que le Maroc est devenu l’un des acteurs clés pour arrêter le passage de l’immigration clandestine en Europe.
Ces plus de 500 millions iront à la protection des migrants, à la gestion des frontières et à la lutte contre la traite des êtres humains, selon les sources consultées. Cette dotation représente une augmentation significative de l’aide au Maroc, qui avait reçu 346 millions dans le cadre du précédent budget communautaire.
Pour l’UE, le Maroc est un partenaire « stratégique et engagé » avec lequel le bloc européen coopère depuis plusieurs années sur les questions migratoires, rappelle une porte-parole communautaire, qui encadre ces nouveaux fonds dans l’association opérationnelle contre la traite des êtres humains pour lutter contre la traite des êtres humains, qui comprendra des mesures pour « soutenir la gestion des frontières, une coopération policière renforcée, y compris des enquêtes conjointes, la sensibilisation aux dangers de la migration irrégulière et une coopération renforcée avec les agences de l’UE travaillant dans le domaine des affaires intérieures ».
La nécessité d’augmenter les fonds européens pour parvenir à une migration « ordonnée et équitable » des pays africains a été précisément exprimée par le ministre de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, lors de la dernière réunion des ministres européens de terrain à Prague. « Ils ont besoin d’une assistance régulière, prévisible et importante, qui jusqu’à présent a été insuffisante », a-t-il déclaré.
Le ministre espagnol a également demandé de « rehausser le profil politique » avec un plus grand dialogue avec les pays d’origine de la migration, citant en exemple la visite à Rabat avec la commissaire à l’intérieur, Ylva Johansson, pour rencontrer les autorités marocaines.
Deuxième pays avec plus de fonds en Afrique du Nord En effet, Rabat est l’un des principaux bénéficiaires des fonds européens avec les pays voisins pour la gestion des migrations et jusqu’à présent c’était après la Libye, le deuxième pays d’Afrique du Nord qui bénéficiait de plus de fonds.
Outre les postes pour la migration, le Maroc reçoit d’autres fonds en matière d’appui budgétaire et de coopération régionale, conformément aux relations privilégiées que Bruxelles entretient avec l’ensemble des pays voisins d’Europe et de la Méditerranée.
Ces dernières années, les épisodes d’arrivées massives de migrants en Espagne, dont plusieurs avec le Maroc au centre de la crise, ont contraint Bruxelles à agir. En mai 2021, Ceuta a connu un afflux massif de plus de 8 000 migrants, dont de nombreux mineurs, grâce à la collusion des forces de sécurité marocaines, qui n’ont pas tenté d’empêcher le passage, en pleine crise diplomatique entre le Maroc et l’Espagne.
La situation à la frontière a de nouveau suscité l’inquiétude dans la capitale communautaire avant l’été après la mort de dizaines de migrants alors qu’ils tentaient de pénétrer dans la ville autonome de Melilla.
Auparavant, fin 2020, l’UE avait alloué des fonds supplémentaires pour faire face à l’arrivée massive de migrants et à la surpopulation qu’a connue le port d’Arguineguín, aux îles Canaries, en novembre 2020.
Maroc, Algérie, Ahmed Raïssouni,Mauritanie, Sahara Occidental,
Il a missionné un dignitaire islamiste pour appeler à envahir Tindouf
Le successeur du prédicateur Youssef al-Qaradawi a appelé, dans une interview télévisée, le roi Mohammed VI à ordonner à son peuple de marcher sur Tindouf.
Mohamed TOUATI
Une déclaration de guerre. Les propos du leader islamiste marocain «résonnent comme un pari sur le pire». Après avoir utilisé tous les canaux et moyens possibles, politiques, sportifs, culturels, pour déstabiliser le pays, le Maroc passe le témoin à son «bras armé religieux», pour en faire son porte-parole et lui faire dire ce qu’il n’a pas eu le courage d’ouvertement déclarer: la confrontation armée. Le Marocain Ahmed Raïssouni, président de l’Union internationale des savants musulmans a été, vraisemblablement, chargé de lancer une fetwa contre l’Algérie.
Le successeur du prédicateur Youssef al-Qaradawi a appelé, dans une interview télévisée, le roi Mohammed VI à ordonner à son peuple de marcher sur Tindouf. «Au Maroc, nous sommes 35 millions, et le peuple marocain est prêt au djihad et à la mobilisation, ses oulémas en premier, que ce soit par les moyens financiers ou le sacrifice de soi, pour en finir avec les espoirs de ceux qui veulent couper le pays de son Sahara», car «comme cela a été le cas pour la Marche verte, nous sommes prêts, et nous serons des millions à marcher sur Tindouf si le Roi nous le demande», a déclaré le leader islamiste qui n’a pas hésité une seule seconde à montrer qu’il avait les yeux plus gros que le ventre. Le dignitaire religieux a clairement affiché les visées expansionnistes auquel n’a pas renoncé le Makhzen.
«Personnellement, je me revendique de l’héritage de Allal El Fassi (ex- chef de l’Istiqlal, décédé en 1974, premier parti politique, fondé pour obtenir l’indépendance du Maroc, ndlr) et je ne m’en suis jamais caché. L’existence même de la Mauritanie est une erreur. Le Maroc doit revenir à ses frontières d’avant la colonisation européenne. Si le lien qui unit les populations du Sahara au Royaume est celui de l’allégeance, celle des tribus mauritaniennes envers le Trône est également établie», soulignera Ahmed Raïssouni. Un dérapage de plus qui porte atteinte à la souveraineté à un pays voisin, la Mauritanie et remet sur la table la question sahraouie. Un dossier qui agite le Makhzen dès qu’il sent une évolution jugée défavorable aux thèses marocaines. «Les agissements du Maroc sont l’expression d’une nervosité non maîtrisée pour faire diversion et occulter une question essentielle, celle de la nécessité de la décolonisation du Sahara occidental», avait fait remarquer le Représentant du Front Polisario pour la France, Mohamed Sidati.
Cette nouvelle provocation contre l’Algérie n’a cependant d’autre objectif que de faire diversion. Le Maroc étant en effet en proie à une situation économique et politique explosive. Endetté jusqu’au cou, plus de 80 milliards de dollars, il est tombé entre les fourches Caudines du FMI. L’annulation des festivités de la fête du Trône par le roi Mohammed VI dont la maladie est un secret de Polichinelle a rajouté une couche d’inquiétude quant à des lendemains qui s’annonçaient déjà incertains pour les Marocains. Pour tenir un discours guerrier, l’ultra conservateur marocain, dont le pré carré reste celui du «fiqh maqasid», une méthode de pensée qui priorise la finalité et l’esprit du texte religieux plutôt que de son caractère littéral, ne pouvait se prononcer sur des questions de géopolitique ultra-sensibles qui relèvent de prérogatives exclusivement royales, sans avoir été mandaté.
Une intervention qui intervient deux semaines après le discours prononcé le 30 juillet par le monarque marocain à l’occasion du 23e anniversaire de son accession au trône où certains y ont relevé la «main tendue» de l’héritier de feu Hassan II envers l’Algérie. Mohammed VI s’est engagé à «trouver une issue à la situation actuelle et à favoriser le rapprochement et la compréhension entre les deux peuples». Une vue de l’esprit! Une manoeuvre! Le bellicisme affiché par le président de l’Union internationale des savants musulmans l’atteste.
Le Maroc a tendu une autre main: celle qui sépare. Il n’a pas renoncé à ses attaques insidieuses contre l’Algérie. Les limites ont été dépassées.
Abderrahmane Mebtoul Professeur des Universités, docteur d’Etat 1974 – Expert international – Expert-comptable de l’Institut supérieur de gestion de Lille France
1.-Rappelons le scandale récent où le programme phare de NSO nommé Pegasus, u surnommé «Cheval de Troie», a permis, de fouiller dans les données (calendriers, photos, contacts, messageries, appels enregistrés, coordonnées GPS…) des Smartphones, iPhone comme Android, infectés, mais aussi de contrôler à distance la caméra et les micros intégrés à l’appareil. La maitrise de cette technologie donne la possibilité d’écouter des conversations dans une pièce alors que le téléphone apparaît inactif. Ce logiciel en est à sa troisième version. Dans les premières moutures, la victime devait cliquer sur un lien pour charger le virus. Mais, depuis au moins deux ans, Pegasus est devenu une technologie dite «zéro clic» où la victime reçoit ce qui ressemble à un appel vidéo qui suffit à infecter le téléphone dès la première sonnerie, même si elle ne répond pas.
Selon Forbidden Stories, la réception d’un «iMessage», la messagerie d’Apple, ou d’un SMS infecté servirait de viatique pour prendre le contrôle de l’appareil. C’est un puissant logiciel qui au départ devait contrecarrer les actions terroristes mais qui a été utilisé pour espionner le compte d’une dizaine d’Etats, et une liste de plus de 50.000 numéros de téléphone de personnalités diverses de par le monde . Cependant les nouvelles technologies ne concernent pas seulement les écoutes. Les drones sans pilotes commencent à remplacer l’aviation militaire classique pouvant cibler avec précision tout adversaire à partir de centres informatiques sophistiqués à des milliers de kilomètres. Les satellites remplissant l’atmosphère, permettent d’espionner tout pays, de détecter le mouvement des troupes et la diffusion d’images de toute la planète.
C’est dans ce cadre que se développe l’Intelligence économique dont sa gestion stratégique est devenue pour une Nation et l’entreprise l’un des moteurs essentiels de sa performance globale et de sa sécurité. Mais si les experts militaires s’accordent sur le fait que l’espionnage a toujours existé dans les relations internationales depuis que le monde est monde, mais aujourd’hui plus sophistiqué, il appartient à chaque nation d’utiliser des moyens plus sophistiqués pour se protéger où les cybers attaques sont facteurs de déstabilisation. Une Nation sans un service de contre espionnage incluant le militaire et l’économique, le social dont l’anthropologie pour saisir les mutations sociales, et le culturel afin de prévoir les comportements psychologiques, est comme un aveugle qui tâtonne sans stratégie.
Notre univers est devenu une grande maison de verre, l’infrastructure de l’Internet se répandant aujourd’hui autour du monde pour créer un large réseau mondial et ce grâce à l’informatique qui permet aujourd’hui de numériser les informations et de gérer de nouveaux systèmes. L’utilisation de Facebook et Twitter par la diffusion d’informations parfois non fondées où faute de transparence, la rumeur dévastatrice supplante l’information officielle déficiente.
2.-L’interaction de l’électronique et de l’informatique explique que les applications des NTIC puissent répondre aux besoins aussi bien des entreprises et de l’Etat que des ménages et des individus. La globalisation des entreprises, des marchés et des circuits de la finance n’a pas seulement impliqué un remodelage des structures économiques et des flux d’échange, elle a aussi conduit à la professionnalisation de la communication et de l’information, ainsi qu’à une intégration de plus en plus poussée des phases de la conception, de la création et de la consommation des produits, parallèlement à la fusion de sphères d’activités jadis séparées, voire opposées. D’où l’appui aux entreprises pour l’accès aux volumes importants d’informations sur le commerce international détenu par les départements et agences ministériels, les services de renseignement et de contre-espionnage, mettant en place un service d’information économique au profit des entreprises engagées dans le commerce extérieur.
Depuis l’apparition des intranets et des extranets, l’information se diffuse plus rapidement et plus largement hors des frontières, acquérant ainsi une telle valeur stratégique que l’enjeu est désormais de se l’approprier. Des écoutes téléphoniques, nous assistons aux interceptions des messages électroniques. Lorsqu’un mail est envoyé de façon habituelle, il n’est pas crypté et peut transiter par une dizaine de proxys qui jalonnent le parcours vers sa destination. Les informations contenues dans le corps du message et dans les fichiers joints peuvent être lues par autant de responsables de proxies que nécessite le trajet. Les vols de documents ne se produisent pas seulement en accédant, à distance ou non, à un ordinateur ou un serveur, mais également par les photocopieuses qui stockent les informations avant de les imprimer, des experts en informatique pouvant donc ensuite très facilement récupérer ces informations.
Autres exemples : le fonctionnement des bourses interconnectées déterminant le prix de produits stratégiques dont la méconnaissance peut se traduire en pertes financières, prix qui fluctuent de minutes en minutes, d’heures en heures et dont la méconnaissance peut mettre en faillite des firmes ou un pays, l’utilisation de mécanismes sophistiqués à l’aide de bureaux conseils juridiques et financiers pour les transferts illicites de capitaux à travers les surfacturations rendant presque impossible le traçage et donc la récupération par les Etats lésés. Face aux grands bouleversements géostratégiques qui s’annoncent, les impacts de l’épidémie du coronavirus et le dérèglement climatique modifieront le nouveau pouvoir mondial avec des incidences politiques, sociales, culturelles et militaire.
3.- C’est qu’avec la crise ukrainienne, récemment en Asie avec les tensions Chine/USA concernant l’avenir de Taiwan, ( voir notre interview à la télévision ALG24 du 04 aout 2022), la crise énergétique et alimentaire, l’impact de l’épidémie du coronavirus et du réchauffement climatique, posent la problématique d’une nouvelle architecture des relations internationales et sur le plan politique et sur le plan économique de la nécessaire transition numérique et énergétique qui devrait modifier considérablement tant les politiques sécuritaires, économiques, et et sociales des Nations. Nous assistons à un profond bouleversement de l’ordre économique et géopolitique mondial où le commerce de l’énergie se modifie, l’inflation est de retour, la crise alimentaire guette bon nombre de pays, les chaînes d’approvisionnement se reconfigurent, les réseaux de paiement se fragmentent et certains pays émergents comme la Chine repensent leurs réserves de devises estimées au 31/12/2021 à environ 3200 milliards de dollars.
C’est ainsi que le monde devrait connaître un grand bouleversement travers le BRICS, composé de cinq pays – Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud, l’acronyme BRICSAM (en anglais , également utilisé pour y adjoindre le Mexique, sans qu’il soit membre de ce groupe, rejoints en tant qu’ observateurs par la Thaïlande, l’Egypte, la Guinée et, le Tadjikistan. Ensemble, les BRICS pèsent 45 % de la population de la planète, près du quart de sa richesse et les deux tiers de sa croissance et les estimations, les BRICS seraient à l’origine de plus de 50 % de la croissance économique mondiale au cours des dix dernières années, ce bloc selon le quotidien allemand « Die Welt » pouvant être l’amorce : d’une alliance anti-occidentale. Cela marque la fin d’un monde né un demi-siècle plus tôt et la dislocation d’une architecture internationale qui s’est traduite des décennies durant par les divisions, les déchirements et les guerres.
Aujourd’hui, les menaces sur la sécurité ont pour nom terrorisme, prolifération des armes de destruction massive, crises régionales et délitement de certains Etats. Face à cette situation ayant des impacts géostratégiques, économiques et sécuritaires, où les relations diplomatiques de chefs d’Etat à Etat, de ministres à ministres ont de plus en plus peu d’impacts, étant supplantés par des réseaux décentralisés, l’Etat major de l’ANP à travers les dernières éditions El-Djeich tire la sonnet d’alarme afin que la majorité des responsables des institutions stratégiques en Algérie en déphasage par rapport aux nouvelles réalités tant internes que mondiales, s’adaptent en urgence, nécessitant un important investissement dans le savoir. (Voir l’American Herald Tribune du 11 août 2018 (USA) «Dr Abderrahmane Mebtoul : «Algeria Still Faces Significant Challenges et IMPED ministère de la Défense nationale octobre 2019 conférence du Pr A. Mebtoul où les axes de la maîtrise du numérique ont été développés». C’est que la nouvelle révolution mondiale du numérique a un impact sur le comportement des citoyens, sur la gestion des institutions et des entreprises et d’une manière générale sur la gouvernance et sur notre nouveau mode de vie. Politiques, militaires, entrepreneurs, citoyens, nous vivons tous aujourd’hui dans une société de la communication électronique, plurielle et immédiate qui nous contraint à prendre des décisions en temps réel.
En conclusion, les défis collectifs nouveaux, sont une autre source de menace : ils concernent les ressources hydriques, la pauvreté, les épidémies, l’environnement. Ils sont d’ordre local, régional et global. Existant un lien dialectique entre sécurité et développement, cela rend urgent un front social interne solide et de profondes réformes structurelles loin des replâtrages conjoncturels, toute Nation qui n’avance pas recule forcément et toute Nation n’est forte que si son économie est forte, l’Algérie étant dépendante des hydrocarbures (97/98% des recettes en devises avec les dérivés). Toute action diplomatique dans l’avenir des relations internationales n’aura de réelles efficiences que si l’économie est forte et si le pays maîtrise les nouvelles technologies.
Face à ces nouvelles mutations technologiques s’impose une coordination internationale et un code de bonne conduite, avec de nouveaux mécanismes juridiques de protection qui touchent tant la vie privée que la sécurité des Nations. Le monde étant à l’aube d’une quatrième révolution économique, l’Algérie n’a pas d’autres choix que de réussir les réformes structurelles impliquant des stratégies d’adaptation et une autre politique socio-économique, loin des utopies du passé, dont celle de la transition énergétique et numérique. Le temps ne se rattrapant jamais en économie, toute Nation qui n’avance pas recule forcément, impliquant des actions concrètes loin des promesses utopiques du passé.
#Révolution_numérique #Pegasus #Technologie #crise énergétique et alimentaire, l’impact de l’épidémie du coronavirus et du réchauffement climatique,
Un homme est suspecté d’avoir tué et décapité son père dans l’agglomération de Lyon. Le corps de la victime de 60 a été découvert sans tête sur un parking.
Un sexagénaire a été décapité à l’arme blanche dans la nuit de du 13 au 14 août à Saint-Priest, dans l’agglomération lyonnaise et son fils de 25 ans, interpellé sur les lieux, a été arrêté, a appris l’AFP de sources concordantes.
Les premiers éléments de l’enquête sur ce «meurtre par décapitation» montrent que l’homme placé en garde à vue a «tué son père âgé de 60 ans au moyen d’un couteau de cuisine», a indiqué le parquet de Lyon à l’AFP.
Dans la nuit, «vers 2h du matin, la police municipale alerte la police nationale de la découverte d’un corps décapité sur un parking.
Les policiers municipaux signalent qu’un homme déambule avec une tête dans une main et un couteau dans l’autre», selon une source proche du dossier consultée par l’agence.
Un Marocain connu des services de police suspecté
Des policiers de la BAC, arrivés en renfort, sont parvenus à interpeller cet homme, note Russia Today.
Il aurait selon le Progrès hurlé «Allah Akbar» au moment de cette interpellation.
Le suspect, un Marocain en situation régulière, est connu «pour des faits de droit commun, des différends familiaux sur fond d’alcool et stupéfiants», selon cette même source.
L’homme qui a été placé en garde à vue n’est pas connu pour des faits de radicalité, selon le parquet.
Permettez-moi de commencer l’écriture d’aujourd’hui avec deux recommandations de lecture.
Lambert Strether et Yves Smith de Naked Capitalism discutent d’un article sur l’opération russe en Ukraine qui avait été publié dans la Marine Corps Gazette et dont des photos en fac-similé ont été publiées il y a deux semaines sur Twitter et plus tard dans leur intégralité sur Reddit et par Southfront .
J’avais lu l’article de la Gazette lors de sa parution il y a quelques semaines et je l’avais trouvé excellent. Il dépeint de manière réaliste le premier mouvement russe vers Kiev comme une feinte. C’est aussi mon point de vue. La feinte, avec trop peu de troupes pour occuper réellement Kiev, avait un objectif politique et militaire.
Politiquement, il a fait pression sur le gouvernement ukrainien pour qu’il accepte rapidement les conditions russes d’un cessez-le-feu. Cela a failli fonctionner lorsque les négociations entre la Russie et l’Ukraine fin mars en Turquie ont donné des résultats prometteurs. Les pourparlers ont ensuite été sabotés par l’intervention de Boris Johnson à Kiev où celui-ci, parlant au nom de Joe Biden, a exigé la poursuite de la guerre, ce que Zelensky a alors rapidement fourni.
Militairement, la feinte a eu des résultats presque parfaits. Quelque 100 000 soldats ukrainiens ont été fixés autour de Kiev tandis que les troupes russes de Crimée se sont déplacées presque sans opposition pour relier l’île via un pont terrestre au Donbass et à la Russie et ont également pris pied à Kherson sur le côté ouest du Dniepr.
La feinte précipitée a eu un prix élevé sous la forme de pertes russes, mais a contribué à établir des situations de front à l’est et au sud qui ont permis la destruction massive des forces ukrainiennes avec un minimum de pertes du côté russe.
Lorsque la feinte vers Kiev n’a plus été utile, les forces russes sont revenues à leurs positions de départ sans trop de combats. Les Ukrainiens ont affirmé que c’était une victoire, mais ils n’avaient pratiquement rien à voir avec la retraite bien planifiée et exécutée.
Que la Gazette publie un article qui confirme ce point de vue est remarquable. Encore plus remarquable, comme le note Lambert , est le manque d’écho qu’il a eu dans les médias américains :
Nous sommes le 14 août. L’article de « Marinus » dans le numéro d’août de MCG est disponible depuis le 29 juillet au plus tard, le premier succès de la source japonaise. Le deuxième hit apparaît le 9 août, dans un agrégateur de langue russe. Le troisième apparaît le 12 août sur Reddit. Cela fait deux semaines, et les médias, collectivement, ont un trou d’actualité vorace. Alors, où est la couverture du Times ? Où est le Washington Post ? Où est la politique étrangère ? Où sont les Affaires étrangères ? Où est l’Atlantique ? Où est le Conseil des relations étrangères ? Où est l’Institut pour l’étude de la guerre ? Où, plus loin, se trouve Defense One ? Le lecteur ? Ils sont tous silencieux. Et pourtant, ce que nous avons, comme le montre à lui seul la citation dans le titre de cet article, est une rupture significative par rapport à l’orthodoxie sur les capacités ukrainiennes et russes en général dans le magazine professionnel du Corps des Marines des États-Unis. Bizarre, très bizarre ! En effet …
Aujourd’hui, j’ai appris que l’auteur anonyme « Marinus » de l’article de la Marine Corps Gazette serait le général à la retraite Karl Van Riper, bien connu pour avoir gâché le jeu de guerre Millennium Challenge en appliquant des conditions réalistes. Le gars est détesté par les divisions chairborne du Pentagone. BTW – un fac-similé de la première partie de l’article de Marine Gazette est disponible ici . Un autre excellent article de la Gazette sur la façon russe de se battre à partir de janvier 2022 est ici .
Encore un autre excellent article que j’ai trouvé via un lien sur Naked Capitalism est celui de Myrmikan Research qui examine le contexte historique de la guerre à travers la rivalité russo-britannique vieille de plusieurs siècles : A World Gone MAD .
Revenons maintenant aux affaires quotidiennes.
Le New York Times poursuit sa campagne éhontée de propagande pro-ukrainienne qui trompe ses lecteurs.
Les guerres concernent la géographie et la géographie est représentée sur les cartes.
Source : LiveUAmap – plus grand Kherson, la capitale de l’oblast de Kherson se trouve en bas à gauche et du côté nord du fleuve Dniepr. C’est comme la plupart de l’oblast de Kherson sous contrôle russe. Zaporizhzhia, la capitale de l’oblast de Zaporizhzhia se trouve en haut à droite de la carte. La majeure partie de l’oblast de Zaporizhzhia, au sud-est de la capitale, est sous contrôle russe, mais la ville de Zaporizhzhia continue d’être sous contrôle ukrainien.
La centrale nucléaire de Zaporizhzhia (ZNPP) avec ses six réacteurs se trouve à côté de la ville d’Enerhodar, du côté sud du grand réservoir du Dniepr. Depuis la mi-mars, il est sous contrôle russe. Malgré le nom commun, sa distance en ligne droite avec la ville de Zaporizhzhia est de 50 kilomètres (30 miles). La distance par la route indiquée par les flèches est d’environ 110 kilomètres (66 miles). Le NYT ne fournit aucune carte à ses lecteurs. Cela les laisse dans l’ignorance des réalités géographiques de la guerre et est abusé pour leur fournir des mensonges.
Un bombardement près d’un complexe nucléaire dans le sud de l’Ukraine a tué un contremaître de l’installation à son domicile dans une ville voisine, ont annoncé dimanche des responsables ukrainiens. La société ukrainienne qui supervise les centrales nucléaires du pays, Energoatom, a déclaré que la Russie avait dirigé au moins six obus sur la ville d’Enerhodar, où vivent la plupart des travailleurs de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia.
La ville est sous occupation russe, et les Russes ont blâmé les Ukrainiens pour le bombardement du complexe nucléaire géant – le plus grand d’Europe – et des zones résidentielles voisines, ce qui a sonné l’alarme dans le monde entier. Cependant, les Ukrainiens ont déclaré que ce sont les Russes qui tiraient sur les civils, suggérant que l’intention était de discréditer l’armée ukrainienne.
L’affirmation selon laquelle les Russes tirent sur la centrale nucléaire ou la ville voisine est illusoire. Le président ukrainien Zelensky lui-même a déclaré que l’Ukraine tirait sur le ZNPP parce que des soldats russes s’y trouvaient.
Les États-Unis et l’Union européenne ont appelé à la création d’une zone démilitarisée, car les combats dans et autour de la centrale et de ses réacteurs actifs et des déchets nucléaires stockés ont suscité de vives inquiétudes quant au fait qu’une frappe errante et un incendie en résultant pourraient provoquer une fusion ou libérer des radiations.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a déclaré samedi dans son allocution nocturne que la Russie avait eu recours au « chantage nucléaire » dans le complexe, réitérant une analyse ukrainienne selon laquelle Moscou l’utilisait pour ralentir une contre-offensive ukrainienne contre la ville de Kherson, occupée par la Russie, où Les défenses militaires conventionnelles russes semblent de plus en plus bancales.
Regarde la carte. Toute la zone autour de l’usine est sous contrôle russe. Comment peut-il y avoir des « combats dans ou autour du ZNPP » ? Il n’y en a pas. Il n’y a que des impacts d’artillerie ukrainiens tirés du côté nord du réservoir du Dniepr au ZNPP.
Il est également impossible que quelque chose se passe au ZNPP qui puisse « ralentir » une contre-offensive ukrainienne sur Kherson. Une contre-offensive qui, pour des raisons très différentes, peut et ne se produira pas .
Plus de bêtises NYT :
Contrairement aux craintes de certains analystes lorsque Moscou a lancé son invasion en février, la menace nucléaire la plus urgente dans la guerre en Ukraine semble désormais être la Russie qui endommage la centrale civile, plutôt que de déployer ses propres armes nucléaires. La Russie n’a aucun intérêt perceptible à endommager le ZNPP. La centrale est sous son contrôle total et fournit de l’électricité utile aux zones sous contrôle russe ainsi qu’à la partie ukrainienne :
Dans les champs près d’Enerhodar, de longues files de voitures transportant des civils en fuite se sont formées samedi, selon des publications sur les réseaux sociaux et un autre ancien ingénieur de l’usine qui est resté en contact avec les résidents locaux.
« Les habitants abandonnent la ville », a déclaré l’ancien ingénieur, qui a demandé à être identifié uniquement par son prénom, Oleksiy, pour des raisons de sécurité. Les résidents partaient depuis des semaines, mais le rythme s’est accéléré après les barrages et les incendies de samedi, a-t-il déclaré. … Les employés ukrainiens ne fuient pas mais renvoient leurs familles, a déclaré Oleksiy, parti en juin. Enerhodar a été construit pour les employés de l’usine à l’époque soviétique et comptait environ 50 000 habitants avant la guerre.
Ce prétendu vol (observé par quelqu’un qui n’est même pas là ?) est également repris dans un autre article récent du NYT :
ZAPORIZHZHIA, Ukraine – Des explosions de plus en plus fréquentes près d’un vaste complexe nucléaire dans le sud de l’Ukraine et le bombardement d’une ville voisine où résident de nombreux travailleurs du complexe ont accéléré l’exode civil de la région.
Environ un millier de voitures ont été refoulées à un point de passage sur la ligne de front entre territoire sous contrôle russe et sous contrôle ukrainien , selon des personnes interrogées côté ukrainien dimanche matin.
Le flux de personnes fuyant s’est accéléré au cours de la semaine dernière alors que les explosions près de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia sont devenues plus fréquentes, a déclaré Dmytro Orlov, le maire en exil de la ville d’Enerhodar, dans une interview. Il a dit que les troupes russes tiraient des roquettes d’artillerie grad depuis la périphérie de la ville.
La Russie a continué de rejeter la responsabilité des bombardements sur les forces ukrainiennes ; L’Ukraine a déclaré que la Russie bombardait le territoire qu’elle contrôle elle-même dans le but de discréditer l’armée ukrainienne.
La pièce est accompagnée de trois images.
La légende de l’image ci-dessus dit :
Natalia Lytvenenko a décidé qu’il était temps de quitter Blagoveshenko, un territoire occupé par la Russie à 14 km de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia, mercredi avec trois filles et leur grand-mère. Les gens essaient de partir depuis une semaine. David Guttenfelder pour le New York Times Ce que je trouve curieux à propos de cette photo, c’est qu’il n’y a aucun bagage visible à l’intérieur de la voiture. « C’est dans le coffre », me direz-vous. Bien sûr, mais les personnes qui fuient leur domicile emportent généralement le plus possible avec elles – plusieurs ensembles de vêtements, vestes, articles ménagers, souvenirs, livres, couettes, etc. Les enfants, par exemple, emportent au moins certains de leurs jouets. Rien de tel n’est visible ici.
La légende de l’image ci-dessus dit :
Dimanche, des voitures civiles se sont alignées pour tenter d’atteindre un point de passage contrôlé par les Ukrainiens dans la ville de Zaporizhzhia. David Guttenfelder pour le New York Times S’il s’agit du « point de passage sur la ligne de front entre le territoire sous contrôle russe et sous contrôle ukrainien » décrit dans l’article cité ci-dessus, alors la photo doit avoir été prise du côté sous contrôle russe. Comment M. Guttenfelder est-il entré dans cette zone ?
Mais peut-être qu’il s’agit d’un poste de contrôle complètement différent quelque part aux limites de la ville de Zaporizhzhia et que les personnes qui attendent pour le franchir reviennent d’une escapade d’un week-end. Remarquez à nouveau l’absence de bagages visibles.
Voici maintenant la troisième photo et la plus intéressante :
La légende de l’image ci-dessus dit :
Un couple ukrainien traversant dimanche un poste de contrôle à la périphérie de la ville de Zaporizhzhia, vers le territoire contrôlé par la Russie. Les autorités des points de contrôle ont déclaré que certains Ukrainiens tentaient d’aider à faire sortir ceux qui cherchaient à quitter la zone sous contrôle russe. David Guttenfelder pour le New York Times Remarquez les bagages et les articles ménagers sur le toit de la voiture. C’est ce que j’appellerais les gens qui fuient leur maison pour aller vivre ailleurs. Mais la légende suggère que ces personnes « aident à faire sortir ceux qui cherchent à quitter la zone sous contrôle russe ». Pourquoi alors ont-ils chargé leur voiture avec probablement tout ce qu’ils avaient ?
La « couverture » du NYT sur le conflit en Ukraine a cessé d’avoir un sens.
Les petits oiseaux n’ont pas bon goût et leurs petits os font qu’il est difficile de les manger. Mais je vais devoir surmonter cela, car je vais maintenant devoir manger du corbeau.
En mars de cette année, nous avons eu droit à une avalanche d’affirmations manifestement fausses selon lesquelles la Chine livrerait des armes à la Russie pour le combat en Ukraine.
Aujourd’hui, une déclaration tout aussi stupide a été lancée par le même menteur qui a lancé la fausse déclaration sur les armes chinoises.
Maison Blanche : L’Iran va livrer des drones armés à la Russie – AP – Jul 7, 2022
La Russie n’a absolument pas besoin d’acheter des drones à l’Iran. En outre, il est douteux que l’Iran soit en mesure d’en livrer quelques-uns et certainement pas « plusieurs centaines ».
Toute cette affaire n’est qu’un sujet de discussion destiné à mettre l’Iran et la Russie dans le même classeur de « méchants » pour les discussions de Biden au Moyen-Orient. Les pays concernés n’aiment peut-être pas l’Iran, mais ils ne permettront certainement pas une condamnation de la Russie. L’idée entière est, comme beaucoup d’autres à Sullivan, stupide au départ.
Donc non, il n’y aura pas de drones iraniens qui se rendront en Russie ou qui survoleront l’Ukraine.
Comme les autres auteurs d’Iran-watch que j’ai cités, j’avais tort.
Elijah J. Magnier, qui a d’excellents contacts au sein de « l’axe de la résistance » dirigé par l’Iran, rapporte :
La Russie achète 1 000 drones à l’Iran et accroît le niveau de coopération stratégique.
L’Iran et la Russie ont élargi le niveau de leur coopération stratégique dans divers domaines, dont le plus récent est l’espace, lorsqu’une fusée russe a mis en orbite un satellite iranien depuis le centre de lancement russe au Kazakhstan. L’Iran gagnera sans aucun doute à renouveler sa banque d’objectifs et à identifier davantage de cibles liées à ses ennemis basés au Moyen-Orient, principalement les bases militaires américaines et Israël. En outre, la Russie a signé un contrat avec l’Iran pour l’achat de 1 000 drones après que l’Iran a livré quelques avions et un simulateur sur lequel des officiers russes se sont entraînés : ils ont utilisé avec succès les premiers drones en Ukraine. Cette démarche est considérée comme sans précédent pour une superpuissance qui achète ses drones à l’Iran. Téhéran considère qu’il s’agit d’une reconnaissance de son industrie militaire avancée et efficace, réalisée malgré 43 ans de sanctions américaines contre la « République islamique ».
L’achat semble concerner des drones de grande taille et de longue endurance, et non des petits drones tactiques comme l’Orlan 10, que la Russie produit elle-même en série, écrit Magnier :
Selon des sources bien informées en Iran, « l’achat de drones par une superpuissance comme la Russie est une indication importante confirmant la qualité et le développement de l’industrie iranienne, qui a réussi à produire les drones les plus avancés tels que le Shahid 129 qui peut voler pendant une période dépassant 24 heures. C’est ce qui a attiré la Russie, notamment pour l’utiliser dans sa guerre en Ukraine. »
La Russie a développé un certain nombre de drones pour elle-même. L’Orlan-10 est bon pour l’observation de l’artillerie et la guerre électronique au niveau du bataillon tactique. Ensuite, il y a le Korsar de 200 kilos qui a un rôle de frappe tactique. Il y a aussi le ZALA-421-16E5, un …
… système de reconnaissance aérienne sans pilote à opération tactique. La durée de vol du drone est de 6 à 7 heures, la portée de vol peut atteindre 150 km, la zone surveillée peut dépasser 21 000 km² en un seul lancement.
C’est mieux que l’Orlan 10, mais toujours au niveau tactique de base.
La Russie ne dispose pas encore d’un drone opérationnel-tactique capable de voler toute une journée et toute une nuit et de couvrir en permanence le front d’une ou plusieurs brigades.
Le Shahed 129 iranien est l’équivalent du MQ-1 Predator américain. Il est équipé d’optiques infrarouges et diurnes, d’un désignateur laser pour un ciblage précis et il peut transporter quatre bombes à guidage de précision. Sa portée est de 1 500 kilomètres, ce qui est nettement supérieur à celle des drones russes actuels. Depuis 2014, ces drones ont été utilisés par l’Iran en Syrie. La Russie a donc déjà une expérience directe de leurs performances sur le champ de bataille.
Je suis cependant certain que l’Iran mettra plusieurs années avant de livrer 1 000 de ces drones. Mais cela n’a peut-être pas d’importance. Quelques dizaines suffiront pour l’instant à couvrir en permanence l’ensemble de la ligne de front de 2 000 kilomètres en Ukraine, à la profondeur nécessaire.
Il est inhabituel que la Russie achète des armes à d’autres États sans autre compensation. Je soupçonne donc qu’il ne s’agit pas d’un accord unilatéral, mais que l’Iran a promis d’acheter quelques systèmes russes importants en échange.
Une commande de plusieurs dizaines de la version la plus moderne du chasseur de supériorité aérienne Suchoi Su-35 serait logique. Ils permettraient enfin à l’Iran de se débarrasser des trop vieux F-4 Phantom et Grumman F-14 de fabrication américaine qu’il utilise (et fait s’écraser) depuis des années.
L’Iran et la Russie voudront peut-être attendre l’issue des négociations en cours sur l’accord nucléaire avant d’annoncer un accord officiel. Il serait tout simplement imprudent de perturber ce processus maintenant et de donner aux faucons américains des arguments supplémentaires pour faire échouer l’accord.
La poursuite de la coopération entre la Russie et l’Iran est toutefois indépendante de l’issue des négociations sur l’accord nucléaire. Elle sera couronnée de succès car rien de ce que les États-Unis pourraient opposer n’est en mesure d’influencer l’une ou l’autre des parties.
Dans un contexte de relations exécrables entre la France et les militaires au pouvoir au Mali, des manifestants ont défilé à Gao pour réclamer le départ définitif des militaires français de Barkhane dans les 72h.
Plusieurs dizaines de personnes ont manifesté le 15 août dans une ville du nord du Mali pour accélérer le départ de la force militaire française Barkhane, ont indiqué des organisateurs et des élus locaux à l’AFP. « Nous donnons à compter de ce jour dimanche 14 août 2022 un ultimatum de 72h pour le départ définitif de Barkhane », ont déclaré des manifestants se présentant comme « les forces vives » de Gao, une ville située dans le nord du pays, en proie aux violences djihadistes. Gao abrite aussi les derniers militaires français présents au Mali, en partance pour le Niger.
« Barkhane dégage »
Les rapports entre les militaires au pouvoir à Bamako et Paris, ancienne puissance coloniale, se sont brutalement dégradés ces derniers mois, poussant les deux pays à la rupture après neuf ans de présence française ininterrompue pour lutter contre les djihadistes.
« Barkhane dégage », « Barkhane parrain et allié des groupes terroristes », « Aucune puissance étrangère ne fera du Mali son butin », brandissaient des manifestants sur des banderoles, selon des photographies transmises par les organisateurs à l’AFP. Ces messages circulent notamment dans les cercles farouchement anti-français et sur les réseaux sociaux. La France dénonce régulièrement les campagnes massives de désinformation à son encontre. « Les marcheurs ont été reçus par le directeur de cabinet du gouverneur à qui ils ont remis leur déclaration », a déclaré à l’AFP Issa Idrissa, responsable de la communication du gouverneur. La manifestation a été confirmée à l’AFP par d’autres responsables locaux.
Le corps d’Achraf Thimoumi, 20 ans, sera rapatrié au Maroc mardi soir. Une semaine après la découverte de la dépouille à Stoneham, le mystère le plus complet plane toujours autour de son meurtre. Le Marocain d’origine, qui résidait à Montréal après avoir émigré au Canada en 2019, a été retrouvé mort dans une voiture lundi dernier sur le chemin des Familles à Stoneham. Depuis, aucune arrestation n’a été effectuée dans le dossier et rien ne filtre sur l’enquête en cours.
Une collecte de fonds sur la plateforme Go Fund Me a permis d’amasser les 7000 $ nécessaires au rapatriement du corps de la victime.
Ce montant est suffisant pour couvrir la facture du salon funéraire et le prix du billet d’avion pour acheminer le corps au Maroc, précise Rachid Najahi, coorganisateur de la collecte de fonds.
«Ça s’est très bien passé», affirme-t-il, en parlant de la collecte. En seulement 24h, l’objectif financier était atteint.
Après son autopsie, le corps du défunt a été récupéré par le salon funéraire Dar Al Imane – Magnus Poirier à Montréal, où un hommage a eu lieu dimanche entre 9h et 12h. Une prière a ensuite été lue à la Mosquée Masjid Noor Al-Islam, en l’honneur d’Achraf.
Au total, Rachid Najahi estime qu’une cinquantaine de personnes se sont présentées au courant de la journée pour rendre hommage à la victime.
Mardi, le corps sera rapatrié au Maroc pour être reçu et enterré par la famille, indique M. Najahi.
Le mystère plane
«Présentement, l’enquête se poursuit», se contente d’indiquer Hélène St-Pierre, porte-parole de la Sûreté du Québec. «Je ne peux pas divulguer plus d’informations pour ne pas nuire à l’enquête», dit-elle en réponse aux multiples questions du Soleil.
Pas d’appel au public ni d’installation d’un nouveau poste de commandement sur les lieux du crime pour le moment.
«Si on a besoin de faire appel aux citoyens, on le fera. Mais pour le moment, on n’en est pas là», précise la porte-parole.
Une semaine après la découverte du corps, plusieurs ont soif de réponses. C’est le cas de Saiza Tadj, directrice pédagogique de l’Institut Technique Aviron de Montréal, où Achraf Thimoumi étudiait au moment de sa mort. Il complétait alors un diplôme d’études professionnelles en mécanique automobile.
«On n’a pas encore de nouvelles. On ne sait pas ce qui s’est passé, parce qu’il était en vacances et nous aussi», dit-elle, en demandant au Soleil s’il y a des développements.
Bien que la tension commence à s’estomper dans l’établissement, la dernière semaine a été éprouvante pour les élèves et le personnel. «Avec le temps, on a commencé à prendre un peu de répit» dit Mme Tadj, attristée.
La semaine dernière, l’établissement prévoyait de tenir une cérémonie en hommage au défunt, il y a finalement renoncé, comme le corps était en processus de rapatriement, indique la directrice pédagogique.
Iran, ONU, OTAN, Etats-Unis, pétrole, Union Européenne,
À première vue, le rapprochement entre les États-Unis et l’Iran connaît un départ cahoteux. L’utilisation du terme « rapprochement » est délibérée – et sera contestée – car, à court terme du moins, ce que l’on peut attendre si un accord est effectivement conclu à Vienne, ce qui reste une question ouverte, ne peut être qu’un état de relations cordiales entre les deux pays, qui ne sont plus hostiles mais pas encore amicales non plus.
PAR M. K. BHADRAKUMAR
Dans une interview perspicace accordée à la chaîne PBS il y a deux jours, le représentant spécial des États-Unis pour l’Iran, Robert Malley, le négociateur en chef des pourparlers de Vienne, a évité toute forme de menace à l’encontre de l’Iran, tout en affirmant que l’administration Biden a mené une négociation serrée à Vienne.
Le fait que Malley se soit montré optimiste avant même qu’un accord ait été conclu est surprenant. Peut-être Malley avait-il besoin de tenir bon, car l’image a une incidence sur l’humeur nationale aux États-Unis et en Israël.
Malley a habilement fait savoir que l’administration Biden n’a fait aucun compromis et que l’accord, s’il y en a un, sera strictement conforme à la position de base des États-Unis, à savoir que « nous sommes prêts à nous remettre en conformité avec l’accord nucléaire si l’Iran fait de même ». Rien de plus, rien de moins.
Toutefois, M. Malley a souligné que le dossier de l’AIEA sur l’Iran ne sera pas clos tant que Téhéran n’aura pas fourni des « réponses crédibles » à l’AIEA sur la question controversée de la présence injustifiée de particules d’uranium, à la pleine satisfaction de cette dernière. Il a insisté sur le fait qu’une « exploration préhistorique ou historique » par l’Iran ne suffira pas, car la question aujourd’hui est de savoir « où se trouve cet uranium aujourd’hui, et de s’assurer qu’il est comptabilisé et qu’il est soumis à ce qu’on appelle des garanties. »
Cela semble être une question difficile. De même, on a demandé directement à Malley si les États-Unis allaient « permettre aux non-Américains (lire Européens) de faire des affaires avec le Corps des gardiens de la révolution islamique et de contourner les sanctions essentiellement américaines ». La réponse de Malley a été un coup de maître dans l’esquive. Il a dit :
« Nous ne négocierions pas, n’avons pas négocié et ne négocierons pas un abaissement de nos normes sur ce que les entreprises européennes ou autres doivent faire si elles veulent faire des affaires avec l’Iran. Elles doivent respecter nos sanctions.
« Les sanctions sont très bien définies. Le département du Trésor publie des normes très claires sur ce que les entreprises doivent faire, sur le type de diligence raisonnable qu’elles doivent exercer. Et tout rapport affirmant le contraire et prétendant que nous allons abaisser ces normes, que nous allons les négocier, est tout simplement faux. »
À première vue, cela signifie que l’Iran peut s’attendre à un « allègement des sanctions » en termes d’accès à ses fonds bloqués dans des pays étrangers et, surtout, « qu’il serait en mesure de vendre du pétrole, ce qu’il ne peut pas faire actuellement, et d’obtenir le produit de la vente de pétrole. » Mais les sanctions contre l’IRGC peuvent être maintenues.
En clair, l’Union européenne peut désormais acheter le pétrole iranien pour remplacer le pétrole russe. En effet, le pétrole supplémentaire qui entre sur le marché fera également baisser les prix (et réduira les revenus de la Russie.) Ces deux éléments servent les intérêts des États-Unis.
Les États-Unis s’attendent à ce que les intérêts de l’Iran et de la Russie, en tant que pays exportateurs de pétrole, se heurtent inévitablement lorsqu’ils se disputeront les marchés. La Russie a déjà remplacé le pétrole de l’Iran sur le marché asiatique par des ventes à prix réduit. Les États-Unis espèrent que l’Iran leur rendra la pareille sur le principal marché de la Russie, à savoir l’Europe. Cela n’a rien à voir avec l’Iran. C’est la Russie, idiot !
Et, bien sûr, les États-Unis estiment que le besoin désespéré d’argent de l’Iran finira par modérer son comportement global en tant qu’aberration. En prévision d’un comportement approprié du régime de Téhéran, le département d’État américain a menacé la semaine dernière de sanctions sévères si l’Iran vendait des drones à la Russie !
Tant que les sanctions américaines resteront en place, il est peu probable que les entreprises européennes soient suffisamment confiantes pour faire des affaires avec l’Iran à plein régime. C’est du moins ce qui s’est passé, même après la signature de l’accord de 2015. Aujourd’hui, la solidarité transatlantique est beaucoup plus forte qu’il y a sept ans et il est hors de question que les Européens se débarrassent des garde-fous que les États-Unis mettent en place.
Il est concevable qu’en cas d’accord, la voie s’ouvre pour que des pays non européens reviennent également dans l’économie iranienne. L’avantage va à la Chine, dont l’empressement à conclure rapidement un accord sur le JCPOA lors des négociations de Vienne est évident. La Chine a déjà mis en place une ambitieuse feuille de route de 400 milliards de dollars pour la collaboration économique avec l’Iran, y compris un mécanisme de paiement en monnaie locale.
La grande question qui se pose est celle de la trajectoire future des relations Iran-Russie. Plus précisément, les liens avec l’Iran aideront-ils la Russie dans la sphère économique dans les conditions géopolitiques actuelles ? Il n’y a pas de réponse facile. Ne vous y trompez pas, les partenaires occidentaux vont travailler dur sur la classe moyenne iranienne.
Une telle tactique a réussi dans le cas de l’Inde, comme en témoigne l’atrophie de ses relations avec la Russie au cours des trois dernières décennies. Curieusement, l’Iran et l’Inde présentent de fortes similitudes. Dans la sphère économique, en Inde comme en Iran, l’instinct bazari prévaut et le capitalisme de connivence est endémique. Au fil du temps, la trajectoire de l’Iran pourrait donc suivre celle de l’Inde.
Beaucoup dépend de la résilience de la stratégie régionale américaine. Les choses ont commencé à s’améliorer pour les relations américano-indiennes après que Bill Clinton ait adopté une nouvelle attitude à l’égard de l’Inde au milieu des années 90, lorsque les perspectives économiques du pays ont commencé à s’améliorer et que les entreprises américaines ont senti des opportunités de marché.
Il n’est pas exclu que les États-Unis adoptent une nouvelle attitude à l’égard de l’Iran, mais cela n’est pas facile à réaliser. Du côté iranien également, l’idéologie de la résistance est un héritage de la révolution iranienne et est ancrée dans la psyché chiite. Le nationalisme était une feuille d’ancrage de la révolution de 1979.
En dernière analyse, Téhéran doit donc accepter le « texte final » proposé par l’UE au nom des États-Unis. Le fait est que les remarques de Malley suggèrent que Téhéran n’a pas reçu ce qu’il avait demandé en termes de retrait des IRGC de la liste des organisations terroristes américaines et que le dossier de l’AIEA reste ouvert. C’est une pilule amère à avaler pour Téhéran.
L’influent Nour News a noté que « le processus d’expertise est toujours en cours et aucune décision négative ou positive n’a été prise. » En effet, le Guide suprême iranien Ali Khamenei devra donner l’approbation finale.
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Selon Ahmed Kateb, « l’Afrique devient un enjeu majeur des superpuissances économiques et militaires parce qu’elle a été, très longtemps, en marge de la mondialisation, des relations internationales, et au même temps, elle recèle de véritables potentialités énergétiques stratégiques qui font d’elle un partenaire de premier plan pour toute puissance qui entend devenir une puissance dominante dans le monde ».
« On voit la perte de vitesse des puissance coloniales, notamment la France et la Grande-Bretagne. On voit le reflux des Etats-Unis d’Amérique après plusieurs fiascos militaires, plusieurs couacs diplomatiques avec de nombreux pays. Aujourd’hui, de noveaux acteurs arrivent, la Russie, et surtout la Chine, l’Inde, la Turquie, le Brésil. L’Afrique devient un terrain propice à toutes les rivalités qui font d’elle un continent convoité », affirme le chercheur algérien en relations internationales.
Dans une interview accordée au journaliste Kamal Louadj, Kateb a déclaré que « l’Occident reste toujours dans une vision colonialiste ou néo-coloniale qui prend de très haut les africains en prétendant être des donneurs de lessons. On l’a vu avec la dernière viste du présdent français Macron. On se souvient surtout du discours de Dakar de l’ancien président français, Nicolas Sarkozy, « l’homme africain n’est pas encore entré dans l’histoire ». Tout ce mépris culturel, anthropologique, qu’a l’Occident envers les africains ».
« Maintenant, ajoute-t-il, avec une nouvelle donne géostratégique, après le 24 février 2022, l’opération spécial russe en Ukraine, on a vu que beaucoup de pays africains n’ont pas condamné ce que les occidentaux qualifient de « agression », « attaque russe contre l’Ukraine ». Donc, l’Afrique reste attentive, elle voit le monde changer, elle a ses propres lectures, ses propres intérêts. C’est ce qui fait que l’Afrique change un petit peu de spotulats ».
« On a vu des pays comme l’Algérie, le Mali, le Sénégal, l’Afrique du Sud, le Rwanda, Madagascar, le Soudan, qui n’ont pas condamné justement ce qui se passe en Ukraine à l’Assemblée Générale de l’ONU. Cela est une première. On avait l’habitude de voir les pays africains s’aligner derrière les puissance coloniales Grance Bretagne, France et Etats-Unis », indique Kateb.
« Maintenant, l’Afrique raisonne d’elle-même et a gardé raison, justement, de voir ses propres intérêts. A Sotchi, elle s’est réuni avec la Russie dans un sommet Russie-Afrique en 2019. L’Afrique représente un marché très important pour la Russie. Pour les russes, le marché africain est prometteur. Y a le marché de l’armement, mais il y a les céréales qui représentent 3% des échanges entre l’Afrique et la Russie », souligne-t-il.