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  • France: Vers un gouvernement d’extrême droite ?

    France: Vers un gouvernement d’extrême droite ?

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    – Depuis le début de l’été, le locataire de Beauvau enchaîne les sorties médiatiques sur des thématiques toutes acquises à l’extrême droite : immigration, double-peine, sécurité, ou encore « séparatisme ».

    AA/Nador/Feïza Ben Mohamed

    24 avril 2022, Emmanuel Macron est réélu à la tête de l’Etat français face à Marine Le Pen qui récolte malgré tout 41,45% des suffrages.

    Cinq ans plus tôt, elle obtenait 7 points de moins. Ce score apparaît évidemment comme l’illustration d’une véritable percée des idées d’extrême droite dans l’esprit des Français.

    « Le résultat de ce soir représente en lui-même une éclatante victoire », se félicitait la candidate du RN (Rassemblement national), le soir de sa défaite.

    C’est pourtant bien Marine Le Pen, que le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qualifiait de « trop molle » un an plus tôt dans une émission du service public diffusée sur France 2.

    Depuis le début de l’été, le locataire de Beauvau enchaîne les sorties médiatiques sur des thématiques toutes acquises à l’extrême droite : immigration, double-peine, sécurité, ou encore « séparatisme ».

    « Aujourd’hui, un étranger qui a commis des actes graves n’est pas expulsable dès lors qu’il remplit certaines conditions, comme une arrivée sur le territoire national avant l’âge de 13 ans. Je vais être explicite : nous voulons permettre l’expulsion de tout étranger reconnu coupable d’un acte grave par la justice, quelle que soit sa condition de présence sur le territoire national », assumait début juillet Gérald Darmanin dans une interview au journal Le Monde.

    Quelques jours plus tard, à l’antenne de la radio RTL, il réaffirmait vouloir lever « toutes les réserves qui empêchent l’Etat français d’expulser des étrangers qui sont délinquants ».

    Mais le virage vers l’extrême-droite de l’Exécutif français ne cesse de crisper dans les rangs des associations.

    « Pour nous, la double peine, c’est une peine d’un autre âge, qui est discriminatoire parce que fondée sur la seule nationalité et injuste car elle empêche la réinsertion des personnes », dénonce Fanélie Carrey-Conte, secrétaire générale de la Cimade et ancienne députée socialiste, dans les colonnes du journal Libération.

    Elle estime que cette mesure relève de la « stigmatisation » et regrette une « focalisation politique sur la répression et les logiques sécuritaires dès qu’il s’agit d’immigration » mais qui « n’a jamais renforcé la cohésion sociale et rendu les sociétés meilleures, ça ne fait que renforcer les tensions ».

    « Gérald Darmanin nous fait du Gérald Le Pen et tout cela est ignoble parce que ça se fait sur le dos des droits fondamentaux des étrangers », grinçait mi-juillet le député LFI (La France Insoumise), Ugo Bernalicis, au micro de la chaîne d’information LCI, tandis que du côté du RN, le député Kevin Mauvieux considère que la majorité « essaie par tous les moyens de draguer » les électeurs du RN.

    Pour Marie-Christine Vergiat, vice-présidente de la LDH (Ligue des droits de l’Homme), citée par l’Humanité, « cela fait vingt ans que les gouvernements courent derrière l’extrême droite » pour « stigmatiser les étrangers ».

    S’agissant de sa volonté d’occuper le terrain médiatique avec cette thématique épineuse de l’immigration, Gérald Darmanin ne s’est pas privé d’une procédure qui lui vaut une véritable levée de bouclier notamment dans les rangs musulmans : la procédure d’expulsion engagée contre l’imam Hassan Iquioussen, pourtant né en France, mais accusé de « séparatisme ».

    « Je ne suis pas sûr que l’on mesure pleinement le risque que ces procédures extra-judiciaires font peser sur les libertés publiques. Quand il y aura un ministre de l’Intérieur RN en 2027… », a réagi le directeur de l’Observatoire Hugo, spécialiste des migrations et du climat, François Gemenne, concernant la procédure administrative diligentée pour expulser l’imam Iquioussen vers le Maroc.

    Une inquiétude largement partagée par la LDH dans un communiqué publié début août après le revers essuyé par Darmanin suite à la décision du tribunal administratif de Paris de suspendre cette expulsion qui porte « une atteinte disproportionnée à sa vie privée et familiale ».

    L’ONG de défense des droits humains s’est félicitée « de cette décision et de ce rappel au droit et respect des libertés fondamentales adressé au ministre de l’Intérieur ».

    Symbole des accointances entre le programme du RN et plus globalement de l’extrême droite, la procédure a été très largement applaudie au Palais Bourbon, par le députés du parti de Marine Le Pen comme par ceux du mouvement d’Eric Zemmour.

    « Merci monsieur le ministre, j’ai envie de dire : au suivant », lui a lancé le 2 août, le député RN Sébastien Chenu à l’Assemblée nationale avant une salve d’applaudissements.

    Une réflexion qui a permis à Darmanin de rebondir en l’exhortant à « voter » les lois proposées par la majorité « parce que c’est grâce à ça qu’on y arrive ».

    Dans une tribune, publiée sur la plate-forme blog de Mediapart, plusieurs universitaires et personnalités, dont le politologue François Burgat, ont réagi aux événements.

    « Le ton martial de Darmanin sous les applaudissements des députés Rassemblement national est une étape supplémentaire dans la menace que fait peser sur les Musulmans de France le racisme institutionnel », dénoncent les signataires.

    Anadolou, 15.08.2022

    #France #Gouvernement #Macron #Gérald_Darmanin #Extrême_droite

  • Poutine vante les mérites des armes russes

    Poutine vante les mérites des armes russes

    Russie, Vladimir Poutine, Forum de l’armement, armes russes,

    Poutine : Les armes russes ont des dizaines d’années d’avance sur les armes étrangères
    – Le président russe a inauguré le Forum militaire « Armée-2022 » et la compétition militaire internationale « Jeux de l’Armée 2022 »

    AA / Moscou / Elena Teslova

    Le président russe Vladimir Poutine a vanté, lundi, les mérites des armes russes, affirmant que certaines ont « des décennies d’avance sur celles analogues des pays étrangers. »

    Lors de la cérémonie inaugurale du Forum militaire Armée-2022 et de la compétition militaire internationale, les Jeux de l’Armée 2022, Poutine a déclaré : « Notre peuple est fier de son armée et de sa marine, du professionnalisme et du courage de ses défenseurs. À tout moment, ils ont veillé de manière fiable à la souveraineté et à la sécurité de la patrie, et ont apporté la liberté aux autres peuples. »

    « Aujourd’hui, au cours de l’opération militaire spéciale, nos soldats, de concert avec les combattants du Donbass, accomplissent honorablement leur devoir, se battent pour la Russie, pour la vie pacifique dans les républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, remplissent clairement toutes les tâches fixées – libérant pas à pas la terre du Donbass « , a-t-il ajouté.

    En souhaitant la bienvenue aux invités étrangers, Vladimir Poutine a souligné que le Forum de l’Armée a prouvé son importance au fil des ans et a gagné sa place parmi les plus grandes expositions militaires du monde.

    Il a également remercié les concepteurs d’armes russes, déclarant que les armes modernes « œuvrent pour la victoire et le développement technologique et industriel » de la Russie, et sont appréciées pour leur « fiabilité, leur qualité et leur grande efficacité », et a ajouté que le Forum militaire offre une bonne occasion de connaître certains des modèles les plus modernes.

    Selon Vladimir Poutine, plus de 1 500 producteurs d’armes russes ont présenté cette année quelque 28 000 pièces de leurs derniers équipements militaires et à double usage.

    « Les modèles et systèmes prometteurs qui sont orientés vers l’avenir et qui détermineront le  » devenir » des forces armées présentent un intérêt particulier, a-t-il déclaré.

    Et d’ajouter : « Nous parlons d’armes et de robotique de haute précision, de modules de combat basés sur de nouveaux principes physiques. Beaucoup d’entre eux ont des années, voire des décennies d’avance sur leurs analogues étrangers, et les surpassent considérablement en termes de caractéristiques tactiques et techniques ».

    Partenariats

    « Je tiens à souligner que la Russie est favorable au développement le plus large et le plus complet de la coopération militaro-technique. Ceci est particulièrement important à l’heure actuelle, dans un monde multipolaire en pleine émergence », a également souligné le Président russe.

    Poutine a exprimé sa reconnaissance aux « alliés, partenaires, homologues de même sensibilité » sur les différents continents, qui « ne se plient pas à l’hégémonie », mais choisissent une voie de développement souveraine et indépendante, veulent résoudre collectivement les questions de sécurité mondiale et régionale sur la base du droit international, de la responsabilité mutuelle et de la prise en compte des intérêts de chacun, contribuant ainsi à la protection d’un monde multipolaire.

    « La Russie apprécie sincèrement les liens historiquement forts, amicaux et de confiance avec les États d’Amérique latine, d’Asie et d’Afrique. Nous sommes prêts à offrir à nos alliés et partenaires les types d’armes les plus modernes – des armes légères aux véhicules blindés et à l’artillerie, aux avions de combat et aux drones », a-t-il déclaré.

    Faisant état des projets du pays concernant le renforcement de la coopération et du travail avec les partenaires étrangers dans le domaine militaire, Vladimir Poutine a déclaré : « Nous voyons également de grandes perspectives dans la formation des militaires étrangers, permettant d’améliorer leurs qualifications ».

    « Comme auparavant, nous invitons nos alliés et partenaires à participer à des exercices de commandement et d’état-major conjoints et à d’autres types d’exercices. Ces entraînements, qui consistent à exécuter des tâches complexes d’entraînement au combat, sont importants pour améliorer les compétences militaires et la qualité de la gestion militaire, pour améliorer la tactique et la cohérence des unités et des formations », a expliqué le président russe.

    Et de poursuivre : « Je suis convaincu qu’en développant une large coopération militaro-technique, en combinant nos efforts et nos potentiels, nous serons en mesure d’assurer une sécurité fiable et la stabilité de nos pays et du monde entier ».

    Le Forum Armée-2022 durera jusqu’au 21 août. Les armées de plus de 37 pays y participeront, a indiqué le ministère russe de la Défense.

    Le Forum se déroule parallèlement à la compétition militaire internationale des Jeux de l’Armée 2022. Cette année, des équipes de 22 pays d’Europe, d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine ont officiellement confirmé leur participation.

    Anadolou, 15.08.2022

    #Russie #Poutine #Armes #Forum_armement

  • Le pétrole baisse alors que les données chinoises pèsent

    Le pétrole baisse alors que les données chinoises pèsent

    Pétrole, Chine, Brent, Prix, West Texas Intermediate, dollar,

    -La production de la raffinerie chinoise de juillet au plus bas depuis mars 2020, selon les données
    -Un dollar américain plus fort et des prix à faible pression sur les liquidités
    -À venir : l’Iran répondra lundi au texte nucléaire de l’UE

    LONDRES, 15 août (Reuters) – Les prix du pétrole ont chuté de plus de 4 dollars le baril lundi en raison des craintes liées à la demande alors que les données économiques décevantes de la Chine ravivaient les craintes de récession mondiale.

    Les contrats à terme sur le Brent ont chuté de 4,35 $, ou 4,43 %, à 93,80 $ le baril à 13 h 51 GMT après avoir baissé de 1,5 % vendredi.

    Le brut américain West Texas Intermediate a baissé de 4,23 $, ou 4,59 %, à 87,86 $ après avoir chuté de 2,4 % lors de la session précédente.

    Les contrats à terme sur le Brent étaient proches de leur plus bas depuis avant que la Russie n’envoie des troupes en Ukraine le 24 février, tandis que les contrats à terme sur le WTI ont touché leur plus bas lundi depuis début février.

    L’intérêt ouvert sur le Brent ce mois-ci est en baisse de 20 % par rapport au mois d’août de l’année dernière.

    « L’intérêt ouvert est toujours en baisse, certains (acteurs du marché) ne souhaitant pas y toucher en raison de la volatilité. C’est, à mon avis, la raison qui entraîne des volumes plus élevés à la baisse », a déclaré Giovanni Staunovo, analyste pétrolier chez UBS, ajoutant que le le déclencheur de la baisse de lundi a été la faiblesse des données chinoises.

    La banque centrale de Chine, le plus grand importateur mondial de brut, a réduit les taux de prêt pour relancer la demande alors que les données montraient un ralentissement inattendu de l’économie en juillet, l’activité des usines et de la vente au détail étant comprimée par la politique zéro-COVID de Pékin et une crise immobilière.

    La production des raffineries du pays a glissé à 12,53 millions de barils par jour (bpj), son plus bas depuis mars 2020, selon les données du gouvernement. Lire la suite

    La banque ING a abaissé ses prévisions de croissance du PIB chinois en 2022 à 4 %, contre une projection précédente de 4,4 %, avertissant qu’une nouvelle révision à la baisse est possible.

    L’indice du dollar américain

    Le prix du pétrole est généralement en dollars américains, donc un billet vert plus fort rend la matière première plus chère pour les détenteurs d’autres devises.

    Les pourparlers pour relancer l’accord sur le nucléaire iranien de 2015 étaient également au centre de l’attention lundi. L’approvisionnement en pétrole pourrait augmenter si l’Iran et les États-Unis acceptaient une offre de l’Union européenne, qui supprimerait les sanctions sur les exportations de pétrole iranien, ont déclaré des analystes.

    L’Iran répondra d’ici minuit lundi au projet de texte « final » de l’Union européenne pour sauver un accord nucléaire de 2015, a déclaré son ministre des Affaires étrangères, appelant les États-Unis à faire preuve de flexibilité pour résoudre les trois problèmes restants.

    Reuters

  • Harry et Meghan vont visiter le Royaume-Uni et l’Allemagne

    Harry et Meghan vont visiter le Royaume-Uni et l’Allemagne

    Prince Harry, Meghan Lilibeth, sommet One Young World, Jeux Invictus, WellChild,

    LONDRES (AP) – Le prince Harry et son épouse Meghan, la duchesse de Sussex, visiteront le Royaume-Uni le mois prochain pour la première fois depuis leur retour pour les célébrations du jubilé de platine de la reine Elizabeth II .

    Un porte-parole du couple a déclaré lundi qu’ils  » rendraient visite à plusieurs organisations caritatives qui leur tenaient à cœur  » au Royaume-Uni et en Allemagne.

    Harry et Meghan se rendront dans la ville de Manchester, dans le nord de l’Angleterre, le 5 septembre pour le sommet One Young World, un événement sur le leadership des jeunes avec des centaines de participants internationaux du monde entier. Meghan devrait prononcer le discours d’ouverture lors de la cérémonie d’ouverture.

    Ils se rendront ensuite à Düsseldorf, en Allemagne, pour un événement le 6 septembre dans le compte à rebours des Jeux Invictus de l’année prochaine, l’événement sportif annuel fondé par Harry en 2014 pour les militaires blessés et malades. Le couple retourne ensuite à Londres pour une cérémonie de remise de prix pour l’association caritative WellChild.

    Harry et Meghan se sont retirés de leurs fonctions royales et ont déménagé aux États-Unis au début de 2020. Ils sont retournés en Grande-Bretagne en juin pour un long week-end de festivités célébrant les 70 ans de la reine sur le trône, bien qu’ils se soient tenus à l’écart et n’aient pas été inclus dans le petit groupe de membres de la famille royale en activité qui ont posé pour des photos avec la reine sur le balcon du palais de Buckingham.

    AP

    #Prince_Harry #Meghan_Markle

  • Poutine prêt à offrir ses armes les plus avancées à ses alliés

    Poutine prêt à offrir ses armes les plus avancées à ses alliés

    Russie, Vladimir Poutine, armes, alliés,

    Poutine s’engage à développer le commerce des armes avec les alliés de la Russie

    MOSCOU (AP) – Le président russe Vladimir Poutine s’est engagé lundi à étendre la coopération militaire avec les alliés du pays, notant que Moscou est prêt à leur offrir ses armes les plus avancées.

    S’exprimant lors de l’ouverture d’un salon annuel de l’armement à l’extérieur de Moscou qui s’adresse aux clients étrangers, Poutine a déclaré que les exportations d’armes de la Russie jouaient un rôle important dans le développement d’un « monde multipolaire », le terme utilisé par le Kremlin pour décrire ses efforts pour compenser ce que il perçoit comme la domination mondiale par les États-Unis.

    Poutine a salué l’action de l’armée russe en Ukraine, qui a déclenché des sanctions occidentales massives, et a remercié les alliés de Moscou pour leur soutien.

    « Nous apprécions grandement que nous ayons de nombreux alliés, partenaires et personnes qui partagent notre réflexion sur différents continents », a-t-il déclaré.

    Poutine, dont l’invasion de l’Ukraine a été largement condamnée comme une violation du droit international, a déclaré que les dirigeants des alliés de Moscou « choisissent une voie de développement souveraine et indépendante et veulent résoudre collectivement les problèmes de sécurité mondiale et régionale sur la base du droit international, une responsabilité partagée et des intérêts mutuels, contribuant ainsi au maintien d’un monde multipolaire.

    Poutine n’a nommé aucun pays en particulier, mais a noté que « la Russie apprécie sincèrement ses relations historiquement fortes, amicales et de confiance avec les pays d’Amérique latine, d’Asie et d’Afrique ».

    « Nous sommes prêts à offrir à nos alliés et partenaires les types d’armes les plus avancés : des armes à feu, des blindés et de l’artillerie aux avions de combat et aux drones. » a déclaré le dirigeant russe.

    AP

    #Russie #Poutine #Armes

  • Elysée : Retrait de la force Barkhane du Mali

    Elysée : Retrait de la force Barkhane du Mali

    France, Mali, Barkhane, Sahel,

    Le 17 février dernier, constatant que les conditions politiques et opérationnelles n’étaient plus réunies pour rester engagée au Mali, la France a décidé, en concertation avec ses partenaires africains et européens, de réarticuler le dispositif de l’opération Barkhane en dehors du territoire malien.

    Depuis ce matin, 15 août 2022, ce redéploiement est effectif avec le départ du Mali du dernier soldat français de l’opération Barkhane. La France reste engagée au Sahel, dans le Golfe de Guinée et la région du lac Tchad avec tous les partenaires attachés à la stabilité et à la lutte contre le terrorisme.

    Le Président de la République salue la réussite de cette manœuvre opérationnelle et logistique de retrait du Mali que nos armées ont conduite selon le calendrier annoncé, sans cesser leur combat contre les groupes terroristes et en augmentant de façon très importante leur contribution à la sécurisation de l’Est de l’Europe. Cette réarticulation a été effectuée en toute transparence avec les forces armées maliennes et avec les partenaires engagés à nos côtés.

    Il rend hommage à l’engagement de tous les soldats qui, depuis neuf années, ont combattu les groupes armés terroristes sur la terre malienne. Ils sont cinquante-neuf à avoir payé le prix de leur vie en combattant, aux côtés des armées africaines et européennes, pour notre sécurité et la sécurité des populations du Sahel. Leur sacrifice nous oblige et nous rappelle que nos soldats ont, durant ces années, préservé l’unité du Mali, empêché la constitution d’un califat territorial et lutté contre les groupes terroristes qui frappent les populations locales et menacent l’Europe. L’efficacité de nos soldats durant toutes ces années et jusqu’à ces derniers jours a été démontrée par la neutralisation de la plupart des plus hauts cadres de la hiérarchie des groupes terroristes sahéliens.

    Ce retrait du Mali ne diminue en rien la mobilisation de la France pour faire libérer notre compatriote M. Olivier DUBOIS.

    La France poursuivra le combat contre le terrorisme, en agissant en soutien des efforts politiques, civils et militaires de la CEDEAO et Etats de la région, et en pleine coordination avec nos partenaires européens et américains engagés dans la région.

    Le Président de la République se rendra disponible à l’invitation de la CEDEAO cet automne afin de poursuivre cet engagement au côté de tous les Etats qui font le choix de la lutte contre le terrorisme et du respect de la stabilité et de la coexistence entre les communautés.

    Elysée, 15/08/2022

    #France #Barkhane #Mali #Sahel #Gao

  • Evénements de Ghaza: Le silence de l’OCI critiqué

    Evénements de Ghaza: Le silence de l’OCI critiqué

    Palestine, Ghaza, OCI, Israël,

    Des ONG et des réseaux de la société civile d’Europe, d’Asie, d’Amérique du Nord et d’Afrique[1] ont signé une lettre ouverte[2] à l’Organisation de la coopération islamique critiquant leur silence sur les récentes attaques contre les Palestiniens et leur silence croissant sur la question de Palestine.

    La lettre, organisée par le Decolonial International Network et le Universal Justice Network, est cosignée par des dizaines d’organisations et de réseaux d’aussi loin que le Nigeria, la Malaisie, l’Indonésie, les Pays-Bas, l’Iran, le Royaume-Uni, le Liban et le Pakistan.

    En attirant l’attention sur la fondation de l’OCI dans les années 1970, la lettre disait :

     » Le 21 août 1969, les sionistes ont allumé un incendie dans la mosquée Al Aqsa à Jérusalem. Amin al-Husseini, l’ancien mufti de Jérusalem, a appelé tous les chefs d’État musulmans à convoquer un sommet pour défendre la Palestine. Le 25 septembre 1969, un sommet des chefs d’État de 24 pays à majorité musulmane s’est tenue à Rabat, au Maroc. Une résolution a été adoptée appelant à une coopération étroite et à une assistance mutuelle entre les pays musulmans. Six mois plus tard, en mars 1970, la première Conférence islamique des ministres des Affaires étrangères s’est tenue à Djeddah. , Arabie saoudite Deux ans plus tard, en 1972, l’Organisation de la coopération islamique (OCI) est fondée, inspirée par la résistance palestinienne contre l’occupation sioniste. 

    « Aujourd’hui, le site Internet de l’OCI condamne l’attaque contre l’ambassade d’Azerbaïdjan à Londres et l’attentat à la bombe dans l’ouest de Kaboul, en Afghanistan. Mais vous êtes complètement silencieux sur l’attaque israélienne contre Gaza qui a commencé le vendredi 5 août. Certains pays de l’OCI ont conclu des accords de coopération avec Israël, trahissant ainsi leur credo fondateur de solidarité avec les Palestiniens victimes d’injustices.

    « Nous appelons l’OCI à honorer son histoire de solidarité avec la lutte de libération palestinienne en condamnant résolument l’agression israélienne de ces derniers jours et en sanctionnant ceux de ses membres qui se sont engagés sur la voie de la « normalisation » avec le régime d’apartheid. Il ne peut y avoir de normalisation des crimes de guerre, des actes et des politiques génocidaires et du nettoyage ethnique en cours. 

    Pour plus de commentaires, veuillez envoyer un e-mail à media@ihrc.org ou appeler le (+44) 7958522196 (Royaume-Uni – IHRC / UJN), +31641283785 (Pays-Bas – DIN).

    [1] Les signataires comprennent :

    Réseau international décolonial

    Universal Justice Network (les deux secrétariats Citizens International et Islamic Human Rights Commission individuellement et au nom des membres)

    FONDATION CENDEKIA IKHLAS MADANI (Indonésie)

    Conseil consultatif des organisations islamiques de Malaisie (MAPIM)

    Convivencia Alliance (Royaume-Uni)

    Source : MEMO, 15/08/2022

    #OCI #Palestine #Ghaza

  • Sénégal-Canada : Incident diplomatique

    Sénégal-Canada : Incident diplomatique

    Sénégal, Canada, Mme Niang,

    Affaire de la diplomate sénégalaise au Canada : L’ambassade dénonce des « violences policières inadmissibles »
    – L’ambassade du Sénégal à Ottawa évoque également la « volonté manifeste de diluer la gravité de l’incident » en propageant des « informations fausses et choquantes »

    AA / Montréal / Hatem Kattou
    L’ambassade du Sénégal au Canada a dénoncé les « violences policières inadmissibles » perpétrées par la police de la ville de Gatineau contre la diplomate de ce pays africain en poste à Ottawa.
    C’est ce qui ressort d’une note d’information diffusée, samedi, par la représentation diplomatique du pays de l’Afrique de l’Ouest, au sujet de l’incident qui a eu lieu le 2 août courant.
    « Les allégations contre Mme Niang (la diplomate en question) trahissent une volonté manifeste de diluer la gravité de l’incident qui porte sur une violation flagrante et grave des dispositions de la convention de Vienne sur les relations diplomatiques », lit-on dans la note d’information.

    L’ambassade évoque, également, la diffusion d’informations « fausses et choquantes », dans le but affiché de « diluer la gravité des violences policières inadmissibles ».

    La diplomate sénégalaise aurait, selon des sources policières de la ville de Gatineau, « fait preuve d’agressivité et refusait de collaborer », lors de son arrestation par les agents en présence d’un huissier de justice qui avaient pour mandat d’appliquer une décision de justice portant sur des impayés de loyer.

    La note diplomatique sénégalaise tient, toutefois, à préciser que la diplomate a eu des démêlées avec le propriétaire de son ancien domicile, qui était « de bonne foi au début », ajoutant que Mme Niang a « subi depuis le début des problèmes de chauffage et d’humidité dus à un non-respect des normes de construction et que son propriétaire s’était montré menaçant à son égard ».

    A la suite de cela, la diplomate a « décidé de déménager en octobre 2020 et lors de la remise des clés, elle a offert au gestionnaire du logement le dernier loyer dû, que celui-ci a refusé ».

    « Mme Niang a reçu quelques mois plus tard par voie d’huissier une demande de paiement de 57 207 $ devant couvrir notamment les frais de reconstruction de la maison », poursuit le texte.
    « Mme Niang a indiqué par voie d’avocat qu’elle ne devait au propriétaire que le loyer du mois d’octobre que le gestionnaire n’avait pas voulu prendre », lit-on dans la note qui souligne qu’à « la lumière de ces explications, les accusations portées contre Mme Niang ne tiennent pas ».

    L’ambassade du Sénégal ajoute dans sa note, après avoir « rétabli » les faits, que « rien dans cette affaire ne peut justifier les violences subies par Madame Niang et ses enfants mineurs ».

    En conclusion, l’ambassade a souligné « suivre de très près l’enquête qui a été ordonnée sur les agissements inacceptables des agents de la police ».

    Survenu au début du mois d’août, cet incident avait provoqué un tollé entre Ottawa et Dakar qui avait convoqué la chargée d’affaires de l’ambassade du Canada pour « dénoncer vigoureusement et condamner fermement cet acte raciste et barbare ».

    Anadolou Agency, 14/08/2022

    #Canada #Sénégal #Mme_Niang

  • L’Espagne prise à son propre piège

    L’Espagne prise à son propre piège

    Espagne, Algérie, gaz, Europe, hub, Russie,

    L’Algérie a baissé ses exportations de gaz vers l’Espagne de près de 50 %, sans toutefois remettre en cause les contrats signés entre les deux pays.

    Sur fond d’une crise d’approvisionnement en gaz et la crainte de voir la Russe mettre en exécution sa menace de réduire ses exportations de gaz vers l’Europe, le gouvernement espagnol tente d’amorcer des négociations avec l’Algérie. Le journal en ligne espagnol Ok Diario, a rapporté qu’ «une délégation du gouvernement espagnol se serait rendue, vendredi dernier, en Algérie». Les autorités algériennes n’ont pas commenté l’article de Ok Diario qui ne trouve donc aucune confirmation de la part des deux gouvernements. Officiellement, les relations diplomatiques entre les deux pays sont suspendues.

    Voulant mettre un terme à sa grande dépendance de la Russie, les gouvernements espagnol et portugais soutiennent avec force les récentes déclarations du chancelier allemand Olaf Scholz en faveur de la réalisation d’un gazoduc reliant l’Espagne à l’Europe centrale. Pour sa part, la ministre espagnole de la Transition écologique, Teresa Ribera, a déclaré, dans une interview à la Télévision nationale (TVE), que l’Espagne était prête à avancer très vite pour la construction d’un tel gazoduc. Olaf Scholz avait estimé jeudi que l’Europe manquait «dramatiquement» d’une interconnexion entre la péninsule Ibérique et l’Europe centrale, passant par la France, qui contribuerait à soulager et détendre la situation de l’approvisionnement de gaz. Sur un autre plan, le gouvernement espagnol vient d’adopter les mesures drastiques d’économie d’énergie dans le cadre du plan européen en la matière, stipulant que les espaces climatisés ne peuvent avoir une température minimale de 27 degrés et que le chauffage en hiver ne peut dépasser 19 degrés.

    Ainsi, d’après les statistiques fournies par Enagaz, importateur et distributeur exclusif de gaz en Espagne, la baisse des approvisionnements de gaz en provenance d’ Algérie est estimée à près de 42%. La réduction a été opérée par l’ Algérie sans toutefois porter préjudice aux contrats d’approvisionnement en gaz signés entre les deux pays. D’ailleurs, l’Espagne n’a jamais évoqué une quelconque remise en cause des contrats signés entre les deux parties. Cela signifie que l’Algérie avait retiré des quantités supplémentaires (hors contrats) qu’elle exportait vers l’Espagne pour les réorienter vers l’ Italie. Il faut dire que ses derniers temps l’ Algérie a augmenté ses livraisons de gaz à l’Italie en exportant quelque 4 milliards de mètres cubes supplémentaires. Rappelons aussi que depuis le début de l’année, l’Algérie a fourni à l’Italie 13,9 milliards de mètres cubes, dépassant de 113% les volumes prévus initialement. Elle prévoit de lui livrer au total 6 milliards de mètres cubes supplémentaires d’ici à fin 2022 afin d’arriver à 9 milliards de mètres cubes de gaz supplémentaires par an en 2023-2024.

    Par ailleurs, l’ Algérie a signé récemment un contrat., d’un montant de 4 milliards de dollars, entre les groupes américain, italien et français Occidental Petroleum, ENI et Total, «qui permettra de fournir l’Italie en quantités importantes de gaz supplémentaire. Selon les dernières données de l’ Enagaz, le importations en provenance de l’ Algérie ont chuté de 41,11% durant le premier semestre 2022 par rapport à la même période de l’année dernière. Par contre, selon la même source, les importations de gaz en provenance de la Russie ont augmenté de 3,2% en glissement annuel durant les six premiers mois de l’année en cours. Au cours du premier semestre, l’Espagne a importé de l’ Algérie 55 962 gigawattheures (GWh) de gaz, dont 51 484giawattheures sont arrivés par gazoduc (Medgaz) et le reste par méthaniers sous forme de gaz naturel liquéfié(GNL). Ces chiffre représente une baisse de 40% du gaz algérien arrivant depuis en Espagne par gazoduc par rapport au premier semestre 2021. Ainsi, 24,4% des 35 890 GWh de gaz importé par l’Espagne au cours du sixième mois de l’année provenant de la Russie, ce qui en fait le deuxième fournisseur de cette matière première après les Etat-Unis. L’ Algérie a reculé de la première à la troisième place. Le gaz représente 91% des exportations algériennes vers l’Espagne. Du côté espagnol, elles englobent une série de secteurs et de produits dont la part du marché s’est accrue depuis la signature de l’accord de coopération en 2002.

    L’Expression, 13/08/2022

    #Espagne #Algérie #Gaz #Europe #Russie

  • Pourquoi la centrale nucléaire de Zaporijia préoccupe?

    Pourquoi la centrale nucléaire de Zaporijia préoccupe?

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    Les horreurs de l’invasion de la Russie ont jusqu’ici touché le peuple ukrainien. Mais l’intensification des combats autour d’une centrale nucléaire – la plus grande d’Europe – pourrait exposer des pans entiers du continent à une catastrophe radioactive.

    Le complexe de Zaporijia, dans la ville d’Enerhodar, dans le sud-est de l’Ukraine, a été capturé par la Russie au début de la guerre. Toujours exploité par des techniciens ukrainiens, il a alimenté l’alarme internationale croissante après que des bombardements aient frappé la centrale, dont les six réacteurs génèrent plus d’électricité que n’importe quelle installation de ce type aux États-Unis.

    L’Occident accuse la Russie de terrorisme nucléaire, y stationnant délibérément des centaines de soldats et des stocks d’armes pour l’utiliser comme «bouclier» pour le bombardement de cibles proches. L’Ukraine affirme également que les forces russes attaquent directement le site.

    De nombreuses affirmations de la Russie pendant la guerre ont poussé la crédulité, mais Moscou accuse Kyiv d’avoir attaqué à plusieurs reprises l’usine. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a affirmé que les bombardements ukrainiens sont « lourds de conséquences catastrophiques pour de vastes territoires, pour toute l’Europe ».

    En conséquence, les responsables de la ville de Zaporijia, qui reste sous contrôle ukrainien, ont commencé à préparer des plans pour évacuer les civils en cas de fuite radioactive.

    Voici pourquoi les observateurs sont si inquiets :

    Ce qui s’est passé?

    Construits par l’Union soviétique de l’époque dans les années 1980, les six réacteurs à eau légère de Zaporijia en font l’une des 10 centrales nucléaires les plus puissantes au monde.

    Après le début de l’invasion le 24 février, la machine de guerre du Kremlin a mis un peu plus d’une semaine pour capturer l’usine d’Enerhodar, une ville située à environ 2 heures de route au sud-ouest de la plus grande Zaporijia.

    La saisie de l’usine par les forces russes une semaine après le début de l’invasion a suscité des inquiétudes initiales lorsqu’un incendie s’est déclaré sur le site après le bombardement.

    Cette offensive a marqué la première fois dans l’histoire qu’une guerre éclate dans un pays doté d’une infrastructure nucléaire aussi vaste et avancée, selon l’Agence internationale de l’énergie atomique basée à Vienne, qui relève des Nations Unies.

    Cette panique s’est renouvelée cette semaine après que des bombardements ont endommagé plusieurs bâtiments et un câble électrique, et mis un réacteur hors service, selon Energoatom, la compagnie énergétique nationale ukrainienne.

    La centrale fournit à l’Ukraine plus de 20 % de son électricité.

    Moscou « fait chanter le monde entier avec la possibilité d’une catastrophe nucléaire », selon Hryhoriy Plachkov, ancien chef de l’Inspection nationale de la réglementation nucléaire d’Ukraine.

    La Russie, qui occupe l’usine, a échangé des accusations de responsabilité avec l’Ukraine, qui semble monter une nouvelle offensive dans le sud du pays.

    On ne sait pas combien des 11 000 employés de l’usine d’avant-guerre continuent de travailler sur le site. Un ancien employé a déclaré qu’il était « très effrayant pour eux de travailler » sous contrôle russe, alors que certains d’entre eux étaient retenus en otage.

    Les affirmations des deux parties n’ont pas été vérifiées.

    Mais alors que les deux s’accusaient, le conseil municipal de Zaporijia préparait une campagne d’information publique « pour expliquer les règles de comportement de la population en cas de situation d’urgence », a déclaré mercredi Anatolii Kurtev, son secrétaire, dans un article de Telegram.

    « Cependant, pour l’instant, ce ne sont que des mesures préventives », a-t-il déclaré.

    Quels sont les risques ?
    L’Ukraine n’est bien sûr pas étrangère aux catastrophes nucléaires.

    La catastrophe de Tchernobyl de 1986 est considérée comme la pire du genre, entraînant l’évacuation de plus de 100 000 personnes et la détection de radiations dans toute l’Europe.

    El Telegraph, 13/08/2022

    #Ukraine #Russie #Zaporijia #Centrale_nucléaire