Catégorie : sélection articles illustrés

  • Bienvenue à Bwana ! Ya bon banania se salue !

    Bienvenue à Bwana ! Ya bon banania se salue !

    Mali, Burkina Faso, Guinée Conakry, Centrafrique, Sénégal, France, Françafrique, Emmanuel Macron, Etats-Unis, Ukraine, Russie, Chine,

    La guéguerre contre la Russie tourne au fiasco en Europe.

    J’écoutais ce matin un journaliste sur LCI convenir : « Les sanctions que nous avons prises contre Poutine se retournent contre nous. »
    V. Orban en visite récente à Moscou en disait autant.

    Cela n’a pas empêché la caste des bavards professionnels européens de le flinguer : les hyènes chassent en meute.

    Le journaliste se trompe. Ce ne sont pas les Européens qui ont décidé les sanctions contre la Russie. C’est Washington qui l’a fait et l’a imposé à ses supplétifs européens qui l’ont décidé contre leurs intérêts alors que les Etats-Unis en tirent tout le profit.

    A mon tour de confesser une erreur d’appréciation : j’avais vraiment pensé que c’était l’occasion pour l’Allemagne et les pays qui faisaient partie de l’ancienne zone mark de se défaire de la laisse atlantique et des pays déficitaires de l’Euroland, comme la France ou l’Espagne. Je me suis trompé.

    Les lombrics qui ont succédé à A. Merkel sont rentrés dans le rang et vont le payer comme ils le font depuis 1945. Tant pis pour eux.

    Le président français ne manque pas de distractions : il laisse la France dans l’état où il l’a mise et s’envole en Afrique où il espère reconquérir l’ancien Empire français.

    Il espère contrer les influences chinoises, turques et russes qui partout s’étendent et répondre au ministre russe des AE est en tournée en Afrique.

    Évidemment, il se fait des illusions.

    La France est presque partout expulsée d’Afrique : du Mali, du Burkina Faso, de Guinée Conakry, de Centrafrique, du Sénégal…

    Le Rwanda abandonne la langue française au profit de l’anglais devenu langue officielle, langue d’enseignement dans les écoles primaires et jusqu’à l’université. «Nous donnons la priorité à la langue qui rendra nos enfants plus compétents et qui servira notre vision de développement du pays», a déclaré mardi 14 octobre 2008 le président Paul Kagamé dans une école primaire de Kimhurura. Colonisé par la Belgique, le Rwanda, petit État d’Afrique des Grands Lacs, est membre de la francophonie depuis ses débuts en 1970.

    Novembre 2009. Adhésion du Rwanda à la communauté des pays de langue anglaise (Commonwealth)

    Le Gabon avec le Togo en font autant en juin dernier, alors que le Royaume Uni quitte l’Union européenne.

    Naturellement, personne ne crédite Londres de ces performances : si l’anglais s’étend dans le monde ce n’est pas par la grâce de Sa Majesté ou de l’intelligence des locataires du 10 Downing Street.

    Jamais l’Angleterre n’aurait survécu sans sa fidèle subordination à l’Amérique.

    Les Anglais n’ont jamais cessé d’être, depuis août 1941, des toutous de luxe de la Maison Blanche et de Wall Street.

    Pour ce qui concerne la tournée triomphale de E. Macron en Afrique je vous joins ci-dessous un papier que je vous avais envoyé en 2011 et qui n’a pas pris une ride depuis 11 ans. Ceux qui ont des archives en ordre le retrouveront facilement.

    En conviendrez-vous ?

    Djeha, 26 juillet 2022.

    ********

    On pensait naïvement que les violeurs se recrutaient seulement à la présidence française du FMI ou chez les ministres de la culture mitterrandiens en séjours sextouristiques au Maroc… ou ailleurs.

    Il faut croire que non. Le viol semble être le mode normal d’échanges de civilités avec les barbares que nous sommes.
    C’est vrai qu’il est des Français qui dénoncent ces crimes au nom de l’honneur et de l’idée qu’ils ont de leur propre patrie. Tout cela est très respectable.

    Mais de grâce ne vous laissez pas attraper par cet argument fallacieux dont usent abondamment les Israéliens. C’était à l’époque où le président Katsav avait été convaincu que viol.

    Ecoutez-les : « Nous sommes dans un pays démocratique, vous le voyez bien. Puisque même un président de la république (une crapule nommée Katsav) peut être condamné pour avoir violé ses collaboratrices. Et en plus nous sommes libres de le médiatiser. Il s’ensuit que la différence entre civilisations et barbaries ne tient pas aux abominations qui s’y produisent dans les unes et les autres, mais à leur équitable châtiment dans les unes et à leur totale impunité dans les autres. »

    Que de Katsav faudrait-il pour effacer les crimes constitutifs de l’Etat d’Israël ?

    Combien de procès faudrait-il instruire pour absoudre l’Occident des Himalaya de cadavres qu’il a semé en Afrique (Oubangui-Chari, Madagascar, Congo, Algérie…), en Amérique depuis 1492 (les natifs de ce continent ont été largement exterminés), les guerres asiatiques (de l’Indochine à l’Afghanistan, de Hiroshima à Nagasaki)… ? « Les soldats de l’idéal », braillait Clemenceau à la Chambre, en novembre 1918.

    A d’autres !

    Et ils remettent ça encore aujourd’hui, un peu partout.

    La violence comme voie incontournable vers le progrès et la créativité ? Darwin au secours d’Hitler pour expliquer Einstein ?

    A quels débiles profonds veulent-ils faire avaler cela ?

    C’est vrai que nos pays sont loin d’être des modèles de démocraties, loin d’être des Etats de droits. Il suffit de voir ces jeunes ignares à papa dans leurs voitures de luxe se pavaner sur les boulevards et les boîtes pour midinettes pour mesurer les quintaux de graisses analphabètes qui sont plantées comme des verrues à la tête de nos nations.

    Et alors ?

    Est-ce une raison pour les solder ?

    Est-ce une raison pour se solder ?

    D’autant moins que ces dirigeants, c’est bien à ces nations civilisées et avancées que la plupart des pays du sud les doivent. Demandez leur avis à nos voisins tunisiens!

    Et si vous n’aimez pas Djeha et que vous doutiez un peu, lisez ce qui suit.

    Djeha

    Mardi 28 juin 2011

    #Ukraine #Russie #Etats_Unis #OTAN #Europe #France #Afrique

  • Ghaza : La soumission des traîtres

    Ghaza : La soumission des traîtres

    Maroc, Ghaza, Palestine, Israël, normalisation,

    46 morts, dont 15 enfants et plusieurs femmes et plus de 360 blessés. C’est le bilan de l’agression sioniste sur la bande de Ghaza qui a été prise dans un déluge de tonnes de bombes pendant plus de 72 heures, sans interruption. Des dizaines de maisons et d’immeubles se sont abattus sur des familles palestiniennes apeurées et sans défense.

    L’Occident et ses médias ont fait peu de cas de cette agression et de tous ces morts qu’ils rangent dans la banalité des choses. Il faut dire qu’il y a un moment déjà que la mort d’un arabe n’émeut plus. Pire encore, ces mêmes médias qui font des Unes ininterrompues et des débats sans fin sur deux ou trois morts en Ukraine, se rangent systématiquement du côté des thèses israéliennes et mettent sur le même pied d’égalité les roquettes de la résistance palestinienne, dont aucune n’a atteint ses objectifs, et les redoutables frappes de l’armée israéliennes qui ont détruit des quartiers entiers. Pire encore, ils balayent le nombre impressionnant des morts palestiniens et s’attardent sur l’hypocrite peur des israéliens et leur stress face « aux ripostes palestiniennes».

    A côté de cela, aucune capitale occidentale n’a jugé utile de condamner l’agression sioniste, mettant le bourreau et la victime sur le même pied d’égalité. Mais en cela, il n’y a rien de nouveau. Israël jouit de l’impunité totale et a même carte blanche pour tuer sans distinction ni aucune pitié un peuple que l’on veut tout simplement chasser de ses terres et priver de ses moindres droits.

    Mais comment prétendre à une quelconque compassion ou justice de la part des Occidentaux quand des capitales arabes penchent presque à justifier la barbarie sioniste, comme le clame, toute honte bue, Rabat. Le Makhzen a ainsi jugé qu’il n’est plus le temps aujourd’hui aux condamnations d’Israël ni surtout à un quelconque soutien des Palestiniens. Bourita, le tristement célèbre ministre marocain des Affaires étrangères, a ainsi mis au même niveau le bourreau et sa victime appelant à arrêter la violence des deux côtés. Comme si les Palestiniens auraient agressé les Israéliens et comme si les 46 morts palestiniens n’existaient pas.

    Face à cela et face à toutes ces lâchetés, Israël ne peut que continuer ses massacres, encouragé qu’il est par des régimes arabes honnis, comme celui du Maroc, qui cautionnent de la manière la plus honteuse qui soit la barbarie sioniste. Pire que cela, ils se pavanent d’être les premiers alliés de ceux qui massacrent leurs frères palestiniens et se mettent à leur service espérant jouir de la mansuétude de l’Occident pour sauver leur régime face à la colère de leur peuple qui gronde de plus en plus.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 10/08/2022

    #Maroc #Palestine #Ghaza #Israël #Normalisation

  • Zaporija organise un référendum sur son adhésion à la Russie

    Zaporija organise un référendum sur son adhésion à la Russie

    Ukraine, Russie, Zaporija,

    Le gouverneur de Zaporija a annoncé lundi avoir signé un décret « pour organiser un référendum sur l’annexion de la région au territoire russe ».

    Il a révélé sa décision lors de sa participation au forum du mouvement social de la région de Zaporija « Nous sommes avec la Russie », qui s’est tenu aujourd’hui lundi dans la ville de Melitopol à Zaporija, selon le site Internet de la chaîne « Russia Today ».

    D’après la même source, toutes les personnes présentes ont convenu à l’unanimité d’organiser un référendum sur « la réunification de la région de Zaporija avec la Russie ».

    Cela intervient 6 mois après que Moscou a commencé son opération militaire contre l’Ukraine.

    Le 24 février, la Russie a lancé une attaque contre l’Ukraine, suivie d’un rejet international et de sanctions économiques sévères contre Moscou.

    Pour mettre fin à son opération, la Russie exige que l’Ukraine renonce à son projet de rejoindre des entités militaires et adopte une position de neutralité, ce que cette dernière considère comme une « ingérence » dans sa souveraineté.

    Anadolou

  • La Russie met un satellite iranien en orbite

    La Russie met un satellite iranien en orbite

    Russie, Iran, satellite de télédétection, Khayyam,

    – Le lancement du satellite de télédétection iranien Khayyam est un événement marquant de la coopération entre Moscou et Téhéran, selon un responsable russe

    La Russie a mis en orbite un satellite iranien, mardi, depuis le sud du Kazakhstan, selon l’Entreprise d’État pour les activités spatiales Roscosmos.

    Ce lancement intervient trois semaines après que le président russe Vladimir Poutine et le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, se sont engagés à travailler de concert face à l’Occident.

    Le satellite de télédétection Khayyam, qui doit son nom au poète et philosophe perse du XIe siècle Omar Khayyam, a été mis en orbite par une fusée russe Soyouz depuis le cosmodrome de Baïkonour, a indiqué Roscosmos.

    Et de préciser : « Le satellite iranien de télédétection terrestre Khayyam a été placé avec succès sur l’orbite désignée à l’aide d’une fusée russe Soyouz-2.1b qui a décollé du cosmodrome de Baïkonour et d’un propulseur d’appoint Fregat ».

    Le lancement du satellite iranien est un événement marquant dans la coopération entre la Russie et l’Iran, affirme le directeur général de Roscosmos, Iouri Borissov.

    « Le lancement réussi du satellite pour le compte et à la demande de l’Iran est un événement marquant dans la coopération bilatérale Russie-Iran, qui ouvre la voie à la mise en œuvre de nouveaux projets plus importants », a déclaré Borissov.

    L’Iran a également obtenu les premières données de son satellite Khayyam, selon l’agence de presse iranienne IRNA.

    Les données comprenaient des mesures de télémétrie recueillies par les stations terrestres de l’Agence spatiale iranienne, a précisé IRNA.

    Le satellite iranien est conçu pour mener des recherches scientifiques, tester la technologie des canaux de communication inter-satellites, mesurer le niveau de rayonnement électromagnétique, effectuer des relevés à distance de la planète et assurer une observation de l’environnement.

    Anadolou, 10.08.2022

    #Russie #Iran

  • Expert: La sécheresse en UE sera la pire des 500 dernières années

    Expert: La sécheresse en UE sera la pire des 500 dernières années

    Europe, sécheresse, agriculture,

    Un chercheur de la Commission européenne prévient que la sécheresse européenne sera la pire des 500 dernières années

    La sécheresse qui couvre une grande partie de l’Union européenne sera la pire depuis le XVIe siècle, a averti un scientifique de haut niveau du service de la sécheresse de la Commission européenne (CE).

    « Pour le moment … cela semble être la pire » année en 500 ans, bien qu’une analyse complète devra être effectuée rétrospectivement, a déclaré Andrea Toreti, chercheur principal au Centre commun de recherche de la CE, qui compile des données pour l’Observatoire européen de la sécheresse. .

    « Nous n’avons pas complètement analysé l’événement, mais d’après mon expérience, je pense que c’est peut-être encore plus extrême qu’en 2018 », a-t-il déclaré, répondant à une question de Sky News lors d’un briefing.

    « 2018 a été si extrême qu’en regardant cette liste au cours des 500 dernières années, il n’y a pas eu d’autres événements similaires », en raison du climat chaud et sec, a déclaré M. Toreti, qui a publié une étude sur les sécheresses historiques un an après l’événement. il y a quatre ans.

    Cette année-là, le temps particulièrement sec et chaud a laissé l’Europe centrale et septentrionale avec des rendements des principales cultures en baisse pouvant atteindre 50 %, mais des conditions humides « favorables » dans le sud de l’Europe ont entraîné une augmentation des récoltes .

    L’effet de « bascule » extrêmement rare a protégé le bloc des effets de la sécheresse régionale en empêchant une volatilité accrue et des flambées de prix.

    Cette année, « en revanche, la majeure partie de l’Europe » est exposée aux vagues de chaleur et au temps sec, a-t-il déclaré, car les sécheresses affectent la production alimentaire et énergétique, l’eau potable et la faune.

    « Cette année est vraiment exceptionnelle », a-t-il ajouté.

    Les dernières données de l’Observatoire européen de la sécheresse (EDO) montrent 47% du territoire du bloc en conditions « d’alerte », la deuxième des trois catégories de sécheresse, au cours des 10 jours précédant le 30 juillet.

    Plus inquiétant, 17 % des terres ont été placées dans le statut d’alerte le plus sévère, ce qui signifie que non seulement le sol s’assèche après peu de pluie, mais aussi les plantes et les cultures qu’elles souffrent.

    L’EDO combine des mesures sur le terrain, des données et des images satellites et une modélisation informatique complexe pour brosser un tableau de la façon dont le territoire s’adapte.

    L’Italie est l’une des plus touchées par la sécheresse actuelle, qui a déclaré l’état d’urgence dans les zones entourant le fleuve Pô, qui représente plus d’un tiers de la production agricole du pays.

    La France a mis en place une équipe de crise pour faire face à sa pire sécheresse jamais enregistrée qui a laissé des villages desséchés sans eau potable et des agriculteurs avertissant d’une pénurie de lait en hiver.

    De vastes régions de la Roumanie, de la Hongrie et de l’Ukraine se dessèchent également, et des conditions de suie alimentent des incendies de forêt en Espagne et au Portugal.

    Le manque croissant d’eau dans les réservoirs, les rivières et les réserves souterraines signifie que le territoire a désormais besoin de précipitations supérieures à la normale pour compenser, a déclaré Toreti.

    On s’attend à ce que la quantité de terres en sécheresse continue d’augmenter.

    « Nous avons estimé une aggravation de la situation dans la majeure partie de l’Europe », a déclaré Toreti.

    La crise climatique rend la sécheresse en Méditerranée plus grave et plus probable, bien qu’elle ne soit pas responsable de toutes les sécheresses dans le monde.

    Les causes de la sécheresse sont complexes, mais le changement climatique l’affecte de deux manières essentielles. Il concentre les précipitations en rafales plus courtes et plus intenses, ce qui les rend plus difficiles à retenir, et apporte des températures plus chaudes qui évaporent plus d’eau.

    Regardez le Daily Climate Show à 15h30 du lundi au vendredi et The Climate Show avec Tom Heap le samedi et le dimanche à 15h30 et 19h30.

    Le tout sur Sky News, sur le site Web et l’application Sky News, sur YouTube et Twitter.

    L’émission étudie comment le réchauffement climatique modifie notre paysage et met en évidence des solutions à la crise.

    Sky News, 09/08/2022

  • Des terroristes trahis par un coton tige et un noyau de datte

    Des terroristes trahis par un coton tige et un noyau de datte

    Attentats de Bruxelles, terrorisme, Najim Laachraoui, Ibrahim El Bakraoui, Mohamed Abrini, Salah Abdeslam,

    “Vider les poubelles”. Cette mention figurait dans une liste de tâches rédigée par les terroristes qui ont frappé à Zaventem et Maalbeek le 22 mars. Mais ils ont oublié ce point crucial, donnant ainsi à la police judiciaire de nombreux indices ADN pour les identifier. C’est ce qui ressort de l’acte d’accusation du procès sur les attentats de Bruxelles, que Het Laatste Nieuws et VTM NIEUWS ont pu consulter. On apprend notamment comment Mohamed Abrini et ses coéquipiers se sont trahis en laissant derrière eux un coton-tige usagé et un noyau de datte recraché.

    C’était un mardi matin, le 22 mars 2016, à 7h30. Un chauffeur de taxi bruxellois s’est arrêté à la porte d’un immeuble de la rue Max Roos à Schaerbeek, où trois hommes sont descendus portant de lourds sacs de voyage. Ils avaient commandé le taxi la nuit précédente. Destination: l’aéroport de Zaventem. Par la suite, le chauffeur de taxi a expliqué qu’il ne s’était pas senti à l’aise pendant le trajet. Le groupe empestait les produits chimiques et l’un d’entre eux tenait ouvertement des propos anti-occidentaux.

    Ses trois passagers étaient Najim Laachraoui, Ibrahim El Bakraoui et Mohamed Abrini, alias “l’homme au chapeau”. À Zaventem, ils ont chargé leurs valises sur un chariot à bagages et sont entrés dans le hall de départ. Leurs valises contenaient des explosifs. Ibrahim El Bakraoui a fait exploser sa valise au guichet d’enregistrement de Delta Airlines. Il était 7h58 du matin. Onze secondes plus tard, Najim Laachraoui a fait exploser sa valise au guichet de Brussels Airlines. Mohamed Abrini, lui, a laissé sa valise piégée derrière lui et s’est enfui.

    Les attaques à l’aéroport de Zaventem ont fait le tour des médias belges et du monde entier en quelques minutes à peine. Dès que le chauffeur de taxi a appris ce qui s’était passé à Zaventem, il s’est précipité au poste de police. 22 minutes après les explosions, il a raconté son étrange trajet en taxi jusqu’à l’aéroport aux policiers. Son témoignage allait s’avérer crucial pour l’enquête. Les enquêteurs disposaient déjà d’images vidéo montrant les terroristes présumés, et ils les ont montrées à l’homme. “Oui!” Le chauffeur de taxi en était sûr: il s’agissait bien de ses passagers. Il a donné à la police l’adresse où il avait récupéré les trois hommes: la rue Max Roos à Schaerbeek, au numéro 4.

    Grâce aux informations du chauffeur de taxi, la police a pu fouiller la planque des terroristes le jour même: un appartement au cinquième étage avec deux drapeaux de l’État Islamique accrochés aux murs. Sur place, les détectives ont trouvé quinze kilos de poudre explosive TATP, 130 litres d’acétone et des détonateurs.

    S’ils n’étaient pas directement certains d’avoir trouvé l’appartement des terroristes de Zaventem, ils l’ont été lorsque l’ADN de Mohamed Abrini, Najim Laachraoui et Ibrahim El Bakraoui a été retrouvé dans l’appartement, tout comme celui de Khalid, le jeune frère d’Ibrahim El Bakraoui. Le matin même, son corps avait été retrouvé dans la station de métro Maelbeek, où il avait fait exploser un sac à dos rempli d’explosifs à 9h11. Les deux attentats ont ainsi pu être officiellement liés, car l’ADN d’Oussama Krayem a également été retrouvé sur une brosse à cheveux dans l’appartement. Krayem aurait également dû se faire exploser ce matin-là dans le métro, probablement dans la station Schuman, plus fréquentée, mais il a renoncé à cette attaque et s’est enfui, tout comme Abrini. Les deux hommes ont été arrêtés un mois et demi après les attentats.

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    #Belgique #Attentats_de_Bruxelles #Mohamed_Abrini #Salah_Abdeslam #Najim_Laachraoui #Ibrahim_El_Bakraoui

  • A la prison, Abrini parvient à parler avec d’autres radicalisés

    A la prison, Abrini parvient à parler avec d’autres radicalisés

    Belgique, prison d’Andennes, Mohamed Abrini, attentats de Bruxelles,

    Malgré son régime d’isolement, le terroriste parvient à communiquer avec d’autres détenus, par les fenêtres des cellules.

    Incarcéré depuis le 12 juillet à la prison d’Andenne dans l’attente du procès des attentats de Bruxelles, le terroriste Mohamed Abrini est parvenu à rompre l’isolement auquel il était soumis. Il parvient à discuter avec les autres détenus par la fenêtre de sa cellule », nous dit-on en interne. « Avec notamment deux détenus étiquettés comme étant radicalisés. On ne comprend pas de quoi ils parlent puisqu’ils échangent en arabe ».

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    #Belgique #Prison_Andennes #mohamed_abrini

  • La volonté des Maliens

    La volonté des Maliens

    Mali, Algérie, Accord d’Alger,

    Dans le tumulte des guerres en Ukraine et en Palestine, et la menace d’une autre entre la Chine et Taiwan, les voix des Maliens sont à peine audibles. Pourtant au sud des frontières algériennes, malgré les attentats et les tentatives de déstabilisation, le Mali construit patiemment son «Accord d’Alger». Les récentes déclarations de son ministre des Affaires étrangères appellent à l’optimisme, d’autant qu’en saluant les efforts de l’Algérie, il adhère clairement à l’option de la solution inclusive préconisée par Alger.

    Il est, en effet, de tout temps clair que l’option strictement militaire n’a jamais conduit à une paix durable, quel que soit le conflit. Celui qui se trame au Mali depuis des décennies ne fait pas exception. L’ingérence très intéressée de la France dans la conduite des affaires dans ce pays a amené le chaos et confirmé la seule option possible pour fermer la porte à l’instabilité, à savoir un dialogue inter-malien sincère, sans autres interventions étrangères d’aucune sorte.

    L’Algérie qui a toujours été le parrain des négociations entre les parties maliennes, avait, rappelons-le, lourdement insisté sur la nécessité de développer les négociations politiques pour trouver une solution définitive et durable à la question du nord Mali. La proposition algérienne s’appuyait sur des principes sérieux, à savoir l’intégrité territoriale du pays et la nécessité de développer les régions désertiques et déshéritées pour donner un maximum de chance à la paix. C’est en gros l’accord signé d’Alger entre les protagonistes de la crise malienne. Il s’est trouvé un chef de guerre par-ci, un général par-là, les deux manipulés par une puissance étrangère, pour que la question prenne le chemin de l’affrontement armé.

    La suite, tout le monde la connait. Une fragilisation sans précédent de l’Etat, une invasion terroriste de plus de la moitié du territoire de ce pays et une intervention franco-africaine pour «faire traverser la frontière » aux hordes terroristes, sans pour autant donner la moindre piste sérieuse pour le règlement du problème malien qui, force est de le constater, a fait un tour de 360° pour revenir à la proposition algérienne de dialogue inter-malien. Cela pour dire qu’il ne suffit pas de décapiter une ou deux organisations terroristes pour crier victoire. La raison tient au fait que, contrairement à ce qu’on pourrait croire, une guerre qui dure trop longtemps ne renforce pas un pays, bien au contraire. Aussi, le Mali, de par la faiblesse de son Etat, est présentement le réceptacle de tous les aventuriers et les brigands du monde. La solution n’est nulle part ailleurs que dans l’unité des Maliens et leur volonté de vivre en paix.

    Par Nabil G.

    Ouest Tribune, 08/08/2022

    #Mali #Algérie #Accord_d_Alger

  • Le FBI a fouillé le domaine de Donald Trump à Mar-a-Lago

    Le FBI a fouillé le domaine de Donald Trump à Mar-a-Lago

    Etats-Unis, Donald Trump, FBI, archives, enquête,

    WASHINGTON (AP) – Le FBI a fouillé le domaine de Donald Trump à Mar-a-Lago dans le cadre d’une enquête visant à déterminer s’il avait emporté des dossiers classifiés de la Maison Blanche à sa résidence en Floride, ont déclaré lundi des personnes proches du dossier, une décision qui représente un changement dramatique. et une escalade sans précédent du contrôle des forces de l’ordre sur l’ancien président.

    Trump, révélant la perquisition dans une longue déclaration, a affirmé que des agents avaient ouvert un coffre-fort chez lui et décrit leur travail comme un « raid inopiné » qu’il a comparé à une « inconduite du procureur ».

    La recherche intensifie l’enquête de plusieurs mois sur la façon dont des documents classifiés se sont retrouvés dans des boîtes de dossiers de la Maison Blanche situés à Mar-a-Lago plus tôt cette année. Cela se produit au milieu d’une enquête distincte du grand jury sur les efforts visant à annuler les résultats de l’élection présidentielle de 2020 et ajoute au péril juridique potentiel pour Trump alors qu’il jette les bases d’une autre course.

    Des lignes de bataille familières, forgées au cours d’une présidence de quatre ans à l’ombre des enquêtes du FBI et du Congrès, ont rapidement repris forme lundi soir. Trump et ses alliés ont cherché à présenter la recherche comme une militarisation du système de justice pénale et un effort dirigé par les démocrates pour l’empêcher de remporter un autre mandat en 2024 – même si la Maison Blanche de Biden a déclaré qu’elle n’en avait aucune connaissance préalable, et le L’actuel directeur du FBI, Christopher Wray, a été nommé par Trump il y a cinq ans et a occupé le poste de haut fonctionnaire dans un ministère de la Justice dirigé par les républicains.

    « Ce sont des temps sombres pour notre nation, car ma belle maison, Mar-A-Lago à Palm Beach, en Floride, est actuellement assiégée, perquisitionnée et occupée par un grand groupe d’agents du FBI », a écrit Trump. « Rien de tel n’est jamais arrivé à un président des États-Unis auparavant. »

    « Après avoir travaillé et coopéré avec les agences gouvernementales compétentes, ce raid inopiné sur ma maison n’était ni nécessaire ni approprié », a déclaré Trump dans son communiqué.

    La porte-parole du ministère de la Justice, Dena Iverson, a refusé de commenter la perquisition, notamment de savoir si le procureur général Merrick Garland l’avait personnellement autorisée.

    Trump n’a pas précisé la base de la recherche, mais le ministère de la Justice a enquêté sur la mauvaise gestion potentielle d’informations classifiées après que la National Archives and Records Administration a déclaré qu’elle avait reçu de Mar-a-Lago 15 boîtes de dossiers de la Maison Blanche, y compris des documents. contenant des informations classifiées, plus tôt cette année. Les Archives nationales ont déclaré que Trump aurait dû remettre ce matériel en quittant ses fonctions et ont demandé au ministère de la Justice d’enquêter.

    Il existe plusieurs lois fédérales régissant le traitement des dossiers classifiés et des documents gouvernementaux sensibles, y compris des lois qui érigent en crime le fait de retirer ces documents et de les conserver dans un endroit non autorisé. Bien qu’un mandat de perquisition ne suggère pas que des accusations criminelles sont proches ou même attendues, les fonctionnaires fédéraux qui cherchent à en obtenir un doivent d’abord démontrer à un juge qu’ils ont une cause probable qu’un crime s’est produit.

    Deux personnes proches du dossier, qui ont parlé sous couvert d’anonymat pour discuter d’une enquête en cours, ont déclaré que la perquisition avait eu lieu plus tôt lundi et était liée à l’enquête sur les dossiers. Les agents cherchaient également à voir si Trump avait des dossiers présidentiels supplémentaires ou des documents classifiés dans le domaine.

    Trump a précédemment soutenu que les dossiers présidentiels avaient été remis « dans le cadre d’un processus ordinaire et routinier ». Son fils Eric a déclaré lundi soir sur Fox News qu’il avait passé la journée avec son père et que la perquisition avait eu lieu parce que « les Archives nationales voulaient corroborer si oui ou non Donald Trump avait des documents en sa possession ».

    Interrogé sur la manière dont les documents se sont retrouvés à Mar-a-Lago, Eric Trump a déclaré que les boîtes faisaient partie des objets qui ont été déplacés hors de la Maison Blanche pendant « six heures » le jour de l’inauguration, alors que les Bidens se préparaient à emménager dans le bâtiment.

    « Mon père a toujours gardé des coupures de presse », a déclaré Eric Trump. « Il avait des boîtes, quand il a quitté la Maison Blanche. »

    Trump est sorti de la Trump Tower à New York peu avant 20 heures et a salué les passants avant d’être chassé dans un SUV.

    Dans ses premières remarques publiques depuis que la nouvelle de la recherche a fait surface, Trump n’en a fait aucune mention lors d’une télé-mairie au nom de Leora Levy, la républicaine du Connecticut qu’il a approuvée lors de la primaire du Sénat américain de mardi pour choisir un opposant aux élections générales contre les démocrates américains. Le sénateur Richard Blumenthal. Trump a donné son soutien public à Levy à la fin de la semaine dernière, la qualifiant lundi de meilleur choix « pour remplacer la blague d’un sénateur du Connecticut ».

    Mais dans un article sur les réseaux sociaux lundi soir, il était beaucoup plus imprudent, qualifiant la recherche de « militarisation du système judiciaire et d’attaque des démocrates radicaux de gauche qui ne veulent désespérément pas que je me présente à la présidence en 2024 ».

    D’autres républicains ont fait écho à ce message. La présidente du comité national du GOP, Ronna McDaniel, a dénoncé la recherche comme « scandaleuse » et a déclaré que c’était une raison pour laquelle les électeurs se sont rendus en novembre.

    Le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, un républicain considéré comme un candidat potentiel à la présidentielle de 2024, a déclaré dans un communiqué sur Twitter qu’il s’agissait « d’une escalade de la militarisation » des agences gouvernementales américaines. Kevin McCarthy, le leader de la minorité à la Chambre, a déclaré dans un tweet que le ministère de la Justice « a atteint un état intolérable de politisation militarisée » et a déclaré que si les républicains prennent le contrôle de la Chambre des États-Unis, ils enquêteront sur le département.

    Que Trump soit empêtré dans une enquête sur le traitement d’informations classifiées est d’autant plus frappant qu’il a tenté, lors de l’élection présidentielle de 2016, d’exploiter une enquête du FBI sur son adversaire démocrate, Hillary Clinton, pour savoir si elle avait mal géré des informations classifiées via un réseau privé. serveur de messagerie qu’elle utilisait en tant que secrétaire d’État. Le directeur du FBI de l’époque, James Comey, a conclu que Clinton avait envoyé et reçu des informations classifiées, mais le FBI n’a pas recommandé de poursuites pénales car il a déterminé que Clinton n’avait pas l’intention d’enfreindre la loi.

    Trump a fustigé cette décision, puis a intensifié sa critique du FBI alors que des agents commençaient à enquêter pour savoir si sa campagne avait été de connivence avec la Russie pour faire basculer les élections de 2016. Il a renvoyé Comey au cours de cette enquête, et bien qu’il ait nommé Wray des mois plus tard, il l’a également critiqué à plusieurs reprises en tant que président.

    Thomas Schwartz, professeur d’histoire à l’Université Vanderbilt qui étudie et écrit sur la présidence, a déclaré qu’il n’y avait aucun précédent pour un ancien président confronté à un raid du FBI – même en revenant au Watergate. Le président Richard Nixon n’a pas été autorisé à prendre des bandes ou d’autres documents de la Maison Blanche lorsqu’il a démissionné en 1974, a noté Schwartz, et nombre de ses papiers sont restés à Washington pendant des années avant d’être transférés à sa bibliothèque présidentielle en Californie.

    « C’est différent et c’est un signe de la singularité de la période Trump », a déclaré Schwartz, auteur de « Henry Kissinger and American Power: A Political Biography ». « Comment son comportement était si inhabituel. »

    L’enquête n’est pas le seul casse-tête juridique auquel Trump est confronté. Une enquête distincte liée aux efforts de Trump et de ses alliés pour annuler les résultats de l’élection présidentielle de 2020 – qui a conduit à l’émeute du 6 janvier 2021 au Capitole américain – s’est également intensifiée à Washington. Plusieurs anciens responsables de la Maison Blanche ont reçu des assignations à comparaître devant le grand jury.

    Et un procureur de district du comté de Fulton, en Géorgie, enquête pour savoir si Trump et ses proches collaborateurs ont cherché à s’immiscer dans les élections de cet État, qui ont été remportées par le démocrate Joe Biden.

    AP

    #Donald_Trump #FBI #Archives




  • Pourquoi un avocat de Khashoggi est détenu aux EAU?

    Pourquoi un avocat de Khashoggi est détenu aux EAU?

    Asim Ghafoor, Emirats Arabes Unis, EAU, Jamal Khashoggi,

    Le récit de DC soutient qu’Asim Ghafoor a été enfermé pour avoir été l’avocat de Khashoggi. La veuve du journaliste tué dit qu’il ne l’était pas.

    Depuis que l’avocat américain Asim Ghafoor a été arrêté en juillet alors qu’il tentait d’effectuer un vol de correspondance aux Émirats arabes unis, ses partisans à Washington, DC, ont spéculé sur les raisons exactes.

    Les autorités émiraties ont arrêté Ghafoor sur des accusations de blanchiment d’argent et d’évasion fiscale alors qu’il prenait un vol de correspondance, l’informant qu’il avait également été secrètement jugé, reconnu coupable et condamné par contumace. En raison du système juridique opaque des Émirats arabes unis, de nombreux observateurs soupçonnent que des arrière-pensées politiques ont conduit à son arrestation. Une théorie se démarque – et elle a à voir avec l’alliance étroite des Émirats arabes unis avec l’Arabie saoudite.

    Ghafoor était associé au chroniqueur assassiné du Washington Post Jamal Khashoggi, dont le meurtre brutal a embarrassé le prince héritier saoudien et endommagé ses liens avec les États-Unis Couplé avec l’histoire commune des EAU et de l’Arabie saoudite de représailles contre les critiques – avec le cas le plus tristement célèbre en Occident donc loin d’être Khashoggi lui-même – les soupçons suggèrent maintenant que c’est ce qui est arrivé à Ghafoor.

    La relation entre Ghafoor et Khashoggi est largement décrite comme étant à la fois personnelle et professionnelle. Des éditoriaux de journaux, des membres du Congrès, une déclaration de l’ organisation de défense basée à Washington, Ghafoor, cofondée avec Khashoggi, et le propre avocat de Ghafoor ont tous qualifié Ghafoor d’avocat de Khashoggi . « Il représentait auparavant Khashoggi ainsi que sa fiancée, Hatice Cengiz », a rapporté The Associate Press à propos de Ghafoor.

    Cette relation entre les deux hommes a été remise en question par au moins une source : la veuve de Khashoggi, Hanan Elatr.

    Qu’il y ait des liens étroits entre les deux hommes n’est pas contesté. Ghafoor a aidé l’exil saoudien à fonder l’organisation Democracy for the Arab World Now , ou DAWN, l’organisation de défense de la politique étrangère basée à Washington qui a publié une déclaration sur l’affaire. Pourtant, Elatr a fermement démenti l’affirmation selon laquelle Ghafoor travaillait directement comme avocat de Khashoggi.

    « Je souhaite bonne chance à M. Ghafoor, mais il n’était pas l’avocat de mon mari », a déclaré Elatr à The Intercept dans une interview. « Mon mari n’avait aucun problème juridique qu’il avait besoin d’un avocat. » Elatr, qui a elle-même été détenue aux Émirats arabes unis à deux reprises, dont une fois après la mort de Khashoggi, a critiqué ce qu’elle a décrit comme des tentatives de politiser son héritage.

    D’autres proches de Ghafoor, cependant, y compris son avocat basé aux États-Unis, Faisal Gill, ont déclaré que les questions sur la relation juridique exacte entre les deux hommes sont un « hareng rouge », puisque Ghafoor était connu pour avoir fourni des conseils juridiques continus à Khashoggi dans le contexte. de leur relation en tant que co-fondateurs de DAWN. DAWN, pour laquelle Ghafoor continue de siéger au conseil d’administration, critique régulièrement les ventes d’armes et les violations des droits de l’homme en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis.

    « En fin de compte, Asim était l’un des fondateurs de DAWN, avec Jamal Khashoggi », a déclaré Gill. «Asim lui a régulièrement parlé et l’a conseillé sur différentes choses, et il a également été intégralement impliqué dans le procès intenté pour le meurtre de Jamal. Asim a signé le contrat qui a créé DAWN, que Jamal Khashoggi a également signé et qui l’a fait tuer. Il est impliqué dans toute cette affaire depuis le début.

    Depuis le meurtre de Khashoggi, Ghafoor a également fait partie de l’équipe juridique de DAWN dans son procès contre le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman, qui aurait ordonné le meurtre de Khashoggi. Gill est lui-même avocat dans l’affaire, qui est en cours.

    Une déclaration de Ghafoor déposée devant un tribunal fédéral l’année dernière dans le cadre du procès contre le prince héritier saoudien décrit Ghafoor comme un membre du conseil d’administration impliqué dans la création initiale de DAWN, déclarant qu’il avait également « négocié un accord avec Jamal Khashoggi pour qu’il serve ». en tant que directeur exécutif de DAWN » en mai 2018. La déclaration affirmait que le meurtre de Khashoggi avait eu un effet dissuasif sur l’organisation. « M. Le meurtre de Khashoggi a causé d’importants déficits budgétaires pour DAWN parce que les donateurs ont renié leurs engagements de soutenir financièrement DAWN par crainte de représailles de la part des accusés dans cette affaire », indique la déclaration.

    Le fiancé de Khashoggi au moment de son meurtre, Cengiz, a également souligné le lien avec DAWN et le rôle de Ghafoor dans son procès pour la mort de Khashoggi. « Asim était un ami de Jamal Khashoggi et, en tant qu’avocat, il a aidé à créer l’organisation ‘Démocratie pour le monde arabe maintenant’ (‘DAWN’) », a écrit Cengiz dans un communiqué après l’arrestation de Ghafoor. « J’ai un procès civil en cours contre le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed bin Salman et ses complices dans le meurtre de Jamal Khashoggi. Le procès commence bientôt. Asim Ghafoor fait partie de l’équipe juridique de DAWN dans ce procès. Je crains que les Émirats arabes unis n’aient emprisonné Asim pour intimider l’équipe juridique et moi-même, ainsi que quiconque appelle à la démocratie au Moyen-Orient. (Cengiz n’a pas répondu à une demande de commentaire.)

    L’affaire judiciaire de Ghafoor aux Émirats arabes unis a également suscité l’inquiétude de nombreux politiciens américains en raison de violations apparentes de l’équité et de la transparence fondamentales. Il a été arrêté à l’aéroport international de Dubaï le 14 juillet alors qu’il effectuait une correspondance, alors qu’il se rendait à un mariage familial à Istanbul. Ghafoor avait transité par Dubaï plus tôt cette année sans incident, mais cette fois-ci, il a été approché et placé en garde à vue par deux agents de sécurité en civil.

    Lors de son arrestation, Ghafoor a été informé qu’il avait déjà été jugé, reconnu coupable et condamné à trois ans de prison, à une amende de 816 748 dollars et à l’expulsion à l’issue de sa peine. Il n’avait ni possibilité de se défendre ni connaissance préalable des accusations portées contre lui.

    Lundi, Ghafoor s’est vu refuser la mise en liberté sous caution lors d’une audience au tribunal, où il a comparu pour la première fois depuis qu’il a été placé en isolement hospitalier après avoir contracté le Covid-19 alors qu’il était détenu aux Émirats arabes unis. La prochaine audience dans cette affaire est prévue le 9 août.

    NÉ DANS LE MISSOURI et élevé au Texas, Ghafoor est un avocat bien connu à DC depuis des années. Il a travaillé sur plusieurs affaires très médiatisées de sécurité nationale et de terrorisme dans l’ère post-11 septembre et s’est vanté de liens politiques solides entre les démocrates et les républicains.

    En 2014, Ghafoor a fait l’ objet d’un article dans The Intercept après qu’il a été révélé qu’il avait été la cible d’un programme d’espionnage de la National Security Agency, avec plusieurs autres militants, universitaires et avocats musulmans américains de premier plan. Ghafoor a reçu 20 000 $ de dommages-intérêts après une précédente révélation de la surveillance gouvernementale lors de l’une de ses affaires, bien que ce jugement ait été annulé en appel.

    Le moment de son arrestation soudaine, qui a eu lieu le jour même où le président Joe Biden était dans la région pour rencontrer des dirigeants saoudiens, a soulevé des questions sur le rôle, le cas échéant, que le gouvernement américain a pu avoir dans sa détention.

    Les autorités émiraties ont d’abord affirmé que l’arrestation de Ghafoor avait été coordonnée avec les autorités américaines dans le cadre d’un effort visant à mettre fin aux « crimes transnationaux ». Le porte-parole du département d’État, Ned Price, a semblé contester cela lors d’une conférence de presse la semaine dernière, affirmant que les États-Unis n’avaient « pas demandé l’arrestation de M. Ghafoor » tout en adressant des questions au ministère de la Justice, qui a refusé de commenter l’affaire.

    Tout en avertissant que les États-Unis recueillaient toujours des informations, Price a ajouté que le gouvernement américain n’avait aucune raison de croire que la détention de Ghafoor était liée à son travail avec Khashoggi.

    Néanmoins, le manque de transparence quant à ses accusations et à sa condamnation aux Émirats arabes unis suscite déjà une suspicion généralisée selon laquelle Ghafoor est effectivement ciblé pour des raisons politiques. À une époque où la répression transnationale s’intensifie, la détention a également sonné l’alarme quant à la volonté du gouvernement américain d’assurer une procédure régulière à l’un de ses propres citoyens détenu par des alliés autoritaires comme les Émirats arabes unis.

    « Cela n’a aucun sens qu’un citoyen américain accusé d’évasion fiscale soit accusé et jugé par les autorités locales des Émirats arabes unis – une affaire comme celle-ci semble susceptible d’être traitée par l’IRS, et non par les Émirats arabes unis », a déclaré Salam Al-Marayati. , président et co-fondateur du Muslim Public Affairs Council. « Nous exigeons de la transparence et des explications de la part du gouvernement américain sur cette question. À moins que plus d’informations ne soient fournies, nous devons le caractériser comme un prisonnier politique.

    The Intercept, 07/08/2022

    #Emirats_arabes_unis #EAU #Jamal_Khashoggi #Asim_Ghafoor