Catégorie : sélection articles illustrés

  • Les États Unis, Européens par effraction

    Etats-Unis, Union Européenne, UE, Russie, Ukraine, gaz,

    par Djamel Labidi


    Les États-Unis ne sont pas un pays européen. Mais la Russie, elle, oui. Pourquoi les États-Unis sont-ils donc dans l’alliance atlantique qui concerne les pays européens, et la Russie non ?

    Question naïve direz-vous. Non, question plutôt simple, fondamentale qui peut tout expliquer si on enlève le fatras idéologique utilisé pour justifier cette hostilité éternelle envers la Russie.

    Tout d’abord, on peut noter que les intérêts économiques des pays européens et de la Russie sont complémentaires. La crise actuelle n’a fait que le montrer à contrario, par ses conséquences des deux côtés. Ceci est évident dans tous les domaines: énergie, technologie, matières premières, agroalimentaire etc.. Par exemple le gazoduc «Nord Stream 2» promettait d’être un puissant instrument de développement économique autant pour les Russes que pour les Allemands et les Européens. Ce sont des intérêts économiques communs qui sont partout le meilleur gage de rapprochement entre les peuples et donc de paix. C’est d’ailleurs, sur la base d’échanges économiques de plus en plus intenses, que s’était opéré le rapprochement de la Russie avec les pays européens après la guerre froide.

    Cela aurait pu continuer de fonctionner mais les États Unis, pays extra européen, ont perçu cela comme une menace, celle de la perte de leur hégémonie sur l’Europe. Ils ont donc baptisé ces échanges économiques, «dépendance envers la Russie». Or, il s’agit d’interdépendance, la Russie ayant autant besoin de ces relations économiques que les Européens. Preuve en est, les sanctions économiques se fixaient précisément comme but de priver la Russie de ces relations économiques, financières et commerciales. Pourquoi ne parle-t-on pas de dépendance lorsqu’il s’agit des mêmes relations avec les États Unis ou un tout autre pays.

    L’argument imparable

    La question des intérêts économiques communs était tellement évidente qu’il fallait la faire oublier, l’obscurcir. Effrayés de perdre la main sur les pays européens, les Américains n’avaient pas d’argument économique valable pour justifier l’acharnement contre la Russie. Là est alors intervenu l’argument «imparable», l’argument idéologique.: la «défense des valeurs occidentales», la «lutte pour la Liberté», la «lutte entre la démocratie et les régimes autoritaires». Tout l’énorme travail de propagande n’a d’autre fonction que celle-là, ne voir le conflit ukrainien que sous cet aspect, étouffer tout esprit critique, ramener chaque fois la question à celle-là. Si quelqu’un met en doute la nécessité de cette guerre, et donc l’utilité des sacrifices consentis par les peuples occidentaux pour cette guerre, on le fait de suite taire: «la liberté n’a pas de prix», «que peut représenter notre confort matériel pour la cause de la liberté, pour laquelle les Ukrainiens paient eux le prix du sang»! etc. etc.

    L’argument est imparable parce que, comme le fanatisme religieux; il se suffit à lui-même, il ne nécessite pas de justification. Il est sa propre justification. Il sert à tout justifier et à n’avoir rien à justifier.

    Cet argument de «lutte pour la démocratie» intervient paradoxalement au moment même où la démocratie occidentale est en crise. L’Occident vivait, avant la crise du COVID, une profonde crise de la démocratie parlementaire traditionnelle. Un peu partout les peuples critiquaient les limites de la démocratie occidentale, ses faux-semblants, ses aspects trompeurs, et réclamaient une démocratie réelle, directe. En France le mouvement des «Gilets jaunes» en avait été l’expression la plus forte.

    Ceux qui veulent lire dans la guerre en Ukraine, une guerre des Ukrainiens pour la défense de la démocratie, oublient trop vite qu’en Ukraine même il y avait eu un rejet massif des formes dominantes traditionnelles de la démocratie et que l’élection même de Zelensky , un acteur comique, avait pris les allures d’une plaisanterie chez une bonne partie du peuple ukrainien qui rejetait le système et était prêt à voter pour n’importe qui. On veut l’oublier maintenant en construisant autour du personnage toute une légende, à coups de propagande complaisante.

    C’est comme si la guerre en Ukraine, permettait de faire oublier, de rejeter en arrière-plan, l’immense mouvement démocratique qui s’exprimait ces dernières années en Europe. Ce fut une retombée inattendue mais vite exploitée par le système.

    Le secret de la solidarité occidentale

    On l’aura remarqué, le slogan de «défense des valeurs occidentales» est couplé, chez les dirigeants ukrainiens et leurs représentants dans les médias par un discours sur la défense, disent-ils, du «monde civilisé». Nulle part, dans les pays occidentaux, on n’ose employer un tel langage, digne de l’époque coloniale. Mais le faisant, les dirigeants ukrainiens, et les courants idéologiques qui les inspirent, dévoilent ainsi carrément leur vision du monde et leur véritable programme idéologique dans cette guerre en Ukraine. Un monde divisé en civilisés et barbares, une vision hégémonique sur le monde et sa défense à tout prix contre le reste du monde non occidental. . Finalement lorsque les Russes parlent d’une vision néonazie, et que nous trouvons qu’ils exagèrent, on devrait peut être accorder plus d’attention à leurs dires.

    Tentons une explication au sujet de ce concept d’»Occident» et ses dérivés «valeurs occidentales», «démocratie occidentale» etc.. Cette dénomination a tellement été utilisée qu’elle en est devenu naturelle. Mais ne serait-elle pas finalement artificielle?

    Après la deuxième guerre mondiale, et avec la guerre froide, les États Unis ont détourné le terme d’ «Occident» des différentes significations qu’il a eu dans l’Histoire pour l’utiliser désormais à couvrir une nouvelle entité géopolitique les rassemblant avec l’Europe.

    Cela leur a permis de masquer leur domination sur les pays européens en associant ceux-ci à leur domination sur le monde, et en leur y laissant une part. C’est la base du nationalisme occidental qui s’est développé à travers le sentiment d’appartenance à une communauté d’intérêts politiques, militaires, financiers occidentale qui s’est renforcée au fil du temps avec ses organisations et ses institutions (OTAN, FMI etc..) et leur mécanisme de régulation.

    La solidarité des européens avec les États Unis, n’est que l’expression magnifiée d’une réalité bien plus triviale: celle de la place qu’ont su ménager les États Unis aux États européens dans leur hégémonie sur le monde et de la protection militaire qu’ils leur ont assurée.

    Là est le secret et le moteur de la solidarité occidentale. L’affaire de l’achat annulé de sous-marins français par l’Australie, sous l’instigation et au profit des États Unis, a été récemment un accroc assez spectaculaire dans cette solidarité occidentale. Elle montrait bien que pour les américains Europe et Occident ne devaient pas être confondus et que le concept d’Occident pouvait être à à géométrie variable, avec ici un «Occident» comprenant, cette fois-ci, l’Australie, le Japon, la Corée du Sud etc..

    La guerre en Ukraine, ainsi que la restructuration des relations internationales qu’elle induit, agit actuellement, lentement mais inévitablement, dans le sens de la cristallisation des différences d’intérêts entre les États Unis et l’Europe, ou au moins avec les principaux pays européens. Les États Unis pourront-ils alors longtemps être considérés comme «européens» par les européens eux-mêmes.

    Le Quotidien d’Oran, 21/07/2022

    #OTAN #Ukraine #Russie #Europe #UE #Etats_Unis


  • UE: Ursula Von der Leyen rattrapée par plusieurs scandales?

    Union Européenne, Ursula Von der Leyen, conflits d’intérêts, plagiat, fraude scientifique, campagne de propagande,

    La présidente de la Commission Européenne, l’allemande Ursula Von der Leyen, serait rattrapée par des scandales de conflits d’intérêts et de plagiat pour l’obtention de diplôme de doctorat.

    Aux dernières nouvelles, des députés européens viennent d’appeler à la démission de la présidente de la Commission de l’Union Européenne, accusée de fraude scientifique Covid-19 et d’une campagne de propagande, de plagiat et d’importants conflits d’intérêts. Le média Kla.tv diffuse un reportage sur les activités d’Ursula Von der Leyen et devrait défrayer la chronique mondiale en plein conflit ukrainien.

    Von der Leyen s’est illustrée ces derniers temps par son engagement total dans le conflit ukrainien par la mise en œuvre des sanctions contre la Russie. Des sanctions qui se sont répercutées en premier lieu contre les membres de l’Union Européenne, grands perdants de la hausse des prix du gaz, suite à l’embargo sur le gaz russe.

    Algérie54, 22/07/2022

  • Le rôle de R&D et développement économique

    Algérie, recherche, développement, économie,

    Dix porteurs de projets innovants ont remporté mardi soir à Alger la quatrième édition du concours « Algeria Start-up Challenge ».

    Les lauréats du concours ont été sélectionnés parmi 500 participants au programme ayant bénéficié de l’appui et de l’accompagnement de « Leancubator », organisateur du concours.

    Les défis proposés aux candidats portaient sur des thèmes tels que « les villes intelligentes », « la gestion des déchets », « l’agriculture intelligente », « l’assurance et le paiement électronique » et « la gestion durable des risques ».

    Dans une allocution prononcée lors de la cérémonie de clôture du concours, le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l’Economie de la connaissance et des Start-up, Yacine El-Mahdi Oualid, a mis en avant le rôle de la Recherche&Développement dans le développement économique.

    Le secteur de la Recherche&Développement représente actuellement 0,1% du PIB de l’Algérie, qui aspire à porter ce chiffre à « 3% d’ici 2030 », a précisé le ministre délégué.

    Pour ce faire, il a invité les grandes entreprises à s’appuyer sur la Recherche&Développement en associant des start-up innovantes.

    De son côté, le directeur de l’incubateur « Leancubator », Harizi Abdelfattah, a précisé que cette quatrième édition tournée vers l’innovation ouverte « a contribué à créer des opportunités de coopération entre les grandes compagnies et les start-up pour leur permettre de concrétiser leurs projets sur le terrain ».

    Au terme de la cérémonie, les sponsors du concours ont signé des conventions avec les lauréats pour les accompagner sur le terrain et les soutenir financièrement.

    Lemaghreb.dz, 21/07/2022

    #Algérie #Recherche #Développement #Economie

  • Le sommet de Téhéran plaide pour une Syrie unie et indépendante

    Russie, Iran, Turquie, Syrie,

    Dans leur déclaration conjointe, les présidents de l’Iran, de la Russie et de la Turquie ont évoqué la coopération énergétique, la sécurité alimentaire mondiale, la lutte contre le terrorisme et des points-clés concernant la situation en Syrie. Les trois chefs d’Etat ont convenu de charger leurs représentants de préparer la 19e réunion internationale sur la Syrie au titre d’Astana d’ici la fin de cette année, et de tenir le prochain sommet tripartite en Russie à l’invitation du président russe Vladimir Poutine.

    A l’issue du sommet des Etats garants du processus d’Astana, créé en 2O17 pour la paix en Syrie entre le président Russe, Vladimir Poutine, le président iranien, Sayed Ebrahim Raïssi, et le président turc, Recep Tayyib Erdogan ont dénoncé la poursuite des attaques et des raids militaires du régime sioniste en Syrie y compris les attaques contre les infrastructures non militaires, et ont décrit ces campagnes comme une violation des droits pacifiques et de la souveraineté du territoire syrien, et un facteur de déstabilisation de la sécurité et d’exacerbation des tensions dans la région, soulignant leur détermination à renforcer la coordination et la coopération sur la base des accords antérieurs et des résultats des réunions des ministres des Affaires étrangères et des experts des trois pays.

    Ils ont également abordé les derniers développements internationaux et régionaux, affirmant la voie de l’Astama dans un règlement pacifique de la crise syrienne, leur ferme attachement à la souveraineté territoriale, à l’indépendance et à la souveraineté nationale de la République arabe de Syrie, insistant sur les Chartes des Nations unies et sur le fait que ces principes doivent être respectés par tous et ne jamais être affaiblis. L’objectif recherché est une Syrie unie et indépendante sans présence étrangère illégale qui conduira non seulement au retour de la paix pour le peuple de ce pays après des années de souffrance, mais contribuera également à la stabilité et à la sécurité de la région.

    Les trois chefs d’Etat ont exprimé leur détermination à poursuivre le partenariat pour lutter contre le terrorisme sous toutes ses formes et ont condamné la présence et les activités accrues des groupes terroristes et leurs affiliés sous différents noms dans diverses régions syriennes, y compris l’invasion d’institutions non militaires qui a entraîné des pertes humaines, soulignant la nécessité de mettre en œuvre tous les préparatifs concernant le nord de la Syrie.

    Dans ce contexte, ils ont condamné tous les efforts visant à créer de nouveaux faits sur le terrain sous prétexte de lutter contre le terrorisme, y compris les innovations séparatistes illégales, et ont condamné les attaques militaires du régime sioniste contre la Syrie. Ils ont mis l’accent sur la nécessité de faciliter le retour sûr et volontaire des réfugiés et des déplacés chez-eux en Syrie, appelant la communauté internationale à contribuer à ce processus et à développer des projets de réhabilitation des infrastructures, notamment l’eau, l’électricité, le drainage, la santé, l’enseignement, les écoles et les hôpitaux.

    B. C.

    Lemaghreb.dz, 21/07/2022

  • Vidéo d’un israélien déambulant dans La Mecque crée la polémique

    La Mecque, Arabie Saoudite, journaliste israélien,

    Gil Tamary, un journaliste travaillant pour la chaîne israélienne Channel 13, s’est filmé en train de déambuler dans le premier lieu saint de l’islam, interdit aux non-musulmans.

    Un journaliste israélien a créé une controverse après la publication d’une vidéo le montrant déambuler dans la ville saoudienne de La Mecque, premier lieu saint de l’islam, interdit aux non-musulmans.

    La vidéo du journaliste Gil Tamary, qui travaille pour la chaîne israélienne Channel 13, a provoqué une avalanche de réactions hostiles sur les médias sociaux mercredi en Arabie saoudite, deux jours après sa publication sur Twitter. Mardi le journaliste a présenté ses excuses pour les offenses qu’il aurait pu causer.

    Dans sa vidéo de 10 minutes, le journaliste israélien est vu en train de se rendre sur le Mont Arafat, étape essentielle et sacrée dans le cadre du pèlerinage a La Mecque.

    Un lieu interdit aux non-musulmans

    Il reconnait lui-même que ce qu’il est en train de faire est interdit, soulignant que le lieu où il se trouve est “un endroit interdit aux non-musulmans” et ajoutant “je suis le premier journaliste israélien ici a faire une vidéo et en hébreu”.

    Répondant aux protestations sur les réseaux sociaux, Gil Tamary a expliqué que son objectif était “de montrer l’importance de La Mecque et la beauté de l’islam”. Cette vidéo “a permis a de nombreuses personnes de voir pour la première fois un endroit qui est si important pour nos frères et soeurs musulmans”, justifie-t-il.

    Mais ses explications n’ont pas calmé la colère dans les médias et les réseaux sociaux. Un hashtag “Un juif dans la mosquée sacrée” a été créé sur Twitter, où un utilisateur a appelé les autorités saoudiennes a “ne pas insulter la nation musulmane (…) en permettant a des juifs de profaner la ville du messager de Dieu”.

    Ryad n’a jamais adhéré aux Accords d’Abraham négociés par Washington en 2020, qui ont permis a Israël de normaliser ses relations avec Bahreïn et les Emirats arabes unis, deux pays du Golfe voisins de l’Arabie saoudite.

    “Une honte”

    Plusieurs journalistes israéliens détenant des passeports étrangers ont pu se rendre en Arabie saoudite pendant et avant la visite du président américain Joe Biden la semaine dernière dans la région.

    La vidéo de Gil Tamary a également été dénoncée comme une “honte” par des comptes Twitter encourageant une normalisation diplomatique entre Israël et l’Arabie saoudite, tout comme certains de ses confrères israéliens.

    “Il y a des choses qui doivent être dites : ce que Gil Tamary a fait est une honte pour le journalisme”, a écrit sur Twitter Yoav Limor, un autre journaliste israélien qui s’est récemment rendu dans le royaume. Interrogées par nos confrères de l’AFP, les autorités saoudiennes n’ont pas répondu.

    Echouroukonline, 22/07/2022

    #LaMecque #Arabie_Saoudite

  • La Mauritanie et l’Espagne veulent élargir leur coopération

    Mauritanie, Espagne, José Manuel Albares,

    Les relations entre Nouakchott et Madrid ont récemment connu des développements significatifs

    Le président mauritanien et le ministre espagnol des Affaires étrangères ont discuté mercredi des moyens d’élargir la coopération entre leurs deux pays.

    La rencontre entre Mohamed Ould Ghazouani et José Manuel Albares visait à renforcer les relations et la coopération et à les élargir à des domaines plus larges, a rapporté l’agence de presse mauritanienne.

    Albares s’est également entretenu avec son homologue mauritanien Mohamed Salem Ould Merzoug lors de sa visite d’une journée et a également visité des installations gouvernementales à Nouakchott, notamment la Société mauritanienne de distribution de poisson.

    Dans la journée, Albares s’est également rendu au secrétariat exécutif de l’organisation G5 Sahel, où il a rencontré son secrétaire exécutif, Eric Tayari.

    Les relations entre Nouakchott et Madrid ont récemment connu des développements significatifs. En juin dernier, le Conseil des ministres mauritanien a approuvé un projet de loi permettant la ratification d’un traité d’amitié et de coopération entre les deux pays.

    Le traité stipule l’établissement d’un cadre de concertation politique entre les deux pays ainsi que la coopération dans les domaines de la sécurité alimentaire, de l’éducation et de la santé en plus des affaires juridiques.

    Anadolou

  • Biden révèle être atteint de cancer

    Etats-Unis, Joe Biden, cancer, raffineries de pétrole,

    Le président américain, Joe Biden, a révélé, mercredi, « être atteint de cancer », dans ce qui pourrait être considéré comme étant un lapsus ou une annonce officielle de sa maladie.

    C’est ce qui ressort d’une allocution prononcée par Biden sur les changements climatiques dans l’Etat américain du Massachusetts.

    Evoquant les impacts sur la santé des émissions de CO2 des raffineries de pétrole, près de la maison de son enfance, dans la ville de Claymont (Etat de Delaware), Biden a dit que « C’est pour cette raison que moi et de nombreuses personnes avec qui j’ai grandi sommes atteints de cancer ».

    Il a ajouté : « Cela explique pourquoi l’Etat de Delaware enregistre les plus hauts taux de cancer dans le pays ».

    Agé de 79 ans, Biden est le président américain le plus âgé et son état de santé fait généralement l’objet d’un débat public. Malgré cela, Biden dit qu’il envisage de se présenter pour un second mandat en 2024.

    Les sympathisants et ceux qui défendent le président américain disent qu’il souffre, depuis plusieurs années, de lapsus qui l’amènent à faire des déclarations imprécises et inexactes.

    Anadolou

    #Etats_Unis #Joe_Biden

  • Accord sur l’exportation de céréales de l’Ukraine

    Ukraine, Etats-Unis, Turquie, Russie, céréales,

    Accord sur l’exportation de céréales de l’Ukraine: les États-Unis saluent le « travail » de la Turquie
    – L’accord sur l’exportation de céréales de l’Ukraine sera signé vendredi à Istanbul, en Turquie
    Michael Gabriel Hernandez
    22.07.2022

    Les États-Unis ont exprimé jeudi leur gratitude à la Accord sur l’exportation de céréales de l’Ukraine pour les efforts déployés par Ankara afin d’aider l’Ukraine et la Russie à conclure un accord visant à sécuriser les exportations de céréales en provenance d’Ukraine.

    « Nous saluons le travail diligent de nos alliés turcs », a déclaré jeudi aux journalistes le porte-parole du département d’État, Ned Price. Il a également félicité le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, pour son « travail acharné » en vue de la conclusion de l’accord.

    L’accord sera signé vendredi à Istanbul, selon les autorités turques. La direction de la communication de la Présidence turque a indiqué qu’Antonio Guterres et le président turc, Recep Tayyip Erdogan, seront présents lors de la cérémonie de signature qui se tiendra au bureau présidentiel de Dolmabahce.

    Des tonnes de céréales ukrainiennes sont bloquées dans les ports de la mer Noire en raison d’un blocus imposé par la Russie pendant la guerre qui dure depuis maintenant cinq mois, provoquant des pénuries mondiales et la hausse des prix. La Russie a affirmé que les sanctions occidentales étaient à l’origine des pénuries alimentaires.

    L’Ukraine, également appelé le « grenier à blé », est le cinquième exportateur mondial de blé, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture.

    En juin, des responsables de l’ONU ont prévenu que la guerre de la Russie contre l’Ukraine mettrait en péril la sécurité alimentaire mondiale. Selon eux, la guerre fait peser une menace de famine, de déstabilisation et de migration massive dans le monde entier, car la Russie bloque les ports de l’Ukraine, qui envoient normalement des céréales dans le monde entier.

    Les États-Unis et leurs alliés ont accusé le Kremlin de tenter d’utiliser les exportations agricoles ukrainiennes comme objet de « chantage » pour obtenir la levée des sanctions imposées par les États-Unis et les pays partenaires.

    #Ukraine #Russie #Turquie

  • Cas Pégasus: La procédure judiciaire ouverte en France est la seule voie

    Pegasus, France, Espionnage, Maroc,

    Cas Pegasus : La procédure judiciaire ouverte en France est la seule possibilité d’obtenir justice

    Un an après le « Projet Pegasus », qui a révélé qu’au moins 200 journalistes avaient été victimes du logiciel espion du même nom, la procédure judiciaire ouverte en France, après le procès intenté par Reporters sans frontières, est la seule possibilité qui existe afin que les responsables soient identifiés, inculpés et condamnés.

    L’ouverture d’une information judiciaire par la section délinquance informatique du parquet de Paris le 1er juillet 2022 fait suite à plusieurs plaintes déposées en France depuis un an, notamment par Reporters sans frontières, qui a requis les autorités judiciaires dans quatre cas représentant 25 journalistes de dix pays différents. La nomination d’un juge d’instruction devrait enfin faire la lumière sur les responsabilités de ce scandale d’espionnage qui touche des centaines de journalistes à travers le monde.

     » Il est crucial que la responsabilité de NSO soit enfin exposée aux yeux de tous « , déclare le secrétaire général de RSF, Christophe Deloire. « Lorsque la liberté de la presse est attaquée de manière aussi insidieuse, pas une seule zone cachée ne doit être laissée de côté. Enfin un juge d’instruction a été nommé et nous nous en réjouissons. Maintenant, il est temps d’aller au bout de l’enquête et de révéler le nom de tous les clients de NSO qui ont utilisé Pegasus contre des journalistes », ajoute-t-il.

    Dans d’autres pays, des procédures sont également en cours, comme le procès civil de WhatsApp contre NSO aux États-Unis, mais aussi les actions menées devant la Cour suprême en Inde visant à clarifier le rôle des autorités du pays dans la surveillance des journalistes. La procédure ouverte en France est cependant la seule pénale, et peut donc se solder par l’identification des responsables d’espionnage de journalistes, leur inculpation et leur condamnation pénale.

    L’enquête française est fondée sur plusieurs délits, notamment l’association de malfaiteurs, l’accès et la maintenance d’un système de traitement automatisé de données créé par l’État en bande organisée, l’interception de correspondance émise par voie électronique, l’installation de dispositifs permettant de telles interceptions, ainsi que la saisie et diffusion de propos ou d’images menaçant la vie privée.

    Au 20 juillet 2021, 25 journalistes de dix pays différents ont rejoint le procès intenté par RSF. Tout le monde est certain ou soupçonne que leurs téléphones portables ont été espionnés par le logiciel Pegasus, puisque leurs noms sont apparus sur la liste révélée par « Pegasus Project ». C’est le cas de l’Espagnol Ignacio Cembrero , spécialiste du Maghreb, l’une des victimes de cet espionnage qui a rejoint la plainte collective. Pegasus a été employé dans le but d’obtenir une copie de sa liste de contacts, une liste convoitée qui comprend des hauts fonctionnaires du gouvernement espagnol, entre autres. son cas est similaire à celui de la journaliste indienne Swati Chaturvedi, récompensés par le Prix du Courage RSF en 2018 : ce sont tous des journalistes indépendants et exigeants qui refusent de se laisser subjuguer par les prédateurs de la liberté de la presse.

    En 2020, NSO Group a rejoint cette liste d’ennemis et de menaces contre les journalistes, publiée et mise à jour par Reporters sans frontières. L’organisation dénonce leurs agissements et expose publiquement le danger que font peser les entreprises de cybersurveillance sur la liberté de la presse, depuis 2017. Pour faire face à cette menace, RSF a inauguré, le 18 juillet 2022, son Digital Security Lab , une équipe de criminalistique numérique dédiée à la détecter les logiciels malveillants sur les appareils des journalistes.

    L’ONU doit agir

    L’an dernier, RSF a également adressé une pétition à l’ONU pour que ses rapporteurs spéciaux demandent des explications aux États soupçonnés d’avoir utilisé Pégase, par exemple dans le cas de la Hongrie . L’organisation demande également l’instauration d’un moratoire sur l’exportation des technologies de surveillance. Par ailleurs, RSF défend devant les Nations unies l’imposition d’une législation stricte sur l’exportation d’outils d’espionnage.

    À cette fin, l’accord de Wassenaar constitue une base sur laquelle construire un cadre solide. 41 États sont concernés par ce pacte de transparence politique sur l’exportation d’armes conventionnelles et de biens et technologies à double usage, dont font partie les logiciels d’espionnage. Cependant, ni le nombre d’États membres ni les exigences de transparence ne suffisent, surtout lorsque l’accord n’est pas contraignant. Il est donc impératif que ce pacte soit réformé et qu’un droit international exigeant en soit issu, qui tienne compte du respect des droits de l’homme.

    RSF.ES, 20/07/2022

    #France #Maroc #Espionnage #Pegasus #NSO_Group

  • Gaz: Nord Stream redémarre après une panne

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    BERLIN (AP) – Le gaz naturel a commencé à circuler dans un important gazoduc reliant la Russie à l’Europe jeudi, après une interruption de 10 jours pour des travaux de maintenance, a indiqué l’opérateur.

    Mais le flux de gaz ne devrait pas atteindre sa pleine capacité et les perspectives sont incertaines, ce qui laisse l’Europe face à la perspective d’un hiver difficile.

    Le gazoduc Nord Stream 1, qui passe sous la mer Baltique pour rejoindre l’Allemagne, était fermé depuis le 11 juillet pour des travaux de maintenance annuels. Dans un contexte de tensions croissantes liées à la guerre menée par la Russie en Ukraine, les autorités allemandes craignaient que le gazoduc – principale source d’approvisionnement du pays en gaz russe, qui a récemment représenté environ un tiers de l’approvisionnement en gaz de l’Allemagne – ne soit pas rouvert du tout.

    L’opérateur Nord Stream AG a déclaré que le gaz avait recommencé à circuler jeudi matin, et les données de son réseau montrent que le gaz a commencé à arriver après la fin de la maintenance prévue à 6 heures du matin.

    On s’attendait à ce que les livraisons soient bien inférieures à la pleine capacité du gazoduc, comme ce fut le cas pendant des semaines avant l’interruption de la maintenance.

    Le chef de l’autorité allemande de régulation des réseaux, Klaus Mueller, a déclaré que la société russe Gazprom avait notifié jeudi des livraisons représentant seulement 30 % environ de la capacité du gazoduc. Il a ensuite indiqué sur Twitter que les livraisons réelles étaient supérieures à ce chiffre et pourraient atteindre le niveau d’avant la maintenance, soit environ 40 %.

    Cela ne suffirait pas à résoudre la crise énergétique de l’Europe. « L’incertitude politique et la réduction de 60 % depuis la mi-juin demeurent malheureusement », a écrit M. Mueller.

    Lorsque Gazprom a réduit le flux le mois dernier, elle a invoqué des problèmes techniques présumés concernant des équipements que son partenaire Siemens Energy avait envoyés au Canada pour révision et qui ne pouvaient pas être renvoyés en raison des sanctions imposées à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

    Au début du mois, le gouvernement canadien a autorisé la livraison en Allemagne de la turbine qui alimente une station de compression à l’extrémité russe du gazoduc.

    Le gouvernement allemand a rejeté l’explication technique de Gazprom concernant la réduction du gaz, affirmant à plusieurs reprises qu’il ne s’agissait que d’un prétexte pour une décision politique visant à semer l’incertitude et à faire grimper davantage les prix de l’énergie. Il a déclaré que la turbine était un remplacement qui ne devait être installé qu’en septembre, mais qu’il faisait tout pour priver la Russie du prétexte de réduire les approvisionnements.

    Le président russe Vladimir Poutine a déclaré mardi que Gazprom n’avait toujours pas reçu les documents nécessaires au retour de la turbine, et a mis en doute mercredi la qualité des travaux de réparation. M. Poutine a déclaré que Gazprom devait fermer une autre turbine pour réparation à la fin du mois de juillet, et que si celle qui a été envoyée au Canada n’était pas retournée d’ici là, le flux de gaz diminuerait encore davantage.

    La chef de la Commission exécutive de l’Union européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré mercredi que la turbine était « en transit » et qu’il n’y avait « aucun prétexte pour ne pas livrer » du gaz.

    La Commission a proposé aux États membres de réduire leur consommation de gaz de 15 % au cours des prochains mois, alors que l’Union se prépare à une éventuelle interruption totale des livraisons de gaz par la Russie.

    L’Allemagne et le reste de l’Europe se démènent pour remplir les stocks de gaz à temps pour l’hiver et réduire leur dépendance à l’égard des importations d’énergie russe. L’Allemagne possède la plus grande économie d’Europe ; le gaz est important pour alimenter ses industries, fournir du chauffage et, dans une certaine mesure, produire de l’électricité.

    Le mois dernier, le gouvernement a activé la deuxième phase du plan d’urgence en trois étapes de l’Allemagne pour l’approvisionnement en gaz naturel, avertissant que la plus grande économie d’Europe était confrontée à une « crise » et que les objectifs de stockage hivernal étaient menacés. Mercredi, les réserves de gaz de l’Allemagne étaient remplies à 65,1 %.

    Pour pallier cette pénurie, le gouvernement allemand a donné le feu vert aux entreprises de services publics pour qu’elles remettent en service dix centrales électriques au charbon en sommeil et six autres alimentées au fioul. Onze autres centrales au charbon, dont l’arrêt est prévu en novembre, pourront continuer à fonctionner.