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  • Acoquiné avec le Maroc, le gouvernement Sanchez navigue à vue

    Acoquiné avec le Maroc, le gouvernement Sanchez navigue à vue

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    L’Algérie qui a décidé de suspendre le Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération avec l’Espagne ne sait pas tromper sur le gouvernement de Sanchez qui, depuis son acoquinement avec le Makhzen, s’est enfoncé dans le labyrinthe au point d’altérer davantage sa crédibilité aussi bien à l’interne qu’à l’international. Face aux bouleversements géostratégiques et géopolitiques accélérés par le fait du conflit ukrainien, l’Espagne, tout comme les pays de l’Europe en général menacés par la crise énergétique, est parti en quête d’un repositionnement. Sauf que, versé dans un insoutenable amateurisme diplomatique, le gouvernement de Pedro Sanchez a choisi, mars dernier, d’abandonner sa traditionnelle politique étrangère.

    Dans la foulée, l’actuel Premier ministre décrié, jusqu’au jour d’aujourd’hui, de partout, a succombé à la tentation pour trahir la cause sahraouie au prix des calculs d’intérêt immédiats et sournoisement conclus avec Rabat. On le sait, ce qui adviendra plus tard à cette alliance sulfureuse était visible le vendredi noir du 24 juin, avec le massacre à ciel ouvert commis sur d’humbles migrants subsahariens près de Melilla.
    En cédant au chantage de Rabat sur le dossier migratoire, Madrid a commis l’irréparable erreur de nuire à ses traditionnels partenaires dans la région, à commencer, donc, par l’Algérie. In fine, qui est le perdant dans l’affaire ? Outre le fait de gagner « le mérite » d’avoir trahi la cause sahraouie, l’Espagne de Sanchez a connu un retour immédiat sur investissement. C’est le personnel politique, diplomatique et économique madrilène qui le dit : « Madrid court à sa propre perte, à tous les niveaux ! »

    Au lieu de continuer à jouer les bons offices sur le conflit au Sahara occidental en tant qu’ancienne puissance administrante des territoires, et de-là permettre au peuple sahraoui d’accéder à son indépendance, l’Espagne de Sanchez a opéré un changement radical qui a provoqué, à juste titre, la réaction ferme de l’Algérie. Pris par une crise d’hystérie après la décision de suspension du Traité de 2002, le Mae José Albares s’est plaint auprès de l’Union européenne à Bruxelles qui, à son tour, a pris le parti de Madrid sans consulter au préalable Alger au sujet d’une question qui relève, après tout, d’une relation bilatérale. Plus tard, le même Albares s’est plaint auprès de l’OTAN pour évoquer une décision d’Alger prise sous « l’influence russe ». Aujourd’hui, animée par des intérêts étroits, voilà que L’Espagne de Sanchez décide de se fournir en gaz russe pour remplacer le gaz algérien. De qui se moque-t-on ? Dès lors, l’Algérie ne peut plus compter sur un voisin qui ne respecte pas les principes de bon voisinage, et encore moins les principes diplomatiques sur lesquels reposent les relations bilatérales.

    Force est de constater que depuis que l’Espagne a fait alliance avec le Makhzen, le pays de Sanchez a complétement perdu la boussole et s’est enfoncé dans le labyrinthe de l’incertitude, de surcroit en pleine crise géopolitique. Pour preuve aux déambulations diplomatiques de Madrid, le Congrès espagnol n’a cessé de réclamer la tête de l’actuel exécutif qu’il le prenne pour responsable dans ce marasme politique. A plusieurs séquences, le Parlement espagnol a adopté des résolutions soutenant un retour à la position de neutralité vis-à-vis du Sahara occidental et un rétablissement d’une relation au moins amicale avec l’Algérie. C’est peine perdue, puisqu’Alger ne peut plus prendre au sérieux un partenaire qui perd le fil et décide de quoi du jour au lendemain, sans s’accommoder des principes sacro-saints que constitue la politique étrangère d’un pays.

    Le 17 juin dernier, dans un entretien accordé au journal espagnol « El Confidencial », l’Envoyé spécial chargé de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb, Amar Belani, avait exclu « toute possibilité de normalisation » des relations avec l’Espagne. Pas tant que, en tout cas, le gouvernement Sanchez soit toujours aux commandes.

    Farid Guellil

    Le Courrier d’Algérie, 14/07/2022

    #Espagne #Pedro_Sanchez #Algérie #Maroc #Sahara_Occidental

  • Gaz: Le double jeu de Madrid

    Espagne, gaz, Algérie, Russie, Maroc, Bloomberg,

    Par Mohamed K.

    Quelques semaines seulement ont suffi pour démonter toute la propagande farfelue des autorités espagnoles sur la fameuse « main de Poutine ». Quand l’Algérie a décidé, selon les termes du contrat gazier et comme le prévoient les clauses prévues à cet effet, de renégocier des prix du gaz exporté vers l’Espagne, Madrid s’est lancé dans une vaste campagne de dénigrement contre les autorités algériennes, les accusant d’être sous l’influence russe.

    Le fantasque ministre des Affaires étrangères, José Albarès, est allé plus loin en alertant l’Union européenne et même l’OTAN, soulevant la menace « russe » en Afrique du Nord et dénonçant un prétendu « chantage au gaz ». Il créa tout un scénario afin de rallier toute l’UE et l’Alliance atlantique, en évoquant sans honte « un complot russe » à partir du flanc sud de l’Europe. D’ailleurs, l’UE a pondu un communiqué ou une déclaration officielle en se rangeant du côté de Madrid et menaçant l’Algérie par des messages sibyllins de représailles.

    Or, voilà que l’agence américaine Bloomberg spécialisée dans les informations économiques a révélé lundi le double jeu ibérique. Pour combler ses propres déficits, le gouvernement madrilène est allé acheter, avec des roubles, d’importantes quantités de gaz de la Russie, le « supposé ennemi ».

    Une démarche qui va à l’opposé des propres résolutions de l’Union européenne et que Madrid a elle-même votée et adoptée. Des quantités qui viennent de dépasser allègrement les volumes que fournissent Sonatrach à l’Espagne. Ainsi, la Russie est devenue en un mois le deuxième fournisseur de gaz à l’Espagne. Rien que durant ce mois de juin, les importations en provenance de Russie ont doublé, alors que les différentes recommandations de l’UE et de l’OTAN appellent à réduire les approvisionnements en produits énergétiques russes.

    D’après l’agence américaine Bloomberg, les données de la société espagnole de la distribution du gaz GRT Enagas montrent que «les importations en provenance de Russie ont atteint 8.752 gigawattheures en juin, soit plus du double du mois de mai et 24% de la demande totale de l’Espagne».

    Bloomberg indique en détail, que sur les volumes des importations espagnoles durant le mois de juin dernier, soit deux mois après la résolution de la Commission européenne et la deuxième série de sanctions contre la Russie, «les livraisons de l’Algérie ont chuté à 7.763 gigawattheures contre 9.094 gigawattheures en mai, soit environ la moitié du chiffre de juin 2021 et représentant désormais 22% de la demande.

    On sait depuis des mois que les États-Unis restent le principal fournisseur, avec une part de 30%. En effet, les données dévoilées par l’agence américaine affirment que l’Espagne a «reçu près de 8,8 TWh de GNL russe en juin, au-dessus des 7,8 TWh de l’Algérie et juste derrière les 10,6 TWh déchargés des méthaniers américains.»

    Ces révélations ont soulevé des polémiques au sein des milieux politiques et médiatiques dans la péninsule ibérique. Des critiques ont fusé de partout contre le gouvernement de Sanchez, l’accusant « de naviguer à vue », en matière de diplomatie, et d’absence de prospective en économie.

    A la rescousse du tandem Sanchez-Albarès, la ministre de l’Energie espagnole, Teresa Ribera, a tenté des explications non convaincantes sur ces chiffres révélés par Bloomberg. Elle a affirmé que les importations espagnoles en gaz russe, «correspondent probablement aux accords commerciaux précédents».

    «Le GNL russe représentait 24,4% de l’approvisionnement total en gaz et le GNL américain 29,6%. Cela correspond aux importations russes des années précédentes, a déclaré Ribera, conseillant toutefois, juste pour le reflexe politique, de réduire les arrivées de gaz russe autant que «possible».

    Interrogé sur l’énorme quantité de gaz importé en un mois de Russie, la ministre n’a pas trouvé mieux que de sommer les entreprises espagnoles de chercher d’autres alternatives et d’autres fournisseurs pour satisfaire son marché local et régional.

    Des sources médiatiques ont indiqué que des sociétés espagnoles ont probablement acheté du gaz de Russie pour le revendre à son client marocain, après une transformation en dérivés dans leurs plateformes industrielles, et le réinjecter dans le gazoduc Transmaghrebin fermé l’an dernier par l’Algérie.

    Le Jeune Indépendant, 12/07/2022

    #Espagne #Algérie #Gaz #Russie #Union_Européenne #Maroc

  • Chute vertigineuse de l’euro: Quel avantage pour l’Algérie ?

    Chute vertigineuse de l’euro: Quel avantage pour l’Algérie ?

    Algérie, devises, change, euro, dollar, Ukraine, Russie, Union Européenne, gaz,

    Par Mohamed Kouini

    C’est la dégringolade la plus brutale jamais connue par la monnaie unique européenne depuis 2022. Après avoir atteint la parité avec le dollar, l’euro a plongé ce mercredi encore, dépassant toutes les prévisions les plus pessimistes. Le dollar américain valait plus d’un euro, une situation inédite depuis la création de la monnaie européenne en 2000.

    Mardi, la valeur du billet vert était de 1,01 dollar pour un euro, soit une perte de 22% de sa valeur en un an. Un taux qui risque encore de s’élever ces jours ci, en raison de certains facteurs liés aux marchés américains et la volonté de la Réserve fédérale américaine de soutenir encore davantage le dollar.

    Pour les experts, cette situation s’explique surtout par les inquiétudes du marché sur l’émergence d’une crise énergétique majeure sur le Vieux continent, notamment avec les nouvelles tensions sur le gaz russe et les travaux de maintenance sur le gazoduc Nord Stream 1.

    L’Europe est entrain de faire les frais de son soutien aveugle aux Etats-Unis au détriment de ses intérêts nationaux dans le conflit en cours en Ukraine.

    Cette situation alimente notamment les craintes de récession économique en Europe. Un simple arrêt de quelques jours des livraisons de gaz russes causerait une récession dans toute la zone euro. Les dégâts seraient incalculables, selon les experts, qui pensent que la zone euro connaîtra trois trimestres consécutifs de contraction de l’économie.

    L’une des conséquences serait que la Banque centrale européenne (BCE) aura à faire face à une inflation galopante et la politique monétaire sera des plus difficiles pour éviter les déséquilibres sociaux.

    Actuellement, les investisseurs achètent en masse du dollar, devenu valeur refuge, et profitent au maximum de cette situation. La Réserve fédérale américaine (Fed) veut poursuivre ses hausses des taux, alors que les chiffres de l’emploi publiés ce vendredi ayant montré que l’économie des Etats-Unis résiste mieux.

    Qu’en est-il pour l’Algérie avec la chute de la valeur de l’euro ? Pour les analystes, c’est tout bénef pour le pays qui importe 60% de ses besoins en euros depuis l’Union européenne. En 2021, elle a importé pour 13 milliards d’euros soit près de 17 milliards de dollars. Si la dépréciation de l’euro continue encore, cela va permettre à l’Algérie et ses importateurs de réaliser de fortes économies en devises. C’est encore le Trésor public qui sera soulagé avec la baisse de la facture des importations algériennes depuis l’Union européenne. Le Trésor public compte ses recettes et ses dépenses en dollar.

    Pour d’autres économistes, cette situation va permettre à Sonatrach d’augmenter ses exportations vers l’Union européenne (notamment avec l’Italie, la France, l’Espagne et l’Allemagne) qui sont actuellement de l’ordre de 11 milliards d’euros. La hausse des prix du gaz et du pétrole sur le marché international doublé d’une explosion de la demande dans la zone euro sur les produits énergétiques vont permettre à l’Algérie de renflouer encore davantage ses caisses.

    Pour les sociétés algériennes versées dans l’importation de l’Europe, on se frotte les mains. Certains secteurs sont ciblés, comme l’agroalimentaire, les médicaments, les produits parapharmaceutiques, les produits cosmétique et de luxe.

    Toutefois, aussi paradoxal que cela puisse paraitre, au marché informel du Square du Port Said, dans la capitale, l’euro maintient toujours ses valeurs, ne subissant aucun contrecoup de sa chute mondiale. Est ce par rapport à la forte demande des potentiels touristes algériens en partance en vacances en Tunisie? Rien n’est moins sûr.

    Il est attendu vers la fin de cette année, si la chute se poursuit, une nette amélioration de la balance commerciale de l’Algérie et une préservation de ses réserves de change.

    Le Jeune Indépendant, 13/07/2022

    #Algérie #Devises #Change #Euro #Dollar

  • Bolton admet avoir aidé à planifier des coups d’Etat à l’étranger

    Bolton admet avoir aidé à planifier des coups d’Etat à l’étranger

    John Bolton, Etats-Unis, coup d’Etat, Donald Trump,

    L’ancien conseiller à la sécurité nationale des Etats-Unis, John Bolton, a admis mardi avoir contribué à planifier des coups d’Etat a l’étranger.

    Cet aveu est intervenu alors qu’il débattait avec Jake Tapper de la chaîne CNN pour savoir si l’ancien président Donald Trump était capable d’avoir planifié un coup d’Etat le 6 janvier 2021.

    M. Bolton a déclaré que ce serait une erreur de croire que l’ancien président avait orchestré un “coup d’Etat soigneusement planifié” visant la Constitution.

    “Ce n’est pas comme ça que Donald Trump procède”, a-t-il dit. Avec lui, “on divague d’une (…) idée a une autre. Un plan qui tombe à l’eau, un autre surgit”.

    Contestant l’argument de M. Bolton, le présentateur de CNN rétorque qu’”il n’est pas nécessaire d’être brillant pour tenter un coup d’Etat”.

    “Je ne suis pas d’accord”, a répondu M. Bolton. “En tant que personne qui a aidé a planifier des coups d’Etat, pas ici, mais, vous savez, dans d’autres endroits, ça demande beaucoup de travail”.

    Echouroukonline, 13/07/2022

    #John_Bolton #Etats_Unis #Coup_d_Etat #Donald_Trump

  • L’axe Alger-Moscou se précise

    L’axe Alger-Moscou se précise

    Algérie, Russie, Ukraine, Union Européenne, Etats-Unis, Chine, BRICS, Mali, France, nouvel ordre mondial,

    Les relations entre l’Algérie et la Russie ont atteint le niveau d’un « partenariat stratégique approfondi », a affirmé hier, à Alger, l’ambassadeur de la Fédération de Russie à Alger, Igor Beliaev, dans une déclaration à l’issue de l’audience que lui a accordée le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.

    Beliaev, qui lui rendait une visite d’adieu au terme de sa mission en Algérie, a précisé que la rencontre avait porté sur les relations bilatérales qui « se sont considérablement développées au cours des cinq dernières années, atteignant le niveau d’un partenariat stratégique approfondi. »

    « Le travail en cours pour l’élaboration d’un nouveau document stratégique reflétant la qualité des relations algéro-russes », qui servira de « base pour l’intensification des interactions entre nos deux pays à l’avenir », en est la parfaite illustration, a-t-il dit. Le diplomate russe s’est en outre félicité du haut niveau de coopération et de coordination entre l’Algérie et la Russie sur la scène internationale, soulignant la « convergence » des positions des deux pays sur les questions internationales et régionales d’actualité.

    Beliaev a, par ailleurs, relevé la volonté des deux pays d’augmenter le volume de leurs échanges commerciaux bilatéraux : « Nos deux pays attachent un intérêt particulier à la tenue de la 10e session de la Commission mixte algéro-russe de coopération économique, commerciale, scientifique et technique prévue en Algérie », a-t-il déclaré à ce propos, estimant que la rencontre « boostera la coopération bilatérale dans de nombreux domaines d’intérêt mutuel. »

    Voilà de quoi conforter l’Algérie dans un partenariat qui peut être (il en donne déjà les prémisses) d’une portée stratégique inestimable. Le monde est en train de connaître un chambardement jamais égalé depuis la Seconde Guerre mondiale, et de ce fait, les cartes changent de main. D’autres puissances alternatives multipolaires émergent, la Chine et la Russie, les Brics s’imposent de fait, les pays d’Afrique imposent leur tempo, comme le fait, contre vents et marrées, le Mali face à la France, ou les anciennes colonies francophones qui ont opté récemment pour le Commonwealth. Des Etats s’émancipent de leur « tutelle » à la sueur du front, d’autres chutent après avoir consommé leur temps.

    La guerre en Ukraine, qui devait être pour les Etats Unis, le piège à loups pour la Russie, a ouvert la boîte de pandore et rebattu les cartes, au préjudice de ceux qui donnaient l’impression de maîtriser le jeu comme des maestros. L’Europe, maillon faible des stratégies de blocs, en sortira meurtrie, perdante. Les signes sont là, comptabilisés et touchés du doigt. Une nouvelle carte se déroule sous nos yeux. Rester vigilants et attentifs serait également un acte de foi.

    L’Express, 14/07/2022

    #Algérie #Russie #Ukraine #Chine #BRICS #Mali #France #Europe #UE

  • Sahara: La MINURSO et la question des droits de l’homme

    Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, ONU, MINURSO, droits de l’homme, mandat,

    Dix sénateurs, démocrates et républicains, ont récemment écrit au Secrétaire d’Etat Blinken pour demander que la surveillance des droits de l’homme soit ajoutée au mandat de la Mission des Nations Unies pour le Référendum au Sahara Occidental (MINURSO). PassBlue, un site de journalisme en ligne, a récemment mis en évidence leur lettre, mais a également cité un ancien chef de la MINURSO selon lequel cette action ne ferait qu’ajouter « un autre élément inapplicable » à son travail. Cela m’a incité à écrire le commentaire suivant.

    J’ai servi en tant qu’Envoyé Personnel du Secrétaire Général des Nations Unies pour le Sahara Occidental de 2009 à 2017. Ma mission, telle que définie par le Conseil de sécurité, était de faciliter les négociations pour parvenir à « une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental. » Les propositions que le Maroc et le Polisario avaient présentées en 2007 s’excluaient mutuellement, et leur rigidité a assuré une impasse durable à chaque session de négociation en face à face que j’ai convoquée et dans toutes les navettes diplomatiques que j’ai entreprises dans une recherche chimérique de flexibilité.

    En l’absence de progrès substantiels sur l’avenir du Sahara occidental, la question des droits de l’homme est devenue un front de bataille de substitution, chaque partie accusant l’autre de graves violations des droits de l’homme. Pour répondre à ces préoccupations, les rapports du Secrétaire général au Conseil de sécurité ont constamment appelé à une surveillance indépendante soutenue des droits de l’homme. Le Polisario a été prêt à accepter une telle surveillance, mais, par directive royale, le Maroc ne l’a pas fait.

    Dans l’article de PassBlue, Wolfgang Weisbrod-Weber, ancien représentant spécial du Secrétaire Général au Sahara Occidental, a abordé une situation hypothétique dans laquelle le Conseil de Sécurité aurait ajouté les droits de l’homme au mandat de la Mission des Nations Unies pour le Référendum au Sahara Occidental (MINURSO). Il a déploré que cela ajouterait encore un autre élément impossible à mettre en œuvre dans le travail de la MINURSO. Ce n’est pas tout à fait exact. Pourquoi l’ajout des droits de l’homme serait-il impossible à mettre en œuvre ? Parce que le Maroc trouverait un moyen de le bloquer sur le terrain, comme il l’a fait en 2000 avec les préparatifs de la MINURSO pour un référendum. Pourquoi le Maroc refuserait-il d’organiser un référendum ? Parce qu’il craint que le résultat soit l’indépendance. Et pourquoi le Maroc bloquerait-il un mandat relatif aux droits de l’homme ? Parce qu’un tel mandat donnerait aux résidents sahraouis opposés à la présence marocaine un moyen transparent d’informer le monde extérieur de leur point de vue, ce que le Maroc a fait tout son possible pour empêcher, de peur que sa revendication sur le territoire ne soit affaiblie.

    Cet aspect et d’autres de la position du Maroc sur le conflit du Sahara Occidental sont parfaitement logiques pour Rabat, mais ils font fi non seulement des recommandations de deux secrétaires généraux successifs de l’ONU pour la surveillance des droits de l’homme, mais aussi des appels répétés du Conseil de Sécurité pour des négociations sans conditions préalables. Rabat a court-circuité ces négociations en tentant d’imposer sa proposition d’autonomie comme seul point à l’ordre du jour, à l’exclusion de la proposition de référendum du Polisario. Il n’a pas souffert des conséquences de cette attitude car l’attachement de la France à la stabilité du Maroc l’incite à empêcher tout effort sérieux visant à rappeler le Maroc à l’ordre pour son incapacité à suivre les conseils du Conseil de sécurité. À moins que le Conseil ne prenne des mesures correctives, peut-être en élargissant le mandat du nouvel Envoyé personnel au-delà de la simple convocation de réunions et de navettes à la recherche de flexibilité, il sera confronté à la même situation d’impasse que ses trois prédécesseurs.

    Christopher Ross, 24 oct 2021

    #Sahara_Occidental #Maroc #Front_Polisario #ONU #MINURSO #Droits_de_lhomme

  • Israël va-t-il poursuivre la normalisation avec ses voisins arabes?

    Israël va-t-il poursuivre la normalisation avec ses voisins arabes?

    Israël, Palestine, Normalisation, Bahreïn, EAU, Maroc,

    Mes recherches montrent que des liens plus étroits avec Israël donnent aux régimes arabes de nouveaux outils pour réprimer leurs propres citoyens.
    Analyse par Dana El Kurd
    The Washington Post, 11 juillet 2022

    Alors que le président Biden s’apprête à se rendre en Arabie saoudite pour rencontrer neuf dirigeants arabes, des médias saoudiens, américains et israéliens ont rapporté que des pourparlers en vue d’une normalisation plus large sont en cours. L’envoyé américain chargé de la lutte contre l’antisémitisme s’est rendu en Arabie saoudite pour encourager de tels pourparlers, et des responsables israéliens ont évoqué la perspective d’un accord de sécurité régional dirigé par les États-Unis entre Israël et certains pays arabes du Golfe. Biden a mis l’accent sur la sécurité d’Israël, plus encore que sur le pétrole, comme raison de sa visite.

    Les accords d’Abraham de 2020, qui ont normalisé les relations entre Israël et les Émirats arabes unis (ainsi que Bahreïn et le Maroc), constituent la pièce maîtresse de cette vision de la sécurité régionale. La coordination accrue en matière de sécurité, ainsi que la hausse des taux d’échanges bilatéraux, ont amené certains analystes à conclure que « la paix prend son envol. »

    Mais la normalisation n’est pas une question de paix, en soi. Les pays qui normalisent leurs relations n’étaient pas en guerre avec Israël auparavant, et le processus s’est poursuivi sans que des progrès aient été accomplis vers des négociations israélo-palestiniennes.

    Mes recherches sur les accords d’Abraham, ainsi que sur d’autres mesures de normalisation entre Israël et les gouvernements arabes, montrent que de tels accords peuvent avoir un impact négatif sur les conditions dans les pays participants. Plus précisément, ce type d’accords facilite le partage de technologies telles que les logiciels espions de surveillance numérique, qui peuvent permettre aux régimes autoritaires d’accroître la répression. La normalisation avec Israël peut également être un moyen pour les pays arabes de gagner du crédit auprès de Washington sans apporter de changements de politique intérieure sur des questions telles que les droits de l’homme et les prisonniers politiques.

    Le cadre de sécurité régionale que Biden chercherait à construire pourrait être mieux compris, dans cette optique, non pas comme un accord de paix mais comme une forme de gestion autoritaire des conflits. Pour les citoyens des pays qui y adhèrent, les conditions intérieures peuvent empirer.

    Les partenariats en matière de technologies de surveillance se multiplient
    Les relations normalisées entre Israël et ses nouveaux partenaires comportent un volet économique. Le Bureau central des statistiques israélien a récemment publié les chiffres du commerce bilatéral, qui montrent une augmentation de près de 120 % du commerce bilatéral avec les Émirats arabes unis depuis l’année dernière, et un bond de 40 % du commerce entre Israël et le Maroc.

    L’augmentation du commerce bilatéral reflète, dans une large mesure, l’élargissement des liens entre des pays comme les EAU et l’industrie israélienne de la défense. Les investissements émiratis dans les entreprises israéliennes de surveillance et de piratage informatique ont augmenté, de même que les partenariats entre les entreprises émiraties et israéliennes.

    Cela a facilité l’acquisition par les Émirats de technologies répressives, notamment de logiciels espions et de drones de surveillance, que les gouvernements arabes peuvent ensuite utiliser pour harceler les militants et les dissidents dans leur pays et à l’étranger. Un exemple frappant est le cas d’Alaa al-Siddiq, un activiste émirati vivant en exil à Londres, qui a déclaré avoir été piraté par le gouvernement des EAU à l’aide d’un logiciel israélien quelques semaines avant sa mort dans un accident de voiture.

    Du côté israélien, ces investissements et ces nouveaux marchés contribuent à renforcer la capacité du complexe militaro-industriel israélien à développer de nouveaux outils et de nouvelles méthodes, malgré la liste noire établie par les États-Unis à l’encontre de sociétés telles que le groupe NSO.

    Les États du Golfe répriment le sentiment pro-palestinien
    Les sondages – et mes recherches sur le terrain – montrent que les publics arabes restent, à une large majorité, pro-Palestine. Les citoyens des pays arabes s’opposent généralement à une normalisation avec Israël avant la résolution du conflit israélo-palestinien. La normalisation menée par le gouvernement, en fait, implique souvent d’étouffer toute dissidence de la part des citoyens.

    De nombreuses recherches ont montré que la question palestinienne mobilise les publics arabes. Il y a une composante intérieure à cela : Le conflit israélo-palestinien non résolu pousse les citoyens des pays arabes à exiger une plus grande responsabilité de la part de leurs gouvernements, et représente donc un risque pour le contrôle autoritaire.

    Cette dynamique est également évidente dans les pays qui ont normalisé leurs relations avec Israël. Au Bahreïn, le gouvernement a pris des mesures pour limiter l’indignation du public à l’égard des Accords d’Abraham en adoptant de nouveaux règlements de la fonction publique interdisant aux employés du gouvernement (une partie non négligeable de la population) d’exprimer des opinions contraires à la politique étrangère officielle. Dans les Émirats arabes unis, les responsables gouvernementaux ont encouragé les citoyens et les résidents à utiliser une application désignée pour se dénoncer les uns les autres pour le crime d’opposition à la politique officielle du gouvernement. Après la signature des accords, les deux gouvernements se sont empressés d’étouffer la dissidence. Au Bahreïn, par exemple, le gouvernement a dissous les manifestations et a mis fin à des événements tels que des tables rondes et des conférences sur la Palestine.

    Les liens sociaux dans les pays en voie de normalisation semblent s’effriter en raison de cette répression. Des militants des Émirats arabes unis rapportent que la peur des sanctions a conduit les familles à couper les liens avec leurs proches qui se sont exprimés sur ces questions. De même, au Bahreïn, les citoyens notent que l’expression publique est « plus restreinte que par le passé » et que les gens sont « confus », ne sachant pas à qui ils peuvent parler en toute sécurité.

    De nouveaux conflits vont-ils émerger ?
    Compte tenu de ces tendances, les accords de normalisation régionale ne signifient pas que la paix est arrivée au Moyen-Orient – ou que les parties ont cessé d’être en conflit. Au contraire, les autoritaires de la région semblent utiliser la politique étrangère pour aider à contenir l’opposition intérieure.

    Il existe également un risque d’attiser de nouveaux conflits. La coordination accrue de la sécurité dans la région permet à Israël d’ignorer la cause profonde du conflit israélo-arabe : l’occupation par Israël des terres palestiniennes et le refus de l’autodétermination des Palestiniens. Les Palestiniens se retrouvent de plus en plus isolés de leurs voisins arabes et ont moins d’espoir quant à la possibilité d’une solution à deux États.

    Israël pourrait se sentir enhardi et prendre des mesures plus rapides et plus agressives, notamment en annexant le territoire palestinien et en confisquant des biens. Cela pourrait déclencher davantage de violence, comme lors des manifestations à Jérusalem-Est et des répressions israéliennes de l’été dernier.

    Les Émirats arabes unis et les autres régimes qui ont normalisé leurs relations avec Israël peuvent penser qu’une répression accrue et la propagande officielle finiront par faire changer les esprits. Mais une nouvelle génération d’activistes dans le monde arabe fait de plus en plus le lien entre ses luttes pour la démocratie et la responsabilité, et les injustices continues envers les Palestiniens. En outre, l’histoire de la région atteste de l’impact du conflit palestinien sur une mobilisation politique plus large, notamment lors du printemps arabe il y a dix ans. En tant que tels, les accords d’Abraham pourraient créer les problèmes mêmes qu’ils prétendent résoudre.

    Dana El Kurd (@danaelkurd) est professeur adjoint à l’université de Richmond et membre senior non résident de l’Arab Center Washington. Elle est l’auteur de « Polarized and Demobilized : Legacies of Authoritarianism in Palestine » (Oxford University Press, 2020).

    #Israël #Palestine #Monde_arabe #normalisation #Maroc #EAU #Bahreïn

  • Avant de quitter le Mali, la France prépare sa future stratégie

    Mali, Sahel, Tchad, Burkina Faso, Afrique de l’Ouest, Niger, Barkhane, France,

    -Les troupes françaises quitteront le Mali à la fin de l’été
    -Les ministres se rendent au Niger, nouveau cœur des opérations
    -Paris consulte ses partenaires régionaux et vise un plan pour septembre.
    PARIS, 13 juillet (Reuters) – Des responsables français se rendent vendredi au Niger pour redéfinir la stratégie du pays dans la lutte contre les militants islamistes au Sahel, alors que des milliers de soldats achèvent leur retrait du Mali et que les inquiétudes grandissent quant à la menace croissante qui pèse sur les Etats côtiers d’Afrique de l’Ouest.

    Les coups d’État au Mali, au Tchad et au Burkina Faso ont affaibli les alliances de la France dans ses anciennes colonies, enhardi les djihadistes qui contrôlent de vastes étendues de désert et de brousse, et ouvert la porte à une plus grande influence russe.

    On craint de plus en plus que le retrait de 2400 soldats français du Mali – épicentre de la violence dans la région du Sahel et bastion des affiliés d’Al-Qaïda et de l’État islamique – n’aggrave la violence, ne déstabilise les voisins et ne favorise les migrations.

    Le retrait devant s’achever à la fin de l’été, la nouvelle ministre française des affaires étrangères, Catherine Colonna, et le ministre de la défense, Sébastien Lecornu, arrivent au Niger vendredi pour sceller le redéploiement régional.

    Le Niger deviendra la plaque tournante des troupes françaises, avec quelque 1 000 soldats basés dans la capitale Niamey, avec des avions de chasse, des drones et des hélicoptères. Quelque 300 à 400 soldats seront envoyés pour des opérations spéciales avec les troupes nigériennes dans les régions frontalières avec le Burkina et le Mali, ont indiqué des responsables français lors d’un point de presse.

    Sept cents à mille autres seraient basés au Tchad, tandis qu’un nombre non communiqué de forces spéciales opérerait ailleurs dans la région. Les troupes françaises n’effectueront plus de missions ou ne poursuivront plus de militants au Mali une fois la sortie terminée, ont précisé les responsables.

    « Au-delà du Mali, le recul démocratique en Afrique de l’Ouest est extrêmement préoccupant avec des putschs successifs au Mali à deux reprises, en Guinée en septembre 2021, au Burkina Faso en janvier de cette année. La France continuera néanmoins malgré ces événements, ce retrait du Mali, à aider les armées ouest-africaines à lutter contre les groupes terroristes », a déclaré Colonna lors d’une audition parlementaire mardi.

    « Nous sommes en train de consulter nos partenaires concernés pour définir avec eux, en fonction de leurs demandes et de leurs besoins, la nature du soutien que nous pouvons leur apporter. »

    Une source diplomatique française a déclaré que l’objectif était de présenter une nouvelle stratégie au président Emmanuel Macron en septembre.

    Les responsables français ont déclaré qu’à l’avenir, il incomberait aux pays de la région de prendre en charge la sécurité, tout en se concentrant davantage sur le développement, la bonne gouvernance et l’éducation. Les ministres devraient annoncer une aide de 50 millions d’euros pour améliorer le réseau électrique du Niger ainsi qu’un soutien budgétaire.

    L’un des principaux sujets de préoccupation est de savoir si et comment les troupes françaises et européennes seront utilisées pour soutenir les pays de la zone côtière du golfe de Guinée, tels que le Bénin, le Togo et la Côte d’Ivoire, où l’on a constaté une augmentation des attaques. La branche régionale d’Al-Qaïda a déclaré qu’elle porterait son attention sur la région.

    Les responsables français ont déclaré qu’à ce stade, il n’y avait pas eu de demande officielle d’assistance militaire supplémentaire. Certains pays européens ont manifesté leur intérêt pour la poursuite des opérations régionales après le Mali, ont-ils ajouté.

    M. Lecornu se rendra samedi en Côte d’Ivoire, qui accueille également des troupes françaises, tandis que M. Macron devrait se rendre au Bénin à la fin du mois de juillet, a précisé M. Colonna.

    Reuters, 13 jui 2022

    #Mali #Sahel #Cote_d_ivoire #France #Barkhane #Niger

  • Ex-ministre espagnole à Tanger pour parler du « Sahara marocain »

    Ex-ministre espagnole à Tanger pour parler du « Sahara marocain »

    María Antonia Trujillo, Maroc, Sahara Occidental, Espagne, PSOE, Pedro Sanchez,

    L’ancienne ministre du logement María Antonia Trujillo, récemment relevée de son poste de conseillère en éducation de l’ambassade d’Espagne à Rabat, donne mercredi à Tanger une conférence sur le plan marocain d’autonomie pour le Sahara occidental, dont la thèse a été avalisée en mars par le gouvernement de Pedro Sánchez, entraînant un tournant copernicien de la politique étrangère espagnole dénoncé par le reste des partis politiques.

    « Le Plan d’Autonomie pour le Sahara : Constitution, autonomie et fait différentiel » est le titre de la conférence que Trujillo donne ce mercredi dans le cadre du dit 1er Forum Méditerranée-Maroc-Espagne, une initiative organisée par l’Université Abdelmalek Essaadi de la ville marocaine. Trujillo est présenté comme « conseiller d’éducation de l’ambassade d’Espagne au Maroc », bien que des sources de la légation diplomatique consultées par El Independiente aient confirmé que depuis le début du mois, un nouveau conseiller est en charge, Lorenzo Capellán de Toro.

    L’ambassade a toutefois refusé de préciser si M. Trujillo avait été licencié, comme l’avaient demandé en janvier les enseignants du réseau de centres éducatifs espagnols dans ce pays du Maghreb. Dans une lettre adressée au directeur général de la planification et de la gestion de l’éducation, la Junta de Personal del funcionarioariado español en Marruecos a dénoncé le « sentiment majoritaire du corps enseignant espagnol » et le « profond malaise face à la manière dont l’actuel responsable du ministère de l’éducation ».

    La lettre l’accusait d’être « insensible et absente, pour ne pas dire menaçante ». Le manque de communication entre l’ancien ministre de José Luis Rodríguez Zapatero, en poste depuis quatre ans, et les écoles, ont-ils averti, « affecte le fonctionnement du ministère lui-même et celui des écoles, l’environnement de travail en général et l’activité quotidienne ».

    L’Université de Jaén se dissocie
    Parmi les organisateurs de la conférence à laquelle Trujillo participe figure un groupe de recherche de l’université de Jaén. L’institution andalouse a pris ses distances avec le forum controversé. Dans des déclarations à ce journal, des sources de l’Université de Jaén ont souligné qu’elles  » n’organisent ni ne collaborent institutionnellement à ce cours  » et qu’elles n’ont apporté aucune contribution économique à sa célébration. L’institution réduit sa participation à l’un de ses groupes de recherche, qui collabore « de manière autonome et de sa propre initiative ».

    Le cours, intitulé « L’organisation territoriale et l’expérience de la régionalisation au Maroc, en Espagne et en Italie : lectures contrastées », comprend plusieurs communications traitant de la supposée « modernisation des structures de l’État marocain », notamment de « l’initiative marocaine pour un statut d’autonomie de la région du Sahara marocain », ainsi que de la situation des « droits de l’homme dans le projet d’autonomie du Sahara marocain ».

    Des professeurs des universités de Grenade, Séville, Malaga et Rey Juan Carlos participent également à la conférence. En mars, la Maison royale marocaine a rendu publique une lettre de Pedro Sánchez soutenant le plan d’autonomie marocain pour l’ancienne colonie espagnole, rompant ainsi 47 ans de consensus.

    Il y a un mois, le Premier ministre a justifié la décision unilatérale en invoquant le temps écoulé. « Quarante-sept ans de conflit devraient être suffisants pour comprendre que nous devons faire évoluer nos positions », a-t-il déclaré devant le Congrès des députés, au milieu des critiques du reste des groupes parlementaires. Ce revirement copernicien, défendu par les hauts responsables du PSOE, a provoqué la pire crise diplomatique avec l’Algérie depuis des décennies.

    El Independiente, 13 jui 2022

    #Maroc #Espagne #María_Antonia_Trujillo #PSOE #Sahara_occidental

  • Sans le savoir, Cameron Diaz a transporté de la drogue au Maroc

    Sans le savoir, Cameron Diaz a transporté de la drogue au Maroc

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    L’actrice américaine, âgée de 50 ans en août, a révélé qu’à 21 ans, sans travail à Paris, elle avait accepté d’apporter une valise avec des « tenues de scène ». A l’Arrivée à l’aéroport, la terrible découverte.

    Cameron Diaz, belle actrice longtemps loin des écrans, on se souvient tous d’elle pour ses débuts en 1994, quand à 21 ans, la réalisatrice – bien qu’elle ne sache pas jouer – la choisit comme protagoniste dans le film The Mask – De zéro au mythe, avec Jim Carrey. Mais ce que nous ne savons pas, c’est qu’avant ces débuts, il y avait tant de difficultés pour l’actrice née à San Diego. Une surtout qui pourrait devenir un drame : sans le savoir, elle était passeuse de drogue pour de puissants trafiquants de drogue. Elle l’a récemment dit elle-même à Hillary Kerr, dans l’un des podcasts faisant partie de la série « Second Life ».

    En tant que fille, Cameron Diaz décide de déménager d’Hollywood à Paris pour poursuivre une carrière de mannequin , mais «Je n’ai pas travaillé à Paris même pendant une journée. Rien en une année entière. Je ne savais plus comment survivre ». Finalement un « job » arrive même si le jeune et inexpérimenté Cameron ne s’imagine certainement pas devenir une « mule » de la drogue ; pourtant « malheureusement je pense vraiment que j’ai été une ‘mule’ de la drogue au Maroc, je le jure devant Dieu ».

    Désespérée et sans travail, elle recontacte l’une des nombreuses agences de mannequins parisiennes. Qui lui propose un travail : porter une valise avec des « costumes de scène » de Paris au Maroc. Elle accepte. Elle décolle, atterrit, et à l’aéroport marocain on lui demande d’ouvrir la valise. Cameron commence à soupçonner quelque chose : « Qu’est-ce qu’il y a dans ce sac ? », se demande-t-il. Il raconte dans le podcast : « Heureusement qu’on était dans les années 90, il n’y avait pas de mesures de sécurité aussi strictes qu’aujourd’hui, j’étais une belle fille blonde aux yeux bleus, je portais des jeans déchirés et des bottes compensées. J’étais tellement… Tout était tellement dangereux… ». Elle prend courage et explique qu’elle n’a aucune idée de ce qu’il y a dans la valise et décide elle-même de la remettre aux agents de l’aéroport, parvenant ainsi à éviter une peine d’au moins dix ans pour trafic de drogue. Puis, il prend immédiatement le premier avion pour rentrer à Paris.

    Mais heureusement tout cela n’est resté qu’un mauvais souvenir, car sa grande rupture viendrait peu de temps après. Son agent l’a convaincue d’auditionner pour « The Mask » . Elle lui a d’abord dit: « Tu es fou, je ne peux pas jouer, ce n’est pas mon travail. » De plus, les producteurs voulaient Anna Nicole Smith comme actrice principale. Mais le privino s’est bien passé et le réalisateur Chuck Russell voulait Cameron dans le rôle de Tina Carlyle, aux côtés de Jim Carrey. De nombreux films à succès ont suivi, dont Tout le monde est fou de Mary. Puis en 2018, surprise, Cameron Diaz annonce qu’elle s’est retirée définitivement de la carrière d’actrice, pour se consacrer à sa vie privée. Mais le mois dernier, Diaz – qui aura 50 ans en août – a annoncé qu’il revenait au cinéma aux côtés de Jamie Foxx dans un film pour Netflix, « Black in action » « Oh Jamie Foxx, vous seul pouvez me remettre en action – a plaisanté Cameron – J’ai hâte, ça va être très amusant ».

    Cameron Diaz a été fiancé de 2003 à 2007 avec l’auteur-compositeur-interprète Justin Timberlake . Le 5 janvier 2015, elle s’est mariée chez elle à Beverly Hills, en Californie, lors d’une cérémonie juive avec le musicien Benji Madden . Le couple s’était rencontré dix mois plus tôt grâce à son amie proche et désormais belle-sœur, Nicole Richie. Le 3 janvier 2020, le couple annonce, via Instagram, la naissance de leur première fille, Raddix Madden, née par mère porteuse le 30 décembre 2019.

    Corriere della Sera, 11 juillet 2022

    #Maroc #Cameron_Diaz #Trafic_de_drogue #Mule