Catégorie : sélection articles illustrés

  • CEDEAO: Sall et Ouattara contre l’interdiction des 3e mandats

    CEDEAO: Sall et Ouattara contre l’interdiction des 3e mandats

    CEDEAO, Accra, Macky Sall, Alassane Ouattara, Mohamed Buhari, troisième mandat,

    À Accra, lors du sommet des Chefs d’Etat du 3 juillet 2022, Buhari a voulu qu’il soit inscrit dans les textes de la Cedao, l’interdiction des 3e mandats. Refus catégorique d’Alassane Ouattara et Macky Sall.

    La CEDEAO a levé, ce dimanche à Accra, les sanctions politiques et économiques qu’elles avaient adoptées contre le Mali. La durée de transition au Burkina a été fixée à 24 mois et le président béninois Boni Yaya a été nommé nouveau médiateur pour la Guinee.

    #CEDEAO #MackySall #AlassaneOuattara #3eMandat

  • Le pape François dément avoir l’intention de démissionner

    Le pape François dément avoir l’intention de démissionner

    Pape François, démission, Canada, Moscou, Kiev, Ukraine, Russie,

    VATICAN, 4 juillet (Reuters) – Le pape François a rejeté les rumeurs selon lesquelles il prévoyait de démissionner dans un avenir proche, affirmant qu’il était en bonne voie pour visiter le Canada ce mois-ci et qu’il espérait pouvoir se rendre à Moscou et à Kiev dès que possible par la suite.

    Lors d’une interview exclusive dans sa résidence au Vatican, François a également démenti les rumeurs selon lesquelles il était atteint d’un cancer, plaisantant sur le fait que ses médecins « ne m’ont rien dit à ce sujet ».

    Au cours d’une conversation de 90 minutes samedi après-midi, menée en italien, sans la présence d’assistants, le pontife de 85 ans a également réitéré sa condamnation de l’avortement à la suite de la décision de la Cour suprême des États-Unis le mois dernier.

    Des rumeurs ont circulé dans les médias selon lesquelles une série d’événements survenus à la fin du mois d’août, notamment des réunions avec les cardinaux du monde entier pour discuter d’une nouvelle constitution du Vatican, une cérémonie d’intronisation de nouveaux cardinaux et une visite dans la ville italienne de L’Aquila, pourraient laisser présager une annonce de démission.

    L’Aquila est associée au pape Célestin V, qui a démissionné de la papauté en 1294. Le pape Benoît XVI a visité la ville quatre ans avant de démissionner en 2013, devenant ainsi le premier pape à le faire depuis environ 600 ans.

    Mais François, alerte et à l’aise tout au long de l’interview alors qu’il discutait d’un large éventail de questions internationales et ecclésiastiques, s’est moqué de cette idée.

    « Toutes ces coïncidences ont fait penser à certains que la même ‘liturgie’ se produirait », a-t-il déclaré. « Mais cela ne m’a jamais effleuré l’esprit. Pour le moment, non, pour le moment, non. Vraiment ! »

    François a toutefois réitéré sa position souvent exprimée selon laquelle il pourrait démissionner un jour si sa santé défaillante l’empêchait de diriger l’Église – ce qui était presque impensable avant Benoît XVI.

    Interrogé sur le moment où il pensait que cela pourrait arriver, il a répondu : « Nous ne savons pas. Dieu le dira ».

    BLESSURE AU GENOU

    L’interview a eu lieu le jour où il devait partir pour la République démocratique du Congo et le Sud-Soudan, un voyage qu’il a dû annuler parce que les médecins ont dit qu’il pourrait également devoir manquer un voyage au Canada du 24 au 30 juillet s’il n’acceptait pas de suivre 20 jours supplémentaires de thérapie et de repos pour son genou droit. lire la suite

    Il a déclaré que la décision d’annuler le voyage en Afrique lui avait causé « beaucoup de souffrance », notamment parce qu’il voulait promouvoir la paix dans les deux pays. lire la suite

    François a utilisé une canne pour entrer dans une salle de réception au rez-de-chaussée de la maison d’hôtes de Santa Marta où il vit depuis son élection en 2013, évitant l’appartement papal du Palais apostolique utilisé par ses prédécesseurs.

    Dans la pièce se trouve une copie de l’une des peintures préférées de François : « Marie, dénouant les nœuds », créée vers 1700 par l’Allemand Joachim Schmidtner.

    Interrogé sur son état de santé, le pape a plaisanté : « Je suis toujours en vie ! »

    Il a donné des détails sur sa maladie pour la première fois en public, disant qu’il avait subi « une petite fracture » au genou lorsqu’il a fait un faux pas alors qu’un ligament était enflammé.

    « Je vais bien, je vais lentement mieux », a-t-il dit, ajoutant que la fracture se ressoudait, aidée par une thérapie au laser et à l’aimant.

    Francis a également rejeté les rumeurs selon lesquelles un cancer avait été découvert il y a un an, lorsqu’il a subi une opération de six heures pour retirer une partie de son côlon en raison d’une diverticulite, une affection courante chez les personnes âgées.

    « Il (l’opération) a été un grand succès », a-t-il déclaré, ajoutant en riant qu’ »ils ne m’ont rien dit » au sujet du supposé cancer, qu’il a qualifié de « ragots de cour ».

    Il a toutefois déclaré qu’il ne souhaitait pas être opéré du genou car l’anesthésie générale pratiquée l’année dernière avait eu des effets secondaires négatifs.

    VOYAGE DU PAPE À MOSCOU ?

    Parlant de la situation en Ukraine, François a indiqué qu’il y avait eu des contacts entre le secrétaire d’État du Vatican, le cardinal Pietro Parolin, et le ministre russe des affaires étrangères, Sergei Lavrov, au sujet d’un éventuel voyage à Moscou.

    Les premiers signes ne sont pas bons. Aucun pape ne s’est jamais rendu à Moscou et François a condamné à plusieurs reprises l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Jeudi dernier, il a implicitement accusé la Russie de mener une « guerre d’agression cruelle et insensée ». en savoir plus

    Lorsque le Vatican s’est enquis pour la première fois d’un voyage il y a plusieurs mois, François a déclaré que Moscou avait répondu que ce n’était pas le bon moment.

    Mais il a laissé entendre que les choses avaient peut-être changé.

    « Je voudrais aller (en Ukraine), et je voulais d’abord aller à Moscou. Nous avons échangé des messages à ce sujet parce que je pensais que si le président russe me donnait une petite fenêtre pour servir la cause de la paix… « .

    « Et maintenant, il est possible, après mon retour du Canada, que je parvienne à me rendre en Ukraine », a-t-il déclaré. « La première chose est d’aller en Russie pour essayer d’aider d’une manière ou d’une autre, mais j’aimerais aller dans les deux capitales ».

    DÉCISION SUR L’AVORTEMENT

    Interrogé sur l’arrêt de la Cour suprême des États-Unis qui a annulé la décision historique Roe v. Wade établissant le droit des femmes à l’avortement, François a déclaré qu’il respectait la décision mais qu’il n’avait pas assez d’informations pour en parler d’un point de vue juridique. lire la suite

    Mais il a fermement condamné l’avortement, le comparant à « l’embauche d’un tueur à gages ». L’Église catholique enseigne que la vie commence au moment de la conception.

    « Je demande : est-il légitime, est-il juste, d’éliminer une vie humaine pour résoudre un problème ? ».

    François a été interrogé sur un débat aux États-Unis sur la question de savoir si un politicien catholique qui est personnellement opposé à l’avortement mais soutient le droit des autres à choisir devrait être autorisé à recevoir le sacrement de la communion.

    La présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, par exemple, s’est vu interdire par l’archevêque conservateur de son diocèse de San Francisco de recevoir le sacrement, mais elle le reçoit régulièrement dans une paroisse de Washington, D.C. La semaine dernière, elle a reçu le sacrement lors d’une messe papale au Vatican. lire la suite

    « Quand l’Église perd sa nature pastorale, quand un évêque perd sa nature pastorale, cela provoque un problème politique », a déclaré le pape. « C’est tout ce que je peux dire ».

    Reuters, 04 jui 2022


  • Sahara occidental : Nouvelle tournée de l’émissaire de l’ONU

    Sahara occidental : Nouvelle tournée de l’émissaire de l’ONU

    Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, Algérie, ONU, Staffan de Mistura,

    L’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, a entamé, hier samedi, une nouvelle tournée dans la région à partir du Maroc, l’une des deux parties au conflit, a annoncé vendredi durant son point de presse quotidien le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric.

    Au cours de sa tournée, la deuxième depuis celle de janvier dernier et depuis sa nomination en octobre 2021, Staffan de Mistura compte rencontrer «tous les acteurs concernés dans la région». «Il a également l’intention de visiter le Sahara Occidental», a indiqué Stéphane Dujarric, soulignant que l’émissaire avait «l’intention de rester guidé par les précédents clairs établis par ses prédécesseurs». «A la suite de la tournée régionale de l’envoyé personnel en janvier, il se réjouit à la perspective d’approfondir les consultations qu’il a entamées à l’époque avec toutes les parties concernées sur les perspectives de faire avancer de manière constructive le processus politique sur le Sahara occidental», a ajouté M. Dujarric.

    Interrogé pour savoir si dans ce cadre, il comptait relancer des tables rondes du type de celle qu’avait organisée, en 2019, l’ex-émissaire allemand Horst Köhler avant de démissionner, le porte-parole de l’ONU a répondu que ce que M. De Mistura cherche, «c’est comment (…) faire avancer le dialogue dans le contexte des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité». Rabat est en faveur d’une reprise de ces tables rondes, mais l’Algérie souhaite des négociations bilatérales directes entre le Polisario et le Maroc.

    La mission de l’envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental intervient dans un contexte marqué par la décision de l’Espagne de s’aligner sur la thèse marocaine de l’autonomie du territoire sahraoui sous la souveraineté de Rabat. Un choix décidé par le gouvernement socialiste de Pedro Sanchez et dénoncé par le Polisario comme étant «un soutien à l’occupation marocaine illégale du Sahara occidental» et «un encouragement à la politique expansionniste de l’occupant marocain et une soumission honteuse au chantage du régime expansionniste et agressif marocain».

    Pour le Gouvernement sahraoui et le Front Polisario, «la partialité de la puissance administrante du Sahara Occidental et son soutien à la politique expansionniste et agressive du Maroc constituent un encouragement à l’accaparement des territoires par la force et une violation de l’intangibilité des frontières internationales reconnues». Le choix du Premier ministre espagnol de soutenir la position marocaine a «fait perdre à l’Espagne sa position et son rôle d’acteur respecté et fiable et entrave les efforts des Nations unies pour la décolonisation du Sahara occidental».

    La tournée régionale de l’émissaire onusien pour le Sahara occidental intervient également dans une conjoncture marquée par un retour à la guerre, après la violation de l’accord de cessez-le-feu par le Maroc, dans la zone tampon de Guerguerat, le 13 novembre 2020. Jeudi 30 juin, des unités de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) ont annoncé avoir mené de nouvelles attaques des positions des forces marocaines dans les régions de Laaked et Akouira Ould Blal relevant du secteur de Mahbes.

    Anis Remane

    Reporters, 03/07/2022

    #Maroc #SaharaOccidental #FrontPolisario #ONU #DeMistura

  • Comment l’ONU a été disqualifiée par les puissances

    Comment l’ONU a été disqualifiée par les puissances

    ONU, Etats-Unis, Russie, Ukraine, Palestine, Sahara Occidental, Irak, Syrie, Mali, Niger, Congo,

    Dépassée sur le dossier palestinien, encore dépassée sur le dossier sahraoui, comme pour celui de la Libye, impliquant des puissances, ou un jeu de coulisses des puissances, l’Organisation des Nations Unis suivra-t-elle bientôt le rôle de son prédécesseur la Société des Nations ? On serait tentés de le croire, d’autant que, comme on peut l’observer depuis le début de la guerre en Ukraine, l’ONU a été carrément mise de côté dans cette guerre de sous-traitance. Dès lors qu’il s’agit de puissances en jeu, l’ONU n’a plus de voix. Ce sont les puissants qui s’expriment, qui bougent, qui ont le droit à la parole. Et aux actes. Pas l’ONU.

    L’ONU a été instituée le 24 octobre 1945 par la ratification de 51 états en remplacement de la société des nations. Les objectifs premiers de l’organisation sont le maintien de la paix et la sécurité internationale, avec comme point fort la protection des droits de l’homme, l’aide humanitaire, le développement durable et la garantie du droit international. Sur les 197 états qu’elle reconnaît, 193 y sont membres. L’ONU compte désormais la quasi-totalité des états du monde.

    Toutefois, les espoirs suscités au début par la création de cette organisation, aujourd’hui, on peut dire, sans contredit, que la déception est grande dans le monde. Avec seulement 5 pays (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie) qui sont des membres permanents du conseil de sécurité de l’ONU avec un droit de véto, c’est un mode de fonctionnement loin d’être démocratique, une minorité d’état bénéficiant de ce droit de véto au détriment des autres états membres.

    Mais là n’est pas l’essentiel. Son siège, situé au quartier de Manhattan, ainsi que son financement, dont Washington débourse la plus grosse part, font dire à beaucoup d’observateurs que cette Organisation est un appendice à la politique étrangère des Etats Unis. Et ce n’est pas tout à fait inexact. Depuis plusieurs années les Nations unies connaissent des problèmes financiers qui mettent les employés onusiens sous pression. Ces problèmes sont générés par les arriérés de paiement des États membres parmi lesquels le plus grand débiteur est les États-Unis avec plus de 60 % du total, selon les années. Ce qui emmène à dire que les salaires des hauts fonctionnaires onusiens dépendent en partie du financement américain. D’où la difficulté pour un subalterne de mettre en colère son employeur, serions-tentés de dire.

    Il y a moins de trois jours, Biden, qui réunit une coalition de plus de 50 pays membres de l’Otan, décidait de faire don de nouvelles armes à l’Ukraine. Les États-Unis contribueront à hauteur de 800 millions de dollars en aide militaire : 600 réservoirs, 500 systèmes d’artillerie, 600 000 obus et140 000 armes antichars. Une résolution pour une guerre mondiale contre la Russie en dehors de tout cadre juridique et au nez de l’ONU, dont les objectifs premiers de l’organisation sont le maintien de la paix et la sécurité internationale, mais qui n’a pas proféré un seul mot.

    L’invasion de l’Irak, Africom, l’Afghanistan ou l’envoi de 4 000 camions d’armes envoyés en Syrie pour faire chuter Bachar, ont été quelques uns de ces opérations militaires américaines, directes ou de sous-traitance, qui ont abouti à une paralysie de l’instance politique internationale face aux Etats Unis.

    Récemment encore, la guerre en Ukraine, puisqu’elle a été décidée par le Kremlin, autre puissance planétaire, paralysera de même l’ONU. Et si la Chine s’avisait demain à reprendre Taiwan par la force, l’ONU serait tout autant paralysée.

    Par contre, s’il s’agit du Mali, du Niger ou du Congo, l’ONU imposera par la force un cessez-le-feu et déploiera des Casques bleus pour le maintien de la paix. Ce qui n’est pas mauvais en soi, mais qui fait poser des points d’interrogations à longueur de lignes…

    Fayçal Oukaci

    L’Express, 3 juillet 2022

    #ONU #EtatsUnis #Russie #Chine #Palestine #SaharaOccidental #Ukraine #Syrie #Irak #Mali #Niger #Congo

  • Le MAE espagnol n’exclut pas une intervention de l’OTAN au Mali

    Le MAE espagnol n’exclut pas une intervention de l’OTAN au Mali

    Espagne, José Manuel Albares, OTAN, Mali, Sahel,

    MADRID, 30 juin (Reuters) – Le ministre espagnol des Affaires étrangères Jose Manuel Albares a déclaré jeudi qu’il n’excluait pas une intervention de l’OTAN au Mali si nécessaire, après que le sommet de l’alliance à Madrid a mentionné le terrorisme parmi les « menaces hybrides » que des puissances hostiles peuvent utiliser pour porter atteinte à sa stabilité.

    Interrogé sur une intervention de l’OTAN au Mali, il a déclaré à la radio locale RNE : « Non, nous ne l’excluons pas ».

    « Si c’était nécessaire et si cela représentait une menace pour notre sécurité, nous le ferions », a-t-il ajouté.

    Le nouveau concept stratégique de l’OTAN mentionne le terrorisme et les migrations comme des éléments à surveiller au cours de la prochaine décennie, et désigne le flanc sud comme une nouvelle source de risque pour la stabilité.

    Déclaration d’Albares à la Radio Nationale d’Espagne

    Reuters, 30 juin 2022

    #Espagne #Mali #OTAN #Albares

  • Une éventuelle intervention militaire de l’OTAN au Mali?

    Une éventuelle intervention militaire de l’OTAN au Mali?

    OTAN, Mali, Sahel, Espagne, José Manuel Albares,

    Le MAE espagnol évoque une éventuelle intervention militaire de l’OTAN au Mali

    La réunion de l’OTAN jeudi à Madrid marque un tournant dans la conception de la menace de l’organisation atlantique. La nouvelle doctrine militaire de base de l’OTAN qualifie le terrorisme et la migration de « menaces hybrides » et inclut le flanc sud comme une nouvelle source de risque pour la stabilité des pays membres.

    Le conclave de l’OTAN à Madrid a été l’occasion pour le très contesté ministre des Affaires étrangères espagnol, José Manuel Albares, de menacer les pays du sud de nouvelles interventions militaires.

    Interrogé par des journalistes en marge du sommet de l’alliance, le diplomate ibérique, a déclaré, le jeudi 30 juin, qu’ « une intervention militaire de l’OTAN au mali n’est pas exclue ». Les propos du chef de la diplomatie espagnole, rapportés par la station de radio locale RNE, engage l’OTAN dans une nouvelle ère et risque de créer des vagues sur le continent africain déjà en colère contre les interventions étrangères. « Si c’était nécessaire et si cela représentait une menace pour notre sécurité, nous le ferions », a répondu clairement José Manuel Albares.

    Nouveau concept stratégique

    Incluant le terrorisme et les migrations comme « menaces hybrides » que des « puissances hostiles pourraient instrumentaliser pour nuire à la stabilité » des pays membres de l’Alliance, l’OTAN compte désormais renforcer ses capacités de défense et étendre son champ d’action vers le sud. D’ailleurs, la déclaration du MAE espagnol intervient au moment de l’adoption du nouveau « concept stratégique » de l’OTAN qui implique la zone du Sahel et l’ensemble du flanc sud dans ses nouveaux plans stratégiques. Pour l’alliance, cette région représente un intérêt stratégique pour les pays membres, mais aussi elle peut être « source de menaces potentielles » à cause d’une instabilité sécuritaire devenue chronique en Afrique.

    Influence russe
    Cette nouvelle vision de l’OTAN renseigne sur les objectifs de l’actualisation de la doctrine militaire de l’organisation atlantique en se tournant vers le sud notamment l’Afrique. L’influence russe en Afrique est constamment évoquée. Madrid qui abritait ce sommet de l’OTAN, avait appelé le 25 mai dernier, par le biais de sa ministre de la Défense, Margarita Robles, l’OTAN à prendre en charge les inquiétudes des européens concernant « l’influence croissante des russes en Afrique ». Quelques heures avant l’ouverture du sommet des pays membres de l’OTAN, c’est le chef de la diplomatie espagnol qui s’est alarmé de la « présence russe croissante en Afrique, et plus particulièrement en Afrique du Nord ».

    Cette offensive de l’OTAN en termes de vision militaire et d’appréciation des menaces qui visent l’Afrique et particulièrement l’Afrique du Nord semble être impulsée par les pays du sud de l’Europe notamment l’Espagne et la France, deux ex-puissances coloniales en perte de vitesse en Afrique.

    Il est, par ailleurs, utile de rappeler au MAE espagnol les dégâts de l’intervention militaire de l’OTAN en Lybie et les conséquences sécuritaires sur toute la région de l’Afrique du Nord et le Sahel. Cette logique d’intervention militaire n’a jamais été une solution aux crises de l’Afrique, au contraire elle creusera le faussé entre les partenaires occidentaux et les pays africains hostiles aux interventions étrangères.

    L’Algérie aujourd’hui, 01 jui 2022

    #Afrique #Sahel #OTAN #Espagne #Mali #Russie

  • Espagne: Les secteurs des machines et de papier ibériques touchés

    Espagne: Les secteurs des machines et de papier ibériques touchés

    Espagne, Algérie, entreprises espagnoles, crise diplomatique,

    Par : Hamid Mecheri

    Avec des échanges commerciaux d’une valeur de 7 000 millions d’euros par an, l’inquiétude apparaît dans au moins deux secteurs clés de l’économie basque (nord de l’Espagne), en raison de la crise diplomatique de l’Espagne avec l’Algérie. L’une est stratégique, celle des constructeurs de machines, et l’autre, l’industrie papetière, la plus touchée, est moins présente dans l’ensemble de l’économie basque, a révélé le site espagnole « Deia.es », citant les conclusions d’un rapport de l’Agence basque pour le développement des entreprises (Spri). Cette dernière, selon la même source, a souligné que le 8 juin, les autorités algériennes ont annoncé la suspension du traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération, signé entre l’Espagne et l’Algérie en 2002 et la L’ABEF (Association des banques et établissements financiers d’Algérie) a envoyé une lettre à ses associés demandant le gel des domiciliations pour le paiement des opérations de commerce extérieur avec l’Espagne.

    « La rupture commerciale avec l’Algérie met (au niveau de pays de Basque) en danger des échanges commerciaux d’une valeur de 7 000 millions d’euros par an, bien que 91 % des importations de l’Espagne depuis l’Algérie en 2021 aient été du gaz et d’autres combustibles, soit près de 4 400 millions d’euros en total », selon les données du Ministère de l’Industrie, du Commerce et du Tourisme », recueillies par Spri.

    Ce rapport indique qu’en Euskadi (communauté autonome du Pays basque, nord de l’Espagne), la situation est alarmante, puisque le commerce basque avec l’Algérie en 2021 représente des chiffres nettement élevés. Plus précisément, les exportations basques vers l’Algérie ont représenté 66,8 millions l’année dernière et 7,6 millions d’importations , tandis qu’au premier trimestre de cette année, les exportations ont atteint 17,7 millions et les importations ont enregistré une augmentation notable jusqu’à 4,7 millions, plus de la moitié du volume total de 2021.

    L’an dernier, deux produits représentaient plus de 60 % des exportations : les papiers et cartons (28 millions) et les biens d’équipements mécaniques (12,3 millions). Ces deux produits sont également les plus importants au premier trimestre 2022, regroupant 67% des exportations basques. Concernant le démarrage de cet exercice, Spri note que les exportations stagnent en raison du « blocage » des paiements bancaires et que seules les exportations dont la domiciliation a eu lieu avant l’annonce de la suspension des domiciliations des opérations commerciales avec l’Espagne sont possibles.

    Selon des sources consultées par l’Agence basque pour le développement des entreprises, de nombreuses opérations, qui étaient en négociations et en clôture, ont été arrêtées « du jour au lendemain » après le choc diplomatique qui a conduit au changement de position de l’Espagne par rapport au Sahara occidental. L’alignement du gouvernement Sánchez sur la proposition de solution marocaine a ouvert une brèche dans les relations commerciales et politiques avec Alger. Cela fait craindre le pire pour les entreprises espagnoles, qui considèrent le marché algérien comme prioritaire, craignant ainsi d’être remplacées par d’autres entreprises notamment italiennes et françaises.

    Selon l’Icex, l’Institut du commerce extérieur, quelque 130 entreprises basques exportent régulièrement vers l’Algérie. En revanche, 14 entreprises basques ont des implantations en Algérie. Deux semaines après que l’Algérie a suspendu le traité d’amitié signé avec l’Espagne comme réaction au revirement brusque du gouvernement Sanchez sur la question de Sahara occidentale, atteignant au droit de peuple sahraoui à l’autodétermination, les entreprises espagnoles subissent les pires conséquences.

    « Nous sommes inquiets et, au bout d’une semaine, cette inquiétude s’est transformée en résignation. Nous ne recevons aucune information positive qui nous donne de l’espoir de la part de notre distributeur en Algérie », a confié la semaine passée Fernando Garay, PDG de Vitrinor, au journal « La Vanguardia ». « Nous sommes complètement paralysés depuis un peu plus d’une semaine. Toutes les entreprises espagnoles et algériennes qui peuvent fonctionner avec des produits espagnols en ce moment sont paralysées », a ajouté le PDG de cette entreprise espagnole qui entretient des relations d’affaires avec l’Algérie depuis 2010, pays avec lequel elle réalise un chiffre d’affaires annuel d’un million d’euros. Une situation qui tient les entrepreneurs et chefs d’entreprises espagnoles en haleine.

    La décision de l’ABEF de suspendre les domiciliation bancaires de et vers les deux pays a causé un manque à gagner de près de 2 000 millions d’euros que représente pour l’Espagne le commerce international avec l’Algérie. Dans le cas de Vitrinor, entreprise espagnole spécialisée dans la fabrication d’ustensiles de cuisine (Casseroles, poêles et faitouts, Accessoires, Cocottes et plats de cuisson, cuiseurs vapeurs, …), les commandes qui étaient prévues pour fin juin, passées il y a deux mois et évaluées à environ 200 000 euros, ont été annulées.

    « En ce moment, il y a une décision politique ferme qui n’a pas changé pour le moment, et qui rend totalement impossible de travailler là-bas. Vraiment, ce sont les entreprises qui sont les plus pénalisées et, malheureusement, ce n’est pas quelque chose qu’il nous appartient de pouvoir résoudre », déclare le directeur général de Vitrinor, cité par des médias espagnols. De plus, il assure qu’ils ne sont pas particulièrement optimistes quant à la résolution de la situation à court terme, notamment avec le maintien du gouvernement de Sanchez, dont le bilan est plus que catastrophique pour l’Espagne.

    E-Bourse, 01 jui 2022

    #Espagne #Algérie

  • ONU: De Mistura demain au Maroc

    Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, Algérie, ONU, Staffan de Mistura,

    Selon le porte-parole du Secrétaire Général des Nations Unies, Stephane Dujarric, l’Envoyé personnel pour le Sahara Occidental se rendra demain à Rabat pour rencontrer des responsables marocains dans le cadre d’une « nouvelle phase de visites à tous les interlocuteurs concernés dans la région dans les prochains jours ».

    Dans son point de presse quotidien, Dujarric a ajouté que Staffan de Mistura « a également l’intention de se rendre au Sahara occidental au cours de ce voyage ».

    « Durant cette phase de l’engagement, l’Envoyé personnel entend rester guidé par les précédents pas établis par ses prédécesseurs ».a-t-il précisé.

    « Suite à la tournée régionale de l’Envoyé personnel en janvier, il se réjouit d’approfondir les consultations qu’il a initiées à ce moment-là avec toutes les parties concernées sur les perspectives de faire avancer de manière constructive le processus politique sur le Sahara Occidental », conclue le responsable onusie.

    #SaharaOccidental #Maroc #FrontPolisario #ONU #Algérie #DeMistura

  • Ukraine: Le Marocain condamné à mort fait appel

    Ukraine: Le Marocain condamné à mort fait appel

    Maroc, Ukraine, Brahim Saadoun, Donetsk, Russie, mercenaires,

    Un Marocain et un Britannique font appel des condamnations à mort dans l’est de l’Ukraine sous contrôle séparatiste

    LONDRES, 1er juillet (Reuters) – Un combattant marocain et un Britannique condamnés à mort par un tribunal séparatiste soutenu par la Russie dans l’est de l’Ukraine pour avoir combattu pour l’Ukraine ont fait appel de leur condamnation, a rapporté vendredi l’agence de presse étatique russe TASS.

    Selon l’agence TASS, la Cour suprême de la République populaire autoproclamée de Donetsk (RPD), un territoire reconnu uniquement par la Russie et la Syrie, a reçu des appels des avocats de Brahim Saadoun et Shaun Pinner.

    Elle a indiqué qu’un autre Britannique condamné, Aiden Aslin, n’avait pas encore fait appel, citant l’avocat d’Aslin.

    Les trois hommes ont été condamnés à mort le mois dernier pour « activités mercenaires » dans le cadre de la lutte pour l’Ukraine contre la Russie et les forces soutenues par celle-ci, dans le cadre d’un procès que les responsables politiques occidentaux ont qualifié de spectacle.

    Leurs proches affirment qu’ils étaient sous contrat pour combattre pour l’armée ukrainienne et qu’ils n’étaient donc pas des mercenaires mais des soldats réguliers ayant droit à la protection des conventions de Genève sur le traitement des prisonniers de guerre.

    Selon l’agence TASS, la Cour suprême de la RPD a déclaré que les appels seraient examinés dans un délai maximum de deux mois.

    Elle a ajouté que Pinner avait demandé que sa peine soit commuée en une peine de prison à vie.

    Selon une mise à jour du code pénal de la RPD publiée sur un site Internet officiel et entrée en vigueur vendredi, la peine de mort sera appliquée à partir de 2025. en savoir plus

    Ce que cela signifie pour les trois hommes n’est pas clair. La RPD, contrairement à la Russie, a inscrit la peine capitale dans ses textes de loi depuis 2014, mais n’avait pas de législation décrivant comment l’appliquer jusqu’à présent.

    Jeudi, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a indiqué qu’elle avait ordonné à la Russie de veiller à ce que les deux Britanniques ne soient pas condamnés à la peine de mort. lire la suite

    La Russie, dont le parlement a adopté le mois dernier une loi visant à la soustraire à la juridiction de la CEDH, a déclaré qu’elle n’était pas liée par cet ordre et que l’affaire était entre les mains de la RPD.

  • La CEDEAO pour une action urgente pour éradiquer l’insécurité en Afrique de l’Ouest

    La CEDEAO pour une action urgente pour éradiquer l’insécurité en Afrique de l’Ouest

    CEDEAO, Sahel, Afrique de l’Ouest, Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, terrorisme, violence,

    Une action urgente est nécessaire pour éradiquer l’insécurité en Afrique de l’Ouest, a déclaré mercredi la présidente du Conseil des ministres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Shirley Ayorkor Botchwey.

    Mme Botchwey, également ministre ghanéenne des Affaires étrangères, a lancé cet appel lors de l’ouverture de la 48e session ordinaire du Conseil de médiation et de sécurité de la CEDEAO au niveau ministériel. En dépit des efforts inlassables des dirigeants de la sous-région, elle a déclaré que les attaques violentes y étaient toujours persistantes.

    Mme Botchwey a souligné que la meilleure garantie pour la sécurité et l’amélioration de la vie des citoyens de la CEDEAO serait la restauration de l’atmosphère de paix et de sécurité dans la sous-région. « La CEDEAO réaffirme que la consolidation de la démocratie et de la bonne gouvernance est cruciale pour le développement, la paix et la stabilité de notre région », a-t-elle indiqué.

    La 48e session ordinaire du Conseil de médiation et de sécurité de la CEDEAO a examiné un mémorandum sur la situation politique et sécuritaire dans la sous-région. Cette session a été l’un des préludes à la session ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement prévue dimanche, au cours de laquelle un nouveau président devrait être élu pour le bloc sous-régional.

    APS

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