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  • Maroc : guerre au palais royal entre les Azaitar et la sécurité

    Maroc : guerre au palais royal entre les Azaitar et la sécurité

    Alors qu’une violente campagne médiatique vise Abu Bakr Azaitar et ses frères, dont la proximité avec Mohammed VI permet l’accumulation de richesses et de cadeaux, le roi continue de protéger le boxeur devenu tout-puissant. Mais est-il au courant de tout ce qui est écrit sur ses amis ou est-il totalement sous emprise ?

    De mémoire de journaliste marocain, on n’avait jamais vu une chose pareille. Une furieuse campagne de presse, orchestrée par le régime, soutenue dans le temps et assurée d’une totale impunité judiciaire, avec comme seul but de se défaire d’un groupe de personnes, et particulièrement d’un jeune homme qu’on juge proche du roi. À faire jaser.

    Durant le long règne de Hassan II, jamais une chasse à courre de cette envergure n’aurait pu être menée sans le feu vert du défunt souverain ou de son bras droit, le puissant ministre de l’intérieur Driss Basri.

    Mais le régime précédent évitait souvent la médiatisation et concluait rapidement l’opération par le bannissement ou l’élimination physique de la cible.

    Aujourd’hui, c’est différent. Certains pontes de l’État profond veulent éliminer une personne de l’entourage royal contre apparemment la volonté du roi. Et la presse marocaine est mise à contribution pour malmener médiatiquement ce favori. En vain jusqu’à maintenant.

    L’histoire est la suivante. Depuis quelques années, des segments entiers du makhzen, surtout ses deux principaux services de renseignement, la DST (Direction générale de la Sûreté du territoire) et la DGED (Direction générale des études et de la documentation), mènent une course à bride abattue pour tenter de chasser de l’entourage direct du roi, Mohammed VI, celui qui est devenu depuis 2018 son principal ami.

    Il s’agit d’Abu Bakr Azaitar, un boxeur MMA (Mixed Martial Arts). Né à Cologne, en Allemagne, de parents immigrés originaires d’Al Hoceima, dans le Rif, le jeune homme est considéré aujourd’hui comme le principal responsable de la détérioration morale de l’image d’un souverain qui porte le titre de « commandeur des croyants » et se réclame « descendant direct du prophète Mohammed ».

    Palais, voitures de luxe et juteuses concessions

    Contrairement à d’autres favoris dans le passé, celui-ci ne se cache pas. Et il a pris ses aises. Installé au palais royal de Rabat, « Abu Azaitar » comme on l’appelle a fait, depuis, venir ses deux frères, Ottman et Omar, ainsi que d’autres membres de sa famille.

    Selon ce que l’on sait de sources dignes de foi, il y règne en maître avec l’onction d’un roi gravement malade mais qui le défend et le couvre de cadeaux et de somptueuses prébendes : un palais à Tanger, des voitures de luxe et de juteuses concessions commerciales obtenues avec une facilité déconcertante.

    La fratrie Azaitar est considérée aujourd’hui, quatre ans seulement après avoir mis les pieds au Maroc, comme une prospère famille rentière. Elle est surtout perçue par une partie importante du makhzen comme une excroissance qui perturbe le fonctionnement normal d’un État autoritaire dont la structure n’accepte aucune matière exogène.

    Les frères Azaitar se comportent comme en territoire conquis. Leurs frasques sont devenues récurrentes et trop nombreuses pour être rapportées systématiquement par une presse qui ne le fait que sur instruction.

    S’il ne s’agissait que de quelques abus, la chose resterait confinée dans la galaxie des outrances et excès permis aux membres de la famille royale, à leur nombreuse smala et à la jeunesse dorée marocaine.

    Mais là, c’est plus grave. Il y a manifestement mélange des genres entre la sphère intime et l’État.

    Par exemple, en 2019, Abu Azaitar est allé en visite quasi officielle dans le territoire disputé du Sahara occidental, où la population l’a découvert en train de parader dans les rues de la ville de Laâyoune dans une voiture conduite par le wali de la région. Officiellement, il n’a aucune fonction au sein de l’administration marocaine.

    Et en 2020, on l’a également vu « inspectant », en fait vociférant et menaçant, les médecins et les infirmiers d’un hôpital public de la capitale durant la pandémie de covid-19. Il existe d’autres écarts, des histoires colportées mais invérifiables et qui n’ont pas été jugées dignes de publication par les marionnettistes de l’information.

    Cette intromission d’un pugiliste, qu’on dit violent, dans les affaires de l’État ne perturbe pas outre mesure le citoyen marocain lambda pourtant alimenté avec des informations choisies et ajustées.

    Elle bouscule plutôt la structure opaque du pouvoir au Maroc, celle-là même qui a consenti, il y a quelques années, à l’irruption d’Abu Azaitar dans la société marocaine.

    Car il fut un temps où la presse marocaine, à commencer par sa principale agence de presse, la MAP (Maghreb Arab Press), tressait des lauriers à la fratrie Azaitar. La présentant tantôt comme le symbole de la réussite marocaine à l’étranger, tantôt comme un groupe de flamboyants « gladiateurs marocains », voire des champions « majestueux », dixit Maroc Hebdo.

    Des repris de justice multirécidivistes

    C’était en 2018 et c’est le roi en personne qui avait donné le coup de départ de ces articles dithyrambiques en faisant asseoir à ses côtés Abu Bakr et Ottman lors d’une prière du vendredi. Un « privilège rarissime », s’étranglent aujourd’hui les anciens flagorneurs devenus contempteurs.

    Si les services de renseignement marocains avaient pris la peine de fouiller en 2018 dans le passé du nouvel ami du roi, ils auraient facilement trouvé ce que Hespress, un site proche des milieux sécuritaires, a livré à ses lecteurs le 1er mai 2021. Qu’Abu Azaitar et ses frères sont des repris de justice multirécidivistes condamnés en de multiples reprises pour des délits et des crimes en Allemagne.

    « Vols, extorsion de fonds, fraudes, violences physiques, association de malfaiteurs, vols qualifiés et récidive, escroquerie informatique, conduite sans permis, atteinte à l’intégrité physique causant une incapacité permanente, coups et blessures, trafic de stupéfiants, faux et usages de faux et résistance à force de l’ordre », voilà le très long casier judiciaire des Azaitar livré par ce site à ses lecteurs.

    Inutile de préciser que cet article, non signé, n’est pas le fait d’une minutieuse enquête journalistique, sinon le fruit d’une exhaustive recherche menée par un service étatique qui a soudainement découvert, quand les frères Azaitar ont commencé à devenir gênants, qu’ils étaient des « gangsters » et des « voleurs ».

    Si tout ce qui est distillé en toute impunité par les médias proches de l’État est vrai, le problème est majeur pour la monarchie marocaine.

    Comment concevoir que des criminels condamnés puissent partager la vie du roi du Maroc dans le sacro-saint antre du pouvoir alaouite, le palais royal ou ce qu’on appelle « Dar El-Makhzen » ?

    Et une question qui fuse machinalement : Mohammed VI est-il au courant de tout ce qui est écrit sur ses amis ou est-il totalement sous emprise ?

    Les informations en provenance du palais de Rabat, mais qui ne sont pas publiées, celles-là, en raison de leur contenu sensible, ne sont pas rassurantes.

    Abu Azaitar serait devenu un chambellan officieux du roi qui détient le privilège de juger qui a le droit d’être reçu et qui ne l’a pas. Même les conseillers royaux du premier cercle, ceux qui ont étudié avec le souverain ou qui entretiennent avec lui une vieille amitié, doivent passer par les fourches caudines du Germano-Marocain.

    Il y a quelques semaines, le frère et le cousin du roi, Rachid et Ismaïl El Alaoui, plus connus sous leurs alias de « Moulay Rachid » et « Moulay Ismaïl », ont été priés par Abu Azaitar de se retirer après une brève conversation avec le souverain. Le boxeur aurait argué une soudaine « fatigue » de Mohammed VI pour se débarrasser d’eux.

    Récemment, la « nouvelle famille » du roi, comme l’appelle cruellement la presse étrangère, a bouleversé la structure de la sécurité royale en changeant les hommes chargés de protéger le souverain.

    « Les frères Azaitar se sont mis à dos l’appareil sécuritaire marocain », avance un journaliste fin connaisseur des dédales de Dar El-Makhzen. Celui-ci explique qu’Abu Azaitar a obligé, il y a peu, le puissant chef de toutes les polices marocaines, la Sûreté nationale et la DST, Abdellatif Hammouchi, de lancer des recherches pour retrouver un membre de sa famille qui se serait perdu à Rabat.

    Des gages d’impunité

    Cette affaire rappelle qu’il y a quelques années, toute la police de Rabat a été obligée par le même Azaitar de laisser ses menues affaires pour retrouver… son chien, égaré quelque part dans la capitale du royaume. Une humiliation majuscule pour Hammouchi, le chef d’orchestre de la répression tous azimuts qui s’est abattue sur le Maroc ces dernières années.

    Que le grand patron de la Sûreté nationale et paladin des succès infinis de la lutte contre le terrorisme islamiste soit obligé de chercher le chiot d’un « gangster », voilà qui ne manque pas de piquant.

    Mais on imagine mal Hammouchi, ou son alter ego de la DGED, Mohamed Yassine Mansouri, s’en prendre à un ami intime du roi par pure vengeance. Cela ne sied point aux hommes du Makhzen, tous nourris au biberon de l’obéissance et de la soumission absolues au maître du pays.

    Il est évident que des personnalités très haut placées dans l’ancien entourage direct du roi, l’éternelle camarilla et la famille royale ont donné des gages d’impunité aux responsables du renseignement et par extension aux marionnettes qui publient leur littérature.

    « Les conseillers du roi, à commencer par le premier d’entre eux, Fouad Ali El Himma, les sœurs de Mohammed VI, et peut-être même son fils, Hassan, l’héritier du trône, ne sont pas contents de la tournure qu’a prise cette amitié. Il est très probable que ce soit eux qui soient derrière la campagne visant Abu Azaitar & Cie », explique notre source.

    Une campagne qui a atteint des sommets l’année dernière quand le favori a été menacé de mort par le site Hespress, qui lui a prédit une fin identique à celle de Raspoutine. Quand on sait comment a été exécuté Raspoutine et par qui…

    Reste la nécessaire question. À quoi sert toute cette persécution médiatique si elle n’aboutit à aucun résultat concret ? Abu Azaitar est toujours là. On sait que le roi ne lit que rarement la presse et que les Germano-Marocains, qui ne comprennent ni l’arabe littéral ni le français, non plus. Mais des âmes charitables les ont sûrement informés de la violence des propos qui les visent.

    Or le roi, en dépit de la fureur des articles de presse ciblant Abu Azaitar, le protège toujours. Peut-on considérer cette interminable campagne comme une attaque directe contre sa personne ? Une autre question à laquelle personne ne veut répondre au Maroc.

    S’ils ne ripostent pas judiciairement, les frères Azaitar continuent d’accumuler les richesses et les cadeaux royaux, qu’ils exhibent avec beaucoup de volontarisme sur les réseaux sociaux. Comme un doigt d’honneur adressé à leurs détracteurs.

    Et ainsi va le royaume. Pour le moment, Mohammed VI ne donne pas signe de vouloir se séparer de sa « nouvelle famille ». Quand il est parti en villégiature au Gabon il y a quelques mois, il l’a emmenée avec lui. Même chose pour Paris, la semaine dernière, et d’où les Azaitar ont pris un malin plaisir à inonder leurs comptes Instagram de clichés montrant des achats de millionnaires.

    Pour la plus grande fureur de la vieille garde et de ses hommes de main, qui ne savent plus à quel saint se vouer pour se débarrasser de ces incommodants squatteurs.

    Quelle étrange situation. Il y a comme une main de Dieu dans cette affaire. Les principales victimes des Azaitar, les El Himma, Hammouchi et Mansouri, sont ceux qui ont contribué dans le passé, en mordant si nécessaire, à consolider les pouvoirs exorbitants du roi. Ils ont fait en sorte qu’il n’y ait aucun contre-pouvoir ; qui les aurait grandement aidés dans cette empoignade.

    Aujourd’hui, ils se retrouvent avec un gros dilemme. Comment convaincre le roi d’expulser de son plein gré ces gênants personnages ? Facile.

    Que celui qui se sent capable de prendre son courage à deux mains et d’aller dire à Mohammed VI que les frères Azaitar sont en train de saper les fondements moraux de sa monarchie lève la main !
    Ali Lmrabet

    Middle East Eye, 20 juin 2022

    #Maroc #MohammedVI #Azaitar #DGSN #DST #DGED

  • Mali: Des étrangers dans les massacres au centre du pays?

    Mali: Des étrangers dans les massacres au centre du pays?

    Mali, Sahel, terrorisme, Katiba Macina,

    Un terrible drame s’est produit dans la nuit du 18 au 19 juin 2022 au centre du Mali, lorsque des terroristes de la Katiba Macina, ont mené une attaque barbare contre des civils dans plusieurs villages de la région de Mopti, comme l’a annoncé le Colonel Abdoulaye MAÏGA, porte-parole du gouvernement dans un communiqué : « Le gouvernement de la République du Mali a le profond regret d’informer que les populations pacifiques des villages de Diallassagou, Dianweli, Deguessagou et des environs du cercle de Bankass ont été l’objet de lâches et barbares attentats terroristes dans la nuit du 18 au 19 juin 2022. » La même source rapporte que 132 civils ont été tués dans ces attaques, dans le communiqué le gouvernement malien assure également que « toutes les mesures seront prises pour rechercher et traduire en justice les auteurs de ces crimes ». »

    L’armée malienne (FAMa), à son tour, n’a pas tardé à passer à l’action pour punir les auteurs, comme le rapporte un communiqué officiel : « Frappes aériennes ciblées entre le 20 et le 22 juin 2022, les hubs logistiques et sanctuaires terroristes de la Katiba Macina d’Amadou Kouffa en les régions de Djenné, Ténenkou, Segué, et la forêt de Sama, dans le cercle de Bankass. » Le communiqué ajoute que « ces actions sont le résultat d’efforts de recherche et de collecte d’informations sur les auteurs des attaques contre les civils du 18 juin. Il convient également de noter que ces attaques ont été unanimement condamnées par la classe politique et la société civile maliennes ainsi que ainsi que par la communauté internationale.

    Les témoins des attentats ont livré des témoignages qui soulèvent de nombreuses questions. Amadou Guindo, maire de Diallasagou, dans une interview pour VOA Afrique, a affirmé que les terroristes parlaient « toutes sortes de langues. De plus, des informations sur Facebook et Twitter indiquent que les agresseurs comprenaient des personnes à la peau claire qui parlaient couramment le français. Certains témoins rapportent également que certains des assaillants étaient lourdement armés et se couvraient délibérément le corps de gants et de masques.

    Il convient également de mentionner que le 4 mars 2022, il y a eu une attaque contre le poste de sécurité de Mondoro dans le cercle de Douentza dans laquelle 27 militaires maliens ont été tués. Après l’attentat, les réseaux sociaux et les médias ont également rapporté que des « Européens » avaient été repérés parmi les assaillants.

    Il n’est pas clair pour le moment si des étrangers ont été impliqués dans les récentes attaques. Les personnes « à la peau claire » qui parlaient bien le français pouvaient être soit des Français, soit des Arabes. Cependant, le fait que ces témoignages ne soient pas les premiers à être rapportés suscite de nombreuses suspicions et nécessite sans doute une enquête plus approfondie.

    Afrique media, 27 juin 2022

    #Mali #Sahel #Terrorisme

  • « La solitude : Douce absence de regards »

    « La solitude : Douce absence de regards »

    Solitude, regards, réseaux sociaux, Internet,

    Il nous est possible, nous les enfants de l’internet, de nous épier mutuellement. Les petits joujoux entre nos mains le permettent désormais. On peut savoir qui dort tôt et qui veille, qui pense quoi, qui sont les amis de qui, qui sont les personnes qui ne le portent pas dans leurs cœurs, et on peut deviner quel est l’état d’âme de chacun.

    Un ami m’a rappelé que, via des applications, il est même possible de suivre l’autre à la trace, savoir où il se trouve à l’instant T. On peut savoir tout cela, disait-il, et d’avantage, il suffit que cet autre soit connecté. Et comme tout le monde est désormais connecté tout le temps…

    J’ouvre ” l’immortalité” de Milan Kundera que je relis en souvenir d’un ami disparu qui me l’a offert, et, hasard, je lis ceci: ” Agnès se souvint que jadis, dans son enfance, elle était fascinée par l’idée que Dieu la voyait, et la voyait sans trêve. C’est alors qu’elle avait ressenti pour la première fois cette volupté, cet étrange délice que les humains éprouvent à être vus, vus à leur corps défendant, vus dans les moments d’intimité, vus et violés par la vue.Elle pensa à la sœur de la reine d’Angleterre ET SE DIT QU’À PRÉSENT L’ŒIL DE DIEU ÉTAIT REMPLACÉ PAR L’APPAREIL PHOTO. L’ŒIL D’UN SEUL ÉTAIT REMPLACÉ PAR LES YEUX DE TOUS”.

    Il est vrai que les temps ont changé, et que la révolution numérique a transformé nos vie de manière irrévocable. Nous nous sommes habitués à ces yeux infinis qui ont remplacé l’œil unique et qui nous guettent tout le temps. Nous avons intégré cette anomalie normalisée et nous avons fait concession de notre intimité pour assouvir notre curiosité. Et, comble du malheur, qui d’entre nous peut supporter longtemps la dure absence de regards, qui peut résister à la solitude virtuelle ?

    Mekideche A.
    Bel-Abbès Info, 25 juin 2022

    #Solitude #Regards #Réseauxsociaux #Internet

  • Crime de Melilla: Un comité de l’ONU demande une enquête rapide

    Crime de Melilla: Un comité de l’ONU demande une enquête rapide

    Maroc, Espagne, Melilla, migrants africains, Comité des Nations unies sur les travailleurs migrants,

    GENÈVE (28 juin 2022) – Le Comité des Nations unies sur les travailleurs migrants (CMW) a déploré mardi les incidents qui ont entraîné la mort d’au moins 23 migrants alors qu’ils tentaient de traverser la frontière du Maroc vers l’enclave espagnole de Melilla vendredi dernier.

    Il reste à déterminer si les victimes sont mortes en tombant de la clôture, dans une bousculade ou à la suite de toute action entreprise par les agents de contrôle aux frontières. Les experts indépendants ont exhorté les deux États à mener des enquêtes immédiates et approfondies et à demander des comptes aux responsables. Pour éviter la répétition de telles tragédies, le Comité a également demandé au Maroc, à l’Espagne et aux autres États de l’UE d’élargir la disponibilité des voies de migration sûres et ordonnées et de prendre des mesures pour garantir et respecter le droit de demander et d’obtenir l’asile. Le Comité a publié le communiqué de presse suivant :

    « Nous sommes consternés par la mort de ces migrants qui avaient l’intention de traverser la frontière pour chercher une vie meilleure sur la base de leurs droits humains légitimes.

    Nous exprimons notre profonde préoccupation et notre profonde tristesse face à cette tragédie. Nous déplorons les violations du droit à la vie, qui est inscrit dans la Convention internationale sur les travailleurs migrants . Sur la base des informations que nous avons recueillies, nous rappelons à tous les États que les migrants ne doivent être soumis à aucun traitement ou peine cruel, inhumain ou dégradant. Les États doivent également garantir que toutes les politiques et pratiques aux frontières respectent effectivement toutes les obligations en matière de droits humains, garantissant le droit à la vie, à la dignité, à la sécurité et à l’intégrité physique des migrants en toutes circonstances.

    Nous regrettons également qu’il y ait des migrants et des agents des forces de sécurité blessés, alors qu’il n’est pas clair si des mineurs figurent parmi les blessés.

    Nos plus sincères condoléances vont aux familles des victimes. Nous partageons leur peine. La tragédie aurait pu être évitée si une approche globale fondée sur les droits avait été intégrée dans les politiques frontalières.

    Nous exhortons les gouvernements marocain et espagnol à mener des enquêtes rapides, approfondies, indépendantes, impartiales et transparentes sur ces décès et à déterminer les responsabilités correspondantes. En outre, des mesures devraient être prises pour garantir l’accès à la justice des victimes et de leurs familles. Les autorités devraient également fournir une réparation intégrale pour les violations des droits humains, y compris les violations du principe de non-refoulement par des refoulements arbitraires.

    En particulier, le gouvernement marocain est tenu de conserver les corps des défunts, de les identifier pleinement et d’informer leurs familles, et de fournir l’aide nécessaire au transfert des corps. Quant aux blessés, ils doivent recevoir les soins médicaux indispensables à leur prompt rétablissement.

    Nous appelons tous les États à respecter les droits humains des migrants, y compris les demandeurs d’asile, à s’acquitter de leurs obligations envers la Convention internationale et à se conformer aux Principes et directives recommandés relatifs aux droits de l’homme aux frontières internationales et au Pacte mondial pour des déplacements sûrs et ordonnés. et la migration régulière , qui a été adoptée à Marrakech, au Maroc.

    Nous saisissons cette occasion pour appeler la communauté internationale et les États à veiller à ce que de tels événements ne se reproduisent plus. Nous soulignons également que la détention est une mesure exceptionnelle de dernier recours qui, si elle est utilisée, doit être compatible avec les critères de responsabilité, de nécessité et de proportionnalité, comme le rappelle l’ Observation générale n°5 (2021) du Comité sur les droits des migrants à la liberté, protection contre la détention arbitraire et leur intersection avec d’autres droits de l’homme. L’usage de la force publique en cas de détention doit également être proportionné et doit respecter, à tout moment, les droits humains des personnes dans le contexte de la migration.

    Nous exhortons tous les gouvernements concernés des pays d’accueil et de transit à traiter les migrants avec sécurité, dignité et humanité conformément à leurs obligations internationales.

    OHCHR, 28 juin 2022

    #Maroc #Melilla #MigrantsAfricains

  • Maroc: Le Makhzen continue de s’acharner sur Nasser Zefzafi

    Maroc: Le Makhzen continue de s’acharner sur Nasser Zefzafi

    Maroc, Rif, Hirak, Nasser Zefzafi, Ahmed Zefzafi

    Pour avoir demandé un minimum de vie décente pour sa région qui vit dans le dénuement total,le leader du Rif Nasser Zefzafi et ses compagnons sont murés dans un bagne de sa majesté. 5 ans déjà en prison pour exiger des améliorations pour un Rif qui reste dans l’attente d’une réparation historique juste et méritée.

    Maroc/Détenus du Rif: Ahmed Zefzafi alerte sur la dégradation de l’état de santé de son fils

    Le père du leader du Hirak du Rif, Nasser Zefzafi, en prison depuis six ans, a alerté sur la dégradation de l’état de santé de son fils en raison des conditions inhumaines de sa détention, appelant les autorités marocaines à le libérer en urgence.

    «L’état de santé de mon fils s’est gravement détérioré. Il souffre de trois maladies chroniques dont l’asthme et l’allergie. Il ne doit sa survie désormais qu’aux médicaments qu’il prend», a déclaré Ahmed Zefzafi dans une vidéo. «Mon fils ne souffrait avant son arrestation à la suite des évènements du Rif d’aucune maladie. Les maladies dont il souffre, il les a attrapées en raison des conditions inhumaines de sa détention à la prison de Casablanca depuis 15 mois maintenant», a fait remarquer Zefzafi père, appelant les autorités marocaines à libérer son fils et tous les détenus d’opinion. «J’appelle les autorités marocaines à mettre fin à la souffrance de nos enfants et la nôtre aussi. Cela fait six ans que nos enfants souffrent et nous aussi», a-t-il indiqué.

    Il est à rappeler que ce n’est pas la première fois qu’Ahmed Zefzafi dénonce la condamnation et les conditions inhumaines de détention de son fils et celles des autres détenus du Hirak du Rif. Dans une précédente déclaration au journal espagnol «El Pais», Ahmed Zefzafi a sévèrement dénoncé les peines prononcées par la justice marocaine à l’encontre des leaders du Hirak du Rif, dont son fils qui a été condamné à 20 ans de prison ferme, soulignant qu’elles étaient «les pires que le monde ait jamais connues, y compris à l’époque du dictateur espagnol Franco».

    Pour rappel, la justice marocaine a, après huit mois de jugement de Nasser Zefzafi et 52 de ses compatriotes, prononcé des peines allant de 1 à 20 ans de prison ferme à leur encontre. Nasser Zefzafi et l’autre leader, Nabil Amhajik, ont chacun écopé de 20 ans de prison ferme.

    Le Hirak du Rif a éclaté après la mort, en 2016, du poissonnier Mohsen Fikri, broyé dans une benne à ordures en tentant de s’opposer à la saisie de sa marchandise.

    #Maroc #Rif #Hirak #Zefzafi

  • Carburants: Le Maroc paie cher sa politique hasardeuse

    Carburants: Le Maroc paie cher sa politique hasardeuse

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    Pays non producteur de pétrole et dépendant à 100% de ces importations, le Maroc paie cher l’envolée des cours de l’or noir, à cause d’une politique hasardeuse du Makhzen. La hausse des prix des carburants au Maroc pourrait faire grimper le prix du diesel à 1,47 euros (15,5 dirhams), tandis que l’essence pourrait atteindre 1,71 euros (18 dirhams). Ces maxima sont prévus selon les calculs des experts de la Fédération nationale des propriétaires, commerçants et gérants de stations-service du Maroc (FNPCGS).

    Le conflit international entre la Russie et l’Ukraine a impacté l’économie marocaine, les ressources énergétiques sont devenues de plus en plus rares, ce qui, conjugué à une demande soutenue, a provoqué une flambée des prix. Le gouvernement marocain a refusé à plusieurs reprises de soutenir ses citoyens par diverses mesures qui pourraient stimuler une baisse des prix du carburant. Nadia Fettah, ministre de l’Économie et des Finances, s’est excusée devant le Parlement le 6 juin, arguant que « nous n’avons pas le budget pour subventionner les prix du carburant… N’hypothéquons pas l’avenir ».

    Elle a également reconnu que le gouvernement est appelé à gérer cette situation, mais a expliqué que l’impossibilité de connaître les éventuelles fluctuations futures des prix, ainsi que la durée de la crise internationale, rendent cette tâche extrêmement difficile. Malgré la forte consommation d’hydrocarbures du Maroc, environ 12 millions de tonnes par an, ils sont soumis à de multiples taxes. La TIC (taxe intérieure de consommation) et la TVA (taxe sur la valeur ajoutée) sont des taxes importantes sur le prix du carburant. Mais pour l’instant, le gouvernement n’envisage pas de les réduire ou de les suspendre afin de réduire le coût du carburant.

    L’arrêt de l’activité de la raffinerie de « La Samir » complique d’emblée l’existence, car cette infrastructure permet d’augmenter la capacité de stockage des carburants, chose non faite pour l’instant. Une autre formule suggérée par certains experts consiste à encourager les stations-service à réduire leurs marges bénéficiaires, ce qui réduirait considérablement la facture des consommateurs. Mais en réalité, il est très peu probable que le gouvernement prenne des mesures dans ce sens, car le secteur des hydrocarbures est libéralisé au Maroc depuis 2015.

    L’un des secteurs les plus touchés par la hausse des prix du carburant est celui des taxis, ce qui a conduit le syndicat national des chauffeurs de taxi à menacer de faire grève le 29 juin devant la wilaya du Grand Casablanca. Ils estiment que les subventions allouées par le gouvernement à leur secteur sont insuffisantes pour couvrir le coût du carburant. Mais il est peu probable que cette situation difficile soit résolue, du moins à court terme. La banque d’investissement Goldman Sachs a prédit que le baril de Brent pourrait atteindre 140 dollars d’ici l’été, contre 120 dollars actuellement. « Les importateurs occidentaux ont annoncé des interdictions d’importation de pétrole russe », explique Goldman, ce qui, selon la banque, « entraînera un déplacement important et imparfait des barils en raison des contraintes contractuelles et de transport ». L’une des solutions suggérées par le rapport publié par la banque serait des droits de douane, ce qui reviendrait à taxer fortement les exportations russes, réduisant ainsi les revenus du pays gouverné par Poutine, mais permettant une normalisation des flux commerciaux.

    L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP+) a également pris des mesures, s’engageant à augmenter la production quotidienne de barils de 42,56 millions de barils par jour en juillet à 43,2 millions de barils par jour. Malgré cette augmentation de la production, elle reste insuffisante pour couvrir le déficit causé par l’embargo pétrolier russe. Cet embargo concerne le pétrole transporté par bateau, qui représentait les deux tiers des importations européennes de brut russe, chiffre qui est passé à 90 % à la fin de l’année. Cette augmentation après le conflit russo-ukrainien a été répartie sur le reste des membres de l’OPEP, mais certains d’entre eux n’ont pas été en mesure d’augmenter le taux de production de leurs infrastructures en même temps que la demande a augmenté. Tout cela signifie que le prix du pétrole continue de s’envoler et, pire encore, qu’il n’a pas encore atteint son sommet. Les Marocains cherchent donc des moyens de réduire autant que possible leur facture de carburant, malgré la réticence du gouvernement à réduire les taxes sur le carburant.

    R.I

    E-bourse, 17 juin 2022

    #Maroc #Carburants #Prix

  • Adhésion de l’Ukraine à l’UE: Les pays des Balkans mécontents

    Adhésion de l’Ukraine à l’UE: Les pays des Balkans mécontents

    Ukraine, Union Européenne, UE, adhésion, candidatures, Balkans, Bosnie, Kosovo, Serbie,

    Crédibilité

    Alors que les Européens veulent prouver leur soutien au peuple ukrainien en acceptant la candidature du pays en guerre à une possible adhésion à l’Union européenne, d’autres pays comprennent mal l’empressement de Bruxelles vis-à-vis de Kiev, alors même que leurs propres demandes restent toujours, depuis des années d’attente, en suspens. Plusieurs dirigeants des pays des Balkans occidentaux candidats à l’adhésion ont donc fait savoir jeudi leur «mécontentement» et dénoncé le manque de «crédibilité» de l’UE à l’issue d’un Sommet avec les Vingt-Sept. «Nous n’avons rien obtenu», a résumé sèchement le président serbe, Aleksandar Vucic, au cours d’une conférence de presse commune à Bruxelles avec ses homologues albanais et macédonien. Le veto opposé par la Bulgarie à l’ouverture des négociations d’adhésion avec la Macédoine du Nord pour des raisons de contentieux historiques et culturels a ulcéré les dirigeants des Balkans. Le Premier ministre albanais, Edi Rama, a dénoncé le blocage et le fait que les 26 autres membres de l’UE «restent assis et offrent un spectacle effrayant d’impuissance». «C’est un coup dur pour la crédibilité de l’Union européenne», a aussi lancé Dimitar Kovacevski.

    Les dirigeants des Balkans occidentaux n’ont pas caché non plus leur amertume devant l’empressement de leurs homologues auprès de l’Ukraine et de la Moldavie. L’UE a accordé aux deux pays le statut de candidat à l’adhésion au cours du sommet organisé après leur rencontre avec leurs homologues des Balkans. Mais avant de prendre cette décision, ils ont eu un long débat sur les demandes des Balkans. Ils se sont dits «prêts» à accorder le statut de pays candidat à la Bosnie-Herzégovine. Edi Rama a conseillé aux Ukrainiens de ne «pas se faire d’illusions» sur le statut de candidat, car le processus pour l’adhésion sera très long.

    «La Macédoine du Nord est candidate depuis 17 ans, si je n’ai pas perdu le compte, et l’Albanie depuis huit ans», a-t-il rappelé. La Serbie attend depuis 2012 et le Monténégro négocie depuis 2010. La Bosnie-Herzégovine et le Kosovo, qui n’est pas reconnu par cinq membres de l’UE, ne sont encore que des «candidats potentiels». Les blocages pour l’ouverture des négociations sont sérieux. Les contentieux entre la Serbie et le Kosovo bloquent les aspirations de Belgrade. Aleksandar Vucic a été catégorique : pas question de reconnaître le Kosovo. La présidente du Kosovo, Vjosa Osmani-Sadriu, a mis en garde l’UE contre tout espace laissé à l’influence «d’autres acteurs», car «il est évident qu’ils l’utiliseront».

    La Russie, la Chine, la Turquie et les pays du Golfe gagnent en influence dans cette région dont les attentes sont déçues par les atermoiements de l’UE. Toutefois, au vu des difficultés qui perturbent régulièrement l’Europe des 27, l’on peut comprendre du côté de Bruxelles que l’on ne souhaite pas inclure plus de membres, créant ainsi plus de complications. Et à l’heure où de plus en plus de pays de l’UE rejettent l’invasivité croissante de Bruxelles sur leur fonctionnement interne, de nouvelles adhésions et donc de nouveaux chamboulements politiques et économiques pourraient pour le moins poser problème et créer de nombreuses dissensions.

    Fouzia Mahmoudi

    Le Jour d’Algérie, 27 juin 2022

    #UnionEuropéenne #UE #Ukraine #Balcans #Serbie #Kosovo #Macédoine #Bosnie

  • Guerre de succession au Maroc: Clash au palais royal

    Guerre de succession au Maroc: Clash au palais royal

    Maroc, Mohammed VI, trône, succession, Moulay Rachid, Israël,

    La guerre de succession au palais royal marocain est ouverte, boostée par l’incapacité du roitelet Mohamed VI à diriger le pays au bord de l’explosion sociale . Un pays de plus en plus entre les mains de l’entité sioniste, et fragilisé par la menace de la faillite financière, liée aux conséquences néfastes du Covid-19 sur l’économie marocaine, de l’effort de guerre au Sahara Occidental, de la tension avec ses voisins, en particulier l’Algérie ( cessation d’approvisionnement en gaz algérien) la sécheresse qui frappe le pays et l’impact du conflit ukrainien sur le pouvoir d’achat des marocains ( hausse des prix des produits énergétiques et des produits alimentaires de première nécessité).

    Les dernières informations en provenance de la royauté, annonce une guerre de succession qui fait rage . « Fuyant » le Palais royal, le roitelet Mohamed VI donné malade atteint du Covid-19 et aurait trouvé refuge entre le château Betz, distant de 58 km de la capitale française, et son luxueux hôtel non loin de la Tour Eiffel.(https://algerie54.dz/2022/06/08/maroc-palais-3/

    Accusé d’être otage de la famille Azaitar, Mohamed VI aurait attiré les foudres de sa famille royale qui aurait opté pour le futur souverain en la personne du prince marocain Moulay Rachid ben El Hassan, le fils cadet du roi Hassan II et frère de Mohammed VI.

    Des indicateurs qui illustreraient le choix

    Si rien n’a filtré au sujet d’une annonce de succession qui se profile à l’horizon de la fin juillet à l’occasion de la fête du Trône, il en demeure que le choix du successeur de Mohamed VI est pré-établi et ce n’est pas un hasard ou une coïncidence si les chaînes de télévision marocaines bien contrôlées par le Makhzen, consacrent ces derniers jours des reportages en boucle sur le prince Moulay Rachid ben El Hassan, en vue de faire avaler la pilule au Peuple Marocain qui n’arrive plus à quel saint se vouer face à la fatalité imposée d’un régime féodal à l’agonie, de plus en plus entre les mains d’André Azoulay, le superpuissant conseiller du roitelet Mohamed VI et son père Hassan II.

    Silence pervers de Paris

    Selon certaines indiscrétions, la France œuvre à préserver ses intérêts au Maroc et travaille d’arrache pied pour une transition en douceur, d’où ce silence pervers des autorités françaises et des médias de la Mainstream de l’hexagone, habitués dans pareils cas à étaler leurs pouvoirs pour divulguer publiquement les détails de séjours des hommes publics et célébrités dans l’hexagone. Dans le sillage de ce silence, des informations non confirmées avaient fait état d’une tentative de Fouad El Himma, l’un des amis et proches de Mohamed VI de prendre contact avec les officiels du Palais de l’Elysée pour y rencontrer Emmanuel Macron, mais en vain. Or, les conseillers du locataire de l’Elysée ont opposé une fin de non-recevoir à cette requête, prétextant un « agenda chargé » du président français.

    Guerre entre El Hammouchi et El Mansouri

    La guerre de succession du roitelet Mohamed VI a mis en surface une bataille acharnée pour la mainmise sur les services de renseignements marocains entre celui qui dirige la direction générale de la sécurité du territoire marocaine (DST) et celui qui préside sur les destinées de la Direction générale des études et de la documentation (DGED) en l’occurrence Mohamed Yassine Mansouri. A l’heure actuelle, la bataille serait gagnée par le patron de la direction générale de la sécurité du territoire marocaine (DST), Abdellatif Hammouchi, qui jouit de la confiance et du soutien des émiratis et de l’entité sioniste. Son nom est lié au scandale du logiciel espion Pegasus. Ce dernier aurait séjourné dernièrement aux USA, ou il aurait rencontré respectivement William Burns, directeur de la CIA (Central Intelligence Agency) et Christopher Wray, directeur du FBI (Federal Bureau of Investigation). Une information non confirmée par les officiels américains et les médias de l’Oncle Sam.

    Abdelatif Hammouchi, est loin d’être apprécié à Paris, où il avait failli chuter en 2018 lors d’un séjour privé, suite à une plainte déposée contre lui par Zakaria Moumni, champion de boxe thaï . Si sa fuite éperdue a permis d’empêcher sa mise en détention, il n’en demeure pas moins qu’il a été à l’origine de la plus grave brouille diplomatique entre Paris et Rabat depuis de fort nombreuse années. Une brouille suivie quelques mois après par le scandale du logiciel espion israélien Pegasus, dont l’une de ses victimes est le locataire de l’Elysée Emmanuel Macron. Son adversaire, réputé pour être un proche intime du roitelet n’est autre que Mohamed Yassine Mansouri patron de la Direction générale des études et de la documentation (DGED), le service de renseignement extérieur du Maroc, et qui semble sortir affaibli de cette bataille toute à l’avantage du supplétif de l’agenda sioniste en l’occurrence Abdelatif Hammouchi.

    André Azoulay, en chef d’orchestre

    André Azoulay est le superpuissant conseiller du roitelet, super sayanim, selon l’auteur du « printemps des sayanims » Jacob Cohen. Il est à l’origine de la normalisation avec l’entité sioniste et la conclusion de plusieurs accords dont celui lié au renforcement de la coopération sécuritaire et militaire.

    Intronisé par Hassan II comme conseiller personnel en 1991, André Azoulay, bien introduit auprès du lobby américano-sioniste Aipac devient l’homme clé d’une royauté à l’agonie, sous colonie sioniste. Et ce n’est pas un hasard si on assiste aujourd’hui à un OPA de l’entité sioniste sur les destinées du Peuple Marocain qui ne tardera pas certainement pour renverse un régime féodal dépassé par les notions des temps modernes et qui devient un régime totalement entre les ennemis de la cause palestinienne chère aux marocains.

    Par Mehdi Messaoudi

    Algérie54, 21 juin 2022

    #Maroc #Trône #Monarchie #Succession #MohammedVI #MoulayRachid

  • Ukraine: L’échec de l’OTAN et la «porte de sortie» de Kissinger

    Ukraine: L’échec de l’OTAN et la «porte de sortie» de Kissinger

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    L’échec redouté des atlantistes et la «porte de sortie» d’un Kissinger pour éviter la débâcle?

    Par Djerrad Amar

    L’agressivité est un exutoire de la peur.

    Les USA se testent, en permanence, par des guerres, contre les pays faibles, afin de se soulager de la frayeur de perdre leur leadership ou de subir, sur leur sol, une guerre d’anéantissement, d’un pays aussi fort, qu’il lui prévoit !

    Leur comportement continuellement irrationnel par leurs actions illégales, provocantes et paranoïaques, ne peut conduire qu’à l’impasse ! Toute réplique ne peut être que légale et légitime !

    Le jour où un pays comme la Russie se sentant en danger les a mis en sérieuse difficulté, ils ont mobilisé tous les moyens lourds (y compris la propagande de guerre) pour la persuader à renoncer, voire à abdiquer tout en s’évertuant à mettre la justice et l’humanité de leur côté !

    La Russie irréductible quand il s’agit d’un problème existentiel n’a fait que répondre légitimement à un besoin naturel de sécurité suite à une injustice ; forcée de le régler sur le terrain de combat contre un quasi ennemi qui l’a décidé par ‘‘guerre proxy’’ !

    « La propagande (dit-on) est le contraire de l’artillerie : plus elle est lourde, moins elle porte.»

    Le temps de l’échec redouté

    C’est l’heure de la panique dans le système frelaté politique, militaire et informationnel occidental ! Toutes leurs sournoiseries et leurs boniments, cachés sous un sophisme futile, sont mis au grand jour ! Stratèges dans le mensonge hier pour expliquer l’échec de « Poutine », subitement ils deviennent stratèges pour « expliquer » leur échec par d’autres mensonges amalgamés à des vérités relativisées, en y ajoutant « selon les Russes ». Toutes les vérités cachées, pendant des mois sortent en désordre, avec parcimonie et ce, grâce aux images incontestables et humiliantes des redditions, des destructions d’arsenaux militaires et des villes sous contrôle russe ! Pour supporter leur honte et leur mauvaise foi, ils y ajoutent quelques « infos » absurdes comme preuves de l’échec des Russes pour faire diversion tels « Poutine limoge des généraux qui ont échoué » et tutti quanti si bien que « Libération » a titré cette idiotie qui a fait la risée des d’internautes « Derrière la chute de Marioupol, la défaite russe » ; comme si en Ukraine on joue à « qui perd gagne » avec la Russie. Ou bien ce journal de caniveau du détestable Times britannique qui se permet d’outrager l’intelligence de ses lecteurs par un article qu’il a intitulé « Le bataillon Azov a enlevé un symbole néonazi de ses insignes, qui aidait jusque-là à nourrir la propagande russe » comme si le changement de logo efface les crimes et l’idéologie de ces bataillons ! Pour ne pas se déjuger des mensonges passés démentis par la réalité incontestable, ils posent maintenant des questionnements sur la « qualité des nationalistes ukrainiens » : « sont-ils tous néonazis ? » ou d’en minimiser l’importance après des critiques et des révélations etc. etc … Dans quelques semaines nous les verrons faire une sorte de « mea culpa » avec de fausses justifications pour espérer regagner la confiance de leurs lecteurs et téléspectateurs … pour mieux les tromper plus tard pour d’autres évènements ! Pour cette espèce, le mensonge est salutaire quand il rassure et s’accommode avec leur incompétence, leur cupidité et leur arrogance ; surtout quand la mort ne les vise pas (ou leurs proches) ou que le terrain d’essai des combats se déroule via un proxy ! «la guerre, ce sont des hommes qui ne se connaissant pas et qui se massacrent au profit d’hommes qui se connaissent et ne se massacrent pas.» (Paul Valéry)

    Les atlantistes constatent qu’ils sont bien en voie de perdre la guerre avec la Russie (voir aussi l’article de Moon of Alabama). Une guerre multiforme ; militaire, économique, politique, tactique et stratégique ! A ce jour, rien des multiples actions coercitives, même les plus crasses et inhumaines, n’a eu d’effets significatifs susceptibles « d’anéantir » la Russie et ce malgré une coalition active, de plus de 30 pays ! Cette Russie est même sur le point de gagner un rôle cardinal dans le nouvel ordre mondial multipolaire, dédollarisé, qui s’esquisse de jour en jour ! Jens Stoltenberg le SG de l’OTAN a évoqué récemment en Finlande, devant le président finlandais ces « concessions » pour avoir la paix. Selon lui, «… La question est de savoir quel prix (les Ukrainiens) sont prêts à payer … Combien de territoire, combien d’indépendance, combien de souveraineté sont-ils prêts à sacrifier?». Même L’influent média internationale « Open Democracy » parle même de « fatigue ukrainienne »

    En effet, quand des soldats et des officiers ukrainiens désertent ou se rendent par centaines, que des milliers périssent sur le champ de bataille à la merci de l’artillerie russe, que les munitions manquent, ou que l’écrasante majorité de l’armement fourni par l’Otan est détruit ou confisqué ou se retrouve en vente sur le marché noir etc. il y a motif acceptable pour abandonner la partie, sauver ce qui reste dont la face, par orgueil ! Même le Washington Post, par un revirement étonnant, reconnait les conditions catastrophiques des forces ukrainiennes. La bataille engagée pour le Donbass semble sceller le sort de la guerre en faveur de la Russie et mettre un terme à toute forfanterie et verbiage politico-médiatique occidental !

    Rappelons que c’est la énième fois depuis au moins 10 ans que les Russes ‘quémandent’ (pourrions-nous dire) des discussions, des négociations, etc . pour s’entendre sur une solution équitable en matière de sécurité ! Mais à qui s’adressent-ils ? A des impérialistes bouffis d’orgueil, sûrs de leurs forces, de leurs stratégies, de leur avantage et de leur réussite ! On voit les conséquences et les résultats après seulement trois mois !

    Une « sortie » par Kissinger pour éviter la déroute ?

    C’est dans ce contexte délétère de guerre, de panique, d’hystérie collective et du délitement de l’armée ukrainienne pilotée par les USA, que l’on observe, ces derniers temps, chez les atlantistes un changement de rhétorique visible dans leurs informations, les images diffusées, leurs éditoriaux, leurs débats, leurs commissions, leurs déclarations et au regard de l’agitation dans tous les sens de leurs instruments politiques, diplomatiques, médiatiques et propagandistes ! Curieusement ce sont les américains qui avouent inconsciemment être les commanditaires en demandant aux russes un cessez-le-feu au lieu des ukrainiens ! La seule option qui se suggère est d’accepter ce qui a été perdu avant que ce qui ressemble aujourd’hui à une impasse ne se transforme en déroute. Il s’agit bien d’un rétropédalage face à une réalité qui risque d’anéantir les derniers atouts à faire valoir – dont des négociations à minima.

    Les mentors Américains ont bien saisi le grave danger qui guette le grand capital américain ; d’où cette « sortie » par Kissinger dont-on a fait croire, par feinte et dissimulation, qu’elle a « suscité une fureur » ! Kissinger « lucide » dit-on ? Nous pensons qu’il a toujours été lucide, mais pour les intérêts américains exclusivement, mêmes illégitimes, au détriment des intérêts de tout autre pays souverain y compris européen ! Un rétropédalage sans perdre la face ? Sans aucun doute ! On y voit donc dans cette ‘immixtion’ de Kissinger (vu son âge avancé) un bon signe d’un échec salutaire pour le reste du monde ! En effet, comme on dit « il arrive que le diable porte pierre »

    Kissinger a déclaré qu’il ne fallait pas laisser la guerre s’éterniser en engageant des négociations qui doivent convenir la Russie. « Les négociations doivent commencer dans les deux prochains mois, avant de créer des bouleversements et des tensions qui ne seront pas faciles à surmonter » et de suggérer que l’Ukraine devait envisager des concessions territoriales à la Russie. Il poursuit « L’Ukraine aurait dû être un pont entre l’Europe et la Russie, mais maintenant, alors que les relations sont remodelées, nous pouvons entrer dans un espace où la ligne de démarcation est redessinée et la Russie est entièrement isolée. Nous sommes maintenant confrontés à une situation où la Russie pourrait se couper complètement de l’Europe et chercher une alliance permanente ailleurs. Cela peut conduire à des distances diplomatiques semblables à celles de la Guerre froide, qui nous feront reculer de plusieurs décennies. Nous devons lutter pour une paix à long terme ». Quand on lie ce discours avec la politique monétariste qui a appauvri une partie du peuple américain, le déficit budgétaire de plus de 3000 milliards de dollars, l’abus sans retenue de la planche à billet génératrice d’inflation, on comprend l’appel d’urgence de Kissinger et ses mentors à stopper la guerre en Ukraine avec la Russie ; qu’ils doivent percevoir comme ‘‘carburant’’ susceptible de précipiter la grave crise économique et financière qui pointe à l’horizon !

    Kissinger est un pur produit de l’impérialisme américain qu’il a soutenu, perfectionné et étendu. Il a donc grandement participé en acteur à ce qui se déroule d’affreux et de criminel dans le monde. Son intervention à Davos est une continuité de son engagement à défendre par tous les moyens les intérêts illégitimes de son pays, depuis des décennies ! C’est un des idéologues du Capital financier anglo-américain. Il n’intervient que pour avertir des graves risques qui guettent ce Capital en provoquant ainsi, avec la stratégie adoptée, la redoutable Russie. Surtout qu’il fallait l’éloigner de la Chine, devenue première puissance économique au lieu de la rapprocher. Sa sortie médiatique est bien d’empêcher un délitement de la puissance de son pays par l’effondrement prévisible de son système économique et financier prédateur qui se décline au fur et à mesure que les provocations, les sanctions et les contraintes sur la Russie s’intensifient et que, à l’opposée, les ripostes se constatent plus néfastes pour les atlantistes que pour la Russie !

    Si Kissinger semble raisonnable dans cette intervention qui va apparemment dans le sens des souhaits russes, c’est qu’il a vu que son pays risque une déculotté mémorable et à échéance, une déchéance irréversible de leader mondial ! Comme les Américains n’ont de principes et de morale que ceux de l’argent et leurs intérêts exclusifs illicites, la solution la moins pénible est celle de négocier pour au moins maintenir leur position de leadership mondial. Même dans ce cas, ils resteront malhonnêtes, fourbes, perfides et tricheurs, car ils ne respectent jamais leurs engagements, même écrits ! A la moindre occasion ils ne s’embarrasseront d’aucun scrupule pour renier tout ! La preuve est donnée il y a quelques jours à propos de cette loi visant à empêcher la présence russe en Afrique par des sanctions à l’encontre des gouvernements et acteurs africains qui seraient favorables à cette présence.

    Pourquoi Kissinger âgé de près d’un siècle ? Il nous semble un intermédiaire, envoyé pas sa doxa pour faire le médiateur afin d’éviter à l’Amérique une débâcle annoncée créée par leur politique hégémonique cupide et folle !

    Faire croire au monde que le plus grand défenseur des intérêts américains, de surcroit détester par le reste du Monde pour ses forfaits, propose une solution qui arrange les Russes vise, à notre sens, à stopper net un autre échec, mais des plus humiliant pouvant anéantir un siècle de domination impérialiste assistés par leurs vassaux européens, eux-mêmes colonialistes et néocolonialistes, avec leurs politiciens, leurs presses et leurs ‘‘experts’’ et ce, de la bouche même de Klaus Schwab, le Fondateur du Forum Économique Mondial qui, selon un tweet et en caméra cachée avoue « Nous les avons tous dans nos sacs, les politiciens, les médias et surtout les experts et les scientifiques. »

    La « philosophie » de la vie est simple pour les Américains ; elle est toujours « impérialo-civilisatrice » pour accaparer les richesses des autres ! L’idée d’une « mission civilisatrice » est une exécrable tromperie ! « … une théorie imaginée en France et dans d’autres pays européens qui se considéraient seuls pays civilisés ou de civilisations supérieures et qui se donnaient pour devoir … de ‘civiliser’ les populations non européennes … selon une dichotomie remontant aux anciens Grecs et Romains dont ces pays européens se posaient comme les héritiers. » (Selon Wikipédia). Nous sommes bien au XXI siècle dans le même paradigme!

    Ce que Kissinger dénonce c’est le « mauvais choix », car « ils se sont trompés » (selon l’interprétation d’un analyste) ; entendre dans la politique et la stratégique. Il fallait donc autre chose de plus élaboré pour défaire la Russie ! En somme l’objectif reste le même celui « d’affaiblir », au moins, la Russie et de l’empêcher de s’allier à la puissante Chine ! Il n’est donc pas du tout question d’équité, de sécurité pour la Russie (ou pour la Chine), de paix ou de concurrence loyale ! Il propose donc, à notre sens, la ruse de négocier pour limiter les dégâts et d’ajourner, en quelque sorte, l’objectif fondamental qui est de ne jamais voir la Russie et la Chine puissantes économiquement et militairement au risque de voir s’accélérer le déclin impérial des atlantistes en particulier américain ! La zone Indo-Pacifique (voire Océanique) apparait bien plus stratégique pour les américains que l’Europe qui n’est qu’un faire-valoir totalement acquis ! Kissinger n’intervient pas pour rendre à la raison les atlantistes quand ils provoquent ou agressent, mais quand il pressent leur échec !

    Quand on observe qu’à cette guerre en Ukraine vient se greffer le problème de Taïwan, politiquement pro américain, mais surtout un territoire chinois inaliénable quitte, pour la Chine, à déclencher une guerre, on comprend la hantise de Kissinger d’arrêter l’escalade en négociant avec la Russie « dans les deux prochains mois, avant de créer des bouleversements et des tensions qui ne seront pas faciles à surmonter » tout en proposant de concéder des territoires ukrainiens russophones déjà annexés par la Russie. « Pour avoir la paix », il leur demande d’accorder à la Russie ce qu’ils lui ont refusé dans la paix et qu’elle a obtenu par la force ! Ce sont des territoires, non négociables, revenus à la Russie, définitivement perdu pour l’Ukraine en désintégration.

    Contrairement aux «experts» de salons et des plateaux télé, Henry Kissinger, à Davos, exprime l’inquiétude qui gagne les atlantistes en particulier les grands financiers, la réalité inquiétante des combats en ukrainien, la puissance technologique militaire de la Russie et sa puissance économique par les matières premières inévitables, ainsi que sa conviction sur la détermination de Poutine à mettre en échec la politique mondialiste et hégémonique de son pays qui risque de perdre l’essentiel s’ils ne négocient pas avec la Russie avec des « concessions ». Leurs propagandes agressives et leur voix d’ogre, face à la puissance russe, n’était donc qu’une disproportion par rapport à leurs aptitudes réelles ! « Tel un épouvantail, il ne fait peur que de loin. » dit un proverbe égyptien.

    La devise amorale des atlantistes se résume donc ainsi : Je mens, je provoque pour dominer si nécessaire par la force armée, je vole les richesses et si ça se gâte, je négocie pour gagner du temps et accumuler afin de pouvoir recommencer plus tard ! Cela est clairement exprimé par Mike Pompéo, ex Secrétaire d’État américain :« J’ai été directeur de la CIA et nous avons menti, triché, volé. C’était comme si nous avions eu des stages entiers de formation pour apprendre à le faire »

    De par son histoire continue, riche et le plus souvent héroïque, les Russes sont connus pour leur résilience, leurs engagements anticolonialistes ; imbattables sur ces terrains y compris militaire ! Il suffit simplement de se demander pourquoi toute l’Europe réunie avec les USA n’ont pas osé déclarer honnêtement et ouvertement la guerre à la Russie, mais en manipulant et armant sournoisement l’Ukraine et des mercenaires ; en annonçant avec dédain des sanctions économiques qui se sont dangereusement retournées contre eux ! L’entêtement à vouloir faire du mal, en niant les principes, n’est autre qu’une réaction de faiblesse qui peut tromper la vigilance et voiler les conséquences !

    Nier tous les principes sur lesquels se construit l’équilibre et l’harmonie entre les groupes humains ou les individus uniquement pour punir un adversaire, réclamant un droit, qui lui pourtant les respecte, et la chose la plus crasse, la plus diabolique qui peut mener à la chute !

    Diableries et aberrations du ‘‘pas d’énergie Russe’’ !

    Les atlantistes ont toujours caché leurs diableries, en temps de paix, dans la bonne morale, le bien et la vérité ! Mais leur hypocrisie et leurs mensonges sont mis à découvert dans l’adversité. « Dans les plus calmes fleuves, les diables pullulent » dit un proverbe russe ! Leurs diables sont bien sortis pour se retrouver face à une redoutable force tranquille qu’ils croyaient impuissante et corrompue !

    Les Etats-Unis obligeant l’Europe à acheter du gaz de schiste cher pour minimiser sa relation avec la Russie, les dirigeants européens annoncent la fable de se défaire totalement pétrole et gaz russe, suivant le programme « REPowerEU ». En fait, ce n’est qu’un fourvoiement qui traduit une incompétence puisque sa réalisation exige d’énormes investissements, des années pour sa mise en œuvre et une refonte de la politique extérieure et ce, pour un résultat insignifiant sur la Russie qui a des demandeurs plus sûrs et crédibles de matières premières et qui s’autosuffit. L’aberration est qu’ils menacent la Russie – de façon effrontée et répétitive – qu’ils n’achèteraient plus son pétrole et son gaz, mais… une fois qu’ils auront trouvé un substitut ou un autre fournisseur ! Comme si la Russie, qu’ils doivent croire plus abrutit qu’eux, ne sait pas leur dire qu’elle peut les ‘aider’ en arrêtant immédiatement les livraisons ! Respectueuse des contrats, elle a dû leur laisser le soin de décider eux-mêmes du sort de leur économie ! Ils cherchent en quelque sorte, éperdument, dans un trou – en prévoyant de dépenser des fortunes non disponibles – ce qui est à portée de leur main à bas prix ! Il faut être aliéné pour le faire ! L’UE est en effet gouvernée, selon un commentateur, par des « imbéciles téméraires ».

    Alors que la situation se dégrade chez eux, leurs politiciens hurlent sur le risque de famine – dont la Russie serait la cause – qui guette … l’Afrique (qui n’a rien dit) et non leurs pays. Quelle trouvaille ! Ils savent parfaitement que les populations africaines, entre autres, soutiennent l’action russe. A propos du blé, L’UE, par la voix d’Ursula von der Leyen, explique que la faible livraison de blé (russe et ukrainien) est causée par la Russie qui « a transformé délibérément en boomerang les sanctions européennes », alors que les russes imputent le problème aux conséquences des sanctions qui interdisent aux navires russes d’utiliser les infrastructures côtières occidentales et au minage, par l’Ukraine, des zones maritimes. Les plus grands transporteurs y ont adhéré craignant les sanctions américaines.

    Si la guerre froide s’est terminée par l’effondrement de URSS, la 2ème guerre froide se terminera sans doute – au vu de l’évolution des choses sur le terrain des combats et les nouvelles alliances hors Europe – par l’effondrement de l’OTAN et de l’UE, par des changements importants dans le système d’échange dans le monde, dans le système des relations internationales et dans le système de gouvernance mondiale ! Et au président vénézuélien d’asséner « L’ère de la domination militaire des États-Unis dans le monde est terminée … Nous vivons une époque de transition géopolitique qui définira le destin du XXIe siècle ».

    Addendum

    Josep Borrell, vise président de Commission européenne et Haut représentant pour les affaires étrangères et la sécurité évoque les « canaux de communication (qui) n’ont jamais été fermés… Il faut continuer de parler avec la Russie », alors qu’il n’a cessé de prôner un règlement du conflit avec la Russie par « des moyens militaires » !

    Pour avoir une idée sur ce menteur, hypocrite et méprisant personnage, voici qu’il dit pour accuser Poutine en recourant de façon crasse à la navrante stratégie de « l’inversion accusatoire ». Une manipulation consistant à accuser la Russie de crimes que ses alliés coupables (USA, GB, France en particulier) ont commis ou commettent encore pour dominer des pays dans le monde :

    « Ce que fait Vladimir Poutine n’est pas seulement une grave violation du droit international, c’est une violation des principes fondamentaux de la coexistence humaine. Avec son choix de ramener la guerre en Europe, nous assistons au retour de la ‘‘loi de la jungle’’ … Sa cible n’est pas seulement l’Ukraine, mais la sécurité de l’Europe et l’ensemble de l’ordre international fondé sur des règles, basé sur le système des Nations unies et le droit international. Son agression prend des vies innocentes et foule aux pieds le désir des gens de vivre en paix… forçant les gens à fuir. Nous voyons une catastrophe humanitaire … Pendant des mois, nous avons déployé des efforts sans précédent pour parvenir à une solution diplomatique … »
    Josep Borrell n’a rien dit et ne dit rien ; n’a rien vu et ne voit rien de ce qu’ont fait ses maitres maléfiques en Afghanistan, Irak, Libye, Serbie, Liban, Tchad, Yémen, Mali, Guinée, Cote d’Ivoire, Rwanda, etc… sans parler de l’Indonésie, du Vietnam, Cambodge, Corée, Iran, Algérie, Guatemala, Cuba, Laos, Brésil, Panama, Congo, République Dominicaine, Chili, Nicaragua, Philippines etc…

    Algérie54, 15 juin 2022

    #Russie #Ukraine #OTAN #EtatsUnis #Kissinger

  • Drame de Melilla: Une vidéo compromet le gouvernement espagnol

    Espagne, Maroc, Melilla, Migrants,

    Victimes d’une répression d’une rare violence, au moins 23 migrants africains ont trouvé la mort et des centaines d’autres ont été grièvement blessés, vendredi dernier, alors qu’ils tentaient de traverser la clôture de fer qui sépare l’enclave espagnole de Melilla du territoire marocain.

    Un acte barbare qui a été largement dénoncé par plusieurs pays, des organisations internationales et des ONG.

    Afin d’étouffer ce carnage, le Maroc s’est empressé d’enterrer les migrants morts à sa frontière avec Melilla. Dès le dimanche 26 juin, des tombes étaient creusées dans le cimetière de la ville marocaine de Nador pour y enterrer les corps d’au moins 23 migrants tués par les gendarmes marocains.

    Cependant des activistes et des journalistes espagnoles, ont révélé aujourd’hui d’autres informations, qui accablent le Maroc et aussi son voisin l’Espagne.

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    Les espagnoles sous le choc : « Nous avons engagé des assassins du Maroc pour agir sur notre sol »

    En effet, des vidéos largement diffusées sur les réseaux sociaux, en Espagne notamment, montrent clairement les soldats marocains traversant l’autre côté de la frontière afin d’’’extirper’’ les migrants et les ramener vers le Maroc. D’autres vidéos montrent clairement des gendarmes marocains, interpellant des migrants à l’intérieur des territoires espagnoles devant les regards des gardes civiles espagnoles, pour les reconduire par la suite menottés vers le Maroc, en violation flagrante du droit international.

    Pour les activistes espagnoles qui ont largement relayés ces vidéos, il s’agit clairement d’une preuve de la complicité du gouvernement espagnol dans ce carnage : « Les images de l’action honteuse contre les migrants à la clôture de Melilla continuent de générer des critiques. Notamment la vidéo où des agents marocains traversent complètement la clôture pour frapper, arrêter et renvoyer plusieurs personnes qui avaient réussi à passer. Ce n’est plus seulement la violation flagrante des droits humains des migrants qui scandalise, mais la permissivité et la complicité avec lesquelles les agents marocains traversent côté espagnol pour frapper et renvoyer ceux qui avaient réussi à traverser » rapporte le quotidien espagnol ‘’Público’’.

    « Nous avons engagé des assassins du Maroc pour agir sur notre sol » a écrit le journaliste espagnole Quique Peinado sur son compte Twitter.

    L’Algérie aujourd’hui, 27 juin 2022

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