Catégorie : sélection articles illustrés

  • Mauritaniens à l’étranger: Délivrance des passeports à distance

    Mauritanie, passeports, mauritaniens résidents à l’étranger,

    L’union des bureaux communautaires mauritaniens à l’étranger a annoncé, mardi, dans un communiqué de presse, parvenu à l’AMI, que le problème de la délivrance des passeports à distance a été résolu de façon permanente, qu’Allah soit loué.

    Le communiqué précise que l’agence nationale du registre de la population et des titres sécurisés (ANRPTS) décidé, à partir de ce mardi, l’ouverture d’un guichet spécial pour la réception des dossiers des passeports provenant des missions diplomatiques à l’étranger.

    Les dossiers seront traités en prenant compte des données suivantes :

    -Numéro et date de la correspondance de la mission diplomatique ;

    -Numéro WhatsApp du propriétaire du passeport ;

    -Le nom de l’intéressé ;

    -Numéro du passeport de l’intéressé.

    Pour économiser le temps et l’effort, l’employé de l’ANRPTS se chargera de la communication avec les propriétaires des passeports pour s’assurer de leurs identités. Ces derniers peuvent désigner leurs représentants ou leurs proches pour visiter l’ANRPTS pour le paiement des droits et l’achèvement des procédures nécessaires au retrait du nouveau passeport.

    Sur la base de ce qui précède, l’union invite les détenteurs des passeports envoyés aux missions diplomatiques pour le renouvellement de communiquer avec elle, et à lui fournir les données décrites ci-dessus, en vue de la soumission de l’autorisation de la transaction.

    Enfin, l’union des bureaux communautaires mauritaniens à l’étranger saisit cette occasion pour exprimer sa gratitude aux autorités publiques pour la bonne coopération et la coordination permanente, afin de servir les citoyens et de lui rapprocher l’administration et de lui faciliter la délivrance des passeports à distance et en permanence, ce qui permet aux expatriés de gagner du temps et des efforts pour effectuer des transactions liées à leur passeport.

    AMI, 21 juin 2022

    #Mauritanie #Passeports #RésidentsEtranger

  • « Le Maroc a des informations sur la femme de Sanchez »

    « Le Maroc a des informations sur la femme de Sanchez »

    Maroc, Espagne, Pedro Sanchez, Begoña Gómez,

    La CEOE qualifie de « brutale » une possible fermeture des marchés en Algérie, avec 4.000 millions de chiffre d’affaires

    Cette semaine, la crise diplomatique entre l’Espagne et l’Algérie a connu son développement le plus dramatique. Une crise énergétique anthologique se profile, non seulement pour la péninsule ibérique mais, par effet domino, pour toute l’Europe occidentale. Ce ne serait pas la conséquence du conflit russo-ukrainien, mais le résultat de l’escalade soudaine des relations entre deux Etats, l’Algérie, et le Maroc, qui se détestent depuis des décennies et dont la doctrine de défense est fondamentalement basée sur la protection mutuelle. Deuxièmement, sur les revendications de légitimité concernant le Sahara occidental, occupé par le Maroc depuis 1975.

    Cependant, avec une accélération soudaine depuis la reconnaissance de la légitimité marocaine sur le Sahara occidental par Donald Trump, comme l’un de ses derniers actes en politique étrangère. Mesure ratifiée par Joe Biden. La question des écoutes marocaines des membres du gouvernement algérien, lors du « Hirak » (révolte de 2019) n’a pas du tout aidé. Ces travaux sont réalisés selon la technique israélienne Pegasus. Elles sont largement médiatisées par la presse internationale. L’Algérie réagit en coupant le gazoduc Euromed, dont une partie passe par le territoire marocain. Pour le Maroc, c’est un déficit d’environ 300 millions d’euros. Les points de comparaison avec le conflit russo-ukrainien sont également très nombreux. Tant en ce qui concerne la question du rôle du gazoduc.

    La rupture des relations diplomatiques entre les deux États du Maghreb a été consommée, unilatéralement, par l’Algérie le 24 août 2021. Cependant, l’Espagne, jusqu’en mars 2022, tente de maintenir sa neutralité traditionnelle, malgré les pressions exercées sur l’ancienne puissance coloniale par le Maroc et les États-Unis. En mars 2022, un événement vient rompre cette neutralité qui bouleverse la situation. Le 18 mars 2022, Pedro Sánchez entérine la politique annexionniste de Mohamed VI sur le Sahara occidental, en utilisant trois superlatifs :  » la formule la plus sérieuse, réaliste et crédible « . Cet investissement est au centre de toutes les spéculations. Il s’agit de comprendre ce qui s’est passé, pour justifier à lui seul une telle mesure, notamment sur les conséquences pour l’économie espagnole.

    Il a fallu attendre un peu moins de trois mois pour savoir quelle forme prendrait la colère d’Alger. Mercredi dernier, l’Algérie a décidé de suspendre le traité d’amitié bilatéral avec l’Espagne, conclu en octobre 2002, de retirer son ambassadeur, de geler les opérations bancaires de son ancien partenaire. Mais le plus excitant concerne l’embargo sur l’approvisionnement en gaz.

    Cette crise est considérée par l’ensemble du spectre politique espagnol comme une « catastrophe diplomatique » sans précédent, pour reprendre l’expression de l’ancien Premier ministre José María Aznar (Parti populaire, centre-droit). Les expressions d’étonnement envahissent la presse : « grande idiotie », « absurdité », etc. La question qui taraude les esprits depuis lors est la suivante : qu’est-ce qui a pris à Pedro Sánchez, de mettre l’Espagne dans une telle situation de détresse, de fermer la porte à son principal partenaire énergétique, de rejoindre les objectifs du Maroc, vis-à-vis de qui ? Et dont les excellentes relations se limitent au cadre strictement personnel des deux familles régnantes, les Bourbons et les Alaouites ?

    Une explication politique aurait pu être celle de l’ambition personnelle de Pedro Sánchez qui sait que son avenir politique en Espagne est plus que compromis et pour qui la poussée ultra-atlantique, donc marocaine, serait une garantie de  » relocalisation « , probablement, de la présidence du Conseil européen. Cela serait cohérent avec son choix de virer son ancienne FMArancha González Laya et de choisir José Manuel Albares, un FMA nettement plus atlantiste. González prend le chapeau pour la question de l’asile temporaire accordé à BrahimGhali, président de la « République arabe sahraouie démocratique » (RASD) autoproclamée, bien que soutenue par l’Algérie. Ghali était venu en Espagne pour se faire soigner en 2021.

    Mais une autre explication émerge. Celle des écoutes téléphoniques, la même que pour l’Algérie. Pedro Sánchez a déclaré au plus fort de la crise hispano-marocaine que son téléphone et celui de certains de ses ministres avaient été piratés par le système Pegasus. Or, parmi les conversations téléphoniques, il y aurait des informations très compromettantes sur la corruption et le népotisme de son gouvernement. Certaines d’entre elles impliquant sa femme. Cette écoute aurait pu influencer Sánchez vers un virage à 180 degrés en faveur du Maroc. Les journaux La Razón et El Mundo sont parmi les titres qui évoquent la responsabilité directe des services marocains dans la réalisation de ces écoutes illégales. Le PP a demandé la création d’une commission ad hoc sur les écoutes de Pegasus et leur éventuel impact sur la décision de Pedro Sánchez.

    Jusqu’en 2021, l’Algérie était le principal fournisseur de gaz de l’Espagne. Fin 2021, après la fermeture de son gazoduc qui passe par le Maroc, l’Algérie avait pris l’initiative de garantir à l’Espagne l’augmentation de ses exportations par le gazoduc Medgaz, atteignant directement les côtes de la province d’Almería. En outre, Alger s’était engagée à fournir par bateau, sans frais supplémentaires, les matières résiduelles qui ne pouvaient pas passer par le gazoduc. D’où le fait que l’Algérie est objectivement abasourdie.

    En 2021, l’Espagne dépendait à 42,7% du gaz algérien (source Enargas). Depuis la retraite de Pedro Sánchez, les États-Unis ont remplacé l’Algérie en moins de trois mois, passant à 43% de gaz américain (fraking) contre 30% en Algérie. Mais le gaz américain coûte en moyenne 40% plus cher que le gaz algérien.

    Face à la menace d’une résiliation unilatérale des accords commerciaux entre l’Algérie et l’Espagne, le gouvernement de Pedro Sánchez a tenté de donner une tournure européenne à la crise. Avec un certain succès. La rupture avec l’Espagne serait interprétée, selon Ursula von der Leyen, comme une rupture de confiance avec l’ensemble de l’UE. Vendredi, M. Albares a rencontré le responsable de la politique commerciale de l’UE, Valdis Dombrovskis. Pour la partie espagnole, une rupture unilatérale devrait être dénoncée devant un tribunal arbitral international.

    Le soutien européen semble avoir eu un certain effet sur le gouvernement algérien, dont le représentant pour faire face à cette crise, l’ancien ambassadeur en Espagne, architecte de l’accord euro-méditerranéen de 2005, Mohamed Haneche, ne manque aucune occasion de se moquer du gouvernement espagnol. et de se moquer des autorités de l’UE, notamment JosepBorell. Toutefois, M. Haneche a déclaré vendredi qu’il n’était pas question de suspendre les livraisons, ce qui signifie un répit relatif.

    El Diario Alerta, 22 juin 2022

    #Espagne #Algérie #Maroc #SaharaOccidental #PedroSanchez #Gaz #UE

  • Malgré les attaques, le roi du Maroc défend ses amis Azaitar

    Malgré les attaques, le roi du Maroc défend ses amis Azaitar

    Maroc, Mohammed VI, Azaitar, Makhzen,

    Les services de renseignement du Maroc attaquent un ami du roi: une guerre féroce au palais royal

    Une guerre fait rage au palais royal du Maroc, par presse interposée, opposant les services de renseignement à un ami du roi. La presse du Maroc fait état de ce qu’elle qualifié de déballage contre un ami du roi.

    Les échos de la chasse à l’homme arrivent aux médias occidentaux. Certains, par complicité avec sa majesté, ou avec ses adversaires, n’en parlent pas.

    D’autres, en parlent, dont le Middleeasteye. De mémoire de journaliste marocain, on n’avait jamais vu une chose pareille. Une furieuse campagne de presse, orchestrée par le régime, soutenue dans le temps et assurée d’une totale impunité judiciaire, avec comme seul but de se défaire d’un groupe de personnes, et particulièrement d’un jeune homme qu’on juge proche du roi, ecrit ce journal.

    « Durant le long règne de Hassan II, jamais une chasse à courre de cette envergure n’aurait pu être menée sans le feu vert du défunt souverain ou de son bras droit, le puissant ministre de l’intérieur Driss Basri », ecrit encore Middleeasteve.

    « L’histoire est la suivante. Depuis quelques années, des segments entiers du makhzen, surtout ses deux principaux services de renseignement, la DST (Direction générale de la Sûreté du territoire) et la DGED (Direction générale des études et de la documentation), mènent une course à bride abattue pour tenter de chasser de l’entourage direct du roi, Mohammed VI, celui qui est devenu depuis 2018 son principal ami », note le journal.

    En 2019, le mis en cause par la presse marocaine est allé en visite quasi officielle dans le territoire disputé du Sahara occidental, où la population l’a découvert en train de parader dans les rues de la ville de Laâyoune dans une voiture conduite par le wali de la région. Officiellement, il n’a aucune fonction au sein de l’administration marocaine, ecrit Middleasteve.

    Ce journal ecrit qu’ « il fut un temps où la presse marocaine, à commencer par sa principale agence de presse, la MAP (Maghreb Arab Press), tressait des lauriers à lapersonne aujourd’ hui incriminée. La présentant comme le symbole de la réussite marocaine à l’étranger.

    Aujourd’ hui et, d’après le journal Middleasteve, sur injonctions des services marocains, l’ami du roi est attaqué avec férocité par la presse marocaine.

    Ce qui prouve qu’une guerre a lieu au palais royal du Maroc, opposant les services à un ami du roi, explique Middleasteye.

    Mounir Abi

    AL24News, 21 juin 2022

    #Maroc #MohammedVI #Azaitar

  • Espagne : Visite en catimini d’El Hammouchi

    Espagne, Maroc, Abdellatif El Hammouchi, services secrets, Etats-Unis, CNI, DGSN, France, Espionnage, Pegasus, FBI,

    Hammouchi, l’architecte de l’espionnage marocain avec Pegasus, a rencontré le directeur du CNI.
    Le gouvernement espagnol a dissimulé sa visite en Espagne, qui a été diffusée par la presse marocaine, afin de rencontrer Esperanza Casteleiro. « Il est venu pour aplanir les différences », indiquent des sources familières de la réunion.

    Les autorités marocaines ont accepté de donner des explications à l’Espagne sur leur utilisation du programme malveillant Pegasus. Abdellatif Hammouchi, l’homme qui a encouragé l’espionnage depuis le Maroc avec ce programme malveillant de fabrication israélienne, était à Madrid les 16 et 17 juin pour rencontrer Esperanza Casteleiro, la nouvelle directrice du Centre national de renseignement (CNI), selon une source au courant de la réunion. « Il est venu pour aplanir les différences », a-t-il dit.

    Les informations sur sa « visite de travail » à Madrid ont été reprises la semaine dernière par la presse marocaine. Il a rencontré ses homologues de la « sécurité et du renseignement », selon l’hebdomadaire « L’Observateur du Maroc », dirigé par Ahmed Charai, un collaborateur des services secrets extérieurs marocains (DGED), selon plusieurs documents découverts en 2014 et une décision de justice en 2015. Le ministère espagnol de l’Intérieur assure qu’il n’avait pas de rendez-vous à son siège. Au CNI, son nouveau responsable de la communication n’a pas répondu aux appels.

    Si le responsable marocain a donné des explications à Madrid, niant probablement sa culpabilité, il reste maintenant aux autorités israéliennes à le faire. Pegasus est fabriqué par la société israélienne NSO, liée à ses services secrets (Mossad et Shinbet) et, comme il s’agit d’une cyber-arme, le ministère de la défense du pays hébreu doit autoriser son exportation. Le magistrat José Luis Calama, de l’Audiencia Nacional, qui enquête sur le cyberespionnage dont ont été victimes plusieurs membres du gouvernement espagnol, a envoyé une commission rogatoire à Israël et à une autre commission judiciaire, le 7 juin, qu’il dirigera lui-même. Il veut interroger, entre autres, le président de NSO. Il n’a pas encore de date pour sa visite. M. Hammouchi, 56 ans, a fait escale à Madrid en provenance de Washington, où il avait rencontré les directeurs de la CIA, William Burns, et du FBI, Christopher Wray. Au Maroc, il dirige à la fois la Sûreté nationale, qui est la police classique, et la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), l’organe secret qui, outre la lutte contre le djihadisme, poursuit les opposants, dont les journalistes. Jamais auparavant un chef de police n’avait exercé autant de pouvoir au Maroc.

    Forbidden Stories, un consortium de 17 grands médias, a révélé le 18 juillet dernier que quelque 10 000 téléphones portables dans le monde avaient été ciblés en 2019 et peut-être au-delà par les services de renseignement marocains, qui ont utilisé Pegasus pour les espionner. La majorité – quelque 6 000 – étaient algériennes, mais il y avait aussi un millier de françaises – dont celle du président Emmanuel Macron et de 14 de ses ministres – et quatre espagnoles, celle du journaliste marocain Ali Lmrabet, celles de deux Sahraouis, Aminatou Haidar et Brahim Dahane et, la première à apparaître dans l’ordre chronologique, celle de ce journaliste qui écrit. Deux cents autres ont été ciblés par les services secrets marocains, comme l’a rapporté le Guardian le 3 mai, mais la liste n’est pas encore connue. « Aldellatif Hammouchi, l’espion marocain qui met la France en difficulté », titrait l’hebdomadaire parisien « Le Point » le 21 juillet 2021 à sa une, en désignant le haut fonctionnaire de police. « Abdellatif Hammouchi, le super-flic marocain au cœur du scandale Pegasus », affirme le lendemain le quotidien numérique « Mediapart ». « Pégase fait sortir de l’ombre le tout-puissant chef des services de renseignement marocains et remet en cause le rôle de ce haut fonctionnaire du palais que la France redoute désormais », ajoute-t-il.

    Les autorités marocaines ont ensuite démenti dans un communiqué avoir acheté et utilisé Pégase, mais de hauts responsables français ont confirmé, lors de conversations informelles avec des journalistes rapportées par la presse française, que la cyber-attaque sur les téléphones mobiles provenait du Maroc. Dans une interview accordée au quotidien « Le Monde », publiée le 27 décembre, il a été demandé au ministre israélien des affaires étrangères, Yaïr Lapid, si Israël avait retiré la licence d’exploitation du Pegasus au Maroc. Il n’a pas nié que les services marocains l’avaient. Il a répondu au journal : « C’est une licence très stricte : nous avons exposé tout le matériel dont nous disposions aux autorités françaises ». Israël a donné des explications à la France. La relation France-Israël a ensuite connu un ralentissement, mais celui-ci a été surmonté en mars, lorsque le président français Emmanuel Macron a accompagné son homologue israélien, Yitzhak Herzog, à Toulouse pour honorer la mémoire de plusieurs enfants juifs assassinés il y a dix ans par un terroriste. Les relations de Paris avec Rabat sont toujours entachées par cet épisode d’espionnage. Preuve en est que Mohammed VI n’a pas félicité personnellement Macron pour sa réélection à la présidence. Le monarque est arrivé en vacances dans la capitale française le 1er juin et Macron ne l’a pas encore rencontré. Lors de ses précédentes visites privées à Paris, il a toujours été reçu en audience au palais de l’Élysée.

    Bien qu’il ait promis la « transparence », M. Bolaños n’a pas révélé combien de téléphones portables de hauts fonctionnaires ont été testés positifs lors de l’examen du CCN-CERT. Dans l’atmosphère de « froid polaire » qui caractérise les relations franco-marocaines, comme le décrit la publication « Africa Intelligence », Paris refuse d’accorder des visas Schengen à des cadres marocains de haut rang. Selon la publication, les derniers à avoir été sanctionnés ce mois-ci sont 10 cadres de l’Office Chérifien des Phosphates, la plus grande entreprise publique du Maroc. Ils n’ont pas obtenu le précieux document pour participer à la foire technologique Vivatech dans la capitale française. Les Marocains contournent fréquemment l’obstacle français en demandant des visas aux consulats espagnols au Maroc, selon « Africa Intelligence », information confirmée par des sources diplomatiques espagnoles non officielles.

    L’infiltration par Pegasus des téléphones portables du président Pedro Sánchez et de ses ministres de la défense et de l’intérieur – ainsi que la tentative d’espionnage de celui du ministre de l’agriculture – a eu lieu en mai/juin de l’année dernière, au plus fort de la crise hispano-marocaine, bien qu’elle n’ait été découverte qu’en avril dernier, comme l’a révélé le 2 mai le ministre de la présidence, Félix Bolaños. Bien qu’il ait promis la « transparence », M. Bolaños n’a pas révélé combien d’autres téléphones portables de hauts fonctionnaires, qui ne sont pas ministres, ont été testés positifs lors de l’examen approfondi réalisé au printemps par le Centre national de cryptologie, qui fait partie du CNI.

    Le gouvernement espagnol n’a pas désigné le Maroc comme la puissance à l’origine de l’espionnage – le ministre des affaires étrangères, José Manuel Albares, l’a même publiquement disculpé – mais il sait qu’il est responsable, et pas seulement en raison des dates auxquelles la cyber-attaque a eu lieu. C’est ce qu’indiquent les rapports confidentiels du CNI. Il a également été indiqué à la ministre des affaires étrangères de l’époque, Arancha González Laya, que son téléphone portable avait été analysé en juin de l’année dernière et avait été testé positif aux logiciels malveillants. Dans une interview publiée le 8 juin par « El Periódico de España », l’ancienne ministre a déploré que tout ait été utilisé contre elle « dans la crise avec le Maroc : écoutes, dénonciations et campagnes de presse ». L’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT), une prestigieuse ONG œcuménique française, a déposé deux plaintes en France contre Hammouchi pour des tortures perpétrées au Maroc, ce qui explique que le super-flic marocain n’ait pas officiellement mis les pieds en France depuis le 20 février 2014. Ce jour-là, un juge d’instruction parisien l’a convoqué lors d’une visite de travail dans la capitale française, et il a fui précipitamment le pays.

    Hammouchi a toujours été choyé par les autorités espagnoles, que le gouvernement soit dirigé par le Parti populaire ou le PSOE. En octobre 2014, huit mois après sa fuite précipitée de France, le ministère de l’Intérieur, alors dirigé par Jorge Fernández Díaz, annonce qu’il a été décoré de la croix honorifique du mérite policier. En septembre 2019, le chef de ce portefeuille, Fernando Grande-Marlaska, a fait approuver par le Conseil des ministres l’attribution de la Grande Croix de l’Ordre du Mérite de la Garde civile, la plus haute décoration de cette institution.

    El Confidencial, 21 juin 2022

    #Maroc #Espagne #EtatsUnis #ElHammouchi #Services_secrets #CNI #FBI #Espionnage #Pegasus

  • Le conflit Russie-Occident déclenche un débat sur la MINUSMA

    Russie, Occident, OTAN, Ukraine, Mali, MINUSMA, casques bleus, missions de paix,

    Les tensions entre la Russie et l’Occident aggravent les discussions sur l’avenir de l’une des opérations de maintien de la paix les plus importantes et les plus périlleuses des Nations unies, la force envoyée pour aider le Mali à résister à une insurrection extrémiste islamique qui dure depuis dix ans.

    La mission de l’ONU dans ce pays d’Afrique de l’Ouest doit être renouvelée ce mois-ci, à un moment instable où les attaques extrémistes s’intensifient. Trois soldats de la paix de l’ONU ont été tués au cours de ce seul mois. L’économie malienne est étouffée par les sanctions imposées par les pays voisins après que les dirigeants militaires ont reporté les élections promises. La France et l’Union européenne mettent fin à leurs propres opérations militaires au Mali dans un contexte de relations tendues avec la junte au pouvoir.

    Les membres du Conseil de sécurité de l’ONU s’accordent largement à dire que la mission de maintien de la paix, connue sous le nom de MINUSMA, doit se poursuivre. Mais un débat du Conseil cette semaine a été marqué par des frictions sur le rôle futur de la France au Mali et la présence d’entrepreneurs militaires russes. « La situation est devenue très complexe pour les négociations », a déclaré Rama Yade, directrice principale de l’Africa Center de l’Atlantic Council, un groupe de réflexion basé à Washington. « Le contexte international a un rôle, et le Mali fait partie du jeu russe sur la scène internationale », a-t-elle ajouté.

    La mission de maintien de la paix a commencé en 2013, après que la France a mené une intervention militaire pour chasser les rebelles extrémistes qui avaient pris le contrôle des villes et des grandes villes du nord du Mali l’année précédente. La MINUSMA compte aujourd’hui environ 12 000 soldats, plus quelque 2 000 policiers et autres officiers. Plus de 270 soldats de la paix sont morts. La France mène les négociations sur la prolongation du mandat de la mission et propose de continuer à fournir un soutien aérien français.

    Le principal responsable de l’ONU pour le Mali, El-Ghassim Wane, a déclaré que la force avait particulièrement besoin des capacités des hélicoptères d’attaque. Mais le Mali s’oppose fermement au maintien d’une présence aérienne française. « Nous demandons donc le respect de la souveraineté de notre pays », a déclaré le ministre des affaires étrangères Abdoulaye Diop au Conseil lundi. Le Mali a demandé une aide militaire à la France, son ancien colonisateur, en 2013. L’armée française a été créditée d’avoir aidé à chasser les insurgés de Tombouctou et d’autres centres du nord, mais ils se sont regroupés ailleurs, ont commencé à attaquer l’armée malienne et ses alliés et ont poussé plus loin au sud. Le gouvernement ne contrôle plus que 10 % du nord et 21 % de la région centrale, selon un rapport de l’ONU publié ce mois-ci.

    La patience à l’égard de la présence militaire française s’amenuise cependant, d’autant plus que la violence extrémiste augmente. Il y a eu une série de manifestations anti-françaises dans la capitale, qui, selon certains observateurs, ont été encouragées par le gouvernement et un groupe de mercenaires russes, le Groupe Wagner. Le Mali s’est rapproché de la Russie ces dernières années, Moscou cherchant à nouer des alliances et à gagner de l’influence en Afrique – et les deux pays sont en désaccord avec l’Occident.

    De hauts responsables maliens et russes ont fait l’objet de sanctions de la part de l’Union européenne, en raison des actions de la Russie en Ukraine depuis 2014 et du fait que le Mali n’a pas organisé les élections promises pour février dernier. Dans ce contexte, les membres du Conseil de sécurité se sont opposés à la présence du Groupe Wagner au Mali. Le Kremlin nie tout lien avec cette société. Mais les analystes occidentaux estiment qu’il s’agit d’un outil de la campagne du président russe Vladimir Poutine pour gagner en influence en Afrique. Le groupe Wagner a commis de graves violations des droits de l’homme et du droit humanitaire international, selon les allégations de l’Union européenne et des organisations de défense des droits de l’homme.

    Au Mali, Human Rights Watch a accusé les combattants russes et l’armée malienne d’avoir tué des centaines d’hommes, pour la plupart civils, dans la ville de Moura ; le Mali a déclaré que les personnes tuées étaient des « terroristes ». La force de maintien de la paix de l’ONU enquête, tout comme le gouvernement malien.

    Le récent rapport de l’ONU sur le Mali fait état d’une « augmentation significative » des rapports d’abus commis par des extrémistes et des forces maliennes, parfois accompagnées de « personnel de sécurité étranger ». Il ne cite pas de noms, mais l’ambassadeur britannique adjoint aux Nations unies, James Kariuki, a déclaré que les membres du Conseil « ne se font pas d’illusions : il s’agit du groupe Wagner, soutenu par la Russie ». Le Mali affirme le contraire. Alors que des responsables ont déclaré que des soldats russes formaient l’armée malienne dans le cadre d’un partenariat de sécurité de longue date entre les deux gouvernements, M. Diop a insisté devant le Conseil de sécurité sur le fait que « nous ne savons rien de Wagner. » Cependant, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergey Lavrov, a déclaré dans une interview télévisée en mai que le groupe Wagner était au Mali « sur une base commerciale. »

    L’ambassadrice adjointe russe auprès de l’ONU, Anna Evstigneeva, a déclaré au Conseil de sécurité que les pays africains ont tout à fait le droit d’engager des soldats à louer. Et elle a suggéré qu’ils ont toutes les raisons de le faire, affirmant que la sécurité du Mali « continue de s’effilocher » malgré les efforts militaires européens. Elle a qualifié le malaise occidental face au resserrement des liens entre la Russie et le Mali d’ »approches néocolonialistes et de doubles standards ».

    Le Secrétaire général Antonio Guterres prévoit un examen de six mois pour étudier les moyens de rééquiper la MINUSMA. Sadya Touré, écrivain et fondatrice d’une organisation de femmes appelée Mali Musso, a déclaré au Conseil que son pays « ne devrait pas être un champ de bataille entre grandes puissances ». « Ce sont les gens qui subissent les conséquences de ces tensions ».

    AP, 20 juin 2022

    #Russie #Ukraine #OTAN #Occident #Mali #MINUSMA #Missions_de_paix

  • Le Nigeria va augmenter ses exportations de gaz vers l’Europe

    Le Nigeria va augmenter ses exportations de gaz vers l’Europe

    Nigeria, gaz, Europe, exportations, gazoduc transaharien, Niger, Algérie,

    La crise énergétique actuelle en Europe, provoquée par la guerre entre la Russie et l’Ukraine, a ouvert la possibilité au Nigeria de stimuler les exportations de gaz vers l’Europe.

    Le ministre d’État aux ressources pétrolières, Timipre Sylva, a déclaré cela lundi à Abuja lors d’une réunion sur la réactivation du projet de gazoduc transsaharien.

    Le projet implique trois pays constitués du Nigeria, de la République du Niger et de l’Algérie.

    La crise énergétique en Europe s’est aggravée lundi alors que le gouvernement autrichien s’est mis d’accord avec le service public Verbund pour convertir une centrale électrique au gaz de réserve afin qu’elle puisse produire de l’électricité avec du charbon.

    Le déménagement est prévu si les approvisionnements restreints en gaz de la Russie entraînent une urgence énergétique.

    L’Autriche obtient 80 % de son gaz de la Russie et depuis le début de la guerre en Ukraine, elle s’efforce de trouver d’autres fournisseurs.

    Les flux de gaz russe vers l’Europe ont été inférieurs à la demande vendredi dernier, coïncidant avec une vague de chaleur précoce qui a saisi son sud et fait grimper les prix de référence déjà soulevés par les craintes que le continent ait du mal à accumuler du stockage à temps pour l’hiver.

    La Russie est le troisième producteur de pétrole derrière les États-Unis et l’Arabie saoudite. Mais la Russie est le plus grand exportateur de pétrole et de produits au monde, et l’Europe dépend de la nation pour ses approvisionnements.

    La dépendance de l’Union européenne au gaz russe et le risque que Moscou puisse couper ses approvisionnements en représailles aux sanctions économiques imposées après son invasion de l’Ukraine ont été un casse-tête pour le bloc, l’incitant à constituer des stocks et à rechercher des approvisionnements alternatifs.

    S’exprimant lors de la réunion, Sylva a chargé les pays africains riches en hydrocarbures d’exploiter de toute urgence leurs énormes réserves de gaz pour combler le fossé énergétique grandissant créé par les hostilités persistantes entre la Russie et l’Ukraine.

    Il a décrit le projet de gaz transsaharien comme très important pour le Nigéria car il contribuerait à augmenter les revenus et servirait de base à une source d’énergie propre.

    Le Nigeria poursuit sa transition énergétique pour favoriser la croissance économique et investit massivement dans le gaz pour réduire les émissions de carbone tout en continuant à exploiter les ressources en hydrocarbures.

    Actuellement, le gaz naturel est le carburant de la transition énergétique du Nigeria et le gouvernement recherche des investissements pour pouvoir livrer cette énergie de la manière la plus durable.

    L’Afrique possède des réserves de gaz naturel de plus de 620 billions de pieds cubes en 2021, car la plupart des pays, dont le Nigéria, ont choisi le gaz comme combustible de transition.

    Le Nigeria possède le plus grand gisement de gaz naturel du continent avec plus de 200 billions de pieds cubes.

    Le ministre a déclaré : « Avec ce qui se passe sur le marché mondial de l’énergie, nous devons acheminer notre gaz vers l’Europe. Le gaz est désormais une arme de guerre entre l’Ukraine et la Russie.

    « Ne perdons pas de temps. Nous devons accélérer le processus. Il devait commencer du sud du Nigéria jusqu’à la fin du Nigéria, qui est le pipeline AKK déjà en construction.

    « Puis du Nigeria à l’Algérie en passant par la République du Niger. En tant qu’Africains, nous pouvons montrer au monde que nous pouvons nous unir pour stimuler l’intégration régionale que le monde souhaite voir. Les bailleurs de fonds de ce projet ont manifesté leur intérêt à y investir. Nous pouvons augmenter nos réserves jusqu’à 600 TCF au Nigeria.

    « L’Algérie est aussi une nation gazière, tout comme le Niger. Nous pouvons exploiter ces ressources et accélérer le projet le plus rapidement possible. »
    S’exprimant également, le ministre algérien de l’Energie et des Mines, M. Mohamed Arkab, a déclaré qu’il était nécessaire d’intensifier la mise en œuvre du projet gazier.

    Il a déclaré : « Le TSGP aura un impact significatif et positif sur le développement socio-économique de nos pays.

    « La réactivation du projet TSGP intervient dans un contexte géopolitique et énergétique particulier, marqué par une forte demande de gaz et de pétrole, d’une part, et par une stagnation de l’offre due à la baisse des investissements pétroliers et gaziers, amorcée en 2015, d’autre part.

    « Cette situation a été induite par les crises financières successives et l’agenda climatique, visant à atteindre la neutralité carbone à court terme, sans tenir compte à terme des spécificités de chaque continent et de chaque pays.
    « Tout en faisant partie intégrante du projet visant à décarboner l’industrie pétrolière et gazière à court terme, et à atteindre la neutralité carbone à plus long terme, nous restons convaincus qu’une transition énergétique globale et efficace ne peut se faire sans l’apport des hydrocarbures.

    The Whistler, 20 juin 2022

    #Nigeria #Gaz #Europe #Exportations #Gazoduc_transaharien



  • Maroc : Grève des distributeurs de gaz butane

    Maroc : Grève des distributeurs de gaz butane

    Maroc, gaz, distributeurs, grève, prix, carburants,

    Les grossistes distributeurs de bouteilles de gaz ont annoncé qu’ils observeront une grève les 28 et 30 juin, suite à l’augmentation continue des prix des carburants au Maroc.

    Selon le communiqué publié par l’Association professionnelle des grossistes de GPL au Maroc, les professionnels déplorent lors d’une énième réunion, l’énorme hausse des prix des produits énergétiques, notamment du diesel, ainsi que des prix des pièces détachées automobiles et des roues en caoutchouc et autres frais de transport.

    « Lors d’une réunion des présidents régionaux de l’Association, tenue à Casablanca, la situation des professionnels qui seraient menacés de faillite faute de solutions aux problèmes auxquels ils sont confrontés a été analysée », précise la même source.

    L’Association a fini par adopter cette décision en raison de l’incapacité du gouvernement à répondre favorablement à ses revendications, explique-t-on. « Après de longues discussions, nous avons compris qu’il était impossible de continuer à distribuer des bouteilles de gaz de manière normale. Ainsi, il a été décidé de suspendre la distribution les 29 et 30 juin, avec possibilité de prolonger cette période de grève », indique l’Association.

    #Maroc #Gaz_butane #Prix #Carburants #Grève

  • Elections andalouses : nouveau revers pour le PSOE  

    Elections andalouses : nouveau revers pour le PSOE  

    Espagne, élections régionales, Andalousie, PSOE, PP, Pedro Sanchez,

    Les socialistes du Premier ministre espagnol Pedro Sanchez ont essuyé dimanche un nouveau revers électoral dans leur ancien fief d’Andalousie (sud), un scrutin régional clé qui place la droite en position de force à un an et demi des prochaines élections nationales.

    Selon des résultats quasi définitifs, le Parti populaire (PP, droite) – dont le candidat Juan Manuel Moreno préside la région depuis 2018 – a plus que doublé son score d’il y a quatre ans et obtenu la majorité absolue au Parlement andalou avec 58 sièges sur 109.

    Le Parti socialiste (PSOE) a lui obtenu 30 sièges contre 33 en 2018, le pire résultat de son histoire dans la région, tandis que la gauche radicale, avec qui il gouverne à Madrid, s’est effondrée (sept sièges contre 17).

    Cette victoire « historique » du PP en Andalousie va lui permettre de ne pas avoir à dépendre de l’extrême droite et place son nouveau chef, le modéré Alberto Nunez Feijoo, en position de force en vue des prochaines élections nationales prévues fin 2023.

    « Ce triomphe est celui de la modération et d’une autre façon de faire de la politique et c’est une très bonne chose pour toute l’Espagne », a lancé la numéro deux du parti conservateur, Cuca Gamarra.

    En gagnant en Andalousie, le PP inflige un troisième revers consécutif à la gauche espagnole lors d’un scrutin régional, après celui de Madrid en mai 2021 et celui de Castille-et-Léon en février.

    APS

    #Espagne #Elections_régionales #Andalousie #PSOE #PedroSanchez

  • La Belgique restitue la dépouille de Patrice Lumumba

    Belgique, Congo, RDC, Patrice Lumumba, colonialisme, dépouille,

    La Belgique restitue la dépouille de l’icône du mouvement anticolonial congolais à sa famille. Une seule dent est tout ce qu’il reste de Patrice Lumumba après son assassinat en 1961.

    Sous le régime de l’État libre du Congo, qui a débuté en 1885, le peuple congolais a été soumis à des atrocités généralisées. Les massacres, les famines et les maladies ont causé la mort de près de 10 millions de personnes. Les populations locales étaient forcées de faire le commerce de l’ivoire.

    #Belgique #Congo #RDC

  • Situation d’urgence économique décrété au Cap-Vert

    Situation d’urgence économique décrété au Cap-Vert

    Ukraine, Afrique, Cap Vert, urgence économique, inflation, pouvoir d’achat, insécurité alimentaire,

    Le gouvernement du Cap-Vert a déclaré lundi une situation d’urgence sociale et économique dans l’archipel, qui subit l’effet de la guerre en Ukraine après ceux du Covid-19 et de la sécheresse.

    L’inflation a atteint 8%, selon les données de mai dernier, alors qu’en 2021 à la même époque, elle était à 1,9%.

    Avec la perte de pouvoir d’achat, neuf Capverdiens sur 100 sont menacés d’insécurité alimentaire alors qu’en 2020, en pleine pandémie, ils n’étaient que 2%, a déclaré le Premier ministre Ulisses Correia e Silva lors d’une conférence de presse à Praia.

    Demande de soutien

    En déclarant une situation d’urgence sociale et économique, le gouvernement entend obtenir plus de soutien de la part de la communauté internationale pour pouvoir continuer à financer les mesures de protection des familles et des entreprises déjà adoptées, a-t-il expliqué.

    « Nous avons adopté plusieurs mesures depuis mars dernier pour stabiliser les prix des produits alimentaires et pétroliers et pour aider les familles les plus vulnérables, et le coût total de ces mesures est de 9 milliards d’escudos (81,6 millions d’euros) d’ici à fin 2022 », a-t-il dit.

    Le Cap Vert engage donc à présent « une forte offensive diplomatique avec nos partenaires pour mobiliser plus de ressources », a-t-il dit en encourageant ses compatriotes à l’épargne.

    Le Cap-Vert, dont le PIB était tributaire à 25% du tourisme avant le Covid-19, avait été sévèrement affecté par la pandémie.

    RTBF, 20 juin 2022

    #Afrique #CapVert #Situation_urgence #crise_alimentaire #Ukraine