Catégorie : sélection articles illustrés

  • L’affaire de l’Algérie était prévisible, article de Dezcallar*

    L’affaire de l’Algérie était prévisible, article de Dezcallar*

    Algérie, Espagne, Pedro Sanchez, Maroc, Sahara Occidental,

    Ce qui s’est passé aujourd’hui avec les Algériens était attendu car le gouvernement a fait preuve de faiblesse en abandonnant ses principes et en cédant à la pression du Maroc, ce qui est une recette infaillible pour garantir les problèmes.

    Si quelqu’un est encore surpris par la réaction de l’Algérie au virage de la politique espagnole sur le Sahara opéré par Pedro Sánchez, il faut le faire voir. Alger a retiré son ambassadeur de Madrid pour manifester clairement son mécontentement lorsque le Palais royal marocain a fait état d’une lettre du Premier ministre du gouvernement espagnol dans laquelle il considérait la proposition d’autonomie pour le Sahara comme « la plus sérieuse, la plus crédible et la plus réaliste » pour résoudre un problème enraciné depuis 47 ans, lorsque la Marche verte nous a obligés à partir de là au milieu de l’agonie du général Franco.

    Alger a ensuite suivi avec un certain espoir la solitude du Premier Ministre devant une Chambre basse qui n’avait pas été informée et qui était unanimement en désaccord avec ce changement de politique dès le premier instant, jusqu’à ce que l’apparition de Pedro Sánchez mercredi dernier lui fasse comprendre que, bien qu’il était vraiment seul, le chef du gouvernement n’allait pas reculer.

    Et puis elle a dénoncé le Traité bilatéral d’amitié, de bon voisinage et de coopération avec l’Espagne, qui a été signé en 2002 après notre crise avec le Maroc sur l’îlot de Perejil, et qui est un texte très générique avec des aspects politiques, commerciaux, de sécurité et de coopération dans divers domaines, dont la véritable importance réside dans la volonté politique qui le soutient et qui maintenant pour l’Algérie a cessé d’exister. Et elle a également pris la décision de principe de geler les domiciliations et les opérations de commerce extérieur de produits et de services avec l’Espagne, ce qui porterait un grand préjudice à nos exportateurs et au commerce bilatéral qui, au premier trimestre de cette année, a produit une exportation de 473 millions d’euros et des importations d’une valeur de 1 790 (presque tous les combustibles). Mais, comme cette décision contrevient à l’accord d’association de 2005 entre l’Algérie et l’UE et qu’elle pourrait être contestée par l’Espagne, l’Algérie a dû faire marche arrière, ce qui, je le crains, ne fera qu’accroître sa mauvaise humeur et la conduira à chercher d’autres moyens de nous chatouiller.

    Les exportations de gaz ne sont pas affectées pour l’instant et c’est un soulagement alors que la guerre en Ukraine a provoqué une hausse stratosphérique des prix, nous payons pour l’énergie… même si si l’environnement continue de se dégrader je ne mettrais pas ma main au feu. Les contrats en vigueur seront respectés mais, à partir de là, j’ai peur qu’ils nous traitent très mal (prix, quantités, préférence, etc). Actuellement, Alger n’accepte plus le rapatriement des immigrés irréguliers des ports espagnols et il ne serait pas surprenant que davantage de bateaux algériens arrivent sur nos côtes, comme cela se passe déjà aux Baléares.

    Les Algériens sont très, très en colère contre ce qu’ils qualifient de « virage injustifiable » et de « trahison » de l’Espagne qui soutient l’autonomie proposée par le Maroc, qu’ils qualifient d’ »illégale et illégitime » car la formule défendue par l’ONU est celle d’un référendum d’autodétermination ou, à défaut, d’un accord entre les parties. Il serait souhaitable que les Sahraouis acceptent l’idée marocaine d’autonomie par pur réalisme car l’alternative est une annexion marocaine du Sahara occidental dans le style de la Crimée par la Russie, mais s’ils ne le font pas, cette formule manque de couverture du point de vue de la légalité internationale.

    Ce qui s’est passé maintenant avec l’Algérie était à prévoir parce que le gouvernement a montré sa faiblesse en abandonnant les principes et en cédant à la pression du Maroc et c’est une recette infaillible pour garantir les problèmes. Avec les uns et avec les autres. Nous avons montré la voie et l’Algérie doit penser que si nous avons cédé au Maroc, nous le ferons à nouveau s’ils nous poussent suffisamment fort. Parce qu’une autre grande erreur de Pedro Sánchez est qu’il a quitté la protection que lui donnait le parapluie de l’ONU, en lui permettant de maintenir une position de neutralité dans la lutte pour l’hégémonie que l’Algérie et le Maroc mènent au Maghreb, pour se placer ouvertement du côté marocain, provoquant ainsi la colère algérienne.

    Don Pedro ne peut pas se plaindre si on lui tire maintenant dessus de tous les côtés. Il l’a bien cherché. Il ne peut pas non plus dire qu’il a obtenu des avantages appréciables, ni pour l’Espagne, ni pour la paix en Afrique du Nord, et il ne peut même pas accuser le CNI d’être responsable de ce désordre. Ce qui revient à’est ce que s’appe que l’on dit pour faire un pain avec quelques gâteaux.

    *Ancien directeur du CNI et ancien diplomate

    El Periódico, 12/06/2022

  • Espagne: Démantèlement d’un réseau Marocain d’immigration

    Espagne: Démantèlement d’un réseau Marocain d’immigration

    Espagne, Maroc, immigration, trafic,

    La police nationale espagnole a annoncé, jeudi, avoir démantelé un réseau facilitant l’immigration irrégulière depuis le Maroc. Les arrestations ont eu lieu à Algésiras, Murcie et Almería dans le cadre du démantèlement de ce réseau qui est parvenu à introduire 800 personnes en Espagne, rapporte Ceuta TV.

    Au total, quatre personnes ont été arrêtées dans les provinces de Cadix, Murcie et Almería. Le réseau a obtenu plus de 1 200 000 euros de bénéfices, en utilisant «des bateaux précaires de type patera, avec lesquels ils transportaient des migrants sur la côte espagnole», poursuit la même source, précisant que chaque migrant payait en moyenne 1 500 euros.

    Les bateaux effectuaient plusieurs rotations pour transporter plus de migrants en Espagne, alors que le réseau facilitait leur retour au Maroc pour maintenir ce trafic d’êtres humains. Les personnes visées étaient principalement des candidats ayant déjà tenté de migrer de manière irrégulière, parfois cachées dans la cabine d’un camion et même parmi dans les bagages, explique-t-on.

    Les détenus ont été accusés de «crimes d’appartenance à une organisation criminelle et crimes contre les droits des citoyens étrangers», conclut Ceuta TV.

    #Espagne #Maroc #Immigration #Trafic

  • La Chine dans le collimateur?

    Chine, coronavirus, pandémie, covid 19, OMS, Occident, Ukraine, Russie,

    Avec la guerre en Ukraine, plusieurs puissances voudraient «impliquer» la Chine dans le conflit et la «rallier» au clan de l’Occident contre la Russie. C’est ainsi que la Chine se retrouve de nouveau dans le collimateur en l’accusant d’avoir «provoqué» la fuite du virus Covid 19 sans avancer la moindre preuve. Après plus de deux ans de pandémie, l’enquête autour de l’origine du Covid-19 n’a toujours pas été résolue. L’Organisation mondiale de la Santé a toutefois demandé à un groupe de vingt-sept experts, d’approfondir la thèse d’une fuite de laboratoire.

    La Chine dit que la théorie des fuites de laboratoire est un mensonge. D’abord attribué au pangolin, le scénario de l’animal intermédiaire et d’un départ sur un marché de Wuhan en Chine semblait être privilégié. Pourtant, pour l’heure, aucune preuve définitive ne justifierait l’origine de la pandémie, selon les vingt-sept experts du Groupe consultatif scientifique sur l’origine des nouveaux pathogènes (SAGO).

    Alors que des progrès ont été réalisés notamment sur l’identification des animaux intermédiaires, le SAGO a dénoncé un manque de « données clés pour comprendre comment la pandémie de Covid-19 a commencé », relayées par «cnews». Par ailleurs, le groupe a reconnu qu’il n’a eu accès à aucune donnée brute, mais seulement «à des informations mises à sa disposition dans des documents publiés ou des présentations» de scientifiques invités, pour la plupart chinois. Les experts ont ainsi dressé une liste de vœux détaillant les études essentielles pour tenter d’avancer dans l’enquête. Pour un bon nombre de ces requêtes, la collaboration des autorités chinoises sera nécessaire, y compris sur le volet laboratoire, un sujet ultra-sensible.

    L’année dernière encore, l’OMS a déclaré qu’il était “extrêmement improbable” que le COVID provienne d’un laboratoire, et plus probablement qu’il soit passé aux humains par un animal comme une chauve-souris. En mars 2021, l’OMS a publié un rapport sur les origines du COVID-19 à la suite d’une visite hautement chorégraphiée de scientifiques internationaux en Chine. Jean-Claude Manuguerra, coprésident du groupe consultatif international des 27 membres, a reconnu que certains scientifiques pourraient être «allergiques» à l’idée d’enquêter sur la théorie des fuites de laboratoire, mais a déclaré qu’ils devaient être suffisamment «ouverts d’esprit» pour l’examiner.

    Les enquêtes de l’Associated Press ont révélé que certains hauts responsables de l’OMS étaient frustrés par la Chine lors de l’épidémie initiale, alors même que l’OMS faisait l’éloge du président chinois Xi Jinping. Ils étaient également contrariés par la façon dont la Chine a cherché à réprimer la recherche sur les origines du COVID-I9.

    La Chine a répondu vendredi en qualifiant la théorie des fuites de laboratoire de mensonge à motivation politique, a rapporté l’AP. Le porte-parole du ministère des affaires étrangères, Zhao Lijian, a également rejeté les accusations selon lesquelles la Chine n’avait pas pleinement coopéré avec les enquêteurs, affirmant qu’elle se félicitait d’une enquête scientifique mais rejetait toute manipulation politique.

    Zhao a également appelé à une enquête sur «des laboratoires hautement suspects tels que Fort Detrick et l’Université de Caroline du Nord» aux États-Unis où la Chine a suggéré, sans preuves, que les États-Unis développaient le coronavirus comme arme biologique.

    B. Nadir

    Le Carrefour d’Algérie, 11/06/2022

    #Pandémie #Coronavirus #Chine #OMS #Occidental #Ukraine #Russie



  • Ukraine: la ligne rouge

    Ukraine: la ligne rouge

    Ukraine, Russie, Etats-Unis, OTAN, armes,

    par Djamel Labidi

    Mercredi 1er juin. Colin Kahl, Sous-secrétaire à la Défense tient, au Pentagone, une conférence de presse sur les nouvelles livraisons d’armes à l’Ukraine.

    Il s’agit notamment du «HIMARS», système d’artillerie lance rockets multiples d’une très grande puissance et d’une longue portée (80 km). Il est destiné à contrer efficacement l’artillerie russe dans le Donbass.

    Il pourrait être aussi utilisé pour envoyer des missiles à moyenne portée, capables d’atteindre le territoire russe, ce que les États Unis disent exclure. Garantie bien fragile. Le lundi 30 mai, le président Biden avait déclaré exclure la livraison de telles armes, mais le mardi 31 mai, dans un interview au New York Times il se ravise et annonce l’envoi de ces armes, excepté des missiles de moyenne portée. Il précise que «c’est pour que l’Ukraine soit dans la position la plus forte possible en cas de négociations avec la Russie.» Il s’agit donc d’une escalade, celle-ci considérable, dans la guerre indirecte qu’alimente par des flux d’armes permanents et des armes de plus en plus lourdes les États Unis contre la Russie.

    Ce 1er juin, Colin Kahl présente aux journalistes l’ensemble des livraisons d’armes américaines, avec force détails, comme s’il s’agissait d’électroménager. Cela prêterait à sourire si ce n’était immensément tragique. Ces envois d’armes pourraient être faits, en silence, discrètement .Non, la provocation est manifeste et assumée. La ligne rouge est chaque fois repoussée et on veut le montrer avec bruit et publicité. Le scenario est cousu de fil blanc: chaque fois que l’Ukraine est en difficulté militaire, les États Unis semblent lui avoir suggéré les types d’armes dont elle aurait besoin et l’Ukraine en fait alors la demande.

    Où va-t-on ainsi. Dans leur évaluation de la situation, les États Unis s’obstinent à ne pas prendre en compte le risque nucléaire, au contraire de la Russie qui rappelle ce danger sans cesse.

    Un conflit régional ?

    Pour nier ou minimiser le risque nucléaire, les officiels américains, et avec eux tous les idéologues et propagandistes du système de production et de diffusion de l’information occidentale veulent considérer la guerre en Ukraine comme un conflit régional. Dans ce sens, ils font, dans leurs analyses, sans cesse la comparaison avec les guerres régionales précédentes, Vietnam, Irak, Lybie, Yougoslavie, Afghanistan. Cette comparaison est fausse et cette erreur d’analyse peut donner lieu à une tragédie fatale.

    Quand la Russie, défaite,quitte l’Afghanistan, et quand les États-Unis, défaits, quittent eux aussi l’Afghanistan ou d’autres pays où ils sont intervenus, ils ne subissent pas une défaite vitale et ils ne la vivent pas en tant que telle, elle ne remet pas en cause leur place dans le monde. Leur existence historique n’est pas menacée. Mais là, en Ukraine, pour chacun, États Unis et Russie, la défaite de l’un face à l’autre , est déterminante pour sa place dans le monde. D’ailleurs, dans l’ interview au New York Times déjà citée, le président Joe Biden précisait que «l’Ukraine était «une question vitale» pour les États Unis. Mais, en contradiction avec ce propos, la réduction du conflit en Ukraine à un conflit régional permet aux États Unis une rhétorique de non belligérance tout en fournissant des armes. Or, autre contradiction , ils ont affirmé eux-mêmes que c’était une guerre pour «affaiblir durablement la Russie,» Ils l’ont donc désignée eux-mêmes comme une guerre contre la Russie. D’ailleurs, si ce n’était pas leur guerre, s’ils n’étaient pas si profondément impliqués dans cette guerre, ils ne considèreraient pas une défaite éventuelle de l’Ukraine comme leur défaite.

    C’est ce qui explique, par ailleurs, ce rapport complexe entre les dirigeants ukrainiens et ceux des États Unis à tel point qu’on finit par se demander qui a la main sur l’autre.

    C’est ce qui explique du même coup aussi les rapports de l’Ukraine avec les dirigeants européens: L’Ukraine, détentrice par procuration de l’influence américaine, peut parler autoritairement, comme on le remarque souvent, avec les principales puissances occidentales (Allemagne, France, Italie, Espagne), et même les admonester.

    Le président Zelensky va même jusqu’à quasiment convoquer le président Macron à Kiev et s’impatienter de son retard à venir. De manière générale, la sujétion totale de l’Europe à un pays non européen, les États-Unis, inverse complètement les rapports intra-européens.

    Les petits pays d’Europe de l’Est à faible PIB, alignés totalement sur la politique des États-Unis, parlent haut et fort tandis que les grands pays d’Europe occidentale ont du mal à faire entendre leur voix et exprimer leurs différends avec les objectifs de guerre des États Unis. En Ukraine, les États Unis mènent une guerre quasi directe contre la Russie.

    Cela apparait de plus en plus clairement au fur et à mesure que les livraisons d’armes des États Unis à l’Ukraine franchissent chaque fois la ligne rouge qui semblait avoir été établie pour empêcher un état de belligérance directe. Chaque escalade dans la livraison d’armes semble rapprocher d’un contact direct, un peu comme un fil électrique nu au contact d’un autre crée l’étincelle. Le contact direct, c’est la guerre entre les États Unis et la Russie. Or une guerre entre deux puissances nucléaires ne peut être que nucléaire.

    La façon graduelle avec laquelle le président des États Unis franchit les lignes rouges, l’une après l’autre, sur la question de la livraison d’armements, est bien la preuve qu’il sait le risque de confrontation globale que cela comporte. Alors pourquoi le fait-il ? Pourquoi nie-t-il ce risque ? Comment peut-on jouer ainsi avec le sort de l »espèce humaine ?

    Le Quotidiern d’Oran, 12/06/2022

    #Ukraine #Russie #EtatsUnis #OTAN

  • España se sofoca en la ola de calor previa al verano

    España se sofoca en la ola de calor previa al verano

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    SEVILLA, España, 11 jun (Reuters) – Los vendedores de ventiladores estaban haciendo un buen negocio el sábado en la ciudad sureña de Sevilla, mientras España crepitaba en la ola de calor previa al verano más calurosa en al menos 20 años.

    Los conductores de carruajes humedecen los caballos que llevan a los turistas por los lugares de interés histórico de Sevilla, como el Palacio Real Alcázar y la Plaza de España.

    Las temperaturas alcanzaron los 40 C (104 Fahrenheit) grados en el valle del Guadalquivir en Sevilla y la cercana ciudad de Córdoba el sábado, dijo la oficina meteorológica nacional AEMET.

    Las temperaturas podrían subir a 42 C (108 Fahrenheit) grados en el valle del Guadiana en Extremadura y otras partes del sur de España más tarde el sábado, dijeron los meteorólogos.

    El domingo, la ola de calor podría intensificarse ya que las temperaturas podrían elevarse a 43 C (110 Fahrenheit) grados en partes del sur de España.

    Una nube de aire caliente del norte de África ha disparado las temperaturas, dijeron los meteorólogos de AEMET, y la sofocante ola de calor podría durar en la mayor parte de España hasta el 15 de junio, seis días antes de que comience oficialmente el verano el 21 de junio.

    Los meteorólogos pronosticaron fuertes vientos y tormentas en algunas partes de España.

    Reuters, 11 jun 2022

    #España #Clima #Calor

  • Maroc : agitation pour accueillir les touristes et les MRE

    Maroc : agitation pour accueillir les touristes et les MRE

    Avec la réouverture des frontières et la fin des restrictions, le Maroc redouble d’efforts dans une vaste opération de reconquête.

    « Marhaba », qui signifie « bienvenue » en arabe, est le nom de l’opération que le royaume lance chaque année début juin pour accueillir les Marocains résidant à l’étranger (MRE) dans leur pays. Cela fait maintenant deux ans que cette opération pourrait avoir lieu en raison de la pandémie et des restrictions de voyage à travers le monde. Pourtant, le 5 juin, Marhaba 2022 a été lancée en fanfare par la Fondation Mohammed V pour la Solidarité. Pour cette édition très spéciale, plusieurs changements sont à noter : un système d’accueil très fluide au Maroc, en France, en Italie et en Espagne, 23 zones d’accueil ont été mises en place, 17 sites d’accueil installés dans les ports du nord et dans tous les aéroports du royaume . Cette année, deux nouveaux sites ont été ouverts à l’aéroport de Rabat-Salé et à M’Diaq. En plus des services d’assistance médicale, les autorités marocaines ont mis en place des assistantes sociales, personnel paramédical et bénévoles. Bref, plus de 1 000 personnes ont été mobilisées par la Fondation pour le bon déroulement de cette période estivale et les professionnels du secteur se frottent déjà les mains. Mais les bonnes offres et le service doivent suivre le geste et l’accueil chaleureux, disent les analystes.

    Les retrouvailles au bled

    « Les MRE sont ravis et pressés de rentrer au Maroc pour cette période estivale ! Certains sont même revenus tôt, en bateau. Les prix sont raisonnables et accessibles. Fini les tests PCR obligatoires pour les personnes vaccinées. Tout le monde a hâte de venir dans son pays natal », se réjouit Hayat El Moundir, présidente de l’Association des Marocains du département de l’Isère, depuis la France.

    Même entrain de la part de Mountassir qui vit en Allemagne et qui rentre chez lui après cinq ans d’absence : « Ça va… Les billets ne sont pas chers du tout, il suffit de les acheter à l’avance. C’est un secret de polichinelle. Ne venez pas pleurnicher en disant que les billets sont chers si vous les prenez la veille de votre voyage ! », explique-t-il.

    A Asilah, ville côtière au sud de Tanger, Hajja Neftaha pleure de joie lors des retrouvailles avec sa fille Yasmine, dont le tee-shirt est pratiquement mouillé des larmes de sa mère. « Rien ne peut contenir ma joie. J’ai enfin revu ma fille, ma fille choyée, la lumière de mes yeux. Je remercie le Roi Mohammed VI d’avoir rouvert les frontières ! Je pensais qu’avec la pandémie, je n’allais plus revoir ma fille. J’avais perdu le sommeil. J’ai vendu mes bijoux pour lui acheter le premier vol disponible des États-Unis vers le Maroc ! », raconte Hajja Neftaha avec émotion.

    Cela dit, avant ces retrouvailles, certains ont dû surmonter quelques obstacles…

    Marhaba… sous conditions formelles

    Pour entrer dans le royaume, il y a toujours des conditions à remplir au vu de la situation pandémique qui semble ressusciter ces dernières semaines. Ali, qui vit au Canada et fait souvent des allers-retours entre Casablanca et Montréal, connaît la chanson : « Vous devez présenter un passeport de vaccination valide ou le résultat négatif d’un test PCR n’excédant pas 72 heures. Et ce n’est pas tout ! Vous devez également remplir à chaque fois un formulaire de santé du passager. Bref, il faut avoir un calendrier vaccinal complet selon le pays d’origine », nous dit-il.

    Selon le ministre marocain de la Santé et de la Protection sociale, Khalid Aït Taleb, les autorités sanitaires du royaume ont mobilisé le système de santé pour la surveillance épidémiologique, ses structures et ses cadres, en vue de faire face – en plus du Covid-19. – au monkeypox ( Monkeypox ) et empêcher sa propagation. Les autorités sanitaires ont également pris l’initiative de former les cadres de santé et de les informer sur cette maladie qui n’a jamais existé au Maroc.

    Le tourisme est un secteur qui représentait près de 7% du PIB national en 2019. Seuls 3,7 millions de touristes étrangers ont visité le Maroc en 2021, contre 13 millions en 2019, selon les statistiques officielles.

    En tout cas, et malgré ces restrictions formelles, l’impression générale est nette : dans les ports et aéroports du royaume, les MRE, comme les touristes, semblent heureux de débarquer au Maroc. « 150 millions de DH ont été mobilisés pour préparer l’opération de transit, nous raconte Moussa, cadre au port d’Al Hoceima. Tout cet argent a été injecté pour assurer la fluidité et le confort de ces belles personnes qui reviendront au pays. Nous avons pensé à augmenter les capacités d’accueil, sans oublier le confort des voyageurs… » nous confie-t-il.

    Et somme toute, ces efforts consentis par le Maroc commencent déjà à donner de bons résultats : la première journée de l’opération Marhaba 2022 a enregistré une augmentation de 40 % du volume des arrivées par rapport à 2019, selon des sources concordantes de la fondation. En termes de nombre de passagers, cela fait 13 000 personnes le premier jour seulement. Trois millions de touristes sont attendus cette année-là, et les indicateurs placent ce chiffre dans la case des possibles.

    Tourisme : chiffres encourageants et nouveaux projets

    Un million et demi de touristes sont déjà arrivés au Maroc entre janvier et avril 2022, selon la ministre marocaine du Tourisme Fatim-Zahra Ammor. « Cette déclaration officielle est basée sur des chiffres sérieux. Donc d’ici septembre 2022, on atteindra facilement l’objectif des trois millions de touristes », confirme avec assurance une source parlementaire proche du parti du ministre, le Rassemblement national des indépendants (RNI).

    Lors d’une réunion de travail, le ministre du Tourisme a également annoncé qu’en termes de devises, le Maroc a déjà reçu 1,5 milliard de dollars entre janvier et avril 2022 seulement. Les recettes ont dépassé 14,62 milliards de dirhams à fin avril 2022, contre 6,54 durant la même période de 2021, selon l’Office des changes.

    Parallèlement, Fatim-Zahra Ammor a plaidé lors de son récent discours pour le renforcement du tourisme intérieur. Ces derniers représentent près de 30 % des nuitées dans les établissements d’hébergement touristique dits EHT, classés au niveau national. Par ailleurs, pendant la crise sanitaire, le tourisme intérieur a constitué 50% des nuitées en 2020 et 69% en 2021. Le ministre a également souligné que 72% des Marocains attachent de l’importance aux prix des prestations touristiques.

    Des touristes montent en calèche sur la place Jemaa el-Fna à Marrakech, vitrine touristique du Maroc au pied de la chaîne montagneuse du Haut Atlas, qui se remet doucement de deux longues années de restrictions.

    Du besoin de séduire

    Les opérateurs du secteur sont également confiants et pensent qu’il suffit d’être « sympas » en termes de prix et créatifs en termes de divertissement. « Avant même l’opération Marhaba, on voyait débarquer des MRE et des touristes au Maroc tous les week-ends… Il y a un vent de renouveau, un vent d’espoir qui se confirme donc. Il y a de plus en plus d’avions disponibles et de la place pour tout le monde. L’envie du Maroc est très importante cette année », déclare Hamid Bentahar, président de la Confédération nationale du tourisme (CNT) et PDG de Accor Gestion Maroc.

    Concernant les prix des billets d’avion et de bateau, Hamid Bentahar évoque la fameuse loi de l’offre et de la demande. « Nous avons demandé aux opérateurs et aux professionnels d’augmenter l’offre pour répondre à toute la demande, et en même temps d’avoir des prix raisonnables. Aussi, il faudrait penser à proposer beaucoup plus de places dans les airs, c’est essentiel pour faire mouche et avoir un maximum de touristes », poursuit le PDG d’Accor Gestion Maroc.

    Dans l’hôtellerie, Hamid Bentahar estime qu’au niveau régional et provincial, des programmes d’accompagnement doivent être mis en place pour aider les acteurs du tourisme à rénover leurs établissements… Ces derniers doivent être à la hauteur en matière d’animation hôtelière et de loisirs. « Il faut lancer plusieurs activités ludiques pour inciter les gens non seulement à vouloir venir, mais à rester le plus longtemps possible, voire à ne pas vouloir partir… histoire de fêter les retrouvailles en bonne et due forme », conclut-il.

    En tout cas, ce qui ressort, c’est que tous les professionnels du secteur ont définitivement tourné la page du Covid.

    La page Covid tournée

    Pour Aziz Hamman, consultant hôtelier et ex-gérant de plusieurs hôtels du royaume, « les touristes étrangers ont déjà anticipé la saison estivale en arrivant assez tôt dans certaines villes du royaume et en explosant le nombre de réservations, ce qui annonce une très belle saison qui nous fera sans doute oublier la saison catastrophique due à la pandémie ».

    Au niveau des offres, Azziz Hamman indique que « les hôtels classés avec un produit de qualité ont affiné leurs offres avant la reprise, et maintenant ils sont submergés de demandes. Il y a des offres d’excellente qualité, avec un bon rapport qualité/prix, et donc la concurrence est très rude, il n’y aura de place que pour les meilleurs », explique le consultant hôtelier.

    « Le paradis à petit prix »

    En fouillant les hôtels de Marrakech sur Booking, Patrick et Annie, deux Anglais de Liverpool, n’ont que l’embarras du choix. « Cela fait 3 ans que nous reportons notre premier voyage au Maroc, mais cette année est la bonne ! Nous avons tout fait pour y arriver et nous voilà à Marrakech ! Nous en sommes à notre 3ème jour, nous sommes déjà tous bronzés ! », explique le couple avec joie. Ils se sont installés dans un hôtel qui, selon leurs mots, offre « le paradis à petit budget ».

    Annie et Patrick se sont installés dans un hôtel qui, selon leurs propres termes, offre « le paradis à petit budget ».

    Contacté par Le Point Afrique, le responsable des réservations de cet hôtel, Anas Khoubrane, livre quelques confidences sur la formule de cette année. « C’est simple, nous avons proposé le tout inclus. Déjeuner, goûter, dîner, boissons soft/alcoolisées, accès à l’aquapark, transfert gratuit depuis ou vers l’aéroport, navettes entre l’hôtel et Jemaa el-Fna disponibles toutes les heures, en plus des animations tout au long de la journée : Gnaoua, le dekka Marrakchia, le Kids club pour les enfants et babysitting si le client le demande… le tout à partir de 1500 dh par couple », détaille Anas.

    Aujourd’hui, l’hôtel dans lequel il travaille est plein le week-end. Pour juillet et août, il ne reste que quelques chambres libres. Anas parle d’un taux d’occupation de 70% d’ici septembre. « Pour les segments les plus actifs, nous avons un taux de remplissage de 50 % du marché local et des MRE ; 32 % pour les Européens et le Royaume-Uni ; et 18% sont des Israéliens », conclut Anas.

    Les institutions sont passées à la vitesse supérieure

    La grande machine touristique du pays du soleil est donc bel et bien en marche. Au travail monstrueux fourni par les opérateurs du secteur en collaboration avec le ministère marocain du Tourisme et le gouvernement d’Akhannouch, s’ajoutent les efforts de l’Office national marocain du tourisme (ONMT).

    Une délégation de ce dernier s’est récemment rendue, rappelons-le, en France, au Royaume-Uni et aux États-Unis. Objectif : promouvoir le Maroc comme destination sur ces marchés stratégiques en capitalisant sur le lancement de la nouvelle campagne de communication internationale « Maroc, Terre de Lumière ». Une vingtaine d’autres pays seront prochainement visités par les équipes de l’ONMT pour attirer le plus de touristes possible au Maroc, dont il faut rappeler qu’il a porté un temps le label de « plus beau pays du monde ». Un qualificatif et un titre que le royaume entend retrouver cette année en multipliant les initiatives à destination des touristes et des Marocains résidant à l’étranger.

    The Maghreb Times, 10 juin 2022

    #Maroc #Tourisme #MRE #Vacances #OpérationMarhaba

  • L’Espagne vient de perdre l’Algérie

    L’Espagne vient de perdre l’Algérie

    Espagne, Algérie, Maroc, Sahara Occidental, Pedro Sanchez,

    « Quarante-sept ans de conflit devraient suffire pour comprendre qu’il faut faire bouger nos positions. C’est l’explication la plus convaincante qui est sortie de la bouche du président du gouvernement hier lorsque, contraint par le PP, il a été contraint de comparaître devant la Chambre pour expliquer différents aspects de notre politique étrangère meurtrie et a dû mentionner la cas de nos relations avec le Maroc.

    Et avec cette phrase absurde, qui veut dire qu’avoir ou ne pas avoir une position politique légalement respectable est lié au nombre d’années que cette position est maintenue et s’il y a de nombreuses années, ce sera que nous n’avons pas raison mais s’il y en a peu c’est que nous l’avons eu, Pedro Sánchez a accepté l’un des virages les plus radicaux, sinon le plus, de la politique étrangère de l’histoire contemporaine de l’Espagne.

    Mais ce qu’il faisait avec cette phrase, c’était aussi reconnaître pour la première fois que, effectivement, notre pays avait changé de position même si tout son discours était enveloppé de références aux résolutions des Nations Unies.

    De nombreuses inconnues entourent la manière clandestine dont Sánchez a envoyé cette lettre mal écrite

    De nombreuses inconnues continuent d’entourer la manière clandestine dont Pedro Sánchez a envoyé cette lettre mal écrite, traduite du français, où le nom du ministère espagnol des Affaires étrangères n’apparaissait même pas correctement.

    Hier, c’est Aitor Esteban, le porte-parole du PNV, qui a mis le doigt sur le point sensible en présentant le changement par rapport au Sahara comme le résultat du chantage du Maroc et l’a lié à l’espionnage par le programme Pegasus sur le téléphone portable du président et son ministre de la Défense.

    Cela finira par savoir. Tôt ou tard, nous aurons des informations véridiques sur ce changement, qui ne répond pas seulement à la pression des États-Unis mais à quelque chose de plus en plus grave compte tenu de l’ampleur très anormale des événements.

    La seule chose que l’Espagne a accomplie, c’est que l’immigration en provenance du Maroc s’est arrêtée

    Mais la réalité, deux longs mois après cette énorme surprise, lorsque nous avons reçu des nouvelles, non pas du gouvernement mais de la maison royale marocaine, que l’Espagne acceptait le plan d’autonomie proposé par le Maroc pour le Sahara Occidental comme la solution « la plus sérieuse et la plus réaliste ». c’est que la seule chose que l’Espagne a accomplie, c’est que l’immigration en provenance du Maroc s’est arrêtée.

    Parce que nous n’avons pas, nous n’avons même pas le bureau de douane de Melilla complètement ouvert, et il n’y a pas non plus de nouvelles de la création d’un nouveau bureau de douane à Ceuta, qui devait être l’une des conséquences les plus immédiates de ce nouveau cadre des relations avec le Maroc. La réunion qui s’est tenue avant-hier à Madrid pour traiter de la question de la réouverture des frontières n’a abouti à aucun accord.

    Le président du gouvernement a assuré hier devant la Chambre, à l’étonnement de beaucoup, que la souveraineté espagnole sur Ceuta et Melilla « ne fait aucun doute ». Ah, très bien, comme nous sommes calmes. C’était juste que même cela n’était pas sûr. Mais si même l’Espagne n’a jamais défendu l’option, longtemps demandée par Ceuta, que les deux villes autonomes fassent partie de l’espace Shengen, avec ça tout est dit.

    Le Maroc a un peu ouvert la main quand notre président s’est personnellement agenouillé devant Mohamed VI

    Il a également précisé que le passage des personnes et des marchandises serait normalisé mais que la chose sera « progressive ». En d’autres termes, nous reviendrons « progressivement » à ce qu’il était avant que le Maroc ne mette la main sur le cou, une main qui ne s’est ouverte que maintenant un peu, un peu, lorsque notre président s’est personnellement agenouillé devant Mohamed VI.

    Et pendant ce temps, c’est l’Algérie qui commence à nous envoyer des immigrés. Hier plus de 100 personnes de nationalité algérienne sont arrivées sur la côte des Baléares à bord de six pirogues.

    Les gardes civils qui travaillent à la frontière de Ceuta et Melilla l’avaient déjà prévenu : s’ils n’arrivent pas du Maroc, ils arriveront d’Algérie. Dit et fait. Et cela ne fait que commencer car le gouvernement algérien est définitivement indigné par la décision personnelle de Pedro Sánchez qui a compromis l’Espagne comme elle l’a fait.

    Et, indépendamment du fait qu’Alger ne va pas couper l’approvisionnement en gaz déjà engagé envers l’Espagne parce que son gouvernement n’est pas intéressé à avoir une image internationale d’un pays « non fiable », ils feront tout ce qu’ils peuvent pour nuire aux intérêts de l’Espagne dans leur pays.

    C’était ridicule d’entendre le porte-parole socialiste au Congrès affirmer qu’il y avait un lien étroit avec l’Algérie

    C’est pourquoi il était ridicule d’entendre le porte-parole socialiste au Congrès, Héctor Gómez , affirmer qu’il existait un « lien étroit et une collaboration extraordinaire » entre l’Espagne et l’Algérie.

    Quelques heures plus tard, l’Algérie annonçait la « suspension immédiate » du traité d’amitié et de coopération avec l’Espagne, en vigueur depuis 20 ans. C’était la réponse à l’intervention de Pedro Sánchez ce matin au Congrès.

    Et pas seulement : le gouvernement algérien a « recommandé » aux industries du pays d’essayer de ne rien importer d’Espagne. Cette « recommandation » va être scrupuleusement suivie par le réseau commercial du pays, qui a déjà pratiquement suspendu les importations de viande espagnole.

    Et maintenant, quoi qu’en dise notre gouvernement, nous réduisons rapidement l’importation de gaz algérien, qui ne représente plus que 29 % du total des achats mensuels. Jusqu’à il y a un peu plus d’un an, c’était plus de 60 %.

    Le gouvernement connaît parfaitement les conséquences de l’erreur commise. Maintenant, nous achetons du gaz aux États-Unis

    En d’autres termes, le gouvernement connaît parfaitement les conséquences de l’erreur commise. Maintenant, nous achetons du gaz aux États-Unis, qui ont augmenté leurs exportations vers notre pays de 391,7 % en un seul mois. Mais oui, le gaz nord-américain est jusqu’à 50 % plus cher en raison de ses différents procédés de traitement.

    Des sources officielles algériennes justifient ces décisions, y compris le non-retour de leur ambassadeur, absent d’Espagne depuis mars, par ce qu’elles considèrent comme « une violation de leurs obligations légales, morales et politiques en tant que pouvoir administratif du territoire [sahraoui] qui pèsent sur le Royaume d’Espagne . » Pour l’Algérie, le changement radical de position historique de l’Espagne par rapport à son ancienne colonie est « injustifiable ».

    Rien de tout cela n’était nécessaire. Il suffisait que l’Espagne ait maintenu le difficile équilibre des années sans essayer d’imiter les États-Unis ou l’Allemagne

    Rien de tout cela n’était nécessaire. Il suffisait que l’Espagne ait maintenu l’équilibre très difficile des années entre ses responsabilités en tant que puissance administrante du Sahara occidental sans tenter d’imiter les États-Unis, encore moins la France et l’Allemagne. Notre rôle n’est pas le même, ce n’était pas le même.

    Et l’équilibre était obligatoire, c’était ce que nous faisions depuis ces 47 années qui semblaient trop longues pour que Sánchez continue à occuper le poste.

    Et maintenant nous n’avons ni une chose, ni une cession substantielle par le Maroc, ni l’autre, dans ce qui était une excellente relation commerciale et diplomatique et maintenant c’est déjà une perte définitive de nos anciens liens avec l’Algérie. Pendant ce temps, en cours de route, nous avons perdu notre dignité. Faites des affaires.

    El Independiente, 09/06/2022

    #Espagne #Algérie #Maroc #SaharaOccidental #PedroSanchez

  • Les frères Azaitar incommodent le pouvoir au Maroc

    Les frères Azaitar incommodent le pouvoir au Maroc

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    L’affichage de leur vie luxueuse sur les réseaux sociaux et sa proximité avec le monarque ont provoqué une campagne médiatique non officielle visant à ternir l’image des frères qui depuis quelques années partagent un palais et des vacances avec le roi alaouite.

    L’amitié entre Mohamed VI et les frères Azaitar, qui est en train de révolutionner l’appareil du pouvoir au Maroc, remonte à des années. Du moins en a-t-on des preuves officielles depuis le 20 avril 2018, un mois après le début des rumeurs de divorce entre la monarque et Lalla Salma. C’est ainsi qu’Ignacio Cembrero le rapporte dans El Confidencial, qui rappelle que le roi du Maroc les a reçus en audience pour féliciter deux d’entre eux pour leurs succès dans les arts martiaux mixtes. Dès lors, ils prennent de l’importance au point de vivre dans un palais et de partager des vacances avec le monarque alaouite. Leur activité frénétique sur les réseaux sociaux et le malaise qu’elle génère auprès des autorités et responsables marocains les a placés sous les projecteurs.

    Les trois frères Azaitar sont nés à Cologne (Allemagne), bien que leurs parents soient originaires d’Alhucemas. Ils s’appellent Abubakr, Omar et Ottman et deux d’entre eux ont un casier judiciaire. Depuis cette année, selon El Confidencial, douze autres membres de la famille Azaitar d’Allemagne vivent également dans le palais, dont les parents, avec un père qui remplace parfois même l’imam du palais pour l’appeler à la prière.

    Telle est l’influence qu’exerceraient les frères dans la vie du palais que le tout-puissant appareil marocain tirerait ses ficelles pour faire connaître l’existence de cette amitié, pas entièrement acceptée . Le numérique marocain Hespress, l’un des plus lus du pays, a publié en mai 2021 les casiers judiciaires des frères.

    « Arnaque, conduite sans permis, atteinte à l’intégrité physique, trafic de drogue, braquage, contrefaçon et résistance aux forces de l’ordre », a déclaré l’influent numérique Abou Bakr, l’un des frères les plus proches de Mohamed VI. Hespress est allé jusqu’à souligner que la conduite des Azaitars portait atteinte à la « crédibilité du pays ».

    Son ostentation sur les réseaux sociaux a été principalement critiquée par les responsables marocains et la presse. À la fin de l’année dernière, un autre média numérique, Barlamane, a critiqué l’attitude des frères lorsqu’il s’agissait d’enfreindre les règles, rassemblant certains épisodes prétendument exécutés par l’Azaitar, des infractions au plan d’urbanisme au prétendu traitement de faveur avec la société de tacos qu’ils ont en passant par l’inhumation d’un proche des frères dans un cimetière de Tanger où ils sont soi-disant interdits depuis 2012.

    Les critiques envers l’attitude des frères et leur proximité avec le roi du Maroc se sont accrues après le moment où ils sont venus représenter le monarque dans des actes officiels, comme l’événement à El Aaiún en 2019 , et sont partis en vacances des Seychelles pour l’estuaire de la Pointe Denis (Gabon), où le roi a une résidence.

    Augmente la campagne de pression sur les Azaitar

    Comme le révèle Ignacio Cembrero dans El Confidencial, ces critiques sont devenues une campagne coordonnée de discrédit des frères : leurs promoteurs seraient Fouad Ali el Himma, le principal conseiller royal, et Abdellatif Hammouchi, de la police conventionnelle et secrète (Direction générale du territoire Surveillance).

    La stratégie viserait à ternir l’image des frères dans le monde des affaires, en s’attaquant à leurs entreprises. Ainsi, le numérique Barlamane assure que « les frères ont battu un record d’infractions urbaines » dans la zone du port de plaisance de Salé, où ils possèdent plusieurs restaurants.

    Más allá de la presión mediática, Lhabi Mohamed Haji, un abogado de Tetuán que lidera una modesta asociación de derechos humanos, se desplazó la semana pasada a Rabat para poner una denuncia contra el gobernador de Castillejos ante el Tribunal Administrativo por permitir los desmanes urbanísticos en la côte.

    Selon El Confidencial, Haji, qui exige l’annulation des permis accordés aux Azaitars, l’a fait dans une interview à Chouf TV, signe que son initiative a le soutien des services secrets.

    Le journal Hespress est allé plus loin et a révélé que dans le lieu d’entraînement de l’Azaitar ils ont placé à côté du portrait de Mohamed VI, à sa droite, celui d’Abubakr Azaitar, à la place de feu le roi Hassan II « et, à gauche , « celle d’Ottman Azaitar, au lieu de celle du prince héritier Moulay Hassan. « Les frères Azaitar sont-ils devenus membres de la famille royale ? », s’interroge le journal.

    « Il faudrait que leurs privilèges et leurs abus puissent être captés par les autres médias et qu’ils provoquent des enquêtes judiciaires et des mesures administratives », conclut Hespress, dans une allusion voilée ou un appel aux services secrets pour qu’ils agissent contre les frères proches de le roi Mohammed VI.

    República de las ideas, 07/06/2022

    Lire aussi : Maroc : Lalla Salma, espionnée via Pegasus puis assassinée?

    #Maroc #MohammedVI #Azaitar


  • Espagne: Le volte face de Sanchez, lié au scandale Pegasus ?

    Espagne: Le volte face de Sanchez, lié au scandale Pegasus ?

    Espagne, Pedro Sanchez, Maroc, Sahara Occidental, espionnage, Pegasus,

    Le volte face du premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, sur la position de l’Espagne vis-à-vis du Sahara occidental serait-il lié au scandale d’espionnage Pegasus ? C’est ce qu’affirme en tout cas le Parti populaire espagnol (PP), cité ce vendredi par le média El Imparcial.

    Selon la même source, le député européen du PP Esteban Gonzalez Pons, l’une des figures les plus proches du chef du PP Alberto Núñez Feijóo, a lié le « volte-face » de Sanchez au Maghreb aux informations « volées » sur son téléphone portable.

    « Après l’inexplicable volte-face diplomatique de Sanchez à l’égard du Maghreb et les conséquences humiliantes qu’elle a pour l’Espagne, il est urgent que Sanchez clarifie si les informations privées volées sur son téléphone portable officiel ont conditionné son action erratique dans cette affaire ». Esteban Gonzalez Pons, député espagnol européen

    Après le révélations en juillet dernier sur le scandale d’espionnage via le logiciel espion Pegasus fabriqué par la société sioniste NSO et dont le Maroc serait le principal bénéficiaire, le gouvernement espagnol avait révélé avoir reçu deux alertes du centre de cryptologie l’informant de ces attaques qui se sont déroulées successivement en mai et en juin 2021 et durant lesquelles près de 11 GO (2,6 gigas de données du téléphone de Pedro Sanchez et neuf mégas de celui de Margarita Robles) d’informations ont été extraites.

    Le MAE espagnol se rend en urgence à Bruxelles

    Toujours selon la presse espagnole, la décision de l’Algérie de rompre son traité d’amitié avec l’Espagne et de suspendre les opérations de commerce extérieur avec cette dernière a complétement « chamboulé » l’agenda du MAE espagnol Pedro Sanchez .

    En en effet, José Manuel Albares, a annulé son voyage au Sommet des Amériques et s’est rendu à Bruxelles pour rencontrer le vice-président de la Commission et commissaire européen à la politique commerciale, Valdis Dombrovskis afin et discuter de la crise diplomatique avec l’Algérie, lit-on dans plusieurs médias ibériques.

    L’Algérie d’aujourd’hui, 10 juin 2022

    #Espagne #PedroSanchez #Maroc #SaharaOccidental #Espionnage #Pegasus

  • « Vous mettez a la tête de l’Etat des hommes accusés de viol »

    Emmanuel Macron, Damien Abad, Gérald Darmanin, Jean-Luc Mélenchon,

    C’est un début de quinquennat chahuté. Emmanuel Macron a été interpellé ce jeudi, en marge d’un déplacement dans le Tarn pour parler de la sécurité dans le monde rural, a propos de la présence de Damien Abad et de Gérald Darmanin dans son gouvernement, tout deux accusés par des femmes de violences sexuelles.

    “Vous mettez a la tête de l’Etat des hommes qui sont accusés de viol et de violences contre les femmes, pourquoi?”, lui a lancé Laura, une lycéenne de 18 ans.

    Macron défend la présomption d’innocence

    A la sortie de la gendarmerie de Gaillac où il s’est rendu ce jeudi matin pour échanger sur le déploiement de 200 nouvelles brigades de gendarmerie, Emmanuel Macron a décidé d’aller saluer les personnes qui l’attendaient sur place.

    C’est au milieu de ce bain de foule, entre selfies et poignées de main, que Laura, scolarisée au lycée a côté de la gendarmerie, a interpellé le chef de l’Etat. La jeune femme a expliqué par la suite a BFMTV qu’elle était elle-même également victime de violence sexiste et sexuelle mais qu’elle n’a jamais osé porter plainte car, selon elle “ça n’aboutit jamais mais aussi car il y a des hommes comme ça a la tête de l’Etat”.

    Le président Macron a répondu qu’il venait de parler de ces questions avec les gendarmes, déclarant qu’il était “pour la libération de la parole”. “Je l’ai accompagnée et je continuerai de l’accompagner, de la protéger”, a-t-il expliqué.

    “En même temps pour fonctionner en société vous devez avoir de la présomption d’innocence”, a-t-il ensuite ajouté.

    “Pour moi c’est du baratin”

    Les cris de “menteur” et un “vous êtes abominable” ont alors retenti. “Je ne comprends pas comment on peut parler de présomption d’innocence quand des milliers de femmes se font violer chaque année et qu’on les laisse être gouvernées par des hommes qui sont accusés de ce genre de choses”, a déclaré Laura à notre micro après son échange avec le chef de l’Etat.

    “Pour moi c’est du baratin, je trouve ça hypocrite”, ajoute-t-elle.

    “Il n’arrête pas de répéter que la grande cause du quinquennat c’est la lutte contre les violences faites aux femmes mais il nomme des hommes qui en sont accusés”, conclut-elle.

    Deux ministres accusés

    Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, avait été visé par une plainte pour viol, d’abord classée sans suite, puis relancée et pour laquelle le parquet a requis un non-lieu début 2022.

    Fraîchement nommé ministre des Solidarités en mai, Damien Abad est quant a lui accusé de violences sexuelles. Dans ce dossier, le parquet de Paris n’a pas ouvert d’enquête préliminaire “en l’état”, faute “d’éléments permettant d’identifier la victime des faits dénoncés”.

    Mélenchon Premier ministre? ”Aucun parti politique ne peut imposer un nom au président”, assure Macron

    Le président français Emmanuel Macron lors d’une cérémonie d’hommage a Françoise Rudetzki, ancienne dirigeante d’une association de victimes d’attentats, a l’Hôtel des Invalides, a Paris, le 1er juin 2022.

    Dans un entretien avec la presse régionale diffusé dès vendredi soir, Emmanuel Macron a répondu aux velléités de Jean-Luc Mélenchon de devenir Premier ministre a l’issue des élections législatives de juin. Le chef de l’Etat français assure qu’”aucun parti politique ne peut imposer un nom au président”, a rapporté France 24.

    Jean-Luc Mélenchon, futur Premier ministre? “Il est rare de gagner une élection a laquelle on ne se présente pas”, assène Emmanuel Macron dans un entretien avec plusieurs titres de la presse quotidienne régionale diffusé dès vendredi 3 juin dans la soirée. “Le président choisit la personne qu’il nomme Premier ministre en regardant le Parlement. Aucun parti politique ne peut imposer un nom au président”, prévient le chef de l’Etat, réagissant a l’éventualité où la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) obtiendrait la majorité aux législatives des 12 et 19 juin.

    Le locataire de l’Elysée appelle en outre les Français a faire le choix d’une “majorité stable et sérieuse pour les protéger face aux crises et pour agir pour l’avenir”. “Je vois dans le projet de Jean-Luc Mélenchon ou de Madame Le Pen un projet de désordre et de soumission. Ils expliquent qu’il faut sortir de nos alliances, de l’Europe, et batir des alliances stratégiques avec la Russie. C’est la soumission a la Russie”, assure-t-il.

    Selon le chef de l’Etat, le programme de la Nupes forgée par Jean-Luc Mélenchon utilise “20 fois le mot taxation et 30 fois le mot interdiction”. “C’est un projet de liberté sans doute ? Cela ne va pas rendre les gens fous, ça ?”, se demande-t-il.

    Echoroukonline

    #Macron #Mélenchon #Viol #Violences_sexuelles