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  • Pomme de terre, volaille: Un marché «perturbé» et des prix hors de contrôle

    La décision des pouvoirs publics de recourir, à titre urgent et exceptionnel, à l’importation de certains produits de base faisant objet sur le marché national de rareté ou de spéculation est une décision «courageuse», a affirmé hier au Quotidien d’Oran le président de l’Organisation Algérienne de Protection et d’Orientation du Consommateur et son Environnement (APOCE), Mustapha Zebdi.

    Contacté, hier, pour réagir à l’instruction donnée avant-hier par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune au gouvernement à «lutter contre la flambée des prix des produits de base, même s’il est fait recours à l’importation», Mustapha Zebdi estime d’abord qu’il s’agit d’une décision qui répond à la réalité d’un marché «perturbé» que les autorités «n’arrivent pas à stabiliser ni en matière d’offre ni en matière de contrôle des prix».

    Dans un tel contexte, a-t-il souligné, «la décision de recourir exceptionnellement à l’importation des produits de base faisant l’objet de rareté ou de spéculation sur le marché est une décision courageuse et indispensable». Le président de l’APOCE cite comme exemple le marché des produits de la volaille qui, en dépit des engagements pris par les opérateurs à en réduire les prix, est resté en dehors de tout contrôle, les prix ayant même poursuivi leur ascension vertigineuse, ce qui pose, a-t-il déploré, «un sérieux problème d’éthique».

    Dans un tel contexte, a-t-il plaidé, le recours à l’importation s’avère nécessaire, voire indispensable, pour permettre aux petites bourses et même aux classes moyennes d’accéder à la viande de volaille, seule source abordable pouvant garantir un apport en protéine. C’est une option que nous avons défendue au sein de l’APOCE avant même qu’elle ne fasse l’objet d’instruction du président, a par ailleurs affirmé M. Zebdi.

    Ce dernier a réagi par ailleurs au problème des prix extrêmement élevés de la pomme de terre. Un produit de large consommation en Algérie qui, «en dépit des opérations de déstockage effectuées depuis une semaine», a-t-il dit, est resté otage «d’une tendance haussière des prix totalement incompréhensible». A ce propos, M. Zebdi n’a pas écarté la possibilité à ce que ce produit agricole fasse également, et inévitablement, «l’objet d’une décision d’importation», notamment «si les récoltes attendues au mois de novembre fassent du retard» ou encore «si les prix proposés n’aient pas l’effet naturel de baisser à la faveur d’une hausse de l’offre».

    Pour rappel, le président de la République M. Abdelmadjid Tebboune a instruit, dimanche, le gouvernement à l’effet de résoudre les préoccupations des citoyens et lutter contre la flambée des prix des produits de base, même s’il est fait recours à l’importation, à titre urgent et exceptionnel, pour inonder le marché des produits objet de spéculation.

    Présidant une réunion du Conseil des ministres, le président Tebboune a instruit le gouvernement de s’intéresser davantage aux questions liées aux préoccupations des citoyens, à travers plusieurs mesures dont le règlement immédiat des préoccupations des citoyens concernant les secteurs du commerce et de l’agriculture et la lutte contre la flambée des prix, même s’il est fait recours à l’importation, à titre urgent et exceptionnel, pour préserver le pouvoir d’achat et inonder le marché des produits objet de spéculation, particulièrement les produits de large consommation et les viandes blanches.

    par Houari Barti

    http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5306709
  • Maroc : l’obligation du pass vaccinal provoque colère et confusion

    Le pass vaccinal imposé au Maroc est depuis dix jours au centre d’une grande polémique. Un front s’est constitué pour faire annuler la décision, pour l’instant sans succès

    Sans débat préalable, le gouvernement marocain a annoncé le 18 octobre, par voie de communiqué, l’entrée en vigueur d’un pass vaccinal obligatoire, le premier dans un pays du Maghreb, à partir du 21 octobre.

    Depuis cette date, tout déplacement « entre les préfectures et les provinces, à travers les moyens de transport privés et publics », est conditionné à la présentation du document, lequel est aussi obligatoire pour accéder aux cafés, aux restaurants, aux établissements touristiques, aux commerces et à tous les espaces fermés.

    « Les fonctionnaires, les employés et les usagers des administrations sont également tenus de fournir le pass vaccinal pour accéder aux administrations publiques, semi-publiques et privées », ajoute le communiqué du gouvernement d’Aziz Akhannouch.

    Après avoir entièrement vacciné contre le COVID-19 plus de 22 millions de personnes en moins de dix mois, soit 76 % de la population cible, et administré une troisième dose à plus d’un million de personnes, le gouvernement aspirait, à travers cette mesure, à pousser les récalcitrants à se ruer vers les centres de vaccination.

    C’était sans compter le mouvement anti-pass qui s’est constitué sitôt la décision annoncée.

    « Nous voilà de nouveau confrontés au manque de communication et au non-respect des craintes ou contraintes de certains citoyens », fustige un collectif créé le 19 octobre par plusieurs figures politiques et médiatiques, dont les chefs de partis d’opposition Nabila Mounib et Nabil Benabdallah ainsi que Jaafar Heikel, un célèbre professeur d’épidémiologie spécialiste des maladies infectieuses.



    Le collectif critique « une démarche qui exposera des millions de Marocains à l’inquiétude, au risque de ne pas accéder à leurs emplois, de se retrouver incapables d’accéder à une administration en cas d’urgence, aux transports en commun ou encore de jouir d’autres droits plus élémentaires ».

    « Le temps de faire de la pédagogie »
    Dans une pétition signée par plus de 35 000 personnes, le « collectif citoyen » regrette une décision « sans aucun préavis ou délai raisonnable, ni débat national sur la question ».

    « La vaccination n’ayant jamais été obligatoire, il est incompréhensible que des citoyens soient restreints dans leur libre circulation et dans leurs droits, sans en avoir été informés dans un délai raisonnable », écrivent-ils, prenant le soin de préciser qu’ils ne sont pas « par principe contre le pass vaccinal dès lors qu’il répond à des impératifs épidémiologiques et/ou sociaux et/ou économiques mais en prenant le temps de faire de la pédagogie pour convaincre ceux qui n’ont pas encore été vaccinés, ou accompagner ceux qui ne le peuvent pas ».

    Le Syndicat des avocats du Maroc (SAM) ne dit pas autre chose en dénonçant des « décisions portant atteinte aux acquis en termes de droits humains ».

    « Les circonstances exceptionnelles que connaît notre pays en raison de l’état d’urgence sanitaire, même si elles nécessitent un renforcement des efforts de la part des individus et des institutions, ne doivent pas justifier l’adoption de décisions impliquant un recul et compromettant les acquis en matière de droits humains », explique dans un communiqué diffusé le 23 octobre le syndicat des robes noires, qui juge la mesure anticonstitutionnelle en ce qu’elle porterait atteinte à plusieurs droits garantis par la loi fondamentale, comme la liberté de circulation et l’égalité entre les citoyens en matière d’accès aux services publics.

    Même son de cloche du côté de l’ordre des avocats du Maroc, qui, remettant en cause le fondement juridique de l’obligation du pass vaccinal, a appelé dans un communiqué « tous les professionnels et toutes les composantes du mouvement marocain des droits humains à s’unir et unifier leurs visions et positions, dans la défense des droits et libertés, ainsi que des acquis en matière de droits humains que notre pays a accumulés grâce aux sacrifices de combattants honorables ».

    Du côté des professionnels, l’Association nationale des cafés et restaurants du Maroc a rejeté, dans un communiqué diffusé le 21 octobre, la mesure gouvernementale, allant même jusqu’à appeler les employés « à ne pas demander aux clients de présenter leurs passeports vaccinaux, dans le respect de leur vie privée et afin d’éviter tout conflit avec eux, et de laisser la responsabilité de ce contrôle aux autorités habilitées par la loi ».

    Opposée au vaccin, la députée Nabila Mounib, par ailleurs secrétaire général du Parti socialiste unifié (gauche), a été empêchée d’accéder au Parlement bien qu’elle ait brandi un test PCR négatif.

    « En tant qu’élue de la nation, je suis empêchée d’accéder à une institution constitutionnelle qu’est le Parlement […]. La lutte pour la sauvegarde des droits et des libertés dans notre pays doit continuer. On a tous vu la répression de manifestations pacifiques contre des citoyens normaux qui expriment leur peur de vacciner leurs enfants et leur peur de perdre leur travail », a-t-elle déclaré, en colère, à quelques médias en faisant référence à des manifestations empêchées par les forces de l’ordre depuis le 21 octobre.

    « Esprit de patriotisme »
    Le front anti-pass espérait, sinon annuler la décision, du moins repousser son entrée en vigueur.

    Mais l’exécutif ne l’entendait pas de cette oreille. Le 28 octobre, durant un conseil de gouvernement, Aziz Akhannouch a fait l’impasse sur la colère des détracteurs du pass en se contentant de saluer « le grand rôle joué par les citoyens, louant l’esprit de patriotisme dont ils ont fait preuve, ainsi que leur forte adhésion à la campagne nationale de vaccination », ainsi que l’indique un communiqué du porte-parole du gouvernement.

    « Plus notre pays se rapproche de la réalisation des objectifs souhaités, consistant à atteindre l’immunité collective, plus nous sommes proches d’un retour à la vie normale auquel chacun de nous aspire », a-t-il insisté.

    Le Conseil national des droits de l’homme (CNDH) a adressé au chef du gouvernement une lettre l’invitant à remplacer le pass vaccinal par un pass sanitaire pour inclure un test PCR négatif ou une attestation de guérison du COVID-19. Une proposition à laquelle le gouvernement n’a pas encore réagi.

    Le Maroc, où la courbe de contaminations et de décès décroît régulièrement depuis dix semaines, veut immuniser 80 % de la population (soit 30 millions de personnes).

    Rachid Bouanani

    https://www.middleeasteye.net/fr/actu-et-enquetes/coronavirus-maroc-pass-vaccinal-manifestations-akhannouch
  • Pillage des ressources: Le Maroc, la France et l’Occident néocolonialiste épinglés

    Le principal enjeu pour la France au Sahel est de sécuriser sur le long terme son accès aux multiples ressources naturelles que recèle la région, selon un article paru dans le journal « Révolution permanente », qui considère que la présence « impérialiste » française, sous couvert de lutte contre le terrorisme, est responsable des souffrances endurées par les populations.

    Près d’une année après la décision du gouvernement français d’envoyer 600 hommes supplémentaires, principalement vers le Mali, pour étayer la force « Barkhane » présente au Sahel, « le constat est sans appel : la situation s’enlise et devient de plus en plus instable », constate le réseau international des journaux de gauche dans une analyse intitulée « Huit ans après, la France toujours en guerre au Mali : troupes françaises hors d’Afrique ! »

    « Au Mali comme dans toute l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, la présence impérialiste française, sous couvert de lutte contre le terrorisme, est responsable et aggrave les souffrances endurées par les populations », juge-t-il.

    Et, le principal enjeu, pour la France « impérialiste », est « de sécuriser sur le long terme son accès aux multiples ressources naturelles que détient la région du Sahel ».

    Le Nord-Mali, principal théâtre de l’opération Barkhane, constitue en effet, selon l’analyse, une zone stratégique entre la région du Taoudeni, à cheval entre le nord-ouest du Mali et la Mauritanie, où un groupe français est présent pour le pétrole, et l’ouest du Niger où une autre multinationale française extrait de l’uranium.

    C’est pourquoi, explique-t-on, « après huit ans de guerre et l’approfondissement des tendances à l’instabilité, la France tente, de réduire l’envergure de son engagement au Sahel et notamment au Mali, afin d’optimiser ses opérations de contrôle ».

    Source d’instabilité
    Au moment où les Etats occidentaux pointent régulièrement le terrorisme comme principale source des troubles dans la région du Sahel, certains groupes de réflexion, comme le remarque le journal Foreign Policy pointent quant à eux plutôt » la fragilité des institutions étatiques, l’autoritarisme et le changement climatique comme facteurs d’instabilité ».

    Or, d’après « Révolution permanente », « c’est l’accaparement impérialiste des ressources naturelles qui constitue la principale cause de fragilisation des communautés et des populations ».

    L’analyse relève également que « l’impérialisme français au Sahel, loin de constituer une solution, est en réalité le principal problème dans la région ». Le pillage des ressources, les destructions causées par la guerre et le vide politique que l’intervention armée produit mécaniquement sont en passe de faire du Mali un bourbier militaire et géostratégique ».

    Comme l’affirme encore Foreign Policy, « les conséquences négatives de l’unilatéralisme français sont devenues évidentes ces derniers mois. L’expansion de la violence politique au Sahel, malgré l’augmentation de la résence militaire française en février 2020, souligne l’incapacité de la France à résoudre seule la crise sécuritaire au Sahel et augmente le risque d’une extension excessive de sa force armée », constate le réseau.

    Bien que des voix commencent à s’élever contre la présence de la France au Mali notamment, et que la population, comme le révèle un récent sondage, se trouve pour la première fois depuis 2013 majoritairement défavorable à son engagement, le conflit est sans doute très d’être fini, estime-t-il.

    En effet, plusieurs mouvements de la société civile et des partis politiques maliens prévoient l’organisation mercredi d’un grand rassemblement à Bamako, pour réclamer le départ définitif des militaires français, accusés d’être à l’origine de la détérioration de la situation sécuritaire dans ce pays sahélien.

    Selon le journal, il y a fort à parier que, malgré les contradictions de cette intervention, celle-ci ne prenne pas fin de sitôt. Les responsables militaires français insistent, « sur le fait qu’il n’y aura pas de « désengagement » au Sahel, mais juste une « évolution » de cet engagement ».

    La menace qu’a fait peser, sur les intérêts du capitalisme français, l’avancée terroriste en 2013, ont été les raisons avancées par les autorités françaises pour lancer les deux vastes opérations militaires (Serval puis Barkhane) qui durent depuis.

    Rabat et les compagnies étrangères continuent de piller les ressources naturelles sahraouies
    Le Maroc et les compagnies étrangères continuent de piller les ressources naturelles du Sahara occidental occupé, a alerté vendredi l’Association pour le Contrôle des Richesses naturelles et la protection de l’Environnement de ce territoire non autonome.

    « Dans le cadre des opérations de contrôle menées par notre association, le navire « Ivs Okudogo » (OMI: 9870874) battant pavillon singapourien, a été aperçu avec un chargement de 61.000 tonnes de phosphates », précisait récemment l’Aren dans un communiqué publiée sur sa page Facebook officielle.

    « Dans le cadre des pillages répétés effectués par l’occupation marocaine, le navire a quitté la ville occupée de Laâyoune au Sahara occidental occupé, le 30 juillet 2021, en direction du port de Tauranga en Nouvelle-Zélande où il devra arriver le 11 septembre prochain », ajoute la même source.

    L’association dont la mission est de contrôler les ressources naturelles sahraouies, rappelle en outre, le statut juridique du Sahara Occidental comme étant un dossier sur la liste de l’ONU des territoires non autonomes depuis 1963 en attendant la décolonisation.

    A cet égard, l’Aren a attiré l’attention des entreprises internationales impliquées dans le pillage des ressources naturelles sahraouies sans le consentement du peuple sahraoui et sans aucune négociation directe avec son seul représentant le Front Polisario et la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) qui est membre fondateur de l’Union Africaine (UA).

    « Ces actions illégales peuvent exposer ces entreprises à des poursuites judiciaires dont elles seront les grandes perdantes », prévenait l’association dans son communiqué.

    Le pillage des ressources sahraouies dénoncé depuis Wellington
    La situation des droits de l’Homme au Sahara occidental occupé et le pillage systématique par le régime d’occupation marocain des ressources naturelles sahraouies ont été à l’ordre du jour d’une série de conférences et de débats organisés par l’Association néo-zélandaise pour l’amitié avec le peuple sahraoui, en collaboration avec le groupe pour la paix de Wellington.

    Lors de ces journées de sensibilisations, qui vont se poursuivent cette semaine, le représentant du Front Polisario en Australie et en Nouvelle-Zélande, Kamal Fadel, et la militante sahraouie Tekbir al-Qaid Saleh, ont abordé les différents aspects du conflit au Sahara occidental.

    Dans son exposé, Mme Tekbir a abordé la situation des réfugiés sahraouis et les souffrances qu’ils endurent, à la suite de décennies d’asile et de personnes déplacées après l’invasion et l’agression marocaines, regrettant profondément que lors de chaque réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, la

    France ait toujours soutenu la position marocaine consistant à refuser d’étendre le mandat de la Mission des Nations Unies (MINURSO) à la surveillance des violations des droits de l’Homme dans les territoires occupés du Sahara occidental.

    Comment l’Elysée à fait bain basse sur les richesses continentales durant de très longues années
    Dès son retour au pouvoir en 1958, De Gaulle comprend qu’il est acculé à accorder les indépendances africaines. Les discours décolonisateurs américain et soviétique renforcent en effet le mouvement des peuples. Il accorde donc ces indépendances : c’est la face émergée de l’iceberg, toute blanche, « la France amie de l’Afrique », etc. En même temps, De Gaulle demande à son bras droit Jacques Foccart de mettre en place un système de dépendance intégrale : il s’agit de conserver un cortège d’États clients, l’accès à des matières premières stratégiques, et la dîme pour son parti politique. Sous la légalité proclamée s’installe donc une illégalité de fait. Organiser cette illégalité sur quarante années n’a pu se faire que par des moyens illégaux, inavoués.

    Foccart commence par sélectionner des chefs d’État « amis de la France » – par la propagande, des fraudes électorales massives, et deux punitions exemplaires : l’épouvantable répression des indépendantistes camerounais, l’élimination du président togolais élu malgré la fraude, Sylvanus Olympio. Le seul rescapé de ses complots, Sékou Touré, en deviendra paranoïaque. Foccart tient son « pré-carré » par un contrôle économique, monétaire, militaire et « barbouzard ». La convertibilité du franc CFA permet tous les circuits parallèles d’évasion de capitaux, de la rente des matières premières et de l’aide publique au développement. Paris impose une série d’accords militaires léonins, largement secrets. Chaque chef d’État est chaperonné par un officier de la DGSE, qui en principe le protège, mais peut aussi favoriser son élimination, comme dans le cas d’Olympio. Les Services français recourent au besoin à des groupes de mercenaires ou des officines de vente d’armes. Ils disposent de ressources supplémentaires et de faux nez commodes grâce à une série d’entreprises, grandes ou petites. Loïk Le Floch-Prigent l’avoue carrément dans sa confession : Elf a été constituée, entre autres, à cet effet. De même, quantité de PME de fournitures ou de « sécurité » ont permis, par leurs surfacturations, de financer les aventures tricolores des Denard et compagnie, au Congo-Kinshasa, au Nigeria, aux Comores, etc. – jusqu’à l’envoi de mercenaires serbes au Zaïre. Cette constellation de moyens de dépendance illégale est tout à fait attestée. Ceux qui ont vécu durant ces quarante dernières années dans les pays francophones au sud du Sahara ne discutent pas cette influence prépondérante de la France – qui est, j’insiste, une illégalité, puisque la légalité, c’est l’indépendance. Prenez le cas du Gabon et de sa rente pétrolière – la différence entre le coût d’extraction et le prix du marché. Cet argent, plus d’une centaine de milliards de francs depuis 1960, s’est comme évaporé. Il n’y a pas grand-chose de légal dans cette affaire. Pendant ce temps, les Gabonais sont parmi les peuples de la terre les plus mal soignés. Autrement dit, ils n’ont guère vu la couleur de leur or noir, ils en ont été spoliés.

    Depuis l’Élysée, donc, Foccart tenait les fils militaires et civils de son réseau occulte, très arrosé. Lorsque Giscard l’a limogé, la tête de ce réseau pyramidal a sauté, d’autres réseaux et lobbies ont conquis leur autonomie. En caricaturant, on est passé du réseau Foccart, avec une stratégie de raison d’État contrôlée depuis la présidence de la République, aux frères et neveux de Giscard, aux fils de Mitterrand et Pasqua… À la tête d’Elf, on est passé de Guillaumat, ancien ministre des Armées, aux frasques mégalomanes du couple Le Floch, manipulé par l’inquiétant Sirven. Une douzaine de réseaux ou lobbies se juxtaposent, plus ou moins autonomes, avec chacun leur micro-stratégie – un peu comme un manège d’autos tamponneuses. C’est devenu cela, la politique africaine de la France. Ce qui complique la question de la responsabilité. Il n’y a plus un décideur, Foccart, rendant compte quotidiennement à De Gaulle. Il y a de multiples (ir)responsables, des chefs de réseaux jusqu’aux échelons subalternes, s’accoutumant à la délinquance, au crime économique et politique.

    La « Françafrique », ce qui change et ce qui reste
    Cette histoire éprouvante de la Françafrique est retracée et articulée en six périodes, de la Seconde guerre mondiale à aujourd’hui.

    ► 1940-1957, la genèse d’un système

    Les pages consacrées à la conférence de Brazzaville aident à comprendre la genèse du système de domination que la France va adopter pour ses futures anciennes colonies. Un système théorisé dans la foulée de la conférence de Brazzaville par le gaulliste Henri Laurentie pour lequel « un exécutif fort ayant la main sur “un domaine réservé” dont l’Afrique subsaharienne serait un élément clé ».

    Dans cette première partie, le lecteur apprendra aussi la véritable origine du néologisme «Françafrique » : son inventeur n’est pas Félix Houphouët-Boigny, mais le journaliste Jean Piot qui l’utilise pour la première fois en 1945. Parmi les autres découvertes, le portrait de François Mitterrand en « précurseur de la Françafrique » et les discours de Michel Poniatowski et Claude Cheysson sur le néocolonialisme français entre 1954 et 1955.

    ► 1957-1969, le rôle central de Jacques Foccart

    Sous la période gaullienne, le livre revisite le rôle central de Jacques Foccart. Mais aussi les manipulations pour défendre, punir, installer les chefs d’État dans le pré carré français : guerre secrète au Cameroun, déstabilisation de la Guinée, assassinat du président togolais Olympio, guerre du Biafra, amitiés assumées avec les pires dictateurs des anciennes colonies…

    -L’Algérie : pourvu que le pétrole reste français

    Le point de fixation de De Gaule sur l’Algérie était le pétrole. A la fin de la Révolution (1954-1962), alors que l’indépendance s’imposait comme une issue inéluctable à la guerre, De Gaule cherchait à peaufiner un plan en vertu duquel le pétrole du Sahara restait français, sous une forme ou une autre.

    En envoyant ses experts, ingénieurs et techniciens en surnombre, La France escomptait gardait le pétrole algérien entre ses mains. Malheureusement pour elle, elle n’avait pas prévu la nationalisation de Boumédiène, ainsi que le travail de sous-sol du renseignement qui a précédé l’annonce de Boumédiène. A partit de 1971, le pétrole algérien lui échappait totalement…

    ► 1969-1995, l’enjeu énergétique

    Après le retrait du général de Gaulle, la Françafrique prend de nouveaux contours. Sous Pompidou, mais surtout sous Giscard d’Estaing, c’est le développement spectaculaire de la question des ressources énergétiques, pétrole, nucléaire… Dans cette « folie des grandeurs » qui gagne l’Élysée, l’armée, les mercenaires, les coopérants sont en première ligne.

    Rwanda : « Études » ausculte le rapport des historiens sur le rôle de la France

    À l’arrivée de la gauche au pouvoir, les choses ne changent pas. Elles ont même empiré sous François Mitterrand jusqu’au génocide au Rwanda. Dans cette partie du livre, une attention particulière est accordée à la franc-maçonnerie, un aspect assez peu médiatisé de la Françafrique. Sont passées en revues les affaires de corruption, en particulier le Carrefour du développement et l’affaire Elf. L’occasion aussi, de jeter une lumière crue sur les réseaux parallèles de Charles Pasqua, la « Corsafrique ».

    ► 1995-2010, le tournant libéral

    La période suivante, de Jacques Chirac aux trois premières années du quinquennat de Nicolas Sarkozy, marque le tournant libéral de la Françafrique. Non seulement les grands groupes français installés en Afrique prospèrent en multipliant les acquisitions, mais des empires s’élèvent et de nouveaux marchés sont conquis. La réalité décrite dans ces pages est très loin du discours sur le désengagement économique de la France en Afrique à cette période.

    En réalité, « la Françafrique s’est fondue dans la mondialisation sans se dissoudre », exposent les auteurs. Et elle s’est forgé des outils pour rester en position dominante : monétaire, avec la réforme de la zone franc en Afrique, mais aussi juridique avec la constitution de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA) : « Contrôler la norme, c’est aujourd’hui bien souvent gagner le marché », explique le Conseil d’État français en 2001.

    Amitiés continues avec les autocrates, interventions militaires pour protéger ses « protégés » comme au Tchad et en Côte d’Ivoire, rien ne change vraiment, dans ces années-là. Sauf la justice qui s’intéresse à quelques affaires et quelques scandales mis à jour dans les années 2000.

    2010-2020, l’intervention au Sahel
    La dernière décennie est marquée par l’intervention militaire de la France au Sahel, la « grande affaire » qui attire l’attention de tous. Or, cette période est celle où la puissance de Vincent Bolloré en Afrique est éclatante, celle aussi des révélations des relations entre Nicolas Sarkozy et le colonel Khadafi.

    Le quinquennat d’Emmanuel Macron est tout autant marqué par les interventions militaires pour sauver les intérêts français au sahel, par le poids du milieu des affaires et par le jeu des intermédiaires informels dans une Afrique en pleine transformation. Hélas, il était dit que le Sahel devait revenir aux Sahéliens. Barkhane a été un échec lamentable. La France ne veut toujours pas assumer cet échec.

    https://www.lexpressquotidien.dz/2021/11/23/pillage-ressources-maroc-la-france-occident-neocolonialiste-epingles/
  • Des documents exclusifs révèlent comment le Maroc a tenté d’infiltrer et de manipuler l’Union africaine : Une taupe à l’UA

    Finalement, le retour (à moitié) du Maroc dans les rangs de l’UA (Union africaine), à l’époque OUA (Organisation de l’Union africaine), dont il avait claqué la porte depuis 32 longues années, ne s’est pas opéré sans arrière-pensées, ni manoeuvres de coulisses d’une gravité extrême. Des documents exclusifs, dont des échanges de mails entre des cadres du ministère des Affaires étrangères, dont nous nous sommes procuré des copies, révèlent enfin le pot aux roses. Epoustouflant !

    Par Ali Oussi :

    Le Maroc était présent en tant qu’observateur au dernier sommet de l’UA, clôturé ce lundi à Kigali. Il a également formulé officiellement sa demande d’intégrer cette structure. Une demande qui fera qu’il reconnaitrait de facto la RASD (république arabe sahraouie et populaire), étant donné qu’elle en est membre et que Rabat avait pris la décision d’en claquer la porte pour protester contre cette reconnaissance. Etait-il normal, dès lors, que le Maroc se tirât une balle dans le pied en formulant pareille demande ? Des documents, tout aussi exclusifs que confidentiels de 2013 et 2014 révèlent enfin que le Maroc préparait ce retour en coulisses depuis des années, qu’il compte plusieurs complices parmi les pays membres et qu’il n’hésite jamais à mettre la main à la poche pour s’assurer du soutien des pays indécis. C’est ainsi qu’un document de juin 2014 indique que les ambassadeurs du Sénégal et de Côte d’Ivoire étaient à cette époque les informateurs attitrés du Maroc. Le cadre qui a rédigé le rapport y indique que ” ces entretiens (avec lesdits ambassadeurs) ont permis de savoir que le projet de l’ordre du jour adopté par le comité des représentants permanents ne comporte pas de point concernant la question du Sahara. ” Il n’en ajoute pas moins, trahissant ainsi la fragilité de la position marocaine vis-à-vis de l’Afrique concernant sa politique coloniale, que, ” malgré cela, il n’y a aucune certitude qu’un rapport distinct concernant le Sahara prévu par la décision de janvier 2013 ne soit présenté par le conseil de paix et de sécurité (CPS) qui est une instance à composition restreinte et dont le commissaire est M. Chergui, un Algérien qui a succédé à Lamamra. C’est un risque toujours d’actualité “. Et pour expliciter comme il se doit le peu de cas, voire le mépris, que voue le Maroc à ses pairs du continent, le même document, ironique, ajoute que ” le CPS pourrait être utilisé pour éviter un débat au sein du COREP, puisqu’il fait rapport directement à la conférence des chefs d’Etats. En effet, la matrice de la décision de janvier mentionne le CPS comme étant l’organe responsable de sa mise en oeuvre alors que la décision mandate la présidente de la commission. Le recours à cette manoeuvre de contournement pour escamoter le débat serait non conforme du point de vue procédural, puisque la décision stipule que le rapport sur le Sahara doit être présenté au conseil exécutif (donc, au Corep) par la présidente de la commission. Cependant, l’UA n’étant pas spécialement connue pour son orthodoxie en matière de respect de procédures (Sic !), il n’est pas exclu que le CPS soit utilisé pour atteindre les objectifs qui ne peuvent l’être autrement… “. Dans un autre document, daté de juin 2014, on découvre de la manière la plus claire et explicite qui soit comment le Maroc utilise le chantage économique pour acheter la voix du Tchad. Le document cite un ministre tchadien qui se serait exprimé en ces termes : ” Il est vrai que le Maroc qui commence à montrer un intérêt économique réel pour le Tchad “… Le même ministre, chef de la diplomatie tchadienne à l’époque (rien que ça !), va encore plus loin (pour qui connait la géographie et l’histoire de la région, il est facile de saisir la nature et la gravité du propos) en ajoutant que ” nous étions par le passé pris en otage par l’Algérie et par la Libye qui nous guettaient. Aujourd’hui, nous avons une plus grande marge pour agir sur ce genre de question “. Durant la même période, un autre document énumère les pays qui soutiendraient la politique marocaine ou ceux qui sont contre, au demeurant, largement majoritaires. C’est donc en vue d’effectuer un travail de lobbying, quitte à faire voler en éclat l’UA, que le Maroc tente aujourd’hui d’en réintégrer les rangs. Preuve en est un mail daté de juin 2014, adressé au chef de la diplomatie marocaine, lui-même, Salah Mezouar, où on découvre même son adresse mail, il est fait état de ” travail de lobbying “. Celui-ci, relatif au sommet Afrique-Europe, a consisté à empêché que les pays du continent noir n’imposent à ce sommet les membres de l’UA, et donc de la RASD, au détriment du Maroc. Au lieu de quoi, Rabat, avec ses manipulations, a imposé les Etats africains, donc, le Maroc au lieu de la RASD, non encore reconnu en tant qu’Etat par l’ONU. A la lumière de ces graves révélations, on se rend compte que l’UA vient d’admettre en son sein une dangereuse taupe, une vipère qui n’hésite jamais à mordre pour faire très mal, voire tuer ! Méfiance !
    A.O.

    https://www.tribunelecteurs.com/des-documents-exclusifs-revelent-comment-le-maroc-a-tente-dinfiltrer-et-de-manipuler-lunion-africaine-une-taupe-a-lua/
  • Un document confidentiel de l’ambassade du Maroc en Ethiopie le confirme : Rabat voulait torpiller l’UA

    Le document, non daté, est très récent puisqu’il représente le compte-rendu de la première journée des travaux du Comité Exécutif de l’Union africaine, qui avait eu lieu fin janvier passé, et durant laquelle le Maroc cherchait soit à faire gagner l’Union à sa cause, soit carrément à la torpiller.

    Par Ali Oussi :

    C’est une véritable bombe que notre journal vient de se procurer. Il s’agit d’un document classé ” confidentiel ” de la diplomatie marocaine, très probablement daté du mois de janvier passé. Il s’agit d’un rapport adressé par l’ambassade marocaine basée à Addis Abbeba au ministre des Affaire étrangères, Salah Mezouar. On y découvre, ébahis, que le Maroc, non membre de l’UA, y dispose de taupes, de véritables espions. Il s’agit, si l’on en croit le contenu du document, du ministre des Affaires Etrangères du Togo ainsi que de l’ambassadeur du Sénégal. Plus grave encore, le Maroc, à distance, manipule des pays membres de l’UA afin d’en évacuer la cause sahraoui. Le document en question rapporte à ce sujet que ” d’emblée, la délégation du Sénégal a demandé le retrait du point V portant sur le rapport intérimaire de la Présidente de la Commission sur la situation au Sahara occidental, lors de l’examen de l’ordre du jour de la réunion “. Il ajoute que ” comme convenu, le Chef de la délégation du Sénégal a lu la déclaration préparée conjointement au nom d’un certain nombre de pays amis préalablement sensibilisés (sic ! donc, corrompus), lesquels sont intervenus pour lui apporter leur soutien. Il s’agit du Gabon, la Côte d’Ivoire, le Togo, la Guinée, la Gambie, le Benin, le Burkina Faso, Djibouti, la Libye, la RDC, le Congo, les Comores “. Manque de pot pour le Maroc, la rapport ajoute que ” d’autres délégations ont réagi violemment à cette proposition. Il s’agit de l’Algérie, le Mozambique, la Tanzanie, le Zimbabwe, l’Angola, la Namibie, le Nigeria, l’Afrique du Sud, le Lesotho, la Zambie, le Botswana, le Soudan du Sud en plus de la pseudo rasd “. On notera ici que le document n’accorde même de majuscule à la RASD (République Arabe Sahraouie et Populaire), ce qui trahit toute la haine, et la crainte aussi, qu’il lui voue. A la différence de toutes les réunions précédentes où le Sénégal était seul à intervenir, la question a suscité un débat vif qui a duré prés de deux heures. Devant cette impasse, la présidence éthiopienne du Conseil a entériné la proposition de Djibouti de constituer un groupe ministériel restreint présidé par l’Ethiopie et composé de la Mauritanie, l’Afrique du Sud, le Togo, le Ghana, le Burkina Faso et Djibouti. Le rapport poursuit pour trahir carrément la volonté marocaine de casser l’UA à défaut de pouvoir l’amener à soutenir sa politique colonialiste, d’en exclure la RASD afin qu’il puisse par la suite en devenir membre. ” Au terme de cette journée, il est permis de tirer les enseignements suivants: En dépit de nos contraintes, nous avons pu mobiliser un bloc important de pays favorables: La division en deux blocs antagonistes a éclaté au grand jour: Le rapport n’a pas été examiné et on peut considérer que ses instigateurs ont été déjugés: Mme Dlamini Zuma a échoué dans son plan visant à avoir une Décision qui n’aurait pu qu’être défavorable notre pays; et Nous avons un répit de quelques mois pour mieux préparer la prochaine échéance et consolider le camp favorable à notre cause. Cependant le camp adverse bénéficiera du même avantage pour mobiliser ses soutiens “.
    A.O.

    https://www.tribunelecteurs.com/un-document-confidentiel-de-lambassade-du-maroc-en-ethiopie-le-confirme-rabat-voulait-torpiller-lua/
  • UN COURRIER MAROCAIN CONFIDENTIEL ÉVOQUE LA COMPLICITÉ DU PRINCE ZEID RAAD AL-HUSSAIN : LE MAKHZEN DE NOUVEAU ÉCLABOUSSÉ

    La publication de documents, classés ” confidentiel ” d’agents secrets marocains et du ministère des Affaires Etrangères de ce royaume, n’en finit plus de placer Mohamed VI et ses complices dans leurs petites… babouches.

    Par Rafik Bakhtini :

    Le Prince Zeid Raad Al Hussein, Haut Commissaire actuel aux droits de l’homme à Genève, a collaboré avec le Maroc au mois d’avril 2014 lorsqu’il exerçait en tant que représentant de son pays au Conseil de Sécurité. Selon une lettre envoyée par Omar Hilalele 6 juin 2014, le Prince Zeid et sa délégation ont, en avril 2014, “été d’un grand appui au Maroc, lors de l’examen de la question nationale (question du Sahara Occidental, ndlr) par le Conseil de Sécurité. Cela augure d’une position bienveillance de sa part lorsqu’il assumera ses fonctions de Haut Commissaire, et permet d’espérer qu’il pourra contenir la politisation de la question des droits de l’homme par le Secrétariat á New York”. “En outre, sa nomination devra contribuer à approfondir les relations de partenariat et de coopération que nous entretenons avec le Haut Commissariat aux Droits de l’homme, et qui se sont renforcées après la récente visite de Mme Pillay”, ajoute la lettre. Au mois de septembre 2014, il a été nommé á la tête du HCDH par le Secrétaire Général Ban Ki-moon. En octobre 2014, le hacker Chris Coleman a commencé á déballer des documents confidentiels du ministère marocain des affaires étrangères et de certains agents de la DGED. Anders Kompass, à l’époque, directeur des opérations de terrain au Haut Commissariat de l’ONU pour les droits de l’Homme était parmi les premiers collaborateurs du Maroc à être dénoncés par Coleman. Il avait des relations très étroites avec l’ancien ambassadeur du Maroc à Genève, Omar Hilale. Au mois d’avril 2015, The Guardian révèle le rapport sur les viols commis par des casques bleus en République Centrafricaine. Une copie du rapport mentionné a été transmis au gouvernement français par Anders Kompass. Immédiatement après la révélation de l’affaire par le journal britannique, Kompass a été suspendu par le Prince Zeid. Cependant, celui-ci n’a jamais parlé des informations confidentielles transmises par Kompass aux marocains et dont le contenu a bien été révélé par les documents mis en ligne par Coleman. Un autre service que le prince jordanien a rendu au Maroc. Pour rappel, l’ancien Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, la sud-africaine Navi Pillay avait été neutralisée par le Maroc moyennant de l’argent théoriquement destiné à financer le travail du HCDH.
    R.B.

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  • Révélations : De l’argent marocain pour corrompre l’ONU

    Mercredi matin, un diplomate auprès de la mission marocaine à l’ONU quitte les salons VIP d’Air France, escorté d’une hôtesse, pour embarquer à bord d’un vol pour New York. Alors que deux téléphones portables tombent de sa sacoche, restée ouverte, il s’aperçoit que 20.000 euros ont disparu. Le diplomate refait alors le chemin en sens inverse, espérant retrouver son argent. En vain. Il signale la perte et embarque à bord de l’avion, alors que la PAF (Police aux frontières) commence son enquête. La réponse sera trouvée grâce à la vidéo-surveillance qui a filmé un employé ramassant l’argent par terre dans un couloir de l’aéroport. Bien sûr les services de sécurité ont parlé de l’affaire à la presse pour éviter que d’autres employés ne fassent la même erreur. L’histoire a été très commentée sur la toile. Certains expriment leur étonnement de voir qu’un diplomate peut se ” balader ” avec une somme de 20.000 euros alors que, d’après la loi en France, il est tenu de déclarer à l’entrée comme à la sortie du territoire toute somme supérieure à 10.000 euros. D’autres, avec un air burlesque, se demandent si les ” diplomates marocains n’ont pas de carte de crédit ? ” pour être obligés à porter de grosses sommes dans leur valise. Un autre exprime une remarque très pertinente. ” A part dans le banditisme, je ne connais aucune raison de détenir 20 000 euros en liquide “, dit-il. Il ne croyait pas si bien dire, parce que cet argent va tomber entre les mains de l’ambassadeur du Maroc à l’ONU, Omar Hilal, diplomate qui a prouvé de l’excellence en matière de bakchich, surtout avec les fonctionnaires onusiens. Lorsqu’il représentait son pays en Suisse, Omar Hilal avait recruté de gros poissons dans les instituions européennes. Au Haut-Commissariat de l’ONU pour les droits de l’Homme, il avait mis dans sa poche ni plus ni moins que le directeur des opérations sur le terrain, le Suédois Anders Kompass. Des faits connus grâce à des documents du ministère marocain des Affaires étrangères, révélés par le mystérieux hacker, Chris Coleman. Il semble que Kompass, que Hilal appelait ” mon ami ” dans ses notes, avait des relations très intimes avec l’ambassadeur marocain. Il lui passait de l’information confidentielle sur les activités de l’ONU liée à la question du Sahara Occidental et a réussi à avorter le projet onusien d’élargir les compétences de la Minurso (Mission des Nations Unies pour le Référendum au Sahara Occidental) pour lui permettre de rapporter sur les violations des droits de l’homme. Un autre gros poisson qui travaillait pour Hilal était le Pakistanais Athar Sultan Khan, directeur du cabinet de M. Antonio Guterres, Haut Commissaire des Nations unies pour les réfugiés.

    https://www.tribunelecteurs.com/revelations-de-largent-marocain-pour-corrompre-lonu/
  • ONG AMÉRICAINE À PROPOS DE L’ÉCHEC DE L’ONU AU SAHARA OCCIDENTAL : ” IL A CONDUIT À DES ÉVÉNEMENTS TRAGIQUES “

    L’ONG américaine US Western Sahara Foudation a déclaré à New York que l’échec des Nations Unis à tenir un referendum d’autodétermination au Sahara Occidental avait eu des conséquences “tragiques” sur le peuple sahraoui qui subit la torture, l’emprisonnement et les disparitions. S’exprimant devant la quatrième commission de l’ONU chargée de la décolonisation, la présidente de cette ONG, Suzanne Shcolte a tenu à souligner que l’ONU a échoué sur deux plans : “Tenir un referendum d’autodétermination attendu par les Sahraouis depuis 26 ans et doter la Minurso d’un mandat de surveillance des droits de l’homme dans les territoires occupés”. “Quel message terrible l’ONU envoie lorsqu’elle récompense l’invasion, l’agression et la violence en assujettissant ceux qui ont fait confiance aux Nations Unies à voir leurs enfants grandir dans des camps de réfugiés et leurs proches battus, torturés et (exposés) aux disparitions dans les prisons marocaines”, s’est indignée la lauréate du prix de la paix de Séoul, connue pour son soutien indéfectible à la cause sahraouie. Rappelant les propos tenus par l’ancien secrétaire général de l’ONU, Ban Kimoon, qui a qualifié en 2016 la présence du Maroc au Sahara Occidental d’”occupation”, la présidente de Defense Forum Foundation a relevé devant la quatrième commission que la question sahraouie était “l’une des tragédies humanitaires oubliées de notre époque”, une situation “inacceptable”, a-t-elle affirmé. Interpellant l’ONU sur la nécessité de mettre fin à ce conflit qui dure depuis 40 ans, elle a indiqué que l’organisation onusienne devait “faire appel au roi du Maroc pour qu’il mette fin à cette occupation illégale”. “Le complot du roi est d’essayer de lier le Front Polisario au terrorisme”, mais “les Sahraouis n’ont jamais recouru au terrorisme et ont continué à respecter les termes du cessez- le-feu” malgré “les violations atroces qu’ils continuent de subir”, a-t-elle, par ailleurs, déclaré, rejetant les accusations fallacieuses du Maroc à ce propos. La présidente de l’ONG américaine a évoqué le drame des territoires sahraouis, minés par le Maroc, en violation flagrante de la convention de Genève de 1980 sur les ristrictions de l’utilisation des mines antipersonnel. “Les soldats du Front Polisario ont risqué leur vie pour sauver un éleveur sahraoui qui a perdu ses deux jambes lors d’une explosion d’une mine antipersonnel plantée par le Maroc”, a-t-elle témoigné. Et d’ajouter : “Un de mes souvenirs les plus vivaces est celui d’une rencontre avec une victime des mines que les Marocains ont plantées près d’un puits dans le désert”. S’adressant aux pétitionnaires venus plaider la “thèse du Maroc sur le Sahara Occidental” à la quatrième commission, Mme Scholte s’est interrogée si réellement ces personnes “ignoraient les faits” ou bien si elles “sont forcées ou soudoyées” pour livrer de faux témoignages à l’ONU, mettant à nu la machine à corrompre de Rabat. “Au cours des prochains jours, vous écouterez des personnes intègres venues du monde entier et qui croient au droit à l’autodétermination et aux principes énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme”. “Mais tenez-vous prêts, parce que vous allez écouter également une partie de la propagande la plus farfelue et la plus extravagante, financée par le roi du Maroc pour faire taire la vérité et entraver le progrès vers (le règlement) de cette question”, a-t-elle ajouté. Des documents confidentiels du ministère des Affaires étrangères marocain et de la représentation du Maroc auprès des Nations Unies, déjà dévoilés par le hacker Chris Coleman, ont livré les détails de cette vaste opération de corruption : choix des pétitionnaires et des thèmes d’interventions et les montants versés aux intervenants qui prennent la parole pour défendre la politique coloniale du Maroc à la commission de décolonisation.

    https://www.tribunelecteurs.com/ong-americaine-a-propos-de-lechec-de-lonu-au-sahara-occidental-il-a-conduit-a-des-evenements-tragiques/
  • AMBASSADEUR DU MAROC AU MALI L’INDIGNATION DE BAMAKO

    Un courrier diplomatique signé l’ambassadeur du Maroc à Bamako (Mali) et publié par le site électronique  » Maroc Leaks  » montre la crainte des autorités marocaine face à la présence algérienne au Mali et nombre de pays africains. Le diplomate marocain, Hassan Naciri a accusé dans une correspondance -qui date du 18 juin 2014- les autorités algériennes d’être à l’origine des obstacles administratifs et judiciaires entravant les investissements marocains au Mali. L’ambassadeur a cité en exemple le cas de la Banque internationale pour le Mali créée en 2008, filiale de la Banque marocaine  » Attijarawafa « , dont des différends ont éclaté entre les fonctionnaires locaux l’administration de la société mère sise au Maroc. A ce propos, il a encore prétendu qu’ « un lobby algérien serait derrière ces conflits « . Il s’agit en effet d’une correspondance adressée au ministère des affaires étrangères marocain qui faisait état des difficultés et des obstacles auxquels sont confrontés les investisseurs marocains au Mali. Ce document attribué à l’ambassadeur du Maroc prétend qu’ « un lobby algérien aurait mis des bâtons dans les roues des investisseurs marocains! « . Dans un autre registre, des sources médiatiques marocaines ont rapporté qu’il a été décidé de mettre fin aux fonctions du l’ambassadeur du Maroc auprès de l’Union européenne (UE). Une décision qui reflète l’impact du coup de massue infligé récemment à Rabat par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE). Celle-ci a déclaré, faut-il le rappeler, que l’accord de pêche conclu entre l’UE et le Maroc ne s’applique pas aux eaux territoriales du Sahara occidental.

    https://www.tribunelecteurs.com/wp-content/uploads/2020/03/tribune-des-lecteurs-du-23-03-2020.pdf
  • Le Makhzen a recruté deux cyber-mercenaires pour nuire à l’image de l’Algérie : Des voyous au service de sa Majesté

    Chris Coleman ne parle pas en l’air, il donne l’adresse de l’entreprise et les deux responsables à l’origine des fake news ciblant l’Algérie. En effet, le siège de la boite de com se situe au 105 boulevard Haussman à Paris, et les principaux gérants répondent aux noms d’Olivier Le Picard et Gaétan de Royer.
    Une bonne partie des fake news concernant l’Algérie sont fabriqués à Paris pour le compte du Maroc. Le Makhzen paye grassement deux cyber-mercenaires français pour attenter à l’image de l’Algérie dans les réseaux sociaux. Ce n’est pas une déduction, mais un fait probant révélé par un hacker américain.
    Chris Coleman, c’est de lui qu’il s’agit, a mis à jour un plan démoniaque mis en œuvre par le Makhzen, dont le seul objectif est de diffamer l’Algérie et s’en prendre à sa stabilité. Le dispositif monté par les services de renseignements du roi Mohamed VI a d’abord consisté à créer une entreprise de communication basée à Paris. Sa mission est on ne peut plus simple : mener des campagnes d’hostilités à l’encontre du voisinage, notamment contre l’Algérie. Chris Coleman ne parle pas en l’air, il donne l’adresse de l’entreprise et les deux responsables à l’origine des fake news ciblant l’Algérie.
    En effet, le siège de la boite de com se situe au 105 boulevard Haussman à Paris, et les principaux gérants répondent aux noms d’Olivier Le Picard et Gaëtan de Royer.
    Le Haker américain abat donc les cartes et confond les initiateurs du projet et démonte l’organisation. Il met en évidence, preuve à l’appui, l’existence d’une coordination entre les responsables de la société et des hauts gradés marocains. «Bien des rencontres périodiques sont tenues entre les deux parties, et lors desquelles s’échangent les instructions et les rapports», souligne Chris Coleman. Il affirme que «les responsables de cette société sont depuis 2005 sous les ordres des renseignements extérieurs marocains, dans le cadre d’un contrat intitulé +programme de communication institutionnelle entre la France et le Royaume du Maroc+».
    Ce n’est pas sorti de son imagination, puisqu’il met en ligne des documents trouvés dans un des courriels utilisés par le fonctionnaire de la Cour royale, Mourad El Ghoul, instruisant de la nécessité de «surveiller l’Algérie». Dans le système Chris Coleman a décodé une phrase indiquant l’impératif de ternir l’image de l’Algérie et du Polisario.
    Par ailleurs, Olivier Le Picard et Gaëtan de Royer ont été chargés d’effectuer d’autres missions, notamment «le suivi de l’actualité et de l’évolution de la situation en Algérie, de ses relations avec les pays et de toutes ses activités politiques et économiques, ainsi que l’analyse et la fabrication de vidéos avec des images et des actualités, en sus d’autres tâches liées à l’examen et à la propagande». Un véritable travail d’analystes et de propagandistes au service du Makhzen. Le Haker US détient des preuves que les deux cyber-mercenaires français sont grassement rémunérés, en plus d’autres privilèges tels les appartements de luxe dans les tours des villes touristiques marocaines où ils sont autorisés à se livrer à des pratiques interdites comme «le tourisme sexuel et la toxicomanie», révèle le Hacker. Ces révélations montrent l’impact de la propagande marocaine anti-Algérie qui ne date pas d’hier.
    Anissa Mesdouf

    https://www.ouestribune-dz.com/fr/des-voyous-au-service-de-sa-majeste/