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  • ONG AMÉRICAINE À PROPOS DE L’ÉCHEC DE L’ONU AU SAHARA OCCIDENTAL : ” IL A CONDUIT À DES ÉVÉNEMENTS TRAGIQUES “

    L’ONG américaine US Western Sahara Foudation a déclaré à New York que l’échec des Nations Unis à tenir un referendum d’autodétermination au Sahara Occidental avait eu des conséquences “tragiques” sur le peuple sahraoui qui subit la torture, l’emprisonnement et les disparitions. S’exprimant devant la quatrième commission de l’ONU chargée de la décolonisation, la présidente de cette ONG, Suzanne Shcolte a tenu à souligner que l’ONU a échoué sur deux plans : “Tenir un referendum d’autodétermination attendu par les Sahraouis depuis 26 ans et doter la Minurso d’un mandat de surveillance des droits de l’homme dans les territoires occupés”. “Quel message terrible l’ONU envoie lorsqu’elle récompense l’invasion, l’agression et la violence en assujettissant ceux qui ont fait confiance aux Nations Unies à voir leurs enfants grandir dans des camps de réfugiés et leurs proches battus, torturés et (exposés) aux disparitions dans les prisons marocaines”, s’est indignée la lauréate du prix de la paix de Séoul, connue pour son soutien indéfectible à la cause sahraouie. Rappelant les propos tenus par l’ancien secrétaire général de l’ONU, Ban Kimoon, qui a qualifié en 2016 la présence du Maroc au Sahara Occidental d’”occupation”, la présidente de Defense Forum Foundation a relevé devant la quatrième commission que la question sahraouie était “l’une des tragédies humanitaires oubliées de notre époque”, une situation “inacceptable”, a-t-elle affirmé. Interpellant l’ONU sur la nécessité de mettre fin à ce conflit qui dure depuis 40 ans, elle a indiqué que l’organisation onusienne devait “faire appel au roi du Maroc pour qu’il mette fin à cette occupation illégale”. “Le complot du roi est d’essayer de lier le Front Polisario au terrorisme”, mais “les Sahraouis n’ont jamais recouru au terrorisme et ont continué à respecter les termes du cessez- le-feu” malgré “les violations atroces qu’ils continuent de subir”, a-t-elle, par ailleurs, déclaré, rejetant les accusations fallacieuses du Maroc à ce propos. La présidente de l’ONG américaine a évoqué le drame des territoires sahraouis, minés par le Maroc, en violation flagrante de la convention de Genève de 1980 sur les ristrictions de l’utilisation des mines antipersonnel. “Les soldats du Front Polisario ont risqué leur vie pour sauver un éleveur sahraoui qui a perdu ses deux jambes lors d’une explosion d’une mine antipersonnel plantée par le Maroc”, a-t-elle témoigné. Et d’ajouter : “Un de mes souvenirs les plus vivaces est celui d’une rencontre avec une victime des mines que les Marocains ont plantées près d’un puits dans le désert”. S’adressant aux pétitionnaires venus plaider la “thèse du Maroc sur le Sahara Occidental” à la quatrième commission, Mme Scholte s’est interrogée si réellement ces personnes “ignoraient les faits” ou bien si elles “sont forcées ou soudoyées” pour livrer de faux témoignages à l’ONU, mettant à nu la machine à corrompre de Rabat. “Au cours des prochains jours, vous écouterez des personnes intègres venues du monde entier et qui croient au droit à l’autodétermination et aux principes énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme”. “Mais tenez-vous prêts, parce que vous allez écouter également une partie de la propagande la plus farfelue et la plus extravagante, financée par le roi du Maroc pour faire taire la vérité et entraver le progrès vers (le règlement) de cette question”, a-t-elle ajouté. Des documents confidentiels du ministère des Affaires étrangères marocain et de la représentation du Maroc auprès des Nations Unies, déjà dévoilés par le hacker Chris Coleman, ont livré les détails de cette vaste opération de corruption : choix des pétitionnaires et des thèmes d’interventions et les montants versés aux intervenants qui prennent la parole pour défendre la politique coloniale du Maroc à la commission de décolonisation.

    https://www.tribunelecteurs.com/ong-americaine-a-propos-de-lechec-de-lonu-au-sahara-occidental-il-a-conduit-a-des-evenements-tragiques/
  • AMBASSADEUR DU MAROC AU MALI L’INDIGNATION DE BAMAKO

    Un courrier diplomatique signé l’ambassadeur du Maroc à Bamako (Mali) et publié par le site électronique  » Maroc Leaks  » montre la crainte des autorités marocaine face à la présence algérienne au Mali et nombre de pays africains. Le diplomate marocain, Hassan Naciri a accusé dans une correspondance -qui date du 18 juin 2014- les autorités algériennes d’être à l’origine des obstacles administratifs et judiciaires entravant les investissements marocains au Mali. L’ambassadeur a cité en exemple le cas de la Banque internationale pour le Mali créée en 2008, filiale de la Banque marocaine  » Attijarawafa « , dont des différends ont éclaté entre les fonctionnaires locaux l’administration de la société mère sise au Maroc. A ce propos, il a encore prétendu qu’ « un lobby algérien serait derrière ces conflits « . Il s’agit en effet d’une correspondance adressée au ministère des affaires étrangères marocain qui faisait état des difficultés et des obstacles auxquels sont confrontés les investisseurs marocains au Mali. Ce document attribué à l’ambassadeur du Maroc prétend qu’ « un lobby algérien aurait mis des bâtons dans les roues des investisseurs marocains! « . Dans un autre registre, des sources médiatiques marocaines ont rapporté qu’il a été décidé de mettre fin aux fonctions du l’ambassadeur du Maroc auprès de l’Union européenne (UE). Une décision qui reflète l’impact du coup de massue infligé récemment à Rabat par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE). Celle-ci a déclaré, faut-il le rappeler, que l’accord de pêche conclu entre l’UE et le Maroc ne s’applique pas aux eaux territoriales du Sahara occidental.

    https://www.tribunelecteurs.com/wp-content/uploads/2020/03/tribune-des-lecteurs-du-23-03-2020.pdf
  • Le Makhzen a recruté deux cyber-mercenaires pour nuire à l’image de l’Algérie : Des voyous au service de sa Majesté

    Chris Coleman ne parle pas en l’air, il donne l’adresse de l’entreprise et les deux responsables à l’origine des fake news ciblant l’Algérie. En effet, le siège de la boite de com se situe au 105 boulevard Haussman à Paris, et les principaux gérants répondent aux noms d’Olivier Le Picard et Gaétan de Royer.
    Une bonne partie des fake news concernant l’Algérie sont fabriqués à Paris pour le compte du Maroc. Le Makhzen paye grassement deux cyber-mercenaires français pour attenter à l’image de l’Algérie dans les réseaux sociaux. Ce n’est pas une déduction, mais un fait probant révélé par un hacker américain.
    Chris Coleman, c’est de lui qu’il s’agit, a mis à jour un plan démoniaque mis en œuvre par le Makhzen, dont le seul objectif est de diffamer l’Algérie et s’en prendre à sa stabilité. Le dispositif monté par les services de renseignements du roi Mohamed VI a d’abord consisté à créer une entreprise de communication basée à Paris. Sa mission est on ne peut plus simple : mener des campagnes d’hostilités à l’encontre du voisinage, notamment contre l’Algérie. Chris Coleman ne parle pas en l’air, il donne l’adresse de l’entreprise et les deux responsables à l’origine des fake news ciblant l’Algérie.
    En effet, le siège de la boite de com se situe au 105 boulevard Haussman à Paris, et les principaux gérants répondent aux noms d’Olivier Le Picard et Gaëtan de Royer.
    Le Haker américain abat donc les cartes et confond les initiateurs du projet et démonte l’organisation. Il met en évidence, preuve à l’appui, l’existence d’une coordination entre les responsables de la société et des hauts gradés marocains. «Bien des rencontres périodiques sont tenues entre les deux parties, et lors desquelles s’échangent les instructions et les rapports», souligne Chris Coleman. Il affirme que «les responsables de cette société sont depuis 2005 sous les ordres des renseignements extérieurs marocains, dans le cadre d’un contrat intitulé +programme de communication institutionnelle entre la France et le Royaume du Maroc+».
    Ce n’est pas sorti de son imagination, puisqu’il met en ligne des documents trouvés dans un des courriels utilisés par le fonctionnaire de la Cour royale, Mourad El Ghoul, instruisant de la nécessité de «surveiller l’Algérie». Dans le système Chris Coleman a décodé une phrase indiquant l’impératif de ternir l’image de l’Algérie et du Polisario.
    Par ailleurs, Olivier Le Picard et Gaëtan de Royer ont été chargés d’effectuer d’autres missions, notamment «le suivi de l’actualité et de l’évolution de la situation en Algérie, de ses relations avec les pays et de toutes ses activités politiques et économiques, ainsi que l’analyse et la fabrication de vidéos avec des images et des actualités, en sus d’autres tâches liées à l’examen et à la propagande». Un véritable travail d’analystes et de propagandistes au service du Makhzen. Le Haker US détient des preuves que les deux cyber-mercenaires français sont grassement rémunérés, en plus d’autres privilèges tels les appartements de luxe dans les tours des villes touristiques marocaines où ils sont autorisés à se livrer à des pratiques interdites comme «le tourisme sexuel et la toxicomanie», révèle le Hacker. Ces révélations montrent l’impact de la propagande marocaine anti-Algérie qui ne date pas d’hier.
    Anissa Mesdouf

    https://www.ouestribune-dz.com/fr/des-voyous-au-service-de-sa-majeste/
  • Visite de Gantz au Maroc: le Front social en ébullition

    La visite du ministre sioniste de la Défense au Maroc a suscité l’ébullition du Front social qui s’est mis en ordre de bataille pour dénoncer la politique du fait accompli imposée par le régime du Makhzen, à travers d’innombrables messages de dénonciation et des appels à manifester. La visite de Benny Gantz a fait l’objet de nombreuses critiques au Maroc. Le Groupe d’action marocain pour la Palestine voit dans cette visite un « crime majeur de normalisation », intervenant dans la succession de crimes de normalisation enregistrés récemment. Il appelle à cet effet le peuple marocain à « œuvrer pour faire échouer la normalisation ». « La visite du ministre de la Défense sioniste terroriste, Benny Gantz au Maroc constitue un pas extrêmement dangereux quant à la position et à la responsabilité de l’Etat marocain, envers la cause palestinienne et la présidence du Comité El-Qods mais aussi envers la position du peuple marocain qui rejette catégoriquement la normalisation », a déploré le Groupe d’action dans un communiqué. Pour lui, la visite du ministre sioniste à Rabat pour « doter » l e Maroc des technologies terroristes sionistes dans le cadre de conventions militaires, « est une démarche inadmissible », d’autant que l’entité sioniste a échoué à se protéger de la résistance palestinienne en dépit des moyens modestes de ses hommes. Dans ce même contexte, le Front marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation a souligné mardi dans un communiqué, qu’il « avait déjà exprimé de façon claire et solennelle son rejet de toute visite d’un responsable sioniste sur le sol marocain », faisant remarquer que sa position « traduit celle du peuple marocain qui refuse depuis toujours tout rapprochement ou normalisation avec les sionistes et qu’il est et restera toujours aux côtés des Palestiniens et de leur juste cause ». Il a appelé à un sit-in, mercredi, devant le Parlement à Rabat, « pour exprimer en force le rejet de la visite du ministre sioniste de la Défense » au Maroc, invitant « tous les défenseurs de la cause palestinienne à venir en masse à ce sit-in, afin d’exprimer leur rejet de la politique de normalisation initiée par les autorités marocaines ». Et le journaliste marocain Ali Lahrouchi a indiqué mardi que la visite du ministre israélien de la Défense à Rabat, constituait une provocation flagrante et dangereuse à l’égard du peuple marocain qui rejette la normalisati on et une menace pour toute la région, en particulier l’Algérie à cause de son opposition à l’intrusion de l’entité sioniste sur le continent africain.Ali Lahrouchi a, dans ce sens, mis en garde contre les répercussions des accords de coopération miliaire entre le régime du Makhzen et l’entité sioniste. A cet égard, il a relevé que le régime du Makhzen n’a osé rendre publique la normalisation avec l’entité sioniste « qu’après avoir réussi à détourner l’attention du peuple marocain et à le disperser, entre ceux qui réclament du pain et du travail, ceux qui réclament des droits et des libertés et ceux qui ont été trompés par le prétexte fallacieux de la défense de la patrie ». Même son de cloche du côté des réseaux sociaux où le peuple marocain, à travers plusieurs messages de dénonciation, a réagi avec véhémence à la visite du ministre sioniste alors que plusieurs manifestations populaires sont prévues dans nombre de villes et régions du Maroc à l’occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, le 29 novembre courant. Le régime du Makhzen marocain et l’entité sioniste ont conclu mercredi un accord-cadre visant à « renforcer la coopération sécuritaire entre les services de renseignement marocains et israéliens », un an à peine après la normalisation de leurs rel ations. L’accord a été signé par le ministre délégué chargé de l’administration de la Défense nationale marocaine, Abdellatif Loudiyi et Benny Gantz comprend notamment « la réglementation de la coopération en matière de renseignement, les achats de sécurité, la formation conjointe et les liens étroits entre les industries ».

  • LA LIBYE VUE D’ALGERIE

    Laurence-Aïda Ammour

    Article paru en italien en juillet 2019 sous le titre
    « L’Algeria vuole riunire la Libia » dans la revue LIMES, Rivista Italiana di Geopolitica, no. 6/2019, Rome, pp. 71-79

    Lorsqu’en 2011, à l’instigation de la France, et en vertu de la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l’ONU, les forces de l’OTAN bombardent la Libye, l’Algérie s’oppose à cette intervention qu’elle considère comme le prélude à l’éclatement du pays et à une instabilité régionale incontrôlable.

    Dans un premier temps, l’Algérie affiche une position de neutralité et de non-ingérence dans les affaires intérieures de la Libye. » Elle compte sur la feuille de route proposée par l’Union africaine (UA), acceptée par le régime libyen, prévoyant la cessation immédiate des hostilités, l’acheminement facilité de l’aide humanitaire, le lancement d’un dialogue entre les parties libyennes et le remplacement de Mouammar Kadhafi par son fils Saïf al-Islam en vue d’amorcer une transition politique. Mais la France refuse catégoriquement cette option.

    Bien que les relations d’Alger avec le leader libyen n’aient jamais été sereines, dans la mesure où il était un rival influent en Afrique subsaharienne et au Sahara, les autorités algériennes le soutiennent jusqu’au dernier moment.

    Après tout le régime libyen relevait de la même parenté idéologique et politique et demeurait un Etat autoritaire garantissant la stabilité au Maghreb et au Sahara. En mai 2011, Sadek Bouguetaya, membre du comité central du Front de Libération Nationale, est dépêché à Tripoli pour représenter l’Algérie lors d’une «réunion de soutien des chefs de tribus à Kadhafi, durant laquelle il a clairement exprimé le soutien de son pays au guide libyen » et qualifié l’opposition de «pion des Occidentaux».1

    Quand Alger accueille certains membres de la famille Kadhafi, de nombreuses personnalités politico-militaires et tribales libyennes lui refusent un rôle dans le processus de sortie de crise. Mais vu son statut de puissance régionale, la participation de l’Algérie s’imposera d’elle-même.

    Après plusieurs mois d’attentisme, le pouvoir algérien se résout à reconnaître le Conseil National de Transition (CNT) créé le 27 février 2011 (adoubé « par la communauté internationale » selon l’expression consacrée, ainsi que par l’Union européenne, la Ligue arabe, l’ONU et l’Union africaine), avec toutefois des réserves sérieuses sur cette entité faible qu’il considère comme une émanation d’Etats désireux de contrôler le processus de transition libyen. Pour Alger le vide de pouvoir créé par l’effondrement de la gouvernance autoritaire ne peut pas être comblé par deux sources de légitimité antinomiques: celle issue des armes et celle d’un leadership auto-proclamé bénéficiant du soutien occidental et incapable de s’imposer comme sphère du pouvoir. Les relations algéro-libyennes s’enveniment encore quand le CNT accuse les autorités algériennes de livrer des armes, du carburant et de l’équipement militaire aux forces loyales au leader libyen.

    Vue d’Alger, l’intervention occidentale a entraîné la militarisation à grande échelle de la société libyenne et la déstabilisation en chaîne de toute la zone sahélo-saharienne. Les impératifs sécuritaires et stratégiques deviennent alors des éléments déterminants de la position algérienne. Alger doit en effet composer avec plusieurs Etats faibles ou inexistants ainsi qu’avec le djihadisme
    islamiste dans son voisinage immédiat. Ces nouvelles menaces vont conduire l’Algérie à renforcer considérablement la surveillance de ses frontières et à infléchir sa doctrine de non-intervention lorsque son intégrité territoriale et ses intérêts stratégiques seront directement menacés.

    En conséquence, Alger se fixe deux priorités: préserver sa sécurité nationale par l’endiguement du champ d’action terroriste, et sauvegarder l’unité de la Libye par le dialogue politique inclusif. Comme le dit l’ancien ambassadeur algérien Abdelaziz Rahabi : « C’est toute la différence entre le reste du monde et l’Algérie : nous sommes en faveur d’un accord politique entre toutes les parties parce que nous en serons les premiers bénéficiaires. Nous sommes les premiers à avoir besoin d’une Libye forte. »2
    ****
    LE TERRORISME

    Les autorités algériennes ont conscience que le territoire national sera affecté par les retombées sécuritaires de la guerre civile libyenne et de ses prolongements. La suite des événements confirmera les appréhensions de l’Algérie: fragilisation de la frontière algéro-libyenne longue de près de 1000 km; explosion des trafics; champ libre pour l’installation et le transfert de djihadistes. L’enjeu pour l’Algérie est d’éviter que son territoire ne devienne la base arrière des milices libyennes et/ou de groupes terroristes, et ne soit submergé par les flux d’armes provenant des arsenaux libyens.3

    En 2012 la frontière avec la Libye est fermée, alors que certaines milices chargées de sa surveillance sont affiliées à l’ancien Groupe islamique combattant libyen (GICL), dont des éléments avaient combattu durant laguerre civile en Algérie au côté du Groupe islamique armé (GIA), avant de se dissocier de ce dernier.

    Malgré l’échec du processus de transition qui avait engendré deux gouvernements rivaux, l’Algérie continue de prôner la réconciliation nationale en dialoguant aussi bien avec les Frères musulmans (que l’Egypte et les EAU considèrent comme des terroristes) qu’avec des responsables ayant soutenu Kadhafi, mais excluant les entités terroristes comme Ansar al-Charia ou Da’ech qui rejettent tout processus électoral. « La diplomatie (…) de l’Algérie consiste à travailler avec et à exercer un effet de levier sur les factions libyennes non-djihadistes pour les empêcher de recourir à l’affrontement violent à ses frontières. » 4

    Pour Alger, la voie institutionnelle demeure la seule à même de stopper la propagation du jihadisme violent. En visite à Rome en 2015, le Premier ministre Abdelmalek Sellal réitère que « Faute d’accord politique entre toutes les parties, les groupes terroristes finiront par créer un abcès de fixation (…) la démarche est simple et consiste à aboutir à une solution politique inclusive (…) Le
    terrorisme peut être vaincu par la force, mais on a aussi besoin d’opérations de réconciliation pour l’éradique ».5
  • Jacques Chirac reconnaît le pillage de l’Afrique (vidéo)

    Depuis cette déclaration, les autorités françaises interdisent à l’ancien président de droite français, Jacques Chirac, de prendre la parole dans les médias français sous prétexte qu’il est atteint de la maladie d’Alzheimer.

    En réalité, ils craignent qu’il en continue à balancer les secrets de l’Etat français et sa politique de spoliation en Afrique.

    Chirac a dit que “une grande partie de l’argent qu’il y a dans notre porte-monnaie vient précisément de l’expolitation, depuis des siècles, de l’Afrique. Pas uniquement mais beaucoup vient de l’exploitation de l’Afrique. Alors, il faut avoir un peu de bon sense, je en dis pas de géneŕosité, de bon sens, de justice, pour rendre aux africains ce qu’on leur a pris, d’autant que c’est nécessaire si l’on veut éviter des pires convulsion ou difficultés avec les conséquences politiques que ça comporte…”.

    Une véritable bombe. C’était la première fois qu’un homme politique français reconnait que l’Europe s’est enrichit sur le dos des Africains. Inutile de dire que, jusqu’à présent, rien n’a changé.

    13 août 2018

    maroc-leaks


    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=AAAzwd63_lk&w=560&h=315]
  • «L’Algérie est prête à faire la guerre au Maroc, s’il le faut…»






    Au moment où les tensions culminent entre les deux pays, le conflit est une option pour les faucons d’Alger

    Les faits –

    Mercredi 24 novembre, le Maroc et Israël ont signé un accord sécuritaire qui inquiète l’Algérie, alors qu’au début du mois, trois camionneurs algériens ont été tués lors d’une attaque au Sahara Occidental, vraisemblablement menée par un drone marocain récemment livré par la Turquie.

    La tension monte chaque jour un peu plus entre l’Algérie et le Maroc, au point que l’on parle désormais de guerre entre les deux pays du Maghreb. « L’Algérie ne veut pas la guerre avec le Maroc, mais elle est prête à la faire », entend-on ainsi dans certains milieux proches de l’armée algérienne. « S’il faut la faire, c’est aujourd’hui, car nous sommes militairement supérieurs à tous les niveaux et ce ne sera peut-être plus le cas dans quelques années », indique une source, qui reconnaît être un « faucon ». Ce qui préoccupe les Algériens, « c’est le soutien d’Israël au Maroc. Cela va changer la donne, dans un délai que l’on estime à trois ans ».

    Mercredi 24 novembre, le royaume chérifien et l’Etat juif ont en effet signé un accord sécuritaire, après avoir renoué des liens officiels en décembre 2020, dans le cadre des « accords d’Abraham » entre Israël et certains pays arabes.Les Etats-Unis avaient alors reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, un succès diplomatique historique pour Rabat… au grand dam d’Alger. La coopération sécuritaire entre le Maroc et Israël n’est pas nouvelle, mais elle a longtemps été tenue secrète pour ménager une opinion sensible à la cause palestinienne. Elle s’affiche désormais à visage découvert et prend de l’importance, au-delà des activités de renseignement, comme avec la vente du logiciel Pegasus. Conçu par l’Israélien NSO, cet outil technologique aurait permis au Maroc d’écouter des téléphones algériens et français. Dont celui d’Emmanuel Macron.

    « Pour l’instant, les Américains disent aux Israéliens de ne pas fournir de systèmes d’armes qui pourraient provoquer un déséquilibre militaire immédiat en faveur du Maroc », croit-on savoir à Alger. Les armements qui inquiètent le plus les Algériens sont ceux relevant de la guerre électronique et des drones kamikazes, utilisés en 2020 par les Azerbaïdjanais au Karabakh. Le Maroc vient, par ailleurs, de recevoir des drones de fabrication turque Bayraktar TB2, qui s’imposent comme des « game changers » sur différents théâtres d’opérations.

    « L’armée de terre, c’est le défaut de la cuirasse marocaine. La monarchie s’est toujours méfiée d’elle, par peur d’un coup d’Etat »

    « Riposte graduée ». La tension entre Alger et Rabat est brutalement montée le 1er novembre, quand trois camionneurs algériens ont été tués alors qu’ils circulaient au Sahara occidental. Selon les sources algériennes, leurs véhicules ont été frappés par un drone. L’attaque a eu lieu dans la partie du Sahara occidental qui n’est pas sous le contrôle du Maroc. Le statut du Sahara occidental est contesté depuis 1975, après le départ de l’ancienne puissance coloniale, l’Espagne. Il oppose le Maroc et l’Algérie. Si un conflit armé devait surgir entre les deux pays, c’est vraisemblablement là qu’il débuterait. En 1976, le Maroc a pris le contrôle de cette vaste portion de désert (260 000 km2, mais à peine 600 000 habitants), au terme de la Marche Verte lancée par le roi Hassan II.

    Un mouvement indépendantiste soutenu par l’Algérie, le Polisario, a toujours refusé cette annexion et a proclamé l’indépendance de la République sahraouie (RASD). Le royaume chérifien considère, lui, qu’il n’a fait que reprendre un territoire qui lui avait été enlevé par l’Espagne. Pour s’assurer du contrôle de la région et repousser les attaques du Polisario, le Maroc a construit un mur de sable — long de 2 720 km du Nord au Sud — que garde son armée. A l’Ouest, environ 80 % du territoire est sous le contrôle des autorités du Maroc. A l’Est, le long de la frontière avec la Mauritanie, se trouve un secteur contrôlé par le Polisario, dont le quartier général est installé à Tindouf en territoire algérien. Vu d’Alger, le facteur déclencheur d’un conflit serait la volonté du roi Mohammed VI de prendre le contrôle de l’ensemble du Sahara Occidental, au-delà du mur de sable. Une manière pour M6 d’achever l’œuvre de son père avant de transmettre la couronne à son fils. A Alger, on estime que « ce serait une humiliation pour nous ».

    Côté algérien, plusieurs scénarios militaires seraient sur la table, alors qu’on semble privilégier une « riposte graduée ». L’une des options est une « no fly-zone », une zone d’interdiction aérienne visant les aéronefs marocains — les drones en particulier —, au-dessus de la bande contrôlée par le Polisario. Un appui aérien à ses forces serait également évoqué. On est loin d’une offensive terrestre de grand style, avec divisions d’infanterie et brigades blindées, mais le risque d’escalade est réel. D’autant que l’on observe, à Alger, une forme d’hubris, de complexe de supériorité qui n’incite pas à la prudence. « Militairement, nous sommes très supérieurs aux Marocains », avance un interlocuteur. Ce serait en particulier le cas en ce qui concerne les forces terrestres. « L’armée de terre, c’est le défaut de la cuirasse marocaine. La monarchie s’est toujours méfiée d’elle, par peur d’un coup d’Etat. Contrairement à l’aviation ou à la marine, l’armée de terre, c’est le petit peuple », poursuit-il.

    « Nous avons laissé le terrain aux autres et nous devons reprendre notre place en Afrique, avec la mise en place d’une stratégie diplomatique plus agressive »

    Bruits de botte. Les spécialistes le savent : la comparaison du nombre d’avions, de chars, d’hommes ou de bateaux n’a souvent guère de sens militaire. Il faut regarder dans le détail pour se faire une idée de la valeur comparée de deux armées : quels systèmes électroniques à bord des avions ? Quel aguerrissement des troupes ? Quelle capacité de commandement ? Quelle stratégie sur le terrain ? Autant de domaines où l’information est rare. Ce que l’on sait, c’est que l’Algérie consacre beaucoup plus d’argent à son armée que le Maroc. Au cours des dix dernières années, Alger a ainsi acheté deux fois plus de matériels (10,5 milliards de dollars) que le Maroc (4,5).

    L’attaque du 1er novembre a été le point culminant d’une montée des tensions entre le Maroc et l’Algérie. Les deux pays se sont affrontés militairement lors de la « guerre des sables » de 1963 et depuis lors les relations entre la monarchie pro-occidentale et la république socialisante n’ont jamais été bonnes. Leurs frontières terrestres sont fermées depuis 1994 et tout est prétexte à querelle, jusqu’à — très récemment — la paternité du couscous… L’été dernier, les Algériens avaient déjà accusé leurs voisins d’être à l’origine des gigantesques incendies de forêts qui ont touché le pays.

    « Ce qui se joue, c’est le leadership en Afrique du Nord », indique-t-on côté algérien, où l’on souhaite tourner la page des années Bouteflika. « Nous avons laissé le terrain aux autres et nous devons reprendre notre place en Afrique, avec la mise en place d’une stratégie diplomatique plus agressive. » Dont les bruits de botte face au Maroc font sans doute partie. Cette stratégie s’appuie sur une alliance renouvelée avec la Russie. « Bouteflika n’aimait pas la Russie et la Russie ne l’aimait pas », explique un bon connaisseur de la scène algéroise. « Mais il n’a pas pu s’opposer aux liens étroits en matière de défense, qui relèvent de l’armée, alors qu’il a privilégié les Chinois et les Occidentaux dans le secteur civil. »

    Jean-Dominique Merchet

    L’Opinion, 30 novembre 2021


    https://www.lopinion.fr/international/lalgerie-est-prete-a-faire-la-guerre-au-maroc-sil-le-faut
  • Le Maroc impliqué dans une nouvelle affaire d’espionnage au sein du CFCM

    PARIS – Le Conseil français du Culte musulman (CFCM), dirigé par Mohammed Moussaoui, serait infiltré par les services de renseignement du Makhzen, a révélé mercredi le média français Le Point, un nouveau scandale d’espionnage pour le Maroc après l’affaire Pegasus.

    L’espion qui est un agent secret marocain du Makhzen, serait soupçonné d’avoir tenté d’influencer la pratique de l’islam en France à travers son rôle présumé d’ »agent traitant » du président du CFCM.

    Selon le média, il s’agit de Mohamed B, résidant en France depuis 2010, et qui fait objet d’un mandat d’arrêt depuis mars 2018 pour « corruption d’agents publics en France ».

    Fiché « S03 », il est soupçonné d’avoir tenté d’infiltrer plusieurs organisations islamiques françaises pour le compte des services de renseignement marocains.

    L’homme qui a disparu de la circulation et dont les recherches pour le retrouver sont restées vaines, aurait réussi à s’accaparer des dizaines de fiches d’informations confidentielles portant sur des personnes plus ou moins liées à la mouvance terroriste.

    Mohamed B. aurait réussi l’opération de la transmission illégale de documents officiels dont certains seraient classés « confidentiel défense », indique l’hebdomadaire.

    Dans le même cadre, les enquêteurs sont persuadés que Mohamed B. est un agent de la Direction générale des études et de la documentation (DGED). Sa mission consistait à renforcer le contrôle du Makhzen sur la pratique de l’islam en Europe.

    « Plus qu’un simple agent, l’homme est en réalité un rouage essentiel de la Direction générale des études et de la documentation (DGED) », écrit le magazine.

    D’après Le Point, l’espion fait partie du réseau marocain visant à asseoir l’influence du Maroc sur de nombreuses mosquées françaises, à l’instar de ce qu’a été révélé il y a quelques semaines par les médias néerlandais sur le même subterfuge mis en place par le Makhzen, pour espionner les fidèles des mosquées en terre néerlandaise, dont des ressortissants marocains.

    Dans le cadre de cette enquête, Le Point souligne que les quittances de loyer de l’appartement parisien occupé par Mohammed Moussaoui seraient directement adressées à un certain Samir X., attaché à l’ambassade du Maroc en France, mais qui en réalité serait le numéro 3 de la DGED à Paris.

    « Une pratique en cours depuis des années sous l’impulsion de Mohamed B. », mentionne l’hebdomadaire.

    Comme le relève Le Point, « ces relations et cette tentative d’ingérence du Maroc sont susceptibles d’inquiéter fortement au sommet de l’Etat, alors que le ministre de l’Intérieur français Gérald Darmanin ambitionne de réformer en profondeur la gouvernance du culte musulman en France ».

    En juillet dernier, une opération d’espionnage à grande échelle via le logiciel Pegasus, menée par les services marocains à l’encontre de milliers de chefs d’Etat, responsables, journalistes et militants de nombreux pays, a été révélée par plusieurs médias.

  • Maroc-Israël: une jonction entre deux entités expansionnistes

    Maroc-Israël: une jonction entre deux entités expansionnistes – Algérie, Palestine, Sahara Occidental,

    L’alliance militaire maroco-israélienne reflète la jonction de deux expansionnismes territoriaux mus par la négation de l’existence même de leurs victimes spoliées de leurs droits nationaux inaliénables”, a indiqué, vendredi, le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra.

    “L’égarement des autorités marocaines met en évidence une poussée sans précédent d’un hégémonisme israélien rampant”, a expliqué le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale a l’étranger dans une déclaration au quotidien national Crésus en marge des travaux du 8ème Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique qui se tient depuis jeudi a Oran.

    ” Chaque pas que les autorités marocaines font dans cette alliance militaire malsaine, les éloigne d’autant de l’Algérie et de son peuple”, a soutenu le ministre.

    S’agissant des allégations mensongères que certains médias marocains lui attribuent concernant de prétendues gains politiques au profit de la République Arabe Saharaouie Démocratique (RASD) grâce au sommet qui se tient a Oran mais aussi le prochain sommet de la Ligue arabe, prévu a Alger, Lamamra a estimé que le Maroc faisait une fixation sur le Sahara occidental et sur l’Algérie, ce qui fausse ses jugements.

    “La monodiplomatie marocaine qui est figée sur le Sahara occidental et fixée sur l’Algérie ne conçoit pas que la diplomatie algérienne soit si multidimensionnelle, multifonctionnelle au service d’objectifs nobles multiples”, a-t-il souligné.

    L’Algérie abrite depuis jeudi a Oran, les travaux du 8ème Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité, organisé par l’Union africaine (UA) sous le thème: “Aider les nouveaux membres africains du Conseil de sécurité de l’ONU a se préparer a traiter les questions de paix et de sécurité sur le contient”.