Catégorie : Uncategorized
-
Abdelkader Belliraj, définitivement innocenté en Belgique, le Maroc cassera-t-il sa condamnation à perpétuité ?
par Luk Vervaet
Le jeudi 24 décembre 2020 la Chambre de mise en accusation de Bruxelles a définitivement innocenté Abdelkader Belliraj.
Il y a douze ans, la nouvelle venant du Maroc avait fait l’effet d’une bombe : selon le Maroc, lors de son arrestation dans ce pays en 2008, Abdelkader Belliraj avait avoué six meurtres politiques commis en Belgique dans les années 1980, et jamais résolus ici jusqu’à ce jour. Ce que ni la justice ni la police belges n’avaient réussi à résoudre, les autorités marocaines s’en étaient montrées capables : à la consternation de tous, vingt ans après les faits, elles offraient sur un plateau la tête d’un coupable à la Belgique.
Pendant près de douze ans des recherches ont été poursuives par les services de la police belge pour trouver des preuves de cette accusation marocaine contre Belliraj.
Jeudi dernier, le tribunal belge y a mis un point final. En jugeant (1) qu’il n’y a aucune preuve, ni le moindre fait qui démontrent l’implication de Belliraj dans ces meurtres (2) que ces affaires qui datent des années 1980 sont prescrites (3) qu’il existe des indications selon lesquelles Abdelkader Belliraj a été torturé pour obtenir ses aveux.
Maintenant que les tribunaux belges ont définitivement rejetté la culpabilité de Belliraj dans ces affaires, le Maroc fera-t-il de même ? Organisera-t-il un nouveau procès ? Annulera-t-il la condamnation à perpétuité de Belliraj suite à un procès inique au Maroc ? Affaire à suivre.
Pour rappel. Le procès du « réseau Belliraj » au Maroc.
Un article de Luk Vervaet 2013
Pendant ces dernières cinq années, beaucoup a été écrit sur l’affaire Belliraj, sur sa personne, sa vie. Il y a même un livre en néerlandais qui est sorti en 2011 qui reprend presque mot pour mot l’accusation de la BNPJ (la réputée Brigade nationale de la Police Judiciaire) à son encontre. En d’autres occasions, certaines personnes impliquées dans ce procès ont été présentées comme des terroristes ou des criminels de droit commun pour justifier leur condamnation et leur détention.
Quant au Comité des familles des détenus européens au Maroc, nous demandons l’annulation pure et simple de la condamnation du « réseau Belliraj » et la libération immédiate de tous les détenus sans exception.
Notre choix est celui de la protection des inculpés, des détenus et de leur famille contre la violence et le terrorisme d’état, devenu systémique. La lutte contre le terrorisme au Maroc est en effet devenu le moyen pour réduire une certaine opposition politique ou sociale au silence, pour se débarrasser des opposants, pour s’assurer du soutien de l’Occident, pour régler des comptes entre différentes fractions du régime sur le dos des accusés. Quelles que soient les inculpations, tant qu’un état ne garantit pas les droits les plus élémentaires des accusés, tant qu’on assiste à des enlèvements au nom de la lutte antiterroriste, à leur torture systématique par les services secrets lorsqu’il s’agit de la sûreté nationale, à la pratique d’une justice basée sur « les aveux » et sur rien d’autre, aux menaces des familles, aux procès iniques, à leur isolement et à leur maltraitance en prison.., il ne peut y avoir justice.
Un procès monstre
Le procès monstre contre 35 personnes accusées d’appartenir à « la cellule terroriste la plus dangereuse qu’ait connue l’histoire du Maroc », le dit « réseau terroriste de Belliraj », a eu lieu en 2008-2009 devant la Cour antiterroriste à Rabat.
En tout, ce procès impliquait une cinquantaine de personnes, dont 17 personnes résidant à l’étranger pour lesquelles le Maroc a demandé l’arrestation et l’extradition, sans l’obtenir pour la plupart d’entre elles.
Entre le 18 et le 30 janvier 2008, plus de 20 personnes ont été enlevées dans plusieurs villes du Maroc et enfermées pour une durée de deux semaines à deux mois dans le centre secret de Temara pour leur extorquer des aveux, obtenus sous la torture ou sous la menace de viol, de coups de bâton, de gifles, sans que leur famille ne soit informée de leur «arrestation» ou lieu de détention. Quant à la famille et les enfants d’Abdelkader Belliraj, ils resteront pendant huit mois sans aucune nouvelle.
Le procès ne commencera qu’en septembre 2008, mais le 20 février 2008, le ministre de l’intérieur et le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement donnent déjà une conférence de presse condamnant les prévenus et mettant en garde ceux qui oseraient mettre en doute la version officielle du complot terroriste. Ils violent ainsi le principe de la présomption d’innocence et le secret de l’enquête préliminaire. Le sort des prévenus est scellé. Le 16 septembre 2008, le procès commence avec 35 personnes dans le banc des accusés. L’accusation: «atteinte à la sécurité intérieure du pays, formation d’un groupe criminel visant à préparer et à commettre des actes terroristes, transport et détention d’armes à feu, falsification de documents officiels, don et collecte de fonds dans l’exécution de projets terroristes, vols multiples et blanchiment d’argent. » A l’issue du procès, le 28 juillet 2009, les 35 sont condamnés à des peines allant de un an de prison à la perpétuité pour Abdelkader Belliraj. Six condamnés (un membre du Parti Socialiste Unifié, un dirigeant du Parti de la Justice et du Développement, un correspondant d’Al Manar TV, dirigeant du Parti de la Nation et deux dirigeants du parti Al Badil Al Hadari), désignés comme les responsables politiques du complot terroriste, écopent jusqu’à 25 ans de prison ferme.
Coup de théâtre, deux ans plus tard, quand, le 14 avril 2011, le Roi gracie « l’aile politique » du réseau terroriste et fait libérer les six politiques, rendant ainsi ridicule les peines prononcées à ce procès (jusqu’à 25 ans de prison ferme pour les personnes concernées !) et rendant absurde toute accusation d’entreprise terroriste (par définition politique !) pour les autres détenus. Mais rien n’y fait. Les autres condamnés resteront en prison et seront à plusieurs reprises victime de transferts arbitraires, d’isolement, de maltraitance ou de privation de visite de leur famille.
« Une mascarade, un show politique, un procès inéquitable »
Les audiences du procès ont été suivies par nombre de représentants des organisations de défense des droits de l’homme, dont 17 personnes représentant 8 organisations arabes des droits humains. Le déroulement de ce procès a été condamné de façon unanime, qu’il s’agisse de l’ambassade américaine ou belge à Rabat, des organisations de droit de l’homme ou de la sûreté de l’État belge. C’était une mascarade, un show politique et un procès inéquitable.
Quelques jours après la conférence de presse des deux ministres marocains, le journaliste de La Libre, Roland Planchar, titrant « Les faits belges incertains », écrit : « Les éléments fournis par le Maroc ne permettent pas à ce stade d’ouvrir ou de rouvrir des dossiers belges. Il faut attendre des renseignements bien plus explicites. Il y a du doute et de l’embarras dans l’air. Il est par exemple troublant de constater que, en quelques semaines, sans demander ni donc obtenir le moindre renseignement à la police fédérale ou à la Sûreté de l’État, les services marocains sont parvenus à résoudre autant de mystères d’un coup. Là où les Belges ont abouti à d’autres conclusions ou n’ont pu résoudre l’énigme pendant tant d’années. Bizarre, pensent des observateurs proches du milieu d’enquête ». (La Libre, 22 février 2008).
Le 6 août 2009, Wikileaks dévoile que Robert P. Jackson, diplomate américain en poste à Rabat, a adressé à cette époque un télégramme inquiétant à Washington sur la situation des droits de l’homme au Maroc dans le cadre de la lutte antiterroriste et sur un procès en cours, celui d’Abdelkader Belliraj. Dans ce câble, l’ambassade américaine cite un des magistrats belges sur place, Daniel Bernard, haut magistrat, ancien membre du parquet fédéral, et le consul belge, Johan Jacobs, qui ont, tous les deux, dénoncé ce procès. Monsieur Jacobs a déclaré que les condamnations avaient tout simplement été « décidées à l’avance ».
Violette Daguerre de la Commission arabe des Droits Humains, qui a assisté au procès, écrit dans son rapport : « La Cour n’est pas parvenue, malgré un an et demi d’audiences successives, à prouver une quelconque accusation à l’encontre de ces prisonniers, dont M. Abdelkader Belliraj. Certains des prévenus ont fait l’objet de poursuites pour le simple fait d’avoir eu des relations avec lui… Les prévenus ont insisté devant la Cour sur le fait qu’ils ont été soumis à des interrogatoires musclés et que des aveux ont été obtenus sous la torture au centre secret de la police politique de Temara ». (Voir texte intégral de son rapport d’observation sur http://www.achr.nu/news.fr247.htm et le rapport de Human Rights Watch du 29 décembre 2009 en anglais www.hrw. org/en/news/2009/12/29/morocco-address-unfair-convictions-mass-terror-trial, et en arabe à www.hrw.org/ar/news/2009/12/29 )
Même la sûreté de l’État belge parle d’un procès non basé sur des faits : « Bien qu’elle ait eu vent de liens entre certains de ces individus, la sûreté de l’État n’a cependant jamais été en possession d’éléments attestant leur implication commune dans une quelconque activité liée au terrorisme ou permettant d’établir un lien entre l’un d’eux et les six meurtres “belges” reprochés à ce réseau. Les éléments avancés par le Maroc n’ont donc pas permis de démontrer de manière indiscutable l’existence d’un réseau et l’implication de celui-ci dans six meurtres en Belgique ».
(Rapport annuel de la Sûreté de l’État belge 2008 ). Violette Daguerre écrit : « A la question « pourquoi Belliraj n’a-t-il pas été poursuivi en Belgique ? », la réponse est tout simplement parce qu’il n’ avait pas commis les crimes pour lesquels il a été accusé. Il a été tout de même condamné à perpétuité par un tribunal marocain qui manque d’intégrité et de crédibilité. »
La collaboration belge
Et pourtant, la Belgique a activement collaboré à ce procès monstre en fournissant des dossiers et des documents à la justice marocaine légalisant ainsi l’inculpation et la condamnation des accusés. Fait déjà dénoncé par le sénateur CD&V et professeur en droit Hugo Vandenberghe, lors de la session plénière du Sénat le 4 mars 2010 : « Si l’État belge transfère des dossiers à des États dont il n’a pas la garantie qu’un procès puisse s’y dérouler de manière équitable et impartiale, il est complice de violation de l’article 6 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales. Cette disposition trouve son origine dans l’affaire Söring et donc dans le débat relatif à l’extradition vers des États appliquant encore la peine capitale. La jurisprudence a encore évolué depuis lors ». Concrètement ce transfert de documents belges s’est passé comme suit : « Après la fin de l’interrogatoire de deuxième comparution, le juge d’instruction de son côté a versé secrètement et illégalement au dossier, des documents envoyés aux autorités marocaines dans le cadre de la commission rogatoire internationale, par les instances belges (documents en français). La défense a également insisté sur la nécessité de traduire les documents rédigés en français vers l’arabe, étant donné qu’elle est la langue de plaidoirie devant les juridictions au Maroc, et que cela relève de la souveraineté du Maroc et de sa constitution. Demande qui est restée lettre morte..La traduction s’est limitée à une lecture orale de certains paragraphes». (Rapport Violette Daguerre).
La Belgique a non seulement transféré des dossiers mais aussi des personnes.
Le 29 novembre 2010, le ministre Van Ackere se vante devant la Chambre que la Belgique, par l’intermédiaire du ministre de la justice De Clerck a extradé « un ressortissant algérien vers le Maroc dans le cadre du procès Belliraj début 2010 ». Il s’agit de Bin Rabeh Benjettou, qui sera sauvagement torturé et condamné à dix ans de prison. Récemment, les autorités marocaines lui ont fait savoir qu’il est sur la liste de personnes à extrader vers l’Algérie.
La complicité ne s’arrête pas là. Elle fut aussi indirecte. Parmi les personnes résidant en Europe, dont le Maroc demande l’arrestation et l’extradition dans le cadre du procès, se trouve le Belgo-marocain Ali Aarrass. Arrêté par l’Espagne le 1 avril 2008, innocenté par la justice espagnole par manque de preuve, il restera pendant deux ans en prison en Espagne, en attendant son extradition. Celle-ci aura lieu le 14 décembre 2010, allant à l’encontre de la demande du Comité des droits de l’homme des Nations Unies de ne pas l’extrader. Pendant ses deux ans de détention en Espagne, la Belgique n’a pas voulu lever le petit doigt pour protéger son ressortissant. Dans la Revue belge de droit international (numéro 2012/2, pages 634-659), Leila Lahssaini, écrit : « La Belgique refusa, durant les deux années de détention d’Ali Aarrass en Espagne, de s’adresser aux autorités espagnoles afin d’empêcher l’extradition, tant en exerçant la protection diplomatique de ce ressortissant belge ayant vécu la majorité de sa vie en Belgique, qu’en proposant des visites consulaires…. Depuis son extradition vers le Maroc, la Belgique déclare également ne pouvoir intervenir auprès des autorités marocaines afin de s’assurer du respect de ses droits fondamentaux… Cette position est maintenue jusqu’à ce jour, malgré les allégations de tortures subies par Ali aarrass depuis son arrivée au Maroc, tant durant les interrogatoires précédant les procès qu’aujourd’hui, alors qu’il purge sa peine de 12 ans de prison à Salé.. »
Juin 2013, Human Rights Watch demande la libération de tous les détenus restants dans le procès Belliraj.
En 2012 Juan Mendez, le rapporteur spécial de l’ONU contre la torture, avait fait son rapport sur la torture au Maroc et sur le cas d’Ali Aarrass en particulier. Juan Mendez prouve que des traces physiques et psychologiques liées à la torture ont bien été constatées chez Ali Aarrass. En avril 2013, l’organisation Alkarama adressait le même message au Comité contre la torture de l’ONU.
En juin 2013, un nouveau rapport de Human Rights Watch (HRW) met en cause les tortionnaires au Maroc. Depuis 30 ans, Human Rights Watch (HRW) est parmi les organisations mondialement reconnues pour sa défense des droits de l’homme. Sous le titre « Tu signes ici, c’est tout : Procès injustes au Maroc fondés sur des aveux à la police » (un rapport de 137 pages), HRW demande au gouvernement marocain la libération immédiate des 17 prisonniers (des 35 condamnés) toujours en prison dans l’affaire Belliraj ou leur libération en attendant un procès équitable.
Le rapport dit ceci (passages mis en gras par nous) :
« En ce qui concerne l’affaire de Gdeim Izik, dans laquelle 21 des 25 accusés sont en prison, et l’affaire Belliraj, où 17 des 35 accusés sont en prison (liste en bas) les autorités marocaines devraient:
• Libérer les accusés encore emprisonnés ou bien leur accorder un nouveau procès qui soit équitable…
• Si les affaires sont rejugées, la présomption devra être que tous les accusés soient libres jusqu’à leur procès..
• Quand les accusés seront rejugés, le tribunal devra étudier leurs allégations de torture et garantir, conformément au droit international et marocain, qu’aucune déclaration obtenue par la violence ou sous la contrainte ne soit admise comme preuve..
• Si le tribunal décide d’admettre comme preuve une déposition de police dont l’accusé affirme qu’elle a été extorquée sous la torture, il devrait expliquer dans son jugement écrit pourquoi il a décidé que ces allégations de torture ou de contrainte abusive n’étaient pas crédibles. »
(page 10 du résumé du rapport en français).
HRW dénonce que 84 personnes inculpées dans six affaires ont été condamnées sur base d’ aveux «extorqués sous la torture ou par d’autres méthodes illégales» ou sur base de «témoignages, sans que les témoins aient à témoigner au tribunal ». HRW constate que nombre d’inculpés dans l’affaire Belliraj ont été enlevés et ont disparu pendant une période qui a été beaucoup plus longue que la période légale de garde à vue prévue par la loi, ainsi que sans aucun contact avec un avocat ou un membre de leur famille. HRW constate que les tribunaux « n’ont pas fait d’effort significatif pour vérifier les plaintes sur la torture » et ne se basent que sur « les déclarations à la police qui les incriminent », et ce malgré le fait que les accusés ont affirmé que « ces déclarations leur avaient été extorquées ».
Le rapport de HRW recommande « Aux gouvernements et institutions qui fournissent une aide au Maroc, d’encourager le Maroc à mettre en œuvre les recommandations énumérées ci-dessus, surtout celles qui veulent pousser les juges à :
• examiner de façon plus critique la valeur, comme preuve, des procès-verbaux préparés par la police, quand les accusés récusent leur contenu;
• concevoir et suivre des méthodes pour explorer plus en détail les allégations de torture ou de mauvais traitements, quelle que soit l’étape des procédures où elles ont été émises;
• imposer des limites légales à la durée de la détention provisoire, non seulement pendant la phase de l’enquête judiciaire mais aussi quand un procès ne parvient pas à démarrer ou à être mené à bien dans un délai raisonnable, et garantir un réexamen judiciaire régulier et approfondi des ordres de détention provisoire. »
(page 10/11 du résumé du rapport en français).
Le ministère de la Justice de Madame Turtelboom, qui s’est vantée à la Chambre de ce que la Belgique était le partenaire judiciaire numéro deux au Maroc, réagira-t-elle à cette nouvelle demande qui la met directement en cause ?
Le ministère des affaires étrangères de Monsieur Reynders, qui continue à justifier son inaction vis-à-vis du sort des torturés belgo-marocains au Maroc, réalise-t-il que la Belgique se rend ainsi complice des pratiques d’extradition illégale, d’enlèvements, de torture et de procès iniques au Maroc, qui constituent d’ores et déjà des faits indéniables.
Appendix II: Human Rights Watch : List of Defendants in « Belliraj » Case and the Sentences They Received )
1. Abdelkader Belliraj, life in prison
2. Abdellatif al-Bekhti, 30 years
3. Abdessamed Bennouh, 30 years
4. Jamal al-Bey, 30 years
5. Lahoussine Brigache, 30 years
6. Redouane al-Khalidi, 30 years
7. Abdallah ar-Rammache, 30 years
8. Mohamed Yousfi, 30 years
9. Mohamed Merouani, 25 years, reduced to 10 years on appeal, then pardoned April 12, 2012
10.Mustapha Mouâtassim, 25 years, reduced to 10 years on appeal, then pardoned April 12, 2012
11. Mohamed Lamine Regala, 25 years, reduced to 10 years on appeal, then pardoned April 12, 2012
12. Abadila Maelainin, 20 years, reduced to 10 years on appeal, then pardoned April 12, 2012
13. Abdelhafidh Sriti, 20 years, reduced to 10 years on appeal, then pardoned April 12, 2012
14. Abd al-Ghali Chighanou, 15 years
15. Mokhtar Lokman, 15 years
16. Abderrahim Nadhi, 10 years
17. Abderrahim Abu ar-Rakha, 10 years
18. Hassan Kalam, 8 years
19. Slah Belliraj, 8 years, reduced to 5 years on appeal, then pardoned 2012
20. Ahmed Khouchiâ, 8 years
21. Samir Lihi, 8 years
22. Mustapha at-Touhami, 8 years
23. Bouchâab Rachdi, 6 years
24. Mohamed Azzergui, 5 years (freed upon completion of sentence in February 2013)
25. Mansour Belaghdeche, 5 years (freed upon completion of sentence in February 2013)
26. Adel Benaïem, 5 years (freed upon completion of sentence in February 2013)
27. Mohamed Chaâbaoui, 5 years (freed upon completion of sentence in February 2013)
28. Jamaleddine Abdessamed, 3 years (freed, sentence completed)
29. Abdelazim at-Taqi al-Amrani, 3 years (freed, sentence completed, acquitted on re-trial after the Court of Cassation quashed his conviction)
30. Larbi Chine, 2 years (freed, sentence completed in early 2010)
31. Ibrahim Maya, 2 years (freed, sentence completed in early 2010)
32. Abdellatif Bouthrouaien, 2 years (freed, sentence completed in early 2010)
33. Hamid Najibi, 2 years (freed, sentence completed in early 2010)
34. Mohamed Abrouq, 1 year suspended sentence
35. Ali Saïdi, 1 year suspended sentence
Publié il y a 17th October 2013 par Luk Vervaet -
Maroc : La smala de la Mamounia
Dans les quartiers mythiques de Marrakech, à quelques pas de la vieille
mosquée de la Koutoubia (xn e siècle) et de la célèbre place Jamâa El-Fna—,
haut lieu du tourisme marocain, se dresse l’un des palaces les plus connus au
monde, la Mamounia.Cet hôtel très haut de gamme a été édifié par les autorités du protectorat
français en 1923. Il incarne le faste et la beauté. Henri Prost (1874-1959)
compte parmi les grands noms de l’architecture et de la décoration intérieure
qui ont participé à la construction de ce qui est devenu aujourd’hui le
symbole du luxe et du clinquant, et l’une des destinations les plus prisées par
les célébrités mondiales. Les figures de légende du monde artistique qui l’ont
visité sont légion : en 1935, deux ans avant sa mort suite à une longue
maladie, le compositeur français Maurice Ravel y a séjourné et joué du piano.
Le palace a été également l’un des lieux favoris de Winston Churchill qui y
rencontrait son ami le pacha El Glaoui : un bar porte toujours le nom de
l’ancien Premier ministre britannique. Le général de Gaulle y a passé une nuit
: un lit adapté à sa taille aurait même été confectionné. Le monde du
spectacle, de Jacques Brel à Charlie Chaplin en passant par Édith Piaf ou
encore Orson Welles, a de tout temps succombé aux charmes de la
Mamounia. La fine fleur des politiques et des journalistes français a un
souvenir ou deux de ce palace qui fêtera son centenaire en 2023.Mais au fil du temps la Mamounia est devenue surtout un symbole. Elle
renvoie aux liens entre la monarchie marocaine et une partie de l’élite
politico-médiatique française. Qu’il s’agisse de Dominique Strauss-Kahn,
l’ancien patron du Londs monétaire international (LMI), du philosophe
Bernard-Henri Lévy ou du couple Balkany, chacun possède sa petite
Mamounia à Marrakech : celui qui n’a pas son riad, soigneusement restauré
dans l’ancienne médina, possède sa résidence au cœur de la Palmeraie, loin
des paparazzis et des regards indiscrets. Surnommée la Ville Ocre en raison
de la couleur rouge de ses constructions et de ses monuments, « Kech »,comme l’appelle la jet-set casablancaise, est caractérisée par la beauté de ses
sites et de ses paysages naturels, même si, en juillet-août, la température y
frôle parfois 50 degrés à l’ombre. Marrakech est située dans une région aride
parsemée de palmiers centenaires, mais elle est cernée par les montagnes du
Haut Atlas dont les cimes enneigées peuvent être contemplées toute l’année
depuis les terrasses de la médina.Outre l’infrastructure (grandes surfaces, commerces accessibles, lieux de
divertissement multiples et diversifiés, etc.) dont profitent pleinement les
étrangers et une minorité de privilégiés locaux. Marrakech dispose d’un
aéroport qui la relie aux villes européennes en moins de trois heures. D’une
ville traditionnelle dont le niveau de vie comptait parmi les plus bas du
Maroc, « Kech » s’est métamorphosée en véritable ville européenne surgie du
désert. « C’est l’évolution de la société », souligne, fataliste mais pas peu fier,
l’ancien maire de Marrakech Omar Jazouli, qui se vante d’être l’un des
artisans de cette métamorphose. « Marrakech compte aujourd’hui 1
400 hectares de jardins, certains restaurés, d’autres réalisés grâce,notamment, à l’aide de mon ami Jean Germain —, l’ancien maire de Tours. Et
grâce au soutien financier de monsieur Delanoë (ancien maire de Paris) nous
avons pu restaurer le jardin mythique El Harti, quatorze hectares au cœur de
la ville qui ont failli se transformer en dépotoir. Il y a aujourd’hui quinze
golfs à Marrakech dont douze en fonction. Comme vous le savez, les terrains
de golf consomment beaucoup d’eau, mais grâce à la station d’eaux usées que
j’ai mise en place en 2006, on ne touche pas aux barrages. Cette station, qui
nous a coûté 16 millions d’euros, a été entièrement financée par lespropriétaires des terrains de golf, trois millions chacun—. »
Dans sa belle villa du quartier de l’Hivernage, le plus cossu de Marrakech,
Omar Jazouli et sa femme Hanna, une jeune et pétillante sahraouie épousée
en secondes noces, déroulent fièrement les photos grand format des célébrités
françaises qu’ils ont invitées chez eux. De Sarkozy contemplant un méchoui
près de la cheminée à Johnny Halliday souriant aux côtés de son épouse et de
sa fille, en passant par le chanteur Marc Lavoine soufflant sur des bougies
d’anniversaire, le couple Jazouli sait recevoir. Tous « préfèrent la pastilla aux
fruits de mer et raffolent du tagine d’agneau aux pruneaux. Sarkozy, lui, a unpetit faible pour le méchoui », dit Hanna en souriant. « C’est mon mari qui
a fait de cette ville ce qu’elle est devenue aujourd’hui, mais les gens sont
ingrats. Plus de 20 000 Français vivent aujourd’hui à Marrakech. Ils font
travailler plus de 60 000 personnes. » Sarkozy ? « C’est notre ami, poursuit-
elle. La presse est souvent dure et injuste avec lui. Vous ne pouvez pas
imaginer combien il est gentil. Mon mari a connu M. Sarkozy lorsqu’il était
maire de Neuilly lors d’un congrès mondial des maires. Nicolas admire Sa
Majesté (Mohammed VI). Ils s’appellent au moins une fois tous les quinze
jours. » « Grâce à cet homme, ajoute Hanna en désignant son mari, il y a
aujourd’hui 12 000 propriétés d’étrangers luxueuses, entre riads, maisons
d’hôtes et restaurants. »Les « inconditionnels » français de la Ville Ocre sont pour la plupart des
hommes politiques, des journalistes ou des patrons que la presse marocaine
qualifie souvent d’« amis du Maroc. » Il y a ceux qui y possèdent des
propriétés (riads, résidences somptueuses entourées d’une grande discrétion,
restaurants, etc.), mais il y a aussi les invités de marque du monarque ou d’un
membre de la famille royale, généralement son frère le prince Rachid ou sa
sœur Meriem. C’est dans le Royal Mansour, propriété du roi Mohammed VI,
que celui-ci reçoit le gotha politique et médiatique de l’Hexagone.Dans ce temple du luxe et de la démesure où le petit palace privé coiffé
d’une piscine et d’une tente berbère, avec vue sur le minaret de la Koutoubia,
peut se louer à 30 000 euros la nuit, le roi cajole ses invités de la droite
comme de la gauche française pour en faire, le temps d’un séjour ou deux, de
parfaits obligés de la monarchie. Le nom de l’ancien président Nicolas
Sarkozy revient le plus souvent dans la presse : l’homme est un habitué des
résidences royales de Marrakech, notamment lors des fêtes de fin d’année.En décembre 2015, c’est dans un jet privé mis à leur disposition par « M6 »
que les Sarkozy se sont rendus, pour les vacances de fin d’année, dans la
résidence royale Jnane Lekbir, à quelques encablures de la Palmeraie, sur la
route de Fès. Des images postées sur Instagram par Louis Sarkozy, le fils de
l’ancien président, attestent de leur présence dans ce minipalais somptueux de
plusieurs hectares, « connu pour son jardin luxuriant et ses salons à la
décoration africaine. Certains clichés montrent aussi qu’ils [les Sarkozy]étaient présents au Royal Mansour— ».
Quelques jours après ce séjour entièrement pris en charge par le roi,
Sarkozy s’envole à Abu Dhabi, aux Émirats arabes unis, où il était invité à
l’une de ces conférences grassement rémunérées dont il a l’habitude. Dans
son intervention, il a défendu la « marocanité » du Sahara occidental et
regretté « que tout le monde arabe n’ait pas la chance d’avoir un souverain
comme le roi du Maroc »…Les obligés de Mohammed VI et ses « invités » à Marrakech se retrouvent à
la droite de l’échiquier politique français mais aussi dans les rangs de ce
qu’on appelle la gauche caviar. L’actuel président de l’Institut du monde
arabe (IMA), Jack Lang, ancien ministre de la Culture de Mitterrand, est un
peu l’équivalent, à gauche, de Nicolas Sarkozy. Il ne manque aucune
occasion pour goûter au charme de la Ville Ocre. La dernière date de
février 2016 : Jack Lang, accompagné de son épouse, était l’invité du
monarque à la 6 e biennale de Marrakech et avait séjourné au Royal Mansour.Depuis sa nomination à la tête de l’IMA en 2013, Jack Lang ne cesse de
louer le caractère « moderne » de la monarchie marocaine, porteuse, selon
lui, d’un islam « ouvert et tolérant ». C’est en présence de François Hollande
et de Mohammed VI qu’il a annoncé, le 17 février 2016 à Paris, le grand
projet du Centre culturel marocain qui ouvrira ses portes en 2018 dans le
boulevard Saint-Michel. Coût du projet, entièrement financé par le royaume :
6,7 millions d’euros. « Il est vraiment important que le Maroc, ce pays de
lumière, de couleurs, d’intelligence et de création soit présent en plein cœur
de Paris », annonce ce jour-là Jack Lang devant les deux chefs d’État. -
Les méthodes du Makhzen mises à nu par l'affaire Serge Dassault
L’affaire occupe la une de la presse française. Le multimilliardaire Serge Dassault est chanté par un ex-boxeur marocain. Pour s’en débarrasser, Dassault sollicite l’aide de l’ambassade du Maroc en France. L’objectif de l’opération était d’intercepter Fatah Hou à la descente de l’avion lors d’un retour au Maroc.Cette affaire illustre à merveille le type de relations cousues par le Maroc avec les responsables français dont le but de créer des liens durables susceptibles d’assurer un soutien permanent dans la question du Sahara Occidental. Jusqu’au point d’appliquer son veto contre le respect des droits de l’homme! Peut-être que c’est cela qui fait que les relations entre les deux pays soient « exceptionnelles » : la corruption et les pots-de-vin. Deux élements auxquels s’ajoutent un autre beaucoup plus « efficace » : le chantage.Tous les responsables ainsi que beaucoup de personnalités françaises se rendent au Maroc et certains y possèdent des villas pour passer leurs vacances « au soleil ». Parmi eux, certains ont été filmés avec des jeunes filles, des jeunes garçons et des enfants dont l’âge ne dépassent pas les 12 ans. Le soutien de ceux-ci a été acquis à vie. Même au détriment des intérêts de la France. Rappelons que Luc Ferry, ex-ministre de l’Éducation nationale avait reconnu qu’un « ancien ministre s’est fait poisser à Marrakech lors d’une partouze avec des petits garçons », en allusion à Jack Lang, un autre ex-ministre.Il y a lieu de craindre que l’actuel ministre des affaires étrangères du Panama n’ait été filmé en train de s’adonner à des pratiques homosexuelles au Maroc. Il a désigné un ancien journaliste, lui aussi homosexuel, ambassadeur du Panama à Rabat. Ils se sont rendus au Maroc à plusieurs reprises au frais du Makhzen.L’efficacité de ces pratiques a été dévoilé par Francesco Bastagli, Représentant spécial pour le Sahara occidental (MINURSO) de septembre 2005 à février 2007, dans une interview rapportée par le film de Javier Bardem, « Les Enfants des Nuages, dernière colonie en Afrique ». « La politique de l’enveloppe » et les relations personnelles se sont avérées très efficaces avec les français au moment d’attirer leur soutien dans la question du Sahara Occidental » a-t-il dit. -
Lang, Bergé, Mitterrand… Les trois mousquetaires de l’immonde à l’IMA
Note de La Plume : mes chers lecteurs l’auront remarqué, ma Plume s’était faite fort discrète depuis un peu plus de quinze jours, et cela même si les articles relayés sur La Plume parcourt le Net et les vidéos mises en ligne n’avaient cessé d’agrémenter journellement – et fort utilement je l’espère – les rubriques de ce site (le votre ?) de réinformation malpensant.
Comme je l’ai déjà écrit ici, l’observation quotidienne, méticuleuse et assidue, la recherche constante et obsessionnelle de l’information et, ce faisant, la découverte ou la confirmation de la médiocrité, de la bassesse, de la rouerie, de la crapulerie politique qui caractérisent notre triste époque, que cela soit au niveau national ou plus encore à l’échelle de la mondialisation heureuse (heureuse… pour certains en tout cas !)… Je ne vous dis pas en quel état cela met les valises !
Après mon dernier article sur le « Plug Anal » de Paul McCarthy érigé place Vendôme, et autres joyeusetés comme les pochades sexuelles à tendances pédophiles d’Arte ou la Zizi Expo, j’ai eu je l’avoue besoin de souffler un peu… Mais il fallait bien s’y remettre, et, masochiste comme pas deux, j’ai trouvé le moyen, pour ma reprise de Plume, de rester dans l’obscénité pipolo-rectale hyper branchée, en évoquant avec un peu de retard certes, mais il aurait été dommage et même coupable de le laisser passer, l’évènement « mondain » intervenu le jeudi 23 octobre 2014 à l’Institut du Monde Arabe…
_____
« Pour se faire excuser ses bassesses, ou pour les justifier, l’homme a besoin de savoir qu’il y a pire que lui » Félix Leclerc
La Plume à Gratter avait eu l’occasion d’en parler en janvier 2013 : la nomination de Jack Lang à la tête de l’Institut du Monde Arabe (IMA) était non seulement une aberration d’un grotesque achevé, mais bien plus encore une obscénité sans nom, quand on sait les raisons principales de l’« attachement » du gaillard au monde arabe en général, et au Maghreb en particulier.
Car Jack Lang, déjà plus ou moins impliqué dans de sordides histoires hexagonales dont l’une évoquée sans ambages (et sans jamais avoir été poursuivi en diffamation) par Roger Holleindre, était dans tous les esprits lorsque Luc Ferry fit sa fameuse sortie sur un « ex-ministre poissé à Marrakech dans une partouze avec des petits garçons » sur Canal + le 30 mai 2011. Sur le plateau ce jour-là, l’inénarrable Alain Duhamel, véritable bottin mondain du petit monde politico-médiatique français, vendit d’ailleurs la mèche en disant, pince-sans-rire à propos de l’informateur de Luc Ferry, qu’il était « peut-être mauvaise langue, non ? ».
Dans un article du Figaro Magazine paru deux jours plus tôt, on avait déjà pu lire qu’un « ancien ministre » avait été arrêté dans une villa de la palmeraie de Marrakech pour s’être « amusé » avec de « jeunes garçons », avant d’être rapidement et discrètement renvoyé en France. Dix jours après la sortie de Ferry, Yves Bertrand, l’ex-patron des Renseignements Généraux, avait affirmé à la police avoir fait état de cette rumeur à l’ancien Premier Ministre Lionel Jospin (et à son Ministre de l’Intérieur Daniel Vaillant), en précisant que l’homme en question était un « ami politique » de l’ancien Premier Ministre socialiste. Jospin et Vaillant nièrent aussitôt avoir été informés par l’ancien chef des RG. Sans oublier que dans les fameux carnets d’Yves Bertrand saisis par la justice, on pouvait lire, en date de février 2002 : « Lang, à la Mamounia en novembre, s’est tapé des petits garçons ».
Fin 2012, le dossier fut pourtant finalement classé sans suite par le parquet de Paris. Quelques semaines plus tard, le 14 janvier 2013, RTL révélait que Jack Lang avait été entendu, librement et discrètement, par les enquêteurs. Celui-ci leur aurait alors affirmé qu’il s’agissait d’une « histoire à dormir debout ».
Notons pour l’anecdote que le résultat de la sortie de Luc Ferry ne s’était par ailleurs pas fait attendre : non contents de ne pas chercher à en savoir plus sur cette sordide histoire de ballets bleus au Maroc, les journalistes du système avaient presque unanimement et très violemment cloué au pilori de l’infamie… Luc Ferry, pour avoir colporté des ragots indignes ! On a décidemment et malheureusement sans doute la presse que l’on mérite…
Jack Lang à l’IMA, c’était donc déjà assez obscène. Mais pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? En matière de dégueulasserie, pourquoi se limiter au sordide quand on peut aisément et sans aucune conséquence basculer dans l’immonde ?
A l’occasion d’une exposition à l’Institut du Monde Arabe consacrée au Maroc, Jack Lang a ainsi eu la délicieuse idée de consacrer une « carte blanche » à Pierre Bergé, pour évoquer son parcours (sic) et son amour (re-sic) du Maroc. Devant une salle où l’on cherchait d’ailleurs presque en vain ne fût-ce qu’un seul auditeur arabe (mais quelle drôle d’idée, me direz-vous, à l’IMA !), est donc apparu, aux côtés du triste sire évoqué plus haut et dont le visage comme grêlé par la petite vérole fait chaque jour un peu plus irrésistiblement penser au Portrait de Dorian Gray, Pierre Bergé, flanqué d’un troisième gaillard que nous évoquerons un peu plus bas.
Pierre Bergé : un « grand ami » du Maroc et sans doute de son Roi, dont les véritables orientations sexuelles, en parfaite adéquation avec celles de l’ex-amant d’Yves Saint Laurent, et malgré un mariage de façade, sont un secret de polichinelle. Pierre Bergé, qui non content d’avoir imposé à la France, par le biais d’un lobby LGBT dont il tire à peu près toutes les ficelles (et plus encore tous les cordons de la bourse, ou ajouteront même les – très – mauvaises langues, carrément toutes les bourses !), le mariage gay (ou le « mariage zinzin », comme dit ironiquement l’un de mes amis blogueurs qui ne fait pas mystère de son homosexualité), est donc aussi et surtout pour ce qui nous occupe aujourd’hui un vrai fan du Maroc, comme son pote Jack Lang : son nom fut ainsi explicitement évoqué dans une enquête publiée le 28 mars 2013 par le magazine VSD.
Interrogé à l’époque (et comme le relatait l’hebdomadaire dans son article) par les policiers de la Brigade de protection des mineurs de Paris en charge d’un dossier qui sera lui aussi finalement classé sans suite (quelle surprise !), un prêtre ayant recueilli les témoignages de parents de jeunes victimes avait fait état de « cas de prostitution de mineurs à la Villa Majorelle, propriété d’Yves Saint Laurent et de Pierre Bergé, où Jack Lang était régulièrement invité ». D’ordinaire volontiers procédurier et prompt à poursuivre en diffamation toute personne le mettant en cause, Pierre Bergé, malgré l’énormité des affirmations relayées par VSD, s’était contenté de protester mollement par Twitter interposé, déclarant : « je n’ai jamais organisé de partouzes dans ma maison de Marrakech. Maintenant, prouvez la (sic) contraire au lieu de dire n’importe quoi » (ici).
Mais il fallait un troisième mousquetaire pour que cette farce sordide soit complète : fut donc invité par Jack Lang à faire œuvre en cette occasion de maitre de cérémonie, à jouer le porteur d’eau et/ou le faire-valoir du « grand-petit-homme » financier en chef de la Socialie éternellement reconnaissante… Frédéric Mitterrand.
Celui-là même qui avait fait scandale lorsque, suite à sa nomination comme Ministre de la Culture par Nicolas Sarkozy, Marine le Pen avait jugé la dite nomination scandaleuse et avait cité fort opportunément des extraits du livre du nouveau ministre, La mauvaise vie, où le neveu à son tonton racontait en long et en large ses histoires de tata, et notamment ses virées de tourisme sexuel pour fréquenter en Thaïlande cette « foire aux éphèbes », ce « marché aux esclaves » qui l ’« excite énormément » et bien qu’ « abominable d’un point de vue moral » lui « plaît au-delà du raisonnable ».
Mais le tourisme sexuel, Frédéric Mitterrand ne le pratiquait pas seulement en Thaïlande : car « Fred » (comme on l’appelle dans les milieux hyper-branchouilles) évoquait aussi dans son livre… la « solution Maghreb », comme une alternative plus que satisfaisante afin d’assouvir ses appétits de chair fraîche et fort peu onéreuse, à seulement une heure d’avion de Paris. Un autre grand amoureux du Maghreb donc. De quoi justifier sans doute aussi la présence à l’IMA ce jour-là de celui qui osait encore écrire dans son fameux livre, et à propos de son adoption d’un petit garçon tunisien : « Je me demandais parfois si je serais capable de me donner tant de mal pour une petite fille. Les garçons touchaient évidemment à quelque chose de plus intime et de plus ambigu – quoique… ».
Si vous n’avez pas encore la nausée et voulez en savoir plus sur la « sauterie » de nos trois pieds-nickelés du tourisme maghrébin, vous pouvez visionner la vidéo ci-dessous. Pour ma part, je n’ai pu aller plus loin que les premières minutes, et l’introduction énamourée de Jack Lang… A l’impossible nul n’est tenu. A vous de voir (ou pas). Quant à moi, je vous quitte … avec la furieuse envie d’aller prendre une bonne douche !
Marc LEROY – La Plume à Gratter
http://www.laplumeagratter.fr/2014/11/08/lang-berge-mitterrand-les-trois-mousquetaires-a-lima/ -
Pédophilie: Je te tiens,tu me tiens par la barbichette!
Ça fait plus de 20 ans que nous le dénonçons régulièrement et toujours rien,ce type doit avoir des dossiers sur tout le monde
SECRET DEFENSE
Combien la France a payé
Afin que le pervers #pedofilo Jack Lang
Ne soit pas poursuivi par la police marocaine
SECRET DEFENSE
https://www.youtube.com/watch?v=OFFiqCrUHJo -
Le Maroc paie des pots-de-vin pour retrouver l’Union africaine!
Le site Marocleaks a révélé que le mystérieux hacker, Chris Coleman, qui fait parler de lui, a attiré l’attention de l’opinion publique mondiale sur la réalité de la diplomatie marocaine à travers des documents secrets montrant que le Maroc aurait déboursé des sacrées sommes en pots-de-vin pour rejoindre l’Union africaine (UA).
Les documents ont révélé qu’un diplomate marocain a réussi à tisser des relations dans les coulisses à l’occasion de chaque sommet africain, et qu’à travers les missives qu’il a envoyées plus tard à son responsable à Rabat, une somme d’argent lui a été attribuée, du moins une seule fois, et ce pour la distribuer aux délégations africaines pour soutenir le Maroc dans ses démarches de retrouver l’Organisation panafricaine…
Le site a noté également qu’en dépit d’ « une grave violation » des objectifs de l’acte constitutif de l’Union africaine qui stipule la «défense de la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’indépendance de ses États membres», « le respect des frontières existant au moment de l’accession à l’indépendance » et «l’interdiction de recourir ou de menacer de recourir à l’usage de la force entre les États membres de l’Union », le Maroc continue d’occuper une grande partie des terres d’un membre fondateur de l’UA, en l’occurrence le Sahara occidental.
Marocleaks a fait savoir que certains critiques politiques estiment que l’adhésion du Maroc à l’Organisation panafricaine constitue en soi une reconnaissance implicite de la République arabe sahraouie démocratie (RASD), sachant que le parlement marocain a approuvé l’acte constitutif de l’Union.
D’autres trouvent plutôt que cette démarche risque de détruire l’institution africaine dans la mesure où la position du royaume marocain était contraire à l’acte constitutif de l’Union africaine.
La même source révèle que le directeur des affaires africaines au ministère marocain des affaires étrangères, Moha Ouali Tagma a informé son supérieur direct le 5 mai 2014 -à travers un mémoire autour des « propositions pour les préparatifs consentis pour le congrès du Sommet de l’Union africaine » qui se tiendra à Addis-Abeba –de son plan d’action et lui a proposé de dégager des enveloppes de 5.000 euros à remettre à certains « amis » qui représentent les délégations de quelques pays africains. -
Maroc : Le SIP tire la sonnette d’alarme sur le sort de SAMIR
La raffinerie « Samir » représente plus de 2 milliards d’euros de passif, ce qui fait d’elle la plus grosse faillite de l’histoire économique du Maroc.
· Syndicat marocain des industries du pétrole et gaz naturel a appelé le gouvernement à « prendre ses responsabilités » en vue de sauver la raffinerie « Samir », unique raffinerie du Maroc, après l’annulation, par la Justice, de l’autorisation du représentant des travailleurs à conclure un contrat de bail des réservoirs avec l’Etat.
Après le blocage relatif à l’exploitation des réservoirs de la Société marocaine de l’industrie de raffinage (Samir) par l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), le tribunal de commerce vient d’annuler la décision d’autoriser le syndicat de la raffinerie à conclure un contrat de bail des réservoirs avec l’Etat marocain, ont rapporté vendredi des sites marocains.
En réaction à cette décision, le Syndicat national des industries du pétrole et gaz naturel, affilié à la Confédération démocratique du Travail (CDT), a appelé le gouvernement à prendre ses responsabilités pour sauver à la raffinerie et les intérêts qui y sont liés.
« La responsabilité incombe aujourd’hui au gouvernement actuel, après l’échec des précédents », a souligné le SG du syndicat, Houcine Yamani.
Pour rappel, le gouvernement marocain avait déposé une demande d’exploitation des réservoirs de la « Samir » pour maintenir les activités économiques et commerciales de l’entreprise conformément au jugement de liquidation rendu le 21 mars 2016.
Cependant, cette exploitation n’a jamais été mise en œuvre et la situation financière de la raffinerie a continué à se détériorer.
D’ailleurs, en décembre 2020, le Front national pour la sauvegarde de la raffinerie marocaine de pétrole pour la rationalisation de la « Samir » avait tiré la sonnette d’alarme sur un manque à gagner pour l’entreprise estimé à 600 million de dirhams en 6 mois.
Le 28 juin dernier, l’unique raffineur du Maroc a été mis en liquidation définitive. Une période de maintien temporaire d’activités lui a été accordé par le tribunal de commerce.
La raffinerie « Samir » représente plus de 2 milliards d’euros de passif, ce qui fait d’elle la plus grosse faillite de l’histoire économique du Maroc, selon le magazine hebdomadaire français « L’usine Nouvelle ».
MH
L’Evénement, 27/11/2021
#Maroc #Samir #Refinerie
-
Inceste, viol, homosexualité et pédophilie : la boîte de Pandore
La très juteuse opération médiatique et financière montée par Camille Kouchner autour de la sortie de son livre Familia Grande publié au Seuil – où elle accuse son beau-père Olivier Duhamel d’avoir abusé de son frère jumeau quand ils étaient adolescents, a relancé les débats sur l’inceste.
Cette « affaire Duhamel », est compliquée de nos jours par l’incontournable question des familles recomposées et, disons-le clairement, certains y associeront une vague teinture d’antisémitisme due d’abord à l’”entourage communautaire” des acteurs de cette histoire qui, s’il éclabousse le monde politique interlope de gôche, interroge surtout la vision talmudique de la pédophilie.
L’enseignement du Rav Mamouch Fenech à la synagogue KCL de Marseille est sans équivoque. On peut abuser sans interdit d’un enfant :
de moins de 9 ans pour un garçon ;
-de moins de 3 ans pour une fille (Talmud, voir dans le traité Niddah folios 44b et 45a) ;
(Et il évoque même la zoophilie …) ;
On comprend mieux pourquoi, surtout dans les milieux religieux en Israël, les pédophiles se savent protégés ! 1
En janvier, Israël vient enfin d’extrader une pédophile australienne, réfugiée là depuis 2008 : Malka Leifer, ex directrice d’un lycée juif de Melbourne, est poursuivie dans son pays pour 74 cas d’atteintes sur mineures. (L’homosexualité et la pédophilie concernent tous les sexes, tous les âges et tous les milieux.)
Depuis douze ans son dossier d’extradition était bloqué sous des prétextes fallacieux par le rabbin ultra-orthodoxe Yaakov Litzmain, chef du parti «Judaïsme unifié de la Torah » et inamovible ministre de la santé…
En France, nombres d’écrivains et d’acteurs politiques défendent becs et ongles tant la pédophilie que l’homosexualité. Une supposé “élite de la république” que de Sarkozy à Macron tous les responsables cautionnent depuis vingt ans… et en fait, depuis beaucoup plus longtemps…
Le créneau s’avérant porteur, cela permet aujourd’hui à des auteurs de se lancer dans une croisade des bons sentiments horrifiés, surtout efficace en termes de récupération de droits d’auteur…
Car il serait naïf d’imaginer que les dépravations pédophiles sont l’apanage d’une gauche décomplexée par l’héritage de mai 68 et les répugnantes confidences d’un Cohn Bendit, comme le laisse croire l’hypersioniste Yvan Rioufol, aussi partial que mal informé comme à son habitude, dans un texte repris par Tribune juive : « Réduire l’affaire Duhamel à l’inceste évacue la responsabilité de cette gauche auto-satisfaite dans la violence faite aux enfants et adolescents. »
On renverra donc les lecteurs les plus curieux à ces scandales, un peu oubliés aujourd’hui, qui ont émaillé la IVeme et les débuts de Veme république et qui ont coûté – entre autres – sa carrière présidentielle à Antoine Pinay, connu pour ses appétits éclectiques, tant de nymphettes que d’éphèbes lors de voyages “touristiques” effectués très fréquemment au Maroc, bien avant ceux de Jacques Lang …
Sans parler des ballets roses de Le troquer, bleus (affaire du Corral) et tous ceux d’autres couleurs …
En janvier 1977, Bernard Kouchner ainsi que 69 autres personnalités dont Jack Lang, cosignent une lettre écrite par Gabriel Matzneff dans Le Monde où ils présentent comme « scandaleux » la durée de plus de trois ans de détention provisoire de trois hommes accusés de relations sexuelles avec des adolescents de 13 ou 14 ans !
Bernard Kouchner, paradoxalement, n’hésitera pas à dire plus tard à l’abbé Pierre : « Je pense que les Juifs ont un devoir supplémentaire, un devoir de plus que les autres hommes. Je pense que les Juifs sont chargés d’être justes. Je pense que les Juifs, parce qu’ils ont eu connaissance de ce qui est arrivé aux leurs, ne peuvent pas profiter de la vie comme les autres. » (Abbé Pierre, Bernard Kouchner, Dieu et les Hommes, Ed. Robert Laffont, 1993, p. 168-169.)
Le tout bien entendu est de savoir ce que l’on appelle « être juste » et ce que l’on entend par « profiter de la vie »…
La médiatisation de l’affaire Duhamel met aussi en évidence une dramatique confusion entre pédophilie, homosexualité, viol et inceste. La confusion, qui est la grande caractéristique d’une société contemporaine marquée par l’écrasement de la famille “naturelle” ou “traditionnelle”, est une conséquence de l’affaiblissement – sinon de la disparition programmée en Occident – de la morale chrétienne, au profit d’un magma idéologique juridique et socio-éducatif à visée mondialiste: la famille “recomposée”.
Comme le soulignait déjà Confucius : « Quand les mots changent de sens, les Royaumes deviennent ingouvernables»
C’est bien là une caractéristique essentielle de notre époque.
L’inceste n’échappe pas au soutien de la communauté du Jourdain
Avant d’en venir à l’analyse historique (qui remonte à la Torah!) qui s’impose sur la question, nous nous devons rappeler le jugement particulièrement clair de Léon Blum qui, avant d’être l’homme politique socialiste aussi sectaire que désastreux, fut aussi un très mauvais universitaire (renvoyé de l’Ecole Normale Supérieure où il avait été reçu avant dernier pour avoir échoué à ses premiers examens de licence)…
S’il est surtout connu comme chef du gouvernement du Front populaire, il chercha d’abord à faire une carrière littéraire et il commit en 1905 Du mariage, un ouvrage bien oublié aujourd’hui comme le reste de son “œuvre”, publié en 1907, mais qui prend une résonance particulière en cette époque où le mariage – en tant que «monogamie durable» selon le terme de Blum – est ringardisé et soumis à des attaques incessantes.
Blum ne pense le mariage qu’en termes de sexualité, c’est pourquoi il n’est hostile à aucune forme de «rapports humains» qu’ils soient officialisés par le mariage, ou non officialisés comme dans l’union libre.
Selon lui, il faut distinguer chez tout individu (homme ou femme) un instinct initial “polygamique” qu’il lui faut assouvir avant d’acquérir une “maturité monogamique”. Il estime que le mariage comme une union monogamique, a pour caractéristiques la paix et la stabilité, alors que
« l’instinct polygamique est marqué par l’amour, c’est-à-dire par la passion ». Blum pense que le mariage est par nature déséquilibré en ce qu’il unit un homme tendant, ou déjà parvenu, à la maturité monogamique avec une femme “neuve” (sic).
Une femme qui, normalement, avant de se fixer, aurait dû épuiser aussi son instinct polygamique.
C’est pour cela que beaucoup de mariages sont précaires, et qu’il y a des infidélités au sein de couples qui n’en connaîtraient pas s’ils avaient passé la phase initiale d’instinct polygamique.
La monogamie ne correspond donc pour Blum, chez l’homme comme chez la femme, qu’à un état “second” : celui des sens assouvis…
On peut le voir, des idées qui seront considérées un siècle plus tard comme très modernes !
La nature des liens familiaux des partenaires n’est jamais envisagée et qu’aucun tabou n’est avancé. Pire l’inceste n’y est nullement condamné par Blum et semble même jouir d’une certaine sympathie de l’auteur : « Je n’ai jamais discerné ce que l’inceste a de proprement repoussant, et, sans rechercher pour quelles raisons l’inceste, toléré ou prescrit dans certaines sociétés, est tenu pour un crime dans la nôtre, je note simplement qu’il est naturel et fréquent d’aimer d’amour son frère ou sa sœur. Mais, si cela est naturel, je conviens que ce n’est point néces saire. » (sic!) [Léon Blum, Du Mariage, 1937, 31e éd. p. 82.]
Mais qu’est-ce exactement que l’inceste ?
Littré – qui reste une référence incontournable – définit ainsi l’inceste :
« Conjonction illicite entre les personnes qui sont parentes ou alliées au degré prohibé par les lois .»
Et de rajouter la terminologie associée au droit canon :
« Inceste spirituel : conjonction illicite entre les personnes alliées par une affinité spirituelle, comme entre le parrain et la filleule. Commerce criminel entre le confesseur et sa pénitente. »
Comme on le voit, l’inceste est d’abord une notion légalisée : il dépend donc de l’appréciation de la société sur les plans culturels, historiques, moraux et religieux.
Pour l’anthropologue Claude Lévi-Strauss, l’interdit de l’inceste fonde la société humaine car il oblige les hommes à nouer des relations avec des étrangers. Du fait de cet interdit, les hommes ne peuvent en effet fonder de famille avec leurs sœurs et doivent donc trouver des femmes hors de leur communauté. Claude Lévi-Strauss voit dans l’inceste et son interdit l’articulation entre nature et culture : le fondement social puis sociétal.
La prohibition de l’inceste, est le fondement de l’exogamie en interdisant l’endogamie – concept dont les limites varient fortement d’une société à l’autre. Ce serait alors une construction sociale destinée à défendre l’exogamie en tant que fondement de la société permettant de limiter, voire de bannir, la consanguinité.
On comprend combien cette vision peut, par nature, contrarier l’ethnocentrisme juif …
La Torah se fait largement l’écho de l’obligation faite aux Hébreux de répudier leurs épouses non juives et de ne contracter d’alliance qu’à l’intérieur de la communauté notamment dans les évocations d’Ezechias et d’Esdras.
La bible se fait ainsi largement l’écho de pratiques incestueuses chez les Hébreux :
– La première grande énigme, hautement symbolique est évidemment celle de la descendance de Caïn…
En excluant une liaison avec sa mère, ce qui est particulièrement mal vu à supposer, on est conduit à admettre que Caïn s’est “rapproché” d’une de ses sœurs puisque selon la Genèse [Gn V,4] :
« Après être devenu père de Seth, Adam vécut 800 ans. Et il eut des fils et des filles. »
– Abraham a épousé sa demi sœur : [Gn XX,12]
«Et de fait, elle est vraiment ma sœur, la fille de mon père, mais pas la fille de ma mère ; et elle m’appartient comme épouse.»
– Les filles de Lot soulent leur père pour le violer et avoir des enfants [Gn XIX, 30 – 38]
– Ruben entretint une relation avec Biha, la troisième épouse de son père Jacob [Gn XXXV, 25]
– Tamar, fille de David, est violée par son demi-frère Amnon, fils de David qui refuse de l’épouser et la chasse de chez lui. Tamar se couvre alors le front de cendres et trouve refuge auprès de son frère Absalom.
Après avoir appris le viol, celui-ci demande à Tamar de se taire et de ne plus y penser, mais prend secrètement Amnon en haine. Lorsque le roi David apprend à son tour le viol, il entre dans une grande fureur mais ne fait rien.
Prémices d’une attitude hélas trop connue qui persiste de nos jours …
Deux ans plus tard Absalom fera assassiner son demi-frère Amnon. [2 – Samuel XII,1 – 22]
Et il n’est pas certain que cette liste soit limitative …
L’antiquité, historique comme mythique, fourmille de cas d’incestes dont le plus célèbre est sans doute celui d’Œdipe…
L’inceste est donc une relation interdite entre personnes ayant un lien de parenté, directe ou collatérale, apprécié suivant les critères de la société où elles évoluent.
Le droit canon précise d’ailleurs au Canon 1091 :
§ 1. En ligne directe de consanguinité, est invalide le mariage entre tous les ascendants et descendants tant légitimes que naturels.
§ 2. En ligne collatérale, il est invalide jusqu’au quatrième degré inclusivement.
Et au Canon 1094 : Ne peuvent contracter validement mariage entre eux ceux qui sont liés par la parenté légale issue de l’adoption, en ligne directe ou au second degré en ligne collatérale.
Ces dispositions étaient susceptibles de dispenses pontificales (notamment pour les mariages entre cousins) généralement accordées pour “raison politique” aux familles princières ou royales, et systématiquement accordées aux familles de bourreaux qui constituaient une société fermée assez particulière de véritables dynasties aux ramifications européennes…
Au Moyen Âge, la parenté spirituelle comptait aussi pour définir l’inceste : toute union parrain-filleule ou marraine-filleul était ainsi prohibée, mais aussi toute union entre un parent (père ou mère) et le parrain ou la marraine de l’un de ses enfants. Etaient également interdites les unions entre frères et sœurs de lait.
Dans l’église de Byzance les prêtres pouvaient se marier, mais ne pouvaient pas épouser quelqu’un qu’ils avaient baptisé ; pour la même raison, on abandonna l’habitude pour les parents de parrainer leur enfant au baptême et on commença à chercher une personne extérieure à la famille.
L’empereur Justinien fut le premier à donner une vision chrétienne dans la législation sur l’inceste dans son Code (529 apr. J.-C.). À partir de Byzance, cette vision chrétienne, dans la législation sur l’inceste, arriva en l’Europe occidentale. La législation la plus sévère fut probablement celle des rois Wisigoths : elle prévoyait la séparation immédiate du couple et l’entrée dans une congrégation religieuse.
Chez les Francs, les Capitulaires de Charlemagne prévoient la peine capitale pour ceux qui commettent le péché de bestialité, d’inceste ou de sodomie.
Le code civil
Le Code civil interdit, depuis 1804, le mariage entre personnes dont les liens de parenté vont jusqu’au troisième degré :
– en ligne directe, le mariage est prohibé entre tous les ascendants et descendants, et les alliés de la même ligne (article 161 du Code civil) ;
– en ligne collatérale, le mariage est prohibé entre le frère et la sœur, qu’ils aient deux parents communs ou un seul (article 162 du Code civil) ;
– le mariage entre l’oncle et la nièce ou le neveu, la tante et le neveu ou la nièce, grand-oncle et petite-nièce, n’est possible qu’avec une dispense du président de la République (article 163 du Code civil) ;
– le mariage entre beau-père et bru, belle-mère et gendre est prohibé depuis le Code Napoléon.
Et si le mariage initial a été dissous par divorce, le remariage avec le beau-père ou la belle-mère est rigoureusement interdit ;
– le mariage entre beaux-frères et belles-sœurs, dont l’interdiction était initialement prévue dans le Code Napoléon, est autorisé depuis la loi no 75-617 du 11 juillet 1975 portant réforme du divorce.
Récemment, la multiplicité des familles recomposées a conduit à inclure les enfants issus d’unions précédentes dans la législation. Le Code reconnaît, depuis la loi du 3 août 2018, l’inceste en tant que qualification pour les viols et agressions sexuelles : d’après l’article 222-31-132, un viol ou une agression sexuelle est qualifié d’incestueux si l’agresseur est un ascendant, un frère, une sœur, un oncle, une tante, un neveu ou une nièce.
De même pour le conjoint, concubin ou partenaire de PACS de l’un de ceux-ci, s’il a une autorité de droit ou de fait sur la victime.
De plus, le fait qu’un viol, une agression sexuelle ou une atteinte sexuelle soit commis par un « ascendant légitime nat urel ou adoptif ou toute personne ayant autorité sur la victime » est considéré comme circonstance aggravante.
Le cas d’Olivier Duhamel entre évidemment dans cette dernière catégorie …
L’odieuse objection d’Alain Finkielfraut invoquant l’éventuel «consentement de la victime» pour mieux voler au secours d’Olivier Duhamel lui a d’ailleurs valu de se faire exclure de LCI (et il en est furieux !)
« Quand on essaye de savoir s’il y a eu consentement ou une forme de réciprocité, on vous tombe immédiatement dessus ».
Et d’ajouter lorsque David Pujadas lui a rappelé que la victime présumée était « un enfant de 14 ans » : « Et alors ? D’abord, on parle d’un adolescent, c’est pas la même chose. À chaque fois que vous voulez faire une distinction, ça apparaît comme une absolution. À chaque fois que vous recherchez la spécificité, on vous accuse à peu près de complicité de crime. »
« C’est effectivement pas la même chose » : visiblement Alain Finkielkraut connaît mal son Talmud et n’a pas suivi les cours du rav Mamouch Fenech, sinon il saurait qu’à 14 ans, ce n’est certes plus un enfant, mais on est hors des autorisations !
Cependant l’inceste (union de deux personnes à lien consanguin) n’est pas nécessairement associé à une contrainte.
L’histoire a gardé quelques traces d’amours incestueuses célèbres, sincère et passionnées qui se sont souvent mal terminées
– Parisina Malatesta (fille du condottiere Andrea Malatesta), est la deuxième épouse de Nicolas III d’Este, marquis de Ferrare (autre condottiere célèbre du temps).
Arrivée dans une cour fort libertine et peuplée des innombrables bâtards de son nouvel époux, l’adolescente est surprise en plein adultère avec son beau-fils Ugo en mai 1425.
Emprisonnés, les deux amants sont exécutés le 21 mai.
L’histoire romancée du drame sera contée quatre siècles plus tard par Lord Byron qui écrit le poème Parisina en 1816. (Ce texte sera repris par Felice Romani pour rédiger un livret d’opéra mis en musique par Gaetano Donizetti en 1833…)
Mais la date de 1816 est d’importance: il vient aussi de rompre avec sa femme Anne Isabella Milbanke dite Anabella lassée de ses frasques, de son infidélité incestueuse et de sa bisexualité…
Mais surtout, Lord Byron vient de clore la grande et dramatique histoire d’amour de sa vie qui finit en scandale …
Augusta Leigh est sa demi-sœur (fille du premier lit de son père) mariée avec son cousin le colonel George Leigh, dont elle a de nombreux enfants…. Byron vivra avec elle cinq ans d’une passion dévorante marquée par la naissance de sa fille Elisabeth Médora Leigh- Byron ce qui provoquera un scandale le contraignant à quitter définitivement l’Angleterre …
Julien et Marguerite de Ravalet : les amants incestueux de Tourlaville (Nord Cotentin). Julien et Marguerite de Ravalet sont les enfants de Jean III de Ravalet, seigneur de Tourlaville.
Julien de Ravalet naît en 1582 et Marguerite en 1586 au sein d’une famille qui compte onze frères et sœurs. Rapidement, leur complicité fraternelle se mue en relation incestueuse, qui contraint leurs parents à les séparer. Ils envoient Julien au collège de Coutances à treize ans. Trois ans plus tard, au retour de Julien, Marguerite est mariée à Jean Lefevre de Haupitois, plus âgé qu’elle de trente-deux ans, le 20 mars 1600…
Elle n’avait pas 14 ans !
Son mariage n’est pas heureux et elle fuit le château conjugal, pour retrouver son frère. Ils se cachent à Fougères puis à Paris. Arrêtés le 8 septembre 1603, sur demande de Jean Lefevre, ils sont emprisonnés, jugés pour adultère et inceste, et condamnés à la décapitation.
Jean Lefèvre fera pression avec acharnement pour que sa femme soit condamnée. Malgré une requête de grâce de leur père, ils sont exécutés le 2 décembre 1603 au matin, en place de Grève à Paris, après que Marguerite a accouché. Il avait 21 ans, elle en avait 17 …
Jean V d’Armagnac et sa sœur Isabelle, dite « dame des quatre vallées ».
Jean V d’Armagnac, fils de Jean IV, comte d’Armagnac et de Rodez, et d’Isabelle d’Évreux-Navarre, est né en 1420 et mort le 6 mars 1473 à Lectoure. Vicomte de Lomagne, il devient comte d’Armagnac, de Fezensac et de Rodez à la mort de son père en 1450. Jean V revient alors en Gascogne, il a 30 ans, n’est pas marié, et se retrouve à Lectoure avec sa sœur qui a 10 ans de moins que lui et qui, si on en croit le chroniqueur Mathieu d’Escouchy, “était pour ces temps une des plus belles femmes du royaume de France”.
Mais, dit-on, “si la beauté lui avait été largement dispensée, elle avait la tête un peu faible”…
Jean V songe sérieusement à épouser Isabelle. Des hommes de loi, des théologiens sont consultés et concluent qu’il faut obtenir une dispense du Pape Nicolas V. On en fait la demande, mais le “ménage” a déjà deux enfants. La réponse du Pape est nette : non sous peine d’excommunication pure et simple.
Jean V attend quelques mois, fait courir le bruit qu’il détient la dispense du Pape, fait célébrer son mariage officiel avec Isabelle par un curé qu’il réussit à circonvenir en le menaçant de le jeter dans la Loire s’il n’obtempère pas
Puis Isabelle a un troisième enfant…
Le Pape, apprenant cela, enrage contre ce “couple” et prononce à leur égard une excommunication majeure.
Le 17 juin 1455, le Roi, par écrit, réclame Isabelle pour la faire surveiller et exige de son frère une obéissance absolue.
Jean V se réfugie alors dans la Vallée d’Aure en lieu sûr ; car de là il peut en quelques heures franchir la frontière espagnole. De son côté, Isabelle atteint le Comté de Palhars à la limite de la Catalogne et de l’Aragon puis élit domicile à Valence, la capitale de cette Seigneurie.
Jean V, repoussé par l’armée du Roi se réfugie en Aragon chez son oncle maternel Jean II d’Aragon.
Celui-ci lui conseille de faire une nouvelle démarche auprès de la Cour de Rome. En effet, le Pape Nicolas V, décédé, est remplacé par Callixe III. Obstiné, Jean V n’abandonne pas du tout l’espoir d’obtenir du nouveau Pape la fameuse dispense régularisant son mariage incestueux.
Charles VII meurt en juillet 1461, le Dauphin, futur Louis XI, accède au trône.
C’est une aubaine pour Jean V car ils se trouvent être compagnons de guerre. Alors, le pardon est accordé, et ses titres et biens confisqués sont restitués.
Il rentre en France, bientôt suivi par sa sœur, et se retrouve à la tête de ses Seigneuries.
L’année suivante, 1462, Isabelle reçoit de son “mari-frère” la jouissance des quatre petites Seigneuries dites de Quatre-Vallées (Aure, Neste, Barousse et Magnoac) sous condition formelle qu’elle ne se (re)marie pas ou entre en religion.
Elle élève les trois enfants qu’elle a eus de son frère, les désignant comme ses neveux et nièces.
Après une attaque, elle devient paralysée, et elle mourra le 4 août 1476 à 45 ans.
Quant à Jean V, après maintes péripéties, il avait succombé lors de la prise de Lectoure sous les coups d’un archer français du nom de Pierre de Gorgias le 6 mars 1473.
Un inceste qui tint la monarchie française et la papauté en haleine durant vingt ans! Un cas unique …
Pour finir évoquons le cas de l’inceste domestique le plus connu : l’oncle et la nièce « gouvernante et plus si affinités » …
Fille de Pierre-François Mignot, seigneur de Mortigny, conseiller du roi, et de Marguerite-Catherine Arouet, Marie-Louise Mignot dite Mme Denis est la nièce de Voltaire.
Elle épouse par amour Nicolas-Charles Denis, of ficier, le 25 février 1738 à Paris, ce qui provoque sa brouille avec Voltaire qui lui voyait un meilleur parti.
Elle prend alors le nom de « Madame Denis » et signe ses écrits avec cette signature.
Son époux meurt prématurément le 12 avril 1744.
Elle ouvre alors un salon à Paris et renoue avec Voltaire, qui va en faire sa “gouvernante”.
Et dès 1745 ils entament une relation amoureuse qui durera 33 ans…jusqu’à sa mort (1778). Mais on ne songe jamais au caractère incestueux de cette relation …
Marie-Louise Mignot liquide aussitôt les biens de Voltaire, dont elle est l’héritière, et se remarie à Paris le 8 janvier 1780 à François du Vivier, commissaire des Guerres, plus jeune qu’elle de treize ans.
Une pseudo veuve joyeuse….
Voir l’excellent ouvrage de Juda le prince «Talmud, voyage au bout de la nuit» – Préface de l’abbé Rioult – Ed. Saint Agobard- 2020
En particulier, les chapitres VIII et IX expliquent comment les sentences talmudiques s’opposent de fait à tout interdit systématique en matière de pédophilie qui est non seulement permise mais codifiée en fonction de l’âge et du sexe.
Une excellente approche du talmud pour ceux qui souhaitent s’initier à cet ouvrage fleuve, peu accessible car seulement traduit en anglais par des érudits juifs – édition américaine Soncino (10 000 Pages !) https://archive.org/stream/TheBabylonianTalmudcompleteSoncinoEnglishTranslation/The-Babylonian-Talmud-Complete-Soncino-English-Translation#mode/2up
C’est la base de la vision post christique du judaïsme, et de l’enseignement rabbinique, de fait post déiste : le talmudisme est une religion d’observance où « foi est un mot creux » selon Daniel Horowitz qui souligne : « Le monothéisme tel que le propose le judaïsme ne postule pas à proprement parler l’existence de Dieu. » Tout un programme … https://nouveau-monde.ca/fr/une-approche-du-judaisme-daniel-horowitz/
https://noussommespartout.com/inceste-viol-homosexualite-et-pedophilie-la-boite-de-pandore/reflexions/ -
France : Quand la presse se déchaînait contre Luc Ferry pour étouffer un scandale de pédophilie
– Luc Ferry entendu par la Brigade de protection des mineurs Le Figaro
Addendum 2 juin :
– “Entre sarcasmes et mépris, la presse française se déchaîne contre Luc Ferry.” France 24
– Alain Duhamel : “Une campagne présidentielle nauséabonde”. RTL (vidéo)
– Sur son blog, Jean-Michel Aphatie (RTL) imagine la convocation par la police (BPM) d’Etienne Mougeotte, directeur de la rédaction du Figaro Magazine, du Consul de France à Marrakech et de l’Ambassadeur de France au Maroc à l’époque des faits. RTL
– Dominique Cantien, productrice de télévision et ancienne compagne de Philippe Douste-Blazy, a pris la parole sur sa page Facebook. «A la suite des déclarations de Luc Ferry, j’ai vu que certains d’entre vous, journalistes ou pas, faisaient un amalgame avec ce qui fut uniquement une dispute de couple à la Mamounia avec mon ancien compagnon, Philippe Douste-Blazy. Ceci est d’autant plus ridicule que cet épisode s’est déroulé dans la soirée du 31 décembre 2005 et le 1er janvier 2006… Luc Ferry soulignant qu’il était au courant de cette affaire pendant qu’il était ministre, c’est-à-dire entre 2002 et 2004 ! Je tenais à écrire et préciser ceci afin de faire cesser cet amalgame purement odieux.» Le Parisien
– La presse unanime contre Luc Ferry. AFP
– L’avocat Thierry Lévy dénonce sur RMC le “comportement antipathique” de Luc Ferry (vidéo RMC)
– Causeur.fr : “On le croyait philosophe, on le retrouve concierge”
– L’article de Thierry Desjardins (ancien directeur adjoint du Figaro) mettant en cause Philippe Douste-Blazy a disparu du blog. Dans un nouvel article, Thierry Desjardins explique avoir reçu une mise en demeure de l’avocat de l’ancien ministre.
https://www.fdesouche.com/2011/06/03/un-ancien-ministre-pedophile-selon-luc-ferry/Scandale : Jack Lang accusé de pédophilie par Luc Ferry
C’est une véritable bombe que Luc Ferry a lâché sur un plateau de télévision. Il accuse un ancien ministre de s’être fait prendre en flagrant délit de crimes pédophiles au Maroc.
L’information avait déjà circulé il y a quelques années, notamment sur les ondes de RMC comme le rappel Fdesouche : Au cours de l’émission « Les Grandes Gueules » diffusée sur RMC les 27 novembre 2008 et 9 septembre 2009, Yves Bertrand, l’ancien directeur central des Renseignements généraux, évoquait aussi un ministre soupçonné de pédophilie dans les années 80. Celui-ci n’aurait jamais été inquiété. C’est arrêt sur image qui ose lâcher le nom : Jack Lang. Extraits : De quoi, ou de qui, parle-t-on ? Jusqu’ici, ni Le Figaro Magazine ni Ferry n’ont cité de nom. Voici donc le troisième temps: comme le souligne sur Twitter Guy Birenbaum, ces rumeurs avaient été évoquées, et « évacuées », par L’Express en 2005, dans un article entièrement consacré aux rumeurs sur la vie privée de Lang. Il s’annonçait alors comme candidat potentiel à la présidentielle, et le magazine s’était employé à tester la solidité des rumeurs traînant sur son compte, en démontant la plupart et dénonçant les « calomnies » . Lang lui-même y rapportait qu’en 1995, des jospinistes l’ont traité de « pédophile » : « C’était immonde. J’ai trouvé les deux personnages qui racontaient cela. Le premier a fait amende honorable. Le second, je ne lui parle plus. » Au paragraphe suivant, L’Express citait la fameuse rumeur du Figaro et de Ferry. En la faisant démentir par un proche anonyme, de façon très générale : « A l’approche de la présidentielle de 2002, quelques chiraquiens racontent une arrestation de Jack Lang au Maroc, dans une affaire de mœurs, suivie d’une exfiltration discrète organisée par l’Elysée. Pas la moindre preuve, mais les missiles anti-Jospin se préparent, que le 21 avril rendra caducs. «Le plaisir est important dans sa vie privée, conclut un proche, mais il est trop soucieux de la liberté d’autrui pour se livrer à quoi que ce soit d’illégal en la matière.» La capacité de Jack Lang à endurer ces rumeurs et à en parler lui-même, comme il l’a fait avec L’Express, témoigne en tout cas de sa détermination à aller au bout de l’aventure présidentielle. » Si Jack Lang est véritablement impliqué dans une partouse pédomane au Maroc, l’Elysée et les journalistes seraient complices des crimes pédophiles commis par cette ordure. Le pouvoir politique pour avoir exfiltré Lang du Maroc et étouffé l’affaire, et les journalistes pour n’avoir rien dit au nom de la liberté de la vie privée.
Retrouvez cet article et l’info alternative sur : http://www.contre-info.com