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  • Melilla-Maroc: L’UA demande l’ouverture immédiate d’une enquête

    Je suis profondément choqué et préoccupé par le traitement violent et dégradant infligé à des migrants africains qui tentaient de franchir une frontière internationale entre le Maroc et l’Espagne. Les violences qui ont suivi ont entraîné la mort d’au moins 23 personnes et en ont blessé beaucoup d’autres.

    Je demande l’ouverture immédiate d’une enquête sur cette affaire et rappelle à tous les pays qu’ils sont tenus, en vertu du droit international, de traiter tous les migrants avec dignité et de donner la priorité à leur sécurité et à leurs droits fondamentaux, tout en s’abstenant de recourir à une force excessive.

  • Les liaisons dangereuses : La DGED et Maroc hebdo contre un journaliste français

    enquête du 18/12/2014
    par Sébastien Rochat

    Facture envoyée par un cabinet d’avocats à Yassine Mansouri, patron de la DGED.
    http://www.demainonline.com/wp-content/uploads/facture.png

    Quarante-neuf ans après l’enlèvement du principal opposant au roi Hassan IIà Paris, en 1965, l’affaire Ben Barka continue d’occuper la justice française et les services de renseignement marocains. Mardi 16 décembre, le tribunal correctionnel de Paris examinait la plainte déposée par un journaliste de France 3 à l’encontre du magazine Maroc Hebdo.
    L’affaire remonte à 2007 : au lendemain d’un reportage de France 3 à propos d’un nouveau rebondissement judiciaire dans l’affaire Ben Barka, l’auteur du reportage, Joseph Tual, a fait l’objet de nombreuses attaques de la presse marocaine. Des tentatives de déstabilisation de la part du Maroc ? Une thèse validée par la publication de nouveaux documents de la part de@chris_coleman24, à l’origine du Wikileaks marocain.
    Ce mardi 16 décembre, au tribunal correctionnel de Paris, il était question d’une affaire qui remonte il y a 7 ans, en marge d’une affaire qui date… de 1965. Cette année-là, Mehdi Ben Barka, principal opposant au roi du Maroc, Hassan II, est enlevé en plein Paris. Par qui ? Où se trouve son corps ? C’est tout l’enjeu de l’enquête judiciaire, toujours en cours en France.
    Les 22 et 23 octobre 2007, alors que Nicolas Sarkozy est en voyage officiel au Maroc, France 3 fait le point sur l’enquête Ben Barka. Et révèle que le juge d’instruction français en charge du dossier, Patrick Ramaël, a délivré des mandats d’arrêt à l’encontre de cinq dignitaires marocains, dont le général Benslimane, chef de la gendarmerie royale et un certain Miloud Tounzi, identifié comme étant le fameux Larbi Chtouki, le principal organisateur de l’enlèvement de Ben Barka, condamné par contumace à la réclusion criminelle à perpétuité en 1966 lors d’un procès à Paris.
    Le journaliste de France 3, Joseph Tual, qui enquête sur l’affaire Ben Barka depuis plus de vingt ans, rappelle également dans les deux sujets l’existence d’une ancienne prison secrète à Rabat, baptisée PF3. Ce serait là que Ben Barka pourrait être enterré, ainsi que près de 250 opposants au régime, notamment des étudiants de grandes familles marocaines. Selon nos informations, la justice française aurait même demandé une surveillance satellitaire afin de s’assurer que le terrain vague d’aujourd’hui, propriété de la gendarmerie royale marocaine, reste en l’état, à défaut pour la justice française de pouvoir se rendre sur place pour faire des fouilles. Un sujet très sensible. La preuve ? Pour avoir filmé ce centre de détention secret, Tual est désormais indésirable sur le sol marocain.
    « La prison PF3, c’est le tabou absolu, assure Tual, contacté par @si. Tous mes ennuis partent de là ». Des ennuis ? Au lendemain de la diffusion de ces deux reportages, le journaliste fait l’objet de nombreuses attaques de la presse marocaine, comme l’a rappelé Le Point. Le quotidien Assabah le qualifie d’« agent des services secrets algériens ». Tual le fera condamner pour diffamation. Maroc Hebdo International va plus loin et publie un article intitulé « Profession fouille merde », toujours en ligne, dans lequel on peut lire des retranscriptions d’une conversation entre Tual et l’un des cinq Marocains sous mandat d’arrêt, Miloud Tounzi.
    D’après les retranscriptions de cette conversation téléphonique qui s’est tenue le 19 octobre 2007, Tual prévient Tounzi qu’il va faire l’objet d’un mandat d’arrêt dans quelques jours et il lui suggère de quitter le territoire marocain car sa vie serait en danger. Un extrait de la conversation pour le moins gênant pour le journaliste de France 3 : cela sous-entend qu’il est de mèche avec le juge d’instruction.

    Article de Maroc hebdo sur Joseph Tual.
    http://www.demainonline.com/wp-content/uploads/MHI.jpg

    A la suite de la publication de cet article, Tual dépose plusieurs plaintes. En 2008, le directeur de la publication de Maroc Hebdo, Mohamed Selhami, est condamné pour injure publique. En 2009, Tual porte également plainte pour « atteinte au secret des correspondances » et « atteinte à l’intimité de la vie privée », la conversation n’ayant pas vocation être rendue publique. A l’époque, Tual assure à l’AFP que cette conversation a été « tronquée » et que ses propos ont été « dénaturés afin de manipuler l’opinion ». C’est ce volet de l’affaire qui vient d’être examiné par le tribunal correctionnel de Paris.
    Une nouvelle étape judiciaire qui s’inscrit dans une longue liste de procès opposant Tual et Tounzi, lequel a lui aussi porté plainte contre le journaliste notamment pour atteinte à la présomption d’innocence et injure publique. Jusqu’à présent, Tual a toujours gagné tous ces procès.
    L’AVOCAT DE MAROC HEBDO, PAYÉ PAR LES RENSEIGNEMENTS MAROCAINS ?
    Ces procès auraient un objectif bien précis : « Le but du jeu est de me déstabiliser, de me mettre la pression », nous assure Tual. Qui précisément ? Des documents diffusés dans le cadre du Wikileaks marocain, dont @si a déjà parlé, apportent peut-être un début de réponse. Celui qui se fait appeler Chris Coleman a publié des documents attestant que l’avocat de Maroc Hebdo est payé par… les services de renseignement marocains, visiblement bien décidés à mener la vie dure au journaliste de France 3.

    Note de frais du cabinet Normand & Associés sur la facture de Me Bosselut a/s de Miloud Tounzi.
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    Parmi ces documents, figure notamment une note de frais d’avocat en date du 27 décembre 2011, adressée par le cabinet d’avocats Normand & Associés àYassine Mansouri, directeur de la DGED, les services secrets marocains. Ces frais d’avocat s’élèvent à 3 900 euros et mentionnent une « facture de Me Bosselut ». Bosselut ? C’est précisément l’avocat de Maroc Hebdo dans l’affaire contre Tual, déjà en cours d’instruction en 2011.
    Le document est-il authentique ? Après vérification des données du fichier PDF, il semble que ce document n’ait pas été trafiqué. En revanche, plusieurs interrogations demeurent : pourquoi le cabinet d’avocat Normand & Associés aurait-il édité une telle facture alors qu’aucun de ses avocats n’a travaillé pourMaroc Hebdo dans les multiples affaires judiciaires qui opposent Tual, Maroc Hebdo et Tounzi ? Pourquoi Me Bosselut apparaît-il sur ses factures alors qu’il ne travaille pas pour le compte de Normand & Associés ? Le cabinet Normand & Associés sert-il ici de paravent pour brouiller les pistes afin de masquer les liens entre Bosselut et les renseignements marocains ?
    Détail supplémentaire : l’avocat Ralph Boussier, dont la signature figure au bas de la note d’honoraires de Normand & Associés, est « l’un des membres du collectif d’avocats franco-marocains qui représentent le royaume chérifien », dixit RFI. C’est lui qui est monté au créneau en début d’année, au nom du patron de la Direction générale de la surveillance du territoire marocain (DGST), Abdellatif Hammouchi.
    Accusé de tortures notamment par un militant sahraoui qui a reçu le soutien d’une ONG française, Hammouchi a mandaté Boussier pour porter plainte pour dénonciation calomnieuse en France. Voilà pour la connexion Boussier-Maroc. De là à considérer que le document Normand & Associés est crédible et n’est pas un faux…

    Contacté par @si pour savoir si ce document était authentique, le cabinet Normand & Associés a vérifié le numéro de dossier (20071097) figurant sur la note d’honoraires. « A priori, ça ne vient pas de chez nous », nous a-t-on dit au bout de quelques minutes. L’avocat Ralph Boussier, dont la signature figure au bas de cette note d’honoraires, n’était pas disponible à l’heure où nous publions cet article. Tout comme Me Rodolphe Bosselut, l’avocat de Maroc Hebdo.


    Sébastien Rochat
    Source : Arrêt sur images


    Posté par admin le 18/12/2014
  • MAROC / FUITES : PAS SEULEMENT DES JOURNALISTES FRANÇAIS INSTRUMENTALISÉS

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    http://www.arretsurimages.net/breves/2014-12-18/Maroc-fuites-pas-seulement-des-journalistes-francais-instrumentalises-id18329

    MAROC / FUITES : PAS SEULEMENT DES JOURNALISTES FRANÇAIS INSTRUMENTALISÉS

    Par la rédaction le 18/12/2014 – 14h56

    Combien de journalistes ont été instrumentalisés par le Maroc ? Les révélations se poursuivent après la publication de câbles de la diplomatie marocaine et de mails des renseignements marocains par celui qui se fait appeler Chris Coleman, agent d’un « Wikileaks marocain ». Sur la base de ces documents, diffusés via Twitter et Facebook, @si vous a expliqué que quatre journalistes français, dont un de LCI, auraient été instrumentalisés par le Maroc. Sur le site Orient XXI, le journaliste espagnol Ignacio Cembrero assure que d’autres journalistes ont reçu de l’argent du Maroc. Les agents de la DGED (le renseignement marocain) « parviennent, moyennant finance, à ce que des journalistes et des think-tanks français, américains et même italiens produisent des articles et des analyses favorables aux thèses du Maroc et préjudiciables à l’Algérie et au Front Polisario qui revendique, depuis 1973, l’indépendance du Sahara occidental », écrit Cembrero.

    Le Sahara Occidental ? C’est l’obsession des autorités marocaines, d’après les documents qui ont fuité. « Ce bout de désert est partout, dans les réunions du Conseil d’association avec l’Union européenne, dans les visites ministérielles en Europe ou dans les relations avec des pays aussi lointains que le Paraguay. Cette « monomanie » saharienne fait que le Maroc s’intéresse peu à d’autres débats qui traversent la planète », relève Cembrero.

    Ces fuites de documents sont prises très au sérieux par les autorités marocaines. Selon le quotidien Akhbar Al Yaoum, cité par le site marocain Le360.ma, les parlementaires vont se saisir du dossier. Des députés « ont demandé la convocation de Salaheddine Mezouar [ministre des Affaires étrangères] devant la commission des Affaires étrangères et de la défense ». Objectif ? « Face à ces fuites de documents sensibles, Mezouar est appelé à révéler l’origine de ses fuites et d’expliquer si les documents diffusés via twitter sont authentiques », écrit le quotidien Al Massae.
  • Rapports confidentiels de l’ambassadeur marocain Omar Hilale sur les activités de Ross

    Ci-après les rapports envoyés par l’ex-ambassadeur du Maroc à Genève, Omar Hilale, sur l’Envoyé Personnel du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara Occidental, M. Christopher Ross.
    Dans ces correspondances, Omar Hilale se base sur les informations et opinions apportées par Athar Sultan Khan, Directeur du Cabinet du Haut Commissaire pour les Réfugiés et par Anders Kompass, Directeur des Opérations sur le Terrain au CHDH.
    Ces documents confidentiels ont été dévoilés par un hacker marocain qui se fait appeler Chris Coleman (chris_coleman24) et qui a déclaré être solidaire avec la lutte du peuple du Sahara Occidental.

    Genève, 11 avril 2012

    « Les jours de M: Hany Abdelaziz, RS du SG de l’ONU pour le Sahara, á la tête de la MINURSO seraient comptés ». Le DPKO aurait proposé ce poste à Sultan Khan, Directeur du Cabinet du Haut Commissaire pour les Réfugiés. Ross aurait, suite au refus de Khan, trouvé un successeur américain à M. Hany. Ce candidat est un ami très proche qui a déjà travaillé avec lui.

    Ce casting de M: Ross et son scénario d’élargissement du rôle politique de la MINURSO, insidieusement distillé dans le projet de rapport du SG, augure d’une timorisation programmé de la question du Sahara. D’où l’impératif pour notre pays de considérer toute modification du mandat de la MINURSO comme une ligne rouge et tout mettre en œuvre pour la déjouer quelqu’en sera le prix.

    http://www.4shared.com/web/preview/pdf/oXQDtbciba

    Genève, 1 mai 2012

    La visite pourrait être retardée et ce dans l’attente de la nomination du nouveau RS, l’allemand Wolfgang Weisbrod-Weber.

    Ross hésite entre lier sa visite au Sahara à la nomination de Wolfgang ou l’effectuer même en son absence. L’hésitation taraude tant son entourage que le DPKO.

    http://www.4shared.com/web/preview/pdf/RhiWjMMvce

    Genève, 24 juillet 2012

    Le Directeur du Département Mena, au HCR, aurait demandé au REpr´sentant du HCR à New York de s’enquérir de la situation actuelle de M. Ross. Celui-ci aurait rapportait ce qui suit :

    – Ross serait malade: Il aurait exprimé son souhait de ne plus assumer aucune responsabilité.

    – Ross aurait décliné toute offre de lui confier des responsabilités en Libye ou ailleurs.

    – L’équipe de Ross au sein du DPA (Denise Obrien) et du DPKO (Allee Susan) serait « out of file » – aurait décroché du dossier du Sahara-. Elles s’occupent actuellement des autres questions relevant du Mena.

    – Le DPA aurait l’intention de se pencher sur la question de l’Envoyé personnel, au lendemain du Ramadan.

    – M. Radouane Nouicer, ex.Directeur du Département Nena au HCR et ancien Secrétaire d’Etat au MAE tunisien, aurait manifesté son intérêt pour succéder à Ross. A cet effet, il aurait refusé la prolongation de son mandat actuel en Syrie, au delà de décembre prochain.

    – M- Kamal Morjane, ex-Haut Commissaire Assistant au HCR, ancien MAE et ex-Ministre de la défense tunisien, serait également intéressé par ce poste, dans le but principal de briser de briser l’interdiction qui lui est imposé de quitter le territoire tunisien. Il briguerait également le poste d’Adjoint du Directeur du DPA. Il serait soutenu discrètement par M. Kofi Annan. Cependant, ses chances sont minimes en raison de l’interdiction qui lui est imposée.

    http://www.4shared.com/web/preview/pdf/xW8ROKv9ba


    Genève, 31 janvier 2013

    Comme suite au fax de notre Ambassadeur à New York, que vous avez bien voulu me transmettre, relatif au périple européen de M. Ross, j’ai l’honneur de vous informer que j’ai entrepris des démarches auprès du HCDH et du HCR, au sujet d’éventuelles rencontres entre M. Ross et les responsables respectifs de ces deux Agences. Ci-après les éléments d’information recueillis:

    – M. Ross a demandé à s’entretenir avec M. Pillay, Haut Commissaire aux Droit de l’Homme et avec M. Guterres, Haut Commissaire pour les Réfugiés.

    – M. Pillay le recevra le mardi 5 février

    – A cet égard, j’ai demandé à mon ami Anders Kompass, Directeur des Opérations sur le Terrain au CHDH de bien vouloir sensibiliser Mme OPillay sur l’impératif d’éviter tout engagement de sa part sur un éventuel élargissement du mandat de la MINURSO aux droits de l’homme ou sur le création d’un mécanisme indépendant au Sahara.

    – J’ai tenu à lui rappeler que suite à sa récente visite dans la région, M. Ross avait clairement indiqué dans son briefing au Conseil de Sécurité, le 28 novembre dernier, que « les droits de l’homme ne font pas partie de mon mandat » et que ma mission consiste à « s’engager dans des consultations avec les intervenants, qui seront suivies par une période de diplomatie calme des navettes avec les parties et les Etats de la région ».

    – M. Kompass m’a promis d’en discuter avec Mme Pillay, préalablement à sa rencontre du 5 février, avec M. Ross.

    – L’entretien avec M. Guterres s’avère impossible, en raison du déplacement de dernier en Asie.

    – M. Athar Sultan Khan, Chef de Cabiner du Haut Commissaire pour les réfugiés, m’a assuré que M. Ross sera reçu par lui, personnellement, ou par le directeur du Mena, M. Yacoub El Hillo. Ajoutant qu’il veillera á ce que l’entretien porte uniquement sur la situation des populations des camps de Tindouf et qu’aucune discussion ne puisse être sur le programme des CBM, afin de ne pas lui offrir l’occasion d’y interférer, de nouveau.

    http://www.4shared.com/web/preview/pdf/bmDe5hRXce


    Genève, 11 février 2013

    Durant l’entretien de M. Ross avec M. Mazin Abushanab, REsponsable du Programme des CBM au HCR, Ross était accompagné de sa collaboratrice mexicaine, Maria Solis, du DPA :

    – M. Ross a souhaité un entretien informel avec le Haut Commissaire et son équipe.

    – M. Guterres n’étant pas à Genève, MM. Athar Khan et Yacoub El Hillo, respectivement chef de Cabinet du Haut Commissaire et Directeur du Mena, l’ont évité.

    – C’est finalement M. Mazin qui l’a rencontré samedi dans on hôtel.

    M. Ross a voulu s’informer sur le déroulement du Séminaire de Faro, au Portugal.

    M. Mazin lui a répondu que le Séminaire s’est déroulé dans de très bonnes conditions, qu’il a été une réussite totale et que c’est la première fois que les Coordinations des parties ont été, avec leur accord, séparées des participants.

    – M. Ross a posé un certain nombre de questions sur les précédents séminaires ainsi que sur celui prévu en décembre prochain.

    – D’après ma source, M. Ross a exprimé e souhait de participer à la prochaine réunion d’évaluation des CBM, prévue en juillet prochain. M. Mazin lui a répondu par un double Niet :

    * le HCR ne souhaite pas que Ross aborde la question des CBM avec les parties.

    * Certaines parties ne souhaitent pas sa présence aux CBM, du fait qu’elles ne relèvent pas de ses attributions.

    – M. Ross a exprimé à M. Mazin le souhait de pouvoir gérer, lui-même, les CBM: Ce qui a grandement surpris ce dernier.

    – M. Ross a demandé à M. Mazin s’il pouvait rencontrer les participants au Séminaire de Faro, afin de s’enquérir sur leur vision au sujet de la solution politique du différent du Sahara. La réponse qui lui a e´té donnée est que le HCR est responsable de leur participation au séminaire et non pas de leur rencontre avec qui que ce soit et qu’il devrait en débattre avec les parties.

    – M. Ross a indiqué à son interlocuteur qu’il compte revenir è Genève, soit avant soit après le 15 mars, date de sa prochaine visite au Maroc.

    – Lors de l’entretien, Mme Maria Solis, Collabortrice de Ross, a déclaré à M. Mazin qu’elle compte répondre favorablement à l’offre de travailler au sein de la MINURSO, à Laayoune, qui lui a été faites par M. Alexander Ivanko, bras droit du Chef de la MINURSO.

    Remarques :

    – L’entretien de Ross avec M. Mazin confirme les appréhensions de cette Mission, que l’intéressé n’a pas changé. Son intérêt pour les CBM est persistant et sa jalousie pour sa réussite est patente; d’où son ambition, désormais déclarée, de les intégrer dans son mandat.

    – Cet entretien ainsi que celui avec Mme Pillay, confirment, également, que M. Ross n’a ni feuille de route, ni agenda, ni vision pour la réussite de sa Mission.

    – Il persiste dans ses manœuvres et compte, soit pousser les uns – le HCDH pour la recommandation sur les droits de l’homme et la visite au Sahara-, soit s’approprier la réussite des autres – le HCR pour les CBM-.

    – M. Ross est apparu à son interlocuteur amoindri physiquement – il n’arrive même pas à mettre sa veste sans l’aide de sa collaboratrice-, buvant plusieurs verres d’alcool durant l’entretien – et parfois, versant dans d’inhabituelles élucubrations telles que son souhait d’intégrer les CBM dans on mandat ou son pessimisme sur le conflit, en déclarant que « le problème du Sahara ne sera pas réglé avant vingt ans voire plus ».

    – L’affectation projetée de Maria Solis, au Bureau de la MINURSO à Laayoune, alors qu’elle dépend du DPA, serait porteuse de danger pour le Maroc. Elle sera l’œil de Ross au Sahara et la source d’informations anti-marocaines pour le DPA. D’où l’impératif pour le Maroc de s’y opposer.

    http://www.4shared.com/web/preview/pdf/T7vcWQAFba


    Genève, 25 octobre 2013

    – M. Ross a voulu discuter de la reprise des vols des visites familiales avec el Polisario. Ce dernier lui aurait répondu, sèchement, qu’il préfère en débattre avec le HCR.

    – Le Polisario aurait, également, déclaré à Ross qu’il devait se concentrer uniquement aux questions politiques, pour sortir le processus de son impasse actuelle et laisser les CBM au HCR. Ce qui aurait, semble-t-il, surpris voire choqué Ross.

    – Ross a déclaré à M. Nasir Abel Fernande, Chef des Opérations du HCR à Laayoune, que le Polisario ne veut plus des CBM et au’il ne participera pas au Séminaire culturel des Açores, de la semaine prochaine.

    – Alerté et inquiété par cette information, M. Mazin, Chef du Programme des CBM au HCR, a téléphoné à Khaddad, coordonateur du Polisario, pour s’enquérir de la véracité des propos de Ross et lui a demandé de dire franchement si le Polisario veut se désengager des CBM.

    – Khaddad lui a répondu que le Polisario tient toujours à la poursuite des CBM et lui a confirmé l’envoi des participants de Tindouf au Séminaire culturel des Açores du 28 courant. Il lui a également confirmé que le Polisario a tancé Ross pour qu’il s’investisse dans le processus politique au lieu de s’intéresser aux CBM qui relèvent du HCR.

    – M. Athar m’a confié qu’il tire de ce qui précède, deux conclusions :

    * La fermeté du HCR au sujet de la non-reprise des vols des visites familiales a été payante, puisqu’elle a obligé le Polisario à ne pas faire à Ross le cadeau de la reprise de ces vols.

    * La demande du Polisario à Ross de s’occuper exclusivement du processus politique pourrait être une réaction aux messages que Ross aurait délivrés à Rabat et à Alger. Ce qui augure d’un refroidissement dans les relations du Polisario avec Ross, voire un début de méfiance.

    Par ailleurs, M: Athar s’est enquis sur le manière d’habiller la reprise des vols des visites familiales dès lors que – et comme l’avait souhaité M. le Secrétaire Général du MAEC lors de son entretien avec lui en septembre dernier à Rabat- Ross rentre bredouille de Tindouf, privé de son cadeau de reprise de ces vols.

    Enfin, M. Athar m’a confié que l’équipe de Ross a contacté le représentant du HCR à Laayoune, pour demander des informations détaillés sur l’état des CBM en général et le prochain séminaire des Açores en particulier et ce, afin de les insérer dans son prochain briefing au Conseil de Sécurité, prévu jeudi prochain. La réponse du HCR a été un niet poli, en arguant que les CBM ne relèvent pas de son mandat.

    http://www.4shared.com/web/preview/pdf/xbw1v7NOba


    Publié le lundi, novembre 03, 2014
  • Nouvelle stratégie automobile L’Algérie veut s’assurer le transfert technologique

    L’Algérie est en consultation avec des constructeurs automobiles mondiaux, afin de lancer une véritable industrie locale dans le domaine, en s’assurant le transfert de technologie et le développement de la sous-traitance industrielle, conformément aux nouvelles orientations décidées par les Pouvoirs publics.

    Selon Ahmed Salem Zaid, Directeur général du développement industriel au ministère de l’Industrie, les services de son ministère, en concertation avec les constructeurs automobiles mondiaux, visent à réaliser un véritable transfert technologique vers l’industrie locale, au lieu de compter sur le montage, comme dans le passé. S’agissant du taux d’intégration dans l’industrie automobile en Algérie, le responsable, qui s’exprimait hier sur la chaîne 1 de la Radio algérienne, a indiqué qu’il  » sera calculé à l’avenir sur une base réelle, en prenant en compte le taux de pièces détachées fabriquées localement « .
     » Dans le passé, le taux d’intégration était calculé sur une base financière. C’est inefficace, compte tenu de la fluctuation de la valeur de la monnaie nationale au fil du temps « , a-t-il ajouté.
    Le ministère de l’Industrie accordera une grande importance aux activités de la sous-traitance, lors du démarrage de la production de voitures en Algérie, où le même responsable a souligné que tous les investisseurs dans l’industrie automobile seront obligés de travailler avec  » des entreprises de sous-traitance locales pour leur fournir des pièces de rechange « .
    Par ailleurs, le Directeur général du développement industriel au ministère de l’Industrie a souligné que l’avenir de l’industrie en Algérie est prometteur, et ce,  » à travers la nouvelle vision qui est basée sur la valorisation des ressources nationales et locales, ainsi que les efforts concertés de tous pour atteindre les objectifs fixés et accompagner tous les opérateurs industriels, qu’ils soient publics ou privés « .
    Ahmed Salem Zaid a révélé que le ministère de l’Industrie a procédé à la création de commissions sectorielles supervisées par le ministre de l’Industrie Ahmed Zeghdar, qui sont chargées d’élaborer des contrats-programmes selon chaque branche industrielle dans un esprit participatif.
    L’interlocuteur a expliqué que le ministère de l’Industrie a décidé d’organiser un colloque pour établir un système de gouvernance et de dialogue entre les secteurs public et privé afin de réunir tous les opérateurs qui contribuent au développement de l’industrie, où quatre commissions ont été créées pour contribuer efficacement à l’augmentation du produit national brut. Le même responsable a déclaré que le ministère de l’Industrie cherche à valoriser les matières premières nationales locales pour se passer des importations et s’orienter vers l’exportation dans les matières qui sont en abondance sur le marché local, l’Algérie étant obligée de développer les industries agroalimentaires et de transformer les matières agricoles en matières industrielles alimentaires.
    Le même responsable a souligné que l’Algérie porte une grande importance à attirer les véritables investisseurs et fabricants de marques internationales afin d’investir dans les industries mécaniques, notamment dans les wilayas connues pour les industries automobiles et mécaniques, comme Oran et Constantine.
    Il a estimé que les industries sur lesquelles il faut miser pour éliminer le chômage et développer les compétences sont l’industrie textile et l’industrie agroalimentaire, en raison de leur dépendance de la main-d’œuvre, contrairement à l’industrie mécanique et à l’automobile qui dépendent du système de robotique.
    H. M.



    Lemaghreb.dz, 28-06-2022
  • Yasmina Khadra: « L’Algérie refuse crânement de couler »

    Je n’avais jamais vu mon père aussi heureux. Il ne le sera jamais autant, après. Ses yeux étincelaient de mille feux d’artifices. Ses jambes avaient du mal à le porter. Je le croyais ivre, et il l’était. Il était ivre d’un bonheur que me le rendait presque inquiétant. « Nous sommes libres », haletait-il en chancelant. Ma mère courut lui apporter un verre d’eau qu’il repoussa. Alors, elle l’en aspergea pour qu’il se reprenne. Mais comment peut-on se reprendre lorsque, d’un coup, l’horizon de toutes les promesses vous ouvre ses bras ? C’était le 5 juillet 1962.

    L’Algérie indépendante venait de naître au forceps, après tant de convulsions tragiques, de larmes et de sang. Je n’étais qu’un enfant, ce jour-là. Je ne comprenais pas grand-chose au tohu bohu qui s’était déclaré dans les rues alentour, mais je savais que l’euphorie en train de s’emparer de la ville me concernait, moi, en premier. J’étais l’enfant d’une nouvelle ère, l’enfant des prières exaucées. Je me souviens, mon père était monté sur la terrasse et s’était mis à tirer en l’air avec sa carabine. Chaque détonation faisait rentrer d’un cran mon cou dans mes épaules. Ensuite, nous avions rejoint la foule en liesse sur le boulevard. Casablanca tonitruait de youyous, de klaxons, de vacarmes assourdissants. Mon père sautillait sur sa jambe endommagée. (Blessé lors d’un accrochage avec une patrouille de l’armée française en 1958, mon père avait été évacué sur un hôpital en Bulgarie avant d’être muté à la base-arrière de l’ALN au Maroc.) Soudain, il jeta sa béquille sur la chaussée, prit ma mère par la taille et se mit à tournoyer avec elle. J’ignore pourquoi j’avais éclaté en sanglots. Peut-être avais-je cru que le monde était devenu fou.

    Ma mère exigea que l’on rentre au pays sans tarder. Sa tribu lui manquait. Elle ne savait pas qui, des siens, avait survécu à la guerre et qui n’était plus. Mon père, officier, renonça à la promotion d’attaché militaire et mit le cap sur Oran. Nous retrouvâmes notre pays comme des orphelins rendus à leurs parents. Oran était belle comme le sourire de nos héros. Il y avait du rêve en vrac dans le regard des badauds. Si les murs gardaient encore les traces des mitrailles, les fenêtres avaient fait « vitre » neuve et se voulaient aussi généreuses que les devantures des magasins. Tout était enchantement, à l’époque. Le fantasme le plus improbable réclamait sa part de légitimité. On était partis pour ne rien se refuser, certains de cueillir mille soleils dans chaque verger.

    Il n’y a pas plus émouvant que la naïveté d’un enfant qui s’éveille aux beautés du monde et la foi d’un peuple qui renaît de ses cendres après quatre mille ans d’enfer. Nous étions, peuple d’Algérie, preneurs de n’importe quel serment, de n’importe quel défi aussi improbable soit-il. Comment ne pas croire au miracle lorsqu’on l’incarne !

    Puis, il y eut le coup d’état du 19 juin 1965. Une question taraudait les esprits : pourquoi ?… Les frères d’armes d’hier ne se reconnaissaient plus. Des chars étaient de nouveau dans les rues. Les arrestations rouvraient les frayeurs comme le couteau dans la plaie que l’on croyait cicatrisée. Etait-ce le cauchemar qui nous rattrapait ? Cependant, notre foi en notre patrie refusait de renoncer à ses idéaux et nous avions pardonné aux putschistes avant de finir par les vénérer. Nous avions besoin d’idoles, de guides car nous ne savions pas quoi faire de cette chose qu’on appelait « liberté » et qui n’avait de cesse de surenchérir en dépit de la pauvreté de nos repères.

    Aujourd’hui, soixante ans plus tard, nous continuons de chercher nos repères. Nous avons tout subi, la vacherie des slogans creux, la tyrannie par moments, l’exclusion par endroits, le terrorisme, nous avons touché le fond, connu l’humiliation, l’injustice, la spoliation, les gouvernements voyoucratiques, la démagogie assassine, l’une des corruptions les plus ahurissantes, exercée comme une seconde nature à tous les niveaux, du portier au directeur, du guichetier au ministre; chaque jour, nous assistons, impuissants et encombrants à la fois, à la fuite éperdue de nos enfants, de nos cadres, de nos élites qui ont choisi l’exil à la déréliction, de repartir de zéro malgré tant de sacrifices, tant de diplômes et tant de patience, mais, au fond de nous, subsiste encore, semblable à une braise récalcitrante, cette brûlure qui nous interdit d’être insensibles au naufrage de notre patrie et de croire que tout est perdu.

    Nous sommes le peuple-boomerang. Le sort nous catapulterait à travers mille déconvenues que nous finirions par retourner chez nous fleurir nos monuments, renouer avec le serment fait à nos morts et nous reprendre en mains afin que naisse, sur le bassin méditerranéen, un joyau nommé Algérie. Nous sommes le peuple-saumon, les vertiges abyssaux, la féerie des coraux, le clinquant illusoire, l’espace infinie des océans ne sauront guère nous détourner de notre source natale et aucun torrent ne nous empêchera de remonter à contre-courant jusqu’au coeur de notre patrie.

    Certes, beaucoup reste à faire après tant de gâchis. Les mentalités sont polluées, l’école et l’université sont quasiment sinistrées, la médiocrité continue de gangréner les secteurs névralgiques de la nation. Plus personne ne croit en personne ni en un idéal, et c’est tout à fait normal après six décennies de mensonges, de népotisme et de clochardisation idéologique. Aucun peuple ne pourrait rester lui-même s’il venait à subir ce que les Algériens ont subi. Mais il arrive, parfois, aux forêts de survivre aux incendies et à la flore que faire d’un terrain vague un jardin d’éden. Il sera ainsi pour l’Algérie, j’en suis absolument convaincu. Maintenant que nous avons touché le fond, et creusé encore et encore, nous sommes obligés d’admettre que notre salut n’est pas là où nous creusons, mais là où il va nous falloir ériger.

    Nous avions presque atteint ce rêve avec le Hirak, sauf que nos objectifs ne convergeaient pas et ce qui devait nous unir nous a misérablement disloqués. Avons-nous retenu la leçon ? Je l’ignore; ce dont je suis certain est que si nous avons survécu au terrorisme et aux manœuvres scélérates de vingt ans de règne mafieux, ce n’est point un hasard, mais notre destin.

    Aujourd’hui, on parle d’une ère nouvelle, d’une Algérie guérie de ses vieux démons. Je ne demande qu’à le croire, en dépit d’un manque flagrant de projet de société, d’ une gestion catastrophique tous azimuts, des arrestations aussi arbitraires qu’absurdes qui frappent de simples facebookers pleins de rêves pour un pays qui prend l’eau de toute part et qui refuse crânement de couler. J’espère que la raison triomphera bientôt, même si la sagesse est une vertu qui a déserté depuis longtemps cette fantastique terre numide, vivier de tous les espoirs et de tous les paradoxes.

    Yasmina Khadra
    Journal du Dimanche
    03 juillet 2022
  • Maroc : Le déficit commercial en hausse de 37%

    Le déficit commercial du Maroc a augmenté de 36,9% au titre des cinq premiers mois de l’année en cours, par rapport à la même période en 2021, pour s’établir à -116,814 milliards de dirhams marocains (environ -11,5 milliards de dollars), selon l’Office des changes du Maroc.

    Durant la période janvier-mai 2022, les importations ont atteint 28,88 milliards de dollars en hausse de 39,2% par rapport à la même période de l’année passée, indique cet organe officiel dans sa dernière publication sur les échanges extérieurs du Maroc.

    Les exportations, quant à elles, ont atteint 17,38 milliards de dollars, précise l’office ajoutant que le taux de couverture s’établie à 60,2%.

    La hausse des importations de biens concerne « la quasi-totalité des groupes de produits », relève le même document, précisant que la facture énergétique « a plus que doublé » s’élevant à 5,38 milliards de dollars à fin mai 2022.

    Cette évolution fait suite, essentiellement, à la hausse des approvisionnements en gasoils et fuel-oils (+14,023 milliards de dirhams) due à l’élévation des prix qui ont presque doublé, selon la même source, ajoutant que les quantités importées enregistrent une hausse de 8,6%.

    De leur part, les importations des demi produits enregistrent une hausse de 53,9% ou + 2,42 milliards de dollars, suite à la forte croissance des achats de l’ammoniac, a fait savoir le l’Office de changes.

    S’agissant des importations des produits alimentaires, celles-ci affichent une hausse de 31,8%, relève-t-on dans la même publication, ajoutant que les importations des produits bruts, s’accroissent de 76%.

  • Le sosi de Mohammed VI

    Le leader est une piece de theatre tres connue de Adel imam, et qui a eu un succes eblouissant, dans laquelle ce dernier a critique les leaders des pays arabes et leurs politiques.

    La escena “El Rey de Marruecos realizando la Oración de La Fiesta del Cordero” es méramente un escenario que simula la obra “El Líder”, protagonizada por el egipcio Adel Imam, en 1993, en un género artístico, conocido como: (Comedia Política) .
    Los hechos de la obra giran en torno a cómo una comitiva, beneficiándose de la presencia de un dictador, fallecido repentinamente, recurre a la ayuda de un pobre, desdichado en un barrio popular; porque se le parece en la forma, hasta el punto de confundirse son él, y ponerlo en su lugar; ¡¡Como si todavía estuviera vivo y cumpliendo con sus deberes en el gobierno del país de manera natural!!
    En el caso del pueblo marroquí, que no confía en los (amigos del rey),
    No les resultó difícil descubrir el engaño, ya que se encuentran ante un entretenido juego mental, en el que lo que se requiere es descubrir (los cinco errores), comparando la imagen del rey, almacenada en su mente, con el muñeco (imágen) que tienen en frente
    Los ciudadanos marroquíes se dieron cuenta, con todos sus sentidos, de que la persona que tenían delante, en forma de enfermo mental, no era el Rey que se postraban en su presencia…
    Parece que ellos, los marroquíes, que se burlaron de la imagen del fallecido presidente argelino, Abdelaziz Bouteflika, cuando iba en silla de ruedas; Dios los ha probado con algo más despreciable y humillante…
  • Sommet arabe: Alger ne laisse rien au hasard

    Les deux derniers déplacements du chef de la diplomatie à Baghdad puis en Syrie viennent marquer la fin d’un long périple algérien à travers le monde arabe, un processus intimement lié à la préparation du Sommet arabe d’Alger.

    Abla Chérif – Alger (Le Soir) – L’heure est de ce fait presque au bilan de tout ce qui a été entrepris depuis l’annonce de la date à laquelle doit se tenir cette rencontre des leaders et représentants des pays membres de la Ligue arabe. Il y a plusieurs raisons qui font que ce sommet soit particulier, différent de ceux qui se sont tenus ces dernières années. Il y a, bien évidemment, le lieu d’abord, Alger, qui s’est fixé le challenge de parvenir à resserrer les rangs de ce monde arabe et faire en sorte qu’il puisse s’exprimer d’une voix unifiée sur les principales questions qui seront abordées en novembre prochain. Ce qui fait aussi la particularité de ce sommet c’est, en second lieu, le contexte dans lequel il intervient et ce dernier est notamment marqué par une avancée importante d’Israël dans son processus de normalisation avec les États arabes sans concession israélienne en Palestine.

    Cet état de fait freine, bien évidemment, toute chance d’évolution de la question palestinienne et envenime, bien entendu, la situation déjà extrêmement fragile dans les territoires palestiniens. Alger, qui a fait de cette question le sujet central du sommet qu’elle abritera, s’efforce de ce fait depuis des mois de recentrer les intérêts arabes autour de cette question cruciale.

    Tous les échanges qui ont eu lieu entre les principaux leaders ou leurs représentants dans les pays arabes visités et Ramtane Lamamra, délégué par le chef de l’État, ont pourtant abouti à des résultats réellement satisfaisants.

    L’idée de la réunification a été accueillie favorablement et le processus mis en place par l’Algérie s’est ensuite retrouvé renforcé par la poignée de main entre Mahmoud Abbas et Ismail Haniyeh, chef du Hamas. Cet épisode constitue en quelque sorte un signal ou l’élément fort permettant de comprendre que l’Algérie s’achemine vers le succès de l’échéance qui l’attend. Les éléments qui découlent de la visite de Ramtane Lamamra à Damas confortent aussi cette idée aujourd’hui.

    Le retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe fait partie des objectifs de l’Algérie et son rôle pour faire accepter cette idée semble davantage évident aujourd’hui. Le MAE algérien, qui s’était, jusque-là, abstenu de répondre à toutes les questions, les commentaires, autour de cette épineuse question, est apparu plus à l’aise sur le sujet lorsqu’il s’est exprimé en Syrie.

    «De nombreux responsables arabes se rendent à Damas et rencontrent des responsables syriens dans de nombreux endroits, nous sommes donc optimistes», a déclaré Ramtane Lamamra en pleine conférence de presse lorsque la question du retour de ce pays au sein de la Ligue arabe lui a été posée. «Ce qui est important à présent, c’est la coordination politique et tirer les bonnes conclusions pour servir l’objectif arabe», a-til ajouté sur le même sujet.

    Tout ceci laisse clairement entrevoir que l’étude de la question se trouve à une phase beaucoup plus développée qu’elle ne l’était il y a deux mois encore. À ce moment, même le secrétaire général de la Ligue arabe hésitait à répondre aux questions des journalistes et affirmait même que le sujet ne pouvait être débattu avant que les membres de l’ordre de l’organisation donnent leur accord.

    La Syrie, qui s’est notamment exprimée par la voix de son MAE, a, elle aussi, donné le ton, sur un ton très fier, affirmant qu’elle constitue «un élément essentiel dans l’arène arabe, un membre fondateur de la Ligue arabe et que c’est le monde arabe qui a besoin de la Syrie et non l’inverse». Il y a un mois, Bachar Al Assad avait aussi lancé une phrase lourde de sens en intervenant sur RT Arabic. Selon lui, le «réel intérêt du Sommet arabe» qui se profile vient du fait qu’il soit organisé à Alger «qui ne ménage aucun effort pour (…) garantir une préparation optimale du Sommet arabe».

    Face au chef de la diplomatie algérienne, il a eu cette autre phrase lourde de sens : «la Ligue arabe est le miroir de la situation arabe, et ce qui compte pour la Syrie, c’est la formule, le contenu et le produit de l’action arabe commune.» Un autre signal positif, à trois mois de la tenue du Sommet arabe.