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تصريح منسوب لسفير فرنسا بواشنطن يصف المغرب بـ”العشيقة التي نضاجع”
احتجت الحكومة المغربية، الأحد، على تصريحات “جارحة ومهينة” بحق المملكة نسبت إلى سفير فرنسا في الولايات المتحدة فرانسوا دولاتر، ونشرت في صحيفة “لوموند” في عددها الصادر الخميس الماضي.
أعلنت السلطات المغربية احتجاجها بشدة لدى السلطات الفرنسية وبعد أن استدعت سفيرها، مشيرة إلى “حادث خطير” إثر مطالبة منظمة غير حكومية فرنسية بمثول رئيس جهاز الاستخبارات المغربية، مديرية مراقبة التراب الوطني، أمام القضاء بعد اتهامه بـ “بالتواطؤ في التعذيب”. جاء فصل جديد من توتر العلاقات بين الرباط وفرنسا.
فقد احتجت الحكومة المغربية على تصريحات “جارحة ومهينة” بحق المملكة نسبت إلى دبلوماسي فرنسي رفيع المستوى، وذلك في أوج الفتور الدبلوماسي الحاصل بين البلدين جراء رفع شكاوى قضائية في فرنسا ضد مسؤول مغربي.
والتصريحات التي أثارت الزوبعة الجديدة في العلاقات المغربية-الفرنسية نشرت في صحيفة لوموند ونسبت إلى سفير فرنسا في الولايات المتحدة فرانسوا دولاتر، ولكن الخارجية الفرنسية نفت صحتها.
ونشرت لوموند الخميس مقابلة مع الممثل الإسباني خافيير بارديم، الذي أعد وثائقيا عن الصحراء الغربية، أكد فيها أن السفير الفرنسي قال له في العام 2011 إن المغرب يشبه “العشيقة التي نجامعها كل ليلة، رغم أننا لسنا بالضرورة مغرمين بها، لكننا ملزمون بالدفاع عنها”.
وعلى الرغم من نفي الخارجية الفرنسية لصحة الكلام المنسوب إلى السفير دولاتر، فإن وزير الاتصال الناطق الرسمي باسم الحكومة المغربية مصطفى الخلفي ندد في بيان، نشرته وكالة الأنباء المغربية الرسمية مساء الأحد، بهذه “الكلمات الجارحة والعبارات المهينة” المنسوبة للسفير الفرنسي.
وقال الخلفي في بيانه ان الحكومة المغربية “أعربت عن استنكارها، بشدة، الكلمات الجارحة والعبارات المهينة، المنسوبة لسفير فرنسا بواشنطن”، معتبرا أن “مما يزيد من الطابع المشين وغير المقبول لهذه العبارات، أن حكومة المملكة المغربية تعمل دائما على تعزيز العلاقات الثنائية مع فرنسا، في إطار الصداقة المتينة، والاحترام المتبادل، والشراكة ذات النفع المشترك”.
وأضاف البيان أن الحكومة المغربية “لعلى ثقة تامة بقدرة فرنسا على معالجة ما خلفته هذه العبارات التي مست بكرامة جميع المغاربة”.
وتابع أن “فرنسا لقادرة، على اعتماد أنسب الوسائل، لرفع الحيف والضرر، الذي سببته هذه العبارات، دون الاقتصار على مجرد تكذيب للناطق الرسمي لوزارة الشؤون الخارجية الفرنسية دون أي رد فعل للدبلوماسي المعني بالأمر، سواء نسبت إليه عن طريق الخطأ، أو أنه صرح بها فعلا”.
وتأتي هذه القضية لتزيد من الفتور الذي تشهده العلاقات بين باريس والرباط بسبب شكاوى قضائية رفعت في فرنسا ضد رئيس جهاز مكافحة التجسس المغربي عبد اللطيف حموشي بتهمة “التعذيب”.
واهتزت العلاقات بين فرنسا والمغرب إثر حضور الشرطة إلى مقر السفير المغربي في باريس لإبلاغ حموشي مدير مراقبة التراب الوطني في المغرب باستدعاء صادر عن قاضي تحقيق في إطار شكويين قدمتا في فرنسا ضده بتهمة التواطؤ في أعمال تعذيب، وبدعم من منظمة فرنسية غير حكومية هي “عمل المسيحيين لإلغاء التعذيب”.
وردت الرباط الجمعة باستدعاء السفير الفرنسي “وإبلاغه باحتجاج شديد اللهجة من قبل مملكة الغرب”، ما دفع وزارة الخارجية الفرنسية السبت إلى الإعراب عن الأسف لوقوع هذا “الحادث المؤسف”.
والأحد قدمت شكوى ثالثة في فرنسا ضد حموشي أيضا.
وترفض الرباط “بشكل قاطع” الاتهامات الموجهة إلى حموشي وتعتبر أن “لا أساس لها من الصحة”.
https://www.echoroukonline.com/%D8%AA%D8%B5%D8%B1%D9%8A%D8%AD-%D9%85%D9%86%D8%B3%D9%88%D8%A8-%D9%84%D8%B3%D9%81%D9%8A%D8%B1-%D9%81%D8%B1%D9%86%D8%B3%D8%A7-%D8%A8%D9%88%D8%A7%D8%B4%D9%86%D8%B7%D9%86-%D9%8A%D8%B5%D9%81-%D8%A7%D9%84
الشروق أونلاين
2014/02/24 -
Lobby marocain en France
Le site Maroc Leaks, spécialisé dans le décryptage de l’actualité politique et économique du royaume du Maroc, vient de rendre publique une liste exhaustive de députés français à la solde de Rabat.
Au nombre de 120, ces élus sont membres du Groupe d’amitié France-Maroc au sein de l’Assemblée nationale et sont pour la plupart, comme on peut le constater, issus du parti du président Macron, Les Républicains en Marche, majoritaire au Parlement, suivi du parti de droite, La République, avec 24 députés. On y trouve plusieurs députés d’origine marocaine, comme Mustapha Laabid, Nadia Hai ou Saïd Ahamada, d’anciens militants socialistes, comme Jacques Maire, et des hommes d’affaires à l’image d’Olivier Dassault. Cette présence massive de lobbyistes français pro-marocains au sein de ce parti de création récente illustre l’ampleur de la compromission d’une large partie de la classe politique française avec un régime corrompu et corrupteur. Elle confirme aussi l’entrée en masse des militants du Parti socialiste (PS) dans le parti du Président, après la débâcle de ce dernier à la dernière élection présidentielle. Les socialistes français étaient réputés très engagés dans le lobbying pro-marocain. Les anciens ministres de la Culture, Fréderic Mitterrand et Jack Lang, étaient les figures les plus connues. À la tête de l’Institut du monde arabe (IMA) depuis 2012, ce dernier continue à servir le royaume du Maroc avec un zèle qui a fini par le discréditer. Avec des discours à l’emporte-pièce louant «les avancées démocratiques» du royaume alaouite et énumérant les raisons d’«une alliance stratégique» avec le Maroc, les politiques français achètent en réalité le silence des autorités marocaines sur les multiples scandales (pédophilie, homosexualité…) dont ils ont tous été un jour coupables dans les hôtels et autres riyadhs du royaume. Et c’est naturellement que les services de renseignements marocains, qui détiendraient des preuves compromettantes pour avoir filmé leurs séjours fastueux, les tiennent en chantage et leur imposent ainsi de promouvoir systématiquement l’image et les intérêts du Maroc dans l’Hexagone. Nous reviendrons plus en détail sur les articulations de ce lobby dévoilé dans les moindres détails par le journaliste marocain Omar Brousky, dans son livre La République de sa majesté. Jusqu’à la révélation sur la mise au point du plan mort-né « d’autonomie » élaboré dans le moindre détail dans le bureau du Mae français Dominique de Villepin à la demande de l’ex- président Chirac. Deux soutiens inconditionnels du Maroc. En retour le Makhzen les traitait royalement.
13 mars 2018 -
Les « Twitterleaks » qui intriguent le Maroc
Un pirate informatique a révélé des documents gouvernementaux secrets au cours des deux derniers mois.
L’affaire Chris Coleman est en train de devenir un scandale intriguant au Maroc, impliquant la révélation de secrets compromettant l’État, mais qui n’a donné lieu à aucune déclaration officielle ni à aucun procès, pas même à un mot dans la presse locale. Dans un pays où le contrôle policier est intense, un tweeteur révèle depuis début octobre sur le compte @chris_coleman24 – appelé Le Makhzen en référence au puissant appareil d’État marocain – des documents provenant de ministères, d’ambassades, et même des pots-de-vin versés à des journalistes pour acheter leur soutien dans des affaires aussi sensibles que le conflit du Sahara.
Ce Twitterleaks marocain a été comparé à l’affaire Wikileaks, et Coleman à Edward Snowden. Le compte du Makhzen est devenu le sujet de conversation du pays, bien qu’à peine plus de 3 000 personnes s’identifient comme ses adeptes. Ses posts combinent quelques vérités avérées (papiers, démarches et pressions internationales qui n’étaient pas connues), plusieurs demi-vérités et de nombreuses inconnues. Lorsqu’ils sont interrogés sur le scandale par les responsables de l’un des départements concernés, par exemple le ministère des affaires étrangères, ils se contentent de répondre qu’il s’agit d’une affaire délicate et que le pirate s’est introduit dans certains de leurs comptes de messagerie.
La seule personne qui s’est exprimée publiquement à ce sujet est la vice-ministre des affaires étrangères, Mbarka Bouaida, car le compte a même publié des photos privées non pertinentes avec son mari. Bouaida a accusé Coleman d’ »être un élément du Polisario au service de l’Algérie » et a déclaré qu’elle allait intenter un procès. On n’en a plus jamais entendu parler.
Le compte-rendu mélange des rapports authentiques des ministères avec des accusations sans fondement.
Le ministre des affaires étrangères, Salahedin Mezouar, a été l’une des principales cibles des attaques. Mezouar, qui n’a pas voulu donner sa version à EL PAÍS, est l’un des hommes politiques les plus prometteurs pour les prochaines élections et le secrétaire général du Rassemblement national des indépendants (RNI), un parti de centre-droit. Il se serait livré à un trafic d’influence en accordant plusieurs millions de dollars au cabinet de conseil américain McKinsey pour qu’il réalise une étude sur la relance de l’économie marocaine en échange de l’embauche de sa fille. La fille travaille pour McKinsey, mais le ministre maintient que c’est sur ses propres mérites.
Depuis le 3 octobre, le compte publie également des écrits et des lettres de hauts fonctionnaires étrangers, d’ambassadeurs à Washington, à Genève ou à l’ONU qui font leur travail, c’est-à-dire rassembler des soutiens pour défendre la position du Maroc, notamment sur le Sahara et contre l’Algérie et le Polisario. Cependant, le ton de certains de ces entretiens est incisif et dénigrant, par exemple à l’encontre de Christopher Ross, l’envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara, qui est qualifié d’alcoolique, bien qu’il ait soutenu le plan d’autonomie du Maroc pour le Sahara.
La diplomatie mise à nu par les courriels des ambassadeurs
La publication de ces documents révèle une grave faille de sécurité au sein du ministère des affaires étrangères. L’une des principales révélations de Coleman tourne autour de l’accord secret conclu en novembre 2013 dans le bureau ovale de la Maison Blanche lors de la visite du roi Mohammed VI à Barack Obama. À l’époque, le président américain avait soutenu le plan d’autonomie du Maroc pour le Sahara, et les États-Unis n’avaient pas inclus la surveillance des droits de l’homme dans les tâches de la Minurso, la mission de l’ONU sur le terrain. Un succès pour le Maroc. Le pacte maintenant dévoilé par Coleman, et qui n’est démenti par personne, ajoute d’autres conditions : un plan de visites de hauts responsables dans la région, la fin des procès de civils devant des tribunaux militaires et la légalisation des ONG sahraouies pro-indépendance. Le Maroc a déjà rempli les deux premières promesses.
Un autre aspect macabre du scandale est la corruption de journalistes internationaux pour écrire en faveur des thèses marocaines sur le Sahara. Le médiateur présumé de ces pots-de-vin est le journaliste marocain Ahmed Charai, rédacteur en chef de l’hebdomadaire L’Observateur, une personnalité influente liée aux services secrets marocains, avec une affinité non dissimulée pour le roi, le gouvernement et des contacts dans des think tanks américains et juifs.
Les tweets de Coleman fournissent comme preuve un reçu d’un journaliste américain, Richard Miniter, lié à l’American Media Institute, avec un transfert de 60 000 dollars. Miniter et Charai ont fourni des lettres de leurs banques déclarant que la transaction n’a jamais eu lieu.
Charai soutient que tout est faux, et qu’un hacker instigué par l’Algérie et le Polisario a piraté son courrier informatique avec ses contacts juste au moment où il a été admis à l’hôpital fin septembre pour subir une opération. Il regrette que le gouvernement marocain n’enquête ni ne dénonce la situation, qu’il assure avoir mise entre les mains de ses avocats à New York et en Espagne pour différentes plaintes.
Javier Casqueiro
https://elpais.com/internacional/2014/12/05/actualidad/1417807926_270862.html -
Marocleaks : Le Maroc perd la main sur le Sahara occidental
El Watan, 27.10.2014
Dire que le royaume du Maroc est très inquiet de perdre la main dans la gestion du dossier Sahraoui est aujourd’hui un euphémisme.
Le briefing de Christopher Ross, aujourd’hui, risque d’être crucial.
Le palais royal est véritablement ébranlé par la perspective, très sérieuse cette fois, de perdre le contrôle de sa «qadhiya watania» (question nationale) qu’est le Sahara occidental, qu’il occupe depuis 1975. Et cela pourrait commencer dès aujourd’hui puisque l’envoyé personnel de Ban Ki-moon au Sahara occidental, Christopher Ross, va faire un briefing devant le Conseil de sécurité sur le blocage du processus de négociation. Le royaume craint de faire face à une «stratégie insidieuse de délégitimation de la récupération du Sahara par le Maroc», comme souligné dans un câble adressé le 22 août dernier par la mission permanente à New York à sa tutelle.
Ross attend depuis l’été dernier le feu vert du royaume pour pouvoir effectuer une tournée dans la région. Le makhzen, qui n’a pas apprécié son dernier rapport, qualifié de «dérapage dangereux», accuse aussi Ross de pratiquer un «double langage» et ne veut donc point l’inviter. Le Maroc a aussi une (lourde) femme sur les bras en la personne de la nouvelle représentante spéciale du Secrétaire général et chef de la Minurso, Mme Kim Bolduc (Canada), devant prendre ses fonctions début septembre à El Ayoun, en remplacement de l’Allemand Wolfgang Weisbrod-Weber dont le mandat s’est achevé le 31 juillet dernier. Ne connaissant pas son pedigree diplomatique, il l’a décrétée persona non grata au prétexte qu’il n’a pas été associé (?) à sa nomination…
Un double veto qui irrite au plus haut point le secrétaire général de l’ONU et les Etats-Unis, de plus en plus édifiés que c’est le royaume qui empêche un début de solution à ce conflit. Dommage collatéral pour Rabat : le concept de «territoire non autonome» du Sahara occidental, conformément au droit international et aux résolutions pertinentes des Nations unies, est désormais assumé publiquement à New York. Et c’est le sacro-saint principe de la «marocanité du Sahara» qui vole en éclats.
La fin du laisser-aller américain ?
Un coup de semonce pour le makhzen, qui voit ses anciens protecteurs l’abandonner l’un après l’autre. Mieux (ou pire), le sous-secrétaire adjoint pour les affaires du Proche-Orient au département d’Etat, John Desrocher, a déclaré, lors de sa visite la semaine dernière à Rabat, que «la dynamique doit se poursuivre» et qu’il fallait «éviter de geler le processus». En clair, Washington somme Rabat d’accueillir les deux diplomates indésirables, Christopher Ross et sa nouvelle collègue, Mme Bolduc. Et quand l’oncle Sam hausse le ton, le makhzen attrape inévitablement le rhume. Cette grosse peur transparaît assez bien dans une pile de correspondances portant mention «confidentiel» qu’ontadressé le représentant permanent du royaume à l’ONU, l’irascible Omar Hilal, et son adjoint Abderrazzak Laassel à leur tutelle, le ministère des Affaires étrangères. Tout au long de ces dizaines de documents — dont El Watan détient des copies — le représentant de Sa Majesté attire l’attention du makhzen sur le fait que le Maroc subit les vents contraires dans les couloirs des Nations unies.
Des câbles catastrophés
Ni Ban Ki-moon ni Christopher Ross et, fait nouveau, ni les Etats-Unis ne sont désormais sensibles aux arguments annexionnistes du royaume. Du coup, le représentant permanent du Maroc à l’ONU joue les vierges effarouchées et invite le makhzen à imaginer le pire.
Le pire, c’est évidemment de voir les Conseil de sécurité adopter, en avril prochain, une résolution élargissant le mandat de la Minurso à la protection des droits de l’homme. Ce scénario est plus que jamais probable, selon les câbles de Omar Hilal au MAE marocain, saisis au vol… Ce diplomate marocain recommande à sa tutelle de désavouer l’envoyé personnel du secrétaire général, Christopher Ross, pour bloquer le processus devant mener à l’adoption d’une résolution contraignante en avril.
Dans sa note d’information datée du 2 octobre 2014, la direction des affaires américaines du MAE marocain brosse un tableau noir de l’évolution du dossier sahraoui dans les couloirs de l’ONU : «La situation dans son ensemble interpelle, suscite plusieurs interrogations et laisse présager des périodes difficiles aussi bien au sein des Nations unies qu’avec nos partenaires américains…»
Rabat-Washington, tension maximum
Il y est écrit aussi : «Notre pays est présenté par M. Ross comme responsable du blocage en cours dans le processus politique, une idées véhiculée dans les couloirs des Nations unies et auprès des membres du Conseil de sécurité.» La note secrète de Rabat s’inquiète surtout de la tension avec les Etats-Unis. On y apprend en effet que «Washington a d’ores et déjà commencé à introduire des changements dans sa position» au sein de l’ONU. Comment ? Lors de l’examen du rapport annuel du Conseil de sécurité à l’Assemblée générale pour la période 1er aout 2013-31 juillet 2014, la délégation américaine a introduit, d’après la note, des amendements dans la partie sur le Sahara dudit rapport en supprimant toute référence «aux Etats voisins».
Pour le makhzen, il s’agit d’un crime de lèse-majesté en ce sens que les Américains déclarent que l’Algérie n’est pas partie prenante au conflit. Rabat craint une grave crise avec l’Administration américaine, qui a changé de ton et de cap dans la perception du conflit au Sahara occidental. Et pour cause, l’ambassadeur des USA à Rabat a exprimé, le 31 juillet dernier, au MAE marocain ses doutes quant à la capacité de Christopher Ross à faire son travail avec la persistance des blocages de Rabat. La sous-secrétaire d’Etat aux affaires politiques, Wendy Sherman, a réitéré cette exigence en marge de la 69e session de l’Assemblée générale de l’ONU, au même titre que sa collègue la sous-secrétaire d’Etat Anne Patterson, lors de son entretien téléphonique avec la ministre marocaine déléguée aux Affaires étrangères.
Après la crise d’avril 2013 quand les USA ont retiré à la dernière minute un projet de résolution élargissant le mandat de la Minurso, le désamour s’installe à nouveau entre le Maroc et son ancien parrain, les Etats-Unis. Et le divorce risque même d’être prononcé aux torts évidents du royaume.
Chris Coleman, le fantôme du makhzen
Il est Marocain et se fait appeler Chris Coleman. Ce hacker est en train d’ébranler le palais en dévoilant des documents sensibles et confidentiels (mails, ordres de virement, notes secrètes et autres courriers officiels). Il s’est aussi attaqué aux activités ultrasensibles de la Direction générale des études et de la documentation (DGED) rattachée au palais royal. Surnommé le «Snowden marocain», cet homme inonde depuis quelques jours les réseaux sociaux de la littérature sulfureuse dont le makhzen se serait volontiers passé. C’est la première fois que des documents secrets sont ainsi portés sur la place publique, qui plus est concernant la question hautement stratégique du Sahara occidental. Sans doute que ce petit génie de l’informatique empêche beaucoup de hauts responsables marocains de dormir. (H. M.)
El Watan
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Maroc : Note sur la région d’Afrique Centrale
Tags: Cameroun, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale, République Centrafricaine, République Démocratique du Congo, Tchad,
I- Présentation générale :
La région de l’Afrique centrale est l’une des régions les plus prospères du continent africain. La découverte récente d’importants gisements de pétrole et de grandes énormes de métaux précieux augmente davantage l’attractivité de cette région et l’expose, en même temps, à des menaces sécuritaires énormes liées à la multiplication des actes de piraterie et de rébellion.Le Royaume du Maroc entretient d’excellentes relations d’amitié et de coopération avec les pays de cette région qui sont :
La République du Cameroun,
La République du Congo,
La République Gabonaise,
La République de Guinée Equatoriale,La République Centrafricaine,
La République Démocratique du Congo
La République du TchadLes Principales instances régionales de cette région sont
La Communauté Economique des Etats d’Afrique Centrale (CEEAC) ;
La Communauté Economique et Monétaire des Etats d’Afrique Centrale (CEMAC) ;
La Commission du Golfe de Guinée.Les pays d’Afrique Centrale, dont la plupart sont regroupés au sein de la Communauté Economique des Etats d’Afrique Centrale (CEEAC), ont pleinement conscience des enjeux liés à la sécurité et à la stabilité de la région. Ce qui explique leur engagement à résoudre les différends territoriaux et à coordonner leurs actions en matière de lutte contre la piraterie, le trafic illégal de tous genres et le terrorisme, notamment dans la région du Golfe de Guinée.
Lire la suite depuis la source (Maroc-leaks)
#Maroc #Algérie #Afrique #Union_Africaine #Mali #Niger #République_centrafricaine #RCA #Centrafrique #Tchad #Guinée #Cameroun #Congo #Gabon
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Le panorama politique en Afrique vu au Maroc
Tags : Afrique, Mali, Guinée Bissau, République Démocratique du Congo, Soudan, Sahel, Zimbabwe, la République démocratique du Congo (RDC) et la Zambie, Sénégal, Burkina Faso, Côte d’Ivoire,
L’Afrique, avec ses 54 pays et plus de 2 000 langues, présente un continent complexe de part sa diversité culturelle, ethnique et socio-économique.Le continent est confronté à des défis de taille tels que la pauvreté, le recours à l’agriculture de subsistance, la malnutrition et l’éducation inadéquate. Par ailleurs, l’Afrique abrite les trois seuls pays dans le monde qui ont un faible IDH à savoir le Zimbabwe, la République démocratique du Congo (RDC) et la Zambie. Depuis 1952, année du premier coup d’État perpétré en Égypte, le continent africain a connu pas moins de 73 coups d’État. Ce chiffre atteint 100 si l’on y ajoute les tentatives- réelles ou supposées- et plus de 75 conflits armés.
I. Etat des lieux
L’Afrique reste le continent le plus ravagé par les conflits, Mali, Guinée Bissau, République Démocratique du Congo, Soudan, on ne compte plus les zones de tensions qui secouent le continent.Ces conflits peuvent être résumés comme suit :
Conflits dits « ethniques » dont les causes de certains sont attribuées au tracé des frontières ne tenant que très peu compte de l’histoire et de l’organisation sociétale des diverses composantes culturelles du continent africain.Conflits dits « politiques » ou « socio-politiques » du fait de gouvernements irresponsables faisant passer les intérêts des dirigeants avant ceux des populations locales en dépit de leur pauvreté.
Des guerres civiles aux enjeux internationaux éclatent pour le contrôle des matières premières dont la commercialisation n’enrichit que rarement les populations locales.
Sur le plan sociopolitique, à quelques exceptions près, la gouvernance s’améliore dans la majorité des états africains. Bien qu’il existe des signes de reprise de l’intervention militaire dans la politique africaine dans certains pays, les niveaux de conflits intra étatiques ont sensiblement baissé depuis 1998.
En effet, depuis les années 90, l’Afrique s’est retrouvée dans le train de la démocratie, sous une influence intérieure et extérieure, en particulier les pressions internationales, par la mondialisation économique et politique, entre démocratie et développement, ce qui a affecté positivement la politique interne des états dans leur quête de démocratie et de développement.
En outre, l’instabilité politique et géopolitique en Afrique présente le risque de s’y voir « cristallisé le consensus conservateur » qui conduirait à privilégier la «stabilité politique au détriment d’une alternance démocratique. Ainsi, pour des raisons internes ou externes et afin de garantir une stabilité géopolitique, des régimes sont maintenus au pouvoir par leur reconduction à travers des élections dites «démocratiques». En 2012, l’évaluation de Freedom House sur 54 Pays africains (sur la base de l’année civile 2011) a classé 9 comme libres et 22 en tant que pays non libre comme suit :
Pays libres : le Bénin, le Botswana, le Cap-Vert, Ghana, Mali, Maurice, la Namibie, São Tomé et l’Afrique du Sud.
Pays non libres : Algérie, Angola, Cameroun, Tchad, République du Congo, République démocratique du Congo, la Côte d’Ivoire, Djibouti, l’Egypte, Guinée équatoriale, Érythrée, l’Ethiopie, Gabon, Gambie, Libye, Mauritanie, Rwanda, Somalie, Soudan, Sud Soudan, Swaziland, Zimbabwe.
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Les enfants de Thijssen au Maroc pour leur premier voyage à l’étranger
Luxembourg, Maroc, Leon Thijsen, Mans Thijsen, Mel Thijsen,
Pourquoi papa Leon Thijssen emmène ses enfants au Maroc: « A la maison, ils n’ont qu’à éternuer et ça s’arrangera »
Le père Leon Thijssen a emmené ses enfants Mel (21 ans) et Mans (19 ans) jusqu’au Maroc pour leurs premières expériences hors d’Europe. Le cavalier de 54 ans pensait déjà que la vie en Afrique du Nord serait très différente de la sphère de sécurité du Limbourg. « A la maison, ils n’ont qu’à éternuer et c’est arrangé. La vie est très différente ici au Maroc », a déclaré Leon Thijssen à Sportnieuws.nl. « Ici, la différence entre riches et pauvres est énorme. L’un a une charrette avec un cheval, l’autre un Porsch Cayenne. Aux Pays-Bas, nous l’avons très bien. »Et donc Léon a laissé ses enfants conduire eux-mêmes les chevaux du camion au Maroc, avec tous les défis qui vont avec. « Par exemple, ils ont dû éloigner tous les réfugiés du camion juste avant le bateau pour le Maroc. De cette façon, ils apprennent d’importantes leçons de vie et ils voient aussi que la vie n’est pas si évidente pour tout le monde. »
Découvrez toute l’histoire de la famille Thijssen dans la vidéo ci-dessus, qui a couru la compétition devant un large public et une belle somme d’argent sur le Morocco Royal Tour .
Mans Thijssen opte toujours pour l’équitation après s’être arrêté plusieurs fois : « Maintenant, ma vie consiste à conduire, conduire, conduire ».Moins d’un quart d’heure après que le cavalier de saut d’obstacles Mans Thijssen ait remporté 5100 euros de prix dans la ville marocaine d’El Jadida, le jeune Limbourgeois parlait déjà à Sportnieuws.nl. Thijssen, fils du père et propriétaire de l’écurie Leon Thijssen et frère des Amazones Sanne et Mel Thijssen, est sur le Morocco Royal Tour pour acquérir de l’expérience. Mais ces 5000 euros de dotation en tant que numéro 2 du concours 4 étoiles n’auraient pas pu lui revenir. Dans une conversation avec Sportnieuws.nl, il dit qu’il ne voulait parfois plus être un cavalier de saut d’obstacles.
« J’ai arrêté de rouler quelques fois »
« J’ai préféré de loin le football, le judo et tout le reste. Ce n’est qu’alors que j’ai essayé de sauter, car mes sœurs Sanne et Mel ont fait de même. Mais même ça, j’ai arrêté quelques fois. Seulement 5, 6 ans Il y a quelques années, j’ai vraiment commencé l’équitation et depuis lors, ma vie n’a été que de l’équitation, de l’équitation, de l’équitation. »« Agréable pour une promenade »
Quiconque pense qu’il ne fait vraiment rien d’autre que conduire à Sevenum sera déçu. « J’aime aussi faire des choses avec mes amis. Par exemple, sortir quand il y a du temps. Mes sœurs et moi travaillons tôt le matin 07h45 jusqu’à environ 18h00. Ensuite, nous avons du temps pour nous-mêmes. Mon mes amis sont des gars qui ne viennent pas du monde équestre, mais ils me comprennent parfaitement. Je ne suis pas jaloux quand je suis en compétition et je reçois des SMS le samedi soir disant que je leur manque au pub.Meilleurs amis
En fait, Mans appelle vraiment ses amis « meilleurs amis ». « Parfois, ils voyagent même après moi. Ils viennent me voir. C’est vraiment cool de leur part. Ils comprennent aussi de mieux en mieux comment fonctionne mon sport. C’est amusant de parler dans l’application de groupe. »El Jadida a remporté Thijssen 5125 euros avant le début du Grand Prix. A l’issue de l’épreuve principale dans la station balnéaire marocaine, le montant total des primes s’est élevé à 15 527,50 € pour les 4 cavaliers de l’Ecurie Thijssen.
Source : Sportnieuws, 22/10/2022
#Maroc #Luxembourg #Leon_Thijsen
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La Françafrique, c’est quoi -vidéo-
France, Afrique, Françafrique, Afrique francophone, colonialisme, néocolonialisme, pillage, spoliation, matières primaires,
La Françafrique n’a jamais servi les intérêts des Africains et ne le sera jamais. Elle garantit à la France son accès aux matières premières stratégiques et surtout des débouchés pour les entreprises françaises.
La situation précaire de l’Afrique francophone soulève de nombreuses questions. Pourquoi des pays si riches en matières premières peinent-ils autant à se développer? A qui profite l’argent du pétrole, de l’uranium, du diamant, du bois, des minerais? Comment expliquer la présence permanente de l’armée française dans ses anciennes colonies? Pour quelles raisons le gouvernement français reçoit-il réguilèrement, avec tous les honneurs, des dirigeants africains parvenus au pouvoir par des coups d’Etat ou des élections truquées? La réponse se trouve en partie dans un système que l’on nomme Françafrique.
La Françafrique, c’est quoi?
Le terme « Françafrique » désigne le système politique et institutionnel ainsi que l’ensemble des réseaux plus ou moins opaques qui permettent à la France de garder la mainmise sur ses anciennes colonies. C’est un système unique au monde. Pourquoi?
L’avantage pour la France est économique et politique. La Françafrique garantit à la France son accès aux matières premières stratégiques : pétrole, uranium, minerais, ainsi qu’aux cultures de rente: coton, bois, plantations agricoles. La Françafrique permet aussi de préserver des débouchés pour les entreprises françaises.
Pendant la guerre froide, ce système a permis de garder l’Afrique dans le camp occidental. La Françafrique permet également à la France de maintenir son rang à l’ONU. Enfin, la Françafrique a permis de financer le parti gaulliste par le détournement des rentes africaines, puis par la suite tous les partis du gouvernement ce qu’a révélé notamment l’affaire Elf.
La Françafrique, depuis quand?
Ce système a été mis en place au moment des indépendances africaines, donc en 1960, par le sommet de l’Etat français : le Général de Gaulle, avec son conseiller Jacques Foccart. Ce système a accompagné toute l’histoire de la Vème République et ce encore aujourd’hui.
La Françafrique, quels mécanismes?
Ce néocolonialisme se traduit par le pillage des matières premières, la corruption, le détournement de l’aide au développement, le soutien aux dictateurs, les trafics en tous genres.
La raison accordant le droit à la France de faire ou défaire n’importe quel régime en Afrique ce sont les illégitimes accords dits de « coopération et de défense ». Ces accords interdisent durablement à tout pays d’acquérir sa souveraineté et sa liberté d’agir en faveur du bien-être de son peuple.
#France #Afrique #Françafrique #Nath_Yamb #Colonialisme #Néocolonialisme #Pillage #Spoliation
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Palestine-Israël : Douleurs et espoirs
Palestine, Israël, Ghaza, Al Aqsa, Jérusalem,
L’occupant sioniste se permet toutes les exactions contre le peuple palestinien. De l’agression caractérisée et systématique des lieux saints de l’islam à l’excecution des innocents civils, toute l’horreur possible et inimaginable est excercée contre les Palestiniens dans un silence inadmissible de la communauté internationale.
D’un autre côté et de façon systématique et arbitraire des centaines de Palestiniens sont jetés dans les prisons sionistes sans aucune forme de justice. La loi du plus fort et l’injustice sont le lot quotidien d’un peuple qui fait face à un régime d’appartheid des plus sauvages qui soit. Ainsi et selon des chiffres officiels, ils sont plus de 5.300 Palestiniens qui ont été arrêtés par la police et l’armée sionistes depuis le début de l’année 2022.
Et ce ne sont là que les chiffres de cette seule année 2022, parmi lesquels on dénombre 30 femmes et quelques 190 mineurs. Selon les mêmes sources , «la souffrance des prisonniers est aggravée par l’augmentation du nombre de détenus et la surpopulation dans les centres de détention et les points de passage». Et il faut savoir en plus de cela que «certains prisonniers restent 70 jours ou plus dans des centres d’interrogatoire, malgré la conclusion de leur interrogatoire en raison de la surpopulation dans les centres de détention».
En plus de cette situation insoutenable, rapportée par le Club des prisonniers palestiniens, il faut ajouter la politique de colonisation qui a vu des milliers de Palestiniens spoliés de leurs terres sur lesquelles sont érigées des habitations des colons juifs qui viennent bouleverser la donne démographique, avec des intentions sionistes claires d’étendre leur présence sur les terres palestiniennes. La mosquée d’Al Aqsa fait aussi l’objet d’agressions ininterrompues de colons juifs protégés et encouragés par les forces armées sionistes.
Les meurtres de jeunes et moins jeunes palestiniens sont aussi devenus des actes banals excercés par une force d’occupation sioniste qui ne se fixe aucune limite et se comporte de la manière la plus sauvage et la plus inhumaine de tout ce qu’a connu le monde de toute son histoire.
Et face à ce martyre quasi quotidien du peuple palestinien, les grands de ce monde, s’ils ne soutiennent pas l’agresseur sioniste préfèrent regarder ailleurs, alors que certains pays arabes ont, eux, fait le choix de normaliser leurs relations avec les bourreaux des enfants palestiniens.
Une situation des plus dramatiques pour un peuple laissé à son triste sort, mais qui garde l’espoir de voir le Sommet arabe d’Alger remettre les choses à l’endroit et engager un autre chemin vers le retour de la cause palestinienne au centre des préoccupations arabes pour arriver à l’instauration de l’État de Palestine sur les frontières de juin 1967 avec Al Qods comme capitale.
Par Abdelmadjid Blidi
Ouest Tribune, 24/10/2022
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