Catégorie : Uncategorized

  • Mali: Note confidentielle sur la réunion des pays donateurs

    Mali: Note confidentielle sur la réunion des pays donateurs

    Mali, Sahel, Maroc, Algérie, CEMOC, G5, Mauritanie, Sénégal, Niger,

    3ème Reunion de suivi de la conférence de Bruxelles « Ensemble pour le renouveau du Mali »

    Honneur vous faire part de ce que la 3ème réunion de suivi de la Conférence de Bruxelles « Ensemble pour le renouveau du Mali » a eu lieu a Bamako le 15 Mai c’est a dire une année jour pour jour après la Conférence des donateurs qui avait mobilise 3,3 milliards d’euros pour aider le Mali dans le processus de reconstruction post conflit.

    La réunion était présidée par la Troïka (Mali-France-UE) : 1er Ministre malien – Commissaire au Développement de l’UE et la SE française au développement et a la francophonie.

    Ont participé a cette réunion d’évaluation et d’examen des progrès réalisés depuis Bruxelles sur les engagements pris par le Mali et par les donateurs, les représentants des pays membres du Groupe de suivi ainsi que ceux des organisations internationales et sous régionales africaines ainsi que plusieurs membres du gouvernement malien.

    Un état des lieux sur la tenue des engagements financiers a été présenté qui fait apparaître que près de 70% des contributions promises ont été engagées sur lesquels 43% ont été effectivement décaissés.

    Le 1er Ministre malien ainsi que les membres du Gouvernement ont fait part aux participants des réformes déjà entamées dans les domaines du retour a l’ordre constitutionnel, de la sécurité , de la bonne gouvernance , de la réconciliation nationale , de la décentralisation , des projets de développement dans les secteurs productifs ainsi que dans les secteurs sociaux.

    Les participants ses sont félicités des progrès ainsi réalisés et ont convenu de continuer a apporter leur soutien au gouvernement malien dans ses efforts de reconstruction et de refondation de l’Etat.

    A noter que dans plusieurs domaines les Ministres maliens ont déclaré s’inspirer de l’expérience du Maroc: décentralisation , gestion des affaires de la communauté a l’étranger , politique de la ville, agriculture , régionalisation . Notre pays a été le seul a être cité comme modèle dans un certain nombre de secteurs.

    J’ai été le premier a prendre la parole pour orienter les débats dans le sens de féliciter le Mali pour les progrès réalises en si peu de temps et pour réaffirmer l’engagement de Sa Majesté le Roi et du Gouvernement a apporter tout l’appui et le soutien au Mali dans ses efforts visant la sécurité , le développement et la stabilité.

    La prochaine réunion du Groupe de Suivi se tiendra a Paris le 30 Septembre prochain.

    Plusieurs Ministres m’ont fait part en aparté de se rendre en visite de travail dans notre pays pour s’inspirer de l’expérience marocaine dans les domaines relevant de leurs compétences : Justice-Décentralisation – réconciliation – Maliens de l’étranger ce qui montre toute l’appréciation et l’intérêt qu’ils ont pour la coopération avec notre pays.

    Haute considération
    Ouali Tagma, 15/05/2014

    ———————————————————————

    Honneur porter votre connaissance que la 2ème réunion de la plateforme ministérielle de coordination des stratégies sur le Sahel s’est bien déroulée . La participation de la délégation de notre pays a été hautement appréciée notamment par rapport a sa contribution au débat . Plusieurs concepts avances par notre délégation ont été largement repris et fortement appuyés par de nombreuses délégation notamment que c’est la menace qui détermine l’espace , la centralite des organisations sous régionales dans la mise en oeuvre des stratégies , la nécessité de l’ouverture des frontières , de l’intégration sous régionale , la centralite du G5 par rapport a tout autre tentative d’appropriation et d’exclusion ( allusion au concept des pays du champ).

    Il a été également souligné que le secrétariat n’a qu’un rôle technique et que la primauté doit rester aux pays et aux organisations membres de la plateforme .
    Étaient présents les MAE du Soudan, de la Guinee , de la Mauritanie et de la Libye.
    A l’issue des travaux Les délégations ont été reçues en audience par le Président de la République .

    Haute considération
    Mohamed Ouali Tagma, 15/05/2014

    —————————————————————–

    Mali, Sahel, Maroc, G5, CEMOC, Algérie, Sénégal, Mauritanie, Niger, CEN-SAD,

    Honneur vous faire part des éléments concernant le Mali et le Sahel à la lumière de la réunion de BAMAKO

    Les deux réunions qui ont eu lieu au Mali au sujet d’abord du suivi de la feuille de route « ensemble pour le renouveau du Mali » (donateurs) et ensuite de la mise en œuvre de la Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel, ont permis à la délégation du Maroc de se positionner fortement dans le soutien et l’appui aux processus visant la stabilité du Mali et du Sahel.

    Le concept avancé par notre délégation que » c’est la menace qui détermine l’espace » et qui vise à mettre un terme au concept » pays du champ » a été repris par un grand nombre de délégations présentes qui ont souligné que c’est ce concept qui devrait déterminer l’étendue de la zone « sahel » et non l’inverse.

    Ainsi sur le plan conceptuel la notion « pays du champ » est dépassé et n’a été citée aucune fois tout au long de la réunion.

    Par extension, il peut même être avancé que le « G5 », notion inventée par l’Europe et principalement par la France, n’a pas connu un grand soutien.

    Le nouveau concept que c’est « la menace qui détermine l’espace » a été enrichi par la notion que le Sahel est avant tout un espace homogène du point de vue géographique et culturel qui s’étend de l’Atlantique à la mer rouge et que par rapport aux critères de la menace et de la sécurité, il devra être approché dans sa totalité, sans distinction, ni différenciation.

    Admettant la pertinence du concept « la menace qui détermine l’espace », délégation du Mali et de la Mauritanie ont souligné que le G5 est un groupement non exclusif et reste ouvert à la participation de tout autre pays du Sahel qui en manifeste le souhait.

    Le Président IBK a d’ailleurs souligné que le Président Macky Sall a abordé avec lui la question et il lui a affirmé que le G5 n’est pas un groupe fermé et que le Sénégal pouvait y adhérer.

    Le représentant du Bénin a souligné dans son intervention que le Bénin se considère comme appartenant au Sahel.

    Tout concourt finalement à ce que la CEN-SAD soit l’organisation idoine pour peu qu’elle saisisse cette opportunité. En effet la CENSAD correspond largement à cette configuration.

    S’agissant de la situation au Mali, il était prévu qu’une réunion ait lieu le Samedi à KIDAL sous présidence algérienne entre le gouvernement et les groupes armés du Nord. Le MAE mauritanien m’a confirmé la tenue de cette réunion mais m’a affirmé que la Mauritanie, le Niger et le Tchad qui y étaient conviés ont fait savoir qu’ils n’y prendront pas part. Le MAE mauritanien estime que le jeu n’est pas clair et que la partie malienne n’a pas précisé ses attentes. D’autres sources, ont souligné que l’attitude « trop discrète » du gouvernement malien quand à ses objectifs, n’est pas à même de faire adhérer autour de lui un maximum de pays.

    La Secrétaire d’État Française au développement et à la Francophonie qui avait pris part à la réunion « Ensemble pour le Mali » s’est rendue à Tombouctou le Vendredi et semblait optimiste par rapport au retour de la sécurité dans le Nord Mali. Les événements survenus à KIDAL démentent ce sentiment et ont torpillé la réunion prévue.

    Haute Consideration
    Moha Ouali Tagma directeur des affaires africaines
    MAEC
    19/05/2014
    #Mali #Sahel #Maroc #ONU #UE

  • Maroc: Feuille de route concernant le Sommet de Malabo

    Maroc: Feuille de route concernant le Sommet de Malabo

    Maroc, Union Africaine, Sahara Occidental, Sommet de Malabo 2014, Algérie, Afrique du Sud, Dlamini Zuma,

    J’ai l’honneur de vous faire parvenir ci-après la feuille de route concernant le Sommet de l’UA

    Haute considération

    SOMMET DE L’UNION AFRICAINE – MALABO DU 20 au 27 JUIN 2014

    Le XXIIIe Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine aura lieu à Malabo en Guinée Equatoriale du 20 au 27 Juin 2014.

    Conformément à la décision prise par le Sommet de Janvier 2013, la Présidente de la Commission de l’UA, Madame Zuma présentera à cette occasion son rapport sur la question du Sahara. Comme attendu ce rapport sera totalement partial.

    D’autre part, tous les indicateurs permettent de penser qu’aussi bien ce rapport que les autres documents émanant des autres structures de cette organisation : Conseil Paix et Sécurité (dirigé par un algérien), Commission Africaine des Droits de l’Homme (CADH), Organisation des Femmes Africaines, seront très virulents à l’égard de notre pays.

    Les projets de rapports qui commencent à être distribués aux Etats membres donnent déjà un avant gout de la suite des événements.

    Ce Sommet sera certainement le plus dur que notre pays aura à affronter en raison de la détermination de Madame ZUMA à offrir quelque chose à ses mentors (Algérie et Afrique du Sud) et en raison de la recrudescence de l’agressivité dont fait preuve l’Algérie à l’égard de notre pays depuis la crise du Mali et des Visites de Sa Majesté le Roi, que Dieu l’Assiste, au Mali et dans les autres pays africains.

    Depuis son arrivée à la tête de la Commission de l’Union Africaine en 2012, la Présidente de la Commission de l’UA n’a encore pas pu mettre à exécution son agenda caché de rendre service à l’Algérie sur la question du Sahara. Elle tentera de parvenir à ses fins lors de ce Sommet.

    Afin de contrecarrer et de mettre en échec ces visées, conformément aux instructions de Monsieur le Ministre il sera procédé aux démarches ci-après :

    1/ Une action sera entreprise auprès des ministres des affaires étrangères des pays amis pour attirer leur attention sur ce véritable complot qui vise le Maroc et leur demander d’être vigilants et de contrecarrer ces manœuvres. Cette démarche comprend l’envoi d’une lettre aux Ministres des Affaires étrangères des pays africains amis et des actions d’explication et de demande de soutien dans les différentes capitales.

    Les axes suivants seront principalement mis en exergue :

    · L’engagement de Sa Majesté le Roi pour la sécurité, la stabilité et le développement de l’Afrique ;

    · La nécessité de la persévération du processus politique onusien en cours, tel que confirmé par la résolution 2152/2014 du Conseil de Sécurité et le maintien de la centralité de la proposition marocaine d’autonomie ;

    · L’importance des réformes engagées par le Maroc notamment en matière de protection des droits de l’homme et des mécanismes récemment instaurés et qui ont été salués par l’ensemble de la communauté internationale ;

    · La mise en valeur des grandes réalisations en matière de développement économique, social, humain et culturel dans les provinces du sud.

    2/ Une délégation du ministère se rendra à Addis Abeba dès le 1er juin prochain pour mobiliser sur place les Ambassadeurs des pays amis (Représentants permanents) et tenter d’expurger les projets de rapports des dispositions portant atteinte à notre pays

    3/ Comme à l’accoutumée, une délégation de haut niveau sera présente à Malabo pendant les travaux du Sommet pour continuer le travail d’explication et de mobilisation, et tenter de faire empêcher toute décision allant dans le sens contraire au processus agréé par le Conseil de Sécurité des Nations-Unies.

    Moha Ouali Tagma

    #Maroc #Algérie #Sahara_Occidental #Union_Africaine #Sommet_de_Malabo_2014

  • Note sur l’arrivée au Maroc d’un nouvel Ambassadeur du Tchad

    Note sur l’arrivée au Maroc d’un nouvel Ambassadeur du Tchad

    Maroc, Tchad, Union Africaine, lobbying,

    Honneur porter votre connaissance que le nouvel ambassadeur du Tchad arrivera au Maroc le 2 Juin. Compte tenu qu’ils n’ont encore ni Résidence ni Chancellerie, je suggère qu’il soit pris en charge pour 3 jours, le temps qu’il puisse s’organiser.

    Je suggère aussi comme M. le Ministre l’avait promis au MAE tchadien lors de sa visite au Maroc d’examiner la possibilité de les aider d’une façon ou d’une autre pour l’installation de leur ambassade. C’est un pas important dans les relations: 1ère session de la Commission mixte -Visite du MAE- Inauguration de la liaison RAM le 17 Juin- signature convention avec ADOHA pour cimenterie – forum économique programme – ouverture ambassade …

    Tout ça en quelques mois seulement.

    Haute considération
    Envoyé de mon iPhone

    #Maroc #Tchad #Lobbying

  • African Manager : « La mauvaise foi de M6 »

    African Manager : « La mauvaise foi de M6 »

    Tunisie, Maroc, Algérie, Sahara Occidental, TICAD 8, Japon, Union Africaine,

    Le conflit du Sahara occidental, entre le Maroc et l’Algérie notamment, s’est invité de façon impromptue à Tunis à l’occasion du démarrage des travaux de la 8ème édition de Ticad (Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique 2022). La veille de l’ouverture de cette Ticad 8, le Royaume chérifien publiait un communiqué scandalisé de la présence en Tunisie à ce qu’il appelle « le chef de la milice séparatiste », en fait le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) Ibrahim Ghali. Le Maroc pousse le bouchon jusqu’à rappeler son ambassadeur à Tunis, « pour consultation ».

    La réaction tunisienne ne se fait pas attendre, et un communiqué est, le soir même, rendu public par le ministère tunisien des Affaires étrangères. La Tunisie y faisait part de son « refus absolu des accusations « d’hostilité » envers le Maroc et d’atteinte aux intérêts des Marocains et des forces vives marocaines », et rappelle, de son côté, son ambassadeur à Rabat « pour consultation » aussi.

    Le plus important, c’est que le communiqué du MAE tunisien rappelle que « la République Sahraouie avait participé à la 6e édition de la TICAD en 2006 à Nairobi (Kenya) et à la 7e édition tenue en 2019 à Tokyo. Elle a également participé à d’autres rencontres régionales à l’instar du Sommet Afrique-Europe en février 2022 à Bruxelles et en présence d’une délégation marocaine ». La Tunisie estime aussi « qu’il n’existe aucun motif logique justifiant la déclaration du Maroc surtout que la Tunisie a tenu à se conformer à la législation africaine relative aux partenariats et à l’organisation de rencontres », rappelant au passage qu’elle « bannit toute ingérence dans les affaires internes des pays et qui affirme le respect de leurs choix, insiste, tout autant, sur la souveraineté de ses décisions et le respect de ses propres choix ».

    Pourquoi donc le roi du Maroc avait-il choisi la Tunisie pour exprimer ce souci, soudain car après plusieurs autres édition de Ticad où Marocains et Sahraouis étaient présents », de ne pas être là où la RASD est présente ? Est-ce en quelconque relation avec le resserrement des relations, politiques et économiques, entre la Tunisie et l’Algérie ?

    Pourquoi le Maroc et son roi ne s’étaient-ils pas rappelé que la Tunisie n’avait pas fait pareil lorsque le royaume chérifien avait normalisé ses relations, politiques et économiques, avec Israël et n’avait ni publié communiqué, ni rappelé son ambassadeur à Rabat ? Souveraine et respectueuse de la souveraineté des autres, la Tunisie devait-elle la céder devant le Maroc ? C’est du moins ce qu’on comprend de cet article d’un journal marocain proche du pouvoir en place, qui s’offusque que « la Tunisie de Kais Saïed choisit donc l’escalade ». Le Maroc n’était-il pas au courant que la Ticad, est un évènement japonais dont la Tunisie n’est que le pays hôte ? Pourquoi ne pas avoir annoncé son boycott depuis les premiers jours ? Où voulait-il que la Tunisie, hôte d’un évènement panafricain, aille à l’encontre d’une décision de l’UA d’un continent où elle essaie de nouer des relations économiques et commerciales comme le Maroc ?

    African Manager, 27/08/2022

    #Tunisie #Maroc #Algérie #Union_Africaine #Japon #TICAD8

  • Maroc : Note confidentielle sur la Guinée-Bissau

    Maroc : Note confidentielle sur la Guinée-Bissau

    Maroc, Guinée-Bissau, Sénégal, Sommet de la Francophonie, lobbying,

    Honneur porter votre connaissance contenu entretiens bilatéraux en marge de la conférence :

    – MAE Sénégal : Le Président élu de la Guinée-Bissau s’est rendu il y a 2 jours à Dakar pour donner assurances que la Guinée Bissau n’entreprendra rien qui puisse gêner le Sénégal en Casamance. Il a aussi demandé l’appui du Sénégal dans la poursuite des efforts de la communauté internationale pour la stabilité et pour la levée de la suspension du pays de l’UA. Le Sénégal nous suggère l’envoi d’une forte délégation pour l’investiture et la reprise de la coopération pour éviter tout changement de cap. Le MAE pense que notre pays devrait organiser une réunion des bailleurs de fonds pour la Guinee Bissau. On l’avait fait il y a quelques années.

    Concernant le Forum de Dakar sur Paix et Sécurité, le MAE a confirmé les dates du 10 et 11 Octobre et a suggéré d’inviter rapidement l’ex MAE du Sénégal Gadio qui est en charge de l’organisation pour s’entretenir avec lui du format et du contenu du forum.

    Concernant le Sommet de la Francophonie, le Sénégal va faire parvenir ses besoins pour qu’on puisse y répondre.

    Haute considération
    Envoyé de mon iPhone

    #Maroc #Guinée_Bissau #Sénégal

  • Maroc : Note confidentielle sur une mission à Addis Abeba

    Maroc : Note confidentielle sur une mission à Addis Abeba

    Maroc, Union Africaine, Sommet de Malabo, Sénégal, lobbying, Sahara Occidental, Algérie,

    Fiche sur la Mission à Addis Abéba

    Période  : du 4 au 10 juin

    Composition  de la délégation : Directeur Afrique – Inspecteur Général – Directeur des Nations Unies – Directeur Général de l’AMCI – Chef de Cabinet de madame la ministre déléguée.

    Objet  : Mobilisation des Ambassadeurs Représentants des pays amis.

    Objectifs  :
    1 Contrer toute décision contraire au processus onusien de recherche d’une solution politique au différend du Sahara.
    2 Promouvoir et vulgariser la Résolution 2152 du 29 Avril 2014.
    3 Empêcher la modification du format des Partenariats et l’atteinte au Format du Caire.
    4 Continuer les contacts avec les délégations des pays qui reconnaissent encore l’entité fictive.
    5 Maintenir la connivence avec les délégations amies.
    6 Contacter les Représentants des autres pays extra-africains (France  ; Espagne  ; Etats-Unis  ; Russie  ; Chine, et plus si nécessaire).
    7 Effectuer quelques visites de courtoisies à des responsables d’institutions telles que la CEA et du Ministère des Affaires Etrangères Ethiopien.

    Déroulement  :
    ⦁ Plusieurs visites.
    ⦁ Une ou deux réunions avec les Représentants Permanents.
    ⦁ Organisation de déjeuners  : – avec le Groupe des Pays amis – avec certains leaders de ce groupe.

    Moyens  :
    ⦁ Prise en charge intégrale des frais d’hôtellerie.
    ⦁ Enveloppe pour les frais généraux  : location d’un ou deux véhicules, déjeuners…..
    ⦁ Enveloppes individuelles de 5.000 Euros pour les amis dont la liste est ci- jointe (30 pays).

    Liste des pays:

    Sénégal, Guinée, Côte d’Ivoire, Gabon, Burkina Faso, Benin, Togo, Comores, Djibouti, Niger, Mali, Erythrée, Gambie, Burundi, RDC, Congo, Cameroun, Guinée Bissau, Guinée Equatoriale (Pays hôte du Sommet), Tchad, Sao Tomé et Principe, Sierra Léone, Liberia, Somalie, Soudan, Madagascar, Malawi, Maurice, Seychelles, Mauritanie (Préside le Conseil de l’UA).

    —————————————

    Honneur porter votre attention que nous avons, Monsieur Sitri et moi-même, en présence de l’Ambassadeur, eu des entretiens approfondis avec les Ambassadeurs du Sénégal et de la Côte d’Ivoire au sujet des préparatifs du Sommet de l’UA.
    Ces entretiens ont permis de savoir que le projet de l’Ordre du Jour adopté par le Comité des Représentants Permanents ne comporte pas de point concernant la question du Sahara.

    Malgré cela, il n’y a aucune certitude qu’un Rapport distinct sur le Sahara prévu par la décision de Janvier 2013 ne soit présenté par le Conseil Paix et Sécurité (CPS) qui est une instance à composition restreinte et dont le Commissaire est M. Chergui, de nationalité algérienne, et qui a succédé a Laamamra. C’est un risque toujours d’actualité .

    De commun accord, les contacts seront poursuivis notamment avec les représentants des pays amis membres du CPS pour s’informer sur ce point particulier. Les Ambassadeurs du Sénégal et de la Côte d’Ivoire nous ont renouvelé leur détermination à contrer toutes les manœuvres tendant à instrumentaliser l’UA sur la question. L’Ambassadeur du Sénégal m’a affirmé avoir attiré l’attention de Mme Zuma sur le risque pour elle de s’embarquer dans une croisade contre notre pays .

    En outre, un déjeuner de travail sera organisé a la Résidence du Sénégal le Samedi auquel seront conviés un grand nombre d’Ambassadeurs des pays amis . Ce déjeuner sera déterminant pour la mobilisation des amis. M. Kadmiri qui a été retenu arrivera Jeudi.

    Une délégation est également attendue pour demain.

    Nous avons également rencontré la délégation du Ministère de l’Energie conduite par le Ministre Aamara venue dans le cadre du volet Énergie du Sommet USA-Afrique. Cette réunion se déroule sans accroc.

    Le CPS pourrait être utilisé afin d’éviter un débat au sein du COREP puisqu’il fait rapport directement à la Conférence des Chefs d’Etat. En effet, la matrice de la Décision de Janvier mentionne le CPS comme étant l’organe responsable de sa mise en oeuvre alors que la Décision mandate la Présidente de la Commission. Le recours à cette manœuvre de contournement pour escamoter le débat serait non conforme du point de vue procédural puisque la Décision stipule que le Rapport sur le Sahara doit être présenté au Conseil Exécutif(et donc au COREP ) par la Présidente de la Commission. Cependant, l’UA n’étant pas spécialement connue pour son orthodoxie en matière de respect des procédures, il n’est pas exclu que le CPS soit utilisé pour atteindre les objectifs qui ne peuvent l’être autrement, c’est-à-dire en passant par le COREP ou le rapport de forces est assez favorable à notre pays.

    La vigilance est absolument nécessaire pour faire échec a cette éventualité .

    Honneur porter à votre connaissance que nous avons Monsieur Sitri et moi-même poursuivi notre travail d’investigation sur le CPS qui nous semble être le terrain favorable aux manœuvres adverses. La composition actuelle conforte cette analyse: sur les 15 pays membres 8 sont connus pour leur hostilité manifeste et active a notre pays (Algérie-Afrique du Sud-Nigeria-Tanzanie-Mozambique-Namibie-Ouganda-Éthiopie-). En face on ne peut compter que sur la Guinee-la Guinee Équatoriale -la Gambie -le Niger -le Burundi et le Tchad-le 15eme étant la Libye. De plus c’est l’Ouganda qui assure la présidence tournante pour le mois de Juin.

    Tout concorde pour que ce soit ce terrain qui sera choisi par l’adversaire.
    Une source très haut placée au sein du CPS dont nous avons pu s’assurer la collaboration nous a informé de ce qu’une délégation du CPS conduite par son patron (Chergui) se trouve à New York pour des consultations avec le Département des Affaires Politiques des N.U. Il serait utile que notre Ambassadeur à NY puisse s’informer de l’objet de cette visite et de voir si la question du Sahara a été évoquée.

    Madame Zuma, dans le cadre de la mise en oeuvre de la décision de l’UA sur le Sahara, a mandaté l’ex-President du Mozambique M. Chissano en tant qu’envoyé spécial auprès des P5 et de l’Espagne . L’Espagne maintiendrait sa position de refus de toute ingérence de l’UA dans le processus de règlement de la question du Sahara qui est du ressort exclusif du Conseil de Sécurité. Il serait souhaitable que nos ambassadeurs dans les capitales concernées puissent s’assurer que telle sera aussi la position de tous les interlocuteurs de Chissano.

    Honneur porter votre connaissance qu’un dîiner en l’honneur des Ambassadeurs des pays africains représentant le noyau central des amis du Maroc a été organisé ce jour dans un restaurant de la ville. Étaient présents outre l’Ambassadeur Abdeljabar Brahim et les membres de la délégation marocaine, les ambassadeurs du Sénégal, de Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, du Bénin et du Gabon, et les chargés d’affaires du Niger, de la Guinee et de la Gambie. Les Ambassadeurs de ces derniers pays se trouvent a New York dans le cadre de la mission du CPS dont ils sont membres aux Nations Unies.

    L’Ambassadeur Abdeljabar Brahim a été désigné pour présider le dîner dans le but de renforcer sa position auprès de ses collègues. Mission dont il s’est acquittée avec beaucoup de talent.

    L’atmosphère était très cordiale et l’ambiance très détendue. Après avoir remercié les Ambassadeurs et Chargés d’Affaires d’avoir répondu a l’invitation, notre délégation a souligné que notre pays les considère comme ses représentants et qu’il compte sur leur engagement pour la défense de sa juste cause et pour faire entendre la voix de la raison et de la justice et faire contrepoids aux manœuvres de ceux qui tendent à diviser les rangs de l’Afrique et à l’embarquer dans des querelles d’un autre temps.

    Tous ont été anonymes pour remercier notre pays et Sa Majesté le Roi pour son engagement pour la prospérité et la paix en Afrique et ont fait part de leur détermination sans faille à contrer toutes les tentatives visant a réintroduire la question du Sahara dans l’agenda de l’organisation panafricaine. Ils ont souligné toute leur détermination à rester vigilants face aux manœuvres occultes des adversaires dont ils ont saisi les motivations.

    Ils ont fait part de leur assurance et optimisme du fait que la question n’est pas inscrite à l’ordre du jour du Sommet et qu’il n’a pas encore été fait mention de la présentation du Rapport sur le Sahara pour le Sommet de Malabo. Ils n’ont cependant pas exclu que la question soit a nouveau évoquée au sein du CPS comme cela a été tenté l’année passée mais ils vont rester vigilants et prêts a rejeter toute tentative allant dans ce sens.

    Tous ont apprécié que notre pays ait délégué une délégation de haut niveau pour maintenir le contact avec eux et ont été très reconnaissants pour cette marque d’estime et de confiance.

    Demain un déjeuner plus élargi aura lieu à la résidence du Senegal qui a de sa propre initiative décidé d’y inviter le Kenya et le Ghana car a-t-il estimé pour montrer que le Maroc n’exclut personne.

    Certains ambassadeurs en aparté ont estimé qu’il est nécessaire que le Maroc soit représente à Malabo par une forte délégation pour continuer à marquer notre intérêt pour l’Afrique et aussi pour être en mesure de contrer toute tentative d’introduction de la question à la dernière minute devant les Chefs d’Etat. Le Sénégal a cependant ajouté qu’étant membre du Comité de rédaction il sera aux aguets pour donner l’alerte à tout moment.

    En conclusion nous proposons que MMS Taleb chef de division et ancien d’Addis ainsi que Farahat chef de division se rendent à Addis dès Mardi prochain pour assister l’Ambassadeur dans le suivi des travaux du COREP qui débutent dès le Lundi.

    Il serait également souhaitable de prévoir qu’un émissaire se rende en Guinée Équatoriale pour rencontrer le Président Obiang et s’assurer de sa coopération pendant le Sommet.

    L’optimisme reste de mise mais la vigilance est nécessaire pour faire face aux manœuvres adverses dans un terrain où ils conservent l’initiative.

    Honneur porter à votre connaissance que comme convenu l’Ambassadeur du Sénégal a organisé aujourd’hui un dejeuner-débat auquel ont pris part les Ambassadeurs du Kenya (soeur du President), du Ghana, de Côte d’Ivoire, du Benin, de Mauritanie, de Guinée, du Gabon, du Burkina Faso, de Gambie, de Tunisie, du Niger et de Centrafrique.

    A cette occasion, les membres de la délégation marocaine ont pris chacun la parole pour expliquer l’ensemble des aspects de la question nationale et de répondre aux nombreuses interrogations des diplomates precités. Les éclaircissements apportés par la délégation marocaine ont porté essentiellement sur la responsabilite de l’Algerie dans la persistence de ce différend, l’evolution du dossier au niveau des Nations Unies (resolution 2152), la situation des populations sequestrées dans les camps de Tindouf au mépris du Droit International humanitaire, et surtout des efforts deployés par le Maroc pour parvenir à une solution politique definitive.

    L’objectif principal de cet exercice consistait à démontrer le refus catégorique du Maroc de toute ingérence de l’Union Africaine dans le règlement de cette question et de sauvegarder le processus de negociation mené, exclusivement, par les Nations Unies sous la responsabilite du Conseil de Sécurité.

    La présence des Ambassadeurs du Kenya et du Ghana, voulue par l’Ambassadeur du Sénégal a eu l’effet escompté dans la mesure où ils ont affirmé que ce débat leur a permis de saisir les enjeux de la question et de comprendre certains aspects qu’ils ignoraient.

    Tous ont promis d’oeuvrer pour que cette question ne soit pas reintroduite dans l’Agenda de l’Union Africaine.

    Les Ambassadeurs présents se sont felicités du role de Sa Majeste le Roi en Afrique et de l’impact très positif que les dernières visites Royales ont eu auprès des opinions publiques africaines.

    Ils ont également exprimé leur satisfaction de l’initiative de la visite de la délégation et ont tous fait part de leur souhait de disposer de facon régulière de documents et d’informations sur la question du Sahara afin de mieux défendre la position de notre pays au sein des instances de l’UA.

    Cet exercice nous a permis de tirer les enseignements suivants :

    1- L’Ambassadeur du Sénégal, leader du camp des amis du Maroc, a été conforté dans cette position aux yeux de ses collègues

    2-La présence de la délégation marocaine a été hautement appreciée par tous. Le groupe des amis s’est senti valorisé et renforcé. Les autres interlocuteurs ont saisi l’importance que le Maroc accorde à son Continent d’appartenance.

    3- Cet exercice a permis de relever le déficit en matière de communication qui handicape l’action du Maroc en Afrique ce qui nécessite qu’un effort substantiel soit fait dans ce domaine.

    Il serait souhaitable d’envisager dans un proche avenir d’inviter un groupe d’Ambassadeurs en poste a Addis Abeba à effectuer une visite au Maroc y compris dans les provinces du Sud pour se rendre compte de la realité sur le terrain et de démystifier la propagande des adversaires de l’integrite territoriale de notre pays.

    En conclusion, on peut affirmer que cette visite a atteint ses objectifs, à savoir mobiliser et sensibiliser le plus grand nombre possible des Ambassadeurs Représentants Permanents pour que la question du Sahara ne soit pas récupérée au sein de l’UA par les adversaires du Maroc, et pour mieux défendre les positions et les intérêts de notre pays au sein de cette organisation notamment à l’occasion du Sommet de Malabo.

    Haute consideration
    TAGMA – KADMIRI -SITRI

    #Maroc #Union_Africaine #Lobbying #Sommet_de_Malabo

  • Maroc : Note confidentielle sur un entretien avec Natama

    Maroc : Note confidentielle sur un entretien avec Natama

    Maroc, Union Africaine, lobbying, Jean-Baptiste Natama,

    J’ai l’honneur de porter a votre connaissance que suite a mon initiative de vouloir rencontrer M. Jean-Baptiste Natama, Chef de cabinet de Mme Dlamini-Zuma, Présidente de la Commission de l’Union africaine (CUA), celui-ci a eu l’amabilité de répondre en m’invitant à déjeuner, ce jour, chez lui en famille.

    Son compatriote, l’ambassadeur Malik Sarr Représentant de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) auprès de l’UA a pris part également a ce déjeuner informel.

    En aparté, et me basant sur les elements d’information contenues dans les comptes-rendus de mission effectuee par M. l’Ambasadeur Moha Ouali Tagma, Directeur des Affaires africaines et le Chef de Cabinet de Madame la Ministre Deleguee, M. Mohammed Sitri, j’ai expose a M. Natama les points suivants :

    – Le rapport sur le Sahara devant être presenté par Mme Zuma lors du XXIIIe Sommet de l’UA, prévu à Malabo du 23 au 28 juin 2014 ;

    – L’hégémonie montante du CPS au détriment des tentatives constructives du Maroc vis-à-vis de l’UA en privilégiant les intérêts du continent et au détriment des propres organes de l’UA qui sont entrain d’être relégués au second plan, comme le COREP voire la CUA ;

    – La désignation de l’ex-Président mozambicain Chissano qui est appelée à un échec certain et qui ne fera qu’envenimer une ambiance déjà troublé par des actions téléguidées depuis l’Algérie et ses acolytes;

    – Les tentatives du CPS de nuire au processus de règlement onusien en essayant vainement d’introduire la question du Sahara dans l’agenda de la 8eme réunion de consultations entre le CPS et le Conseil de sécurité de l’ONU, en début du mois courant, s’il n’y avait la vigilance de la MP du Maroc a New York et la compréhension constructive des P5 et surtout du Président du CS.

    En réponse, mon hôte a fait le commentaire suivant :

    – A supposer que rapport il y ait à Malabo, ce ne sera que de la « littérature de circonstance» sans importance ;

    – M. Natama a admis la montée en puissance du CPS sous Chergui. Il en veut au manque de vigilance et de perspicacité du groupe francophone de l’UA qui devait se manifester bien avant, à l’occasion de la passation du témoin par Laamamra. Dans tous les cas M. Natama reste optimiste pour la succession du Commissaire Chergui qui devrait revenir à la région Afrique du Nord ou mieux à celle de l’Ouest puisqu’il ne pense pas qu’il y ait un pays nord-africain qui « oserait » présenter une candidature. Il a concédé que le CPS reste motivé par des intentions hégémonistes et a admis que la question est évoquée mais pour le moment en sourdine. L’échéance des élections en 2016 s’annoncent déterminantes pour l’avenir cet organe et par ricochet de l’UA, selon M, Natama.

    – Mon interlocuteur a affirmé comprendre les appréhensions du Maroc quant a la nomination de Chissano mais a reconnu une tendance chez sa présidente à accepter, lors de ses déplacements certaines propositions qui lui sont faites par ses interlocuteurs et qu’il ne peut instruire ni donner son avis qu’à posteriori. En tout état de cause, cette nomination est à mettre sur le compte d’affinités partagées dans un passe « militantiste ».

    – M. Natama n’a pas caché sa surprise d’apprendre de moi la mission du CPS à New York et son ignorance d’un quelconque Communiqué publié à l’issue de cette réunion ni même ayant reçu de compte-rendu qui devait normalement être adressé a la Présidente de la CUA. Il a mis la question sur le compte du constat fait de l’hégémonie du CPS.

    En reaction, j’ai insisté auprès de M. Natama pour une bonne et intelligente prise en charge de la question du Rapport de sa présidente en continuant, comme il l’a toujours fait, à « le mettre sous le coude » ; ce qui, à terme, le viderait de toute substance et de s’interposer par tous les moyes en son pouvoir, à une presentation dudit rapport par le CPS, lors du XXIIIe Sommet de l’UA à Malabo.

    M. Natama s’est montré compréhensif et a promis de faire tout ce qui est en ses moyens ; et ce, en « témoignage d’amitié sincère pour le Maroc, de la grande idée qu’il se fait de Sa Majesté le roi Mohammed VI et des sentiments de fraternité non compromise pour les marocains ».

    Dans cet élan affectif, j’ai pris sur moi d’inviter M. Natama en compagnie de son épouse au Maroc à une période de sa convenance et de lui organiser, à cette occasion, des contacts « à titre informel » avec des personnalités marocaines indépendantes qui seraient à meme d’échanger avec le brillant intellectuel qu’il était ; invitation qu’il a affirmé accepter avec joie.

    Rendez-vous a été, ainsi, pris à Malabo pour une action concertée qui avortera toute intention velléitaire contre le Maroc.

    J’ai pris congé de mon hôte en retenant l’idée de nous rencontrer avant mon départ d’Addis, le 18 juin, si le besoin se présentait.

    Par ailleurs, à l’occasion de nos échanges à table, M. SARR, que j’ai eu l’occasion de côtoyer à l’occasion de mes fonctions à l’Ambassade du Maroc à Paris et de nos rencontres périodiques à l’Agence de la Francophnie, a émis le souhait d’avoir des contacts avec la délégation marocaine et m’a demandé de faire part dès à present du souhait du Conseiller spécial du Président Diouf d’avoir des entretiens avec des membres de la délégation marocaine qui sera présente a Malabo. Le propos est d’avoir un échange autour des possibilités qu’offrirait le Groupe des Ambassadeurs africains en termes de relais des attentes du Maroc.

    Enfin, sauf objection éventuelle de votre part et en concertation avec M. l’Ambassadeur de Sa Majesté le Roi à Addis abeba, je compte avoir des entretiens avec l’ambassadeur d’Afrique du sud dont notre relation remonte au temps où on exerçait ensemble a Pékin ainsi qu’avec les ambassadeurs de Tunisie, du Tchad et du Nigeria. L’objectif est d’attirer leur attention sur la dérive de certains organes de l’UA, le CPS en l’occurrence, des desseins et des attentes mis dans cette organisation pour servir les questions de développement, d’intégration régionale et continentale et les besoins en bonne gouvernance et en actions de proximité sociale dont le citoyen africain a le plus besoin comme nous le proclamons, d’ailleurs, ensemble sans discrimination dans le cadre des partenariats régionaux.

    Très haute considération

    Mohammed Farahat

    #Maroc #Union_Africaine

  • Maroc : Note confidentielle sur le Tchad

    Maroc : Note confidentielle sur le Tchad

    Maroc, Tchad, CEN_SAD, Sahel, RCA,

    – S.E.M. Abderrassoul Mahamat est le premier Ambassadeur résident de la République du Tchad au Maroc. Le Tchad vient d’ouvrir son ambassade à Rabat depuis le 28 mai 2014 ;

    – Le nouvel ambassadeur est un proche du Président Idriss Deby Etno et l’un de ses Hommes de confiance. Diplomate de carrière et plusieurs fois ambassadeurs (Allemagne, Côte d’Ivoire …), le dernier poste qu’il occupait était celui de Directeur général du Protocole de l’Etat ;

    – Il est à rappeler que le Tchad a réussi en 1994 (arrêt de la CIJ) à reprendre, avec l’aide de la France, la bande d’Aouzou de la Libye. Le Tchad avait apprécié à l’époque, la médiation marocaine dans ce conflit et a pu se forger, depuis lors, un statut de puissance militaire régionale ;

    – Le Tchad joue un rôle central dans les conflits de la sous-région : crise sécuritaire en Centrafrique, crise malienne, Sahel, Darfour……et participe aux opérations de maintien de la paix ;

    – Toutefois, il est à signaler que le Tchad a retiré ses troupes déployées en Centrafrique suite à des accusations de soutien aux éléments armés musulmans ;

    – Le Tchad voudrait néanmoins garder une influence dans ce pays en se positionnant comme un pays incontournable gardant une zone d’influence dans le nord de la Centrafrique qui recèlerait des réserves de pétrole ;

    – Le Tchad a retiré sa reconnaissance de « la rasd » en mars 2006 ;

    – Les relations bilatérales maroco-tchadiennes ont connu un renforcement notable suite à la tenue de la Commission mixte à rabat, les 10 et 11 mars 2014 ;

    – Le secteur privé marocain marque un intérêt pour le marché tchadien :

    · Lancement d’un projet de cimenterie et de 16.000 logements sociaux par le groupe Addoha ;

    · L’ouverture d’une ligne RAM Casablanca-N’djamena, le 17 juin 2014 ;

    · Projet de l’ouverture d’une filiale Attijariwafabank ;

    · Participation de Maroc Telecom à l’appel d’offre de reprise de l’opérateur public tchadien.

    – La prochaine tenue à N’djamena, au cours de l’été, d’un Forum économique maroco-tchadien ;

    – La tenue à Rabat, du prochain sommet de la CEN SAD, nous incite à négocier avec le Tchad, le Niger, la Libye, l’Egypte, le Burkina Faso et la Mauritanie , un deal concernant la revitalisation de cette Organisation et sa restructuration;

    – Le Tchad qui assure actuellement la présidence en exercice de la CEN-SAD, nourrit de grandes ambitions pour cette organisation et lorgne probablement, le poste de Secrétaire général ;

    – Le Maroc et le Tchad doivent examiner le voies et moyens leur permettant de coopérer pour la paix et la stabilisation en Centrafrique

    #Tchad #Maroc #RCA #CEN_SAD #Sahel

  • Maroc : Note confidentielle sur la TICAD V

    Maroc : Note confidentielle sur la TICAD V

    Maroc, Union Africaine, Japon, TICAD V,

    Royaume du Maroc
    Ministère des Affaires Etrangères
    et de la Coopération
    Direction des Affaires Africaines

    Note
    A la Haute Attention de Monsieur le Ministre

    Lors de la cinquième conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD V) qui a eu lieu à Yokohama du 1er au 3 juin 2013, M. Shinzo ABE, premier Ministre japonais, a annoncé des mesures exceptionnelles pour promouvoir la relation de son pays avec l’Afrique.

    20 milliards d’US dollars pour garantir les opérations engagées par les entreprises nippones en Afrique, et la multiplication des partenariats public-privé Japon-Afrique.

    Ces dernières annonces complètent celle dévoilées à l’ouverture de la TICAD, par le Premier Ministre japonais, qui avait promis 32 milliards de dollars d’aide à l’Afrique pour les cinq prochaines années, dont 14 milliards de dollars d’Aide Publique au Développement (APD).

    En plus de l’enveloppe évoquée, le Japon investira 6.5 milliards de dollars dans les projets d’infrastructure dont l’insuffisance actuelle coûte deux de croissance par an au continent africain. Il financera des formations des techniciens locaux, qui devraient être recrutés par des entreprises nippones implantées en Afrique. Ces compagnies emploient déjà 200.000 personnes en Afrique dont plus 30.000 dans notre pays. Ce chiffre devrait doubler en cinq ans.

    Le Japon s’est par ailleurs engagé à soutenir le secteur agricole pour qu’il atteigne 6% de croissance et que la production de riz soit doublée d’ici à 2018.
    Le Japon va aussi octroyer 100 milliards de yens (765 millions d’euros) pour la stabilisation du Sahel, une enveloppe qui ira à l’éducation, à l’aide alimentaire mais également à la formation de 2000 cadres africains dans le domaine de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme. Ces programmes de formation offrent, une grande opportunité pour les jeunes d’Afrique subsaharienne de se perfectionner dans notre pays dans le cadre de la coopération triangulaire avec le Japon.

    Le cinquième Sommet de la TICAD a consacré :

    -Le principe d’un partenariat nippo-africain rénové basé sur les deux principes directeurs du processus de la TICAD qui sont l’appropriation et le partenariat.

    -L’obligation de résultats concrets aussi bien en matière des secteurs traditionnels visant l’atténuation de la pauvreté en Afrique et l’amélioration des conditions de vie des populations africaines (infrastructures, eau, santé, et éducation etc…) que dans le cadre du développement des secteurs de grande valeur ajoutée générateurs d’emplois.

    -L’importance que revêt le développement humain dans l’amélioration de la performance des économies africaines et l’émergence d’une classe moyenne vecteur d’une croissance soutenue. Développement qui répondra aux aspirations de la jeunesse africaine et permettra la prise de conscience du rôle des femmes.
    -Le soutien sans équivoque aux efforts consentis dans le cadre de l’amélioration de l’environnement des affaires à travers la concrétisation de cadres juridiques et légaux.

    -La pertinence de s’attaquer aux problèmes liés au défis transfrontaliers (terrorisme, crime organisé, traite humaine et trafic de drogue) à travers une approche globale et dans le cadre d’une responsabilité partagée visant à préserver la stabilité et à encourager les pratiques de bonne gouvernance dans les pays africains.

    -La participation de notre pays, rehaussé par la présence effective de M. le Ministre a été hautement appréciée par les autorités japonaises. En témoigne la qualité exceptionnelle de l’accueil qui lui a été réservé, les entretiens bilatéraux substantiels et concluants, et la participation active et intensive, appréciée aux travaux du Sommet de la TICAD V. la conférence a consacré la position de notre pays en tant qu’acteur incontournable sur la scène africaine et vis-à-vis du Japon et des autres coorganisateurs eu égard à son engagement qu’il a réitéré en faveur d’une Afrique unie, solidaire et capable d’amorcer un partenariat gagnant- gagnant avec le Japon.

    -Le Sommet de la TICAD a permis à notre pays, par une présence dynamique et une visibilité soutenue dans l’ensemble des travaux du Sommet, une meilleure appropriation des enjeux de la TICAD. La participation de notre pays à ce Sommet a mis en exergue la place particulière qui est la sienne en Afrique et que le Japon apprécie et respecte. La Japon a ainsi rejeté toutes les demandes et les pressions des ennemies de notre cause nationale pour participer à la TICAD. Le Japon à démontré, par cette position amicale et constante, son respect de la légalité internationale et la constance de sa politique étrangère, position qu’il convient de saluer à juste valeur.

    Rencontres Bilatérales

    M. le Ministre et M. Kishida, Ministre des Affaires Etrangères
    Les entretiens de M. le Ministre avec son homologue japonais ont porté sur la remarquable évolution et l’excellence des relations bilatérales entre notre pays et la Japon et la volonté commune de les développer davantage.

    A cet égard les deux hauts responsables ont exprimé le souhait d’insuffler un élan stratégique au partenariat maroco-japonais à travers l’intensification des consultations politiques, le renforcement du cadre juridique de coopération et l’élargissement des domaines de coopération au sein de la commission mixte. Commission Mixte devant se tenir en septembre/ octobre 2013, sous la présidence de M. le Ministre Délégués aux Affaires Etrangères et de la Coopération, conformément à la proposition japonaise d’élever le niveau de la coprésidence de cette Commission, afin de lui conférer plus d’importance.

    Les deux Hauts Responsables ont également soulevé la participation de notre pays à la troisième édition du Forum Economique Japon-Pays Arabes prévue à Tokyo du 16 au 18 décembre de l’année en cours et à laquelle M. le Ministre a bien donner son accord pour y participer. M. le Ministre a informé son homologue de la disposition de notre pays d’abriter la 4ème édition dudit Forum prévu en 2015.
    Les deux Hauts Responsables se sont également féliciter de l’esprit de solidarité et de coopération qui anime les deux pays au niveau des fora internationaux. M. le Ministre Kishida a, à cette occasion, déclaré que notre pays constitue un modèle de démocratie et de stabilité pour notre région et pour l’Afrique.

    Afin d’accompagner notre pays dans la réalisation de son développement économique et social, M. Kishida a annoncé que le Japon a décidé d’accorder à notre pays :

    Un prêt concessionnel d’un montant de 100 million de US dollars au profit de la reforme du secteur de l’éducation (le prêt sera signé la fin de 2013-06-11).
    Un prêt concessionnel d’un montant de 100 million d’US dollars pour la réhabilitation de 40 locomotives de l’ONCF.

    M. le Ministre Kishida a, par ailleurs, sollicité le soutien de notre pays à la candidature de la ville de Tokyo pour abriter les jeux olympiques de 2020.
    M. le Ministre et M. Tanaka, Président de l’Agence Japonaise de la Coopération Internationale.

    Les discussions ont porté sur la coopération fructueuse et de longue date entre notre pays et la JICA et différents domaines d’intervention de la JICA ainsi que les résultats positifs enregistrés dans plusieurs secteurs d’intervention (santé maternelle, éducation, de base, eau, assainissement, formation, énergie, agriculture, pêche…).

    Les discussions ont été couronnées par la signature d’un Mémorandum d’Entente, en présence de M. le Ministre, entre la JICA et l’Agence Marocaine de la Coopération Internationale.

    Ce Mémorandum d’Entente représente le fruit d’une très importante et fructueuse coopération bilatérale entre la JICA et notre pays, ainsi que l’aboutissement d’une coopération triangulaire exemplaire de nos deux pays, vis-à-vis des pays de l’Afrique subsaharienne. Cet accord vise à renforcer davantage cette coopération t élargie son domaine d’intervention.

    Ce Mémorandum confère à notre pays :

    Une meilleure visibilité de l’AMCI qui positionne en tant que partenaire incontournable et crédible dans la coopération sud-sud en étroite collaboration avec le Japon.

    Un ancrage plus soutenu dans le processus de la TICAD et des conclusions du Sommet de Yokohama.

    Un appui important aux efforts consentis par notre pays pour mieux se positionner en Afrique. Notre pays pouvant servir de principale base d’entrée des opérations pour les entreprises japonaises pour la réalisation ensemble de projets d’investissement et d’infrastructures en Afrique subsaharienne, en bénéficiant de financement concessionnels et de dons japonais.

    Une meilleure intégration de la jeunesse de notre pays dans le marché de travail concurrentiel et en plein essor permettant le développement d’une classe moyenne génératrice de croissance.

    M. le Ministre et M. Hiroshi Okuda, Présent de Banque Japonaise de Coopération Internationale-JBICS

    Lors de cette rencontre, M. le Ministre a fait état des avancées réalisées par notre pays dans le cadre de l’amélioration du climat des affaires et s’est félicité de l’engagement de la Banque Japonaise de Coopération Internationale (JBIC) à accompagner le secteur privé japonais à travers des mesures incitatives en faveur des entreprises japonaises opérant dans notre pays.

    A cet égard, il y lieu de signaler que la JIBC a déjà financé un investissement de 2016 millions de dollars en faveur du projet de construction de la station thermique de Jor Lasfar dans le cadre d’un investissement de la société japonaise Mitsui. Cette dernière est actuellement en train d’étudier le financement dans notre pays des projets éolien de Taza, les deux centrales de Safi et la centrale solaire de Beni M’tir dans l’oriental dont la réalisation a été confiée à la société Mitsui.

    Entretien de M. le Ministre et les chefs de délégation africains participant au Vème sommet de la TICAD

    En marge des travaux de la conférence, M. le Ministre a eu notamment des entretiens avec les chefs de délégations du Gabon, de la Cote d’Ivoire, de Burkina Faso, du Mozambique, de l’ile Maurice, de l’Egypte, du Sénégal, du Mali, de la Libye, de la Tunisie, de la Namibie et du Kenya.

    Commentaires :

    Par ailleurs, il convient de signaler que les résolutions du Sommet de la TICAD V, ainsi que les engagements pris par le Japon auront des répercussions favorables sur les relations de notre pays avec le Japon, aussi bien sur le plan bilatéral que sur nos relations avec les autres partenaires d’Afrique subsaharienne.

    Sur le plan bilatéral :

    – Augmentation des prêts concessionnels et de l’assistance technique dans le cadre du programme de développement économique et social de notre pays.

    – Ouverture d’un bureau de JETRO à Casablanca.

    -Ouverture d’un bureau de la Chambre du Commerce et de l’Industrie du Japon dans notre pays. Il va sans dire, que ces réalisations permettront de développer le réseau des entreprises japonaises s’installant dans notre pays. L’objectif de cette Mission, étant d’œuvrer pour accroitre d’une manière significative le nombre des entreprises japonaises qui investissent dans notre pays et qui permettent la création d’emploi. Avec un objectif de 100 entreprises nipponnes installées dans notre pays à l’horizon 2020.

    – Au niveau culturel et académique, un accroissement sensible du nombre de bourses en faveur des étudiants marocains, ainsi qu’une augmentation des stages et des séjours de perfectionnement en faveur des cadres de notre pays sera discuté dans le cadre des provisions de la TICAD V.

    #Maroc #Japon #TICAD #Afrique

  • La photo du président tunisien qui a agacé le Maroc

    La photo du président tunisien qui a agacé le Maroc

    Les pays africains se préparent pour la 8e Conférence internationale de Tokyo sur le développement (TICAD), communément appelée Forum Japon-Afrique, en Tunisie les 27 et 28 août. Près de 50 dirigeants africains sont attendus, ainsi que plus de 200 représentants de la société civile et d’ONG africaines, 108 chefs d’agences régionales et internationales et 120 leaders du commerce, de l’industrie et de l’innovation technologique, ce qui en fait l’un des plus grands événements diplomatiques hybrides en Afrique. L’Afrique depuis le COVID. La TICAD est également le premier investisseur asiatique dans la paix et la sécurité en Afrique avec un portefeuille annuel de plus de 350 millions de dollars.

    Co-organisée avec les Nations Unies, le Programme des Nations Unies pour le développement, la Banque mondiale et la Commission de l’Union africaine, la TICAD se distingue par son accent multilatéral et multisectoriel. Les efforts pour faire avancer les objectifs de développement durable en Afrique sont explicitement liés à la consolidation de la paix, au développement constitutionnel, à la réforme du système judiciaire et à la gouvernance démocratique . Le dialogue de cette année se concentrera sur la réalisation d’une croissance durable et inclusive, la sécurité humaine et le renforcement des capacités africaines pour une paix et une stabilité durables.