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  • Moussa Faki condame les déclarations raciales du président tunisien

    Moussa Faki condame les déclarations raciales du président tunisien

    Tags : Union Africaine, Tunisie, Kaïs Saïed, subsahariens, migration,

    Le Président de la Commission de l’Union Africaine condamne fermement les déclarations raciales sur des compatriotes Africains en Tunisie.

    24 Février 2023 : Le Président de la Commission de l’Union Africaine, S.E. Moussa Faki MAHAMAT, condamne fermement les déclarations choquantes faites par les autorités Tunisiennes contre des compatriotes Africains, qui vont à l’encontre de la lettre et de l’esprit de notre Organisation et de nos principes fondateurs.

    Au nom du Président, la Vice-Présidente, Dr Monique Nsanzabaganwa, et la Commissaire de l’UA pour la Santé, les Affaires Humanitaires et le Développement Social, Amb. Minata Samate, ont reçu le Représentant Permanent de la Tunisie accrédité auprès de l’Union Africaine afin d’exprimer les vives préoccupations de l’Union Africaine quant à la forme et le fond de la déclaration ciblant des compatriotes Africains, nonobstant leur statut légal dans le pays.

    Le Président rappelle à tous les pays, en particulier aux États membres de l’Union Africaine, qu’ils doivent honorer les obligations qui leur incombent en vertu du Droit International et des instruments pertinents de l’Union Africaine, à savoir traiter tous les migrants avec dignité, d’où qu’ils viennent, s’abstenir de tout discours haineux à caractère raciste, susceptible de nuire aux personnes, et accorder la priorité à leur sécurité et à leurs droits fondamentaux.

    Le Président réitère l’engagement de la Commission à soutenir les autorités Tunisiennes en vue de la résolution des problèmes de migration afin de rendre la migration sûre, digne et régulière.

    Union Africaine, 24/02/2023

    #Union_africaine #Tunisie #Kaies_Saied #Subsahariens #Migration

  • L’influence russe en Afrique inquiète l’Allemagne

    Tags : Russie, Afrique, Allemagne, Wagner, Burkina Faso,

    Selon le rapport de l’agence de presse allemande DPA, la Russie souhaiterait accroître son influence en Afrique. Deux ministres allemands qui se sont rendus dans cette région s’inquiètent de cette question et veulent en traiter en coopérant davantage avec les pays du golfe de Guinée.

    La ministre du Développement Svenja Schulze et le ministre du Travail Hubertus Heil veulent faire plus pour combattre l’influence russe en Afrique. Les deux ministres du SPD ont souligné jeudi en Côte d’Ivoire que la guerre de la Russie contre l’Ukraine a des effets dévastateurs en Afrique. L’Allemagne veut donc étendre son soutien aux pays touchés et, si possible, y repousser l’influence de la Russie.

    « Les ondes de choc de la guerre, les prix élevés des denrées alimentaires, des engrais et de l’énergie arrivent également ici en Afrique de l’Ouest et dans de nombreux autres pays du Sud », a déclaré Schulze à Agboville, en Côte d’Ivoire.

    Le ministre du Travail Hubertus Heil a souligné que l’inflation et la hausse des prix du blé ont causé des problèmes à de nombreuses personnes en Afrique.

    Les ministres resteront en Côte d’Ivoire jusqu’à vendredi, après s’être déjà rendus, il faut le préciser, au Ghana.

    « Ce n’était pas seulement une attaque contre l’Ukraine, mais une attaque contre les plus pauvres du monde », a déclaré Schulze.

    L’Allemagne soutient l’Ukraine de toutes ses forces, mais continue également à développer son aide et sa coopération avec les pays les plus pauvres. Heil a souligné que « cette guerre n’est pas purement européenne » et que la majorité de la communauté internationale serait d’avis que « Poutine ne doit pas gagner ». Les gouvernements du Ghana et de la Côte d’Ivoire sont « du bon côté de l’histoire », selon Heil.

    Schulze a déclaré à l’agence de presse allemande : « La Russie est également active en Afrique et tente de déstabiliser des régions entières ».

    Selon certaines informations, le Burkina Faso frappé par le terrorisme, situé au nord du Ghana et de la Côte d’Ivoire, aurait amené les mercenaires russes Wagner dans le pays. De plus, la Russie y opérerait avec des campagnes de désinformation ciblées. Schulze a conclu: « Nous essayons de renforcer et de stabiliser les sociétés avec notre offre de développement. »

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    #Russie #Afrique #Allemagne #Wagner #Burkina_Faso

  • Les gabonais promettent à Macron un concert aux casseroles

    Tags : Gabon, France, Françafrique, Emmanuel Macron,

    Dans un communiqué rendu public ce jeudi 23 février, la présidence française annonce que le président français Emmanuel Macron se rend la semaine prochaine au Gabon, en Angola, au Congo et il finira sa tournée en République démocratique du Congo.

    Au Gabon comme en France, les gabonais se préparent à réserver un concert aux casseroles et une grève générales dans la quasi totalité des villes gabonaises pour exprimer leur refus de ce voyage et leur opposition au soutien indéfectible de Paris au président gabonais Ali Bongo, à quelques encablures de la tenue de la présidentielle dans ce pays de l’Ouest du continent africain, connu pour être l’un des pays aux avant-postes de la Françafrique, depuis le règne d’Omar Bongo, père de l’actuel homme fort de Libreville.

    Un sit-in de protestation est déjà prévu ce vendredi 24 février, devant le Quai d’Orsay à Paris, suivi de concert de casseroles les 27 , 28 février durant 30 minutes et les 1er et 2 mars, jours de l’arrivée du locataire de l’Elysée au Gabon avec en plus une grève générale illustrant des villes mortes.

    Cette opposition exprimée à l’égard de la visite d’Emmanuel Macron survient au moment ou le sentiment anti(français ne cesse d’augmenter, ayant comme résultat déjà, le retrait de la France du Mali, Burkina Faso et la RCA, sous la pression des gouvernements et populations de ces pays de la région du Sahel. D’ailleurs; il n’est pas exclu que le sentiment anti-français gagne les pays de l’Afrique de l’Ouest comme le Gabon, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, en plus des pays comme la Guinée, le Tchad, le Niger et le Togo.

    Dans une conjoncture géopolitique internationale annonciatrice d’un nouvel ordre mondial multipolaire, la France qui poursuit sa politique néocoloniale avec le maintien de la monnaie coloniale le CFA, et sa mainmise sur les richesses naturelles des pays africains, devra s’affronter au sursaut des africains désireux de se libérer du joug de l’ancien colonisateur.

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    #France #Françafrique #Gabon #Macron

  • La RATP devient 100% algérienne

    Tags : Algérie, RATP, SETRAM, tramway,

    La Setram , société chargée de l’exploitation des tramways en Algérie devient à 100% algérienne. Le partenaire français, la RATP (Régie autonome des transports parisiens) cède ses parts au groupe Transtev en charge du transport terrestre en Algérie.

    Selon nos informations, une réunion du conseil d’administration a eu lieu le mois dernier pour l’étude des modalités du transfert des actions de la RATP dont les parts vont être reprises par Transtev, le groupe en charge du transport terrestre en Algérie.

    Le montant global qui s’élève à 22 milliards de dinars sera supporté par deux banques publiques, à savoir la BEA et la BDL sous forme de crédit.

    La Setram exploite actuellement les tramways d’Alger, Oran, Constantine, Sidi Bel Abbes, Ouargla, Sétif et Mostaganem dont le lancement a été supervisé par le ministre des transport, Kamel Beldjoud, le 18 février courant.

    Créée en 2012 d’une joint-venture entre l’Entreprise du Métro d’Alger (EMA), le groupe Transtev du Groupe RATP (Régie autonome des transports parisiens) riche d’un savoir-faire hérité dont l’expertise a été reconnue en France et à l’international dans de nombreux pays du monde.

    Les raisons du retrait de la RATP ne sont pas encore connues mais selon nos sources, il serait question de l’impact négatif du à la pandémie du COVID et du retard observé dans le versement des subventions pour le soutien du prix du billet (ticket) dont l’état supporte une grande partie.

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    #Algérie #RATP #SETRAM #Tramway

  • Intransigeance et souplesse

    Tags : Union Africaine, Burkina Faso, Mali, Guinée, Soudan, Tchad,

    par Abdelkrim Zerzouri


    La décision est tombée plus vite que ce qui était prévu, soit dès la fin du 36e sommet de l’UA, dimanche dernier, en retenant en l’état la suspension de ses rangs du Burkina Faso, du Mali, de la Guinée et du Soudan. Ce qui dénote de l’unanimité qui a régné au sein du conseil «paix et sécurité» de l’UA, qui a tranché la question du maintien ou de la levée de la suspension introduite par les délégations de trois pays concernés, à savoir le Burkina Faso, le Mali et la Guinée, d’une manière qui réaffirme sa « tolérance zéro » face aux «changements anticonstitutionnels» de gouvernement. La démocratie doit être «protégée» et «s’enraciner» et l’Union africaine «demeure intransigeante contre toute accession non démocratique au pouvoir», a laissé entendre Bankole Adeoye, le commissaire de l’UA aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité.

    Pour rappel, le Mali, la Guinée et le Soudan avaient été suspendus par l’Union africaine en 2021, et le Burkina Faso en 2022, après la prise de pouvoir dans ces pays par des militaires. La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a décidé également de maintenir ses sanctions contre les trois pays dirigés par des militaires à l’issue de coups d’Etat en Afrique de l’Ouest. La décision a été prise au cours d’une Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Organisation en marge de la 36e Session ordinaire de l’Assemblée de l’UA à Addis-Abeba en Éthiopie. Plus encore, la Cédéao a décidé « d’imposer une interdiction de voyager aux membres du gouvernement et autres hauts fonctionnaires des trois pays ». L’UA et la Cédéao restent intransigeants face aux auteurs des coups d’Etat. Pourtant, Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’UA, a laissé croire que la levée de la suspension des pays en question n’était qu’une simple formalité.

    Le conseil «paix et sécurité» de l’institution se réunirait, à une date non précisée, pour décider d’une éventuelle levée de la suspension de ces trois pays, a-t-il déclaré samedi, considérant que «ces sanctions ne semblent pas produire les résultats escomptés». Moussa Faki Mahamat encore désavoué comme il l’a été concernant sa demande, en novembre 2022, de sanctionner les autorités tchadiennes pour « sauvegarder un minimum de crédibilité » à l’UA et pour être « cohérent » avec les autres pays africains dans le même cas, selon les termes de son rapport ? Malgré la logique de sa plaidoirie, le Tchad, pays d’origine du président de la Commission de l’UA, a été souple sur la question, a bénéficié de « souplesse » de l’UA dans le sillage du changement anticonstitutionnel de son gouvernement. Les militaires au pouvoir au Mali, en Guinée et au Burkina Faso ont toujours demandé la levée de leur suspension de l’UA en soulevant le « cas tchadien », similaire à leur situation, mais qui n’a pas été inquiété. Une défense de la démocratie à géométrie variable ? « Que va-t-on dire demain au Burkina Faso, au Mali, à la Guinée et au Soudan ? », avait répliqué Moussa Faki Mahamat après la décision du conseil « sécurité et paix » de l’UA de ne pas sanctionner le Tchad.

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    #Union_Africaine #Tchad #Mali #Burkina_Faso #Guinee

  • Tebboune opère un important mouvement diplomatique et consulaire

    Tebboune opère un important mouvement diplomatique et consulaire

    Tags : Algérie, Abdelmadjid Tebboune, diplomatie, ambassades, consulats,

    Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a opéré un important mouvement diplomatique et consulaire, a indiqué jeudi un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger.

    “Dans le cadre du redéploiement diplomatique, Monsieur le Président de la République a opéré un important mouvement diplomatique et consulaire”, précise le texte du ministère, relevant que “ce mouvement concerne 24 ambassadeurs, 15 consuls généraux et 09 consuls”.

    “Ces nouvelles nominations visent à redynamiser l’appareil diplomatique du pays pour le mettre au diapason des exigences de l’heure en vue d’une prise en charge efficace des préoccupations de la communauté nationale à l’étranger, ainsi que les intérêts de l’Algérie sur les plans bilatéral, régional et international”, conclut le communiqué.

    Le communiqué ne fournit pas les noms des diplomates concernés par ce mouvement et les pays dans lesquels ils ont été nommés.

    Récemment les consuls généraux de Paris (France) et de Tripoli (Libye) ont été rappelés de leurs postes.

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    #Algérie #Diplomatie

  • Espagne : Distribution d’un guide anti-Pegasus

    Espagne : Distribution d’un guide anti-Pegasus

    Tags : Espagne, Maroc, espionnage, Pegasus, Pedro Sanchez, CNI, Sahara Occidental,

    À la lumière des accusations contre le Maroc… Un guide contenant des instructions des services de renseignement espagnols pour les hauts fonctionnaires a été distribué pour faire face aux effets liés à Pegasus.

    Cette décision intervient à la lumière des accusations portées contre le Maroc pour l’espionnage de responsables espagnols.

    Un journal espagnol a déclaré que le service de renseignement avait distribué un guide aux hauts responsables du pays pour éviter l’espionnage de leurs téléphones après le scandale « Pegasus ».

    El Diario a indiqué que cette décision intervient à la lumière des accusations portées contre le Maroc pour l’espionnage de responsables espagnols, dont le Premier ministre, Pedro Sanchez.

    Le journal affirme que les soupçons sur le rôle sombre des puissants services d’espionnage du Maroc en Espagne augmentent, notant que le mouvement de renseignement en est la preuve.

    Éviter de nouvelles interférences 

    Le journal a déclaré qu’après le scandale Pegasus et l’attaque du téléphone portable du Premier ministre et des ministres Fernando Grande-Marlaska et Margarita Robles, le service de renseignements espagnol a distribué un guide utile pour éviter de nouvelles interférences dans les appareils utilisés par les hauts fonctionnaires qui disposent d’informations « sensibles » pouvant affecter la sécurité nationale.

    La décision des services de renseignement espagnols intervient malgré le fait qu’en juin dernier, les services de renseignement espagnols ont exclu le « vol » par Rabat d’informations sensibles sur le téléphone de Sanchez et ont démenti que les Marocains ont exercé un chantage pour  pousser l’Espagne à un changement historique de sa position sur la question du Sahara occidental, selon « Le « Confidentiel .

    Dans son interview au journal, l’agence rejette que le changement unilatéral de la position du gouvernement espagnol concernant le Sahara ait été motivé par le chantage de Rabat.

    Le journal a indiqué que les services de renseignement ont confirmé qu’ils « n’avaient commis » aucune erreur de sécurité

    En juillet 2021, une enquête approfondie menée par plus de 80 journalistes dans dix pays a révélé que Pegasus avait été utilisé contre au moins 50 000 personnes dans le monde.

    L’information a d’abord été divulguée à Amnesty International et à l’ONG française « Forbidden Stories », qui l’ont signalée à plus d’une douzaine de médias.

    En particulier, des accusations ont été portées contre le Maroc pour avoir acheté le programme au groupe israélien « NSO » et pour avoir utilisé son appareil de renseignement « Pegasus » à des fins d’espionnage.

    #Espagne #Maroc #Sahara_Occidental #Pegasus #Espionnage #CNI

  • Le Burkina Faso enterre les restes exhumés de Sankara

    Le Burkina Faso enterre les restes exhumés de Sankara

    Tags : Burkina Faso, Thomas Sankara, Blaise Compaoré, colonialisme, corruption,

    La dépouille exhumée de l’ex-président bien-aimé du Burkina Faso, Thomas Sankara, dont le meurtre en 1987 a choqué la nation ouest-africaine, a été inhumée lors d’une cérémonie dans la capitale Ouagadougou jeudi.

    Le révolutionnaire marxiste charismatique, connu sous le nom de « Che Guevara de l’Afrique », a été abattu avec 12 autres personnes lors d’un coup d’État sanglant mené par son ancien allié et successeur Blaise Compaoré. Il avait alors 37 ans.

    Compaoré, qui a régné pendant près de trois décennies, avant d’être renversé en 2014, a été condamné par contumace à la réclusion à perpétuité l’année dernière pour complicité dans le meurtre de Sankara.

    Deux de ses anciens meilleurs associés ont été condamnés à la même condamnation lors d’un procès qui a débuté en octobre 2021. Tous les trois ont nié les actes répréhensibles.

    Sankara et les autres victimes ont été enterrés dans un cimetière civil en 1987. Mais les autorités ont exhumé les restes en 2015 pour les identifier et aider aux enquêtes sur le meurtre de Sankara.

    Ils ont tous été inhumés à nouveau jeudi dans des cercueils drapés du drapeau rouge et vert du Burkina Faso et surmontés de roses rouges.

    Les membres de la famille vêtus de blanc ont défilé devant le cercueil de Sankara pour lui rendre un dernier hommage. Ils ont été rejoints par d’anciens membres de son personnel militaire, des citoyens et des proches d’autres victimes.

    « Nous remercions les autorités qui ont participé à l’écriture d’une page importante de notre histoire », a déclaré Mousbila, l’oncle de Sankara.

    Parmi les participants se trouvait le politicien burkinabé Mayamba Malick Sawadogo, qui était prisonnier au moment du meurtre de Sankara et faisait partie d’un groupe de condamnés forcés d’enterrer le défunt.

    « C’est émouvant de me retrouver ici », a-t-il déclaré à Reuters, retenant ses larmes. « C’est vrai que plus de 30 ans se sont écoulés… mais ce n’est pas facile. »

    Sankara a pris le pouvoir lors d’un coup d’État en 1983 sur des promesses de lutter contre la corruption et les influences néocoloniales.

    Il a publiquement dénoncé les programmes d’ajustement structurel de la Banque mondiale, interdit l’excision et la polygamie, et a été l’un des premiers dirigeants africains à sensibiliser le public au VIH/sida.

    Il a gagné le soutien du public avec son style de vie modeste et son admiration demeure, malgré les critiques qui disent que ses réformes ont restreint les libertés et n’ont pas fait grand-chose pour enrichir les gens ordinaires.

    Les victimes de 1987 seront à nouveau enterrées dans un mémorial construit sur le site de l’assassinat de Sankara.

    Reuters

  • La fabrique de la démocratie

    Tags : Algérie, Maroc, France, Sahara Occidental,Tindouf, Béchar,

    par Nadir Marouf


    Un souvenir me revient inopinément, me ramenant à la pièce d’Antigone, non celle de Sophocle, mais dans sa version moderne de Jean Anouilh (1946) qui, critiques d’alors, plaidait pour le Maréchal Pètain qui, tout comme le roi Créon, selon ses critiques d’alors, en faisant exécuter Etéocle et Polynice, frères d’Antigone et fils adultérins de d’Oedipe, n’agissait que pour mettre de l’ordre dans la Cité. Ainsi Petain aurait été mû par le souci de préserver la France de la destruction fatale. Vingt ans plus tard, dans le contexte embrouillé de mai 1968, une certaine presse, proche de la droite, prêtait au général de Gaulle la même vertu réparatrice, versus conservatrice, pour la préserver de l’anomie. Curieusement, si cette pièce surgit aujourd’hui dans la mémoire, C’est parce que, entamant mes études supérieures à Strasbourg ( 1961-62 ), je tenais le rôle de Créon, me vieillissant pour la circonstance avec les cheveux enfarinés.

    Dans une des répliques animées du roi s’adressant à sa nièce Antigone, pour l’avoir défié, il explosa : « Mais essaie de comprendre une minute toi aussi, petite idiote. J’ai bien essayé de te comprendre, moi! Il y en a pourtant qui mènent la barque. Cela prend l’eau de toutes parts .Et le gouvernail est là qui ballotte, l’équipage ne veut plus rien faire .Il ne pense qu’à piller la Calle, et toutes ces brutes vont s’entredéchirer pour ne penser qu’à leur peau et à leurs petites affaires…Crois-tu alors qu’on a le temps de faire le raffiné, de se demander s’il faut dire oui ou non, ou de se demander s’il faut payer trop cher un jour ou être un homme après… ». Mes camarades, tous de gauche, considéraient à juste titre en ce mois de mai 1962, que le thème de la pièce était d’actualité, face à l’ambiance de désordre qui régnait tant en Algérie que dans l’ex-métropole. À tort ou à raison, cette ambiance de désordre, je la ressens aujourd’hui, à la faveur des voix dissonantes que nous livre la presse, notamment étrangère et, plus généralement, les coups-bas « extérieurs » contre notre pays se manifestant à géométrie variable, et prenant prétexte de nos maladresses politiques supposées à l’égard de nos voisins, voire de nos manquements aux règles éthiques des droits droits humains, précisément des droits associatifs, en vertu de quoi notre pays serait de plus en plus boudé. Sans vouloir tomber dans le piège du conformisme béat, je voudrais m’arrêter un instant sur le concept le plus revendiqué et en même temps le moins évident dans le monde que nous vivons, celui de « démocratie ».

    LA DÉMOCRATIE EN QUESTION

    Sans vouloir m’engouffrer dans un débat œcuménique sur un concept qui fait aujourd’hui inflation, je m’en tiendrai aux problématiques les plus partagées, qu’elle que soit leur provenance géographique, en me limitant aux questions de l’heure. Concernant le drame qui divise la planète en ce 21e siècle, celui du conflit entre l’Occident et le monde slno-slave, des voix divergentes se font entendre sur les tenants et aboutissants de la guerre en Ukraine.

    Les thèses soutenues par François Asselineau, comme par Emmanuel Todd, appartenant chacun à des obédiences philosophiques différentes, remettent en cause le bien-fondé de l’argument moral au nom duquel l’Ukraine doit être défendue contre la Russie.

    Si cette dernière est accusée de se prévaloir de ses scories impériales, peut-on fermer les yeux sur une geopolotique euro-américaine qui tient à sauvegarder son hégémonie sur le reste du monde, n’ayant rien d’autre à démontrer que son attachement pour la liberté individuelle. L’OTAN a été inventée pour protéger l’Occident de toute intrusion à l’intérieur de ses limites géographiques. Mais quid de l’invasion en Libye, en Irak, en Afghanistan, pour ne pas citer la Françafrique. La Chine étant loin de toute culture expansionniste, le danger qu’elle suscite auprès de l’Occident, et des USA en particulier, vient de ce qu’elle réussit dans la pédagogie d’une rationalité économique inventée par l’Occident lui-même.

    AU PLUS PRES DE NOS RÉGIONS

    Une bonne partie de l’Afrique entend se libérer du joug neocolonial qui a miné ses richesses, avec la complicité d’oligarchies internes de plus en plus désavouées aujourd’hui par leurs peuples.

    L’Algerie se reveille d’une longue saga faite de prédations multiples au cours des décennies passées, en nouant de nouvelles alliances, ce qui n’est pas toujours du goût de ses voisins.

    Elle se bat becs et ongles contre un Makhzen qui fait feu de tout bois pour lui barrer le chemin, soit en sabordant ses projets de développement, s’agissant par exemple du projet de gazoduc Trans-Saharien, soit en nouant des accords, y compris militaires, avec Israël, récemment avec l’Espagne qui entend se rapprocher aujourd’hui de la Mauritanie pour y extraire son gaz. Le fait que l’Algerie s’engage à ouvrir un accès aux confins sud-ouest pour accéder au marché du Sahel devient un casus belli aux yeux du Maroc, bientôt à celui de l’Espagne.

    La stratégie pacifique choisie par notre pays, tant pour sauvegarder son patrimoine que pour se défendre contre toute ingérence extérieure, se heurte de plus en plus à des remises en cause internes, cette fois, provenant de milieux contestataires, dont la volonté affichée est celle de la liberté d’expression, le plus souvent animée par des velléités séparatistes encouragées et soutenues par le Maroc et Israël, et dans une certaine mesure la France.

    Bien sûr, la démocratie chez nous est loin d’être acquise. Le chemin pour y parvenir est rude et requiert le temps long.

    Inutile de s’attarder ici sur les apories d’un système de gouvernance qui, pour se concrétiser, doit tenir compte des difficultés multiples à réaliser le vivre-ensemble, l’apprentissage de la citoyenneté au quotidien.

    Mais ce pays ne peut lutter sur tous les fronts à la fois. D’où le sens à ma citation en exergue de ce papier, celle de Créon s’adressant à Antigone qui « veut tout tout de suite ».

    La multiplicité endémique des chaînes d’information implantées à l’étranger, notamment au Maroc en France, comme celle toute récente de Canal 22, constitue une guerre à outrance menée tambour battant par certains compatriotes, avec la bénédiction, voire le financement de ceux qui, de toute évidence, n’aiment pas l’Algerie.

    Pour finir avec ce sombre tableau, il arrive que parmi nos concitoyens qui vivent dans leur pays, il en est qui ne comprennent pas le bras de fer qui nous oppose au Makhzen, désireux sans doute de visiter le Maroc pour y faire leur marché ou tout simplement s’y rendre pour des motifs touristiques. Ces personnes semblent sourdes à la réalité du conflit principal qui menace notre frontière .

    Dans de nombreux articles de presse ( Quotidien d’Oran, Débat 6/9/21 – 28/5/22 entre autres ), j’ai essayé de montrer que toute adhésion par mon pays au principe de la marocanité du Sahara occidental entraine ipso facto – pour les memes raisons historiques – la cession au Makhzen de l’erg occidental allant de Bechar à Reggane, incluant au passage les zones de Timimoun, Adrar et Aîn-Salah, soit la superficie de 700.000 km2. Cette revendication est permanente depuis la déclaration de Allal El Fassi en 1956 ! Qu’on se le rappelle.

    Ce fait est indépendant des appréciations de nos citoyens à l’égard de la politique intérieure de notre pays.

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    #Maroc #Algérie #Sahara_Occidental

  • Algérie: Le gouvernement en sursis suite aux critiques de Tebboune?

    Algérie: Le gouvernement en sursis suite aux critiques de Tebboune?

    Tags : Algérie, Abdelmadjid Tebboune, gouvernement, remaniement,

    S’il est une chose à dire sur le mécontentement de Tebboune exprimé lors du dernier conseil des ministres, c’est qu’il n’augure rien de bon pour le gouvernement.

    En effet, comment désavouer l’action d’un staff ministériel avec autant de vigueur si ce n’est que Tebboune a fait le constat d’échec de certains départements à gérer les secteurs dont ils ont la responsabilité ? Lui d’habitude si pondéré, compréhensif, quant au fait que la réussite des réformes doit prendre son temps ? Force est de constater que certains ont pris tout leur temps sans réelle efficacité, tandis que d’autres se sont précipités pour prendre des décisions qui n’ont été bénéfiques à personnes, et c’est là où le bât blesse.

    En effet, la dépêche de l’APS qui a relevé que «le Président est réellement en colère, il n’est pas du tout content de la cadence de traitement de nombreux dossiers par le gouvernement» est on ne peut plus explicite que le fait certains ministres commencent à compter les dernières heures qui leur restent au sein du gouvernement.

    Il faut dire que l’appréciation de l’agence officielle est argumentée par des critiques sur «des échéances très élastiques, des chiffres approximatifs, des décisions qui perturbent le quotidien des citoyens et celui des opérateurs économiques». Tous ces manquements et inefficacité des membres de l’Exécutif «ont fait sortir le Président de ses gonds», rapporte la dépêche. Aussi, la critique dirigée contre certains responsables ne souffre d’aucune ambiguïté derrière laquelle on peut se cacher.

    «Quand le Président parle de l’autorité de l’État, certains comprennent «autoritarisme», quand il insiste sur la protection de la production nationale, certains comprennent «protectionnisme»», souligne-t-on, tout en notant que «le Président n’a, à aucun moment, «ordonné» la destruction de constructions illicites». Un grave reproche qui met en évidence la défaillance de certains responsables plus enclins à voir la main qui désigne le but, que le but lui- même.

    Force est de reconnaitre que pour certains la fin de mission est plus qu’évidente, surtout après un constat d’échec aussi flagrant que celui de la maitrise du marché national et de ses rouages, ce qui a fait dire au rédacteur de la dépêche que «le Président œuvre pour une Algérie ouverte sur le monde, non pas pour un pays fermé».

    Le chef de l’État «n’a, à aucun moment, interdit les importations, ‘’l’autosuffisance n’existe dans aucun pays au monde », les importations sont nécessaires» est t’il souligné. Et d’ajouter : «Il a plutôt exigé la fin de l’anarchie. Comprendre : pas d’importations de produits dont le citoyen n’a aucun besoin. Il a exigé d’assainir le secteur pour mettre fin aux surfacturations, source de transferts illégaux d’importantes sommes en devises, qui se chiffrent en milliards de dollars.»

    Reste que pour le citoyen lambda, un bon coup de balai dans les rangs serait salutaire pour que le gouvernement puisse repartir d’un bon pied.

    Amira Mey

    Fil d’Algérie, 22/02/2023

    #Algérie #Tebboune #Gouvernement