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  • Algérie : Le cas de Bouraoui s’aggrave, et Paris se tait

    Tags : France, Emmanuel Macron, Algérie, Amira Bouraoui, Maroc,


    Jusqu’à présent, et malgré le fait que près d’une semaine s’est écoulée depuis l’affaire brûlante de l’exfiltration d’Amira Bouraoui, la partie française n’a pas osé faire de commentaire sur cette question, ce qui a conduit la partie algérienne à convoquer l’ambassadeur, Said Moussi, de son travail à Paris pour des consultations, ce qui indique que les autorités françaises n’ont trouvé aucune justification qui puisse être énoncée.

    Le porte-parole officiel du ministère français des affaires étrangères, François Delmas, interrogé plus tôt sur la position de son pays concernant le rappel par l’Algérie de son ambassadeur à Paris, a refusé de commenter, mais a ajouté pour confirmer que la partie française s’engage à « continuer à œuvrer pour consolider nos relations bilatérales dans le cadre d’un partenariat renouvelé », selon ses termes.

    Les autorités françaises n’ont-elles pas conscience de la gravité de ce que la DGSE a fait ? C’est peut-être le cas, du moins chez certaines de ses élites diplomatiques, ce qui, si cela se confirme, creuserait le fossé entre les deux pays et augmenterait le niveau de tension des relations bilatérales après quelques mois de stabilité.

    L’ancien ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, estime que les agissements des autorités de son pays dans l’affaire Amira Bouraoui touchent au cœur du travail des missions diplomatiques. Il va même jusqu’à minimiser la question en affirmant que l’aggravation de la crise entre l’Algérie et Paris est une « invention de la presse algérienne ». Il ne considère même pas qu’il s’agit d’une « affaire ».

    M. Driencourt déclare : « Si l’on en croit la presse algérienne, les relations algéro-françaises ont été endommagées, alors que je ne considère pas cela comme une affaire. La question de la contrebande a été inventée par les Algériens (Amira Bouraoui). Mais je ne pense pas que les services secrets français aient un rôle à jouer dans cet incident, car cela ne fait pas partie de leurs attributions », a-t-il déclaré sur le site de la chaîne française TV5.

    Pour l’ancien ambassadeur de France en Algérie, tout ce qui compte, c’est que ce que la France a fait, n’a pas dépassé l’exercice de son droit à la « protection consulaire » pour une personne de nationalité française. Et si Paris ne l’avait pas fait, il lui aurait été reproché de ne pas exercer cette protection à sa guise.

    C’est ainsi qu’un diplomate français qui a été deux fois ambassadeur en Algérie voit l’affaire Bouraoui. Il y a donc un large fossé entre les interprétations des deux parties sur ce qui s’est passé la semaine dernière, et ce fait prolongerait la crise.

    La partie algérienne est pleinement convaincue que ce que Paris a fait est un acte qui ne repose sur aucune justification légale ou coutumière et considère que la participation de diplomates, de fonctionnaires consulaires et d’agents de sécurité français au trafic illégal d’un citoyen algérien recherché par la justice est une atteinte à la souveraineté nationale.

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    #France #Algérie #Amira_bouraoui #Macron #Tebboune #Maroc

  • Guerre de renseignement entre le Maroc et la France?

    Tags : DGSE, DGED, Abdellatif El Hammouchi, Marocleaks, hacker Chris Coleman,

    Une guerre secrète du renseignement entre le Maroc et la France ?

    Bien que la France se soit récemment montrée prête à renforcer ses liens avec le Maroc, une guerre d’espionnage entre les pays se poursuit sans relâche.

    Qui était à l’origine de la publication de milliers de documents marocains confidentiels, dont beaucoup sont maintenant mis en lumière dans la presse internationale pour étayer les accusations de corruption portées contre des députés européens actuels et anciens au centre de Qatar Gate et de Morocco Gate ?

    C’est une affaire mystérieuse. En 2014, un « hacker » du nom de Chris Coleman a publié des milliers de documents sur Twitter et divers réseaux sociaux, dont beaucoup sont classés comme « confidentiels » ou « secrets », ainsi qu’une énorme masse de correspondances, de courriels et d’archives. de toutes sortes exposant de manière très détaillée le fonctionnement de la DGED (Direction générale des études et de la documentation, l’agence marocaine de renseignement extérieur) et du ministère marocain des Affaires étrangères.

    Il y avait de tout : des rapports sur tout et sur tout le monde, des études, des correspondances, des demandes d’instructions, et surtout les noms des collaborateurs réguliers de la DGED. Pas les mouchards habituels de la police, mais des personnalités éminentes de la société, Marocains et étrangers, journalistes, hommes politiques, experts, hauts fonctionnaires, membres de la société civile, etc. Des listes de cadeaux et de généreuses sommes d’argent versées à certains hommes politiques, clôturaient cet incroyable état des lieux.

    Par exemple, les noms de Pier Antonio Panzeri, l’ancien eurodéputé italien, et de son assistant Francesco Giorgi, tous deux actuellement emprisonnés à Bruxelles pour l’affaire Qatar Gate et Morocco Gate, sont apparus dans ces documents sans que personne ne s’en aperçoive.

    Un autre exemple était Fight Impunity, l’association créée par Panzeri à Bruxelles, et qui est maintenant au centre du scandale, qui a été révélé comme une idée originale de feu l’ambassadeur du Maroc auprès de l’Union européenne, Menouar Alem, dans un rapport confidentiel envoyé à ministère marocain des Affaires étrangères en 2012.

    A l’époque, à savoir en 2014, quelques personnes ont rapidement accusé « Chris Coleman » d’être un faussaire et se sont moqués de ce « Marocleaks », avant de se rétracter. L’Etat marocain n’a à aucun moment mis en doute l’authenticité de cette immense documentation alors que certains médias ont accusé l’Algérie voisine d’être à l’origine de cette fuite géante.

    Mais qui est ce « Chris Coleman » ? Qui se cache derrière ce génie de l’informatique qui a réussi à pomper près de cinq gigaoctets, et sûrement plus, de données des serveurs de la DGED et de la diplomatie marocaine pour les disperser sur le web ? C’est une question qui a été posée mille fois. Certains ont affirmé qu’il s’agissait bien d’un « hacker », d’autres l’ont présenté comme un ex-chef de la DGED qui a rompu avec sa direction, et il y a même ceux qui ont vu la main d’un autre service secret marocain discréditer la DGED, dirigé depuis 2005 par Mohamed Yassine Mansouri, un ami du roi Mohamed VI. Bref, une guerre des services.

    Il y a toujours eu beaucoup d’imagination dans le monde des espions. Dans ce cas pourtant, la vérité est simple si l’on scrute attentivement les aléas des relations entre le Maroc et certains pays considérés comme « alliés ».

    La personne qui a choisi le nom de « Chris Coleman », du nom de l’ancien footballeur international gallois, est apparemment un fan de football, mais ce n’est pas un hacker caché quelque part dans un bureau miteux entouré d’écrans d’ordinateur. Et l’Algérie, qui est détestée par certains Marocains, n’est absolument pas impliquée dans cette affaire, comme certains ont tenté de l’accréditer.

    The structure – a state one – behind “Chris Coleman” and which has exposed Moroccan counterespionage and diplomacy is probably the French DGSE (Direction générale de la Sécurité extérieure).

    Ce qui suit est le résultat de plusieurs semaines d’enquêtes et de recoupements qui révèlent qu’une guerre souterraine et très inamicale dure depuis une décennie, voire plus, entre la DGSE française et la DGED marocaine.

    Tout a commencé le 24 mai 2014, avec un article paru sur le site marocain le360 . L’article intitulé « Convocation de l’ambassadeur de France : nouvelles révélations » a été rédigé par Mohamed Chakir Alaoui, ancien subalterne du bureau de l’Agence France-Presse (AFP) à Rabat.

    Alaoui n’était pas connu dans le monde journalistique marocain, n’ayant jamais révélé de cas sensible. Mais ce jour-là, il a lâché une information qui allait mettre le feu au monde. « Agnès Féline », écrit-il, la « deuxième secrétaire à l’ambassade de France » est la « chef d’antenne de la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) au Maroc ».

    Cette révélation a surpris l’ambassade de France à Rabat et par extension la direction parisienne de la DGSE. Diplomates et espions français se demandaient comment un journaliste qui n’était pas expert dans le monde ténébreux du renseignement savait que Féline était bien le « chef de l’antenne DGSE à Rabat ». En même temps, révéler la véritable fonction de Féline revenait à la mettre en grave danger.

    Le centre de renseignement français est rapidement parvenu à la conclusion que l’information avait été dictée à Alaoui par le service de renseignement marocain, le seul à connaître le véritable statut de Féline.

    Mais pourquoi le site le360 a- t-il révélé la véritable fonction d’un espion français ? Les services de renseignement marocains cherchaient à se venger d’une terrible humiliation subie quelques mois plus tôt par le patron de la DST (Direction générale de la sécurité du territoire). En février 2014, la police française a cherché à arrêter le directeur général de la DST Abdellatif Hammouchi à la résidence de l’ambassadeur du Maroc en France à Neuilly-sur-Seine. Un juge a voulu entendre le chef des espions marocains après des plaintes pour torture au Maroc déposées par plusieurs citoyens français, dont l’ancien champion du monde de kickboxing Zakaria Moumni. Hammouchi a dû quitter la France précipitamment, sans passer par les aéroports parisiens. Ce fut une grande humiliation pour le chef des services secrets marocains.

    La révélation par le360 de l’identité du chef de la DGSE à Rabat était donc un acte de représailles. Féline a dû être exfiltrée du Maroc en 48 heures et la DGSE lui a depuis donné une nouvelle identité.

    Dans le monde du renseignement, on ne brûle pas un agent en livrant son nom à la presse. Surtout s’il s’agit d’un fonctionnaire d’un Etat ami et allié du Maroc.

    La vengeance est traditionnellement un plat qui se mange froid, mais ici, les espions français n’ont pas tardé à réagir.

    Cinq mois plus tard, en octobre 2014, le mystérieux pirate fait son apparition sur Twitter. Et le grand déballage a commencé. Les tweets étaient souvent écrits en français, mais aussi dans d’autres langues. Parfois même en arabe ou en portugais. Cela prouve que les espions français ont dû s’amuser, surtout quand « Chris Coleman » prenait un malin plaisir à se faire passer pour un défenseur du Front Polisario, le mouvement indépendantiste sahraoui en guerre contre le Maroc au Sahara Occidental.

    Les efforts pour suspendre le compte qui révélait des secrets d’État marocains ont peu d’effet. Il réapparaîtrait immédiatement ou quelques semaines plus tard sous un autre nom et sauterait d’un réseau social à l’autre avant de disparaître un beau jour, laissant son précieux trésor enfoui dans un recoin du vaste filet.

    Selon ce que nous avons appris depuis, la décision de « sanctionner » la DGED a été prise au plus haut niveau de l’Etat français. Le projet de représailles a été décidé par la direction de la DGSE, qui l’a soumis à son ministre de tutelle de l’époque, le chef du portefeuille de la défense, Jean-Yves Le Drian, qui l’a communiqué au Premier ministre Manuel Valls avant que ce dernier n’obtienne la décision finale. feu vert du président de la République François Hollande.

    Un fin connaisseur des relations franco-marocaines a obtenu il y a quelques années confirmation de cet incident auprès des plus hautes autorités de l’Etat français. Il faut dire que les services de renseignement marocains ont toujours su qui se cachait derrière « Chris Coleman ». Lorsqu’il y a quelques semaines Bernard Bajolet a été mis en examen en France pour « complicité de tentative d’extorsion » et « atteinte arbitraire à la liberté individuelle par personne en autorité » dans une sombre affaire d’escroquerie, la presse marocaine s’est étrangement emparée de cette affaire avec grand bruit, même s’il n’a aucun rapport avec le Maroc.

    Bajolet a été directeur général de la DGSE entre 2013 et 2017. En 2018, dans le livre intitulé  Le soleil ne se lève plus à l’est .  Mémoires d’Orient d’un ambassadeur  peu diplomate aux éditions Plon, il affirmait qu’Abdellatif Hammouchi, qui avait fui la France en 2014, ne méritait  pas la Légion d’honneur, la plus haute décoration française, lui a été décernée par Hollande.

    Ali Lmrabet

    Ali Lmrabet est un journaliste marocain et ancien diplomate. Il est le fondateur et directeur de plusieurs médias au Maroc, en arabe et en français, qui ont tous été interdits. Il est titulaire de plusieurs prix de la presse internationale et a été l’un des principaux reporters du quotidien espagnol El Mundo. Il est actuellement chercheur en histoire et continue de collaborer avec plusieurs médias internationaux.

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    #Maroc #France #Marocleaks #Abdellatif_El_Hammouchi #DGSE #DGED #Hacker_chris_coleman

  • Droits de l’homme : La Belgique rassure les juges italiens

    Tags : Qatargate, Panzeri, Giorgi, Eva Kaili, Monica Bellini, Silvia Panzeri,

    À l’approche de l’audience du 9 mars, au cours de laquelle les juges de la cinquième section de la Cour d’appel de Milan devront décider de la remise ou non à la Belgique de la comptable de la famille Panzeri, Monica Rossana Bellini, arrêtée sur la base d’un mandat d’arrêt européen dans le cadre de l’enquête Qatargate, les magistrats belges rassurent leurs collègues italiens sur le respect des droits de l’homme. Et que la prison indiquée pour la détention du comptable de l’eurodéputé de centre-gauche est celle de Haren.

    Les magistrats de la cinquième section de la Cour d’appel de Milan avaient demandé à leurs collègues belges des garanties et de la documentation sur la détention en Belgique, car les suspects italiens de l’affaire Qatargate avaient tenté de s’opposer à leur remise à la justice belge, qui demandait leur extradition, et à leur détention dans les prisons belges, en faisant valoir que les droits de l’homme n’étaient pas protégés dans ces établissements.

    Et maintenant, les documents demandés sont parvenus à la Cour d’appel de Milan. Qui précisément en prévision de l’audience sur le comptable de Panzeri avait voulu anticiper le timing en étant prêt à faire face aux objections des avocats.

    Il est étrange que les suspects en appellent au respect des droits de l’homme – en l’occurrence les leurs – alors que la justice belge conteste, avec l’enquête Qatargate, que certains députés européens de centre-gauche se soient vendus au Qatar et au Maroc en encaissant des valises d’argent liquide en échange d’une révision de leur position sur la protection des droits de l’homme dans ces deux pays.

    Quoi qu’il en soit, les magistrats belges n’ont pas dit grand-chose sur l’enquête Qatargate, et dans les documents envoyés à leurs collègues milanais, ils ne donnent aucune précision ni sur l’objet du transfert des suspects en Belgique ni sur les charges retenues contre le comptable de Panzeri.

    Depuis vendredi 10 février, le comptable de Panzeri n’est plus assigné à résidence car, écrivent les magistrats dans l’ordonnance, le danger de fuite, qui est la seule exigence » de la mesure, a diminué, « une telle exigence peut être garantie avec l’interdiction d’expatriation avec la remise du passeport ».

    Monica Rossana Bellini aurait joué « un rôle important dans le retour de l’argent du Qatar en créant, avec Silvia Panzeri », fille de l’ancien député européen Pier Antonio (en prison à Bruxelles), « une structure d’entreprise qui a donné une forme légale au flux d’argent », selon le mandat d’arrêt européen signé par le juge d’instruction belge Michel Claise.

    Secolo d’Italia, 13/02/2023

    #Qatargate #Monica_Bellini #Antonio_Panzeri #Parlement_européen #corruption

  • L’Algérie et l’Italie signent un accord sur l’hydrogène

    Tags : Energie, ENI, Sonatrach,

    En réponse au projet H2Med, qui implique la France, l’Espagne et le Portugal (et éventuellement l’Allemagne), l’Italie a signé un accord avec l’Algérie. Un pays à fort potentiel et qui intéresse aussi… l’Allemagne.

    Le 23 janvier, le groupe pétrolier ENI a signé un accord avec Sonatrach à Alger. Un deal conclu en présence du Premier ministre italien, Giorgia Meloni. Elle a déclaré que « l’Algérie peut devenir un leader en Afrique et dans le monde, et l’Italie est la porte d’entrée pour fournir cette énergie à l’Europe ».

    L’accord prévoit la production et l’exportation vers l’Europe d’hydrogène vert ou bleu. Un nouveau gazoduc sera construit entre les deux pays, d’une capacité de 8 à 10 milliards de mètres cubes/an pour transporter du gaz, de l’ammoniac et de l’hydrogène. Le projet Galsi couvrira 837 km, dont 565 km en mer à travers la mer Méditerranée et 272 km à terre. Il coûtera 2,5 milliards de dollars.

    Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a déclaré que le nouveau projet de gazoduc entre l’Algérie et l’Italie était d’une « importance primordiale » et « sera achevé dans peu de temps ».

    C’est une belle opportunité pour l’Algérie qui, comme d’autres pays arabes, cherche à devenir un producteur d’énergies alternatives, notamment d’hydrogène vert grâce à un ensoleillement abondant. Le pays a déjà conclu un partenariat avec l’Allemagne, qui cherche à diversifier ses sources d’énergie depuis la guerre en Ukraine. Un accord a été signé le 22 décembre entre Sonatrach et la société allemande VNG, pour livrer de l’hydrogène à partir de 2030. Les deux parties négocient également la construction d’une usine d’hydrogène vert en Algérie, d’une capacité de production allant jusqu’à 20 MW, qui devrait être opérationnel d’ici 2024.

    Hydrogen Today, 09/02/2023

    #Algérie #Italie

  • Maroc : Mandat d’arrêt contre Yassine Mansouri

    Tags : Maroc, France, Parlement européen, corruption, DGED, services secrets,

      Des responsables des services secrets marocains sont demandé par la justice belge.

      Les juges de Bruxelles ont émis des mandats d’arrêt contre des responsables marocains et principalement contre le directeur des renseignements, Mohamed Yassin al-Mansouri.

      Ces mandats font suite aux enquêtes des services de sécurité belges qui sont arrivés à prouver l’implication des poursuivis dans l’affaire de corruption de l’Union européenne, connue sous le nom de « Maroc Gate ».

       Ces mandats ont été délivrés à la justice française, afin d’arrêter les responsables marocains, en vertu de leur résidence sur le sol français, selon ce qu’a rapporté lundi le journal « Le Figaro ».

      Selon le journal français, qui a publié une photo du directeur du renseignement marocain en tête de la liste des personnes recherchées, la justice belge a remis à son homologue français la liste des Marocains recherchés afin de les arrêter, notant qu’un diplomate français a commenté le cas que ces responsables marocains avaient des enfants vivant en France, et cette dernière s’est retrouvée dans l’embarras, car « l’affaire va aggraver sa relation avec le Maroc, donc elle ne veut pas les arrêter à la descente de l’avion alors qu’ils viennent voir leurs enfants en France », a-t-il déclaré.

      Les mesures prises par la justice belge interviennent quelques jours après que la police belge a arrêté vendredi dernier le député belge Mark Tarabella, impliqué dans la même affaire après que le Parlement européen a levé son immunité parlementaire.

      #Maroc #France #Qatargate #Parlement_européen #Corruption

    • Affaire Bouraoui: La presse française à l’index

      Tags : Algérie, France, Macron, Tebboune,

      par El-Houari Dilmi

      La colère d’Alger continue d’enfler après l’exfiltration illégale et clandestine d’une ressortissante algérienne vers la France via la Tunisie. Au niveau communication institutionnelle, c’est le ministre de la Communication, Mohamed Bouslimani, qui est monté au créneau pour pointer un doigt accusateur contre la presse française, «qui mène une campagne virulente qui vise à porter atteinte à l’Algérie», appelant les médias algériens, «toutes catégories confondues, à riposter à ces viles campagnes avec un grand professionnalisme». «Ce qu’a fait la presse française ne nous a pas étonnés. Tout était clair bien avant, mais, aujourd’hui, l’affaire de l’exfiltration de la dénommée Amira Bouraoui a fait tomber les masques», a précisé Bouslimani dans un entretien au journal électronique ‘Algérie Maintenant’.

      La presse française «a tenté d’induire en erreur l’opinion publique internationale en qualifiant (Amira Bouraoui) de journaliste, alors que celle-ci n’a aucun lien avec la profession de journaliste et tous les gens du secteur en Algérie le savent», a ajouté le ministre. Amira Bouraoui «exécutait un agenda pour le compte de puissances étrangères connues, preuve en est la position scandaleuse des médias publics français, qui ont lancé une campagne virulente contre l’Algérie, qui n’est pas sans rappeler celles menées à partir des années 1990, lorsqu’ils (les médias français) ont tout mis en œuvre pour faire tomber l’Etat algérien, en s’en prenant clairement à l’Armée nationale populaire (ANP), digne héritière de l’Armée de Libération nationale (ALN)», a souligné Bouslimani, ajoutant qu’ «ils étaient derrière la sinistre question «Qui tue qui ?», bien qu’ils savaient pertinemment que l’Etat et le peuple algériens combattaient le terrorisme aveugle».

      «Si la presse française n’avait pas réussi à l’époque ses plans visant à renverser l’Etat algérien qui combattait, seul, le terrorisme, comment pourrait-elle aujourd’hui porter atteinte à l’Algérie nouvelle, considérée de l’avis de tous, comme une puissance régionale, une Algérie unie et indivisible, telle que scandée par les Algériens lors du Hirak béni «Djeïch, chaâb, khawa khawa», a soutenu le ministre. «Les acquis concrets que l’Algérie a réalisés sous la direction du Président Tebboune, dérangent désormais les ennemis de l’Algérie qui parient désespérément sur la déstabilisation de l’Etat et de ses institutions, et nous leur assurons qu’ils ne réussiront jamais à y parvenir», a-t-il souligné.

      Quant à l’éventualité que cette affaire affecte les liens algéro-tunisiens, Bouslimani a affirmé que «les relations entre l’Algérie et la Tunisie se sont tellement consolidées, notamment ces trois dernières années, qu’elles ne seront jamais ébranlées par les gesticulations médiatiques aux objectifs explicites orchestrées par des médias français, ne voulant toujours pas admettre, ni leurs parrains d’ailleurs, que l’Algérie est souveraine dans ses décisions». «L’Algérie a choisi d’être aux côtés de la Tunisie dans tous les sens du terme», a-t-il poursuivi. «Après les tentatives désespérées de la presse française d’exploiter l’affaire honteuse de l’exfiltrée Bouraoui, dans le but de déstabiliser les relations fortes et fraternelles entre l’Algérie et la Tunisie, le Président Tebboune avait enjoint, dans le cadre du raffermissement des liens entre les deux peuples, de faciliter l’accès des citoyens tunisiens en Algérie via les postes-frontières, et aura ainsi fermé la porte à toute tentative».

      Face à tous ces nombreux défis, «les ennemis de la stabilité et de la réussite usent désormais de tous les moyens dont ils disposent, y compris des médias, en vue de briser la courbe ascendante enregistrée par le pays», a estimé le ministre, affirmant que «les médias algériens, toutes catégories confondues, sont appelés à faire face à ces viles campagnes avec un haut professionnalisme». Bouslimani s’est dit confiant en la capacité des médias nationaux à «transmettre la véritable image de l’Algérie au moyen de la plume, du son et de l’image, des armes fatales pour faire face aux forces du Mal qui guettent le pays».

      Le Quotidien d’Oran, 13/02/2023

      #Algérie #France #Macron

    • Qui tente de parasiter la visite d’Etat du président algérien en France?

      Qui tente de parasiter la visite d’Etat du président algérien en France?

      Tags : France, Algérie, Emmanuel Macron, Abdelmadjid Tebboune, Maroc,

      Les relations Algérie-France connaissent un nouveau soubresaut dans leurs relations agitées.

      L’exfiltration d’une ressortissante algérien, Amira Bouraoui, par des officiels français à partir de Tunis passe mal à Alger.

      La riposte en aura été immédiate: Alger rappelle en consultations l’ambassadeur d’Algérie en France.

      Algérie-France, retour sur terre

      En effet, mercredi, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné le rappel en consultation de l’ambassadeur d’Algérie en France, Saïd Moussi, avec effet immédiat. Les relations Algérie-France reviennent sur terre.

      Dans le prolongement de la note officielle par laquelle l’Algérie a protesté fermement contre l’exfiltration clandestine et illégale d’une ressortissante algérienne dont la présence physique sur le territoire national est prescrite par la justice algérienne, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné le rappel en consultations de l’Ambassadeur d’Algérie en France.

      En réalité, ce nouveau faux-pas de la part de Paris dans les relations Algérie-France freine brutalement la volonté d’apaisement exprimée récemment par les deux présidents et donne sérieusement à réfléchir sur les relations bilatérales.

      Le plus inquiétant est que cela se passe à quelques semaines de la visite d’Etat que devait effectuer le président de la République Abdelmadjid Tebboune, en France.

      Parasitage de haute intensité à l’Elysée

      La réaction algérienne, qui semble pour certains brutale et intempestive d’Alger, s’explique par une inadéquation des actes de la France avec le promos du président Macron, ce qui donne sérieusement à réfléchir quant aux centres décisionnels en France.

      Double langage ou multipolarisme dans la gestion des affaires de l’Etat français ? Cette question est d’autant plus pertinente si l’on prend également la déclaration de l’ambassadeur français au Maroc, qui avait déclaré que la France ne s’inscrivait pas dans les protestations européennes contre le royaume exprimées au lendemain du MarocGate, alors que c’était la position officielle de l’Elysée au sein de l’Union européenne.

      Pour l’exfiltration d’une ressortissante algérienne à partir de Tunis, par des officiels français, le fait dépasse la seule personne de Amira Bouraoui. Car il est difficilement acceptable de constater qu’un service de renseignement extérieur, la DGSE, dans ce cas, prenne des initiatives sans s’en référer au directeur de la « Piscine », et celui-ci au ministre des Affaires étrangères français.

      Y a-t-il des tentatives de parasitages à la veille de la visite d’Etat du président algérien en France? Aucun doute là-dessus. Nous avons des signes clairs et des indicateurs évidents pour le croire.

      Retour brutal au point zéro

      Le géopolitologue Ahmed Bensaâda estime dans cette affaire que « le modus operandi de l’exfiltration n’est pas du tout anodin (..) Il a certainement fait intervenir les autorités françaises au plus haut niveau ».

      Le président français est contredit sur plusieurs sujets de sa politique algérienne par ses propres subalternes, ce qui nous emmène à nous poser la question de savoir ce qui se passe réellement à l’Elysée.

      Alger rappelle son ambassadeur en consultations. Les relations Algérie-France revient au point zéro. Les relations reviennent brutalement sur terre.

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      #France #Algérie #Maroc

    • Qatargate : ne pas abuser des ONG pour des ingérences étrangères

      Tags : Parlement européen, corruption,

      Le Groupe PPE se félicite qu’il y ait cet après-midi un débat en plénière du Parlement européen sur les fonds européens alloués aux organisations non gouvernementales (ONG) incriminées dans le soi-disant scandale de corruption du Qatargate. Les affaires de corruption impliquant des membres et du personnel du Groupe S&D ont montré comment une ONG a été utilisée pour couvrir une organisation criminelle et pour canaliser des pots-de-vin de pays tiers afin d’influencer le processus décisionnel européen. Le scandale a également montré que la transparence des ONG a des limites importantes.

      « Notre message est clair. Le Groupe PPE n’est pas contre les organisations qui respectent les règles et font un travail extrêmement utile et précieux pour notre société. Nous luttons contre celles qui ne sont pas transparentes, avec des financements louches et qui participent à des activités illégales. ne partagent pas nos valeurs. Ce sont des ennemis de notre démocratie », a déclaré Monika Hohlmeier, députée européenne, présidente de la commission du contrôle budgétaire du Parlement.

      Le Groupe PPE demande une présélection financière complète des ONG avant qu’elles ne soient inscrites sur le registre de transparence de l’UE. Les accords contractuels entre la Commission européenne et les ONG doivent être publiés. Et le droit de l’UE devrait définir clairement ce qu’est une ONG et ce qui ne l’est pas.

      « La confiance dans le processus législatif européen a pris un coup dur. Il est de notre devoir d’y remédier, de renforcer la transparence, dans l’intérêt de tous les citoyens européens. Nous savons comment y parvenir et nous n’abandonnerons pas tant que ce ne sera pas fait », a déclaré Petri Sarvamaa, député européen, porte-parole du groupe PPE sur le contrôle budgétaire.

      Le Groupe PPE continuera à travailler sur des mesures concrètes pour révéler les ONG non transparentes. Elle soutient les mesures anti-corruption introduites par les dirigeants du Parlement européen. Elle travaillera également de manière intensive dans ce domaine au sein de la commission du contrôle budgétaire du Parlement, également en étroite coopération avec la Cour des comptes européenne.

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    • Macron, a-t-il validé l’exfiltration ?

      Tags : France, Algérie, Tunisie, Amira Bouraoui, ex-filtration, Emmanuel Macron,

      L’Algérie a réagi mercredi 8 février en rappelant son ambassadeur à Paris et en dénonçant une «exfiltration clandestine » d’une ressortissante algérienne et « une violation de la souveraineté nationale ».

      Mais alors que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, ordonnait le rappel en consultations de l’Ambassadeur d’Algérie en France, Saïd Moussi, avec effet immédiat », la réaction de la France est intervenue plus tardivement, jeudi 9 février, par le biais du porte-parole du ministère français des affaires étrangères, François Delmas.

      Le diplomate français , a déclaré : « Pour notre part, nous entendons continuer à travailler à l’approfondissement de notre relation bilatérale ». Au sujet du rappel de l’ambassadeur d’Algérie en France, le porte-parole s’est refusé à tout commentaire, en disant que c’est « une décision algérienne qu’il ne m’appartient pas de commenter ».

      Le même porte-parole n’a pas non plus voulu faire de commentaires « sur cette situation individuelle » mais a tenu à rappeler qu’Amira Bouraoui était « une ressortissante française et qu’à ce titre, les autorités françaises exercent leur protection consulaire ».

      Pour Paris, tout est « normal » : « Il s’agit d’une procédure qui ne ressort d’aucune manière de l’ordinaire », a-t-il également réagi.

      François Delmas n’a pas non plus voulu répondre à la possibilité que ce conflit algéro-français remette en question la visite du président Tebboune programmée pour le mois de mai.

      Donc, Paris estime que les choses sont « normales » et que l’action qui a mis en colère Alger, s’inscrit dans le cadre d’une procédure qui ne ressort d’aucune manière de l’ordinaire.

      Aux questions légitimes de l’Algérie, la France a apporté les mauvaises réponses, rallongeant malheureusement la vie d’un conflit que l’Elysée aurait pu – et dû – éviter.

      L’Express, 12(02/2023

      #Algérie #France #Amira_bouraoui #Macron

    • الخطاب الذي تشبث به المغاربة بعد الأزمة الاولى مع فرنسا على اثر الحديثة التي كان « بطلها » الحموشي 

      فرنسا المغرب العلاقات المغربية-الفرنسية عبد اللطيف الحموشي

      كما تعلمون، فإن العلاقات المغربية-الفرنسية تمر، مند فترة قصيرة، بمرحلة حساسة وغير مسبوقة، إثر الأحداث والتطورات الخطيرة التي استهدفت بعض المسؤولين المغاربة السامين، ومن خلالهم مصالح الوطن وصورة مؤسساته أمام الرأي العام المغربي، الفرنسي والدولي على حد سواء.

      ولعلكم تتذكرون أن المغرب، في رد فعله الرسمي أو الشعبي على ما حدث، التزم موقفا حازما وبناءا ومسؤولا على حد سواء. حيث لم يجد مناصا من اتخاذ إجراءات ملموسة وتفعيلها عمليا، من أجل تقييم شامل ودقيق لأسس تعاونه القضائي مع فرنسا، على ضوء الانزلاقات الخطيرة والاختلالات اللامسبوقة التي ظهرت للعلن في فبراير 2014 ؛ وهي الاختلالات والانزلاقات التي نعمل اليوم مع أصدقائنا الفرنسيين، على تجاوز أسبابها ومنع تكرارها مستقبلا، لما من شأنه تمتين أواصر الصداقة والشراكة بين المملكة المغربية والجمهورية الفرنسية.

      على قدر الحزم الذي تعامل به المغرب مع الاختلالات التي أفضت إلى هذه الوضعية، حرصنا على مواجهة تداعياتها برصانة ومسؤولية، عن طريق التعاون والحوار البناء مع الحكومة الفرنسية، وبمنطق متشبع بالمكانة الخاصة التي توليها المملكة لعلاقات الصداقة الاستثنائية والشراكة الاستراتيجية التي تربطها بالجمهورية الفرنسية.

      تلك هي التوجيهات السامية التي أطر بها صاحب الجلالة عملنا، على إثر محادثاته الهاتفية مع الرئيس الفرنسي – حيث اتفق الطرفان على أن تتم معالجة الاشكالات المطروحة في إطار الحوار بين الحكومتين وعلى أساس روح الشراكة الاستثنائية بين البلدين.

      في هذا السياق، ربطنا الاتصال مع المسؤولين الحكوميين الفرنسيين على أرفع المستويات، واضعين نصب أعيننا هدف التوصل إلى توافقات من شأنها تحصين العلاقات الثنائية وجعلها بمنئ عن مناورات الخصوم الذين يستهدفونها. كما عملنا على التوصل إلى حلول تضمن سلامة واستمرارية هذه العلاقات في طابعها المتميز، وذلك على أساس الاحترام المتبادل، الانخراط البناء في شراكات متنوعة والالتزام المشترك بالمحافظة على استثنائية هذه العلاقات.

      إن المغرب من جانبه، بقدر ما هو حريص على قوة علاقاته التاريخية مع فرنسا، بقدر ما هو مصمم على النوء بها من كل المناورات التي تستهدفها باستمرار، لأغراض نعرفها ومن قبل أطراف يعرفون أنفسهم. وإذ نعبر على قناعتنا بأن الشراكة تستوجب الالتزام، ننتظر اليوم من السلطات الفرنسية أن تبرهن – من جانبها هي أيضا – على تشبثها بقوة العلاقات الثنائية مع المغرب وبطابعها الاستثنائي.

      والحال أنه ما لم نتوصل إلى معالجة جذرية وشاملة وتوافقية للعوامل والاختلالات التي تسببت في هذه الوضعية، فإن الإشكال يبقى قائما ومطروحا بحدة.

      المغرب#