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  • Espagne-Maroc: Premier sommet en huit ans 

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Espagne, migration, Ceuta, Melilla,

    L’Espagne et le Maroc tiennent leur premier sommet depuis huit ans alors qu’ils cherchent à renforcer leurs liens économiques.

    Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez et 12 membres de son cabinet rencontreront leurs homologues à Rabat pour signer jusqu’à 20 accords visant à stimuler le commerce et l’investissement.

    Les deux pays s’appuient sur une trêve diplomatique conclue l’année dernière à la suite de différends sur la migration et le territoire.

    Le Maroc est le plus grand partenaire commercial de l’Espagne avec des échanges commerciaux entre les deux pays d’une valeur de 17 milliards d’euros en 2022.

    Il y a eu des crises diplomatiques régulières entre les deux pays, plus récemment l’assaut par 8 000 migrants de l’enclave nord-africaine espagnole de Ceuta en 2021 après que le Maroc a assoupli les contrôles aux frontières.

    Sanchez a rétabli les relations avec Rabat en mars 2022 après avoir renversé une politique de 40 ans sur le Sahara occidental en soutenant la proposition du Maroc de créer une région autonome.

    L’Espagne compte sur le Maroc pour contrôler la migration des Marocains et des Africains subsahariens cherchant à traverser la frontière la plus méridionale de l’Union européenne.

    En juin dernier, les forces de l’ordre marocaines ont réprimé une tentative de franchissement massif de la frontière vers Melilla, l’autre enclave nord-africaine de l’Espagne, dans un mouvement qui a fait au moins 23 morts et des dizaines de blessés.

    Une enquête sur cet incident reste ouverte, mais Madrid a salué une baisse générale du nombre de migrants, à la fois vers l’archipel espagnol et via la route de la Méditerranée occidentale.

    Les arrivées illégales aux îles Canaries ont chuté de 30% en 2022 par rapport à l’année précédente, a indiqué le ministère de l’Intérieur.

    Le parti socialiste de Sanchez a récemment voté contre une résolution au Parlement européen demandant au Maroc d’améliorer son bilan en matière de liberté de la presse.

    Juan Fernando Lopez, député européen du Parti socialiste, a déclaré que des compromis étaient parfois nécessaires pour entretenir des relations cordiales avec un voisin, arguant que « si vous devez avaler un crapaud, vous l’avalez ».

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    #Maroc #Espagne #Sahara_Occidental

  • Espagne-Maroc: Engagement officiel

    Tags : Maroc, Espagne, Sahara Occidental, Union Européenne,

    L’Espagne et le Maroc veulent réinitialiser leurs relations difficiles au sommet de Rabat

    Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a déclaré que les deux pays se sont mis d’accord sur un engagement de « respect mutuel ».

    Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a déclaré que l’Espagne et le Maroc avaient convenu de mettre de côté leurs différends alors qu’ils cherchaient à réparer une relation marquée par de fréquents différends sur la migration et le territoire.

    Sanchez s’exprimait jeudi lors d’un sommet à Rabat où les deux pays ont signé une vingtaine d’accords pour stimuler le commerce et l’investissement, y compris des lignes de crédit pouvant atteindre 800 millions d’euros.

    « Nous avons convenu d’un engagement de respect mutuel, par lequel dans notre discours et dans notre pratique politique, nous éviterons tout ce que nous savons offenser l’autre partie, en particulier en ce qui concerne nos sphères de souveraineté respectives », a déclaré Sanchez.

    Il y a eu des crises diplomatiques régulières sur les enclaves espagnoles en Afrique du Nord, le différend du Maroc avec les rebelles sur la région du Sahara occidental et l’arrivée de réfugiés et de migrants en Espagne chaque année via le Maroc.

    Le Maroc refuse de reconnaître la souveraineté espagnole sur les enclaves de Ceuta et Melilla mais, l’année dernière, les deux pays ont convenu d’ouvrir le premier point de contrôle douanier à Ceuta.

    Madrid affirme que cela reflète la reconnaissance par Rabat des enclaves en tant que territoire étranger, mais le Maroc n’a fait aucune déclaration publique indiquant que sa position de longue date selon laquelle les enclaves devraient faire partie de son territoire a changé.

    Sanchez a rétabli des relations cordiales avec Rabat en mars 2022 après avoir renversé la politique de l’Espagne sur le territoire contesté du Sahara occidental en soutenant la proposition du Maroc de créer une région autonome. Le mouvement dissident soutenu par l’Algérie, le Front Polisario, cherche à établir un État indépendant dans la région.

    Yasmine Hasnaoui, spécialiste de l’Afrique du Nord à l’Institut d’études sahariennes Al Andalous, a déclaré à Al Jazeera que la visite de Sanchez à Rabat a marqué une réinitialisation des relations avec le Maroc.

    « La visite du gouvernement espagnol au Maroc inaugure une nouvelle ère grâce à une feuille de route claire après que l’Espagne a reconnu sans équivoque la souveraineté historique du Maroc sur son territoire au Sahara occidental à travers le plan d’autonomie », a-t-elle déclaré.

    « Le Premier ministre espagnol a réitéré aujourd’hui que [dans] cette nouvelle phase des relations bilatérales avec le Maroc, [il] est considéré comme un partenaire important de l’UE dans la lutte contre l’extrémisme, le terrorisme et l’aide à la politique migratoire du bloc ».

    En tant que troisième destination des exportations espagnoles dans le monde, Hasnaoui a déclaré que l’Espagne considérait également le Maroc comme un partenaire économique stratégique.

    « L’Espagne a pris conscience que son profit ne se trouve pas seulement en Europe mais que ses intérêts se trouvent en grande partie au Maroc et dans le sud en général », a-t-elle ajouté.

    Mais l’établissement de meilleures relations entre les voisins a contraint les membres du Parti socialiste ouvrier espagnol de Sanchez à des positions inconfortables.

    Le mois dernier, ses députés européens ont voté contre une résolution du Parlement européen demandant au Maroc d’améliorer son bilan en matière de liberté de la presse. L’eurodéputé Juan Fernando Lopez a déclaré cette semaine que le maintien de relations de voisinage cordiales impliquait parfois « d’avaler un crapaud ».

    Tensions avec l’Algérie

    La volte-face de Madrid sur le Sahara occidental a suscité la colère de l’Algérie, un allié du Front Polisario, qui a suspendu le commerce avec l’Espagne et a averti qu’il pourrait couper le flux de gaz naturel vers l’Espagne alors même qu’il forge des liens gaziers plus étroits avec l’Italie.

    Les exportations espagnoles vers l’Algérie ont chuté de 41% à 1 milliard d’euros sur la période janvier-novembre 2022 par rapport à l’année précédente, selon le ministère de l’Industrie. Ses exportations vers le Maroc ont augmenté de 27 % pour atteindre 10,8 milliards d’euros au cours de la même période.

    L’Espagne s’attend à obtenir une part importante des 45 milliards d’euros que le Maroc devrait investir d’ici 2050 dans l’amélioration des infrastructures, a déclaré une source gouvernementale espagnole.

    Les entreprises espagnoles sont bien placées pour remporter des concessions dans des secteurs clés du plan de développement de Rabat, tels que l’assainissement de l’eau et les énergies renouvelables, a déclaré la personne.

    Les opérateurs ferroviaires publics Renfe et Adif travaillent avec leur homologue marocain pour développer de nouvelles lignes de train, ce qui pourrait représenter 6 milliards d’euros de chiffre d’affaires.

    L’Espagne discute de la manière de retirer le Maroc de la liste grise des pays blanchissant de l’argent, a indiqué une autre source gouvernementale.

    Une délégation du Groupe d’action financière, un organisme de surveillance mondial du blanchiment d’argent et du financement du terrorisme basé à Paris, s’est rendue au Maroc le mois dernier et devrait annoncer plus tard ce mois-ci sa décision de retirer ou non le Maroc de la liste.

    Jeudi à Rabat, le Premier ministre marocain Aziz Akhannouch s’est félicité du soutien de l’Espagne au plan d’autonomie du Maroc en tant que « solution la plus crédible » pour résoudre le conflit du Sahara occidental, mais n’a pas fait référence à un accord pour mettre de côté tous les conflits de souveraineté.

    Une déclaration commune ne fait aucune mention des enclaves espagnoles au Maroc, bien qu’elle réitère la nouvelle position de l’Espagne sur le Sahara occidental.

    Le Maroc a déclaré qu’il s’attendait à ce que la prochaine présidence espagnole de l’Union européenne signifie qu’il pourrait agir comme un intermédiaire pour de meilleures relations avec le bloc.

    SOURCE 

    #Espagne #Maroc #Sahara_Occidental

  • UE: À l’intérieur du scandale de la corruption du « Qatargate »

    Tags : Qatargate, Marocgate, Parlement européen, corruption, Antonio Panzéri, Eva Kaili, Francesco Giorgi,

    Pour un membre du Parlement européen, Eva Kaili a vécu la vie plus comme une star de cinéma. La politicienne grecque a passé son temps libre sur des yachts dans la mer Égée, des discothèques fastueuses à Athènes, traînant lors d’événements avec des mannequins tels que Naomi Campbell et passant des vacances d’été au refuge des Caraïbes du magnat Sir Richard Branson’s Necker Island. Le travail impliquait des tables rondes avec des cryptomilliardaires et des voyages à l’étranger, notamment au Qatar avant la Coupe du monde, en plus de la tâche plus banale de présider les débats dans son rôle de vice-présidente du Parlement européen.

    Aujourd’hui, l’ancienne présentatrice de nouvelles télévisées, 44 ans, est confinée dans une prison de la périphérie industrielle crasseuse de Bruxelles, sous surveillance constante, avec seulement deux visites par mois de sa fille de deux ans. Elle est accusée par les procureurs belges d’avoir accepté de l’argent et des cadeaux du Qatar et du Maroc en échange de ses votes dans des résolutions parlementaires clés. Le dernier rebondissement reste à écrire : Kaili est-elle innocente, comme le prétend son avocat, séduite et dupée par son partenaire italien ? Ou a-t-elle profité d’un contrôle parlementaire laxiste pour se remplir les poches ? Quelle que soit la réponse, il ne fait aucun doute que le soi-disant scandale du Qatargate a secoué l’Union européenne et l’a forcée à affronter des vérités inconfortables sur la façon dont elle gère le lobbying des puissances étrangères.

    Le parlement, un partenaire junior dans de nombreux domaines de la politique de l’UE, s’est présenté comme un champion des droits de l’homme et de l’État de droit. Les trois résolutions sur les droits de l’homme qu’il adopte chaque mois peuvent avoir un impact matériel sur le terrain, disent les militants, faisant pression sur les gouvernements et accroissant le profil des militants locaux. Les procureurs allèguent que le Qatar a versé des pots-de-vin pour réduire les critiques parlementaires sur son traitement des travailleurs migrants qui construisent des stades et des hôtels pour la Coupe du monde en décembre dernier. Doha nie les allégations.

    Pendant ce temps, le Maroc faisait pression pour un accord sur les droits de pêche et la reconnaissance de sa souveraineté sur le territoire contesté du Sahara occidental. Il nie également avoir versé des pots-de-vin. Les législateurs européens ont entamé ce mois-ci le processus officiel de levée de l’immunité de deux autres de leurs collègues soupçonnés d’actes répréhensibles. Ils ont également annoncé des réformes pour limiter les soi-disant portes tournantes, où les agents publics jouent des rôles dans le secteur privé, en particulier le lobbying.

    Stéphane Séjourné, chef du groupe libéral Renew au Parlement, a déclaré qu’à moins qu’il ne réforme rapidement, le scandale augmentera l’euroscepticisme. « Si nous ne le résolvons pas avant l’été, il alimentera les débats extrémistes lors des prochaines élections européennes [en mai 2024] », dit-il. « Le PE a pris du retard sur de nombreux parlements nationaux en matière de transparence et de règles anti-corruption. » Le scandale sape la légitimité de l’ensemble du projet européen, déclare Arancha González, ancienne ministre espagnole des Affaires étrangères et ex-conseillère à la Commission européenne.

    « La légitimité repose sur les parlements nationaux et les représentants électoraux directs des citoyens au Parlement européen. Il doit envoyer un message de tolérance zéro pour la corruption et l’ingérence étrangère. Les gouvernements sont tombés à cause de la corruption. Anatomie d’un scandale La propre chute de Kaili a été rapide et brutale. Elle se trouvait dans le garage de son immeuble à Bruxelles vers 10h30 le 9 décembre, lorsque la police est arrivée pour arrêter son compagnon Francesco Giorgi et a saisi sa voiture. De retour à son appartement, elle a lu un article d’un journal local selon lequel Giorgi, un assistant parlementaire, avait été arrêté avec deux autres personnes soupçonnées de corruption, a déclaré son avocat Michalis Dimitrakopoulos. Elle savait exactement qui appeler : Pier Antonio Panzeri, l’ancien député européen qui employait autrefois Giorgi et le voyait fréquemment. Il n’a pas répondu, car lui aussi avait déjà été arrêté.

    Selon son avocat, Kaili a alors trouvé 300 000 € en espèces dans l’appartement. Elle croyait que l’argent – « un monstre » comme elle l’appelait – appartenait à Panzeri, aujourd’hui directeur d’une ONG de défense des droits humains. Elle appela son père, qui s’occupait de la fille qu’elle avait eue avec Giorgi. Kaili a mis l’argent dans une valise – avec des couches et de la nourriture pour bébé pour l’enfant – et a dit à son père de l’apporter à l’hôtel Sofitel près du parlement où un ami anonyme de Panzeri le récupérerait. La police, qui avait surveillé tout le temps, a ramassé son père et l’a emmené. Il a été libéré plus tard dans la journée, mais le rôle de Kaili a suffi à invalider son immunité en tant que députée européenne : elle avait été prise « en flagrant délit », ont déclaré les procureurs, et a été arrêtée et inculpée de corruption et de blanchiment d’argent.

    En attendant son procès, Kaili a choisi de faire le ménage et la cuisine et passe du temps à la bibliothèque de la prison. Mais elle a également été soumise à la «torture» en détention, allègue Dimitrakopoulos – détenue dans une cellule froide à un moment donné avec une lumière vive pour la maintenir éveillée pendant plus de 16 heures, et privée de contact avec son avocat pendant trois jours. Il dépose une plainte officielle. Le parquet fédéral belge s’est refusé à tout commentaire.

    Luca Visentini, le directeur général de la Confédération syndicale internationale, et Niccolò Figà-Talamanca, qui dirigeait un groupe de campagne pour les droits de l’homme, ont également été arrêtés tandis que plusieurs bureaux du parlement ont été perquisitionnés. Visentini a été libéré sans inculpation mais Kaili, Panzeri, Giorgi et Figà-Talamanca ont été inculpés de corruption, de blanchiment d’argent et d’appartenance à une organisation criminelle. Quelque 1,5 million d’euros en espèces ont été saisis au total, y compris la valise et plus encore, au domicile de Kaili et Panzeri. Figà-Talamanca, dont l’ONG partage son bureau bruxellois avec celui dirigé par Panzeri, nie tout acte répréhensible. Giorgi, 35 ans, a fait des aveux partiels, selon des informations médiatiques vérifiées par le FT. Son avocat s’est refusé à tout commentaire. Les procureurs ont demandé au parlement de lever l’immunité de deux autres eurodéputés socialistes, Marc Tarabella de Belgique et Andrea Cozzolino d’Italie. Tous deux se disent innocents.

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    Qatargate #Marocgate #Corruption #Parlement_européen

  • Qatargate: le médiateur de l’UE demande au Parlement de renforcer le comité d’éthique « limité »

    Tags : Parlement Européen, Union Européenne, corruption,

    L’organe d’éthique de l’assemblée fonctionne en grande partie en secret.

    Une commission du Parlement européen chargée de surveiller le comportement des députés européens devrait être renforcée à la suite du scandale de corruption du Qatargate, a déclaré lundi la médiatrice européenne Emily O’Reilly à la présidente du Parlement, Roberta Metsola.

    Le médiateur a envoyé une lettre largement positive à Metsola, saluant sa « détermination » à nettoyer le Parlement et louant certaines de ses 14 propositions telles que la création d’un portail d’intégrité sur le site Web de l’institution et l’introduction d’une période de réflexion stricte interdisant les anciens députés. de faire pression sur le Parlement.

    O’Reilly a également zoomé sur le seul organe d’éthique du Parlement, un comité consultatif formé de cinq députés dont le rôle est de s’assurer que les députés respectent un code d’éthique qui énonce des règles d’intégrité dans des domaines tels que les conflits d’intérêts financiers, la déclaration de cadeaux ou de rémunération. pour les voyages à l’étranger. Les députés de la commission sont nommés par la présidente et la conseillent sur la manière de sanctionner les députés qui enfreignent les règles. La commission fonctionne en grande partie en secret, ne publiant qu’un seul rapport par an qui ne nomme pas les députés spécifiques qui ont été punis.

    « Le comité consultatif surveille le code de conduite mais dispose de pouvoirs limités. Pour y remédier, il faut renforcer l’indépendance du Comité, lui accorder des pouvoirs proactifs pour surveiller, enquêter et assurer le respect des règles d’éthique, et lui fournir des ressources suffisantes », a écrit O’Reilly dans sa lettre à Metsola. O’Reilly, dont les recommandations ne sont pas contraignantes, a ajouté qu’il devrait y avoir plus de transparence sur le fonctionnement de l’organisme d’éthique.

    Le plan de Metsola fait déjà face à la résistance des eurodéputés seniors, tandis que la gauche attaque les propositions en deçà de ce que les eurodéputés ont voté en décembre. L’un des 14 points de Metsola porte sur le « renforcement du comité du code de conduite » mais donne peu de détails sur la manière dont cela sera réalisé, selon une version des plans datée du 12 janvier.

    O’Reilly a également appelé Metsola à publier un calendrier des prochaines étapes des réformes internes. « J’attends avec impatience les propositions détaillées donnant effet à l’approche générale que vous avez esquissée, pour voir comment la réforme sera mise en œuvre dans la pratique », a écrit le médiateur.

    Sarah Wheaton a contribué au reportage.
    Source : Politico, 30/01/2023

    #Qatargate #Parlement_européen #Corruption #Comité_Ethique

  • Contribution : LADDH : Ligue des droits de l’Homme en Algérie ? Elle défend qui ? Qui la défend ?

    Tags : Algérie, droits de l’homme, LADDH,

    Par Amar Djerrad

    À l’attention de quelques commentateurs abrutis par la propagande de quelques officines françaises surtout ou des islamo-démocrates qu’ils suivent comme des moutons, encore aujourd’hui, alors que la vérité incontestable a surgi depuis des années.

    Le propre des idiots est que même lorsque le manipulateur leur avoue qu’il les a manipulés, ils ne le croient pas ! Il n’est pas normal que certains ne comprennent pas encore qu’un ennemi s’introduit toujours par le biais des siens, sans se poser de sérieuses questions sur leur probité, leurs intentions et leurs liens ! Ces ONG (NED, Canvas, Open Society, Open House, OPTOR, CFI) ne financent jamais des associations sans contrepartie, sans retour sur investissement. Il n’existe pas « d’aides » sans céder une partie de sa souveraineté !

    Les implications de ces ONG dont Canal France international, lié au Quai d’Orsay, ne sont pas une vue de l’esprit ! C’est une réalité prouvée. Des personnalités, des journalistes et des organisations algériennes ont bien bénéficié de formation et de financements étrangers. Le Dr Ahmed Bensaada, par exemple, dans son livre-enquête a bien cité les noms et les montants en dollars avec date. Il donne tout en détail avec des preuves documentaires ! À ce jour, aucune des personnes citées ne lui a apporté la contradiction et les contre preuves. Il serait fastidieux d’énumérer les bourdes commises avant et après l’apparition de son livre « Qui sont ces ténors autoproclamés du Hirak algérien ? ») dénonçant explicitement les accointances d’Algériens avec des organismes étrangers, initiateurs des « printemps », desquelles ils ont reçu des dizaines de milliers de dollars dans le but de les aider à faire changer le régime de leur pays.

    Ces bougres, dont les algériens connaissent les actions de sape et leurs magouilles, qui jugent en se substituant à la justice, ne se rendent même pas compte qu’en soutenant, avec leurs façons arrogantes et insolentes, ces associations-là et ces « journalistes », ils se présentent comme témoins à charges confirmant les accusations dont – elles font l’objet. Ce qui est curieux, c’est que la plupart se déclarent « journalistes » ! Oui « Journaliste. D’abord, il lèche, puis il lâche et il lynche » dit un proverbe anonyme. Il est vrai donc que les idiots, les lâches, les canailles et les traitres le resteront jusqu’au bout !

    En fait, ont-ils vraiment besoin de faire pression sur les institutions de leur pays en faisant appel à ce genre de « pseudo-justiciers », mal inspirés, pour contrer la force de la loi ? Ces lobbys de pression qui les instrumentalisent sont des fossoyeurs qui accablent plus qu’ils n’assistent avec leurs façons effrontées et pernicieuses ! Ils agissent ainsi pour justement les faire condamner en faisant en sorte que leur malheur, dont ils vivent aux dépens, dure le plus longtemps possible ! Quand on constate, de surcroit, des médias israéliens les relayer (eux qui tuent les journalistes), on a là la quintessence de l’argumentation à charge ! Ont-ils vraiment conscience de ce qu’ils font en suivant ce côté obscur?

    RAJ-Algérie (rassemblement-actions-jeunesse), Radio M et Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH, une Ligue parallèle), sont les premières « ONG » à subir la rigueur de la loi, par leur fermeture pour financement étranger illégal et activisme non conforme à leurs objectifs (Radio M, par exemple, n’a même pas d’agrément.)

    Rappelons encore les révélations du Dr Ahmed Bensaada* :

    Le Collectif des Familles de Disparus en Algérie (CFDA) a bénéficié de la NED de la somme de 462 900 $ (entre 2001 et 2014); cela fait en monnaie locale plus de 6 millions de Dinars algériens (DA) !

    Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH) n’explique pas, à ce jour, les montants qu’elle a perçus. Elle a bénéficié d’un financement de 117 000 $ de la NED entre 2002 et 2010 (sauf en 2004). Soit plus de 15 millions de DA.

    Le RAJ-Algérie (rassemblement-actions-jeunesse) a bénéficié de la NED d’un financement de 427 000 $ entre 1997 et 2019. Soit plus de 56 millions de DA.

    Radio M a été financée par « Canal France International (CFI) » qui dépend du Quai d’Orsay. Entre 20 000 et 80 000 € (soit entre 3 millions et 10 millions de DA). Pour cette radio, la somme est plus proche de 80 000 (selon Bensaada).

    Prenons l’exemple de Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH). La LADDH fait presque exclusivement dans la politique (et la propagande) en relayant les thèmes de partis opposants et/ou en instrumentalisant des personnes condamnées pour infraction à la loi en les présentant comme « victimes de l’arbitraire »… et ce, uniquement dans l’objectif d’affaiblir le « pouvoir » pour celui d’un clan ou d’un milieu funeste. Ses rares actions pseudo-humanistes ne le sont que pour dissimuler la tromperie. Lors des manifestations populaires contre le 5ème mandat, la LADDH a été très active, mais pour imposer une « phase de transition » antidémocratique et anticonstitutionnelle suggérée depuis la France ! Me Bouchachi, un des autoproclamés (ex député et ex Président de la LADDH) a déclaré, en ces moments, « il n’y aura pas d’élections présidentielles le 4 juillet, le peuple a dit non! ».

    Il y a environ 7 ans la LADDH s’est permis une bourde dont on s’est demandé pour quel objectif et au profit de quelle officine !

    Elle a osé illégalement, avec culot, se convertir, pour un moment, en organisme de sondage et d’enquête qui a dû exiger un sérieux financement. Comment a-t-elle fait et avec quel argent si tant est qu’elle a réalisé cette enquête vraiment et honnêtement !

    Cette LADDH a dit avoir mené une enquête (ayant touché 4.500 ménages) sur « la pauvreté en Algérie » par laquelle elle a déduit que « 14 millions d’Algériens (1.932.000 familles) vivaient sous le seuil de la pauvreté », soit 35 % de la population algérienne estimée, en ces temps, à 40 millions.

    Il fallait donc pour les pouvoirs publics, coûte que coûte, assainir ce paysage associatif qui sombre, de plus en plus, vers de graves déviances, voire vers la traitrise !

    Que doit bien faire un État indépendant et souverain, face à des associations dites « ONG indépendantes » qui activent, par des financements étrangers, à déstabiliser cet État en fomentant des révoltes pour instaurer des gouvernements liges, assujettis à une puissance étrangère; dans le cas de l’Algérie, à la France ?

    La fermeture légale de ces associations, avec interdiction d’activer, est la moindre des réponses pour assurer la sécurité ! Quels pays, comme les USA et la France, ne l’ont pas fait ? À tort ou à raison, mais ils l’ont fait « pour des raisons sécuritaires » disent-ils.

    Pour apprécier une des pratiques incongrues de cette « Ligue des droits de l’Homme en Algérie » nous avons jugé opportun de republier cet article intitulé : « La LADDH (Algérie) : Ligue des droits de l’Homme ou organe de propagande ? »

    * https://www.ahmedbensaada.com/index.php?option=com_content&view=article&id=475:2019-04-04-22-50-13&catid=46:qprintemps-arabeq&Itemid=119

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    La LADDH (Algérie) : Ligue des droits de l’Homme ou organe de propagande ?
    (par Djerrad Amar)
    La Ligue Algérienne des droits de l’Homme (LADDH) que l’on croyait organisme au service des droits de l’Homme, exclusivement, ne diffère pas en pratique des ONG occidentales, devenues au fil du temps, des officines de propagande au service des lobbies qui s’ingèrent dans les affaires des états pour influencer leurs politiques. La LADDH ne semble pas avoir échappé à l’instrumentalisation par ces milieux !

    Le dernier des Algériens connait ses objectifs et ses moyens. Elle est semblable à la « Ligue Arabe ». Elle ne fait que dans politique en se servant de faits divers, des « révoltes » fomentées, des thèmes de partis politiques opposants, des personnes condamnées ou en examen, en les présentant victimes de l’arbitraire etc. et ce uniquement dans l’objectif d’affaiblir le « pouvoir » pour celui d’un clan, d’un parti favori ou d’un milieu obscur ; jamais plus pour des objectifs humanistes comme elle se targue être. Voilà qu’elle devient, aujourd’hui, organisme de sondage et d’enquête dont-on se demande comment elle les finance si tant est qu’elle les fait réellement et honnêtement !

    A la question posée par le site « Algérie Patriotique » (1): « Y a-t-il, parmi ces ONG citées plus haut, celles qui activent en Algérie ? » à Ahmed Bensaada (docteur en physique de l’université de Montréal) suite à son livre, celui-ci répond : « Comme je l’ai précisé précédemment, il est indéniable que ces organismes œuvrent dans tous les pays arabes, plus ou moins discrètement. Ce qu’il y a d’intéressant avec la NED, c’est qu’elle publie, chaque année, la liste des subventions octroyées aux ONG locales. Ainsi, en ce qui concerne l’Algérie, la NED a subventionné la LADDH (Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme) en 2002, 2003, 2005, 2006 et 2010. Elle a aussi financé le Collectif des familles de disparus en Algérie sans interruption de 2005 à 2011, sauf en 2008. Je cite ces deux ONG à titre d’exemple, car elles ne sont pas les seules à avoir reçu des subsides. Étrangement, l’Algérie et l’Égypte ont disparu de la liste 2012 des subventions accordées par la NED aux pays arabes. Peut-être est-ce pour dissimuler les ONG algériennes et égyptiennes qu’elle finance ? »….

    Réponse, à une question, de Noureddine Benissad, Président de la Ligue algérienne des droits de l’Homme, LADDH : « Nous ne recevons ni de financements ni d’aides, ni de l’extérieur ni de l’intérieur. Nous travaillons sur des projets avec des partenaires dans des ONG sur des thématiques comme le font toutes les associations. Ce groupe qui pose la question des fonds et des bailleurs de fonds a choisi d’aller sur des logiques infamantes pour discréditer la ligue relayant certaines voix qui font le procès de certaines associations indépendantes ».

    Réponse, à la question « quels sont les bailleurs de fonds de la LADDH ? », de Kaddour Chouicha, Président du bureau d’Oran et « coordonnateur » de la LAADH : « (Rires). Je le jure que je ne les connais pas. C’est grave et je le sais, pourtant, je fais partie du bureau directeur de l’organisation. Mais vous pensez que c’est en vain que nous avons pris cette décision de bousculer le statu quo et de demander des comptes ? La réponse est non. Les choses vont de plus en plus mal et il nous était impossible de continuer ainsi. Justement, les portes nous ont été toutes fermées depuis que nous avons tenté de comprendre et d’en apprendre un peu plus. Sur ce sujet, Moumen Khelil avait tenté une fois de nous étaler un bilan par dictée et nous avons refusé, car nous voulions qu’il soit écrit pour que nous puissions le vérifier et garder une copie pour l’archiver. Je me rappelle que la somme dépassait largement les deux milliards. Pour la copie, nous ne l’avons pas eue jusqu’à aujourd’hui ».

    Cette LADDH dit avoir mené une enquête (ayant touché 4.500 ménages) sur « la pauvreté en Algérie » (2) par laquelle elle détermine que « 14 millions d’Algériens (1.932.000 familles) vivent sous le seuil de la pauvreté », soit 35 % de la population algérienne estimée à 40 millions. Comparant cela avec le Maroc !

    Observons ceci :

    Selon un récent rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), « Près de 05 millions de Marocains vivent sous le seuil de pauvreté, avec à peine un peu plus de 12 DH par jour…situés essentiellement en milieu rural »

    Donc, selon notre LADDH et son « enquête », les marocains sont beaucoup mieux lotis voir plus riches que les algériens qui, pourtant, disposent du pétrole que les marocains n’ont pas ! :

    – Maroc : 5 millions de pauvres avec 34 millions d’habitants (soit 14,7%)

    – Algérie : 14 millions de pauvres avec 40 millions d’habitants (soit 35%)

    Selon l’enquête de notre LADDH, il y a eu 5 millions de pauvres, en plus, pour la seule année 2015 ; c’est à dire plus que tous les pauvres du Maroc ! (car on avait, selon elle, 9 millions en 2014 )

    Il y a mieux ! Selon le récent rapport de la Banque Mondiale (3), le nombre de pauvres en Afrique sub-saharienne a augmenté de 100 millions sur 25 ans, soit 4 millions par an en moyenne.

    Donc d’après l’enquête de la LADDH, l’Algérie a eu une augmentation en 2015 (soit en 01 an) plus de pauvres que la moyenne (sur 25 ans) de toute l’Afrique sub-saharienne qui est composée de 38 pays regroupant près d’un milliard d’habitants !!

    Que dire de plus sur notre LADDH ?

    (1) https://www.ahmedbensaada.com/index.php?option=com_content&view=article&id=242:ahmed-bensaada-a-algerie-patriotique&catid=46:qprintemps-arabeq&Itemid=119

    (2) https://www.lematindz.net/news/22055-un-algerien-sur-trois-vit-en-dessous-du-seuil-de-pauvrete.html

    (3) https://www.banquemondiale.org/fr/news/press-release/2015/10/16/africa-gains-in-health-education-but-numbers-of-poor-grow

    P.S.: Les opinions exprimées ici n’engagent que leur auteur

    #Algérie #LADDH

  • Marocgate : à quoi joue le Maroc ? 

    Tags : Maroc, Qatargate, corruption, Parlement Européen,

    Le reportage qui épingle le Makhzen

    Arte remet en question certaines décisions prises par l’UE, comme dans l’affaire Pegasus, les accords de pêche avec le Maroc ou encore concernant le respect des droits humains dans le royaume.

    La chaîne de télévision franco-allemande de service public, Arte, vient de diffuser un reportage sur le scandale de corruption au Parlement européen qui « jette le soupçon sur tous ceux qui travaillent avec le Maroc », enfonçant davantage le Makhzen. Suite au scandale de corruption qui éclabousse le Parlement européen depuis décembre dernier, le média franco-allemand a diffusé un reportage intitulé « Marocgate : à quoi joue le Maroc ? » dans lequel il remet en question certaines décisions prises par l’Union européenne (UE), comme dans l’affaire Pegasus, les accords de pêche avec le Maroc ou encore concernant le respect des droits humains dans le royaume.

    « Comment expliquer par exemple que l’affaire Pegasus ait été étouffée malgré le scandale ? », s’interroge Arte. « L’affaire Pegasus, c’est l’usage excessif par les autorités marocaines d’un logiciel d’espionnage vendu par (l’entité sioniste) a très peu d’Etats, le Maroc en a bénéficié et la justice a parlé de 100.000 personnalités qui ont été espionnées dont bien sûr des personnalités européennes, des parlementaires et des ministres », assure le directeur du Centre d’étude sur le monde arabe à Genève, Hasni Abidi.

    « Evidement, toutes les chancelleries occidentales ont tout fait pour étouffer cette affaire et certains parlementaires proches des autorités marocaines ont aussi tout fait pour que le Parlement européen ne condamne pas les pratiques marocaines en termes d’espionnage », a-t-il ajouté. Concernant les accords de pêche avec le Maroc que le réalisateur du reportage audiovisuel qualifie d’ « affaire embarrassante », Arte se demande pourquoi l’Europe les a signés « alors même qu’ils ne respectent pas la législation internationale et notamment l’autodétermination du Sahara occidental ? ».

    « Les discussions étaient assez dures, assez âpres, notamment parce que cet accord inclut le territoire du Sahara occidental, or l’Union européenne s’aligne en principe sur les points de vue internationaux notamment les Nations unies. On sait que dans le cadre de ces négociations, il y a eu un lobbying assez intense pour influencer les membres de ce Parlement », se rappelle Saskia Bricmont, députée européenne du groupe des Verts et membre de la délégation européenne pour les relations avec les pays du Maghreb.

    « Avec du recul, l’apparition de ce scandale (Marocgate) et du lien évident avec le Maroc, il est vrai que cette assemblée (le Parlement européen, ndlr) n’a pas adopté avec évidence des résolutions d’urgence qui soient critiques vis-à-vis du Maroc depuis de nombreuses années », a constaté l’eurodéputée. Pour ce qui est du respect des droits humains au Maroc, sujet « longtemps tabou » dans l’hémicycle européen, reconnaît le réalisateur du reportage, Arte affirme que « le temps de l’impunité (du Maroc) est révolu depuis la   mi-janvier, quand les parlementaires européens ont adopté avec une majorité écrasante une résolution condamnant les atteintes à la liberté d’expression au Maroc, en citant notamment le cas d’Omar Radi, un journaliste indépendant critique à l’égard du pourvoir et condamné à six ans de   prison ».            

    Cette condamnation « constitue un tournant dans la pratique du Parlement   européen à l’égard du Maroc. Jamais auparavant, le Parlement européen n’a osé franchir ce cap, condamner publiquement et presque avec unanimité le   Maroc », constate Hasni Abidi.   Très attristée par le scandale qui a nettement entaché la crédibilité de l’institution européenne, Nathalie Loiseau, députée du groupe Renew et membre de la délégation pour les relations avec les pays du Maghreb, déclare au début du reportage: « Vous avez une majorité de parlementaires qui font leur travail de manière extrêmement sérieuse et intègre et qui sont comme moi en colère », ajoutant qu e si les faits sont confirmés au terme de l’enquête actuellement en cours à Bruxelles, « cela portera préjudice à notre volonté de travailler avec le Maroc ».

    Pour résumer l’état d’esprit qui règne actuellement au sein de l’hémicycle européen, Arte qualifie l’affaire « Marocgate » d’ « embarrassante ». « L’affaire est embarrassante parce qu’elle éclabousse le Parlement européen et jette le soupçon sur tous ceux qui travaillent avec le Maroc ».

    #Qatargate #Marocgate #Corruption #Parlement_européen

  • Le PE décide d’annuler les missions au Maroc en 2023

    Tags : Qatargate, Marocgate, corruption, Parlement Européen, Maroc,

    Le régime marocain subit une série de déconvenues diplomatiques en Europe. Le scandale qui révèlé au grand jour les réseaux de corruption que le Makhzen alimente au sein du Parlement européen et qui a jeté l’opprobre sur les liens que le Maroc entretient avec les institutions et les politiques européens a obligé le PE a rompre avec l’indulgence avec laquelle il a l’habitude de traiter le Maroc.

    Face à l’ampleur du scandale, les eurodéputés ont décidé de sévir. Ainsi et après avoir adopté une résolution sur le non-respect des droits de l’Homme au Maroc, une première depuis des décennies, le Parlement européen a décidé de prendre ses distances, du moins pour le moment avec le régime marocain. Le PE a ainsi annulé ou reporté tous les voyages prévus au Maroc au cours des six premiers mois de cette année. Plusieurs médias citant des sources parlementaires ont indiqué jeudi que les voyages de différentes délégations et commissions parlementaires au Maroc ont été reconsidérés à la lumière des révélations selon lesquelles le pays est impliqué dans un scandale de corruption pour influencer les décisions du Parlement européen, précisent plusieurs médias.

    L’objectif de cette décision étant d’éviter de nouvelles ingérences, a-t-on précisé. Selon l’agence de presse EFE, la réunion de la direction de l’assemblée parlementaire de l’Union pour la Méditerranée à Rabat ainsi que celle de la commission de l’énergie devant se tenir ce mois de janvier n’ont pas eu lieu et une autre réunion de la commission parlementaire mixte Maroc-UE qui devrait se tenir en février, a également été annulée.

    Deux autres réunions de l’assemblée parlementaire de l’Union pour la Méditerranée sont prévues à Rabat en février et mars, ainsi qu’un sommet et une session plénière en mai. Bien qu’ils n’aient pas été encore officiellement annulés, la préparation de ces voyages n’a pas encore commencé.

    Un autre voyage prévu en juin par la commission des libertés civiles, qui prévoyait d’explorer la coopération UE-Maroc en matière de migration et de surveillance des frontières, en particulier pour la lutte contre la migration irrégulière, est également reporté.

    Les coordinateurs de la commission des libertés civiles ont voté mercredi le report de la mission. Toutes ces missions avaient été initialement autorisées par la direction du Parlement européen, mais la présidente de l’institution, Roberta Metsola, a exhorté les dirigeants des groupes à reconsidérer les déplacements dans cette région, sauf ceux aux forums internationaux ou engagements similaires.

    « Il y avait un consensus tacite au sein de la Conférence des présidents – qui réunit Metsola avec les dirigeants des groupes politiques – pour réévaluer tous les voyages dans ce pays », a déclaré un porte-parole de la présidente à EFE.

    #Qatargate #Marocgate #Corruption #Parlement_européen

  • « Le Parlement européen doit s’imposer un contrôle »

    Tags : Qatargate, Marogate, corruption,

    « Après avoir donné des leçons à la Terre entière, le Parlement européen doit s’imposer un contrôle »

    Ebranlé par un scandale de corruption impliquant le Qatar et le Maroc, le Parlement européen tente de redorer son image. L’affaire révèle un « très grand laxisme », commente le journaliste du Monde Jean-Pierre Stroobants, mardi, sur les ondes de la RTS.

    « Ces derniers jours, la mémoire leur est revenue. De nombreux élus du Parlement européen ont soudain notifié à l’administration des informations qu’ils sont tenus de donner mais qu’ils avaient ‘oublié’ de fournir à temps. Certains ont signalé un voyage effectué à l’invitation d’un Etat étranger, d’autres ont déclaré des cadeaux reçus. »

    Telles sont les premières phrases de l’enquête du quotidien Le Monde, publiée lundi, sur l’ »ère du soupçon », qui s’est ouverte après le scandale de corruption impliquant le Qatar, puis le Maroc. L’une des vice-présidentes de l’institution est désormais en prison.

    « On a baptisé l’affaire le ‘Qatargate’, mais je pense qu’il faut rectifier: c’est plutôt le ‘Marocgate’, voire le ‘Marocgate’ et le ‘Qatargate’. Parce que l’enquête commence par des renseignements provenant du Maroc transmis à la Belgique par un service étranger, très vraisemblablement français. »

    Cadeaux déclarés en urgence

    Le journaliste Jean-Pierre Stroobants, coauteur de l’enquête avec sa collègue Virginie Malingre, s’est rendu compte que les langues se déliaient et qu’il y avait encore des fils à tirer. Invité mardi dans l’émission de la RTS Tout un monde, Jean-Pierre Stroobants observe une « réaction panique » dans les couloirs de l’hémicycle.

    « Sur l’année précédente, il n’y avait que neuf députés (sur 705, n.d.l.r.) qui avaient jugé utile de mentionner les cadeaux qu’ils avaient reçus. Soudain, on s’aperçoit que de nombreux députés, y compris la présidente du Parlement européen Roberta Metsola, avait oublié de déclarer pas mal de choses. »

    Un « très grand laxisme »

    Pour lui, l’affaire révèle un « très grand laxisme » dans la gestion de l’institution. « Le Parlement européen a vécu dans une certaine indolence et insouciance sur le comportement de certains de ses anciens et actuels membres. » Les règles existent, mais elles sont minimales, dit Jean-Pierre Stroobants.

    « Elles ne sont pas appliquées, pas contrôlées. Parce que le Parlement européen veut être une instance auto-régulée avec des parlementaires qui contrôlent d’autres parlementaires. En général, avec un tel système – dans le secteur privé ou public – les règles ont tendance à s’estomper assez rapidement et l’institution a tendance à dysfonctionner. »

    Et d’ajouter: « Ce qui se déroule aujourd’hui au Parlement européen est très grave pour l’institution, la démocratie, surtout à un an d’élections législatives européennes qui risquent d’être fortement affectées par cette affaire. »

    On a quand même l’impression que le Parlement européen est une chambre qui aime donner des leçons à la Terre entière. Il est temps qu’il s’impose un contrôle de son propre fonctionnementJean-Pierre Stroobants, journaliste au quotidien Le Monde

    Même si la présidente, Roberta Metsola, assure que les contrôles seront plus stricts, cela donne l’impression d’une « grande improvisation, d’un grand désordre et d’un fonctionnement assez inquiétant ».

    « Je pense que du côté de la Commission européenne, et surtout des Etats membres, on se frotte un peu les mains de voir ce qui arrive au Parlement européen. Car on a quand même l’impression que le Parlement européen est une chambre qui aime donner des leçons à la Terre entière. Il est temps qu’il s’impose un contrôle sur son propre fonctionnement. »

    Faible influence

    Ce qui est « étrange », c’est que certains Etats se soient focalisés sur le Parlement européen « qui ne dispose pas en matière de politique étrangère d’un rôle prépondérant ». L’effet des 1,5 million d’euros du Qatar et du Maroc, identifiés jusqu’à présent, a été « relativement faible ». Cela n’a pas empêché ces dernières semaines des votes sur le respect des droits de l’Homme au Maroc et au Qatar.

    « On peut donc se demander si, à d’autres niveaux de la décision européenne, il y a des mécanismes semblables. »

    RTS Info, 24/01/2022

    #Qatargate #Marocgate #Parlement_européen #corruption

  • Marocgate : Des pistes mènent au Palais royal

    Tags : Maroc, Qatargate, DGED, Yassine Mansouri, Parlement européenm corruption,

    Il ne se passe pas un jour sans que de nouvelles révélations n’enfoncent un peu plus le régime marocain et démonter son rôle central dans les réseaux de corruption au Parlement européen. Si la presse belge et italienne ont déjà largement évoqué ce scandale, c’est au tour du quotidien allemand Der Spiegel de faire de nouvelles révélations qui mettent d’ailleurs en lumière les liens directs qu’entretiennent les agents du Makhzen à l’œuvre au sein des réseaux de corruption au Parlement européen avec le Palais royal vers le roi Mohamed VI.

    Selon l’enquête publié par le quotidien allemand et qui s’appuie sur les éléments apportés par l’examen de pas de 1.300 documents issus de l’enquête belge sur ce scandale retentissant, le chef des services de renseignement marocains (Direction générale des études et de la documentation, Yassine Mansouri est directement impliqué dans des tentatives d’influencer des eurodéputés. Un fait gravissime qui prouve l’implication du régime marocain et au plus haut sommet dans ce scandale, d’autant plus que « Mansouri était l’un des enfants triés sur le volet choisis pour fréquenter le Collège royal avec l’actuel roi Mohammed VI ».

    Selon Der Spiegel, les enquêteurs belges ont recueilli encore plus de preuves sur le réseau de l’ex-eurodéputé Pier Antonio Panzeri qui travaillait apparemment secrètement pour influencer les institutions de l’Union européenne (UE), en particulier le Parlement européen, au profit du Maroc ».

    « Le chef des services de renseignement marocains (Direction générale des études et de la documentation, DGED), Yassine Mansouri lui-même aurait été directement impliqué dans la tentative d’influencer les parlementaires européens », souligne Der Spiegel, relevant que le responsable marocain a, selon les preuves recueillies par les enquêteurs belges, « rencontré l’eurodéputé Andrea Cozzolino, qui ferait également partie du réseau de Panzeri, et peut-être Panzeri lui-même ». 

    « L’implication de la DGED est un détail politiquement sensible. Si elle était fondée, cela signifierait que les tentacules du scandale s’étendraient aux plus hauts niveaux de l’Etat marocain », selon l’article co-signé par cinq journalistes du quotidien allemand.Pour étayer leurs propos, les journalistes du Der Spiegel révèlent que « Mansouri était l’un des enfants triés sur le volet choisis pour fréquenter le Collège royal avec l’actuel roi Mohammed VI ». 

    « Le Collège royal est une école du Palais royal qui n’ouvre une nouvelle classe que lorsque l’enfant d’un roi atteint l’âge scolaire », ont-ils souligné, notant que plus tard, le prince (héritier) et Mansouri ont étudié le droit et que lorsque Mohammed VI est monté sur le trône, il a nommé Mansouri à la tête du service de renseignement étranger du pays.

    Le journal allemand a également dressé un organigramme des personnalités marocaines figurant dans les dossiers des enquêteurs belges, Mansouri est tout en haut, suivi Abderrahim Atmoun, l’ambassadeur du Maroc en Pologne, qui dispose de relations à Bruxelles et Paris.

    A ce titre, l’article du quotidien allemand a fait savoir que « les enquêteurs pensent qu’il dirigeait les activités du groupe Panzeri sur le terrain.Lorsqu’il se rendait à Paris via Bruxelles, Atmoun apportait fréquemment de l’argent, a déclaré l’assistant parlementaire Francesco Giorgi, lui aussi impliqué dans le « Marocgate », selon le procès-verbal de l’interrogatoire du 10 décembre.

    Si les accusations sur l’implication du Maroc dans le scandale de corruption qui éclabousse le Parlement européen seront confirmées au terme de l’enquête, « il y aura des conséquences », assure un responsable de l’UE, cité par Der Spiegel.Les sanctions possibles, a déclaré le responsable, « vont des mesures restrictives au niveau diplomatique et de la coopération entre les services secrets à des sanctions contre des individus spécifiques ».

    #Qatargate #Marocgate #DGED #Yassine_Mansouri

  • Marocgate : des eurodéputés dénoncent la complicité de Borrell

    Marocgate : des eurodéputés dénoncent la complicité de Borrell

    Tags : Maroc, Qatargate, Josep Borrell, corruption,

    Par Houneida Acil – Des eurodéputés ont estimé, dans une lettre adressée à la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, que l’action du Parlement vis-à-vis du «scandale du Morocgate» est insuffisante.

    «En décembre dernier, le Parlement européen a adopté une résolution sur le Qatar, dans laquelle il déclarait que tous les travaux liés au Qatar devaient être suspendus, avec interdiction d’accès au Parlement pour les représentants qataris, la création d’une commission d’enquête pour enquêter sur les cas de corruption par des pays tiers et d’une commission spéciale sur la transparence ainsi qu’un appel à l’interdiction au niveau de l’UE des dons de pays tiers aux députés et aux partis politiques», écrivent les signataires de cette lettre qui rappellent que ladite résolution «a été adoptée, à juste titre, à la quasi-unanimité».

    «Cependant, ce scandale ne se limite pas au Qatar», précisent-ils. «Il y a des signes que le Maroc aurait agi de la même manière, s’ingérant dans le processus démocratique du Parlement européen», ont noté ces eurodéputés, lesquels s’appuient sur les investigations de la police belge qui a découvert que «l’ambassadeur du Maroc en Pologne a versé des sommes importantes et fait des cadeaux éloquents à Antonio Panzeri et sa famille».

    Les investigations de la police ont montré, selon ces députés, que «le Maroc est impliqué dans un réseau organisé depuis des années pour influencer les décisions européennes avec des pots-de-vin».

    Miguel Urban Crespo, Ana Miranda, Rivasi Michèle, Pineda Manu, Alfonso François, signataire de la lettre, ne comprennent pas l’attitude laxiste de Josep Borrell, haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères, qui s’est rendu au Maroc, juste après ce scandale. «Josep Borrell a assuré avoir discuté de la question avec son homologue marocain, Nasser Bourita. Cependant, malheureusement, la ligne dominante qui ressort de cette visite est que l’Union européenne considère le Maroc comme un ami fiable et un partenaire stratégique, malgré son implication présumée dans les scandales», dénoncent-ils.

    «A la lumière de cela, nous, en tant que membres du Parlement européen, vous demandons d’utiliser vos pouvoirs afin que le Parlement européen prenne les mêmes mesures avec le Maroc, comme il l’a fait pour le Qatar», exigent les signataires.

    #Qatargate #Maroc #Parlement_européen #Josep_Borrell #Corruption #Marocgate