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  • Les quatre principes des « journaleux » : barbouzerie, hypocrisie, opportunisme et félonie.

    Tags : Algérie, presse, journalisme, Radio M,

    Ces « journaleux » existent en effet dans tous les pays. Selon leur degré d’allégeance et de l’«aide» reçue, un ou plusieurs de ces principes les caractérisent. « Celui qui finance votre poche prend les décisions pour vous. » (T. Gatabazi)

    Les citoyens du monde ont le choix entre la presse (écrite, télévision ou radio) dites « mainstream » qui reflète la pensée et la politique de la doxa dominante en l’imposant à un grand nombre de personnes, une presse dites « libre » mais financée par des groupes d’intérêts et une presse dites « Alternatives » qui cherche à être la plus fiable possible sans influence idéologique ou financière.

    Notre propos, ici, concerne un média algérien que certains milieux, internes et externes, tentent d’en faire un exemple de presse ‘libre’ et ‘alternative’ victime d’une injustice d’un « pouvoir autoritaire ». Il s’agit de « Radio M » qui émet déjà depuis quelques années sans que le « pouvoir » n’y prête une attention particulière. Il y a cependant des limites.

    Voyons cela:
    Pour El Kadi Ihsan d’Algérie dans son émission Radio M du 16 mars 2021, le Dr Bensaada, résidant au Canada, serait un « barbouze » c’est-à-dire un agent secret, non officiel, des services algériens, chargé des coups bas ! Comment qualifie-t-on celui qui fait partie de cette faune chargée par la ruse, comme à Troie, de déverser sur la ‘flore’ « hirakiste » la toxine « printaniste » pour semer le chaos et la désolation dans son pays ? De quel côté active l’un et l’autre ? Qui est patriote et qui est félon ?
    On le saura à travers, les faits et gestes de chacun.

    Le docteur en physique, écrivain, essayiste, professeur et pédagogue émérite ou bien le journaliste et animateur d’une Radio baptisée « M » (sans autre précision), certains spéculent sur « Mystère, Maroc, Makhzen, Manipulation voire M…de). Une Radio qui n’invite que les siens c’est-à-dire les anti – tout ce qui se fait en Algérie ?

    Radio M, selon l’article documenté de A Bensaada, est financée par Canal France International qui dépend du Quai d’Orsay. Une radio où exerce Drareni la mascotte de RSF. Ce n’est pas un hasard si le 1er organisme qui l’a défendu (tout comme Drareni avant) est reporter sans frontière RSF – financé aussi par des organismes étrangers en particulier américains et sionistes – dont le fondateur n’est autre que Robert Ménard, Pied noir, maire de Béziers, un fervent partisan de l’Algérie française auteur du livre « Vive l’Algérie française ».

    Nous aurions aimé que ses ‘’soutiens’’ nous disent les raisons pour lesquelles il a été interpellé (ou arrêté) au lieu de faire diversion sur des futilités en jouant sur les sentiments et les faux principes.

    Sa radio M n’a rien à voir avec la liberté d’expression ! Elle n’exprime que ce que les milieux hostiles à l’Algérie lui dictent ! Le but : semer la confusion et le désordre après l’échec du « hirak » bis frelaté et dévié par ces mêmes milieux appuyés par les islamistes de Rachad et les pseudos gauchistes ! Cette radio n’est donc que le porte-voix de ceux qui la financent c’est à dire le Quai d’Orsay par le biais de Canal France International ! On ne finance pas gratuitement. Il y a toujours des fourbes disposés à monnayer leurs perfidies tout en se déclarant « patriote ». « L’argent qu’on possède est celui de la liberté ; celui qu’on pourchasse est celui de la servitude ». (Jean-Jacques Rousseau)

    Les lois américaines désignent ce genre – la presse américaine et ONG que financent des étrangers – par « Agents étrangers » ; passibles de lourdes peines !

    Puisque certains de nos « éclairés » se disant journalistes (ou ex journalistes) qui activent depuis l’étranger surtout, certains politicards de pacotilles et autres prédateurs opportunistes, sont prompt à dégainer hypocritement et à pic pour charger le « pouvoir » et les services de sécurité, soutenir leur « amis » et leur « Radio » au nom de la liberté d’expression (Ils l’ont fait dès les 1ère minutes sans même attendre les explications officielles)….que pensent-ils de ces informations : du journal ‘‘France-Soir’’ menacé de suspension après la décision de la Commission paritaire des publications et agences de presse (CPPAP) de ne pas lui renouveler le statut de site d’information politique et générale ; de la censure de « Russia Today France » et de « Sputnik France » ?

    Nos défenseurs de la liberté d’expression ont eux aussi le droit et la liberté de dénoncer et de condamner le « pouvoir français » en lui « exigeant » d’arrêter ses provocations et d’annuler ses décisions incompatibles avec la liberté de penser ! Une certaine presse et certains milieux français (y compris au sein du pouvoir), certaines « ONG », ne cessent de le faire contre le « pouvoir algérien », les services de sécurité et la justice !!

    Ah ! Ils ne pourront pas ! Ils n’oseront jamais ! Ils craignent quoi ? Nous avons une notre petite idée ! La « liberté d’expression » de ces bougres-là est celle qui consiste à offenser, dénigrer, manipuler et mentir sur leur pays, ses institutions et ses gouvernants, mais elle s’arrête là où commence le financement étranger qui les entretiens, bien-sûr !

    Voici l’article du Dr A. Bensaada (publié sur son blog le mois d’avril 2021 qui redevient d’actualité). Il donne plus d’éclairage sur cette « Radio M » qui fonctionne – par défi aux lois algériennes – sans agrément en Algérie !

    Pour comprendre, lire l’article d’Ahmed Bensaada : « Hirak : la barbouzerie de Radio M« 

    https://www.ahmedbensaada.com/index.php?option=com_content&view=article&id=555:hirak-la-barbouzerie-de-radio-m&catid=46:qprintemps-arabeq&Itemid=119

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    Interview Romain Nadal – Porte-parole du Quai d’Orsay (En 2016) https://www.youtube.com/watch?v=UbydO84SrgA

    Interview du porte-parole du Ministère des Affaires étrangères, Romain Nadal, pour le #4MParis par les élèves de l’EFJ (École du nouveau journalisme http://www.efj.fr/ ). Rencontres 4M Paris 2016 – 200 acteurs des médias en ligne de 38 pays réunis à Paris les 20 & 21 avril 2016. En savoir plus : https://cfi.fr/fr/actualites/rencontres-4m-paris-2016

    A. Djerrad

    #Algérie

  • Après le Qatargate, le Moroccogate avec une participation grecque

    Tags : Qatargate, Parlement européen, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, Eva Kaili, corruption, Moroccogate, Maroc, DGED, Yassine Mansouri, Mohammed Bellahrach,

    Le Qatargate était probablement le Moroccogate : de nouvelles preuves révélées montrent que le Maroc a joué un rôle plus important dans le scandale du financement des députés européens pour influencer les décisions du Parlement européen. Et un Grec est impliqué dans cette affaire : le patron du groupe de construction Archirodon, qui a déménagé son siège de la Grèce aux Pays-Bas.

    Le magazine Spiegel donne une nouvelle dimension au scandale de corruption qui a secoué Bruxelles. « Le scandale du Parlement européen qui a commencé sous le nom de ‘Qatargate’ pourrait se transformer en ‘Moroccogate’ car le Maroc semble avoir joué un rôle plus important dans l’affaire que le Qatar » , écrit-t-il dans un long article.

    Selon des informations publiées sur le site du magazine allemand, le Maroc aurait exercé une influence légale et illégale sur Bruxelles de manière encore plus intensive et plus longue que le Qatar.

    « L’agence de renseignement marocaine DGED aurait recruté un groupe d’Italiens Panzeri, Giorgi et le député européen Coccolino dès 2019 pour influencer le groupe social-démocrate au Parlement européen », rapporte Spiegel.

    Diplomates et services secrets
    Plus tard, d’autres se sont ajoutés à la liste, comme Eva Kaili. Celui qui a financé et guidé leur action est Abderrahim Atmoun, l’actuel ambassadeur du Maroc en Pologne.

    Selon le magazine allemand, « Atmun a entretenu des relations étroites avec l’UE et surtout avec la France. En 2011, le président français de l’époque, Nicolas Sarkozy, l’a déclaré buveur de la Légion d’honneur », un titre décerné pour la première fois à un Marocain. À Varsovie, à partir de 2019, il a rencontré le trio italien Panzeri, Giorgi et Coccolino – comme il le faisait à chaque voyage à Bruxelles. En revanche, l’implication du directeur général de la DGED, Mohamed Mansouri, n’est pas exclue, car il est prouvé que « les services secrets marocains ont souvent réservé des billets d’avion coûteux pour Pancheri, afin de rencontrer Mansouri ».

    En effet, « en octobre 2021, Pancheri avait demandé une réunion avec un ordre du jour de « stratégies pour le Parlement européen ». On ne sait pas encore si cela a eu lieu. » Mansouri et le gouvernement marocain ont évité toute déclaration

    . Le Spiegel. il mentionne également que « les services de renseignement marocains jouent un rôle actif à Bruxelles « , notamment sur l’issue des questions concernant les droits de pêche et le conflit avec le Sahara occidental, dont le Maroc détient une grande partie depuis des décennies. Malgré cela, « les eurodéputés ont approuvé à une écrasante majorité une résolution condamnant fermement le Qatar pour influence illégale – mais pas le Maroc ».

    Comment « Archirodon » est impliqué
    Le rapport du magazine allemand mentionne également qu’en septembre dernier, lorsque des amendements ont été proposés qui aggraveraient les relations diplomatiques du Maroc avec l’UE, « la commission des affaires étrangères du Parlement a reçu une lettre de Denis Karapiperis, PDG du groupe Archirodon, qui traite de constructions, projets d’infrastructures, installations portuaires, énergie, etc. ».

    Dans sa lettre, Karapiperis a fait valoir que les deux amendements visent à « remettre en cause l’intégrité territoriale du Maroc » et à le dénoncer comme un pays qui « viole les droits de l’homme et tient l’UE en otage ».

    Il a en outre souligné que son expérience de la construction de deux ports au Maroc l’a amené à la conclusion que le gouvernement marocain non seulement travaille dur pour le développement économique de son pays, mais joue également un « rôle positif » en Méditerranée et en Afrique.

    Finalement, les deux amendements n’ont pas figuré dans le texte final, qui a été mis aux voix le 14.09.22.

    Karapiperis déclare dans la même lettre qu’il a voulu soulever la question suite à sa communication avec Mohamed Sbihi, l’ambassadeur du Maroc à Athènes

    #Qatargate #Moroccogate #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Eva_Kaili #Parlement_européen #corruption #Maroc #DGED #Yassine_Mansouri #Abderrahim_Atmoun

  • Qatargate: Tout sur le ministre Ali Ben Samih Al Marri

    Tags : Ali Ben Samih Al Marri, Qatargate, Parlement européen, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, Eva Kaili, corruption, Moroccogate, Maroc, DGED, Yassine Mansouri, Mohammed Bellahrach,

    QatarGate : Ali Ben Samih Al Marri, « l’homme de tous les métiers » du Qatar à Bruxelles
    Le ministre du Travail du Qatar – un homme pour toutes les saisons et tous les émirs – est derrière n’importe quelle… valise que vous trouverez dans la capitale de l’Union européenne.

    Un nom revient sans cesse dans tout ce qui concerne QatarGate : Ali Ben Samih Al Marri. Jusqu’à récemment, le ministre du travail du Qatar était inconnu du public européen. Et ce alors même que, comme cela vient d’être révélé, il avait fait de Bruxelles sa deuxième maison. Il n’y avait pas de porte qu’il n’avait pas franchie au Parlement européen et un facteur important avec lequel il n’avait pas cultivé de relations ou que l’entreprise n’avait pas l’intention d’approcher. Des dizaines de députés européens et autres cadres se sont précipités pour décrire aux autorités belges leurs contacts avec lui, en particulier tous ceux qui ont passé des heures au célèbre « Meatropolis », un restaurant populaire près de la Commission avec un menu exclusivement grec.

    Après tout, malgré son portefeuille officiel, c’est cet homme qui s’est ni plus ni moins chargé d’agir comme un pont entre l’Union européenne et son pays, à un moment critique pour le petit émirat. Il est de notoriété publique qu’au cours des huit dernières années, le Qatar a été très tourné vers l’extérieur, ce qui lui a causé divers problèmes avec les monarchies arabes voisines et les États occidentaux.

    Du journal belge « Le Soir » à l’italien « La Stampa », beaucoup d’encre a coulé pour les nombreux hommages rendus à la personne d’Ali Ben Samih Al Mari. Les titres varient, mais tous rendent compte non seulement du rôle clé du ministre du Travail dans le scandale qui ébranle les fondements de l’Union européenne, mais aussi de ses relations étroites avec l’émir lui-même. C’est lui qui lui a confié la tâche de redorer le blason de l’image publique du Qatar à l’international et notamment en Europe. « Personne clé du QatarGate », « Le personnage clé du scandale de la corruption », « Le bras droit de l’émir » et « L’homme qui promeut son pays au cœur de l’Europe » ne sont que quelques-uns des titres que l’on croise dans les médias européens les plus prestigieux.

    Un homme pour tous les temps

    Quelques jours plus tôt, il a eu cinquante ans, car il est né le 30 novembre 1972. L’événement a été célébré avec faste, avec la présence de l’émir lui-même. Un fait qui a confirmé son pouvoir et son rôle. Avant d’assumer le portefeuille travailliste en 2021, il était président de la Commission nationale des droits de l’homme du Qatar. En fait, il est resté à ce poste pendant 12 ans. C’était un choix personnel de l’ancien émir, père de l’actuel. Il voyait en sa personne un représentant idéal du pays à l’étranger, un réformateur et un homme aux idées relativement progressistes, aux habitudes et à la pensée occidentales.

    Malgré le changement de bâton intervenu en 2013, lorsque le nouvel émir du Qatar et plus jeune roi de la monarchie arabe du Golfe a pris les rênes, l’influence d’Ali Ben Samih Al Marri ne s’est pas démentie. Bien que la transition du pouvoir se soit déroulée sans heurts, beaucoup ont été déplacés de leurs fonctions et remplacés du jour au lendemain par des confidents du jeune Al Thani.

    Ali Ben Samih Al Mari, cependant, n’a pas suivi le sort de tant de personnes isolées. Presque du même âge que le nouvel émir, il s’est rapidement imposé comme l’un de ses plus proches collaborateurs, gagnant le surnom de « l’élu ». Ce n’est pas parce qu’il est devenu ministre du Travail un an avant la Coupe du monde, mais en raison de la relation personnelle étroite qu’il a entretenue avec l’émir. Il appartient, après tout, à une poignée de personnes qui ont accès 24h/24 à Al Thani. Il fait partie du noyau étroit de conseillers que l’émir consulte, écoute attentivement, au point même d’avoir changé d’avis, de stratégie ou d’approche après sa propre intervention.

    Le ministre qatari du Travail est titulaire d’un doctorat en philosophie politique. Il parle couramment le français et l’anglais et possède une longue expérience dans le domaine du travail international et en particulier dans la protection et la promotion des droits de l’homme au niveau local et international. « Je suis un militant », avait-il déclaré devant la sous-commission des droits de l’homme du Parlement européen en novembre dernier.

    Il a démontré ce rôle lors des fréquents dîners qu’il a organisés à Bruxelles avec des députés européens, des fonctionnaires de l’UE et des diplomates. Il a catégoriquement démenti l’existence de 6 500 morts lors de la construction des infrastructures pour la Coupe du monde, ne reconnaissant que 400 blessés.

    Chaque fois qu’il rencontrait quelqu’un, cela ne se limitait évidemment pas à l’agenda de son ministère. Il est apparu comme le représentant de l’émir lui-même, ses oreilles et ses yeux, la place. Selon des responsables de l’UE à Bruxelles, il était très apprécié. Il avait cultivé un profil progressif accessible. Il parlait la langue que les Européens aimaient, faisant la promotion des idéaux occidentaux. Il a parlé avec passion de la promotion et de la protection des droits de l’homme. Il disait que « ce n’est pas seulement une valeur morale mais aussi un outil politique pour combattre la violence et les émeutes ».

    Les droits de l’homme au Qatar

    Il a fini par dire presque théâtralement avec presque de l’émotion que « le Qatar a changé, le Qatar appartient à l’avenir et non au passé ». C’est lui qui a entrepris l’adhésion du Qatar à un certain nombre de conventions, protocoles et chartes internationaux relatifs à la protection des droits de l’homme par son travail en tant que président de la Commission nationale des droits de l’homme au Qatar.

    En 2012, il a également été élu président de la Commission arabe des droits de l’homme de la Ligue des États arabes. Auparavant, il a également présidé le Sup-Committee on Accreditation (SCA), qui se spécialise dans l’examen et l’accréditation des institutions nationales des droits de l’homme en vertu des Principes de Paris. Il a également été élu président du Forum Asie-Pacifique de 2013 à 2015. En outre, il a été réélu président de la Commission nationale des droits de l’homme au Qatar lors de sa session de 2019.

    Sa présence est également forte dans les différents investissements que son pays a réalisés en Europe via la Qatar Investment Authority. Ce fonds investit les richesses de la monarchie à l’étranger. Principalement grâce à cela, l’émir a pénétré financièrement partout dans le monde, faisant d’énormes investissements des États-Unis et de l’Europe vers la Chine.

    L’année dernière, les visites et les contacts du ministre du Travail au Parlement européen ont été plus fréquents. C’est pourtant lui qui venait de rencontrer Eva Kaili à Doha fin octobre . Ce n’était pas leur première rencontre.
    Derrière la promotion d’une image modernisée du Qatar afin d’améliorer l’image internationale de l’émirat, le ministre du Travail a également participé à la conclusion d’accords avec les pays de l’UE. pour la vente de gaz naturel. Au premier rang de sa liste figurait la suppression du régime des visas pour les citoyens qatariens se rendant en Europe et notamment dans l’espace Schengen.

    Il y avait cependant un dicton qui circulait dans les couloirs du Parlement européen selon lequel aussi facilement qu’Al Mari votait pour des réformes du droit du travail, il était si difficile de les mettre en œuvre. Un exemple illustratif, le fait qu’il n’a jamais accepté la création d’un fonds d’indemnisation pour les ouvriers tués sur les chantiers a. « Mais le numéro n’est pas valide. Nous parlons de propagande, vous ne comprenez pas », a-t-il dit avec un sourire caractéristique sur le visage.

    De ce qu’il semble, cependant, le ministre du Travail, malgré le bruit autour de son nom, continue de bénéficier de la confiance de l’émir qui nie toute implication du pays dans le scandale du financement. Membre de la mission diplomatique auprès de l’UE. il a évoqué les préjugés qui ont conduit le Parlement européen à décider la suspension de tous les travaux concernant le renforcement des relations avec l’émirat du Golfe, ainsi que l’interdiction d’entrée de ses représentants à son siège.
    La question est de savoir si les conséquences de Qatar Gate sont capables de nuire aux relations de l’Union européenne avec l’émirat, et ce à un moment où l’Europe a un besoin vital de gaz naturel et de pétrole.

    Gaz naturel

    En effet, l’Union européenne, bien qu’elle affirme ne pas reculer ni être victime de chantage, ne cherche pas à rompre avec l’émirat. Au contraire, il a déjà développé ses échanges avec le Qatar. Il convient de noter que la production de GNL (gaz naturel liquéfié) du Qatar devrait passer de 77 millions de tonnes par an à 127 millions d’ici 2026. L’émirat a récemment signé un accord avec l’Europe pour fournir des quantités importantes de GNL. Les entreprises occidentales, dont le français Total Energies et l’italien ENI, participent à l’augmentation de la production.

    De plus, il n’est pas du tout facile de se substituer en tant que fournisseur. D’autant plus que, du fait des sanctions occidentales contre la Russie et l’Iran, la sécurité énergétique de l’Union européenne est déjà perturbée et que, de plus, les coûts qu’elle doit payer pour les quantités nécessaires sont bien plus élevés que dans les années récentes passé.

    En outre, l’attente initiale selon laquelle le déficit créé par l’interruption du flux de gaz naturel russe bon marché serait couvert par le GNL de schiste américain n’est pas confirmée dans la pratique. En plus des grandes difficultés de transport de grandes quantités, le GNL américain arrive en Europe à plusieurs fois le prix de l’équivalent du gaz naturel russe arrivé par gazoducs. Selon des sources communautaires, s’il n’y a pas d’évolutions qui perturbent le plan actuel, la tristement célèbre porte du Qatar sera lentement laissée pour compte, afin de ne pas provoquer une rupture dans les relations de l’Europe avec le Qatar. Et ce malgré le fait que les dirigeants de l’Union européenne ont jusqu’ici évité de donner des garanties rassurantes à Doha, craignant des fuites et s’exposant.

    C’est pourquoi le Qatar, craignant des révélations incontrôlées sur le scandale du financement, est allé jusqu’à menacer l’Europe de couper son approvisionnement en GNL qatari. Doha veut entendre des engagements concrets de Bruxelles sur la façon dont les choses vont évoluer, mais a jusqu’à présent reçu des réponses plutôt vagues. C’est pourquoi il pousse les choses. Selon des informations de la presse française cette fois, des responsables européens ont envoyé le message par des tiers à l’émir qu’il devrait modérer et qu’il n’y a aucune intention de la part de la Commission européenne ou du Conseil européen de tirer la corde. En revanche, ils ne peuvent cacher le scandale.

    Selon les mêmes informations, le message a pour l’instant au moins convaincu l’émir d’éviter l’escalade, en attendant les développements.
    Depuis le début, après tout, un climat de trêve a également régné au Qatar, qui cherche « l’atterrissage en douceur du scandale », comme l’a commenté un diplomate qatari à la presse italienne l’autre jour, afin de ne pas causer de dommages indicibles aux institutions européennes , Relations Qatar-Europe.

    Le ministre du Travail, cependant, semble être le protagoniste, ayant déjà été exposé et la question domine donc de savoir s’il sera celui qui sera sacrifié comme une autre Iphigénie de son pays ? Dans un rapport, « Politico » a fait valoir que malgré l’insistance de l’émirat à ne pas être impliqué, au cas où le bruit ne s’atténuerait pas bientôt, il pourrait « licencier son ministre », cherchant de manière propice à limiter le scandale à ceux déjà avec lui .d’une manière ou d’une autre mélangées. La question demeure donc : l’émir, comme un autre Agamemnon, sacrifiera-t-il l’un de ses « enfants » préférés, son ministre de confiance et précieux partenaire d’Ali Ben Samih Al Mari si cela s’avère nécessaire ?

    Protothema, 31/12/2022

    #Qatargate #Moroccogate #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Eva_Kaili #Parlement_européen #corruption #Maroc #DGED #Yassine_Mansouri #Abderrahim_Atmoun

  • Qatargate: Vérification des réunions des hauts fonctionnaires

    Tags : Qatargate, Parlement européen, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, Eva Kaili, corruption, Moroccogate, Maroc, DGED, Yassine Mansouri, Mohammed Bellahrach,

    La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ordonne une révision du registre de transparence pour vérifier les réunions des hauts fonctionnaires

    Le Parlement européen, seule institution communautaire dont les membres sont élus au suffrage direct, a été au centre d’un prétendu complot de pots-de-vin et trafic d’influence annoncé vendredi dernier par les autorités belges. L’affaire a jusqu’à présent réclamé l’arrestation de quatre personnes, dont l’un des 14 vice-présidents de l’Eurochambre, la sociale-démocrate grecque Eva Kaili , qu’ils accusent d’appartenir à une organisation criminelle, de corruption et de blanchiment d’argent. Tout un séisme politique qui aurait son origine au Qataret vers laquelle le reste des institutions européennes regarde avec crainte et inquiétude absolue les répercussions qu’elle pourrait avoir sur la confiance des citoyens, à un an et demi des prochaines élections européennes.

    « Les accusations portées contre le vice-président du Parlement européen sont extrêmement préoccupantes, très graves, c’est une question de confiance des citoyens dans nos institutions et cette confiance exige les plus hauts standards d’indépendance et d’intégrité », a reconnu le président de la Commission européenne , Ursula von der Leyen lors d’une conférence de presse sur la sécurité énergétique dans laquelle il a rappelé qu’il y a quelques mois, il avait déjà lancé un processus interinstitutionnel pour discuter avec le reste des institutions de la possibilité de créer un organe d’ éthique indépendant pour toutes les institutions.

    « Il est important d’avoir des règles claires pour que nous ayons tous les mêmes mécanismes de contrôle », s’est-il borné à répondre, rappelant que l’exécutif communautaire dispose déjà d’un registre de transparence qui oblige tous les hauts postes de la maison à notifier à qui ils se rencontrent dans le cadre de leurs travaux. À l’honneur ces jours-ci se trouve également la vice-présidente Margaritis Schinas, qui s’est rendue à Doha pour assister à l’ouverture de la Coupe du monde de football qui accueille le Qatar jusqu’au 18 décembre et à qui la gauche européenne a reproché d’avoir multiplié les meetings et les louanges envers les Emiratis. Von der Leyen, qui n’a répondu qu’à trois questions à ce sujet, a évité de préciser s’il y avait une enquête interne en cours et s’est contenté d’expliquer que la Commission « est transparente », qu’elle travaille avec le Qatar sur toutes sortes de questions, y compris l’achat de gaz naturel liquéfié ou la lutte contre le changement climatique, et qu’ils vérifient « chaque détail » du dossier de transparence.

    « C’est très, très inquiétant », déclare Borrell

    L’inquiétude, en tout cas, est devenue profonde et a également atteint le siège du Conseil. « C’est une nouvelle très, très inquiétante », a admis le chef de la diplomatie européenne, Joseph Borrell , à son arrivée à une réunion des ministres des affaires étrangères. « Nous sommes très préoccupés par cette nouvelle, mais je dois agir conformément non seulement aux faits, mais aux preuves », a-t-il ajouté, insistant sur le fait que l’affaire ne les concerne pas, en référence au service d’action extérieure qu’il dirige. La ministre allemande s’est aussi montrée préoccupée par les événements d’Annalena Baerbock car il s’agit d’un scandale « incroyable » qui « doit être éclairci » car « la crédibilité de l’Europe » est en jeu.

    Pour son collègue autrichien Alexander Schallernger ce serait un « vrai scandale s’il s’avérait vrai » tandis que la française Catherine Colonna espère que ce sera clarifié car il s’agit d’une affaire « particulièrement grave ». « Nous devons aller au fond des choses. C’est un scandale qu’il faut éclaircir pour que ça ne se reproduise plus », a également affirmé l’Irlandais, Simon Coveney . Et, hormis l’information judiciaire ouverte en Belgique, les premières explications sont attendues cette semaine à l’ Eurochambre .

    Décisions à Strasbourg

    Jusqu’à présent, l’ opération policière et judiciaire s’est soldée par une série de perquisitions, la saisie de 600 000 euros ainsi que du matériel informatique et des téléphones, ainsi que quatre détenus, Kaili, son compagnon, l’assistant parlementaire Francesco Giorgi, l’ancien eurodéputé italien Pier Antonio Panzeri, et le responsable de l’ONG Fight Impunity, selon Ansa. Deux autres personnes interpellées vendredi, le père de Kaili, arrêté par la police avec une valise contenant de l’argent en liquide, et le président de la Confédération syndicale internationale, Luca Visentini, ont finalement été relâchés.

    L’éclatement du scandale coïncide avec la dernière session plénière de l’année à strasbourg où il y aura un débat et de nouvelles décisions concernant Kaili et le Qatar. La présidente du Parlement européen a déjà annoncé le retrait des pouvoirs et des pouvoirs de Kaili et la prochaine étape pourrait être sa destitution en tant que vice-présidente, qui doit être approuvée par la session plénière et qui a déjà été demandée par le groupe des sociaux-démocrates européens , ainsi que le retour en commission parlementaire du rapport sur la libéralisation des visas pour les Qataris, qui les exempte du processus pour les séjours de moins de 90 jours, et qui devait être voté cette semaine en session plénière.

    Times.news, 31/12/2022

    #Qatargate #Moroccogate #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Eva_Kaili #Parlement_européen #corruption #Maroc #DGED #Yassine_Mansouri #Abderrahim_Atmoun

  • 13 migrants morts après leur naufrage au large du Maroc

    Tags : Maroc, migration illégale, naufrage,

    L’embarcation est entrée en collision avec un rocher une dizaine de minutes après son départ et a chaviré. Treize migrants ont été retrouvés morts et huit personnes sont encore portées disparues

    Les drames ne connaissent pas de répit en Méditerranée. Les corps de 13 migrants marocains, dont une femme, ont été repêchés vendredi par les autorités marocaines, après le naufrage de leur embarcation au large de Mirleft, dans le sud du pays, selon des médias locaux. Vingt-quatre autres migrants, dont un mineur, ont été secourus, a précisé vendredi soir le site d’information Hespress citant des sources anonymes à Mirleft, ville côtière du sud du royaume.

    Le bilan des 13 morts donné par Hespress pourrait encore s’alourdir car huit autres personnes sont portées disparues. Un total de 45 personnes se trouvaient à bord de ce bateau de fortune qui se dirigeait vers Las Palmas dans l’archipel espagnol des Canaries. Ils avaient versé des sommes allant de 20.000 à 25.000 dirhams (entre 1.800 et 2.200 euros), détaille ce site arabophone.

    Selon Hespress, l’embarcation est entrée en collision avec un rocher et « a chaviré, environ 10 minutes après » son départ de la côte. Situé à la pointe nord-ouest de l’Afrique, le Maroc est un pays de transit pour de nombreux migrants notamment sub-sahariens qui cherchent à rejoindre l’Europe, depuis ses côtes atlantique ou méditerranéenne.

    D’après un rapport de l’ONG espagnole Caminando Fronteras, plus de 11.200 migrants sont morts ou ont disparu depuis 2018 en tentant de rejoindre l’Espagne, soit six par jour en moyenne.

    #Maroc #Migration

  • Qatargate : Qui est Bettahar Boudjellal, alias « l’Algérien »?

    Tags : Qatargate, Parlement européen, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, Eva Kaili, corruption, Moroccogate, Maroc, DGED, Yassine Mansouri, Mohammed Bellahrach, Bettahar Boudjellal l’Algérien,

    Au Qatargate, Bettahar Boudjellal, surnommé « l’Algérien », joue un rôle majeur. C’est pourquoi la justice belge voudrait l’interroger. Un mandat d’arrêt international a été lancé contre lui.

    Boudjellal est un expert qatari des droits de l’homme et conseiller du gouvernement de Doha. Il est également conseiller auprès du Comité national des droits de l’homme du Qatar et directeur du Centre arabe pour le droit international humanitaire et l’éducation aux droits de l’homme.

    Le Qatar, sous le commandement du ministre du Travail Ben Samikh Al Marri Ali, et avec l’aide de l’assistant Bettahar Boudjellal, dit « l’Algérien », a soudoyé plusieurs individus. Dans ce cas particulier, l’argent devait « améliorer l’image en matière de droits des travailleurs, qui s’était détériorée suite aux signalements d’abus sur les chantiers de construction des stades de la Coupe du monde 2022 ». L’équipe serait composée d’Antonio Panzeri et de Francesco Giorgi, qui se partageraient l’argent à parts égales.

    Selon Facebook, l’Algérien travaille à Doha et a étudié le droit (droit public international) à l’Université Jean-Moulin Lyon-III. Il vient d’Oran (Algérie) et y a fait ses études secondaires.

    Boudjellal est assez préoccupé par la question palestinienne. Lors d’une conférence, il a récemment demandé que la mémoire de la souffrance des Palestiniens soit entretenue dans la société, notamment en sensibilisant les enfants à la crise palestinienne. « Chaque enfant français a le souvenir d’un Juif qui a été tué », ajoutant que les enfants devraient être éduqués sur le conflit palestino-israélien. Il a également déclaré que les réfugiés palestiniens devraient envoyer leurs plaintes au Conseil des droits de l’homme. Une différence peut être faite si la majorité des 7 millions de réfugiés palestiniens agissent et se plaignent, a-t-il dit.

    Boudjellal, l’expert international des droits de l’homme basé au Qatar, a également déclaré : « L’attaque d’Israël contre la flottille de la liberté a violé le droit international, les droits de l’homme et le droit humanitaire. Nos efforts pour unifier les actions en justice par le biais d’un appareil de coordination désigné nous permettront de traduire collectivement l’État d’Israël en justice. Plus important encore, cela servira de base pour répondre aux futures violations d’Israël. L’homme est bien sûr également suivi par les services compétents de ce dernier pays.

    L’interception du convoi de navires au large de Gaza a eu lieu dans les eaux internationales de la mer Méditerranée le 31 mai 2010. Les forces militaires israéliennes ont arrêté un convoi de navires transportant des marchandises des eaux autour de Chypre en route vers Gaza avec l’intention de briser le blocus de Gaza et livrer des fournitures de secours. Neuf militants turcs ont été tués par des soldats israéliens. En mars 2013, Israël a officiellement présenté ses excuses pour les erreurs de l’opération.

    PNWS, 30/12/2022

    #Qatargate #Moroccogate #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Eva_Kaili #Parlement_européen #corruption #Maroc #DGED #Yassine_Mansouri #Abderrahim_Atmoun

  • Belgique : Latifa Aït-Baala, lobbyiste pour le « Sahara marocain »

    Tags : Belgique, Maroc, Latifa Ait Baala, lobbying, Sahara Occidental, MR, AMOME,

    Latifa Aït-Baala, née le 19 novembre 1965 à Casablanca, est une juriste et une femme politique maroco-franco-belge. Depuis juin 2019 elle est membre du Parlement (régional) bruxellois pour le Mouvement réformateur (MR).

    Diplômée d’universités françaises et suisse[1], elle a été assistante parlementaire de l’eurodéputée Les Verts Alima Boumediene-Thiery de 2001 à juin 2004, date de fin de mandat de celle-ci et de la candidature de Mme Aït-Baala sur la liste MR aux élections européennes[2]. A l’époque, des membres d’Ecolo s’étaient inquiétés qu’une candidate MR continue à travailler pendant sa campagne électorale dans les bureaux du groupe des Verts européens. Elle avait déclaré dans une interview « C’est vrai que j’étais assistante d’une députée verte mais je n’ai jamais été chez les Verts. C’était simplement une location de mes services ou de mes compétences[3]. »

    Candidate à plusieurs reprises par la suite à diverses élections belges et françaises, elle a été appelée à siéger en tant que première suppléante après les élections régionales bruxelloises de 2019, à la suite de la démission pour cause de cumul du bourgmestre franco-belge d’Uccle, Boris Dilliès.

    Lobbyiste pour le « Sahara marocain »
    Outre ses activités politiques belgo-belges, elle est connue pour son rôle actif dans le lobbying (la propagande) aux niveaux belge, européen et international en faveur de la cause de la « marocanité du Sahara »[4], notamment en tant que porte-parole depuis 2006 de la « Coordination belgo-marocaine pour le Sahara marocain » et secrétaire nationale de l’ »Alliance Mondiale des Marocains de l’Etranger » (AMOME)[5], une organisation de propagande pour la thèse du « Sahara marocain » qui organise notamment les commémorations annuelles de la « marche verte »[6][7].

    Extrait d’une interview donné à l’agence de presse d’Etat marocaine MAP en 2013: « Depuis des années, c’est avec les libéraux du MR qui siègent au Parlement européen que Latifa Ait Baala mène, assure-t-elle, le combat pour déjouer les manœuvres des adversaires politiques et du lobby ‘pro-polisario’ », « Il n’est, justement, pas rare de la voir porter la voix du Maroc aux travaux de la Commission des droits de l’Homme, du Conseil des droits de l’Homme et de la IV-ème Commission à New York[8] ».

    Et à nouveau en 2017, le site d’information marocain Le Desk évoque ses liens sécuritaires marocains: « La politicienne très engagée en faveur de son pays d’origine et dont le corbeau « Chris Coleman » avait révélé ses liens avec le service de renseignement extérieur marocain (DGED), est soupçonnée de vouloir inclure dans sa short-list des mouvements terroristes le Front Polisario. Elle avait été à la manœuvre pour produire un documentaire à charge contre les séparatistes. Polisario, l’identité d’un Front réalisé par Hassan El Bouharrouti avait en effet reçu le soutien financier et médiatique de Rabat[9] ».

    Notes

    1. Aller↑ cf. ses mentions biographiques sur son propre site
    2. Aller↑ Présentation sur le site de campagne du MR en 2004, page archivée le 25 mars 2005
    3. Aller↑ Mehmet Koksal, « Entretien. Latifa Aït-Baala, 7e candidate à l’Europe (MR) », Suffrage Universel, 22 mai 2004
    4. Aller↑ Lina S., « Une élue «belge» en service commandé des services secrets marocains à l’UE« , Algérie patriotique, 2 avril 2017
    5. Aller↑ « Statuts de l’AMOME-Belgique« , Moniteur belge
    6. Aller↑ AMOME, « Communiqué de Presse« , 6 novembre 2005
    7. Aller↑ AMOME Belgique, « Communiqué de Presse« , 1er juin 2006
    8. Aller↑ MAP, « Latifa Ait Baala, une marocaine à la conquête de l’Europe« , H24 Info, 23 mars 2013
    9. Aller↑ Kenza Filali, « La belgo-marocaine Latifa Aït Baala sous le feu roulant du Polisario« , Le Desk, 2 avril 2017


    Source : Suffrage universel

    P. S. : Dans le cadre de son lobbying, Ait Baala a participé activement dans le production du film « Polisario, l’identité d’un Front ». Elle a dirigé sa présentation dans l’enceinte du Parlement Européen dans le but de salir la réputation du mouvement sahraoui. Louis Michel a failli être embarqué dans cette emprise malhonnête.

    Un hacker français a révélé, en 2014, ses liens avec le pouvoir au Maroc. La DGED aurait soutenu son projet de film :

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=t_hm-CstY8Y&w=560&h=315]


    #Belgique #MR #Maroc #Latifa_ait_baala

  • En Ukraine, c’est Patriot contre Iskander pour l’instant

    Tags : Ukraine, Russie, Etats-Unis, missiles, Patriot, Iskander,

    Alors que les Républicains sont sur le point de prendre un contrôle étroit de la Chambre des représentants au Congrès américain en janvier, l’administration Biden espère obtenir autant de fonds que possible pour la guerre par procuration en Ukraine contre la Russie avant que le centre des affaires législatives ne change de place sur la colline. La Maison-Blanche demande près de 45 milliards de dollars de nouveaux fonds. Qui d’autre pourrait mieux prospecter qu’un acteur-politicien accompli ?

    Par M. K. BHADRAKUMAR

    C’est le cas du président Vladimir Zelensky. Lorsque Zelensky a proposé dimanche de trouver le temps de se rendre à Washington pour quelques heures mercredi, le président Biden a rapidement accepté. Pour Zelensky aussi, il est payant d’être vu en train de tenir la main de Biden au milieu des rumeurs de lutte pour le pouvoir à Kiev.

    Certes, d’un point de vue stratégique, la toile de fond de la décision de Zelensky de se rendre d’urgence à Washington aurait été le voyage d’un jour du président russe Vladimir Poutine à Minsk lundi, qui a secoué la géopolitique de la sécurité européenne. La décision du Kremlin de doter le Belarus d’une dissuasion nucléaire met Kiev et Washington en garde.

    (Voir mon blogue NATO nuclear compass rendered unavailing https://www.indianpunchline.com/?s=NATO+nuclear+compass+rendered+unavailing).

    En bref, le Belarus obtient exactement le pare-feu nécessaire pour continuer à soutenir l’opération militaire spéciale de la Russie en Ukraine. Il sert également un objectif vital pour Moscou, car le Belarus apporte la « profondeur stratégique » nécessaire à la prochaine phase des opérations militaires spéciales de la Russie en Ukraine.

    En particulier, les rêves de l’OTAN de fortifier le fossé de Suwalki et de couper l’énorme base nucléaire de Kaliningrad sur la mer Baltique du Belarus et de l’arrière-pays russe se sont effondrés. En effet, l’histoire de l’après-guerre froide est en train de changer de cours dans la masse continentale eurasienne.

    En effet, Moscou a peut-être signalé que la stratégie anglo-américaine visant à équiper l’Ukraine de manière stable et furtive pour frapper au cœur du territoire russe ne restera pas sans réponse. En fait, lundi, le président du Belarus, Alexandre Loukachenko, a déclaré que les systèmes de missiles S-400 et Iskander fournis par la Russie avaient été déployés pour le combat.

    Iskander est un système unique de missiles balistiques mobiles doté d’une capacité de frappe de précision moderne, d’une portée de 400 km et d’une capacité nucléaire. Il est relié à un système en réseau de capteurs et de missiles de frappe rapide capables d’attaquer des cibles sur l’ensemble du théâtre dans un délai très court.

    L’Iskander est capable de manœuvrer à des vitesses élevées de 2,1 km/s en phase terminale, il est équipé de brouilleurs pour contrer les chercheurs actifs et constitue un moyen utile de disposer d’une fonctionnalité contre les cibles mobiles ainsi que pour frapper des cibles stationnaires importantes, notamment les quartiers généraux, les installations de production industrielle, les infrastructures nationales civiles critiques et les sites de stockage durcis.

    Au niveau stratégique, le système Iskander est susceptible de jouer un rôle central dans toute tentative russe de gestion de l’escalade et/ou de fin de guerre en Ukraine. De toute évidence, la Russie se prépare à toutes les éventualités.

    D’autre part, Biden s’est montré à son meilleur niveau rhétorique, lançant des épithètes vitupérantes à l’encontre de Poutine et répétant le récit triomphaliste de Washington selon lequel il soutiendra l’Ukraine « aussi longtemps qu’il le faudra ».

    Il convient toutefois de lire attentivement les feuilles de thé. Un haut responsable de la Maison Blanche, tout en confirmant mardi, lors d’un point de presse non attribué, que des missiles Patriot sont en route pour l’Ukraine, a également ajouté qu’il faudra des mois avant que les missiles Patriot n’arrivent en Ukraine, ainsi que « plusieurs mois » pour former les forces armées ukrainiennes à leur utilisation.

    Le fonctionnaire a déclaré que le Pentagone « formera les Ukrainiens dans un pays tiers pour qu’ils puissent utiliser cette batterie. Une fois formés, ils se rendront en Ukraine avec la batterie pour l’exploiter ; ce ne sera pas du personnel américain qui s’en chargera. Et rien ne changera à cet égard… [Nous] ne cherchons pas à nous engager dans une guerre directe avec la Russie. Et rien ne changera à cet égard demain ».

    Il s’agissait clairement d’une tentative de réduire le battage médiatique, pour ainsi dire. Moscou avait prévenu que si les États-Unis allaient de l’avant avec la fourniture de Patriot à l’Ukraine, il y aurait des « conséquences ».

    Par ailleurs, le responsable américain a également réaffirmé que « le président [Biden] a été très clair depuis le début. Il n’en a pas démordu et n’en démordra pas demain, ni le mois prochain, ni l’année prochaine, que les États-Unis n’enverront pas de forces en Ukraine pour combattre directement les Russes. »

    Au cœur de la visite de M. Zelensky se trouve la nécessité urgente pour l’administration Biden d’obtenir le soutien « bipartisan » et « bicaméral » du Congrès pour un financement supplémentaire de 45 milliards de dollars pour l’Ukraine.

    Cela dit, lorsqu’on lui a demandé, lors de la conférence de presse conjointe avec M. Zelensky à la Maison Blanche, s’il était possible de fournir à l’Ukraine des missiles à longue portée qui pourraient frapper la Russie, M. Biden a admis sans ambages : » L’idée que nous donnions à l’Ukraine du matériel fondamentalement différent de ce qui existe déjà là-bas risquerait de faire éclater l’OTAN, l’Union européenne et le reste du monde… [Les alliés des États-Unis] ne veulent pas déclencher une troisième guerre mondiale… « .

    « J’ai passé plusieurs centaines d’heures en tête-à-tête avec nos alliés européens et les chefs d’État de ces pays, et j’ai expliqué pourquoi il était dans leur intérêt, à une écrasante majorité, de continuer à soutenir l’Ukraine. Ils le comprennent parfaitement, mais ils ne cherchent pas à entrer en guerre avec la Russie. Ils ne cherchent pas une troisième guerre mondiale. »

    Il s’agit d’une déclaration extraordinaire. En effet, bien que le voyage de Zelensky à Washington ait été chorégraphié comme une démonstration stratégique d’unité, les lignes de faille ne peuvent être occultées – une crainte latente que le soutien à Kiev puisse s’affaiblir à mesure que les combats se prolongent. En d’autres termes, l’argument selon lequel l’aide américaine à l’Ukraine ne doit pas être un « chèque en blanc » ne peut que prendre de l’ampleur au Congrès.

    Biden prévoit que le conflit ukrainien sera un thème de campagne en 2024 et que des questions se poseront. Comme l’écrit The Hill, « les sceptiques soutiennent que les États-Unis n’ont pas d’intérêts vitaux en jeu en Ukraine, que l’afflux d’argent vers Kiev est excessif et pollué par la corruption, et que la guerre est une distraction par rapport à la pléthore de problèmes domestiques qui exigent de l’attention. »

    De même, l’angoisse dans l’esprit des Européens est palpable : le commentariat anglo-saxon et les politiciens d’Europe du Nord et de l’Est imposent leur agenda. De manière significative, le président allemand Frank-Walter Steinmeier, un diplomate expérimenté, a eu un appel avec le président chinois Xi Jinping mardi, coïncidant avec le voyage de Zelensky à Washington.

    Le compte-rendu chinois souligne qu’au cours de l’échange de vues sur l’Ukraine, Xi Jinping a exprimé son soutien à l’UE « dans la démonstration de son autonomie stratégique et dans la conduite de l’établissement d’une architecture de sécurité européenne équilibrée, efficace et durable afin de réaliser une paix durable et une stabilité à long terme sur le continent européen ».

    Il est certain que le fait que la visite de M. Zelensky ait été marquée par une grande quantité d’armes et une absence totale de pourparlers de paix suscitera l’inquiétude à Berlin et à Paris, qui restent après tout le centre de gravité du débat sur la politique européenne. L’inquiétude grandit quant à l’ampleur de la question de la fin de la guerre en Ukraine.

    Le fait est que la Russie semble déterminée à ne pas reculer et que les chances d’une victoire ukrainienne pure et simple relèvent du fantasme. Si le Patriot est une arme défensive destinée à prolonger l’impasse, Iskander est susceptible de changer la donne.

    PAR M. K. BHADRAKUMAR

    Source : Indian Punchline via Afrique-Asie

    #Ukraine #Russie #Etats_Unis #Patriot #Iskander #Missiles

  • Après le Qatargate, le Marocgate?

    Tags : Qatargate, Parlement européen, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, Eva Kaili, corruption, Moroccogate, Maroc, DGED, Yassine Mansouri, Mohammed Bellahrach, Archirodon,

    Les révélations du Spiegel sur la possible implication du groupe Archirodon et de son leader grec dans une affaire de lobbying en faveur du Maroc au Parlement européen.

    Le magazine Spiegel donne une nouvelle dimension au scandale de corruption qui a secoué Bruxelles. “Le scandale du Parlement européen qui a commencé comme “Qatargate”, pourrait se transformer en “Moroccogate“, puisque le pays semble avoir joué un rôle plus important dans l’affaire que le Qatar”, résume le chroniqueur allemand. Plus précisément, selon les informations du site Internet du magazine allemand, le Maroc aurait exercé une influence légale et illégale sur Bruxelles de manière encore plus intensive et plus longue que le Qatar.”

    Le personnage clé est le Marocain Abderrahim Atmoun

    “L’agence de renseignement marocaine DGED aurait recruté dès 2019 un groupe avec les Italiens Panzeri, Giorgi et l’eurodéputé Coccolino, pour influencer le groupe social-démocrate au Parlement européen”, tandis que d’autres se sont ensuite ajoutés à la liste, comme Eva Kaili. Abderrahim Atmoun, actuel ambassadeur du Maroc en Pologne, est présenté comme celui qui a financé et guidé l’action de ce qui précède. “Atmoun entretenait des relations étroites avec l’UE et notamment avec la France. En 2011, le président français de l’époque, Nicolas Sarkozy, avait fait d’Atmoun chevalier de la Légion d’honneur”, une première pour un homme politique marocain. À Varsovie, à partir de 2019, il a rencontré le trio italien Panzeri, Giorgi et Coccolino – comme il le faisait à chaque voyage à Bruxelles. En revanche, l’implication du directeur général de la DGED lui-même, Mohamed Mansouri, n’est pas exclue, car il est prouvé que “les services secrets marocains ont souvent réservé des billets d’avion coûteux pour Pancheri, afin de rencontrer Mansouri”.

    En effet, “en octobre 2021, Pancheri avait demandé une réunion avec un ordre du jour de “stratégies pour le Parlement européen”. On ne sait pas encore si cela a eu lieu”. Mansouri et le gouvernement marocain ont évité toute déclaration. Les médias allemands rapportent également que “les services de renseignement marocains jouent un rôle actif à Bruxelles”, notamment pour l’issue des questions concernant les droits de pêche et le conflit avec le Sahara occidental, dont le Maroc détient une grande partie depuis des décennies. Malgré cela, “les eurodéputés ont approuvé à une écrasante majorité une résolution condamnant fermement le Qatar pour influence illégale – mais pas le Maroc”.

    Le groupe Archirodon

    Lorsque des amendements ont été proposés en septembre qui aggraveraient les relations diplomatiques du Maroc avec l’UE, “la commission des affaires étrangères du Parlement a reçu une lettre de Denis Karapiperis, directeur général du groupe Archirodon”, comme l’article le mentionne nommément, “qui traite des installations portuaires , de l’énergie et des infrastructures de transport ». Selon Spiegel, “Karapiperis a écrit que les deux amendements visent à” remettre en cause l’intégrité territoriale du Maroc “et à le dénoncer comme un pays qui” viole les droits de l’homme et maintient l’UE. otage”, […] arguant en outre que l’expérience de la construction de deux ports au Maroc l’a amené à conclure que le gouvernement marocain travaille non seulement dur pour le développement économique de son pays, mais joue également un “rôle positif” en Méditerranée et en Afrique. Au final, les deux amendements ne sont pas apparus dans le texte final”, (SS le vote a eu lieu le 14.09.22). Karapiperis mentionne dans la même lettre avoir voulu soulever la question suite à sa communication avec Mohamed Sbihi, le Marocain ambassadeur à Athènes.

    QATARGATE : NOUVELLES RÉVÉLATIONS SUR PANCHERI – GIORGI

    Le scandale du “Qatar-Gate” continue de préoccuper l’Italie. Avec des photos publiées aujourd’hui par le journal La Repubblica, une référence directe est faite à une rencontre qu’Antonio Panzeri et Fradesco Giorgi auraient eue dans un hôtel de luxe à Bruxelles le 10 octobre avec le ministre du Travail du Qatar, Al Ben Shamik Al Marri.

    Sur les photos des caméras de sécurité d’un grand hôtel bruxellois, on distingue Pancheri un sac à la main, un homme poussant une valise à roulettes dans un couloir et trois autres marchant, probablement vers une suite de l’hôtel. Comme l’écrit La Repubblica et que le journal II Fatto Quotidiano l’avait déjà rapporté, Francesco Giorgi se serait rendu à cette rencontre avec sa jeune fille en poussette. Et le sac de Panzeri, toujours selon le journal de Rome, à sa sortie était nettement plus gonflé qu’à son arrivée.

    Une nouvelle avalanche de révélations suivra-t-elle ?

    Le journal italien fait référence à la logique des procureurs, selon laquelle tout cela est une preuve supplémentaire du “do ut des”, c’est-à-dire du “donner et recevoir” qui a caractérisé les relations du peuple Pancheri avec les représentants du Qatar. On dit que c’est encore une autre preuve tangible du stratagème de corruption. Tout cela s’est passé le 10 octobre. Douze jours plus tard, écrit La Repubblica, Panzeri accompagné du président de la Fédération syndicale internationale Luca Vizentini quittait Paris pour le Qatar. Les billets “semblent avoir été émis par une agence de voyage située à Doha”.

    Au même moment, le même journal écrit que Pancheri, sa femme, sa fille et son gendre songeaient à faire le réveillon à Marrakech aux frais couverts par le Maroc. “Antonio Panzeri a pu tirer les ficelles de plusieurs eurodéputés, notamment italiens”, écrit La Repubblica, citant des documents du parquet belge. Il ajoute, enfin, que « si l’autorisation correspondante est donnée par le Parlement européen, les noms de ces eurodéputés seront dévoilés, provoquant une nouvelle avalanche de révélations ».

    LA REPUBBLICA SUR QATARGATE : DOCUMENTAIRE SUR CEUX QUI SONT IMPLIQUÉS AVEC DES VALISES D’ARGENT

    Des images des caméras de sécurité de l’hôtel Steigenberger Wiltcher sont publiées aujourd’hui par la Rebubblica qui montre une rencontre le 9 octobre entre Pancheri, Giorgi et une délégation conduite par le ministre de l’Emploi du Qatar.

    En effet, après cette rencontre, le journal italien rapporte que “Pierre Antonio Panzeri tient une valise, une sorte de mallette très fine. Francesco Giorgi, en revanche, pousse un landau : à l’intérieur on peut voir qu’il y a un enfant , probablement sa fille , enfant de son amour avec Eva Kaili”.

    Concernant la rencontre de début octobre, le journal italien écrit, selon ERT :

    Le 9 octobre 2022, peu après le déjeuner, un petit cortège arrive devant l’hôtel composé de deux Mercedes noires aux vitres teintées. Ils s’arrêtent sur la place de l’hôtel et trois personnes en sortent. Ils sont dirigés par Ali Ben Samih al Marri, le ministre du travail du Qatar : la suite du quatrième étage est réservée à son nom. Il reste 40 jours avant le coup d’envoi de la Coupe du monde dans le pays du Golfe et un peu plus d’un mois avant une audition du ministre devant la sous-commission des droits de l’homme du Parlement européen. Le haut responsable du gouvernement de Doha a dû répondre à des questions sur un sujet très délicat : le respect des droits de l’homme au Qatar dans le cadre de la Coupe du monde de football.

    Ces vidéos montrent ce qui, pour les chercheurs, s’avérera être une rencontre séminale. En effet, en regardant les images, force est de constater que certains membres de la délégation qatarienne connaissent déjà les deux Italiens. Une personne en particulier montre une certaine familiarité avec Georgie. Des procès-verbaux ultérieurs enregistrent les allées et venues entre les pièces du quatrième étage, et les enquêteurs font un rapport détaillé. Le groupe dans le hall est rejoint à un moment donné par un membre de la délégation qatarie en pantalon blanc. Les quatre montent dans l’ascenseur. Il est 6 heures de l’après-midi et les caméras se focalisent sur l’étage où séjournent les Qataris : un autre homme apparaît dans le couloir qui faisait partie de la délégation de Doha en poussant une sorte de gros chariot.

    Une demi-heure plus tard, vers 18h30, Giorgi quitte la pièce en poussant le landau. Il réapparaît ensuite dans le hall, où il salue quelqu’un de loin. C’est un visage que les chercheurs définissent comme “familier” à Giorgi, car il “montre du doigt la petite fille de loin”. C’est à propos de qui? Ce qui est certain, c’est qu’après quelques minutes Giorgi retourne au quatrième étage et cette fois il est seul. Près d’une heure plus tard, les deux Italiens et l’homme au pantalon blanc sortent de la suite. Les enquêteurs notent que le sac de Pancheri “semble plus épais qu’à son arrivée”. Devant l’ascenseur, l’homme vu sur les images précédentes avec une valise embrasse Giorgi avant de regagner la suite.

    Mais que s’est-il passé pendant cette heure et demie à l’hôtel ? Qu’ont dit Pancheri, Giorgi et la délégation du Qatar ? Les Italiens ont-ils rencontré directement le ministre du Travail de Doha ? Oui, ils ont. Giorgi lui-même le confirmera aux enquêteurs, la première fois qu’il sera interrogé après son arrestation. “Nous avons rencontré Pancheri, Algerino et le ministre du Travail”, raconte-t-il.

    Dès le premier instant, il était prêt à coopérer et a admis sa pleine implication dans l’affaire. Il dit n’avoir qu’un seul souci : que sa femme Eva Kaili soit libérée, pour rentrer chez elle avec leur fille.

    Bref, Giorgi commence à parler. Et elle révèle entre autres qui est le soi-disant « Algérien », c’est-à-dire l’homme qui dans le mandat d’arrêt émis par les enquêteurs belges est mentionné comme un mystérieux personnage au service du ministre de l’Emploi du Qatar : il s’agit de Bettahar Boudjellal, un Qatari expert des droits de l’homme et membre du gouvernement de Doha.

    Pourquoi ces gens se réunissent-ils à l’hôtel de Bruxelles ? « Compte tenu de la tension internationale qui s’était installée avec la Coupe du monde et les réformes opérées par le Qatar, Pancheri les a rencontrés pour leur expliquer comment ils devaient se positionner. Il leur a proposé de tenir des réunions et d’organiser une audition au Parlement européen le 14 novembre. du face-à-face était de “préparer le ministre à cette audition”, aurait souligné Giorgi.

    La réunion du 10 octobre a servi à préparer la réunion du 14 novembre de la sous-commission des droits de l’homme du Parlement européen. Et elle n’était pas la seule : Giorgi parle d’au moins deux autres conversations qui auraient lieu chez Panzeri et en présence du ministre du travail du Qatar lui-même. Il était toujours là, affirme l’ancien assistant parlementaire, pour « faire la traduction » : malgré les 18 années qu’il a passées à Bruxelles, Panzeri ne parle pas vraiment anglais.

    #Qatargate #Moroccogate #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Eva_Kaili #Parlement_européen #corruption #Maroc #DGED #Yassine_Mansouri #Abderrahim_Atmoun

  • APRÈS LE QATARGATE MOROCCOGATE ?

    Le magazine Spiegel donne une nouvelle dimension au scandale de corruption qui a secoué Bruxelles. “Le scandale du Parlement européen qui a commencé comme “Qatargate”, pourrait se transformer en “Moroccogate“, puisque le pays semble avoir joué un rôle plus important dans l’affaire que le Qatar”, résume le chroniqueur allemand. Plus précisément, selon les informations du site Internet du magazine allemand, le Maroc aurait exercé une influence légale et illégale sur Bruxelles de manière encore plus intensive et plus longue que le Qatar.”

    Le personnage clé est le Marocain Abderrahim Atmoun
    “L’agence de renseignement marocaine DGED aurait recruté dès 2019 un groupe avec les Italiens Panzeri, Giorgi et l’eurodéputé Coccolino, pour influencer le groupe social-démocrate au Parlement européen”, tandis que d’autres se sont ensuite ajoutés à la liste, comme Eva Kaili. Abderrahim Atmoun, actuel ambassadeur du Maroc en Pologne, est présenté comme celui qui a financé et guidé l’action de ce qui précède. “Atmoun entretenait des relations étroites avec l’UE et notamment avec la France. En 2011, le président français de l’époque, Nicolas Sarkozy, avait fait d’Atmoun chevalier de la Légion d’honneur”, une première pour un homme politique marocain. À Varsovie, à partir de 2019, il a rencontré le trio italien Panzeri, Giorgi et Coccolino – comme il le faisait à chaque voyage à Bruxelles. En revanche, l’implication du directeur général de la DGED lui-même, Mohamed Mansouri, n’est pas exclue, car il est prouvé que “les services secrets marocains ont souvent réservé des billets d’avion coûteux pour Pancheri, afin de rencontrer Mansouri”.

    En effet, “en octobre 2021, Pancheri avait demandé une réunion avec un ordre du jour de “stratégies pour le Parlement européen”. On ne sait pas encore si cela a eu lieu”. Mansouri et le gouvernement marocain ont évité toute déclaration. Les médias allemands rapportent également que “les services de renseignement marocains jouent un rôle actif à Bruxelles”, notamment pour l’issue des questions concernant les droits de pêche et le conflit avec le Sahara occidental, dont le Maroc détient une grande partie depuis des décennies. Malgré cela, “les eurodéputés ont approuvé à une écrasante majorité une résolution condamnant fermement le Qatar pour influence illégale – mais pas le Maroc”.

    Le groupe Archirodon
    Lorsque des amendements ont été proposés en septembre qui aggraveraient les relations diplomatiques du Maroc avec l’UE, “la commission des affaires étrangères du Parlement a reçu une lettre de Denis Karapiperis, directeur général du groupe Archirodon”, comme l’article le mentionne nommément, “qui traite des installations portuaires , de l’énergie et des infrastructures de transport ». Selon Spiegel, “Karapiperis a écrit que les deux amendements visent à” remettre en cause l’intégrité territoriale du Maroc “et à le dénoncer comme un pays qui” viole les droits de l’homme et maintient l’UE. otage”, […] arguant en outre que l’expérience de la construction de deux ports au Maroc l’a amené à conclure que le gouvernement marocain travaille non seulement dur pour le développement économique de son pays, mais joue également un “rôle positif” en Méditerranée et en Afrique. Au final, les deux amendements ne sont pas apparus dans le texte final”, (SS le vote a eu lieu le 14.09.22). Karapiperis mentionne dans la même lettre avoir voulu soulever la question suite à sa communication avec Mohamed Sbihi, le Marocain ambassadeur à Athènes.

    QATARGATE : NOUVELLES RÉVÉLATIONS SUR PANCHERI – GIORGI

    Le scandale du “Qatar-Gate” continue de préoccuper l’Italie. Avec des photos publiées aujourd’hui par le journal La Repubblica, une référence directe est faite à une rencontre qu’Antonio Panzeri et Fradesco Giorgi auraient eue dans un hôtel de luxe à Bruxelles le 10 octobre avec le ministre du Travail du Qatar, Al Ben Shamik Al Marri.

    Sur les photos des caméras de sécurité d’un grand hôtel bruxellois, on distingue Pancheri un sac à la main, un homme poussant une valise à roulettes dans un couloir et trois autres marchant, probablement vers une suite de l’hôtel. Comme l’écrit La Repubblica et que le journal II Fatto Quotidiano l’avait déjà rapporté, Francesco Giorgi se serait rendu à cette rencontre avec sa jeune fille en poussette. Et le sac de Panzeri, toujours selon le journal de Rome, à sa sortie était nettement plus gonflé qu’à son arrivée.

    Une nouvelle avalanche de révélations suivra-t-elle ?
    Le journal italien fait référence à la logique des procureurs, selon laquelle tout cela est une preuve supplémentaire du “do ut des”, c’est-à-dire du “donner et recevoir” qui a caractérisé les relations du peuple Pancheri avec les représentants du Qatar. On dit que c’est encore une autre preuve tangible du stratagème de corruption. Tout cela s’est passé le 10 octobre. Douze jours plus tard, écrit La Repubblica, Panzeri accompagné du président de la Fédération syndicale internationale Luca Vizentini quittait Paris pour le Qatar. Les billets “semblent avoir été émis par une agence de voyage située à Doha”.

    Au même moment, le même journal écrit que Pancheri, sa femme, sa fille et son gendre songeaient à faire le réveillon à Marrakech aux frais couverts par le Maroc. “Antonio Panzeri a pu tirer les ficelles de plusieurs eurodéputés, notamment italiens”, écrit La Repubblica, citant des documents du parquet belge. Il ajoute, enfin, que « si l’autorisation correspondante est donnée par le Parlement européen, les noms de ces eurodéputés seront dévoilés, provoquant une nouvelle avalanche de révélations ».

    LA REPUBBLICA SUR QATARGATE : DOCUMENTAIRE SUR CEUX QUI SONT IMPLIQUÉS AVEC DES VALISES D’ARGENT

    Des images des caméras de sécurité de l’hôtel Steigenberger Wiltcher sont publiées aujourd’hui par la Rebubblica qui montre une rencontre le 9 octobre entre Pancheri, Giorgi et une délégation conduite par le ministre de l’Emploi du Qatar.

    En effet, après cette rencontre, le journal italien rapporte que “Pierre Antonio Panzeri tient une valise, une sorte de mallette très fine. Francesco Giorgi, en revanche, pousse un landau : à l’intérieur on peut voir qu’il y a un enfant , probablement sa fille , enfant de son amour avec Eva Kaili”.

    Concernant la rencontre de début octobre, le journal italien écrit, selon ERT :

    Le 9 octobre 2022, peu après le déjeuner, un petit cortège arrive devant l’hôtel composé de deux Mercedes noires aux vitres teintées. Ils s’arrêtent sur la place de l’hôtel et trois personnes en sortent. Ils sont dirigés par Ali Ben Samih al Marri, le ministre du travail du Qatar : la suite du quatrième étage est réservée à son nom. Il reste 40 jours avant le coup d’envoi de la Coupe du monde dans le pays du Golfe et un peu plus d’un mois avant une audition du ministre devant la sous-commission des droits de l’homme du Parlement européen. Le haut responsable du gouvernement de Doha a dû répondre à des questions sur un sujet très délicat : le respect des droits de l’homme au Qatar dans le cadre de la Coupe du monde de football.

    Ces vidéos montrent ce qui, pour les chercheurs, s’avérera être une rencontre séminale. En effet, en regardant les images, force est de constater que certains membres de la délégation qatarienne connaissent déjà les deux Italiens. Une personne en particulier montre une certaine familiarité avec Georgie. Des procès-verbaux ultérieurs enregistrent les allées et venues entre les pièces du quatrième étage, et les enquêteurs font un rapport détaillé. Le groupe dans le hall est rejoint à un moment donné par un membre de la délégation qatarie en pantalon blanc. Les quatre montent dans l’ascenseur. Il est 6 heures de l’après-midi et les caméras se focalisent sur l’étage où séjournent les Qataris : un autre homme apparaît dans le couloir qui faisait partie de la délégation de Doha en poussant une sorte de gros chariot.

    Une demi-heure plus tard, vers 18h30, Giorgi quitte la pièce en poussant le landau. Il réapparaît ensuite dans le hall, où il salue quelqu’un de loin. C’est un visage que les chercheurs définissent comme “familier” à Giorgi, car il “montre du doigt la petite fille de loin”. C’est à propos de qui? Ce qui est certain, c’est qu’après quelques minutes Giorgi retourne au quatrième étage et cette fois il est seul. Près d’une heure plus tard, les deux Italiens et l’homme au pantalon blanc sortent de la suite. Les enquêteurs notent que le sac de Pancheri “semble plus épais qu’à son arrivée”. Devant l’ascenseur, l’homme vu sur les images précédentes avec une valise embrasse Giorgi avant de regagner la suite.

    Mais que s’est-il passé pendant cette heure et demie à l’hôtel ? Qu’ont dit Pancheri, Giorgi et la délégation du Qatar ? Les Italiens ont-ils rencontré directement le ministre du Travail de Doha ? Oui, ils ont. Giorgi lui-même le confirmera aux enquêteurs, la première fois qu’il sera interrogé après son arrestation. “Nous avons rencontré Pancheri, Algerino et le ministre du Travail”, raconte-t-il.

    Dès le premier instant, il était prêt à coopérer et a admis sa pleine implication dans l’affaire. Il dit n’avoir qu’un seul souci : que sa femme Eva Kaili soit libérée, pour rentrer chez elle avec leur fille.

    Bref, Giorgi commence à parler. Et elle révèle entre autres qui est le soi-disant « Algérien », c’est-à-dire l’homme qui dans le mandat d’arrêt émis par les enquêteurs belges est mentionné comme un mystérieux personnage au service du ministre de l’Emploi du Qatar : il s’agit de Bettahar Boudjellal, un Qatari expert des droits de l’homme et membre du gouvernement de Doha.

    Pourquoi ces gens se réunissent-ils à l’hôtel de Bruxelles ? « Compte tenu de la tension internationale qui s’était installée avec la Coupe du monde et les réformes opérées par le Qatar, Pancheri les a rencontrés pour leur expliquer comment ils devaient se positionner. Il leur a proposé de tenir des réunions et d’organiser une audition au Parlement européen le 14 novembre. du face-à-face était de “préparer le ministre à cette audition”, aurait souligné Giorgi.

    La réunion du 10 octobre a servi à préparer la réunion du 14 novembre de la sous-commission des droits de l’homme du Parlement européen. Et elle n’était pas la seule : Giorgi parle d’au moins deux autres conversations qui auraient lieu chez Panzeri et en présence du ministre du travail du Qatar lui-même. Il était toujours là, affirme l’ancien assistant parlementaire, pour « faire la traduction » : malgré les 18 années qu’il a passées à Bruxelles, Panzeri ne parle pas vraiment anglais.