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  • Grèce : Archirodon a fait du lobbying pour le Maroc

    Tags : Archirodon, Grèce, Qatargate, Parlement européen, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, Eva Kaili, corruption, Moroccogate, Maroc, DGED, Yassine Mansouri, Mohammed Bellahrach,

    Athènes, (Brussels Morning Newspaper) – Ce qui a commencé comme Qatargate est déjà devenu Moroccogate. Alors que l’enquête sur le scandale de corruption se poursuit à Bruxelles, de plus en plus d’informations émergent toutes les deux heures. Les révélations du Spiegel sur la possible implication du groupe Archirodon et de son leader grec dans une affaire de lobbying en faveur du Maroc au Parlement européen. Ces nouvelles preuves suggèrent que le Maroc a été fortement impliqué dans le lobbying des eurodéputés par différents moyens, y compris l’utilisation de sociétés de conseil et de relations publiques, sans parler de la « corruption » des eurodéputés.

    Le Maroc a formé un solide réseau de lobbying à Bruxelles dirigé par l’ancien eurodéputé italien, cheville ouvrière de la crise actuelle Antonio Panzeri. Panzeri a créé différentes ONG, des entreprises à utiliser comme couverture pour recevoir de l’argent du Marocain Abderrahim Atmoun.

    Le magazine Spiegel donne une nouvelle dimension au scandale de corruption qui a secoué Bruxelles. « Le scandale du Parlement européen qui a commencé comme « Qatargate », risque de se transformer en « Moroccogate », puisque le pays semble avoir joué un rôle plus important dans l’affaire que le Qatar » résume le chroniqueur allemand. Plus précisément, selon des informations sur le site du magazine allemand, le Maroc aurait exercé une influence légale et illégale sur Bruxelles encore plus intensivement et plus longtemps que le Qatar.

    Le personnage clé est le Marocain Abderrahim Atmoun

    « Le service de renseignement marocain de la DGED aurait déjà recruté en 2019 un groupe avec les Italiens  Panzeri, Giorgi  et le député européen  Coccolino  , pour influencer le groupe des sociaux-démocrates au Parlement européen », tandis que d’autres se sont ensuite ajoutés à la liste, comme  Eva KailiAbderrahim Atmoun  , actuel ambassadeur du Maroc en Pologne, est présenté comme celui qui a financé et guidé l’action de celui-ci.

    « Atmun entretenait des relations étroites avec l’UE et notamment avec la France. En 2011, le président français de l’époque, Nicolas Sarkozy, a fait d’Atmoun chevalier de la Légion d’honneur, une première pour un homme politique marocain. À Varsovie, à partir de 2019, il a rencontré le trio italien Panzeri, Giorgi et Coccolino – comme il le faisait à chaque voyage à Bruxelles. En revanche, l’implication du directeur général de la DGED, Mohamed Mansouri lui-même, n’est pas exclue, car il est prouvé que « les services secrets marocains ont souvent réservé des billets d’avion coûteux pour Pancheri, afin de rencontrer Mansouri ».

    En effet, « en octobre 2021, Panzeri avait demandé une réunion avec un ordre du jour de « stratégies pour le Parlement européen ». On ne sait pas encore si cela a eu lieu. » Mansouri et le gouvernement marocain ont évité toute déclaration. Les médias allemands publient également que « les services de renseignement marocains jouent un rôle actif à Bruxelles », notamment pour l’issue des questions concernant les droits de pêche et le conflit avec le Sahara occidental, dont le Maroc est propriétaire depuis des décennies. Malgré cela, « les eurodéputés ont approuvé à une écrasante majorité une résolution condamnant fermement le Qatar pour influence illégale – mais pas le Maroc ».

    Groupe Archirodon

    Lorsqu’en septembre des amendements ont été proposés qui aggraveraient les relations diplomatiques du Maroc avec l’UE, « la commission des affaires étrangères du Parlement a reçu une lettre de Denis Karapiperisdirecteur général du groupe Archirodon« , comme l’article le mentionne nommément, « qui traite de installations portuaires, infrastructures d’énergie et de transport».

    Selon Spiegel, « Karapiperis a écrit que les deux amendements visent à « remettre en cause l’intégrité territoriale du Maroc » et à le dénoncer comme un pays qui « viole les droits de l’homme et tient l’UE en otage », […] arguant en outre que l’expérience de construire deux ports au Maroc, l’a amené à la conclusion que le gouvernement marocain non seulement travaille dur pour le développement économique de son pays, mais joue également un « rôle positif » en Méditerranée et en Afrique. Au final, les deux amendements n’apparaissaient pas dans le texte final », (SS le vote a eu lieu le 14.09.22). Karapiperis déclare dans la même lettre avoir voulu soulever la question suite à sa communication avec Mohamed Sbihi, l’ambassadeur du Maroc à Athènes.

    SOURCE : Brussels Morning, 30/12/2022

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    Archirodon s’installe à El Aaiun

    Incité par les projets du Maroc de construire un autre port pour accueillir ses exportations de minerai du conflit du Sahara Occidental occupé, l’entreprise de construction portuaire Archirodon Group NV ouvre une filiale dans la dernière colonie africaine.

    WSRW a envoyé le 1er mai 2019 un courrier au groupe néerlandais de construction Archirodon Group NV à propos de sa décision de créer une filiale à El Aaiun, au Sahara Occidental occupé.

    Archirodon est spécialisé dans la construction portuaire et selon Africa Intelligence « cible les plans de modernisation du port de Laayoune mais également les projets du géant du phosphate OCP dans la région ». OCP SA est la compagnie nationale marocaine qui exploite la mine de phosphate Bou Craa au Sahara Occidental occupé par le biais de sa filiale Phosboucraa. OCP envisage de construire un nouveau port à environ 30 kilomètres d’El Aaiun, la capitale du Sahara Occidental, afin de gérer la production du site de Bou Craa. Archirodon, qui a déjà passé un contrat avec OCP pour un travail au Maroc, est censé suivre ce développement particulier.

    À ce jour, le site Web d’Archirodon ne fait aucune mention du nouveau bureau d’El Aaiun. La page Web inclut les détails de leur bureau à Casablanca, au Maroc.

    Archirodon Group NV, dont le siège est à Dordrecht (Pays-Bas), a des racines grecques : la société est issue de la création en 1959 de la co-entreprise de deux entreprises de construction grecques, Archimidis – entrepreneur en marine – et d’Odon & Odostromaton, spécialisée dans la construction de routes. Archirodon, avec sa société mère Archirodon Group N.V., enregistrée aux Pays-Bas en 2000, dispose de bureaux, de succursales et de sites de projets dans plusieurs pays – et même maintenant dans un territoire non autonome, sans le consentement du peuple originaire.

    WSRW, 02/05/2019

    #Qatargate #Moroccogate #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Eva_Kaili #Parlement_européen #corruption #Maroc #DGED #Yassine_Mansouri #Abderrahim_Atmoun
  • Ce qui sème les troubles entre la France et l’Algérie

    Tags : Algérie, Maroc, France, Islam, mosquée de Paris, Mohamed Moussaoui, espionnage, Harkis, mémoire,

    Il est temps de nous poser la question. Depuis la proclamation de l’indépendance de l’Algérie le 05 juillet 1962, de part et d’autre de la Méditerranée, des personnalités de bonne foi ont œuvré pour un vrai rapprochement entre les deux pays, malgré le passé colonial douloureux et la guerre meurtrière d’indépendance algérienne (1954-1962). Pourquoi ont-elles échoué ?

    Une Contribution du Docteur Ahmed Hamdane Bensellam
    Ces tentatives sont restées vaines en raison du positionnement du parti unique de l’époque le Front de libération nationale (FLN) et I’ Armée nationale populaire (ANP) qui tiraient leur légitimité des faits héroïques de la guerre d’indépendance contre la France.

    Mais, la présence d’une communauté algérienne ou d’origine algérienne en France remet en cause régulièrement la « politique nihiliste d’un pouvoir en quête de rassemblement populaire autour du rejet de la France et des français ».

    Si actuellement les relations algéro-françaises ne sont guère reluisantes à cause des propos dégradants du Président Macron envers le peuple algérien et ses institutions, la faute incombe également aux ambassadeurs des deux Pays que sont François Gouyette pour la France et Mohamed Antar Daoud pour l’Algérie.

    Ni l’un ni l’autre n’ont jamais su instaurer un dialogue apaisé et dirigé vers l’avenir des deux peuples. Ce qui n’est pas pour rassurer celui de notre communauté installée dans l’Hexagone.

    Ils ont été incapables de bloquer ces forces occultes tapies dans l’ombre, quand ils ne les auraient pas aidés à trouver un terrain favorable pour mener des actions à l’intérieur même de cette communauté algérienne de France, en y introduisant des perturbateurs déguisés en nationalistes, pour briser les élans des Algériens et franco-Algériens de France.

    Nous sommes en mesure de désigner certains de ces personnages douteux, agissant en France en ayant l’oreille des dirigeants des deux pays, dans le but de distiller vicieusement leurs pensées.

    Commençons par le groupe le plus dangereux d’entre ces semeurs de discorde :

    Premier groupe : Les fils et filles de harkis : François-Aïssa Touazi, Louisa Mammeri, Jeanette bougrab

    En parcourant le livre de Marc Endeweld intitulé « le Grand Manipulateur », il est facile de constater que le président Emmanuel Macron, aidé par le marocain Alexandre Benalla et le fils de harki François Aïssa Touazi, s’était rapproché de deux oligarques algériens, Ali Haddad aujourd’hui en prison et lssad Rebrab récemment sorti de prison.

    Ces deux personnages sont des amis personnels de Touazi, qui les représente en France, comme détaillé dans le livre d’Endeweld, non sans amasser des sommes coquettes pour services rendus.

    Notons que le groupe Cevital de Rebrab a confié plusieurs prestations rondement rémunérées au sulfureux Alexandre Benalla, propriétaire depuis le Maroc de la société de sécurité « Velours ».

    Dans cette entreprise de déstabilisation, Touazi est secondé par Malika Benlarbi, une algérienne associée du diplomate sulfureux Boris Boillon dans une société commerciale. Ce dernier, qui a occupé comme dernier poste prestigieux celui d’ambassadeur de France à Tunis, a fait l’objet en 2017 d’un procès pour « faux et usage de faux », « abus de biens sociaux », « blanchiment de fraude fiscale » et « manquement à l’obligation déclarative de transfert de capitaux »…

    Pour rappel, Boris Boillon a été condamné par le tribunal correctionnel de Paris pour ces deux derniers chefs d’accusation, le 2 juillet 2021, il est exclu de l’ordre de la légion d’honneur.

    Comme on le constate, les réseaux de François Aissa Touazi sont tentaculaires. C’est à lui que son ami diplomate Xavier Driencourt a été désigné en poste à Alger par deux fois dans sa carrière, de 2007 à 2012 et de 2017 jusqu’au printemps 2021.

    Touazi, qui est parent avec le patron du site TSA, Lounès Guemache, est celui qui nourrit le plus la France Algérie. A ce titre, il a souvent accompagné Emmanuel Macron lors de ses voyages à Alger.

    Cet ancien « conseiller pour le Maghreb » de l’ex Ministre des affaires étrangères françaises Douste-Blazy, est aujourd’hui un des pivots centraux de la « Macronie », cette planète autour de laquelle gravitent agents d’influence et membres de l’équipe Macron.

    D’autre part François Aïssa Touazi, est entre autres l’ami intime de l’ancien président de l’assemblée nationale Amar Saidani. Ce dernier est réfugié au Maroc grâce aux réseaux marocains de François Touazi et de Bariza Khiari.

    Louisa Mameri. Elle est celle qui haranguait le Président Macron lors de la célébration du 11 novembre dernier : « Merci Monsieur le Président pour tout ce que vous avez fait pour les harkis ».

    Louisa Mameri s’est malicieusement rapprochée de l’ambassadeur d’Algérie en France, Mohamed Antar-Daoud, usant d’atouts auxquels I‘Ambassadeur n’était pas insensible. Louisa Mammeri, qu’accompagne souvent sa fille Dorra, espère jouer un rôle de premier plan dans les relations entre les deux pays, tout comme elle compte vendre avec son mari le siège du nouveau consulat Algérien de Rouen et se servir d’une belle commission…

    Jeanette Bougrab est la fille de Lakhdar Bougrab, harki, caporal-chef de l’armée française décoré de la Légion d’honneur à titre militaire et de Zohra, elle-même fille de harki.

    Dans une séquence vidéo, Jeanette Bougrab s’insurge contre le FLN qui a « égorgé son grand père » et qui a mis une balle dans la tête de son oncle » alors qu’ils ne le méritaient pas dira-t-elle…

    Deuxième groupe : Les hommes d’affaires

    Dans cette nébuleuse on notera les discrètes interventions d’un opportun de renom, Farid Belkacemi qui aida énormément lssad Rebrab dans ses investissements en France.

    De même Kacem Aït Yala, né au Maroc à la fin des années 50, qui a placé la plupart de ses investissements au Maroc, avant de devenir Président de la CACI France. Lui également est très lié à Bariza Khiari qu’il avait introduit dans le conseil d’administration de la CACI France.

    Ces deux intermédiaires, auxquels on pourra associer Prosper Amouyal, Milliardaire issu d’une famille juive d’origine berbère marocaine installée à Béchar, tentent depuis des lustres d’influer sur les relations entre Alger et Paris à travers leurs réseaux, dans le seul intérêt des responsables politico-industriels français et leurs alliés étrangers !

    Le troisième groupe : La société civile

    Bariza Khiari

    L’ex-sénatrice franco-algérienne de Paris dans le groupe socialiste, Bariza Khiari, roule ouvertement pour le Makhzen. Membre du groupe sénatorial d’amitié France-Maroc, elle se sert d’une fondation qu’elle a créée fin 2017 avec le lobbyiste pro-marocain Gilles Pargneaux pour « influencer l’Union européenne ». Cette fondation est partenaire de l’OCP Policy Center, le think-tank d’OCP, l’Office chérifien des phosphates ! Elle est par ailleurs l’amie d’Alain Berger, « ex-lobbyiste de Rabat pour l’accord de pêche Maroc-UE au sein de Hill & Knowlton, avec pour associés les marocains Mohamed Cheikh Biadillah, et l’ancienne ministre marocaine Mbarka Bouaïda…

    Bariza Khiari a rejoint le conseil d’administration de la Fondation de l’islam de France. Cette fondation présidée par Victor Bencheikh est devenue un nid d’espions marocains et saoudiens.

    En effet, Victor Bencheikh et son acolyte Sadek Sellam travaillent pour la ligue islamique mondiale, organisation Intimement liée au régime wahabite de la maison des Saoud. Bencheikh est d’ailleurs né en Arabie Saoudite et est de nationalité Saoudienne…

    Notons que Victor a créé le 02/01/2014 une société commerciale, dont le N° de SIRET est : 799 349 469 00038, aux fins de percevoir, entre autres, des financements d’Arabie Saoudite, mais cela ne l’empêche nullement d’en redemander… Durant son dernier séjour en Jordanie du 23 au 29 octobre dernier, Victor n’a cessé de solliciter de l’argent pour ses dépenses personnelles à ses hôtes.

    Franc-maçon, Victor Benchikh participe régulièrement à des rencontres dans les loges maçonniques à l’étranger. Il avait accompagné au Maroc le Grand Maître de la Grande Loge de France, Alain-Noël DU BART, dès son accession à la tête d la Fondation de l’Islam de France, Ie 08 décembre 2018…

    Mohammed Moussaoui

    Président du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM), Mohammed Moussaoui, originaire de la région du Figuig dans l’extrême-est du Maroc, tente de marocaniser la France en y recourant à travers le culte musulman.

    Le portefeuille relationnel de Moussaoui est étoffé principalement par Bariza Khiari et son mari, Saad Khiari ainsi que de l’inénarrable Victor Ghaleb Bencheikh.

    Faut-il encore rappeler qu’il se fit interpeller en direct, il y a quelques années sur un plateau de télévision par un jeune responsable associatif musulman, qui avait affirmé qu’il « n’était qu’un vulgaire agent des services spéciaux marocains ».

    Comme on le voit, les relations entre Paris et Alger ne pourront évoluer vers plus de confiance et de sérénité, dès lors qu’elles ont été confisquées par des milieux hostiles à l’Algérie.

    Le Président Abdelmadjid Tebboune vient d’ailleurs de le confirmer. S’exprimant vendredi soir lors d’une rencontre avec des journalistes diffusée sur la chaîne de télévision publique il a soutenu que « Les relations entre les deux pays doivent désormais obéir à un traitement d’égal à égal (…) L’Algérie ne tolérera aucun diktat. L’établissement de relations avec la France ne sera pas synonyme de placement sous sa tutelle ».

    Les points de vue exprimés dans les contributions sont strictement ceux de l’auteur et ils ne reflètent pas forcément ceux de notre rédaction.

    Alger-Paris, les semeurs de discorde ne désarment pas ! 2ème partie

    Lorsque nous avions il y a quelques jours dénoncé le rôle d’agent des services secrets du Maroc, Mohammed Moussaoui et des alliés Algériens, de nombreux lecteurs auraient pu peut-être considérer que nos révélations étaient fantaisistes.

    Une Contribution du Docteur Ahmed Hamdane Bensellam

    Il a fallu que le N° 2573 de l’hebdomadaire Le Point, édité le jeudi 2 décembre 2021 en parle pour nous conforter dans nos écrits.

    Sous le titre de « L’offensive des services secrets marocains sur l’islam de France », l’hebdomadaire français publie une longue enquête sur comment un espion du royaume chérifien a été chargé d’infiltrer le Conseil français du culte musulman !

    Nous apprenons ainsi que Mohamed B, né en juin 1964 au Maroc, était détenteur d’une carte de résident français depuis octobre 2010. Fiché par la Police, un mandat d’arrêt aurait été lancé contre lui le 13 février 2018, affirme le Point, après des poursuites pour corruption d’agents publics en France.

    Connu comme espion des services secrets marocains de la Direction générale des études et de la documentation (DGED) sous le nom de code : M118, il serait également soupçonné, selon les informations de l’hebdomadaire français, d’avoir cherché à exercer une emprise sur l’islam de France en « tamponnant le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Mohammed Moussaoui. »

    Mohammed B. serait en fait l’agent traitant du président du Conseil français du culte musulman (CFCM), le Franco-Marocain Mohammed Moussaoui. A ce titre il est affirmé avoir « été derrière tous les grands projets de ces dernières années pour asseoir l’influence du Maroc sur de nombreuses mosquées françaises et contrer ainsi les intérêts du rival algérien, n’hésitant pas à faire pression sur tel ou tel représentant du culte local pour permettre l’ascension de son poulain, Mohammed Moussaoui. »

    Depuis plus de dix ans que tout le monde savait que Moussaoui était à la solde des services marocains.

    D’après les informations du Point, les liens entre le président du CFCM et le Maroc sont aujourd’hui si forts que les quittances de loyer de l’appartement parisien occupé par Mohammed Moussaoui sont directement adressées à un certain Samir X., numéro 3 de la DGED à Paris. Ce dernier, qui agit sous couvert diplomatique – il est officiellement considéré comme attaché à l’ambassade du royaume du Maroc en France –, règle ainsi une note de plusieurs milliers d’euros par an !

    Or Moussaoui compte parmi ses proches amis de nombreux Algériens, ou franco-algériens dont Bariza Khiari, ancienne sénatrice de Paris, Victor Ghaleb Bencheikh, le président de la Fondation de l’islam de France et l’islamologue Sadek Sellam…

    Comme nous l’affirmions dans notre précédente publication, ces trois individus ont choisi clairement d’être aux côtés de Mohammed Moussaoui dans sa conquête des mosquées de France. Et hormis les problèmes de papiers de Sadek Sellam qui ne lui permettraient pas de quitter le territoire français, Bariza Khiari et son époux Saad ainsi que Victor Bencheikh sont très souvent en visite ‘’d’affaires’’ au Maroc et certains pays du Golf, pays connus pour leur hostilité envers l’Algérie.

    Il est également temps de parler de l’ambassadeur d’Algérie en France, Antar-Daoud, qui dès sa nomination a entamé la surprenante démarche de fréquentation des milieux harkis et autres mouvements hostiles à l’Algérie.

    Ce diplomate algérien s’affiche sans vergogne avec Louisa Mameri, fille de harki, tout en recevant à l’ambassade et dans sa résidence à Neuilly des pseudo Algériens qui roulent pour des puissances étrangères qui complotent contre l’Algérie !

    C’est sous leur influence qu’il a induit en erreur ses responsables, en faisant croire que le Président Macron et l’actuel gouvernement n’appréciaient guère les dirigeants Algériens. Il n’a eu cesse de de critiquer la France, de se réunir avec les associations algériennes pour leur demander de dénoncer l’influence des juifs en France, créant personnellement les tensions ayant abouti à une détérioration des relations entre nos deux Pays…

    Rappelons qu’Antar Daoud avait tenu des propos considérés comme indécents par la presse française. Au forum organisé par le journal El Moudjahid, le diplomate avait déclaré : » Il est inadmissible que l’Algérie, qui possède la plus grande communauté étrangère en France avec 18 consulats, ne puisse pas constituer un levier de commande pour intervenir non seulement dans la politique algérienne, mais (aussi) au niveau de la politique française « . Une inacceptable ingérence !

    Ce genre de propos irréfléchis et dangereux par leurs sournoiseries font bien évidemment le jeu de l’extrême droite française. Plusieurs ténors du Parti d’extrême droite le Rassemblement National se sont alors emparés des propos de Mohamed Antar Daoud, s’attaquant de nouveau à la diaspora algérienne dans un contexte électoral dominé par des débats sans fin sur l’immigration et l’islam en France…

    Plus grave encore, le premier représentant des algériens qui recevait Bariza Khiari, Victor Bencheikh et son amie Louisa Mameri, n’a jugé à aucun moment utile de réagir à leurs discours lui détaillant comment il fallait dompter la communauté algérienne de France ! Incompréhensible…

    De l’autre côté, l’ambassadeur de France Alger, François Gouyette, a mis de l’huile sur le feu par son comportement méprisant.

    Pour rappel, le diplomate français avait été au cœur d’une polémique au mois de novembre 2020, lorsqu’il avait, en l’absence du chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune (atteint du Covid et hospitalisé en Allemagne), engagé des discussions avec des partisans de l’instauration d’une période de transition, et de surfer, comme l’affirmaient Amira Slim (ex-RND) et Kamel Belarbi (FLN), « sur un dangereux scénario imaginaire de la vacance du pouvoir ».

    François Gouyette avait rencontré de hauts responsables d’Etat et des politiques, entre autres le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP) et la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT).

    Finalement, ces deux ambassadeurs n’ont pas sur protéger les intérêts communs, ni su bâtir cette confiance qui constitue une assise pour le développement des relations entre les gouvernements, lesquelles peuvent être, à leur tour, fructueuses pour nos peuples respectifs.

    A ce titre ils devraient voir leur mission écourtée, pour le bien de tous !

    Source : Maghreb TV

    #Maroc #Algérie #France #Lobbying #Mohamed_Moussaoui #Islam

  • Qatargate : Panzeri défendait aussi l’oligarque Kahazakh

    Tags : Qatargate, Parlement européen, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, Eva Kaili, corruption, Moroccogate, Maroc, DGED, Yassine Mansouri, Mohammed Bellahrach,

    Le scandale du « Qatargate » n’en n’est qu’à ces débuts. Mais il pourrait largement dépasser le cas du petit émirat du Golfe. L-POST est en effet en mesure de révéler, en exclusivité que, Pier-Antonio Panzeri, l’ancien député européen au centre du groupe corruptif était également un avocat assidu d’un ancien oligarque kazakh, Muktar Ablyazov, qui vient d’être débouté de son statut de demandeur d’asile en France, la Cour Nationale du Droit d’Asile (CNDA) ayant établi qu’il n’était pas un véritable réfugié politique, mais qu’il cherchait à se protéger des poursuites pour un détournement de plusieurs milliards de dollars…

    Pour le Parlement européen, c’est un véritable séisme. Vendredi après-midi, après la vague de perquisitions et les arrestations opérées pour mettre au jour une filière corruptive liée au Qatar, les policiers interceptaient un homme pressé à la sortie de l’hôtel Sofitel de la place Jourdan, à un jet de pierre de l’immeuble de l’assemblée européenne. Dans ses valises, les enquêteurs découvraient environ 600.000 euros. Et l’homme n’était pas n’importe qui : il s’agit du père d’une vice-présidente du Parlement européen, la socialiste grecque Eva Kaili, dont le compagnon avait été interpellé quelques heures auparavant. Le juge d’instruction Michel Claise décidait, dans la foulée, de perquisitionner le domicile bruxellois de Mme Kaili. Du fait de la saisie opérée dans les bagages de son père, l’opération pouvait être menée en flagrant délit, l’immunité de la parlementaire ne jouant plus. Dans l’appartement occupé par Mme Kaili, on saisissait 150.000 euros. Le tout en petites coupures. Ces montants venaient s’ajouter aux quelque 600.000 euros saisis le matin même chez l’ancien parlementaire (socialiste italien) Pier-Antonio Panzeri. En tout donc, au moins 1.350.000 euros. « En général, les saisies de cet ordre, nous n’en réalisons que dans des affaires de crime organisé, et, le plus souvent de trafic de stupéfiants », nous glisse un enquêteur spécialisé, « Ce ne sont pas des sommes que d’honnêtes citoyens gardent sous leur matelas… »

    « Le Soir » et Knack révélaient ce vendredi midi qu’une opération policière préparée depuis plusieurs mois avait visé, tôt vendredi matin, un réseau corruptif soupçonné d’être lié au Qatar. L’affaire intervenant en phase finale de la Coupe du Monde – qui était censée être une opération de relations publiques de premier plan pour Doha – il ne s’agit plus simplement d’une énième péripétie mais bien, plutôt, d’une véritable bombe qui pourrait durablement endommager la réputation de l’émirat. D’autant qu’il ne s’agit que de la partie émergée de l’iceberg…

    Dans cette affaire, ce ne sont pas moins de 16 perquisitions qui ont été menées à Bruxelles sous l’autorité du juge d’instruction Michel Claise, spécialisé dans les affaires financières. Une instruction avait été ouverte à son cabinet en juillet dernier des chefs de corruption et de blanchiment. Selon nos confrères du Soir : « Les enquêteurs anticorruption « soupçonnent un pays du Golfe de tenter d’influencer les décisions économiques et politiques du Parlement européen », avance le parquet fédéral […].

    Comment ? En « versant des sommes d’argent conséquentes ou en offrant des cadeaux importants à des tiers ayant une position politique et/ou stratégique significatives au sein du Parlement européen. »

    Le parquet ne mentionne pas le Qatar. Mais plusieurs sources bien informées ont indiqué au Soir et à Knack qu’il s’agissait bien de l’Etat organisateur de la Coupe du monde. Plusieurs personnes ont été interpellées par la police fédérale pour interrogatoire. Parmi elles, un dirigeant syndical italien, Luca Visentini et un ancien parlementaire européen (socialiste), italien lui aussi, Pier-Antonio Panzeri. Au domicile de ce dernier, la police aurait saisi environ 500 000 euros. Des assistants parlementaires et des conseillers ou fonctionnaires du Parlement européen auraient également été perquisitionnés, ainsi qu’une ONG spécialisée dans la défense des droits de l’homme et présidée par l’ancien député Panzeri, « Fight Impunity ».

    C’est bien le Qatar qui est visé…
    Nous sommes en mesure de confirmer que c’est bien Doha qui est visé par cette enquête. De longue date, on le sait, l’émirat est soupçonné d’avoir acheté sa désignation comme hôte du Mondial 2022, entre autres en arrosant la FIFA.
    Des enquêtes en cours aux Etats-Unis et en Suisse devraient d’ailleurs prochainement apporter un nouvel éclairage sur cette saga. Mais cette nouvelle affaire est bien plus explosive : ce n’est plus une fédération sportive internationale – à la réputation déjà largement entachée – qui est visée, mais bien la seule institution européenne dont les membres soient élus au suffrage universel.
    Le Parlement européen, en effet, quelles que soient par ailleurs ses faiblesses, est bien le cœur battant de la démocratie européenne. Si les faits sont avérés, en tentant de le corrompre, le Qatar aurait donc franchi une très nette et très sérieuse ligne rouge.

    Si l’enquête du juge Claise se développe et débouche sur une coopération internationale efficace et sans arrière-pensée, elle pourrait provoquer un véritable séisme. Car le Parlement européen est loin d’être la seule cible des corrupteurs œuvrant pour Doha. Des parlements nationaux, des médias, des universités, des institutions internationales sont également des « sujets d’intérêt » pour les porteurs de valises du Qatar.

    Un enquêteur privé spécialisé, entre autres, dans les affaires de corruption, (et qui, pour des raisons évidentes, ne peut s’exprimer que sous bénéfice d’anonymat) nous révélait ces dernières heures : « Au début des années 2000, le Qatar, régulièrement mis en cause pour sa pauvre gestion des droits humains, a commencé à investir de plus en plus dans le lobbying pour défendre son image. Mais à l’époque, les méthodes utilisées restaient assez classiques. Doha passait par de grosses entreprises de relations publiques, à Paris, Londres ou New York, pour approcher journalistes et décideurs. Les choses se discutaient autour d’une table dans un grand restaurant et des amitiés se scellaient lors de séminaires ou d’évènements culturels haut-de-gamme, à Doha, où étaient invités divers spécialistes. Rien que de très classique, en somme, même si c’est éthiquement discutable… »

    Mais c’est lorsque l’idée de proposer l’Emirat comme organisateur de la Coupe du monde s’est imposée que les pratiques ont commencé à changer. Ecoutons notre enquêteur : « Le lobbying traditionnel produit des effets, mais c’est lent. Et tout d’un coup le facteur temps est devenu essentiel pour Doha. C’est alors que se sont développées, en marge des manœuvres habituelles, des actions clairement corruptives… »

    De la « diplomatie de la Rolex » aux enveloppes de cash…
    En clair, nous dit-on, le Qatar a dépensé « énormément d’argent » pour s’acheter des sympathies : « dans certains pays, dont la France, des journalistes collaborant à de grands quotidiens ont été approchés et certains ont été « convaincus », des parlementaires ont également commencé à recevoir des cadeaux. Les moins compromettants étaient des voyages tous frais payés.

    Ensuite est venue la « diplomatie de la Rolex : les amis potentiels des Qataris se voyaient proposer, par exemple, des montres de luxe ou des bijoux pour leurs épouses ou compagnes. Mais on pouvait encore mettre ces présents sur la traditionnelle hospitalité arabe. Puis, les choses sont devenues beaucoup plus sérieuses et des enveloppes d’argent ont commencé à circuler… »

    L’enquête dira (ou pas…) d’où provenaient et à quoi étaient destinés les 500 000 euros découverts aujourd’hui à Bruxelles. Mais notre expert avance une hypothèse : « Il est permis de penser que le détenteur de cette somme faisait office de « trésorier » du réseau. A charge pour lui de le redistribuer au mieux. Un parlementaire européen perçoit un salaire de 7 316, 63 euros après prélèvement des impôts européens et cotisations sociales mais certains Etats membres prélèvent encore un impôt national. Un assistant parlementaire, lui, touchera un peu moins de 3 000 Euros. Imaginez ce que sont certains, une minorité bien entendu, seraient prêts à faire contre une enveloppe de 10 000, 20 000 ou 25 000 euros… »

    Cette histoire bruxelloise n’est que la partie visible de l’iceberg. Car la corruption révèle aujourd’hui s’étale également dans plusieurs Etats membres. C’est entre autres depuis Paris, l’une des principales capitales choyées par Doha, que se développe cette « diplomatie corruptive ». Cette fois-ci, ce ne sont plus des géants de la communication qui sont à l’œuvre, mais de petites entreprises créées par d’anciens hauts fonctionnaires ou journalistes aux carnets d’adresses bien épais. A eux de décider qui doit être approché et de discerner qui peut être « convaincu », en clair, acheté, pour défendre les intérêts et l’image de Doha.

    Ce mécanisme est d’autant plus efficace que ces officines peuvent parfois compter sur l’appui, pas toujours innocent de grandes entreprises européennes – souvent, mais pas toujours, des géants de la construction – qui ont des intérêts au Qatar (les pays du Golfe sont l’un des derniers Eldorado pour les bétonneurs…)

    « En clair», conclut notre expert, « on a commencé par payer des journalistes pour oublier leur déontologie et faire la promotion du pays ou, au minimum pour ignorer ou minimiser certaines informations qui pouvaient lui nuire. Puis, instruit par la réussite de l’opération menée sur la FIFA, les corrupteurs ont vu plus grand et ont commencé à penser à s’attaquer aux hauts fonctionnaires et aux élus…. »

    Et il suffit parfois de peu de choses pour marquer des points et satisfaire les payeurs. Ainsi, le 24 novembre dernier, le Parlement européen votait une résolution critique sur les droits de l’homme dans le contexte de la Coupe du monde. Mais dans le même temps, l’assemblée reconnaissait que l’Emirat avait indemnisé certains ouvriers employés sur les chantiers du Mondial et victimes d’abus salariaux par le biais du « Fonds de soutien et d’assurance des travailleurs », tout en exigeant qu’il couvre tous les travailleurs concernés, y compris ceux qui ont subi d’autres violations des droits de l’homme.
    Fort peu de choses, donc. Mais que le Parlement admette que le Qatar fait un effort pour défendre les travailleurs exploités (ce qui relève quand même d’un prodigieux cynisme) et afficher une certaine confiance dans les autorités locales pour régler ce type de problème, c’est déjà très satisfaisant pour Doha.

    Mieux encore, lors de la cérémonie d’ouverture de la Coupe du Monde, le commissaire européen (et vice-président de la commission), Margaritis Schinas, déclarait benoîtement que le Qatar « mérite un succès mondial grâce aux réformes mises en œuvre ». On croit rêver.

    C’est là, peut être le principal frein qui sera actionné par certaines autorités nationales pour entraver l’enquête du juge Claise si elle se développe hors des frontières belges. En cette période où, faute de gaz et de pétrole russes, l’Union européenne doit trouver de nouveaux fournisseurs, qui voudra vraiment faire de la peine au Qatar ?

    En revanche, si l’enquête suit son cours, elle sera longue et difficile, mais elle pourrait porter un coup fatal à la corruption venue du Golfe, car tous ses réseaux, à un niveau ou à l’autre, sont interconnectés et, surtout, s’abreuvent aux mêmes sources. Retirer une seule carte et c’est tout le château qui risque de s’écrouler.

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  • La mission de Panzeri à Bruxelles révélée par un hacker

    Tags : Moroccogate, Qatargate, Maroc, DGED, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Eva Kaili, Francesco Giorgi, Marocleaks, Mohamed Belahrach, Fight Impunity, No peace without justice, corruption,

    Antonio Panzeri, pression du Maroc : « Convaincre les socialistes ». Les déplacements pour éloigner les soupçons: « Ainsi, cela semblera plus crédible ».

    « Mission à Bruxelles » : les papiers secrets de la diplomatie de Rabat révélés par un hacker

    Depuis la publication sur internet des « Maroc-leaks« , une série de documents confidentiels du gouvernement de Rabat, le substrat de l’enquête de la justice belge sur le réseau de corruption qui a pénétré le Parlement européen, sapant la crédibilité des institutions de l’UE, se dessine. Un hacker a réussi à extrapoler la dense correspondance interne que la diplomatie marocaine entretenait avec le ministre des Affaires étrangères à Rabat, pour le tenir constamment au courant de la  » Mission du Royaume du Maroc  » à Bruxelles, en lien avec la question stratégique du Sahara occidental : un territoire disputé avec le Front Polisario, très précieux pour le gouvernement marocain qui en extrait les phosphates (l’or blanc) du sous-sol. L’objectif de la  » Mission  » est de faire pression sur l’Eurochambre et notamment sur les travaux du Comité mixte UE-Maroc, dont les présidents étaient Pier Antonio Panzeri (l’ancien eurodéputé socialiste arrêté) en 2011, Abderrahim Atmoun (l’actuel ambassadeur du Maroc en Pologne) en 2017, et enfin l’eurodéputé Pd Andrea Cozzolino (désormais suspendu après avoir été impliqué dans l’enquête).

    LA MÉDIATION

    Ces documents montrent comment est née la relation de plus de dix ans entre l’État du Maghreb et Panzeri, l’intermédiaire qui aurait été utilisé pour « conditionner » les autres députés socialistes, connus pour être plus sensibles à la situation des réfugiés sahraouis. Une missive « urgente » fait le point sur les positions des groupes parlementaires en vue du vote de la commission du commerce international sur l’accord agricole UE-Maroc. « Il y a une forte pression au sein du groupe S&D contre l’accord, en raison de son impact supposé sur l’agriculture européenne, mais aussi à cause de la question du Sahara, qui est exploitée de manière opportuniste. Le groupe a discuté de cette question lors de réunions qualifiées de « houleuses » par divers contacts dans cette mission. Un « fort courant au sein du S&D », mené par Panzeri, « pousse à la séparation entre l’accord agricole et la question du Sahara, tout en promettant un débat sur cette dernière question aux organes compétents du Parlement européen, et en particulier à la commission des affaires étrangères ».

    UN ALLIÉ PUISSANT

    Lorsque la position de Panzeri a commencé à paraître trop partisane, la diplomatie marocaine a immédiatement imaginé un contre-pied et a organisé un voyage à Tindouf (en Algérie, à la frontière avec les camps de réfugiés sahraouis) le 7 novembre 2011, pour redorer son image d’impartialité aux yeux de l’Eurochambre. « La visite à Tindouf est essentielle pour renforcer la crédibilité de M. Panzeri auprès de l’Algérie et du Front Polisario, après que ce dernier l’a accusé d’être pro-marocain. Il n’est pas dans l’intérêt du Maroc que M. Panzeri soit perçu comme tel », lit-on dans la communication confidentielle envoyée par l’ambassadeur auprès de l’UE au ministre des affaires étrangères de l’époque à Rabat. « Il y a une forte focalisation au Parlement européen sur la question du Sahara, régulièrement soulevée par les députés européens et fortement exploitée par les pro-Polisario, qui exercent une grande pression (en particulier sur les sociaux-démocrates). La meilleure façon de gérer cette pression est de la confiner dans le cadre de la commission des affaires étrangères et de la canaliser à travers Panzeri, qui est en mesure d’être un interlocuteur crédible ». L’ambassadeur Menouar Alem (aujourd’hui décédé) fait ensuite l’éloge de l’ancien député socialiste arrêté, en parlant de son « ambiguïté constructive », de son agenda politique mené « parfois dangereusement, mais toujours avec tact et habileté » et de sa « capacité de perturbation » : tout cela montre comment il peut « être un allié puissant ou un adversaire redoutable ». « Il est conscient de la délicatesse de sa visite aux camps de Tindouf (précédée d’une escale de 4 jours à Rabat, ndlr) et fait des efforts considérables pour ne pas compromettre durablement ses « démêlés » avec le Maroc », conclut la note.

    La diplomatie de l’Etat maghrébin s’est alarmée lorsque Federica Mogherini (Pd) a été nommée Haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et a immédiatement développé une « contre-offensive ». « A l’origine de la motion anti-marocaine au Parlement italien, Mogherini a pris position en faveur de l’argument des séparatistes sur la question du Sahara. Il est donc nécessaire d’agir avec les amis du Maroc (hauts fonctionnaires européens et membres du parti S&D, en particulier Gilles Pargneaux et Antonio Panzeri) pour sensibiliser à cette question », peut-on lire dans une note confidentielle datée du 11 septembre 2014. Les années passent et Panzeri continue d’exercer son  » influence  » sur la question du Sahara : en 2019, il vote – avec 414 autres députés européens – l’accord de pêche qui inclut explicitement le Sahara occidental ; annulé en 2021 par la Cour de justice européenne, précisément parce qu’il a été élaboré sans le consentement de la population sahraouie.

    Il Messaggero, 17/12/2022

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  • Qatargate : Qui est Bettahar Boudjellal, alias « l’Algérien »?

    Tags : Qatargate, Parlement européen, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, Eva Kaili, corruption, Moroccogate, Maroc, DGED, Yassine Mansouri, Mohammed Bellahrach,

    Au Qatargate, Bettahar Boudjellal, surnommé « l’Algérien », joue un rôle majeur. C’est pourquoi la justice belge voudrait l’interroger. Un mandat d’arrêt international a été lancé contre lui.

    Boudjellal est un expert qatari des droits de l’homme et conseiller du gouvernement de Doha. Il est également conseiller auprès du Comité national des droits de l’homme du Qatar et directeur du Centre arabe pour le droit international humanitaire et l’éducation aux droits de l’homme.

    Le Qatar, sous le commandement du ministre du Travail Ben Samikh Al Marri Ali, et avec l’aide de l’assistant Bettahar Boudjellal, dit « l’Algérien », a soudoyé plusieurs individus. Dans ce cas particulier, l’argent devait « améliorer l’image en matière de droits des travailleurs, qui s’était détériorée suite aux signalements d’abus sur les chantiers de construction des stades de la Coupe du monde 2022 ». L’équipe serait composée d’Antonio Panzeri et de Francesco Giorgi, qui se partageraient l’argent à parts égales.

    Selon Facebook, l’Algérien travaille à Doha et a étudié le droit (droit public international) à l’Université Jean-Moulin Lyon-III. Il vient d’Oran (Algérie) et y a fait ses études secondaires.

    Boudjellal est assez préoccupé par la question palestinienne. Lors d’une conférence, il a récemment demandé que la mémoire de la souffrance des Palestiniens soit entretenue dans la société, notamment en sensibilisant les enfants à la crise palestinienne. « Chaque enfant français a le souvenir d’un Juif qui a été tué », ajoutant que les enfants devraient être éduqués sur le conflit palestino-israélien. Il a également déclaré que les réfugiés palestiniens devraient envoyer leurs plaintes au Conseil des droits de l’homme. Une différence peut être faite si la majorité des 7 millions de réfugiés palestiniens agissent et se plaignent, a-t-il dit.

    Boudjellal, l’expert international des droits de l’homme basé au Qatar, a également déclaré : « L’attaque d’Israël contre la flottille de la liberté a violé le droit international, les droits de l’homme et le droit humanitaire. Nos efforts pour unifier les actions en justice par le biais d’un appareil de coordination désigné nous permettront de traduire collectivement l’État d’Israël en justice. Plus important encore, cela servira de base pour répondre aux futures violations d’Israël. L’homme est bien sûr également suivi par les services compétents de ce dernier pays.

    L’interception du convoi de navires au large de Gaza a eu lieu dans les eaux internationales de la mer Méditerranée le 31 mai 2010. Les forces militaires israéliennes ont arrêté un convoi de navires transportant des marchandises des eaux autour de Chypre en route vers Gaza avec l’intention de briser le blocus de Gaza et livrer des fournitures de secours. Neuf militants turcs ont été tués par des soldats israéliens. En mars 2013, Israël a officiellement présenté ses excuses pour les erreurs de l’opération.

    PNWS, 30/12/2022

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  • Tebboune :  » Le dossier de la Mémoire ne sera point occulté « 

    Tags : Algérie, France, mémoire, colonisation, Guerre d’Algérie,

    L’Algérie traite avec la France d’égal à égal, sans renoncer au dossier de la Mémoire, ni oublier ce qu’avait commis la France coloniale à l’encontre du peuple algérien, a affirmé le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.

    Dans son entrevue périodique avec des représentants des médias nationaux, diffusée jeudi soir sur les chaînes de télévision et stations de radio nationales, le président Tebboune a évoqué les relations algéro-françaises, soulignant que le « dossier de la Mémoire ne sera point occulté ». Il a, cependant, rappelé que les autres aspects de ces relations étaient « positifs », d’autant que « plus de 5 millions d’Algériens vivent en France », ajoutant qu’ « il ne les abandonnera pas ». « Nous faisons en sorte d’entretenir la relation solide qui les lie à leur mère-patrie », a-t-il ajouté.

    Du point de vue stratégique, le président Tebboune a affirmé que l’Algérie, puissance africaine, et la France, puissance européenne, sont appelées à travailler de concert pour consolider leurs relations. « Cela ne veut pas dire que l’on oublie les massacres, ni les enfumades perpétrés par la France contre le peuple algérien durant la période coloniale », a-t-il poursuivi.

    L’occasion était pour le chef de l’Etat de préciser que la coopération sécuritaire, qui lie les deux Etats au plus haut niveau, a franchi « un grand pas ».

    L’évocation de ces relations bilatérales ne doit plus se limiter au « cadre restreint de la question des visas », a souligné le président Tebboune. L’attention, qui doit être accordée à l’histoire de la mémoire collective, est une nécessité  » incontournable car elle est liée à la démarche spécifique de la poursuite et la préservation du Message de Novembre 1954 et des fondements de la République, visant à débarrasser le passé des facteurs de déformation, d’altération et de falsification introduits par les historiens de l’école coloniale et les nostalgique de  » l’Algérie française « . D’où cette nécessité impérieuse de la préservation de la mémoire nationale en tant que reconnaissance aux artisans de l’Histoire de la Nation, la protection du patrimoine historique et culturel relatif à la résistance populaire, au mouvement national et à la glorieuse Révolution de Novembre 1954.

    Au mois de novembre dernier, le général d’Armée, Saïd Chengriha, Chef d’état-major de l’ANP lors de l’allocution qu’il a prononcée à l’ouverture des travaux du colloque intitulé :  » L’information et la préservation de la Mémoire ; engagement de la responsabilité pour la consolidation de la défense nationale « , qui a coïncidé avec les festivités commémoratives du 6Oe anniversaire du recouvrement de l’indépendance nationale et du 68e anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution de libération nationale, ayant connu l’organisation d’un grand défilé militaire et du 31e Sommet de la Ligue tenue à Alger, le 1er novembre 2O22, a souligné qu’  » inspiré par cette glorieuse histoire.

     » Inspiré par cette glorieuse histoire, à l’ère de l’Algérie nouvelle, dont les contours ont été tracés par le président de la République, Chef Suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, notre pays a marqué cette soixantième année d’indépendance par l’organisation d’un important défilé militaire. Tout comme il a remémoré la symbolique du lieu et de la date, en abritant à l’occasion de la célébration du 68e anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution de Libération, un grand événement arabe, à savoir les travaux du 31e Sommet de la Ligue Arabe, un Sommet mémorable à plus d’un titre, aussi bien sur le plan de la représentativité que sur le plan des décisions historiques qu’il a adoptées, reflétant ainsi notre attachement indéfectible à notre illustre histoire », a-t-il souligné.

    Il a rappelé, à ce propos, que l’un des plus grands défis auxquels l’Algérie fait face aujourd’hui, « se rapporte aux tentatives visant à briser l’attachement de notre peuple à sa mémoire et l’amener à rompre avec les principes et les valeurs que ses aînés ont portés et défendus avec tout ce qu’ils avaient de plus cher », ajoute le communiqué.

    Il a souligné que l’Algérie est « parfaitement consciente et œuvre à combattre cette pensée toxique et à annihiler son effet en accordant une importance majeure au dossier de la mémoire en tant que pilier intrinsèque de l’édification de l’Algérie nouvelle, notamment à travers l’ensemble des décisions qui témoignent de nos valeurs authentiques et de notre attachement à notre identité et notre illustre histoire », poursuit la même source.

    « Notre pays en est parfaitement conscient et œuvre à combattre cette pensée toxique et à annihiler son effet », a précisé le général d’Armée, relevant dans ce contexte, que « le président de la République, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale accorde une importance majeure au dossier de la mémoire en tant que pilier intrinsèque de l’édification de l’Algérie nouvelle, notamment à l’aune des intentions malsaines ciblant la mémoire nationale de la Nation algérienne ».

    Dans ce sens, a-t-il indiqué « le président de la République, réitère, à chaque occasion, le devoir de la préserver et de lui accorder l’attention et l’intérêt qui lui sont dus, à l’image des efforts visant à rapatrier les dépouilles des Chouhada des résistances populaires du Musée de l’Homme de Paris et les enterrer dans la terre pour laquelle ils se sont tombés en martyrs, institutionnaliser le 08 Mai de chaque année Journée nationale de la Mémoire et décréter une minute de silence commémorant les Massacres du 17 octobre 1961 sans omettre le lancement de la chaîne E-dhakira, tout en accordant un intérêt particulier aux événements nationaux ». »Toutes ces actions reflètent la plus noble image de loyauté et de fidélité envers le sacrifice de millions de Chouhada et témoignent de nos valeurs authentiques et de notre attachement à notre identité ainsi que notre illustre histoire », a affirmé le Général d’Armée Chanegriha.

    De tout ce qui précède, l’heure est donc à l’extensification des efforts en vue de recouvrer et d’éditer l’ensemble du patrimoine historique national, en mettant en exergue les hauts faits de la Révolution, les hommes illustres de cette grande histoire, afin de pérenniser leurs actes révolutionnaires, fixer leur biographie et les porter à la connaissance des générations montantes pour qu’elles s’en imprègnent et que ça leur serve de modèle et de référence. L’approche méthodologique et thématique doit englober toutes les épisodes de cette histoire du peuple algérien, sans négliger aucune des étapes. Une telle approche globale permettra de mettre en valeur les faits mémorables et tirer les enseignements qui guident la nation dans la définition de ses attitudes présentes et futures. Il est important d’accorder une attention particulière à la résistance populaire et à la guerre de libération nationale qui était un long combat, qui a fait jaillir des potentialités populaires grandioses et marqué l’histoire par des actes d’héroïsme, autant d’épopées qu’il est nécessaire de mettre en page et dont il faut souligner la grande dimension. Les générations futures pourront s’en inspirer de ce qui demeure une base indispensable à la bataille du renouveau national.

    B. C.

    Lemaghrebdz.com

    #Algérie #France #Colonisation #Mémoire

  • Qatargate: L’argent dans des enveloppes avec le Père Noël

    Tags : Moroccogate, Qatargate, Maroc, corruption, Marocleaks, Mohamed Belahrach, Sahara Occidental, Eva Kaili, Maddalena Kaili, DGED, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, Fight Impunity, No peace without justice,

    De nouvelles révélations sont faites par le journal La Repubblica sur le fonctionnement du cerveau du Qatargate.

    Il y a des révélations constantes sur le modus operandi de ceux qui sont impliqués dans le Qatargate. Le journal italien La Repubblica s’est concentré cette fois sur l’action du « cerveau » du scandale, Antonio Pancheri et la manière dont il a distribué de l’argent en provenance du Qatar.

    Selon le journal italien, l’ancien eurodéputé a soudoyé les eurodéputés et les personnes impliquées en général, distribuant de l’argent dans des enveloppes imprimées à l’extérieur du Père Noël.

    « On ressemble aux gars d’Oceans Eleven »

    Au cours des enquêtes, les autorités belges ont enregistré des conversations intéressantes de punaises de lit chez lui. L’une des plus intéressantes est celle enregistrée le 10 octobre, lorsque Luca Vicentini, alors dirigeant de la Fédération syndicale internationale, est apparu dans le salon de Pancheri et lui a remis trois enveloppes.

    En fait, elle lui a dit, en plaisantant, que « nous ressemblons aux gars d’Ocean’s eleven ». « C’était environ cinquante mille euros », a déclaré Vincentini au juge Michel Clez à propos du contenu de ces dossiers, qui l’a d’abord détenu puis libéré.

    « Ce montant consistait en de l’argent sous la forme d’un don pour rembourser une partie des coûts de ma campagne pour le Congrès de la CSI (Confédération syndicale internationale) et je l’ai transféré en tant que tel au Fonds de solidarité de la CSI, pour couvrir les frais de voyage.

    J’ai accepté ce don en espèces en raison de la qualité du donateur et de son caractère non lucratif. On ne m’a pas demandé, et je n’ai rien demandé en échange de l’argent, et aucune condition n’a été fixée pour ce don. Ce n’était lié à aucune tentative de me soudoyer, ni à l’influence de la position de mon syndicat sur le Qatar ou d’autres questions », a-t-il ajouté. 

    L’objectif principal de la recherche est la façon dont le Pancheri fonctionne.

    Ce qui intéresse le juge belge Clez, qui enquête sur l’affaire, c’est le modus operandi de Pancheri. Qu’il payait en espèces tous ceux qu’il pensait pouvoir lui être utiles, mettant de l’argent qatari devant lui.

    Et c’est ce que le juge Clez essaie de comprendre ces jours-ci, en profitant des milliers d’écoutes téléphoniques disponibles. Et surtout avec la collaboration de Francesco Giorgi, afin qu’il puisse comprendre qui recevait de l’argent et pourquoi.

    L’importance des gisements de Giorgi

    Dans ce contexte, les témoignages de l’ancien assistant de Pancheri et député européen Andrea Cozzolino sont très importants, après certains de leurs aveux lors du premier interrogatoire. En outre, le matériel résultant des analyses confisquées des ordinateurs et des téléphones portables de Giorgi et Pancheri peut être précieux, en particulier pour le rôle de Giorgi, car il s’avère que c’est lui qui a donné les instructions – sous la direction de Pancheri – pour les votes sur le Qatar et le Maroc.

    L’enquête sur Panseri et Giorgi a confirmé les soupçons et les indices que les autorités belges avaient sur les deux associés, mais personne n’aurait pu imaginer qu’un lobbyiste comme Giorgi avait autant d’influence sur les eurodéputés et gardait autant d’argent chez lui.

    #Qatargate #Qatar #Parlement_Européen #Eva_Kaili #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Marocleaks #Maroc #Mohamed_Belahrach #Moroccogate #DGED #Yassine_Mansouri

  • Le Maroc aurait joué un plus grand rôle dans le Qatargate

    Tags : Sahara Occidental, Eva Kaili, Maddalena Kaili, Moroccogate, Qatargate, Maroc, DGED, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, Marocleaks, Mohamed Belahrach, Fight Impunity, No peace without justice, corruption,

    Le Maroc aurait joué un rôle plus important que prévu dans le scandale de corruption du Parlement européen. Par exemple, le service de renseignement marocain DGED aurait été impliqué à un haut niveau dans l’influence des députés européens, écrit le média allemand Der Spiegel sur la base de documents d’enquête.

    Ainsi, le rapport indique que dès 2019, la DGED a eu des contacts avec l’ancien député italien Pier Antonio Panzeri, son assistant Francesco Giorgi et un autre député italien, Andrea Cozzolino. L’objectif était d’influencer le groupe socialiste au Parlement européen de cette manière.

    Selon le rapport, l’actuel ambassadeur du Maroc en Pologne était chargé d’escorter les trois hommes. Der Spiegel écrit qu’il aurait remis des enveloppes pleines d’argent aux suspects. Les trois Italiens étaient également en contact direct avec le directeur général des services secrets de la DGED.

    Panzeri, Giorgi et sa compagne Eva Kaili, vice-présidente déchue du Parlement européen et figure centrale de l’affaire du Qatargate, ont été arrêtés ainsi que le lobbyiste italo-bruxellois Nicolo Figa-Talamanca.

    De Morgen, 29/12/2022

    #Qatargate #Maroc #Parlement_Européen #Eva_Kaili #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Qatar #Marocleaks #Mohamed_Belahrach #Moroccogate #DGED #Yassine_Mansouri
  • Corruption : Fuite de documents confidentiels de l’UA

    Tags : Qatargate, corruption, Maroc, Union Africaine, Sahara Occidental, Jean-Baptiste Natama, Dlamini Zuma, Commission Africaine,

    A l’occasion du scandale dénommé Marocgate qui a secoué le Parlement Européen, il y a lieu de rappeler que ces pratiques de corruption ont été largement pratiquées par le Maroc en Afrique et en Union Africaine.

    En effet, présidents, ministres, ambassadeurs, personnalités de la société civile ont reçu de l’argent et des cadeaux en vue d’obtenir leur soutien aux visées marocaines en Afrique, notamment empêcher l’Union Africaine d’intervenir dans le processus de paix conduit par l’ONU au Sahara Occidental. Pour Rabat, cette intervention était une initiative de la Commission Africaine sous la présidence de Mme Dlamini Zuma.

    Ainsi, le Maroc a réussi a recruter le chef de cabinet de Mme Zuma, le dénommé Jean-Baptiste, un ripoux originaire du Burkina Faso, un pays faisant partie de la nébuleuse dirigée par la France connue sous le nom de Françafrique et done le Royaume du Maroc constitue le principal bastion.

    Grâce à sa recrue, Rabat obtenait des documents confidentiels de la Commission Africaine dont une lettre envoyée par l’ambassadeur Yilma Tadesse, représentant de l’Union Africaine à la MINURSO, à Mme Dlamini Zuma, au sujet de la publication d’un média marocain sur l’ancien président du Mozambique, Joachim Chissano.

    En effet, Quid.ma, un site proche du pouvoir, a publié le 1er juillet 2014 un article intitulé « UA. Un trafiquant de drogue nommé envoyé spécial pour le Sahara-REabat rejette totalement la décision de l’Union Africaine » qui a suscité l’indignation de l’ambassadeur Yilma Tadesse, représentant de l’Union Africaine à la MINURSO, la mission onusienne opérant au Sahara Occidental. « Écrire un article sur le développement est, bien sûr, une chose, mais se livrer à une diffamation calomnieuse en est une autre. Il est en effet regrettable que le journal ait dû s’abaisser à ce point pour lancer une telle attaque contre la personne de l’un des combattants africains de la liberté et des leaders dévoués de notre continent », a-t-il écrit à cet égard.

    Dans un mail adressé à ses supérieurs, Moha Ouali Tagma, à l’époque directeur du département Afrique au Ministère marocain des Affaires Etrangères, louait les services du fonctionnaire burkinabè Jean-Baptiste Natama:

    Source : Marocleaks, 29/12/2022

    #Maroc #Sahara_Occidental #Union_Africaine #Qatargate #Marocgate #Corruption #Commission_Africaine

  • Le Marocgate de A à Z

    Tags : Sahara Occidental, Eva Kaili, Maddalena Kaili, Moroccogate, Qatargate, Maroc, DGED, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, Marocleaks, Mohamed Belahrach, Fight Impunity, No peace without justice, corruption,

    Le Maroc est impliqué dans un retentissant scandale de corruption au sein du Parlement européen, à la suite d’une enquête déclenchée par le parquet fédéral belge qui a mis en cause une quinzaine de députés européens, dont certains ont avoué avoir fait partie d’une organisation utilisée par les services secrets de Rabat, rapportent plusieurs médias internationaux.

    L’affaire, qui fait grand bruit à Bruxelles, a débouché notamment sur l’arrestation d’une des vice-présidentes du Parlement, la Grecque Eva Kaili dont le compagnon Francesco Giorgi a avoué jeudi aux enquêteurs belges avoir fait partie d’une organisation utilisée par le Maroc «dans le but d’interférer et d’influencer les affaires européennes», écrit le journal belge francophone Le Soir, sur la base de documents consultés avec le média italien La Repubblica. Le mandat d’arrêt de Francesco Giorgi a été confirmé mercredi par la chambre du conseil de Bruxelles.

    Dans ses aveux, Francesco Giorgi reconnaît que son rôle dans «l’organisation» était de gérer l’argent liquide. Et ses aveux ne s’arrêtent pas là : il soupçonne deux personnes d’avoir touché de l’argent via l’ancien eurodéputé socialiste Pier-Antonio Panzeri, en l’occurrence l’eurodéputé italien (groupe S&D) Andrea Cozzolino et le Belge Marc Tarabella.

    Le socialiste a été perquisitionné à son domicile samedi soir en présence de la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, précisent les médias.

    Et d’après les documents que Le Soir et La Repubblica ont pu consulter, Antonio Panzeri, Andrea Cozzolino et l’assistant Francesco Giorgi auraient été en contact avec la DGED (Direction générale des études et de la documentation, un service de renseignement et de contre-espionnage au Maroc) et avec Abderrahim Atmoun, ambassadeur du Maroc en Pologne.

    Outre ce dernier, deux agents du service de renseignement marocain sont cités dans ces documents, d’après la même source.

    Il y a cinq mois, le service de renseignement belge, assisté d’autres services européens, apprend l’existence d’un «réseau» qui travaille «pour le compte» du Maroc. L’acte dressé par le parquet de Bruxelles montre une incroyable richesse de détails. Et une suite d’opérations décidées et convenues au sein d’un système éprouvé.

    En fait, chaque démarche vise à mener une «activité d’ingérence» au siège de l’Union européenne (UE) et dans les postes clés des institutions communautaires, en particulier le Parlement.

    La Repubblica écrit encore : «Le plus actif dans la recherche d’+influence+ est l’Etat du Maroc. Rencontres, entretiens et dîners avec les plus hauts responsables des services secrets de Rabat sont une constante de ce dispositif».

    La «clique», en fait, a d’abord été branchée par un officier de la DGED, en poste à Rabat. Il s’agit de Belharace Mohammed, qui a également pu compter sur l’intermédiation d’un diplomate basé à Varsovie : Abderrahim Atmoun.

    Dans le mandat d’arrêt, en effet, sont rapportées les analyses du renseignement bruxellois : les trois de la «clique» collaborent avec les services marocains, il n’y a «aucun doute». (…) Le rôle du diplomate de Rabat qui évolue sur l’axe Varsovie-Bruxelles est central, précise le journal.

    En fin de compte, tout le monde reçoit ses ordres. Mais il y a un maillon encore plus important dans cette chaîne qui s’est rassemblée autour du Parlement européen : Mansour Yassine, directeur général de la DGED. Les trois l’ont rencontré, selon le quotidien italien.

    Il s’agit du deuxième scandale de grande ampleur dans lequel le Maroc est impliqué après l’affaire d’espionnage Pegasus, du nom du logiciel développé par une société sioniste (NSO group) qui a permis au Royaume d’espionner des personnalités sur son territoire, mais également à l’étranger.

    De nouvelles révélations accablent le Maroc

    De nouvelles révélations sont venues enfoncer un peu plus le Maroc dans ce qui est désormais appelé le « Marocgate », ce vaste scandale de corruption au Parlement européen (PE) dans lequel plusieurs députés accusés d’avoir « roulé » pour le compte du Makhzen, en contrepartie de sommes d’argent, ont été arrêtés.

    Ainsi, l’ancien eurodéputé italien Pier Antonio Panzeri a déclaré, mardi, devant les magistrats du Parquet fédéral de Bruxelles qu’un accord conclu prévoyait de « travailler pour éviter des résolutions contre des pays en échange de 50.000 euros, cet accord a été envoyé au Maroc et maintenu avec le temps, à travers notamment l’actuel ambassadeur marocain à Varsovie, Atmun Abderrahim ».

    Ce dernier était, d’après les enquêteurs, la liaison entre les services secrets marocains et des corrompus au Parlement européen à la solde de Rabat.

    De son côté, le journal italien « Il fatto quotidiano » a révélé qu’un plan sur le Parlement européen intitulé « Plan d’action pour le Parlement européen », a été mis en place en 2013 par le régime du Makhzen dans le but de « promouvoir les intérêts du Maroc » au sein de l’institution.

    Un plan détaillé qui comprend la collecte « d’informations, la promotion et le lobbying ».

    L’ambassadeur marocain Menouar Alem, qui était chef de la mission du Maroc auprès de l’Union européenne (UE), avait alors proposé une opération détaillée au ministère des Affaires étrangères à Rabat dans laquelle il « avertit » qu’au vu du rapport sur les droits de l’Homme au Sahara occidental occupé, l’eurodéputé britannique Charles Tannock « appelle à la vigilance ».

    A cet effet, le média italien reprend intégralement un passage du document. « La Mission a déjà lancé une action de mobilisation et de pression sur le rapporteur précité. Une autre approche a été faite par l’intermédiaire du député européen, le Français Jean Roata, récemment nommé vice-président de la sous-commission des droits de l’Homme au Parlement européen ».

    Ce document, qui est une communication « confidentielle » de la mission du Maroc auprès de l’UE, explique bien les outils de la diplomatie parlementaire et traditionnelle du régime marocain vis-à-vis des Etats membres de l’UE pour protéger ses intérêts.

    « Nos ambassades sont invitées à entretenir des liens réguliers avec les députés européens des pays membres de l’UE ainsi qu’avec les partis dont ils sont membres pour faire connaître régulièrement le partenariat Maroc-UE et anticiper les actions de nos adversaires », selon un autre passage de cette communication, relayé par le quotidien italien.

    Chantage pour des nominations

    Mieux encore, le plan makhzeniste prévoit la formation d’une « coalition » parlementaire maroco-européenne qui « pourra fonctionner comme un réseau de pression composé d’eurodéputés, de députés et de conseillers marocains », relate la même source.

    Le quotidien italien ne s’arrête pas là et révèle un point du document qui concerne la création d’une agence de lobbying interne, « cela contribuera à renforcer l’influence du Maroc au sein des institutions européennes, notamment au PE.

    Une telle agence pourrait agir en appui à l’action diplomatique-parlementaire ».

    Pis encore, d’après les enquêteurs du procureur fédéral de Bruxelles, les ingérences de Rabat vont plus loin. En effet, le Makhzen est accusé de chantage et de pression pour la nomination de membres des commissions de la Chambre européenne qui s’occupaient de dossiers « délicats » concernant le Maroc, à l’image de celle créée pour enquêter sur l’utilisation du logiciel d’espionnage sioniste Pegasus, une affaire dans laquelle Rabat est embourbée.

    En réaction à ces révélations, le porte-parole du parti espagnol VOX au Parlement européen, Jorge Buxadé, a indiqué que ces pots-de-vin honteux « auraient gravement altéré les votes où les intérêts du Maroc s’affrontent ».

    Selon le site Voxespana, Jorge Buxadé a adressé une requête à la Commission européenne exigeant « d’évaluer la portée et l’impact des décisions favorables au Maroc, affectées par ce complot et cette corruption dans lesquels il n’y a pas de claire garantie d’impartialité et de transparence » et d’activer un « mécanisme de contestation desdites décisions ».

    Plus précisément, il fait référence à des votes, des directives et des résolutions qui ont directement nui aux intérêts des Européens, « comme en ce qui concerne l’immigration, la lutte contre le terrorisme, les accords de pêche, la concurrence déloyale envers nos agriculteurs et nos éleveurs, le Sahara occidental ou l’aide au développement »

    Maroc : Des preuves de corruption accablantes pèsent sur Akhannouch

    Ancien eurodéputé, José Bové confirme ce que tout le monde sait déjà sur le Makhzen, à savoir un régime corrompu et sans scrupule aucune.

    Il s’est confié, à ce sujet, aujourd’hui, 16 décembre, sur les ondes de la radio France Inter en révélant qu’un haut responsable du gouvernement marocain a tenté de le soudoyer lorsqu’il siégeait au Parlement européen.

    Il s’agit ni plus ni moins que du chef du gouvernement du Maroc, Aziz Akhannouch, en charge du portefeuille de l’Agriculture à l’époque des faits.

    Rapporteur de la Commission du commerce extérieur (2009-2014), en charge du dossier sur l’accord du libre-échange sur les fruits et légumes du Maroc, José Bové a révélé avoir été approché par Akhannouch qui lui avait proposé des cadeaux.

    «J’étais farouchement opposé à cet accord de libre-échange pour la simple raison qu’il était nuisible aux producteurs marocains et européens.

    La partie marocaine était ouvertement soutenue par un club privé puissant parmi lesquels, figure des députés européens, toutes tendances politiques, notamment ceux issus de l’association d’amitié du parlement européen », a-t-il commencé par raconter avant de poursuivre son témoignage : « Après avoir constaté que j’étais de marbre, Akhannouch m’avait proposé qu’on se rencontre à Montpellier, dans un endroit discret.

    Il m’avait demandé une adresse, je lui ai donné une mais deux heures plus tard, il me rappelle pour me dire qu’il n’y a rien dans cette adresse de ce qu’il cherchait, c’est-à-dire un hôtel, une cafétéria ou un restaurant. J’ai répondu que l’adresse en question est celle de mon avocat. Ça s’est arrêté là ».

    L’ancien eurodéputé a assuré au passage que l’actuel chef du gouvernement entendait parler d’argent lorsqu’on lui avait proposé de cadeaux. « Ça ne doit pas être une théière quand même, voyons ! », a-t-il ajouté avec ironie.

    Cet épisode n’est pourtant pas le seul qui a ébranlé ces derniers jours le Makhzen, toujours avec la complicité de députés européens, comme révélé par des médias allemand et belge. Se basant des rapports des services de renseignement, “De Morgen” et ‘’Le Standaard’’ ont, en effet, révélé que le régime de Mohamed VI a corrompu par le biais de l’ambassadeur marocain en Pologne, Abderrahim Atmoun, des parlementaires européens dont l’italien Antonio Panzeri qui aurait reçu la bagatelle de 600.000 euros. Ces révélations viennent rappeler, si besoin est, que le régime marocain a toujours fait de la corruption son arme de persuasion pour réaliser ses objectifs, que ce soit d’ordre économique ou politique, à plus forte raison lorsqu’il s’agit de nuire à toute ce qu’a trait à l’Algérie.

    Un mystérieux espion marocain au cœur de l’enquête

    Après l’affaire Pégasus de l’année dernière, le Maroc est à nouveau impliqué dans une opération d’espionnage de grande envergure en Europe.

    L’affaire de la corruption au Parlement européen continue de défrayer la chronique. A présent, les enquêteurs s’intéressent aux réseaux d’influence au Maroc, dont un mystérieux espion marocain. Après les réseaux d’influence du Qatar à Bruxelles, l’instruction s’intéresse à ceux du Maroc. Et particulièrement à un homme: Mohamed B, un agent de la Direction générale des études et de la documentation (DGED), un service de renseignements extérieur et de contre-espionnage au Maroc, déjà identifié par Paris dans une autre affaire, mais jamais trouvé, a rapporté Le Monde.

    Au fil des révélations à propos de l’enquête sur cette affaire de corruption et de blanchiment impliquant des membres du Parlement européen, une nouvelle certitude se dégage: il faut désormais parler aussi d’un «Marocgate», tant les éléments qui fuitent de l’instruction menée par le juge bruxellois Michel Claise désignent le royaume chérifien comme l’un des autres acteurs-clés de ce dossier.

    «Une saga aussi grave par son ampleur que consternante par le fait qu’elle ait pu se dérouler aussi longtemps, apparemment à l’insu de tous», disait, 16 décembre dernier, un eurodéputé. S’il connaissait certains des acteurs concernés-dont cinq sont actuellement mis en examen et trois écroués-, l’élu assurait aussi qu’il n’avait lui-même jamais eu vent du moindre soupçon qui aurait couru dans les travées des institutions de Strasbourg ou de Bruxelles.

    Un homme, l’ancien eurodéputé socialiste italien Pier Antonio Panzeri, est au croisement de la double investigation sur le Qatar et sur le Maroc. Et l’ONG Fight Impunity, qu’il a cofondée, était un rouage essentiel du système utilisé par les deux pays. Un enquêteur belge qui s’est confié au journal italien La Repubblica le présente comme «un réel danger pour l’équilibre démocratique». Par ailleurs, sont examinés par les services de l’Etat français les téléphones appartenant aux quinze ministres sélectionnés comme cibles potentielles par le client marocain de Pegasus, selon le journal qui s’est étalé également sur Abdellatif Hammouchi, le chef des services de renseignement du royaume. Ce dernier chapeaute en effet, une institution accusée d’avoir espionné ou tenté d’espionner des milliers de personnes. «Hamouchi incarne aujourd’hui la dérive autoritaire d’un régime (marocain) qui a des yeux et des oreilles partout», écrit-on.

    «L’homme est puissant, mais il doit informer le roi de toutes les décisions qu’il prend. Aucune décision stratégique ne peut être prise sans accord royal», note Omar Brouksy, ancien correspondant de l’Agence France- Presse à Rabat, ciblé par Pegasus. «Je pense qu’il est l’homme le mieux informé du royaume (…) Il a de toute évidence la confiance absolue du roi», abonde Flavien Bourrat, expert des questions politico sécuritaires au Maghreb et chercheur tout juste retraité de l’Institut de recherche stratégique de l’Ecole militaire (Irsem).

    «L’impunité dont bénéficient les tortionnaires du Maroc et leurs services de sécurité est un classique. Mais le plus regrettable, c’est la bienveillance et le zèle mis en œuvre par Paris», dénonce la juriste Hélène Legeay, dont le numéro de téléphone a également été sélectionné. Consultante en droits de l’Homme, elle fut chargée du programme Maghreb à Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT), l’ONG qui soutenait les plaignants. D’après la juriste, le Maroc dépense des millions pour se présenter sur la scène internationale comme soi-disant «un parangon des droits de l’Homme» et il pratique un entrisme dans les instances internationales, alors que, dit-elle, «l’on sait que non seulement le Maroc torture mais, qu’en plus, il poursuit ses victimes et les espionne».

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