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  • Grisaille tunisienne

    Tags : Tunisie, enfance, situation économique et sociale, crise politique, pandémie,

    par Abdou BENABBOU

    L’enfance tunisienne est, semble-t-il, en danger. Ce n’est pas une affirmation d’une ONG internationale, mais c’est la ministre de la Famille du pays qui jette dans le pavé les résultats d’une enquête en insistant sur une situation alarmante menaçant la Tunisie. En soi, derrière les mauvais chiffres étalés sur une population enfantine noircie, on entrevoit l’importante grisaille qui plane sur la tête d’une société tunisienne avec une relève générationnelle sérieusement handicapée. La situation prête à croire que l’on est loin de la fierté que prodiguaient l’éducation et la prise en charge de l’enfance en Tunisie dans le passé et le compte rendu de l’état actuel laisse présager un sombre avenir.

    Les causes à effets sont nombreuses. Les immenses difficultés que vivent les Tunisiens aujourd’hui ne sont cependant pas de leur seul apanage tant il est certain que les interminables tentacules de la malvie et de la misère ont, à l’heure actuelle, une dimension planétaire. Il n’est pas anodin que la situation économique et sociale de la Tunisie ait des ressemblances avec celle du Liban actuel, tous deux affublés hier encore d’un statut comparable à celui de la Suisse.

    Les graves échancrures, provoquées par les crises successives et les pandémies répétées au cœur de la société tunisienne et partout ailleurs, ne sont que les effets et le témoignage de l’incapacité des peuples à se prendre en charge. Les croisées de fer des politiques et des politiciens ne sont plus que de puériles et inefficaces acrobaties soumises à la pression du temporel. De fait, les résultats des dernières élections législatives tunisiennes ne peuvent provoquer que la stérilité du verbe. Démocrates ou extrémistes, colorés ou incolores, n’auront aucune perspective d’un sauvetage du pays d’un naufrage qu’annoncent des perspectives pénibles. Dans un monde totalement déglingué, il s’agit d’un miracle à créer pour se frayer un sentier. Pour l’instant, avec l’extinction assurée de ses ressources, le pari semble impossible à affronter.

    Le Quotidien d’Oran, 22/12/2022

    #Tunisie #Enfance

  • Marché énergétique: Une opportunité à saisir pour l’Algérie

    Tags : Algérie, gaz, énergie, Union Européenne,

    Pour l’expert et consultant international dans les questions énergétiques, Mourad Preure, «l’Algérie a aujourd’hui une opportunité qui ne se représentera jamais», notamment dans ce contexte de reconfiguration mondiale et de crises économique et énergétique, estime-t-il, appelant à la nécessité d’adopter une stratégie permettant de s’imposer sur le marché mondial de l’énergie et de capter les investissements en quête de stabilité et de ressources.

    Invité, hier, à la radio nationale Chaîne 3, Mourad Preure affirme que «toutes les étoiles sont alignées en faveur de l’Algérie et son pouvoir de négociation n’a jamais été aussi fort». Décrivant la situation en Europe, un des principaux clients de l’Algérie, en matière de gaz naturel, l’intervenant estime que cette région est dans «une situation extrêmement délicate, avec une inflation de près de 10% en moyenne, et de 22% pour les pays du nord de l’Europe». A cela s’ajoute «l’inflation sur les coûts de production, qui annonce l’inflation future, autour de 60%, ce qui est exceptionnel» et une «croissance ralentie». «On annonce une récession en Allemagne. La Banque de France s’attend entre 0% et 0,5% de croissance, avec un endettement de 3.000 milliards d’euros, soit 120% du PIB. Donc c’est une situation extrême», dit-il. En fait, selon M. Preure, «la crise ukrainienne est un choc exogène pour l’économie européenne qui était convalescente depuis la crise du Covid-19. En fait, depuis 2008, on est sur les mêmes lignes de fonctionnement ; c’est-à dire le recours à la planche à billets, et la baisse des taux d’intérêt. L’inflation a surpris tout le monde, s’en suit une hausse des taux d’intérêts à 2,5%. Tout cela renchérit la dette européenne (5%, contre 7% en Italie)».

    Par ailleurs, M. Preure estime que le plafonnement des prix du gaz naturel russe par les pays de l’Union européenne «est une illusion». Selon lui, la Russie «est déjà sur un autre modèle d’exportation». «Le Barycentre pour la Russie, entre ses gisements sibériens, que ce soit l’Europe ou l’Asie, c’est quasiment la même chose. Elle est justement en train de se réorienter vers l’Asie.

    En plus, la Turquie qui saisit l’occasion pour se proposer comme hub gazier, donc le fameux gazoduc South Stream, qui devait rejoindre la Bulgarie, ayant été refusé par l’UE, s’est tourné vers la Turquie. Selon lui, l’Europe «agit dans le désordre» alors qu’en face «la Russie a une capacité de résilience qui a été sous-estimée».

    Pour toutes ces raisons, Mourad Preure recommande aux dirigeants de l’Algérie de saisir cette opportunité en adoptant une «démarche agressive» non pas en tant que simple exportateur, mais en qualité de pays transformateur des produits énergétiques et de terre attractive pour les investissements étrangers, particulièrement européens.

    «Le gaz est un levier sur la base duquel on peut avoir des ambitions stratégiques. Il faut saisir cette opportunité pour renforcer sa position concurrentielle», insiste-t-il.

    L’expert note également que tous les pays ont compris que l’Algérie a honoré ses contrats gaziers même en temps de la guerre civile, ce qui fait d’elle un partenaire fiable, crédible et incontournable.

    Le Quotidien d’Oran, 22/12/2022

    #Algérie #Energie #Gaz #Pétrole #UE

  • Algérie. Le paradigme économique a changé

    Tags : Algérie, OMC, commerce, exportation, importation,

    Sujet récurrent qui revient comme un serpent de mer dans les débats économiques, l’adhésion de l’Algérie à l’OMC inspire en général une grande crainte aux producteurs nationaux et un immense espoir aux importateurs. Il n’y a pas si longtemps, ce sentiment contradictoire animait la scène nationale. Les producteurs avaient, en effet, légitimement raison de craindre pour leur survie. Pour des raisons historiques et structuration même de l’appareil de production, on n’imaginait pas un produit algérien franchir les frontières et se vendre à l’étranger. Les capacités de production, la qualité des produits, l’énorme poids de la bureaucratie et le caractère rentier de l’économie nationale, rendaient illusoire un quelconque bénéfice que les producteurs tireraient d’une adhésion à l’OMC. A contrario les importateurs qui évoluaient dans un environnement parfait, grâce à la rente qui a construit des ports à leur service, ont inondé le pays de produits achetés en Chine, en Europe et ailleurs. Une entrée du pays dans l’OMC allait décupler leurs bénéfices.

    Cet état de fait est en train d’évoluer doucement et sûrement à l’avantage des producteurs. Ces derniers regardent désormais en direction de l’Afrique, de l’Europe et ailleurs. Les produits algériens investissent les marchés étrangers et chaque mois apporte sa bonne nouvelle pour telle ou telle autre entreprise exportatrice. On en veut pour preuve une nette progression du nombre d’exportateurs et une baisse du nombre d’importateurs.

    Même s’il est encore tôt pour crier victoire, il est clair que le paradigme a changé en matière d’économie nationale. L’esprit rentier recule et l’attrait pour les importations suit le même mouvement grâce à une volonté politique orientée vers la régression des importations et un favoritisme assumé en direction des exportations.

    Cette tendance rend plus attractive une adhésion de l’Algérie à l’OMC. Il est entendu que l’Organisation mondiale du Commerce profite aux pays exportateurs. D’où l’évolution du débat à l’interne. Dans un avenir proche, ce seront les producteurs qui vont demander aux pouvoirs publics de hâter les négociations pour l’adhésion, en ce sens que le produit algérien sera compétitif sur les marchés internationaux.

    Cela pour dire qu’à travers la promotion des exportations, la vision des choses change du tout au tout. Car, à bien lire les règles qui régissent le fonctionnement du temple de la mondialisation et du capitalisme triomphant, on peut y voir un brin d’espérance pour l’économie du pays.

    Par Nabil G.

    Ouest tribune, 22/12/2022

    #Algérie #OMC #Commerce #Importation #Exportation

  • Le scandale de l’argent contre l’influence du Parlement européen

    Tags : Moroccogate, Qatargate, Maroc, DGED, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Eva Kaili, Francesco Giorgi, Marocleaks, Mohamed Belahrach, Fight Impunity, No peace without justice, Gilles Pargneaux, corruption, lobbying, cadeaux,

    BRUXELLES, 21 décembre (Reuters) – Les autorités belges ont inculpé quatre personnes liées au Parlement européen à la suite d’allégations selon lesquelles le Qatar, pays hôte de la Coupe du monde, leur aurait offert de l’argent et des cadeaux pour influencer leurs décisions.

    LES PERQUISITIONS ET LE DOSSIER D’ACCUSATION
    Les enquêteurs ont perquisitionné 19 maisons et les bureaux du Parlement européen lors de descentes effectuées du 9 au 12 décembre.

    Selon une source proche de l’enquête, 1,5 million d’euros (1,6 million de dollars) ont été saisis lors de ces perquisitions. Il s’agissait notamment de 600 000 euros en espèces au domicile d’un suspect, de plusieurs centaines de milliers d’euros dans une valise dans une chambre d’hôtel de Bruxelles et de 150 000 euros dans un appartement appartenant à un membre du Parlement européen.

    Les enquêteurs ont également saisi des ordinateurs portables et des téléphones mobiles et ont ordonné le gel des ressources informatiques de dix membres du personnel parlementaire afin d’éviter la disparition de données. Les enquêteurs ont saisi les données lundi.

    Des perquisitions ont également été menées en Italie.

    Les procureurs belges disent enquêter depuis plus de quatre mois sur des paiements présumés effectués par un État du Golfe. Selon des sources proches de l’affaire, il s’agit du Qatar.

    Dans les mandats d’arrêt émis en Italie, il est également question de paiements provenant du Maroc.

    Le gouvernement marocain n’a pas répondu à une demande de commentaire.

    LES SUSPECTES
    Quatre suspects ont été inculpés de participation aux activités d’une organisation criminelle, de blanchiment d’argent et de corruption.

    Les procureurs n’ont donné que leurs initiales, mais une source ayant connaissance de l’affaire affirme qu’il s’agit de :

    Eva Kaili – une politicienne socialiste grecque qui était l’une des 14 vice-présidents du Parlement européen jusqu’à mardi, lorsque les législateurs ont voté pour la démettre de ce poste. L’ancienne présentatrice de télévision a défendu le Qatar devant l’Assemblée le mois dernier contre ceux qui tentent de « malmener » Doha au sujet de son traitement des travailleurs migrants. Son parti socialiste grec, le PASOK, l’a exclue de ses rangs et la Grèce a gelé ses biens immobiliers.

    Son avocat en Grèce a déclaré qu’elle niait tout acte répréhensible. « Sa position est qu’elle est innocente », a déclaré Michalis Dimitrakopoulos à Open TV.

    Pier Antonio Panzeri – ancien membre du Parlement européen issu du centre-gauche italien et fondateur du groupe de campagne pro-justice à but non lucratif Fight Impunity. La Belgique a également présenté des mandats d’arrêt européens pour sa femme et sa fille en Italie. Des extraits des mandats indiquent qu’elles ont participé aux activités de Panzeri et au transport de cadeaux, et que Panzeri et sa femme avaient l’usage d’une carte de crédit d’une personne non identifiée qu’ils appellent le « geant », ou géant.

    Panzeri, qui est détenu en Belgique, n’a pas pu être joint pour un commentaire. Son avocat s’est refusé à tout commentaire. L’organisation Fight Impunity n’a pas répondu à une demande de commentaire.

    Un avocat de la famille en Italie a déclaré que la femme et la fille de Panzeri ont nié toute implication lors d’une audience en Italie samedi, mais il a refusé de commenter le fond de l’affaire car il n’avait pas reçu le mandat d’arrêt européen complet.

    Un tribunal italien devrait décider la semaine prochaine si sa femme et sa fille seront remises à la Belgique.

    Francesco Giorgi – le partenaire de Kaili qui est assistant parlementaire. Son compte LinkedIn indique que M. Giorgi est moniteur de voile et fondateur de Fight Impunity. Son compte indique que ses domaines de spécialisation en tant que conseiller politique sont les affaires étrangères, les droits de l’homme et le Moyen-Orient.

    Selon deux sources ayant une connaissance directe de l’affaire, Giorgi a avoué avoir reçu des pots-de-vin pour influencer les décisions du Parlement européen et a cherché à disculper sa partenaire Kaili.

    Giorgi n’a pas répondu à un message de demande de commentaire envoyé à son compte LinkedIn. Son avocat n’a pas répondu à une demande de commentaire.

    Niccolo Figa-Talamanca – secrétaire général du groupe de campagne pour les droits de l’homme et l’État de droit No Peace Without Justice.

    Figa-Talamanca n’a pas pu être joint pour un commentaire. No Peace Without Justice a déclaré qu’il s’était suspendu de ses fonctions pour protéger l’organisation et que le groupe était convaincu que l’enquête montrerait qu’il avait agi correctement.

    Reuters, 21/12/2022

    #Qatargate #Maroc #Parlement_Européen #Eva_Kaili #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Qatar #Marocleaks #Mohamed_Belahrach #Moroccogate #DGED #Yassine_Mansouri

  • Qatargate : La Belgique demande le gel des comptes de Panzeri et de sa fille

    Tags : Moroccogate, Qatargate, Maroc, DGED, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Eva Kaili, Francesco Giorgi, Marocleaks, Mohamed Belahrach, Fight Impunity, No peace without justice, Gilles Pargneaux, corruption, lobbying, cadeaux,

    Les juges déposent une demande via Eurojust dans l’affaire de « corruption au Qatar » du PE

    (ANSA) – ROME, 21 DÉCEMBRE – Les juges belges ont demandé mercredi à l’Italie de geler les comptes de l’un des principaux suspects dans l’affaire de corruption du Parlement européen dite du Qatargate, ainsi que ceux de sa fille.

    La demande déposée via Eurojust concerne l’ancien député européen de gauche Antonio Panzeri et sa fille Silvia, ont indiqué des sources judiciaires.

    Les deux comptes font partie des sept personnes nommées dans un mandat d’enquête européen dans l’enquête sur la corruption présumée d’eurodéputés pour favoriser les intérêts du Qatar et du Maroc.

    L’eurodéputée grecque Eva Kaili a accusé l’ancien eurodéputé italien Panzeri d’être responsable des énormes quantités d’argent liquide trouvées à son domicile après leur arrestation ce mois-ci en Belgique dans le cadre du scandale dit du « Qatargate », a déclaré son avocat Michalis Dimitrakopoulos au site Kathimerini mardi.

    Voir l’article

    Panzeri et Kaili ont été inculpés de corruption pour leur implication dans les efforts présumés du Qatar et peut-être d’autres pays pour conditionner les affaires de l’UE par le biais de pots-de-vin.

    Un total d’environ 1,5 million d’euros en espèces a été saisi par les procureurs belges aux domiciles de Kaili et Panzeri et dans une valise en possession du père de Kaili. Kaili a été démise de ses fonctions de vice-présidente du Parlement européen après l’éclatement du scandale.

    Deux autres Italiens, Francesco Giorgi, assistant de l’eurodéputé du Parti démocratique (PD) Andrea Cozzolino et partenaire de Kaili, et Niccolò Figà-Talamanca, secrétaire général de l’ONG No Peace Without Justice, ont également été inculpés dans le cadre de cette affaire.

    M. Dimitrakopoulos a démenti les informations diffusées par les médias selon lesquelles Mme Kaili, qui est en prison depuis le 9 décembre, aurait avoué aux procureurs avoir demandé à son père de cacher des liasses de billets et avoir été au courant des agissements illégaux présumés de M. Giorgi.

    « Mme Kaili n’a jamais admis avoir demandé à son père de déplacer l’argent (trouvé chez elle) pour le cacher », a déclaré M. Dimitrakopoulos. « Mme Kaili a découvert cet argent à la dernière minute et a demandé qu’il soit rendu immédiatement à son propriétaire, M. Panzeri ».

    Mardi, le tribunal de Brescia a reporté la décision d’approuver ou non la demande d’extradition de la fille de M. Panzeri, Silvia, présentée par les procureurs belges dans le cadre du scandale.

    Le tribunal a fait droit à une requête de la défense demandant que les conditions de détention dans les prisons belges soient évaluées avant d’examiner la demande et a ajourné la procédure au 3 janvier.

    Une requête similaire présentée par l’épouse de Panzeri, Maria Dolores Colleoni, a été rejetée lundi et la demande d’extradition approuvée.

    Le tribunal a déclaré qu’il existait « des preuves sérieuses de culpabilité » contre Colleoni.

    Selon les médias belges, M. Panzeri a reconnu son implication dans cette affaire et a déclaré qu’il avait allégué que le député européen belge et collègue socialiste Marc Tarabella avait bénéficié de « cadeaux » de la part du Qatar.

    M. Panzeri, dont la femme et la fille sont actuellement assignées à résidence en Italie, est un membre âgé de 67 ans du parti de gauche Article 1 et de la direction de l’alliance des socialistes et démocrates (S&D), le plus ancien groupe parlementaire européen.

    Il a été député européen pendant trois mandats, de 2004 à 2019, en tant que président de la sous-commission des droits de l’homme.

    Un mandat d’arrêt européen visant l’épouse et la fille de Panzeri a déclaré que l’ancien eurodéputé « semble avoir développé et dirigé […] une vaste organisation frauduleuse ». (ANSA).

    ANSA, 21/12/2022

    Qatargate #Maroc #Parlement_Européen #Eva_Kaili #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Qatar #Marocleaks #Mohamed_Belahrach #Moroccogate #DGED #Yassine_Mansouri

  • Qatargate : alors que Panzeri l’interroge, Cozzolino demande à être entendu par les juges

    Tags : Moroccogate, Qatargate, Maroc, DGED, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Eva Kaili, Francesco Giorgi, Marocleaks, Mohamed Belahrach, Fight Impunity, No peace without justice, Gilles Pargneaux, corruption, lobbying, cadeaux,

    Les accusations et les responsabilités sont imputées à l’accusation des magistrats belges d’avoir reçu de l’argent de l’émirat saoudien afin d’ »éviter des résolutions contraires ». Bruxelles demande le gel des comptes d’Antonio Panzeri et de sa fille

    Mis en cause par Antonio Panzeri – l’un des deux domaines de l’organisation criminelle redoutée au centre du Qatargate, telle qu’elle a été définie par les enquêteurs belges – Andrea Cozzolino, député européen (suspendu par mesure de précaution) du Parti démocrate passe à la contre-attaque et demande à pouvoir parler avec les juges : « Depuis plus d’une semaine, je suis mis en cause dans la presse au Qatargate sur la base de soupçons et d’allégations, Bien qu’il n’ait reçu aucune notification ou communication judiciaire de la part des autorités chargées de l’enquête », déclare le représentant du Dem clairement et sans détour. Et il anticipe : « Cette condition étant injuste et mortifiante, j’ai chargé mes avocats de présenter au juge d’instruction belge, Michel Claise, une demande formelle avec laquelle, tout en me déclarant étranger aux faits, je demande à être entendu pour contribuer à la manifestation de la vérité, renonçant à cet effet aux garanties de l’immunité parlementaire ».

    C’est le dernier chapitre de ce qui est en train de devenir une véritable saga judiciaire, bien qu’elle n’en soit qu’à ses balbutiements – et, de plus, sans qu’un cadre clair de responsabilités pénales individuelles ait été défini, mais seulement esquissé. Jusqu’à présent, nous n’avons assisté qu’à un rebond des accusations, à un pointage du doigt, à un lever de la main et à la répétition « Je ne savais pas, je n’ai pas vu, je n’ai rien à voir avec ça ».

    Panzeri commence à parler: « Un accord pour éviter les résolutions contraires en échange de 50 000 euros »

    Pendant ce temps, Antonio Panzeri a partiellement admis certaines des accusations portées contre lui, indiquant clairement qu’il n’est pas le seul personnage à être tombé sur le réseau financier qatari. L’ancien eurodéputé d’Article Un, en effet, a clairement indiqué aux magistrats de Bruxelles que l’émirat saoudien s’était vu offrir « un accord pour éviter les résolutions contraires » (par le Parlement européen), en échange de « 50 000 euros ». D’où l’engagement de faire pression et de travailler au niveau européen pour créer un climat favorable à Doha.

    La nouvelle est rapportée par plusieurs journaux, qui citent les phrases publiées par ilfattoquotidiano.it. « Panzeri s’est déclaré prêt à collaborer et a fourni des informations sur d’autres eurodéputés », écrit Repubblica. Le premier d’entre eux est Cozzolino, la personne qui prendrait sa place aux sièges clés pour les intérêts du Qatar et du Maroc au Parlement européen. Et encore: « Je n’ai aucune preuve – a-t-il dit, comme rapporté par Il Fatto et La Stampa – mais vous devriez vérifier l’actuel président de la délégation maghrébine. Il est le parlementaire dont Giorgi est l’assistant. Entre autres choses, il est chargé de demander des résolutions urgentes: cela ne passe pas par nous, mais je sais que c’est arrivé ».

    Panzeri impliquera alors l’eurodéputé socialiste belge Marc Tarabella (« il est allé au Qatar ») et fera également des déclarations sur Maria Arena, également sur les bancs des sociaux-démocrates et très proche de Panzeri : « Je sais qu’elle est allée une fois au Qatar et qu’elle a reçu un cadeau ».

    Des juges belges demandent le gel des comptes de Panzeri et de sa fille

    La justice belge enquêtant sur le Qatargate a demandé à l’Italie, par l’intermédiaire d’Eurojust, de geler deux comptes courants, l’un au nom d’Antonio Panzeri, l’autre au nom de sa fille Silvia. Les deux comptes font partie des sept qui ont été acquis en exécution d’une ordonnance d’enquête européenne émise dans le cadre de l’enquête sur la corruption présumée de députés européens visant à promouvoir les intérêts du Qatar et du Maroc.

    RAI News, 21/12/2022

    #Qatargate #Maroc #Parlement_Européen #Eva_Kaili #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Qatar #Marocleaks #Mohamed_Belahrach #Moroccogate #DGED #Yassine_Mansouri

  • Qatargate, Panzeri : « Un pacte à 50.000 euros ». Et il met en cause Cozzolino

    Tags : Moroccogate, Qatargate, Maroc, DGED, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Eva Kaili, Francesco Giorgi, Marocleaks, Mohamed Belahrach, Fight Impunity, No peace without justice,

    par Giuseppe Guastella
    Kaili : cet argent appartenait à l’ancien député européen. Références également à Marc Tarabella dont Panzeri dit qu’il aurait pris des cadeaux du Qatar. La maison de Figà-Talamanca saisie à Cervinia

    BRUXELLES Un « accord » pour « éviter des résolutions contre des pays et en échange nous avons reçu 50.000 euros » : dans l’interrogatoire qui suit son arrestation le 9 décembre, un Antonio Panzeri « prêt à collaborer » avoue ce qu’il ne peut nier après que les enquêtes des services secrets et de la justice aient accumulé preuves et indices contre lui et contre Francesco Giorgi, son partenaire dans l’affaire de l’ONG Fight impunity. Ces derniers avaient également fait de même car, comme l’ancien député Pd et Articolo 1, ils avaient trouvé une quantité d’argent liquide impossible à justifier, à eux deux un million et demi d’euros.

    Les déclarations de Panzeri, telles que révélées par le site il fattoquotidiano.it, révèlent une intention de limiter au maximum ses responsabilités à une action peu scrupuleuse de lobbying en faveur de pays qui, comme le Qatar et le Maroc, avaient besoin d’améliorer leur image, que toute résolution sur des questions problématiques telles que les droits de l’homme urgents aurait pu ternir. L’accord avec le Maroc aurait débuté en 2019, alors que Panzeri était encore député européen, par l’intermédiaire d’Abderrahim Atmoun, l’ambassadeur du Maroc en Pologne avec lequel il avait des contacts assidus constamment surveillés par les services secrets du Royaume de Belgique. La tâche de Panzeri et des autres personnes impliquées dans l’enquête semble avoir été de bloquer ces missiles politiques en persuadant les députés, on le soupçonne, également par des pots-de-vin et des cadeaux. Panzeri nomme Andrea Cozzolino, l’eurodéputé suspendu du PD pour cette affaire, qui en 2019 a pris sa place dans la délégation Maghreb de l’assemblée, bien qu’il dise ne pas avoir de preuves sur lui. Un homme de contact entre les deux est Francesco Giorgi qui, après avoir été l’assistant de Panzeri, est passé à Cozzolino. Il est également fait référence au député belge d’origine italienne Marc Tarabella (perquisitionné lors de la perquisition du 9 décembre), qui, selon Panzeri, aurait reçu des cadeaux du Qatar, tandis qu’il exclut l’implication de Luca Visentini, secrétaire de la Confédération internationale des syndicats (arrêté et immédiatement libéré de prison), et de Niccolò Figà-Talamanca, secrétaire de l’ONG No peace without justice, qui est assigné à résidence et dont l’appartement à Cervinia a été saisi hier à la demande des magistrats belges.

    L’un des points incontestables de l’affaire qui secoue la politique parlementaire européenne est la présence de plus de 750 000 euros dans la maison que l’ancienne vice-présidente Eva Kaili partage avec son compagnon Giorgi et de 600 000 autres dans celle de Panzeri. C’est un fait d’une telle gravité qu’il est incompatible pour quiconque, à commencer par ceux qui occupent des fonctions politiques. La socialiste grecque a tenté de s’en sortir en admettant ce qu’elle ne pouvait pas nier. « Tout s’est passé pendant ces heures-là, quand elle a vu l’argent, elle n’a pas eu de réponse convaincante quant à sa provenance et a immédiatement demandé à ce qu’il quitte la maison », avait déclaré son avocat Michalis Dimitrakopoulos, rapportant les déclarations de sa cliente après l’arrestation. Selon les fonds de presse belges et italiens, dans le dossier des magistrats complété par les rapports des services de renseignement sur le dossier, Kaili a admis :  » Je connaissais les activités de Panzeri « . Et je savais qu’il y avait des valises pleines d’argent chez moi », une phrase qui donne l’idée d’une conscience de longue date, en supposant qu’entre le grec, l’italien et le français, les traductions soient suffisamment précises pour saisir les nuances. Forte du fait que l’on ne sait pas de quoi elle est accusée, et que détenir autant d’argent n’est pas en soi un crime, Dimitrakopoulos a nié hier : « Elle n’a jamais avoué avoir demandé à son père de transférer de l’argent pour le cacher » ; « elle a découvert cet argent au dernier moment » et « a immédiatement demandé qu’il aille à son propriétaire, M. Panzeri ». Cependant, il n’avait « aucune obligation de faire un rapport ».

    Alors que le parquet fédéral ouvre une enquête sur les fuites après une plainte des avocats des personnes arrêtées, des fragments d’écoutes téléphoniques apparaissent qui semblent clarifier l’histoire des cadeaux de la famille Panzeri et de l’ambassadeur du Maroc Abderrahim Atmoun. Le 4 juin 2022, Maria Colleoni, épouse de Panzeri (en résidence surveillée), interceptée par les 007 de Bruxelles avec sa fille Silvia, peut-être après avoir passé la douane à la sortie de l’aéroport au Maroc, appelle son mari en lui disant que « tout s’est bien passé, on nous a fait passer pour des VIP » et qu’elle a pris un café avec l’ambassadeur, qui l’attendait manifestement. Selon les services de renseignement belges, le voyage avait servi à faire entrer dans le pays des cadeaux reçus pour les « activités d’ingérence » de Panzeri au Parlement. Une autre interception, rapportée par Le Soir , enregistre une conversation fin juillet 2022 dans la maison des Panzeri à Calusco d’Adda, on ne sait pas comment, dans laquelle la femme espère qu’ »ils ne viendront pas ici » car ils trouveraient « n’importe quoi ».

    Corriere delle Sera, 21/12/2022

    Tags : Moroccogate, Qatargate, Maroc, DGED, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Eva Kaili, Francesco Giorgi, Marocleaks, Mohamed Belahrach, Fight Impunity, No peace without justice,

  • Qatargate : « Je savais qu’il y avait un réseau – Giorgi était le bras droit de Panzeri », déclare un ancien eurodéputé

    « Je n’ai jamais trouvé quoi que ce soit d’important, de profond ou d’authentique selon Eva Kaili. Je ne la vois pas comme le centre du réseau, mais je vois Pancheri aussi bien que Giorgi », a déclaré Ana Gomes à propos du scandale du Qatargate.

    Elle savait qu’il y avait un réseau et que le partenaire d’Eva Kaili était le bras droit du « leader » Antonio Panzeri, mais Kaili n’était pas au centre de l’opération, a déclaré l’ancienne eurodéputée socialiste et candidate à la présidence portugaise Ana Gomes en référence au scandale du Qatargate.

    S’adressant à ERT, Gomes a d’abord déclaré: « Je savais qu’il y avait un réseau » au Parlement européen, dirigé par Panzeri. « Je suis choqué comme tout le monde, inquiet, mais pas si surpris », a-t-il déclaré, expliquant: « Parce que lors de mes trois mandats au Parlement européen, qui ont coïncidé avec M. Pancheri, je pouvais le voir agir en tant qu’agent du Maroc ».

    « Panzeri était plus intelligent »

    Lorsqu’on lui a demandé qui d’autre pourrait être impliqué en dehors de Panzeri, il a déclaré: « Panzeri était plus agile, il était intelligent. Nous avons vu qu’il a créé l’ONG pour les droits de l’homme, pour mieux protéger les droits de ceux qui violent les droits de l’homme, au Qatar, au Maroc et partout où ils le paieraient.

    Il a ajouté: « Je n’ai pas été surpris quand Georgie, qui était assistant à l’époque, était son bras droit. D’autant plus que Pancheri ne parle pas d’autre langue que l’italien. Son assistant était la personne qui négociait souvent avec le reste d’entre nous, en anglais ou en Français, mais avec Pancheri à ses côtés, il était évident qu’il suivait les instructions du chef.

    « Je n’ai jamais rien trouvé d’important dans ce que Kaili disait »

    Selon elle, cependant, Eva Kaili n’est pas le centre de l’entreprise.

    « Je n’ai pas été surpris quand Giorgi a dit aux juges à Bruxelles, selon la presse, que l’Eva Kaili n’était pas le centre de l’opération. Je peux l’imaginer, parce que j’ai rencontré Eva Kaili lors de mon dernier mandat, je l’ai trouvé très beau et élégant. Je n’ai jamais trouvé quoi que ce soit qu’il dit être important, profond ou authentique. Je ne la vois pas comme le centre du réseau, mais je vois Panzeri aussi bien que Giorgi. »

    Lorsqu’on lui a demandé s’il pouvait imaginer à l’époque que Panzeri, Giorgi, Kaili et d’autres eurodéputés ou d’autres assistants pourraient être membres d’un réseau, il a répondu :

    « Je savais que Panzeri et Giorgi étaient étroitement liés, qu’ils faisaient partie d’un réseau. Je n’aurais jamais imaginé que cela puisse être comme ça, mais je savais que le réseau était là et que la seule façon d’attirer ou de neutraliser les eurodéputés était de les inviter à des voyages de luxe au Maroc. »

    IN, 21/12/2022

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  • Qatargate ou Europegate ?

    Tags : Moroccogate, Qatargate, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Eva Kaili, Qatar, Marocleaks, Mohamed Belahrach, Fight Impunity, No peace without justice,

    Le « scandale du Qatar » au Parlement européen n’est que la partie émergée d’un iceberg de corruption

    Dans le scandale de corruption qui frappe le cœur de la gouvernance de l’Union européenne, une vice-présidente du Parlement européen, la Grecque Eva Kaili, a été déchue de ses responsabilités par le Parlement européen, ses avoirs ont été gelés et elle a été inculpée après que la police a trouvé des « sacs d’argent liquide » à son domicile.

    Par Rachel Marsden

    Une descente a également eu lieu au domicile d’un député européen belge, Marc Tarabella, vice-président de la délégation de l’UE pour les relations avec la péninsule arabe. Les autorités belges ont effectué une autre visite sans préavis au domicile de l’assistant d’un autre député européen. En début de semaine, les autorités ont fouillé les bureaux du Parlement européen comme s’il s’agissait d’une vulgaire scène de crime, et auraient saisi des données. Jusqu’à présent, 1,5 million d’euros ont été saisis au domicile de particuliers. Le parquet fédéral belge accuse les quatre personnes arrêtées et inculpées de « participation à une organisation criminelle, blanchiment d’argent et corruption. » Il s’avère que les fonctionnaires présumés impliqués sont également accusés d’avoir fait pression pour que les voyageurs de l’UE et du Qatar puissent voyager sans visa entre les deux pays et pour blanchir le bilan du Qatar en matière de droits du travail.

    Pour une institution comme l’Union européenne, qui prêche constamment aux autres pays de faire le ménage dans leurs affaires, on pourrait penser qu’elle aurait elle-même mis en place des garde-fous solides pour empêcher ce genre de choses de se passer chez elle. Mais ce n’est pas le cas. « Les allégations sont extrêmement préoccupantes et très sérieuses », a déclaré Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, d’un ton inhabituellement mesuré. Elle a proposé la création d’un organe d’éthique indépendant chargé d’établir des règles pour les institutions de l’UE « où il existe des règles très claires », ajoutant que cela « constituerait un grand pas en avant. » Vous voulez dire que cela n’existait pas déjà ? Et pourquoi donc ?

    Ceux qui croient que les institutions démocratiques occidentales pratiquent ce qu’elles prêchent constamment pourraient être surpris d’apprendre que le manque de freins et de contrepoids pour prévenir la corruption chez eux est en fait assez stupéfiant. Au début de l’année, par exemple, trois représentants du Congrès américain ont présenté une loi bipartisane visant à combler les lacunes permettant le financement étranger de groupes de réflexion, de fonctionnaires et de participants aux élections. « À l’heure actuelle, les gouvernements étrangers sont en mesure de financer secrètement des groupes de réflexion pour promouvoir leurs propres programmes, d’engager d’anciens fonctionnaires et officiers militaires pour faire pression en faveur de leurs intérêts et de demander à leurs agents de collecter des millions de dollars pour des campagnes politiques », a expliqué le parrain du projet de loi, le député Jared Golden.

    C’est presque comme si la corruption systémique est un secret de polichinelle qui bénéficie d’une omerta, car très peu de fonctionnaires semblent vouloir reconnaître ou aborder le problème.

    Lorsque Mme von der Leyen a eu l’occasion d’aborder la question avec la presse bruxelloise lundi, elle a fait obstruction aux journalistes, à leur grande frustration, qu’ils n’ont pas hésité à exprimer sur Twitter. Selon Politico, un journaliste a même crié à Mme von der Leyen au moment où elle partait : « Vous n’avez pas répondu à une seule de nos questions. » Ce n’est pas exactement le genre de comportement auquel on pourrait s’attendre de la part d’une personne qui parle régulièrement de tenir les autres dirigeants responsables pour leur corruption, leur manque de transparence et d’autres pratiques antidémocratiques.

    La présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, a dépeint le scandale comme quelque chose que subit l’UE, plutôt qu’un phénomène dont elle est directement responsable ou dont elle doit répondre par ses pratiques systémiques au pire ou par son manque de garanties liées au lobbying au mieux. « Ne vous y trompez pas : le Parlement européen, chers collègues, est attaqué. La démocratie européenne est attaquée. Et notre style de société, ouverte, démocratique et libre est attaquée », a déclaré Metsola.

    Les commentaires de Metsola font écho aux articles de la presse grand public nommant ce scandale « la corruption du Qatar » au sein de l’UE, mais il faut considérer qu’il s’agit avant tout d’un problème de corruption au sein de l’Union européenne. En rejetant la faute sur le Qatar, l’UE se décharge de ses responsabilités et donne la fausse impression que les problèmes commencent et se terminent avec un seul pays. Combien d’autres pays [ou de multinationales, NdT] peuvent aussi bénéficier d’ « accords de lobbying » similaires avec des personnes occupant des postes de pouvoir politique et d’influence à Bruxelles ?

    Transparency International suggère que ce genre de choses est en fait assez courant. « Il ne s’agit pas d’un incident isolé. Pendant plusieurs décennies, le Parlement a laissé se développer une culture de l’impunité, en combinant des règles et des contrôles financiers laxistes et une absence totale de contrôle éthique indépendant« , a déclaré le directeur de l’ONG, Michiel van Hulten.

    Un autre problème de ce fiasco pour l’UE est qu’il nuit à son message bien conçu qui met constamment l’accent sur deux points. Le premier est que l’Europe veut faire croire aux gens qu’elle est vertueuse et juste. Ce scandale braque les projecteurs sur une question sale dans un coin sombre que personne n’évoque jamais, et finit par ternir son auréole, qu’ils brandissent constamment. Le deuxième point que l’UE promeut toujours – et que tout cela entrave – est la façon dont la Russie serait responsable de toutes les blessures auto-infligées de l’UE parce que l’UE est si innocente et infiniment compétente et digne de confiance, sans absolument aucun intérêt caché ou particulier.

    La corruption dans l’UE semble être relative et peut être utilisée comme monnaie d’échange ou pour augmenter ou diminuer la pression. L’Union a récemment bloqué les fonds destinés à la Hongrie sous prétexte que les institutions du pays sont si fragiles que l’argent pourrait servir à alimenter la corruption. Mais lorsque la Hongrie a accepté de lever son veto à l’octroi de fonds supplémentaires à l’Ukraine, les fonds ont soudainement été débloqués et les craintes de corruption ont disparu.

    Si tout ceci n’est que la partie visible de l’iceberg en ce qui concerne les activités louches de l’UE, quelle est la taille réelle de l’iceberg ? Qui sera vraiment intéressé à creuser davantage pour le découvrir ?

    Rachel Marsden

    Par Rachel Marsden – 15 décembre 2022 – Source RT

    Traduit par le Saker Francophone

    Source : Afrique-Asie, 15/12/2022

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  • Qatargate: Panzeri aurait reçu 25000 euros de la Mauritanie

    Tags : Moroccogate, Qatargate, Mauritanie, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Eva Kaili, Fight Impunity, No peace without justice,

    Qatargate, pour les pots-de-vin Panzeri également de la Mauritanie ainsi que du Qatar et du Maroc : Giorgi avoue

    La confession de Francesco Giorgi aux procureurs belges. La piste de la Mauritanie apparaît également dans l’enquête de Bruxelles sur le Qatargate, en plus du pays du Golfe et du Maroc.

    Pas seulement le Qatar et le Maroc, les deux principaux États impliqués dans le scandale du Qatargate. La Mauritanie a été ajoutée. Il s’agit d’une confession du suspect de 35 ans et partenaire d’Eva Kaili, Francesco Giorgi, qui a décrit en détail aux procureurs ses relations avec le pays africain également. L’enquête, appelée Qatargate pour le pays du Golfe considéré comme le « prince » impliqué dans l’enquête, s’étend maintenant beaucoup plus loin, attirant d’autres possibles députés européens et d’autres États.

    Qatargate, pour Panzeri : les pots-de-vin viennent aussi de Mauritanie : l’enquête s’élargit

    Le lot de pays ayant eu une relation avec l’ancien député européen Antonio Panzeri s’élargit. Francesco Giorgi, qui s’est entretenu avec le magistrat belge qui suit l’enquête. « Je louais mon appartement à l’ambassadeur et c’était ma contrepartie : 1 500 euros plus 300 de frais. Panzeri a pris 25 000 en liquide. Ils ont également un problème d’image en Mauritanie. Ils ont engagé Panzeri pour obtenir des conseils sur ce qu’il fallait faire. Nous nous sommes rendus à l’ambassade de Mauritanie il y a une semaine et avons rencontré leur ambassadeur et l’ambassadeur saoudien qui voulaient des informations sur ce qui se disait au Parlement européen à propos de leur pays ».

    Et les relations de Panzeri avec la Mauritanie semblent aller bien au-delà, puisqu’il avait effectué plusieurs voyages dans le pays africain à partir de 2019 pour présider des conférences. Thème : l’Afrique subsaharienne.

    Le scandale du Qatargate s’élargit, après le Qatar la Mauritanie

    Si la relation avec le Qatar était plus large et concernait l’image du pays du Golfe à propos de la Coupe du monde au Qatar, celle avec l’État africain représente un problème concernant une éventuelle ingérence dans les institutions et le fait que tout s’est déroulé dans l’ombre. Selon les dernières rumeurs, il y a un médiateur encore inconnu dans cette histoire, que Giorgi a mentionné et surnommé l’Algérien. Ce dernier a proposé en 2019 la création d’une ONG pour avoir un mécanisme apparemment propre dans ces manœuvres et transferts d’argent. Il s’agit de Fight Impunity, financé par la Human Right Foundation.

    21 décembre 2022

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