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  • Algérie : Des filiales des banques à l’étranger faciliteront l’exportation

    Tags : Algérie, succursales des banques, exportation, Mauritanie, Sénégal, Côte d’Ivoire, Bamako,

    La création de filiales des banques algériennes à l’étranger est une démarche qui permettra aux entreprises algériennes d’exporter leurs produits notamment vers les pays africains.

    C’est ce qu’a affirmé, hier, le président de la Confédération des Industriels et des Producteurs Algériens (CIPA), Abdelwahab Ziani, lors de son passage sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale. Il a fait savoir que plusieurs capitales de pays africains abriteront les sièges de succursales des banques algériennes. Il s’agit, selon l’invité de la chaine III, de Nouakchott (Mauritanie), Dakar (Sénégal), Abidjan (Côte d’Ivoire) et bientôt Bamako (Mali). En Europe, les filiales seront ouvertes à Londres, à Paris ainsi qu’en Allemagne.

    M. Ziani a indiqué que les opérateurs algériens et les autorités ont tracé plusieurs objectifs à mettre en œuvre au cours de l’année 2023. Il s’agit de produire, développer, exporter et promouvoir davantage le made in Algeria. Il a expliqué que le rapatriement de devises sera facilité grâce à la création de filiales des banques algériennes à l’étranger. « L’ouverture de guichets de nos banques au niveau de ces pays nous aidera à rapatrier le devise plus rapidement. Reste le grand chantier de la loi sur la monnaie et le crédit pour permettre aux entreprises d’ouvrir ses représentations dans tous les pays où elles exportent », a détaillé l’intervenant.

    Outre l’annonce de l’ouverture en cours de filiales, le président du CIPA a appelé aussi à mettre en place des banques dédiées exclusivement aux entreprises nationales. « Mettre en place des banques spécialisées avec des prêts attractifs permet aussi de faciliter l’exportation », a-t-il expliqué.

    Évoquant les engagements du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, au profit des opérateurs économiques, M. Ziani a indiqué qu’un signal fort a été donné par le chef de l’Etat en se déplaçant sur le terrain lors de sa visite de la Foire de la production algérienne. « Il a salué toutes les entreprises qui ont été installées au niveau du Salon ; il s’agit d’un signal fort pour dire que je suis à vos côtés et en train de mettre en œuvre les réformes qu’il faut pour les entreprises algériennes », s’est réjoui l’invité de la Radio nationale. Il a estimé aussi qu’il s’agit d’un retour de la confiance qui a été donné par le président de la République envers les opérateurs. « Ces derniers ont de l’enthousiasme pour réussir le challenge de l’année 2023, l’année de la production nationale, de l’export et celle de toutes les entreprises TPE, PEM et grandes entreprises », a-t-il ajouté.

    Pour M. Ziani, il faut travailler plus et donner à l’Algérie plus et faire connaitre notre pays à l’extérieur et à l’intérieur. « C’est une nouvelle ère qui s’ouvre à travers la conquête à la réussite, la conquête à faire de l’argent et tout le monde doit contribuer et relever le niveau de l’Algérie en tant qu’industriels, consommateurs e distributeurs », a-t-il plaidé.

    Mohand S.

    Ouest Tribune, 21/12/2022

  • L’Algérie réagit au plafonnement du prix du gaz

    Tags : Algérie, Union Européenne, UE, gaz, plafonnent du prix du gaz,

    Le ministre de l’énergie, M. Mohamed Arkab, a réagi hier selon le site d’information L’Algérie aujourd’hui à la décision des pays membres de l’Union européenne (UE) pour le plafonnement des prix du gaz.

    Pour M. Arkab, «la décision adoptée avant-hier par les 27 pays membres de l’UE concernant le plafonnement des prix du gaz, est une décision unilatérale» « Cette décision unilatérale peut perturber le marché mondial de l’énergie…Le marché nécessite une gestion ouverte et transparente » a-t-il déclaré en marge de sa participation, ce mardi, à la quatrième édition de la journée de l’énergie algéroallemande.

    Une déclaration rapportée par nos confrères de Sabqpress Arkab dira également que : « le développement des investissements dans le domaine de l’énergie, nécessite la mise en place de cadres réglementaires transparents et non discriminatoires, en plus de politiques énergétiques, financières et environnementales claires, au niveau des pays consommateurs et des pays du passage », ajoute la même source. L’Union européenne a annoncé hier lundi, le plafonnement du prix du gaz à 180€/MWh. Le cours actuel de 115 euros mais au plus fort de la crise, cet été, il avait atteint 350€/MWh. Longueur gazoducs en service: l’Algérie en tête du classement africain.

    «L’Algérie possède le plus long réseau de gazoducs en service avec une longueur de 13 630 km, sur environ 31 555 km détenus par le continent africain,» selon un rapport publié par le « Global Energy Monitor » durant ce mois de décembre. De plus, le site Web « Energy Platform », spécialisé dans les marchés de l’énergie, a cité le rapport disant : « Bien que l’Afrique compte au total 23 932 km d’infrastructures de gazoducs en cours de développement, une grande partie n’a pas encore été construite, la plupart des projets dans le pipeline » au stade de la proposition et seuls 1.872 kilomètres sont actuellement en construction.

    Ce même rapport indique que l’Algérie possède le plus long réseau de gazoducs en service avec une longueur de 13 630 km, suivie de la Libye avec 6 243 km. Les cinq premiers pays dotés des réseaux de gazoducs les plus longs sont situés en Afrique du Nord, à l’exception du Nigeria. Le Global Energy Monitor a déclaré dans son rapport que les principaux projets de gazoducs en cours comprennent le gazoduc Trans-Nigeria, qui, une fois achevé, ira de la station Akwa Ibom à la stationKano au Nigeria, et sera ensuite connecté au gazoduc, Projet de gazoduc transsaharien, qui vise à exporter du gaz naturel vers l’Europe. Vers l’augmentation des exportations de gaz vers l’Europe ? Dans ce contexte, l’Algérie, le Nigeria et le Niger ont relancé les pourparlers sur le développement du gazoduc transsaharien, qui est l’un des éléments du plus long réseau de gazoducs d’Afrique.

    En juin dernier, les trois pays ont formé un groupe de travail pour le projet et nommé une entité pour mener une étude de faisabilité. Le rapport indique que l’Algérie, le Mozambique, l’Afrique du Sud, le Nigéria et le Niger figurent parmi les cinq premiers pays en termes de longueur du gazoduc proposé. Il desservira près des deux tiers des exportations de gaz naturel vers l’Europe, le reste pour les besoins domestiques ou, dans certains cas, le raffinage et la fabrication pétrochimique qui peuvent également approvisionner les exportations. Pour référence, la longueur du gazoduc à travers la mer Méditerranée (Transmed) est de 2 475 kilomètres, et il transporte du gaz de l’Algérie vers l’Italie via la Tunisie et la Sicile, il est donc considéré comme l’un des plus grands oléoducs et gazoducs d’Afrique. Il a une capacité de 110 millions de mètres cubes par jour, mais il transporte 60 millions de mètres cubes.

    Par : LAKHDARI BRAHIM

    Le Midi Libre, 21/12/2022

    #Algérie #UE #Gaz

  • Antonio Panzeri et le mystère des 100 000 euros : vérification des comptes de ses contacts

    Tags : Moroccogate, Qatargate, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Eva Kaili, Qatar, Marocleaks, Mohamed Belahrach, Fight Impunity, No peace without justice,

    par Giuseppe Guastella

    Trou dans la somme saisie auprès du MPE. Et la Grèce gèle les avoirs de la famille Kaili. La question de la maison à Cervinia

    Antonio Panzeri et le mystère des 100 000 euros : vérification des comptes de ses contacts
    Abderrahim Atmoun, ambassadeur du Maroc, avec Andrea Cozzolino et Antonio Panzeri

    Les 007 belges entrent dans l’appartement de la luxueuse résidence bruxelloise en sachant qu’ils ont tout le temps de faire un travail minutieux. On est en juillet, Antonio Panzeri n’est pas prêt de rentrer de vacances. Ils bourrent les pièces de mouchards et commencent à compter jusqu’à 700 000, autant que le nombre d’euros en liquide qu’ils ont trouvé. Lorsque, moins de cinq mois plus tard, la police revient pour arrêter le fondateur de l’ONG Fight Impunity, 100 000 euros manquent à l’appel. Ce qui leur est arrivé est une question à laquelle le parquet de Milan pourrait bientôt s’intéresser.

    Nous sommes le 7 décembre, à deux jours du blitz qui va fissurer l’image déjà précaire du Parlement européen avec l’arrestation d’Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, son assistant lorsqu’il était député européen du PD et de l’article 1 jusqu’en 2019 et qui travaille désormais pour Andrea Cozzolino (non mis en examen et suspendu du PD), et d’autres personnes auxquelles s’ajoute la dernière en date, la députée grecque Eva Kaili (jeudi l’audience sur son arrestation), l’une des 14 vice-présidents du Parlement, prise chez elle en flagrant délit après que son père ait été arrêté dans la rue avec un chariot contenant 600 000 euros en billets de banque. Il s’agissait d’un réseau de pots-de-vin, d’argent et de cadeaux du Qatar et du Maroc pour organiser des « interventions politiques auprès de membres du Parlement européen » dans le but d’améliorer la réputation des deux pays dans le débat sur les droits de l’homme. La première, pour le traitement des travailleurs sur les chantiers de la Coupe du monde, qui, selon certaines estimations, ont enregistré 6 500 morts blancs ; la seconde, pour la condition des immigrants qui traversent le Maroc depuis le Sahel pour rejoindre l’Europe et pour des visées expansionnistes au Sahara occidental.

    Les enquêteurs ont établi des liens entre Panzeri, Giorgi, Cozzolino et l’ambassadeur du Maroc en Pologne, Abderrahim Atmoud, une personne active dans un centre d’études de Rabat à Bruxelles dans l’ombre duquel les services marocains opéreraient. Du Maroc, l’ONG aurait reçu des fonds bancaires et en espèces qui ont abouti à Panzeri (700 000 euros) et à Giorgi, qui a disculpé sa compagne Kaili, affirmant qu’elle ne savait rien et que les 750 000 euros trouvés dans la maison et dans le chariot étaient uniquement les siens. Hier, l’autorité grecque de lutte contre le blanchiment d’argent a gelé les actifs de la famille Kaili, braquant également les projecteurs sur une société immobilière créée par la députée et son compagnon récemment dans un quartier branché et sur une ONG fondée en 2017 par sa sœur Matalen. Il s’agit d’Elontech qui, selon la presse grecque, a servi de véhicule pour attirer des programmes européens à hauteur de 15 millions d’euros, ce que l’avocat de la famille a démenti.

    Revenons à la date du 7 décembre où la justice grecque a demandé au procureur adjoint Fabio De Pasquale, qui dirige le pool des affaires internationales du parquet de Milan, d’effectuer deux jours plus tard des perquisitions contre une longue liste de personnes liées à Panzeri et Giorgi et possédant des comptes courants et des avoirs en Italie. La demande fait précisément référence aux 700 000 euros en billets de banque comptés par le 007 dans la maison de Panzeri, dont, cependant, « seulement » 600 000 seront retrouvés. Sur la piste des 100 euros manquants pourrait se trouver le travail de De Pasquale, qui, au nom de ses collègues belges, a déjà perquisitionné la maison de Panzeri à Calusco D’Adda, où 17 mille euros ont été trouvés, et la maison de Giorgi à Abbiategrasso, où il y en avait 20 mille, ainsi que l’acquisition des comptes d’une personne liée à eux. Il s’agit notamment des assistants des députés européens dont les bureaux à Bruxelles ont été saisis après que M. Panzeri, dans le cadre de ses « activités d’ingérence » pour le compte du Qatar et du Maroc, aurait également donné de l’argent à ces personnes, argent dont il pourrait y avoir des traces sur leurs comptes.

    Le juge d’instruction Michel Claise écrit aussi clairement qu’Antonio Panzeri « semble avoir développé et animé une organisation frauduleuse » avec des « actes criminels » de « nature complexe, organisée et répétitive ». L’enquête belge, précise Claise, avance avec des interrogatoires, des rapprochements, une recherche de documents et de fonds « objet de ce détournement » et pour démanteler « d’éventuels circuits de blanchiment ». Un réseau de personnes et d’argent sur lequel les procureurs milanais ne font peut-être pas seulement le travail pour le compte de la Belgique.

    Parmi les enquêtes que la Guardia di Finanza a déjà effectuées, il y a l’achat d’une maison à Cervinia par Niccolò Figà Talamanca, le secrétaire de l’ONG No peace without justice qui a été arrêté le 9 décembre et assigné à résidence dimanche dernier avec l’obligation de porter un bracelet électronique. Il s’agit, comme l’écrit La Verità, de l’achat pour 210 mille euros d’un appartement de 90 mètres carrés en avril dernier chez un notaire de Chatillon (Aoste). Elle a été vendue par un couple de Lecco, et achetée par la société Nakaz development, créée en 2007, qui fait référence à Figà Talamanca.

    Ce sont les magistrats bruxellois qui, soupçonnant qu’il s’agissait d’une opération de blanchiment des fonds arrivés chez Figà Talamanca en provenance du Qatar, ont demandé au procureur De Pasquale d’enquêter sur cette vente, dont la presse s’était fait l’écho dans les premiers jours de l’enquête belge. Les vérifications effectuées en Italie, indique une source qualifiée, ont déjà permis d’établir que l’argent utilisé pour l’achat aurait été effectué dans une période antérieure à celle sur laquelle travaillent les enquêteurs belges.

    Francesco Giorgi, Le compagnon d’Eva Kaili « est quelqu’un qui craque sous le stress » : le surfeur d’Idroscalo dans les histoires d’amis

    Enquête à Bruxelles, perquisition des domiciles de la famille Panzeri à Milan

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    Corriere Milano,18 décembre 2022

    #Qatargate #Maroc #Parlement_Européen #Eva_Kaili #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Qatar #Marocleaks #Mohamed_Belahrach #Moroccogate #DGED #Yassine_Mansouri

  • Espagne: Palais royal assure que la princesse Leonor ne connaît même pas le prince du Maroc

    Tags : Maroc, Espagne, Princesse Leonor, Prince Moulay El Hassan, mariage,

    L’héritière de la Couronne a été vue avec un pendentif avec le mot « amour » en arabe, ce qui a suscité des spéculations dans les médias et les réseaux sociaux sur une relation avec le fils de Mohamed VI

    L’été de la princesse Leonor est sur le point de se terminer. La fille des Kings est dans la dernière ligne droite de ses vacances, puisque ce sera le vendredi 26 août prochain, lorsqu’elle retrouvera ses camarades de classe pour lancer sa deuxième et dernière année de lycée , qui étudie au UWC Atlantic College . Du pays de Galles. 

    Selon le journaliste numérique, le jeune homme lui a offert un collier avec le mot « amour » en arabe. De plus , El Español  a récemment fait une comparaison des deux héritiers et a assuré qu’ils étaient quelque chose comme des âmes sœurs , ce que Monarquía Confidencial a catégoriquement démenti. 

    D’autre part, et selon des sources consultées par Monarchy Confidential,  de Zarzuela, ils ne comprennent pas comment une nouvelle qui est carrément fausse et qui ne génère que des spéculations sur les membres de la famille royale , en l’occurrence l’héritière du trône, a pu éclater. 

    Fraternité 

    La seule relation qui unirait les deux héritiers est l’amitié entre Don Juan Carlos I et Mohamed VI. Certes , Felipe VI, 54 ans, et Mohamed VI, 59 ans, sont de la même génération, mais ils se sont à peine rencontrés. Ils ont peu en commun. 

    Don Juan Carlos et le roi Hassan II du Maroc étaient parfois appelés « frères » , un mot utilisé par les Arabes pour décrire l’amitié, une grande affection mutuelle.

    Relation cordiale avec Felipe VI

    Felipe VI n’appellera jamais Mohamed VI « frère » , aussi cordiales que soient leurs relations, ni ne jouera un rôle d’amortisseur même si des crises éclatent entre les deux pays voisins, comme aurait pu le faire son père.

    Ils n’ont jamais partagé de loisirs. Les gouvernements espagnols successifs ont tenté de convaincre le monarque alaouite de passer des vacances en Espagne comme il le fait en Turquie, à Cuba, en Floride ou aux Seychelles et, surtout, en France, où il possède un château à Betz, au nord-est de Paris. Il n’a jamais voulu. 

    S’il l’avait fait, Don Felipe serait probablement venu lui rendre visite, comme son père l’a fait avec Hassan II aux Canaries ou avec le roi Fahd d’Arabie Saoudite à Marbella. 

    Depuis qu’il a été proclamé roi en 2014, Felipe VI s’est rendu deux fois au Maroc par ses propres moyens et Mohamed VI n’a jamais mis les pieds en Espagne . Après son couronnement, en juillet de cette année-là, il effectua, accompagné de Doña Letizia, un voyage éclair pour saluer le monarque Alauí. Ensuite, il a fallu attendre cinq ans de plus jusqu’à ce que, enfin, sa première visite d’État au Maroc ait lieu. 

    En ce sens, Felipe VI « a une mentalité un peu germanique et il lui est très difficile de s’accorder avec les mentalités orientales comme celle de nos voisins », expliquait Josep Piqué il y a des années . 

    conflit de trônes 

    Dans le cas où les deux entament une relation et sont héritiers du trône pour leurs pays respectifs, l’un des deux doit renoncer au trône et céder la place au suivant dans la ligne de succession. 

    El Confidencial, 25/08/2022

  • Eva Kaili : Photos du terrain en bord de mer acheté à Paros

    Tags : Moroccogate, Qatargate, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Eva Kaili, Qatar, Marocleaks, Mohamed Belahrach, Fight Impunity, No peace without justice,

    Eva Kaili : Photos du terrain en bord de mer qu’elle a acheté à Paros avec Francesco Giorgi

    La valeur de l’investissement monterait en flèche après sa construction, qui coûterait au moins 400 000 euros
    Tous les avoirs d’Eva Kaili et de ses proches sont passés à la loupe du parquet sur fond d’affaire Qatargate, dont les développements sont houleux.

    Parmi eux se trouve le terrain d’environ 7 acres que l’eurodéputée grecque a acheté à Paros, avec son partenaire Francesco Giorgi.

    Le terrain spécifique à Paros, selon ERT, est situé dans l’un des plus beaux endroits de l’île et à une distance de 600 mètres de la mer. La vente du terrain, dont des photos ont été présentées par ERT, a été conclue pour 300 000 euros en mars dernier, période pendant laquelle Eva Kaili et Francesco Giorgi sont contrôlés en Grèce et en Italie.

    « A l’heure actuelle, la valeur minimale d’une telle propriété avec ces spécifications, c’est-à-dire une propriété à une distance de 600 mètres de la mer, est de 450 000 à 500 000 euros. La valeur minimale. Le coût total de la construction est désormais d’au moins 400 000 euros », a déclaré le président du Hellenic E-Real Estates Network, Themistoklis Bakas.

    La valeur de l’investissement, comme il l’a expliqué, monterait en flèche après sa construction, qui coûterait au moins 400 000 euros. « Lorsque nous parlons d’une propriété de 262 m² avec une piscine de 60 mètres carrés, nous parlons d’une propriété d’une valeur de 1,5 million d’euros », a-t-il déclaré.

    Le terrain n’a pas été acheté par l’intermédiaire d’une société mais appartient au couple qui, selon l’architecte-ingénieur qui a procédé à l’examen du permis, l’utiliserait comme résidence secondaire.

    L’actif spécifique du couple a été gelé suite à la révélation de Qatar Gate, tandis que le journal Corriere della Serra affirme que l’achat de la zone d’Easterni est sous le microscope des procureurs avec une propriété à Cervinia.

    Pancheri met trois eurodéputés dans le cadre

    Pendant ce temps, Antonio Panzeri, l’ancien eurodéputé italien qui semble être le « cerveau » du scandale du Qatargate, a semblé disposé à parler et à donner des noms aux procureurs belges.

    Comme le rapporte Repubblica dans la publication d’aujourd’hui, lors de sa déclaration aux procureurs belges, Pancheri aurait avoué et accepté certaines des charges retenues contre lui.

    « En retour, nous recevrons 50 000 euros », aurait-il déclaré à un moment donné, admettant essentiellement qu’il était financé.

    Parallèlement, il a aussi donné quelques noms afin de tomber « dans le soft ».

    Se déclarant prêt à coopérer et à fournir des informations sur d’autres eurodéputés, Panzeri a d’abord « désigné » Francesco Cozzolino du Parti démocrate. C’est l’homme qui prendrait la place de Pancheri au Parlement européen pour promouvoir les intérêts du Qatar et du Maroc.

    En outre, l’ancien eurodéputé italien a également mentionné le nom de son collègue député européen socialiste Mark Tarabella, qui, selon lui, « a visité le Qatar », mais aussi celui de Maria Arena (également sociale-démocrate), dont il a déclaré : « Je sais qu’elle est allée une fois au Qatar et reçu des cadeaux ».

    Pancheri aurait également confirmé le rôle central de l’ambassadeur du Maroc en Pologne, Abderrahim Atmoun, en tant qu’intermédiaire entre les services secrets du pays et les Italiens impliqués dans le Qatargate.

    Dans son témoignage, le « cerveau » du scandale de corruption aurait, selon La Reppublica, expliqué que le « deal » avec le Qatar est né en 2019, après avoir échoué à se faire réélire au Parlement européen.

    De l’avis des journalistes italiens, il s’agit d’une tentative « défensive » de Pancheri pour convaincre les procureurs qu’il n’a pas pris d’argent pendant son mandat de député européen. Il aurait lui-même déclaré que « l’argent que j’ai chez moi n’était pas destiné à quelqu’un d’autre ».

    Les 700.000 euros en billets de 50 euros trouvés dans sept colis dans une valise sous le lit, mais aussi dans un coffre-fort du salon de la maison de Pancheri, est l’élément qui constitue actuellement le « papier » le plus fort du procureur belge anticorruption, Michel Clez, qui coordonne les investigations.

    Source

    #Qatargate #Maroc #Parlement_Européen #Eva_Kaili #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Qatar #Marocleaks #Mohamed_Belahrach #Moroccogate #DGED #Yassine_Mansouri

  • Les « femmes de couverture » des espions marocains en Espagne

    Les « femmes de couverture » des espions marocains en Espagne

    Tags : Maroc, services secrets, DGED, Mohamed Bellahrach, Noureddine Ziani, Mustapha El Mouahidi, Aya Travel Tours, CCME, Atiqa Bouhouria, Naima Lamalmi, Naziha El Montaser

    Une enquête judiciaire met un visage sur les millions de subventions que le Maroc envoie à ses communautés en Espagne mais qui finissent blanchies dans les poches de ses espions.

    Il était une fois un royaume appelé Maroc qui était très préoccupé par ce que ses enfants faisaient en dehors de ses frontières. A tel point qu’un jour, elle a décidé de récompenser sa progéniture soumise et de garder un œil sur les traîtres et ceux dont les idéaux religieux étaient trop extrêmes. Il y a vingt ans, le royaume a commencé à envoyer ses meilleurs observateurs (espions) chez son voisin du dessus, l’Espagne, qui compte, dans son coin droit, une mansarde quelque peu rebelle appelée Catalogne, où vivent 218 985 Marocains. Le but de ces justiciers était de mettre en place un réseau d’informateurs pour savoir ce qui se passait dans leur communauté. Ils avaient des confidents dans la rue (et à la mosquée) et d’autres proches de personnes ayant une idéologie très forte (les indépendantistes).

    Ils ont commencé à créer des associations et des centres islamiques qui ont reçu des millions d’euros de subventions de Papa Maroc pour, en théorie, former leurs prédicateurs (imams), construire des mosquées et contrôler ceux qui font une mauvaise interprétation (djihadisme) d’une religion que la grande majorité de ses adeptes considèrent comme une religion de paix. Cependant, une grande partie de l’argent envoyé aux associations musulmanes est siphonnée dans les poches de justiciers de plus en plus riches, qui utilisent leurs épouses pour faire circuler l’argent par le biais de sociétés écrans (façades de blanchiment). Une partie du butin se trouve sur des comptes bancaires espagnols et marocains aux noms des justiciers et de leurs épouses. Le reste – l’argent liquide – finit en petites quantités chez les informateurs (le chauffeur de taxi, le serveur, le politicien, le banquier…) répartis en Catalogne et dans le reste de l’Espagne. L’épicentre de tout cela est une agence de voyage située dans la rue Victòria à Mataró.

    Il s’agit d’une histoire d’espionnage qui aurait très bien pu sortir de la tête du romancier John le Carré, mais qui est en fait sortie d’un bureau à Rabat il y a de nombreuses années. Une histoire de secrets et de corruption qui a été apportée en Catalogne par un colonel nommé Mustapha El Mouahidi, un homme fort de la Direction générale des études et de la documentation (DGED), le service de renseignement extérieur du Maroc. El Mouahidi est resté au consulat du Maroc à Barcelone jusqu’en 2009, date à laquelle il est rentré dans son pays, sa mission accomplie. Il avait mis en place un réseau d’espions et d’informateurs en Catalogne qui s’étendrait ensuite au reste de l’Espagne.

    L’une des pièces fondamentales de ce réseau était un homme qui était responsable d’une association à Vilanova del Camí (Barcelone) depuis 1999. Son nom, Nourredine Ziani, apparaît dans les fichiers du CNI comme « un danger pour la sécurité nationale ». Pour cette raison, en 2013, il a été expulsé d’Espagne par le ministère de l’Intérieur, qui l’a accusé d’être un agent de la DGED et a accusé le ministre de l’époque, Jorge Fernández Díaz, de « promouvoir le radicalisme et d’avoir des idées salafistes ».

    Trois ans avant son expulsion, en février 2010, Ziani a créé l’Union des centres culturels islamiques de Catalogne (Uccic). Par le biais de cette association, il coordonne officiellement 70 mosquées en Catalogne, forme des imams, organise des activités et contribue à l’intégration de la communauté musulmane. Elle reçoit des subventions de plus de deux millions d’euros par an du ministère marocain des Affaires religieuses. Bien que cet argent ait en fait atterri sur plusieurs comptes bancaires de Ziani et de son épouse, Atiqa Bouhouria Meliani, acteur clé d’un complot aux tentacules trop nombreux.

    Commençons en 2013, lorsqu’une agence de voyage appelée Aya Travel Tours a été ouverte dans la rue Vitòria à Mataró. Il a été enregistré par trois femmes : Atiqa Bouhouria, Naima Lamalmi et Naziha El Montaser. Ils étaient tous enregistrés à l’adresse d’Atiqa, dans la rue Generalitat de Catalunya à Barcelone. Naima, qui possède une clinique dentaire à Rabat, est mariée à Mohamed Belahrech, chef de la DGED à Rabat. Il est chargé de contrôler les mosquées et les imams dans des pays comme l’Espagne et d’envoyer des agents en mission à l’étranger. Naziha vit également à Rabat, est enseignante et épouse d’Abdellah Boussouf, secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), un poste nommé directement par Mohammed VI. L’une de ses fonctions consiste à superviser l’argent envoyé du Maroc à ses communautés dans les pays européens. Curieusement, Boussouf, Belahrech et Ziani (le mari espion d’Atiqa) ont une autre agence de voyage, Elysee Travels, basée à Rabat, enregistrée à leur nom.

    SOCIÉTÉS ÉCRANS

    « Ce sont toutes des sociétés écrans destinées à détourner et à blanchir l’argent qui est venu à Uccic du ministère marocain des Affaires religieuses (où Ziani travaille actuellement). Depuis l’association, des transferts ont été effectués vers les comptes bancaires de Ziani, de sa femme Atiqa et également vers l’agence Aya Travel. Et puis, une partie de cet argent a fini dans une autre agence fantôme à Rabat, gérée par trois hommes forts de l’État marocain », explique la source juridique qui s’occupe de l’affaire et qui demande à ne pas révéler son nom. « C’est comme si, en Espagne, le secrétaire d’État à l’agriculture envoyait de l’argent des caisses publiques à des projets en Amérique du Sud, supervisés par le directeur général de l’industrie alimentaire, et que ses épouses le retiraient au Pérou pour l’envoyer sur les comptes de leurs maris ».

    Ziani a mis en place l’infrastructure en Catalogne. Boussouf et Belahrech envoyaient des fonds publics pour des subventions et leurs épouses les blanchissaient pour que l’argent retourne dans les poches de leurs maris. C’est la chaîne qui apparaît dans les documents (comptes d’Uccic, virements bancaires, retraits d’argent et procédures d’un tribunal de Barcelone) auxquels Crónica a eu un accès exclusif.

    Tout a commencé à être découvert en interne en 2015, lorsque les personnes qui ont pris en charge l’Uccic après l’expulsion de l’espion Ziani, dirigées par Mimon Jalich, ont effectué un audit de ses comptes (de 2012 à 2015) lorsqu’elles se sont rendu compte que la quasi-totalité de l’argent qu’elles avaient reçu du Maroc n’avait pas été utilisée aux fins prévues par ses statuts. Mimon a convoqué une assemblée extraordinaire, a renouvelé le conseil et a constaté que les chiffres ne correspondaient pas. Un an plus tard, toutes ces informations ont abouti au Juzgado de Instrucción 5 d’Igualada, qui a ouvert une procédure et dont le ministère public instruit l’affaire comme un délit de fraude aux subventions.

    Il y a beaucoup plus. « Ils ont créé l’association pour mettre en place des activités, bien qu’en vérité l’argent qu’ils ont reçu était destiné aux fins personnelles de Ziani et de ses patrons dans les renseignements marocains », explique l’un des employés de l’Uccic. « Ils ont utilisé l’association comme une carcasse. Ils vivent comme des rois avec l’argent que le Maroc envoie en Espagne pour prévenir le jihadisme. Et puis ils l’ont aussi dépensé pour payer des informateurs. Nous avons la preuve que l’un a reçu 300 euros pour des informations, un autre 500… ». Dans les comptes de l’association, on peut voir des transferts presque quotidiens vers les comptes personnels de Ziani et d’Atiqa, des revenus totalisant plus de 240 000 toutes les deux semaines en 2011-2013.

    « Et ils ont été capables de ne pratiquement rien justifier. Atiqa a témoigné devant les tribunaux (la dernière fois il y a six mois) et a présenté des centaines de fausses factures, par exemple pour des cours d’arabe émis le 31 février, un jour qui n’existe pas », ajoute-t-il. Marta Segura, l’avocate d’Atiqa, ne veut répondre à aucune de ces questions car « l’affaire est en cours de traitement judiciaire ».

    « Nous avons engagé un test d’expert pour voir combien d’argent a pu être détourné et il est impossible de connaître le montant total car ils avaient des comptes dans de nombreuses banques. Nous avons obtenu, par décision de justice, les mouvements bancaires effectués à Banco Popular – où il y avait un compte avec 1,3 million – et à La Caixa. Mais Ziani et sa femme avaient également des comptes chez ING et Deutsche Bank », explique la source juridique. « Ce sont des fraudeurs qui pensaient s’en tirer à bon compte. Et si vous commencez à creuser plus profondément, vous ne pouvez pas imaginer ce que vous allez trouver », déclare Mimon Jalich, l’actuel président de l’Uccic, dont la signature apparaît falsifiée sur un chèque de 49 000 euros destiné à la mosquée de Sabadell qui n’est jamais arrivé. « Atiqa a essayé de justifier les dépenses par un congrès d’oulémas (savants islamiques, pour lequel ils ont reçu un transfert de 390 410 euros du Maroc) avec plusieurs factures de plus de 50 000 euros d’Aya Travel qui ont toutes été faites le même jour, en plus c’était un dimanche. Et le juge chargé de l’affaire a dressé un procès-verbal pour faux documents. Nous avons également découvert qu’Atiqa s’est rendue à tous les distributeurs automatiques de billets de Barcelone pour retirer cet argent pour des montants ne dépassant pas 2 000 euros. Ils ont tout fait de manière très maladroite ; ils pensaient s’en tirer à bon compte ».

    L’Uccic affirme que Ziani et Atiqa ont créé d’autres structures pour blanchir l’argent. Comme la Fédération des entités des centres culturels islamiques de Catalogne (« l’argent qui avait été approuvé pour l’association a été détourné vers le compte de cette organisation »), le Haut Commissariat à la culture islamique, l’Association Union des centres culturels de Catalogne ou la Fondation Grande Mosquée. « Et puis il y a les paiements qu’ils ont fait à leurs collaborateurs en liquide avec l’argent qu’ils ont pris à toutes ces associations », ajoute-t-on du côté de l’Uccic. Ils font référence aux informateurs et agents de la DGED vivant en Catalogne.

    AGENTS INFILTRÉS

    « La plupart d’entre eux sont discrets, des gens qui passent toute la journée dans les mosquées et dans les quartiers où il y a plus de musulmans. Ils observent, écoutent et chantent ensuite à leurs supérieurs. Mais il y a aussi des gens liés à tous les partis, parce que le Maroc est maintenant intéressé à avoir ses gens dans tous les mouvements pour promouvoir le discours marocain de paix et de tolérance », dit un ancien diplomate marocain basé en Espagne. Des noms comme celui du député socialiste Mohamed Chaib, qui siégeait au Parlement de Catalogne alors qu’il appartenait au Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, l’organe dirigé par Abdellah Boussouf, apparaissent ici. Il était également étroitement lié à l’espion Ziani. « Ils avaient un projet pour partager l’influence du Maroc en Catalogne. Chaib allait contrôler la sphère culturelle et Ziani la sphère religieuse », révèle l’ancien diplomate marocain.

    Un politicien moins médiatisé que Chaib est Fouad El Jebli, un candidat du PDeCAT dans Canovellas qui a rencontré Carles Puigdemont en Belgique en avril. Un ancien agent marocain le définit comme « un espion inactif mais infiltré », qui a pour interlocuteur un agent de la DGED travaillant au consulat du Maroc à Barcelone.

    Une autre personne liée aux mouvements pro-indépendance est Younes El Harrak. Il est répertorié comme l’unique administrateur de l’agence Aya Travels (« Les femmes l’ont placé là en échange d’argent, mais il n’a aucun pouvoir de décision. Il a témoigné devant le tribunal et a dit qu’il ne savait rien, qu’il ne connaissait qu’Atiqa »). El Harrak a été imam à la mosquée Annour de Mataró et est maintenant membre de Nous Catalans. « Une organisation – dont l’espion Ziani était également membre – liée aux partis indépendantistes qui a passé ces dernières années à recruter des Marocains pour la cause », affirme l’ancien diplomate. « Ceux qui sont au pouvoir à Rabat ne sont pas intéressés par l’indépendance de la Catalogne. Ils ne le veulent pas et ne l’acceptent pas, car c’est un discours qui pourrait déborder sur la question du Sahara. En outre, l’indépendance catalane a tenté de s’associer à l’activisme du mouvement rifain. Une autre chose est qu’un courant islamique dans les services secrets et au sein du gouvernement marocain est très intéressé par la déstabilisation de l’Espagne », a ajouté J., agent du CNI et expert en terrorisme, à Crónica il y a quelques semaines.

    PRESSION DE RABAT

    Après qu’Atiqa ait comparu pour la première fois devant le tribunal d’Igualada (janvier 2017), Mimon Jalich, l’actuel président de l’Uccic, a reçu un appel d’un type de Melilla appelé Muhammad Khalifa : « Ceux d’en bas (Rabat) sont très inquiets et veulent te parler ». Mimon, accompagné d’un autre employé de l’association, s’est rendu dans la capitale pour rencontrer Mohamed Belahrech, chef de la DGEG à Rabat et propriétaire de l’autre agence de façade, Elysee Travels : « Je veux que tout cela s’arrête, je n’ai pas le temps pour ces bêtises », leur a dit Belahrech. » C’est une honte que vous emmeniez une femme au tribunal (Atiqa). Vous travaillez pour le CNI. Sa stratégie consistait à les faire passer pour des traîtres afin qu’ils ne continuent pas à enquêter. « Ce que je veux, c’est que l’on résolve ce problème. Combien cela me coûterait-il ? », a déclaré Belahrech.

    Quelques semaines après cette réunion, Mimon Jaich a présenté une lettre de démission au tribunal d’Igualada, mais il était trop tard car le ministère public et le juge avaient déjà pris l’affaire en main. « Personne n’a fait pression sur moi ou ne m’a acheté. Je voulais démissionner parce que ces procédures sont très longues et coûteuses », se défend Mimon.

    Ce qu’il ne sait pas – ou ne veut pas savoir – c’est que tout ce complot est un réseau mondial qui n’est pas seulement concentré en Catalogne. « Dans d’autres pays comme la France et la Belgique, ils ont créé leurs propres agences d’espionnage financées par ces subventions publiques. Et il en va de même dans les associations de Madrid ou d’Andalousie. De nombreux millions sont détournés dans les poches de quelques-uns et pour payer des espions et des informateurs », explique la source juridique chargée de l’affaire.

    Nous avons contacté plusieurs personnes impliquées dans ce reportage (Ziani, Atiqa et El Harrak) mais elles refusent toutes de faire une déclaration.

    « Les responsables au Maroc sont conscients de ce que ces personnes ont fait. Quand cela se saura, ils pointeront du doigt ceux qui ont fait toutes les opérations (Atiqa, Naima, Nazhia et leurs maris) et diront qu’ils ont détourné l’argent pour leur usage personnel et que la DGED n’a rien à voir avec cela ». Un jeu d’espionnage, celui du Maroc, dont il y a encore beaucoup à découvrir.

    El Mundo, 11/06/2019 via Marocleaks

    #Espagne #Maroc #DGED #CCME #Espionnage #Mohamed_Bellahrach #Aya_travel_tours #Services_secrets

  • Les Maroc Leaks dévoilent l’ampleur de la corruption au PE

    Tags : Maroc, DGED, Yassine Mansouri, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Eva Kaili, Qatar, Mohamed Belahrach,

    Le Royaume du Morocco impliqué dans une affaire de corruption au Parlement européen

    Des représentants du Maroc sont devenus de nouveaux acteurs dans l’affaire de corruption au Parlement européen, dans laquelle sont déjà impliqués des fonctionnaires du Qatar et des députés européens d’Italie et de Grèce. Des documents secrets contenant une stratégie de promotion des intérêts du royaume dans l’Union européenne et une liste de parlementaires italiens amis sont tombés entre les mains des médias italiens.

    Le journal italien il Fatto Quotidiano a rapporté l’existence d’un document secret vieux de dix ans, appelé « Plan d’action pour le Parlement européen ». Il reflète la mission et les principales tâches du Maroc pour faire pression sur les décisions prises par l’Union européenne. Dans ce document, l’ambassadeur du Maroc auprès de l’UE, Menouar Alem, décrit en détail le modèle de promotion des intérêts du pays au Parlement européen, avec des instructions détaillées pour la collecte de données.

    Selon le journal, le parquet de Bruxelles a trouvé des preuves de corruption et de recrutement par les services secrets du Maroc d’un groupe de politiciens du Parlement européen afin de prendre des décisions nécessaires pour le pays. En tête de liste se trouve l’ex-député européen Pier Antonio Panzeri, déjà connu dans l’affaire de la Coupe du monde au Qatar. Il a fait de nombreux voyages secrets au Maroc, et son nom apparaît dans des documents publiés appelés Maroc-Leaks, où un hacker inconnu se faisant appeler Chris Coleman décrit les détails d’une opération de lobbying marocaine qui n’a pas été contestée par les autorités.

    Le plan secret du Maroc comprend le renouvellement des accords maroco-européens qui arrivent à expiration, notamment avec l’aide du susmentionné Panzeri (à l’époque chef de la délégation du Parlement européen pour le Maghreb), qui a « déjà assuré de son soutien » à la partie marocaine.

    Parmi les personnes qui doivent être mises sous pression figurent le député britannique Charles Tannock, qui a demandé un plus grand contrôle du Maroc en matière de protection des droits de l’homme au Sahara occidental, le député français et membre du groupe d’amitié Maroc-UE Jean Roata, qui est récemment devenu chef adjoint de la commission pour la protection des droits de l’homme dans l’UE. L’eurodéputé français Joseph Dol, le social-démocrate allemand Elmar Brock, l’eurodéputé espagnol José Ignacio Salafranca et l’homme politique belge et eurodéputé Frederic Rees sont mentionnés comme des amis du Maroc.

    Parmi les tâches opérationnelles du plan, sont déclarés l’initiation d’une coalition parlementaire maroco-européenne au sein de l’UE (elle devrait réunir des députés et des politiciens européens qui sympathisent avec les intérêts du Maroc), ainsi que la création d’une agence de lobbying interne, qui « contribuera à renforcer l’influence du Maroc au sein des institutions politiques de l’UE ».

    Dans d’autres documents secrets datés du 5 décembre 2013, le même ambassadeur Menouar Alem insiste sur l’augmentation de la pression sur un certain nombre de politiciens, dont la politicienne belge Annemi Neiths-Uitebrock et l’ancien vice-premier ministre belge Louis Michel. L’objectif du lobby est de recevoir de l’UE un financement annuel de 30 millions pour le développement de la pêche au Maroc.

    Intervention étrangère

    Les services secrets bruxellois ont cité la menace d’une ingérence étrangère dans le processus décisionnel des institutions européennes de plus haut niveau comme la principale raison de la surveillance et de leur intervention directe. Les informations sur les pots-de-vin qui ont inondé les structures du pouvoir européen sont apparues lors de l’enquête en 2021. C’est pourquoi, selon les médias bruxellois, les enquêteurs n’ont pas été surpris de trouver des centaines de milliers d’euros en espèces dans les appartements de Panzeri et de la chef adjointe du Parlement européen Eva Kaili.

    Cependant, la question se pose de savoir pourquoi les perquisitions dans les appartements des députés européens soupçonnés de corruption et de leurs assistants ont commencé dès maintenant. Et pourquoi, dans ce scandale, des documents secrets du Maroc, faisant du lobbying pour ses intérêts dans l’UE, ont fait surface de manière inattendue, par coïncidence, c’est ces jours-là que l’équipe nationale du pays a atteint les demi-finales de la Coupe du monde au Qatar. Dans le même temps, les traces de l’ingérence marocaine dans les affaires de l’UE ont refait surface à travers l’Italie, qui cette fois n’a pas réussi à surmonter les tours de qualification pour la participation à la Coupe du monde.

    #Qatargate #Maroc #Parlement_Européen #Eva_Kaili #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Qatar #Marocleaks #Mohamed_Belahrach #DGED #Yassine_Mansouri

  • Cembrero : Les services secrets marocains et l’UE

    Tags : Maroc, DGED, Yassine Mansouri, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Eva Kaili, Qatar, Marocleaks, Mohamed Belahrach, Noureddine Ziani,

    Le journaliste, qui a travaillé pour les grands quotidiens espagnols, considère Atmoun comme quelqu’un qui prend les commandes. Cembrero est dans le collimateur du pays autoritaire et de ses enquêteurs car il a à plusieurs reprises mis en lumière des événements sombres dans le royaume.

    Encore et encore, toujours en janvier prochain, il est traîné en justice par le Maroc.

    Jusqu’à présent, il a remporté toutes les procédures. Le prochain procès concerne le scandale des écoutes téléphoniques Pegasus, car il est depuis longtemps clair pour tout le monde que le Maroc a également utilisé le logiciel espion israélien. Entre autres, le président français Emmanuel Macron aurait été espionné.

    Le gouvernement a même admis que le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, et d’autres membres du gouvernement social-démocrate étaient espionnés à grande échelle. En interne, le Maroc est également supposé être l’auteur, mais le gouvernement espagnol empêche toute clarification.

    À la lumière des nouvelles révélations, de plus en plus de gens se demandent pourquoi c’est le cas. Pour Cembrero, il est clair qu’au moins le patron de la DGDE, Yassine Mansouri, est derrière les événements, s’ils ne remontent pas beaucoup plus loin jusqu’au fauteuil du roi. Derrière le scandale, il voit surtout le Maroc, « hyperactif » vis-à-vis de l’UE à Bruxelles depuis des années.

    En interne, les enquêteurs belges pensent que l’agent de la DGDE Belharace Mohamed était le chef de Panzeri, Cozzolino et Giorgi. Même Yassine Mansouri, le directeur général de la DGED, a rencontré des membres du trio.

    Diverses rencontres avec Cozzolino sont documentées rien qu’en 2019, qui était également au Maroc au moins une fois. Selon les services de renseignement belges, Panzeri s’est également rendu au Maroc pour rencontrer le chef du renseignement Mansouri en juin 2021.

    Selon La Repubblica, la justice belge a également émis un mandat d’arrêt international contre Mansouri.

    Le journal italien est très sûr de ses informations, sinon il ne les rapporterait pas via le chef des services secrets d’un pays qui, à la suite de diverses révélations, tente également de traîner en justice le Süddeutsche Zeitung, Le Monde et d’autres grands médias à propos de la Révélations de Pégase.

    Objectif : Souveraineté sur le Sahara Occidental illégalement occupé

    Pour l’expert Cembrero, qui a probablement aussi été espionné par le Maroc à propos de Pegasus, il est clair que les gens essaient de le faire taire parce qu’il ne cesse d’écrire sur la préoccupation centrale du Maroc : parvenir à la souveraineté sur le Sahara Occidental illégalement occupé.

    Pour les services secrets marocains, la question du Sahara Occidental est en tête de leur liste de priorités (Ignacio Cembrero)


    Le journaliste est donc persuadé qu’il s’agit d’un « Maroc Gate ». Avec l’hyperactivité, la corruption et le lobbying à Bruxelles, le Maroc veut réduire la pression internationale qui s’exerce sur le pays depuis des années à cause de l’annexion du Sahara Occidental.

    C’est pourquoi tout est fait à Rabat pour influencer massivement les différents parlements, surtout les parlements espagnol et français et le Parlement européen, et d’autres institutions européennes.

    Si vous regardez les succès, ils sont connus pour atteindre le gouvernement allemand, dont Telepolis a beaucoup parlé ces dernières années. Parce que le tournant néolibéral de la politique étrangère allemande peut être particulièrement mis en évidence par l’exemple du Maroc et du Sahara Occidental occupé.

    Les succès montrent aussi qu’il s’agit plutôt d’un « Morocco Gate », le Qatar n’ayant vraisemblablement utilisé le réseau que ces dernières années. Cembrero souligne que le Maroc a réussi à être traité avec des gants de toilette à Bruxelles.

    En 25 ans, il n’y a eu qu’une seule résolution visant Rabat lorsque le Maroc a utilisé l’immigration pour faire chanter l’Espagne et l’UE à Ceuta le 10 juin 2021.

    Prenant l’exemple de l’agent présumé Kaoutar Fal, il précise que les services marocains sont actifs à Bruxelles depuis longtemps. Il était actif depuis 2017, a été dénoncé par les services belges en 2018 et expulsé en 2018.

    Les succès des Marocains étaient également évidents lorsque la Cour européenne de justice a puni l’UE pour ses politiques néocoloniales il y a un an. Le tribunal avait annulé un accord bilatéral entre l’UE et le Maroc parce qu’il pillerait le Sahara Occidental occupé.

    Joseph Borell

    Mais au lieu de se conformer aux ordres de la plus haute cour, le chef controversé de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell, a ouvertement tout tenté pour renverser le verdict. Borrell n’avait rien de mieux à faire que de se joindre au Maroc en déclarant qu’il veillerait au respect du cadre juridique.

    Borrell est aussi un social-démocrate, qui, comme on l’a montré, se distingue particulièrement dans l’affaire. Alors, est-il encore surprenant que le Premier ministre social-démocrate espagnol Pedro Sánchez ait pris un virage brutal sur la question du Sahara Occidental en reconnaissant de fait la souveraineté marocaine sur le territoire illégalement occupé ? Pas un seul parti en Espagne ne soutient le cours unilatéral des sociaux-démocrates.

    Ce n’est peut-être pas non plus un hasard, en tout cas les enquêteurs belges devraient y regarder de près lorsque l’avocat de l’accusée Kaili déclare qu’elle ne faisait qu’exécuter des instructions.

    Michalis Dimitrakopoulos a expliqué dans une interview à la chaîne de télévision grecque Mega TV qu’elle avait agi sur les instructions de la présidente du Parlement Roberta Metsola. Elle a également envoyé le responsable européen Roberto Bendini pour « observer » leur réunion au Qatar, selon des documents.

    Mme Kaili a déclaré qu’elle ne faisait qu’exécuter un plan qui avait débuté en 2019. « Le haut représentant Josep Borrell et Ylva Johansson [commissaire aux affaires intérieures] avaient décidé au niveau de la Commission de travailler avec le Qatar, le Koweït et Oman », a ajouté leur avocat.

    Ce n’est peut-être qu’une stratégie défensive. Il est également possible que le partenaire de Kaili, Giorgi, ne cherche qu’à la disculper par ses déclarations, comme le soupçonne Wassilis Aswestopoulos sur Telepolis . Tout cela doit être déterminé. C’est pourri à Bruxelles et, c’est bien connu, le poisson pue par la tête.

    Il est clair qu’Aswestopoulos a certainement raison, jusqu’à présent nous n’avons traité que de la « partie émergée de l’iceberg ». Par conséquent, il y aura certainement d’autres chapitres dans l’histoire des agents et de la corruption. ( Ralf Streck )

    Telepolis, 18/12/2022

    #Qatargate #Maroc #Parlement_Européen #Eva_Kaili #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Qatar #Marocleaks #Mohamed_Belahrach #Noureddine_Ziani #DGED #Yassine_Mansouri

  • Maroc-gate : Belahrach a opéré en Catalogne il y a 10 ans

    Tags : Maroc, DGED, Yassine Mansouri, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Eva Kaili, Qatar, Marocleaks, Mohamed Belahrach, Noureddine Ziani,

    L’espion marocain qui a supervisé le complot de corruption au Parlement européen a opéré en Catalogne il y a 10 ans.
    Belahrech a également donné des cours particuliers à Noureddin Ziani, expulsé d’Espagne par le CNI en 2013, à Barcelone. Leurs épouses ont créé une agence de voyage de façade à Mataró.

    Par Ignacio Cembrero

    L’agent de renseignement marocain qui a supervisé, à partir de 2019, le système de corruption présumé au Parlement européen en faveur du Maroc s’appelle Mohamed Belahrach. Il est une vieille connaissance du Centre national de renseignement espagnol (CNI) et de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), le contre-espionnage français, selon des sources au fait de l’enquête menée par la justice belge. Il a opéré dans les deux pays au cours de la dernière décennie, d’abord à Barcelone, puis à l’aéroport d’Orly à Paris. Le quotidien marocain Le Desk, l’un des rares médias marocains à rendre compte du scandale, l’a décrit ce week-end comme un « gros poisson » dans le domaine de l’espionnage. L’enquête en cours à Bruxelles n’émane pas du parquet fédéral belge, qui n’a pris ses fonctions que le 12 juillet, mais d’une information reçue par la Sûreté de l’État, nom donné aux services secrets belges. Le ministre belge de la Justice, Vincent Van Quickenborne, a révélé mercredi dernier que la Sûreté de l’État avait travaillé sur cette affaire « avec des partenaires étrangers » qu’il n’a pas nommés.

    D’autres sources indiquent que les agences de renseignement étrangères qui ont collaboré avec les Belges sont celles de l’Italie, de la Pologne, de la Grèce, de la France et de l’Espagne. Ces deux derniers ont apporté à l’enquête, entre autres éléments, leur connaissance de Mohamed Belahrach, un agent de la Direction générale des études et de la documentation (DGED), les services secrets étrangers du Maroc. Le quotidien économique milanais Il Sole 24 Ore a même affirmé que « l’alarme pourrait provenir » du CNI. La DGED est la seule agence de renseignement marocaine qui dépend directement du palais royal. Elle est dirigée depuis 2005 par Yassine Mansouri, 60 ans, un ami d’enfance du roi Mohammed VI, avec lequel il a étudié au collège royal. Il était auparavant directeur des affaires intérieures au ministère marocain de l’intérieur et a ensuite dirigé l’agence de presse officielle, Maghreb Arabe Presse.

    Le système de corruption mis en place par le Maroc aurait été dirigé, du côté européen, par le socialiste italien Pier Antonio Panzeri, qui a présidé pendant des années les sous-commissions du Maghreb et des droits de l’homme au Parlement européen. Son interlocuteur était Abderrahim Atmoun, ambassadeur du Maroc en Pologne et, depuis 2016, membre d’un parti au pouvoir au Maroc, mais en 2019, le diplomate a été repris par l’agent Mohamed Belahrech.

    C’est lui qui organise les visites à Rabat cette année-là et en 2021 celles de Panzeri et du socialiste italien Andrea Cozzolino, qui le remplace à la tête de la sous-commission Maghreb. Dans la capitale marocaine, ils ont rencontré des responsables de la DGED, dont Mansouri, son chef, selon les détails de l’enquête de la police belge divulgués par la presse. Cozzolino n’a pas encore été inculpé. En 2013, Naima Lamalmi, épouse de l’agent Mohamed Belahrach, a ouvert l’agence de voyages Aya Travel à Mataró (Barcelone), avec deux autres associés, Atiqa Bouhouria, épouse de l’espion Noureddin Ziani – expulsé d’Espagne à la demande du CNI en mai 2013 – et Naziha El Montaser, mariée à Abdallah Boussouf, secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), un organisme de contrôle de l’immigration. Les maris des trois femmes ont à leur tour fondé une autre agence de voyage, Elysée Travels, mais à Rabat. Le journal El Mundo, qui a révélé la nouvelle en juin 2019, s’est basé sur la plainte déposée auprès du tribunal d’Igualada (Barcelone) par Mimon Jalich, le Marocain qui a pris la direction de l’Union des centres culturels islamiques de Catalogne (UCCIC), que dirigeait Ziani, lorsqu’il a été expulsé. L’UCCIC a développé une relation étroite avec le nationalisme convergent, au point d’installer ses bureaux dans le siège de la fondation Nous Catalans, présidée par Artur Mas.

    Mimon Jalich a découvert des irrégularités dans les comptes de l’association et a soupçonné que les agences de voyage servaient de couverture pour détourner des fonds et même pour que leurs propriétaires s’enrichissent irrégulièrement. Il a toutefois retiré sa plainte quelques mois plus tard, après un voyage à Rabat au cours duquel il a rencontré Mohamed Belahrach, qui lui a reproché, entre autres, de « travailler pour le CNI », selon El Mundo. Abdallah Boussouf, quant à lui, a poursuivi le journal madrilène tout en niant le détournement de fonds. L’espion Ziani, qui a rejoint le ministère des affaires islamiques à son retour au Maroc, a accordé une interview à l’hebdomadaire français Jeune Afrique dans laquelle il reconnaît être le propriétaire des deux agences de voyage, mais nie tout détournement de fonds. « Nous sommes devenus partenaires et nos femmes aussi », a-t-il déclaré.

    Le séjour de Mohamed Belahrach en France, juste après son raid à Barcelone, est beaucoup plus grave. Là, par l’intermédiaire d’un Franco-Marocain qui dirigeait une société de sécurité à l’aéroport d’Orly à Paris, il a réussi à recruter un policier français affecté à la police des frontières (PAF). Ce dernier a remis à Belahrach jusqu’à 200 dossiers sur des individus suspectés de radicalisation islamiste avec leurs coordonnées personnelles, leurs amitiés, leurs déplacements, etc. En échange, le policier et sa femme ont bénéficié de vacances tous frais payés au Maroc et en Angola, et d’un virement sur leur compte courant de 17.000 euros qu’ils n’ont pas pu justifier. Arrêtés en 2016, ils ont été jugés pour corruption, violation du secret professionnel, etc.

    La police française n’a pas réussi à attraper Mohamed Belaahrech qui, lorsqu’il s’est rendu en France, a déclaré une adresse en Alsace où il ne s’était jamais rendu. En 2016, la justice française a émis un mandat d’arrêt à son encontre pour « corruption active ». Cela ne l’a pas empêché de continuer à faire de l’espionnage.

    Source : El Confidencial, 18/12/2022

    #Qatargate #Maroc #Parlement_Européen #Eva_Kaili #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Qatar #Marocleaks #Mohamed_Belahrach #Noureddine_Ziani #DGED #Yassine_Mansouri

  • Euro-corruption, cadeaux et hôtels de luxe : les faveurs du Maroc pour le « cher ami » Panzeri

    Tags : Parlamento europeo, Antonio Panzeri, Maroc, Francesco Giorgi, Andrea Cozzolino, corruption, Eva Kaili,

    A l’hôtel Mamounia de Marrakech avec les valises pleines de cadeaux du patron de la DGED, le contrespionnage marocain

    BRUXELLES – Première photo : mai 2018. A l’intérieur du Parlement européen sourire en faveur d’un photographe Antonio Panzeri, Andrea Cozzolino et Abderrahim Atmoun . Ils diront : « Le Maroc et l’Union européenne ont et auront toujours de meilleures relations ». Deuxième scène : l’hôtel Mamounia, le plus beau de Marrakech, parmi les meilleurs du monde. Antonio Panzeri débouche une bouteille à côté de ses amis, sa famille qu’il a amenée pour fêter ça. L’ambassadeur a rempli leurs valises de cadeaux. « Maman, comment diable pouvons-nous apporter le cadeau d’Atmoun? » demande la fille. Troisième scène : quartier général de la DGED, les services secrets marocains. Le ministère des Affaires étrangères a demandé des informations sur ce Panzeri qui revient souvent dans une série de rapports diplomatiques. Le fonctionnaire écrit : « Antonio Panzeri, notre cher ami ».

    Hotel La Mamounia

    Pour mieux lire le Qatargate , pour aller au début de cette histoire, il faut quitter le Qatar. Et déménager au Maroc, en se déplaçant entre Rabat et Marrakech. Et Bruxelles. Le grand scandale a commencé ici. Les documents d’instruction du parquet belge l’expliquent bien, qui racontent comment les premiers apports aux services belges sont venus du Maroc. Ou plutôt, le Maroc. En effet, un service étranger – probablement espagnol – informe les Belges que le Maroc peut compter au sein du Parlement européen sur un groupe d’influence au sein du Parlement, et notamment sur le groupe socialiste, qui fait du lobbying pour le pays nord-africain. Ils indiquent à l’ambassadeur Abderrahim Atmoun, l’un des intermédiaires de l’organisation, et ils désignent le nom d’un troisième homme, Mohamed Belharache , comme intermédiaire.

    C’est alors que la première ampoule s’allume pour les hommes du service belge. Ils se rendent compte que le nom de Belharache est dans leurs bases de données. C’est le même qui quelques mois plus tôt avait été interpellé à Paris avec une mallette de documents secrets à l’aéroport d’Orly, où il avait soudoyé un policier. Il est possible qu’il menait une opération de contre-espionnage. Quelqu’un, à ce moment-là, demande plus d’informations aux Espagnols. Qui restent vagues. Signalant, un seul cas, sur lequel ils travaillaient : en juillet 2021, ils avaient recueilli la plainte de Miguel Urban, l’un des eurodéputés de gauche, qui suit le plus activement la question marocaine. Et notamment la délicate affaire du Sahara Occidental. Urban a toujours été très dur envers le Maroc et en juillet 2021 il avait subi une désagréable visite chez lui. Sa suspicion, disait-il alors et confirme aujourd’hui, que la main était celle des services marocains.

    Alors : les Espagnols préviennent les Belges. Les Belges contactent les Français et demandent des confirmations, qui viennent aussi des Polonais, sur le rôle d’Atmoun. Le nom de Panzeri trouve de plus en plus de force. À ce moment-là, les Belges essaient de trouver un interlocuteur même avec nos services. Mais – une raison qui crée beaucoup d’embarras aujourd’hui, et aussi de déception dans nos appareils : ils sont certains qu’avec une plus grande collaboration, même au niveau judiciaire, des informations meilleures et plus précises auraient déjà pu être obtenues dans cette phase – ce qui arrive est très partiel : c’est-à-dire qu’ils demandent des informations sur Panzeri et Giorgi. Mais sans expliquer l’objet de la question, sans faire référence au grand réseau de corruption suspecté. Collectées toutes les informations, le Vsse, les services de renseignement belges, décide de faire une descente dans la maison Panzeri pour voir si leurs infos étaient bonnes. Nous sommes le 12 juillet, l’ancien eurodéputé a quitté Bruxelles, en direction de la mer.

    « Bingo ! » Une fois à l’intérieur de la maison, les agents ont dit à Francisca Bostyn (en Belgique, comme en Italie, une femme dirige les Services) qui était connectée à distance. Devant eux, ils ont une valise pleine de billets : ils sont sept cent mille euros. Deux cents de plus que ceux qui, cinq mois plus tard, se retrouveront face au moment du blitz chez « Antonio, le cher ami » du Maroc.

    #Maroc #Marocleaks #Antonio_Panzeri #Corruption #Eva_Kaili #Francesco_Giorgi #Andrea_Cozzolino