Catégorie : Uncategorized

  • La défense des intérêts du Maroc en Afrique

    La défense des intérêts du Maroc en Afrique

    Tags : Maroc, Afrique, Union Africaine, Sahara Occidental, RASD, investissements, diplomatie économique,

    I- Introduction : Principaux repères sur l’Afrique :

    – La superficie de l’Afrique est de 30 millions de krn², soit 20,3 % des terres émergées. La population est estimée à près d’un milliard d’habitants soit 1/6 de la population mondiale.

    – Un tiers des ressources minières mondiales se trouve en Afrique. Le continent produit 10 % de pétrole et 20 % de l’or.

    – L’Afrique abrite 60 % du total mondial des terres arables et non encore cultivées.

    – L’Afrique réalise 2 000 milliards du PIS soit plus que l’Inde et moins que le Brésil. La taille de l’économie africaine a triplé depuis 2000 notamment grâce à l’Afrique subsaharienne qui a vu sa production quadruplée sur la même période.

    – La part de l’Afrique dans les projets IDE (Investissements Directs Etrangers) est passée de 3,2 % en 2007 à 5,6 % en 2012.

    – 35 pays africains sont classés devant la Chine selon l’indice de démocratie.

    – 35 des pays africains sont classés devant la Russie selon l’indice de perception de la corruption.

    – 17 des pays africains sont classés devant l’Inde selon l’indice « Doing Business » de la Banque Mondiale.

    Pendant longtemps, l’Afrique a été perçue comme un continent à la dérive, en proie aux conflits armés, aux troubles sociaux, aux endémies et aux catastrophes naturelles (sécheresse, inondations, etc.). Depuis une dizaine d’années, l’afro-pessimisme a cédé le pas à l’afro-optimisme. L’Afrique est devenue un continent courtisé, à forte attractivité pour les investissements.

    II – Défense des Intérêts du Maroc en Afrique :

    Volet Economique :

    – L’Afrique sub-saharienne constitue une profondeur stratégique pour notre pays. La vingtaine de visites que Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a effectuées dans une quinzaine de pays africains illustre cette réalité géopolitique.

    – Ces visites ont drainé dans leur sillage une présence de plus en plus croissante du secteur privé marocain. Les domaines concernés par cet engouement pour l’Afrique ont trait aux BTP, aux télécoms, la Banque, l’assurance, les Mines, le transport aérien, l’agro-industrie, l’eau et l’électricité et les produits pharmaceutiques.

    Cette présence est dictée par le besoin de nos groupes de s’ouvrir à l’international pour pouvoir assurer leur développement et maintenir leur compétitivité. L’Afrique offre également un espace approprié du fait de sa proximité géographique, des liens séculaires entretenus par notre pays avec de nombreux Etats sub-sahariens et de l’attractivité du continent africain.

    Cette attractivité peut être appréhendée à travers les quelques indicateurs ci-après :

    – L’Afrique réalise depuis plusieurs années une forte croissance du PIB de l’ordre de 5 %.

    – D’après la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED), la rentabilité des IDE en Afrique est plus importante que dans n’importe quelle autre région. Une part significative de la croissance africaine tire son origine de la consommation domestique et ne dépend plus de la seule exportation des ressources naturelles.

    – Il est désormais admis que l’Afrique sera à l’avenir le moteur de la croissance mondiale, ce qui incite de plus en plus d -investisseurs à parier sur la rentabilité de l’Afrique. Le nombre de projets d’investissements directs étrangers a bondi de 87 % en moins de 10 ans et la tendance,’ devrait s’accentuer. 150 milliards de dollars d’investissements sont attendus en 2015. Selon une étude du Cabinet Ernest & Young réalisée en 2012, l’Afrique continuera à attirer les investisseurs étrangers en raison du fort potentiel de croissance de ce continent. L’étude attribue cette croissance à un processus de démocratisation qui s’enracine dans la plus grande partie du continent, à des améliorations constantes du climat des affaires, à une augmentation exponentielle du commerce et à des améliorations des conditions de vie des populations. Aujourd’hui on estime à 300 millions le nombre de la classe moyenne en Afrique. Ce nombre pourra doubler dans les 20 années à venir.

    – Le Maroc est sur la bonne voie. Il est devenu le 2ème investisseur africain sur le continent avec un montant de 2,2 milliards de dirhams et le premier investisseur africain en Afrique de l’Ouest.

    Au Plan Commercial :

    – Il existe un fort potentiel de croissance pour notre commerce extérieur qui enregistre lin déficit chronique. Les échanges commerciaux entre le Maroc et l’Afrique sub-saharienne ont représenté 11,7 milliards de dirhams en 2010 contre 3,6 milliards en 2000, soit trois fois plus en une décennie. Le solde commercial s’est amélioré passant d’un déficit de près de 7,2 milliards de dirhams en 2000 à un excédent de 2,7 milliards de dirhams. Toutefois, ces échanges restent faibles et ne représentent que 2,6 % de la valeur globale de la balance extérieure du Royaume.

    – Les processus d’intégration régionaux offrent à notre pays de réelles opportunités de croissance pour son commerce extérieur. Le Maroc a négocié un accord de libre – échange avec l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). Toutefois, cet accord, déjà paraphé, tarde à être signé en raison de divergences sur les listes de produits devant bénéficier d’une exonération progressive des droits de douane.

    Quelques Propositions pour améliorer notre présence économique en Afrique :

    – Nécessité d’élaborer une stratégie globale et intégrée qui serait le fruit d’un travail en commun mené par les institutionnels gouvernementaux et les institutionnels du privé. Cette stratégie, sorte de feuille de route, donnerait plus de visibilité et d’efficacité à notre présence en Afrique.

    – L’investissement en Afrique est le moyen le plus approprié pour défendre nos intérêts y compris politiques en Afrique. Ce moyen rendrait notre pays moins dépendant des aléas politiques et des soubresauts qui affectent le continent.

    – Le Maroc est appelé à tirer profit de sa position géographique en tant que trait d’union entre l’Afrique, l’Europe, la Méditerranée et les pays arabes. Cette position offre des perspectives prometteuses à notre pays.

    – L’expertise et le savoir-faire acquis par nos opérateurs économiques notamment en Afrique de l’Ouest et Centrale devraient être mis au service d’une coopération triangulaire.

    – Nécessité d’opérer une refondation de notre coopération qui la départirait de la logique de l’assistanat au profit d’une logique de partenariat gagnant-gagnant. A cet effet, l’Agence Marocaine de Coopération Internationale (AMCl) est appelée à jouer un rôle prépondérant et novateur. La valorisation des ressources humaines devra continuer à être un secteur stratégique. En effet, les cadres africains – formés au Maroc – sont les meilleurs relais pour la promotion de notre pays.

    – Pour aller vers davantage d’investissements en Afrique, il serait utile de mettre en place une banque destinée à accompagner nos opérateurs économiques.

    III- Volet Politique des Relations du Maroc avec l’Afrique

    – L’Afrique représente un enjeu considérable pour notre cause nationale.

    -L’OUA, devenue ensuite UA, est la seule organisation au monde à admettre en son sein la prétendue «rasd ». Le plus grand nombre de reconnaissances de cette entité fantoche est en Afrique : 18 reconnaissances. Certes des progrès importants ont été réalisés par notre diplomatie qui se sont traduits par des retraits ou des gels de reconnaissances, mais la tâche demeure encore rude.

    – Les préoccupations majeures concernant notre cause nationale sont encore intimement liées à l’Afrique. La voix de l’UA est écoutée dans le reste du monde notamment aux Nations Unies.

    – La majorité de nos adversaires sur la question du Sahara se recrutent en Afrique et au sein de cette majorité, les pays africains anglophones sont les plus virulents à notre égard.

    – Sur les 18 reconnaissances en Afrique sub-saharienne, 14 sont le fait de pays anglophones et parmi ces pays, il y a le noyau dur formé par l’Afrique du Sud et le Nigéria. Ces derniers exercent une influence néfaste sur la scène régionale et internationale. Les deux pays, perçus comme des leaders sur le continent africain, agissent contre nos intérêts. L’Afrique du Sud a une capacité de nuisance dont elle use au niveau continental et international. Les Etats de l’Afrique australe sont devenus pratiquement des satellites de l’Afrique du Sud.

    – C’est en Afrique francophone que le Maroc compte le plus grand nombre d’amis qui le soutiennent sur la question du Sahara. Sur les 15 pays francophones, seul le Mali maintient encore sa reconnaissance de la prétendue « rasd ». Les menaces que représente le voisinage algérien dissuadent tout changement de position.

    – Il existe une corrélation entre le niveau de représentation diplomatique de notre pays en Afrique et le nombre de reconnaissances. Là où nous sommes davantage présents, c’est-à-dire en Afrique francophone, la quasi-totalité des pays de cette zone n’a jamais reconnu ou a retiré sa reconnaissance de la soi-disant « rasd ».

    – A contrario, là où nous avons un déficit de présence diplomatique, le nombre de reconnaissances est plus important. Notre appareil diplomatique ne couvre que 5 pays anglophones sur 18 alors qu’il en couvre 12 pays francophones sur 15.

    – L’apport de la diplomatie parlementaire et des acteurs non étatiques tels que les partis politiques, les ONG pourra s’avérer utile dans nos démarches visant à convaincre les pays hostiles ou hésitants du bienfondé de notre cause nationale.

    – Il existe un fort déséquilibre en matière d’échanges de visites avec les pays africains. Le Maroc est appelé à faire des efforts supplémentaires pour combler le déficit enregistré dans ce domaine.

    – L’absence de notre pays de l’UA nous interpelle car elle nous met dans une position inconfortable pour la défense de nos intérêts et de notre cause nationale. Le Maroc est contraint de recourir à des pays amis pour agir à sa place.

    – De même, le Maroc est amené, au prix d’efforts sans cesse croissants, à mobiliser ses amis pour faire valoir son droit à participer à des fora bi-régionaux UA/partenaires bilatéraux ou multilatéraux.

    – Les manœuvres de la nouvelle direction de la Commission de l’UA tendant à réserver la participation à ces exercices aux seuls Etats membres de l’UA est de nature à nous compliquer la tâche.

    – Dans ces conditions, la question se pose de savoir si notre pays doit continuer à rester en dehors de I’UA ou si le temps est venu de revoir cette position. Les deux options ne sont pas dénuées de risques. Maintenir le statu quo implique pour notre pays d’évoluer dans un environnement hostile.

    – A l’inverse, réintégrer ru A est également porteur de risques dont le premier et non des moindre est celui de légitimer et de banaliser la présence de la prétendue « rasd », au sein de l’UA. Notre pays aurait du mal à convaincre les Etats qui ne l’ont pas encore fait de retirer leurs reconnaissances.

    – Faire dépendre cette réintégration de l’exclusion de la « rasd » de l’UA est un exercice difficile. L’Algérie et ses soutiens ne se laisseront pas faire d’autant que notre voisin de l’Est dispose d’un atout majeur : Le Commissaire en charge de la Paix et de la Sécurité est un algérien, en la personne de M. Lamamra Ramtane, ancien Secrétaire Général du Ministère des Affaires Étrangères. Par sa présence à ce poste stratégique, l’Algérie a la mainmise sur toutes les questions ayant trait à notre cause nationale.

    – Nonobstant ce qui précède, notre pays pourrait explorer la voie du gel de la présence de la « rasd ».

    – Enfin, l’Afrique continuera à représenter un grand défi pour notre pays et notre diplomatie. Nous devons donc redoubler d’efforts pour faire valoir notre position sur la question du Sahara.

    #

  • Match Maroc-Espagne : Prolongation de 30 minutes

    Match Maroc-Espagne : Prolongation de 30 minutes

    Le match a été caractérisé par une forte dominance de la sélection espagnole, mais les marocains ont bien tenu, ils se sont couragement défendu. En ce moment, commence le match de la prolongation

  • Les risques liés au projet de Gazoduc offshore Nigeria Maroc

    Les risques liés au projet de Gazoduc offshore Nigeria Maroc

    Tags : Mauritanie, Maroc, Gazoduc Nigeria-Maroc, réchauffement climatique, gaz méthane,

    Le projet de Gazoduc offshore Nigeria Maroc (un gigantesque pipeline long de près 5000 km).

    Un projet qui sera néfaste pour la région. Alors que l’accélération du réchauffement climatique dépasse toutes les prévisions et que les émissions de gaz à effet de serre ont marqué un nouveau record en 2018, la construction de ce Gazoduc ne peut aller que dans le sens d’une augmentation de l’extraction et de la consommation des ressources fossiles, principales responsables du réchauffement de la planète.

    Contrairement à ce qui est souvent affirmé, le gaz n’est pas une énergie propre, le méthane qu’il contient est beaucoup plus volatile que le CO2 et considérablement plus puissant en potentiel de réchauffement global. Or la concentration de méthane dans l’atmosphère s’est accélérée dangereusement depuis 2007.
    L’extraction, le transport et l’utilisation du gaz fossile a des répercussions environnementales considérables. Aux missions de méthane, il convient de rajouter les effets perturbateurs des études sismiques sur la faune marine, l’utilisation et le rejet de diverses substances chimiques et déchets, les risques de fuites, incendies et explosions liés à la corrosion et la navigation.

    Notre gouvernement vient de signer un mémorandum, pour le passage des pipelines, en traversant nos frontières, la question qui se pose : avez-vous réalisé une étude préventive ou une étude de risque et un plan de sécurité avant la signature ?

    Si oui, merci de la partager avec les experts, pour pouvoir dégager un plan de gestion de risques plus efficace pour protéger la population contre les risques liés à ce projet.

    Source : Aqlame, 11/11/2022

    #Mauritanie #Maroc #Gazoduc_Nigeria_Maroc


  • Pays Bas : Publication de l’accord controversé avec le Maroc

    Pays Bas : Publication de l’accord controversé avec le Maroc

    Tags : Maroc, Pays Bas, extradition, migration, expulsion, rapatriement, asile, droits de l’homme,


    Un accord entre le Maroc et les Pays-Bas stipule que les deux pays n’interviendront pas dans leurs « affaires intérieures » respectives.

    Le ministre Wopke Hoekstra (Affaires étrangères, CDA) a-t-il dit la vérité sur un accord avec le Maroc ? C’est la question qui se pose maintenant qu’un plan d’action confidentiel entre les Pays-Bas et le Maroc a été rendu public. Dans l’accord, les deux pays promettent de ne plus s’ingérer dans les « affaires intérieures » de l’autre. Le ministre Hoekstra avait auparavant nié que des accords avaient été conclus sur les critiques à l’égard du Maroc.

    L’accord avec le Maroc date de l’année dernière, mais n’a été rendu public que la semaine dernière à la demande de la Chambre des représentants. Cette décision a été motivée par des rapports du NRC faisant état d’un « accord de rapatriement » : le Maroc coopérerait à nouveau pour reprendre les demandeurs d’asile déboutés, les Pays-Bas cessant en contrepartie de critiquer ouvertement la situation des droits de l’homme dans le pays.

    Le ministre Hoekstra a ensuite nié qu’un tel accord ait été conclu. « Je ne le reconnais pas », a-t-il écrit en réponse aux questions de la Chambre des représentants. « Aucun accord n’a été conclu pour que les Pays-Bas ne critiquent plus publiquement les droits de l’homme. »

    Hoekstra a d’abord refusé de rendre les accords publics. Ce ne serait pas « gentil ». « Ce que nous avons convenu sur le plan diplomatique, c’est que nous ne jetons pas ce genre de documents dans la rue », a-t-il déclaré. Sous la pression de la Chambre basse, le plan d’action a été publié la semaine dernière. Avec un passage étonnant sur la non ingérence dans les « affaires intérieures ».

    Selon le ministère des affaires étrangères, cette phrase fait référence au « principe de non-ingérence » : la règle selon laquelle un État ne doit pas intervenir dans la politique intérieure d’un autre pays. Ce passage n’est qu’une « affirmation d’un principe juridique fondamental », déclare un porte-parole du ministère.

    Mais selon les connaisseurs du Maroc, le passage de l’accord signifie que les Pays-Bas ne critiqueront plus ouvertement la situation des droits de l’homme au Maroc. « Critiquer la détention des journalistes et des manifestants, telle que les Pays-Bas l’ont exprimée précédemment, est perçue par le Maroc comme une ingérence dans une affaire intérieure », déclare Jan Hoogland, expert du Maroc et ancien employé de l’ambassade des Pays-Bas à Rabat. « Le Maroc veut éviter cela, car il souhaite garder l’image d’un pays démocratique ».

    Paolo De Mas, expert du Maroc, affirme également que l’accord du plan d’action signifie que le gouvernement néerlandais devra ravaler ses critiques ouvertes à l’égard du Maroc. « Le gouvernement ne peut désormais plus crier : ‘L’état de droit au Maroc n’est pas bon’. Le Maroc considère cela comme une ingérence dans une affaire intérieure. »

    Selon M. De Mas, les accords s’inscrivent dans le cadre d’une nouvelle attitude des Pays-Bas consistant à faire passer leurs propres intérêts en premier dans les relations internationales. De Mas : « Avec ce plan d’action, nous faisons de la realpolitik : il vaut mieux conclure des accords sur des dossiers qui sont importants pour nous, plutôt que de continuer à crier en vain que tout va mal dans les autres pays. »

    Le plan d’action révélé contient davantage d’accords. Il s’agit notamment de discussions sur un traité d’extradition entre les deux pays. Le Maroc faisait pression en ce sens depuis un certain temps. Un traité signifierait que les juges néerlandais devraient partir du principe que les droits de l’homme sont respectés au Maroc lorsqu’ils examinent une demande d’extradition. Selon les voix critiques, cela n’est pas conforme avec les rapports sur la torture, la corruption et la persécution politique au Maroc.

    Le document contient également des accords sur la migration, la culture, le commerce et la sécurité sociale. Par exemple, des consultations ont été établies pour accélérer le retour des demandeurs d’asile marocains. Le Maroc souhaite également ouvrir un centre culturel marocain à Amsterdam.

    Les organisations maroco-néerlandaises réagissent avec indignation à l’accord. Ils craignent notamment que le nouveau centre culturel « serve de vecteur à davantage d’interférence et d’ingérence », déclare Saïd Bouddouft, militant rifano-néerlandais. Les organisations marocaines sont également préoccupées par le traité d’extradition en cours de négociation. Ils craignent l’extradition de militants politiques du Maroc qui sont considérés comme suspects par le pays.

    Plan d’action Pays-Bas Maroc :

    #Maroc #Pays_Bas #Migration

  • Positionnement du Maroc sur le continent africain

    Positionnement du Maroc sur le continent africain

    Tags : Maroc, Afrique, coopération sud-sud, solidarité, Sahara Occidental, Union Africaine,

    Depuis l’avènement de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI, la politique africaine du Royaume s’est inscrite dans une nouvelle dynamique dont les fondements reposent sur la coopération sud-sud et la solidarité.

    L’Afrique est érigée en priorité selon la volonté politique exprimée au plus haut niveau.

    Les visites Royales en Afrique subsaharienne sont venues accompagner et revigorer sur le terrain, l’action diplomatique que mène le Département en direction des pays d’Afrique.

    Désormais, le positionnement du Maroc dans la partie subsaharienne de notre continent, est un objectif stratégique qu’il appartient à notre Diplomatie de mettre en œuvre.

    I/ Defense des intérêts du continent et quete de soutien politique a notre cause nationale

    A/ Le Maroc a inscrit au premier rang des préoccupations de son action diplomatique, la défense des intérêts vitaux de notre continent.

    Cela se vérifie dans le cadre de la lutte pour l’indépendance des pays lusophones d’Afrique, des interventions dans le cadre d’organisations
    Internationales spécialisées et à l’occasion de ses mandats au sein du conseil de sécurité des Nations Unies et particulièrement le mandat actuellement en cours où la crise malienne a été au cœur des actions de la présidence marocaine.

    B/ A l’occasion des grandes réunions internationales ou interafricaines, des démarches sont engagées en vue d’un soutien politique à nos positions et à l’endroit de notre cause nationale.

    Dans la pratique, les visites Royales ont permis une plus grande compréhension et disponibilité des autorités visitées à l’égard de notre question nationale.

    En plus des autorités politiques, d’autres actions sont menées envers les parlementaires, les partis politiques, les médias, les ONG et la société civile à travers le tissu associatif auprès desquels sont souvent enrôlés les pétitionnaires devant la quatrième commission des Nations Unies.

    II/ Partenariat au Développement et Ouverture Economique et Commerciale aux Marchés Régionaux du Continent

    A/ -La coopération sud-sud est l’un des concepts visant à privilégier la mise en place d’un partenariat avec les pays africains, que Sa Majesté Le Roi a voulu « stratégique, multiforme et volontariste ».

    Coopération sud-sud, mais aussi coopération tripartite, notamment à travers les domaines où le Maroc dispose d’une expertise avérée et d’un savoir-faire reconnu par nos partenaires au développement, et ce, spécifiquement dans les secteurs ci-après :

    – La formation des ressources humaines ;

    – L’Agriculture, la Pêche ;

    – Les pluies provoquées ;

    – La lutte anti- acridienne ;

    – Les secteurs financiers, bancaires et des assurances ;

    – Celui des Mines et des BTP ;

    – L’Electrification Rurale…

    C’est ainsi que plusieurs projets de partenariat et de coopération tripartite, sont exécutés par nos experts et pilotés par l’AMCI.

    B/ -Sur un autre plan, la promotion économique et commerciale du Royaume demeure l’une des missions primordiales de nos Représentations Diplomatiques en Afrique.

    Il s’agit principalement de favoriser la pénétration par nos entreprises, des marchés régionaux de notre continent et particulièrement les marchés de proximité que sont d’une part, l’UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest Africaine) et d’autre part, la CEDEAO et la CEMAC.

    Pour l’UEMOA, il est à noter que depuis l’entrée en vigueur du Tarif
    Extérieur Commun en L’an 2000, tous les accords commerciaux bilatéraux avec des pays hors de l’Union, avaient été suspendus. Le Royaume du Maroc avait été le premier pays à proposer la conclusion d’un nouvel accord commercial et d’investissement avec l’UEMOA. Les listes avaient été finalisées après neuf rounds de négociations en 2008.

    Certains pays membres craignant pour leurs industries naissantes et embryonnaires n’ont pas permis la signature de l’Accord, d’autant plus que d’autres pays d’Afrique du Nord et ceux du Conseil de coopération du Golf emboitent le pas au Maroc.

    L’UEMOA qui récuse le libre-échange a également mis en veilleuse la signature des Accords de partenariat économique avec l’Union Européenne.

    Je voudrais préciser que l’intérêt grandissant du Royaume pour le renforcement de la présence effective de nos entreprises dans les pays subsahariens, notamment en Afrique de l’Ouest, a érigé cet espace régional, en première zone destinataire de nos Investissements directs à l’Etranger.

    L’orientation stratégique étant fixée, nos Représentations Diplomatiques sont appelées à s’investir dans le sens d’accompagner et de soutenir nos entreprises dans leur prospection, leurs contacts et leur positionnement sur les marchés porteurs.

    Quant à nos sociétés nationales, elles sont exhortées à plus d’audace pour la conquête de marchés et à œuvrer dans un esprit de crédibilité visant le respect des engagements pris.

    Permettez-moi avant de conclure, de donner un petit aperçu sur un aspect de la tradition diplomatique du Maroc dans l’espace Ouest Africain, lié à la présence religieuse du Maroc dans cette région.

    Coopération culturelle

    Comme vous le savez, le Royaume repose sur deux piliers, la Monarchie et l’Islam « Sunnite ».

    Sa Majesté le Roi est considéré dans sa qualité de Amir AL Mouminine et les familles religieuses de la Tijania organisent annuellement leurs journées culturelles sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

    Aujourd’hui, la coopération avec les pays d’Afrique de l’Ouest a pris de l’ampleur à travers la Zawiya Tijania et aussi de la Kadiria dans certains pays.

    C’est un instrument d’influence et de proximité avec la population, la société civile et même les autorités politiques.

    Proposition : Il est important pour le Maroc à travers ce volet, d’assurer la continuité de sa présence religieuse en Afrique de l’Ouest par une meilleure implantation de sunnisme qui ferait obstacle à l’avancée du wahabisme et du chiisme dans les pays de l’Ouest Africain. C’est primordial, il y va de nos intérêts.

    Conclusion : Difficultés et Défis

    A/ L’absence du Maroc de l’Union Africaine pose la problématique de l’ensemble des difficultés auxquelles notre Diplomatie est confrontée au quotidien.

    Il est utile de noter à ce sujet que des pays africains dans leur majorité, ont tendance à vouloir naturellement placer les réunions sectorielles ministérielles ou d’experts, sous l’égide de l’Union Africaine, ce qui exclue d’office le Maroc de ces réunions.

    Depuis l’élection de la sud-africaine, Madame Nkosazana Dlamini-Zuma, à la tête de la Commission de l’UA, les tenants de l’axe Afrique du Sud-Nigéria-Algérie ont plus de facilités d’actions hostiles au Maroc, ce qui appelle de notre part une plus grande vigilance et une stratégie visant à annihiler ces actions préjudiciables.

    Que proposer dans ce cadre ?

    Pour l’instant et en attendant cette échéance du retour, ou plutôt d’adhésion, il est souhaitable de créer au sein du Département et la Direction Afrique, un Service ou une Division, dédiée exclusivement au suivi des rencontres, sommets, ainsi que décisions et recommandations de l’Union Africaine, afin de mieux asseoir notre stratégie vis-à-vis de l’Union Africaine. Concernant le prochain rapport de l’Union Africaine, visant à réintroduire la question du Sahara à l’ordre du jour de l’Union Africaine, et celui sur les Droits de l’Homme au Sahara, il serait utile d’anticiper et d’approcher les pays Amis à l’occasion de l’Assemblée Générale des Nations-Unies.

    Quel est le message à faire véhiculer auprès de ces pays ?

    En plus des éclaircissements sur l’évolution de la Question nationale et sur les enjeux ponctuels, leur demander surtout de prendre la parole lors de la prochaine réunion d’experts et celles des Ministres de l’Union Africaine pour rejeter à nouveau les conclusions de ce rapport tendancieux.

    B/ Concernant les défis sécuritaires, il est à noter que la région sahélo-saharienne constitue la profondeur stratégique et sécuritaire du Royaume.

    Notre sécurité commence dans cette région, dont les pays entretiennent des relations historiques avec le Maroc.

    On ne saurait accepter que ces pays amis soient déstabilisés, ce qui constituerait une menace pour notre sécurité et notre quiétude avec les défis, que constituent l’immigration clandestine et le terrorisme en passant par les trafics illégaux de toutes sortes.

    De ce fait, la coopération sécuritaire avec les pays du Sahel s’avère de plus en plus primordial et indispensable.

  • مذكرة من وزارة الخارجية المغربية

    مذكرة من وزارة الخارجية المغربية

    الولايات المتحدة الصحراء الغربية  الحكم ذاتي المغرب 

    تهدف الولايات المتحدة من خلال التركيز على ملف حقوق الإنسان في الصحراء التمهيد لحكم ذاتي حقيقي بحكم أن الرباط لم تقدم بمحض إرادتها على خطوات مقنعة للمنتظم الدولي وأن المغرب يجب أن يدرك أن نزاع الصحراء قد اقترب من فصله الأخير”، هذا ما حصلت عليه ألف بوست من مصدر   دبلوماسي أمريكي في واشنطن.

    ويؤكد المصدر الذي يعمل في قسم خاص يشرف على المغرب العربي-الأمازيغي في الخارجية الأمريكية رغم أن ملف الصحراء يبقى ثانويا في أجندة الولايات المتحدة إلا أنه يوجد اتجاه يهدف الى حل هذا النزاع الذي يؤثر على مشاريع واشنطن في إفريقيا بحكم أن الاتحاد الإفريقي يطالب واشنطن بالضغط على المغرب لقبول الاستفتاء.

    ويضيف “كل المفاوضات التي تجريها الاتحاد الإفريقي مع واشنطن يستحضر فيها ضرورة حل نزاع الصحراء عبر استفتاء تقرير المصير”. ودبلوماسية الرباط يجب أن تعي أهمية إفريقيا للولايات المتنحدة مستقبلا، فهي لن ترهن مصالحها في قارة بدولة.


    المصدر يؤكد أن قرار واشنطن تكليف قوات المينورسو بمراقبة حقوق الإنسان لم يكن قرارا اتخذته السفيرة السابقة سوزان رايس بل هو قرار   يخضع الى هدف رئيسي يتجلى في إجبار المغرب “على احترام حقوق الإنسان بعدما تمادى في خرقها بشكل أحرج حلفاءه في الغرب”.

    ويؤكد في الوقت نفسه أن الهدف الرئيسي لدى البعض وهم من أنصار المغرب في الإدارة الأمريكية هو أن “تكليف المينورسو مراقبة حقوق الإنسان سيدفع الى انفراج في الصحراء يمهد لتطبيق الحكم الذاتي، لكن المغرب فهم أن ذلك مس بسيادته رغم أنه يمتلك السيطرة وليس السيادة على الصحراء، كما أن تواجد المينورسو في الصحراء التابعة للمغرب يؤكد غياب السيادة، وتكليف المينورسو بحقوق الإنسان لن يغير من مفهوم السيادة”.

    المصدر يؤكد في تصريح حساس للغاية أن “المغرب يجب أن يدرك أن نزاع الصحراء قد اقترب من فصله الأخير ولن يستغرق أكثر من نهاية العقد الجاري في أحسن الحالات، فحالة ستاتوكو لم تعد تخدم أحدا ولا تقبل بها الدول الكبرى، والبرغماتية تتطلب البحث عن الحل ولو بفرضه”.

    ويشدد أن واشنطن منفتحة على مختلف السيناريوهات في الصحراء بما في ذلك “الاستقلال” إلا أن المصلحة الاستراتيجية وخاصة العسكرية تحبّذ حكما ذاتيا متطورا أو الذهاب نحو كونفدرالية بين المغرب والصحراء.

  • حول الاعتداءات والإهانات التي تتعرض لها المغربيات  العاملات في بلدان الخليج

    حول الاعتداءات والإهانات التي تتعرض لها المغربيات العاملات في بلدان الخليج


     المغرب العاملات دول الخليج 

    الرباط في 22 يوليوز 2013

    جواب السيد وزير الشؤون الخارجية والتعاون
    د. سعد الدين العثماني خلال جلسة الأسئلة الشفوية بمجلس النواب

    موضوع : سؤال شفوي حول الاعتداءات والإهانات التي تتعرض لها المغربيات العاملات
    بموجب عقود عمل رسمية في بلدان الخليج

    بسم الله الرحمان الرحيم

    السيد الرئيس
    السيدات والسادة النواب المحترمين

    أشكر الفريق الاشتراكي الذي تقدم بهذا السؤال الذي يتيح لنا فرصة تسليط الضوء على جانب آخر من قضايا مغاربة العالم الذي يهم شريحة المغربيات العاملات في بلدان الخليج اللائي يعانين في أحيان كثيرة من صور نمطية بنيت على حالات شادة واستثنائية.
    وعند تناول موضوع تشغيل العمالة النسوية في بلدان الخليج وما يترتب عنها من مشاكل، يجب أن نستحضرها في مقاربة شمولية تنخرط فيها الحكومة والمجتمع المدني بمختلف مكوناته على حد سواء، ويساهم الجميع في معالجة جوانبها السلبية.
    وأضعكم فيما يلي في صورة هذه الإشكالية وما تقوم به وزارة الشؤون الخارجية من أجل التخفيف من غلوائها والمقترحات المستقبلية التي يتعين الأخذ بها.

    1- معطيات هامة

    يربو العدد الإجمالي للعاملين بدول الخليج ذكورا وإناثا على 100 ألف مغربي، وتعد الجالية المغربية بالخليج وبشهادة المسؤولين هناك، نموذجا في الانضباط والسلوك الحسن ومندمجة اندماجا كاملا في مجتمعات دول المنطقة، وتساهم مساهمة فعالة في تعزيز مسيرة التنمية في بلدان المنطقة وفي نسج مزيد من الروابط بين هذه الدول والمغرب، مما يضفي على العلاقات بينهما طابعا إنسانيا وتلاقحا حضاريا.

    وبحكم تواجدهم وسط إخوان لهم عرب ومسلمين، فإن القضايا الكبرى المتعلقة بالهوية والتعايش والاندماج كالتي تشغل الجالية المغربية في المجتمعات الغربية لا تطرح بالنسبة لهم، كما أن تداعيات الأزمة العالمية الأخيرة كانت اقل تأثيرا بكثير على الجالية المغربية بالخليج مما هو عليه الحال بالنسبة إلى تلك المقيمة ببلدان أوروبا.

    2 – نوعية المشاكل المطروحة:

    لا تثير عقود العمل التي تتم بموافقة وزارة التشغيل والتكوين المهني المبرمة في إطار اتفاقيات التعاون مع بلدان الاستقبال أية إشكالين فهي تنظم الحقوق الاجتماعية وحقوق الإقامة للعاملين والعاملات.
    ولكن المشكل يثار حينما ترتبط الوافدات بعقود عمل خاصة، غالبا ما تكون صورية يتم الحصول عليها عن طريق سماسرة الاحتيال والابتزاز وتتخذ هذه العقود قي بعض الأحيان غطاء للحصول على تأشيرة الدخول بعد أن يتم إيهام العاملات بوجود فرص كبيرة بسوق العمل بالخليج، غير أنهم يصطدمن بنظام الكفيل الذي هو الإطار القانوني العام المنظم لعلاقات الشغل لليد العاملة الأجنبية في بلدان الخليج الذي يثير في بعض جوانبه عددا من المشاكل والقضايا المرتبطة أساسا بتعسف بعض الكفلاء مما دفع بهذه الدول نفسها إلى إعادة النظر في مقتضياته والتفكير في إطلاق أنظمة بديلة.

    3 – آليات معالجة المشاكل المطروحة:

    أما من حيث برنامج العمل الذي تعتمده وزارة الشؤون الخارجية لمواجهة أو معالجة مشاكل المغربيات العاملات بدول الخليج فإن أهمها:

    أ – تطوير الإطار القانوني:

    تعمل وزارة الشؤون الخارجية والتعاون على إثارة القضايا المتعلقة بالعمالة المغربية في الخليج ثنائيا مع البلدان الخليجية سواء في إطار الاتفاقيات المبرمة أو من خلال ما نتوفر عليه من آليات مشتركة للتعاون، من لجن مشتركة أو قنصلية حيث نعكف سويا على مدارسة الملفات العالقة وبحث سبل إيجاد الحلول المناسبة لها.

    أبرمت بلادنا مع دول الإمارات وقطر والكويت وسلطنة عمان اتفاقيات لتنظيم استخدام العمالة المغربية، ومذكرات تفاهم في مجال الشؤون الاجتماعية والعمل، وهي الآن منهمكة مع شركائها بمجلس التعاون الخليجي في إرساء مشروع فريق عمل لمعالجة الجوانب الاجتماعية بين الطرفين.

    ب – تطوير آليات التعاون:

    المشاكل المرتبطة بالعمالة تدرس دوريا في إطار آليات التعاون المشتركة، وقد تقرر أن تجتمع اللجنة القنصلية المغربية السعودية يوم 26 غشت 2013 بالرياض، بمناسبة انعقاد الدورة 12 للجنة المشتركة، كما اتفق الجانب المغربي والكويتي خلال اجتماعات الدورة السابعة للجنة المشتركة يومي 18 و19 يونيو 2013 بالكويت على دعوة اللجنة القنصلية إلى الانعقاد في أقرب الآجال، فيما دعت اللجنة المشتركة مع سلطنة عمان في دورتها الثانية بتاريخ 14 و15 دجنبر 2006 إلى دراسة إمكانية إحداث آلية مشتركة لبحث الشؤون القنصلية بين البلدين.

    ج – تحسين آليات الاستقبال:

    باعتبار أن عقود العمل غير ممهورة بتوقيع السلطات الرسمية فإنه لا توجد إحصائيات دقيقة لعدد العاملات بدول الخليج ويقدر عددهن بالسعودية وحدها بحوالي 10000.

    وقد ترددت منذ نونبر 2012 ما لا يقل عن 1000 حالة من الحالات الاجتماعية على سفارتنا بالرياض وقنصليتنا بجدة، تم مساعدة 200 منهن على الرجوع إلى أرض الوطن، كما تم مساعدة 600 منهن على تسوية وضعيتهن القانونية بالسعودية بعد حملة تسوية وضعية العمالة الأجنبية بالسعودية التي بدأت في ماي الماضي وستنتهي في 3 شتنبر القادم. كما تم الاستماع لمعاناتهن وبالخصوص الفئات التي تلح على رجوعهن فورا إلى أرض الوطن.

    د – الدعم الاجتماعي والقانوني:

    توفير الحماية القانونية والتعاقد في حدود الاعتمادات المالية المتوفرة مع مكاتب للاستشارات القانونية من اجل تقديم المساعدة القانونية ضد المعاملات التي يكون ضحيتها العاملات المغربيات.

    تم التعاقد مع مكتب محاماة بالرياض لتقديم الخدمات في هذا المجال
    مساعدة هذه الفئة على ولوج المستشفيات إن اقتضى الأمر ذلك
    محاولة الاتصال بالكفيل عند توفر معلومات عنه وطلب موافقته بترحيل مكفولته
    مرافقتهن إلى لجنة الشؤون الاجتماعية للعاملات المنزليات لفض النزاع مع الكفلاء

    هـ – المقاربة الوقائية:

    تحسيس العاملات بضرورة الحصول على عقود عمل تضمن حقوقهن، تكون صادرة عن أحد مكاتب الاستقدام المعتمدة بدول الخليج ومصادق عليها من قبل السلطات المغربية المختصة.
    التباحث مع الأطراف المعنية من أجل توفير مأوى آمن للحالات الاستعجالية على غرار ما هو معمول به مع بعض الدول مثل الفلبين وإندونيسا.

    وينكب الخبراء من الطرفين على الإعداد الجيد لمباحثاتهما في هذا المجال، وتوجد على بساط المباحثات قضية المرور بالوكالة الوطنية لإنعاش التشغيل والكفاءات كوسيط ملزم لتشغيل مختلف الكفاءات المغربية. كما أن المساعي متواصلة حاليا بتنسيق بين جميع الجهات الحكومية المعنية وبعض المؤسسات والهيآت الوطنية كصندوق الإيداع والتدبير لإيجاد الحلول المناسبة لمسالة التعاقد والتأمين الصحي للعمالة المغربية بالخليج.

    التعاون الوثيق مع المؤسسات الدولية المكلفة بمكافحة شبكات الجريمة المنظمة، بما فيها تلك التي تنشط في مجال الاتجار في البشر والدعارة على وجه الخصوص، وتسهر المصالح الأمنية المختصة ببلادنا على رصد وتفكيك الشبكات من هذا النوع والتي تتخذ من المغرب منطلقا لعملياتها. كما أن القطاعات ذات الصلة كالخارجية والداخلية والعدل، تعمل بشكل وثيق كل في حدود اختصاصاته وصلاحياته بالتدخل اللازم لمعالجة هذه الظاهرة التي يقع ضحيتها عدد من النساء المغربيات.

    والسلام عليكم ورحمة الله وبركاته

  • Instabilités sur la frontière sud de l’Europe : questions de sécurité dans la région Sahel-Maghreb ?

    Instabilités sur la frontière sud de l’Europe : questions de sécurité dans la région Sahel-Maghreb ?

    Tags : Sahel, Maghreb, EIGS, État Islamique au Grand Sahara, GSIM, Groupe de soutien à l’Islam et aux Musulmans, Al Qaida, ISWAP, Etat Islamique en Afrique de l’Ouest, Boko Haram, Libye,

    La COVID-19 doit être appréhendée comme un flux mondialisé dans un contexte international en dégradation rapide et durable (Revue stratégique et de sécurité nationale, 2017). La pandémie a constitué un événement qui introduit du trouble. Comme pour tout événement « extraordinaire » de ce type, certains acteurs y ont vu une opportunité pour remettre en cause le fonctionnement et les rapports ordinaires dans les relations internationales. C’est particulièrement vrai dans les zones les plus belligènes du monde. Or, si l’on adopte le point de vue d’Edgar Morin, on peut voir au sud de l’Europe « une ligne sismique (qui) partant du Caucase et s’avançant en Méditerranée, concentre en elle de façon virulente, l’affrontement de tout ce qui s’oppose sur la planète : Occident et Orient, richesse et pauvreté ».

    En d’autres mots, cela revient à considérer que la frontière sud de l’Union européenne est un espace qui concentre une série de problématiques liés à cette ligne de fracture. La Méditerranée se caractérise comme une interface entre deux espaces très contrastés. Dans le cadre de la globalisation, cela se traduit notamment par des flux illicites, humains ou matériels, des Sud vers le Nord.

    La région Sahel-Maghreb constitue ainsi un espace d’importantes circulations migratoires mais aussi une voie d’acheminement d’armes, de drogues (cannabis, cocaïne, etc.)… La configuration géographique de la Méditerranée explique que les différents flux se concentrent plus particulièrement dans certaines zones (notamment les détroits de Gibraltar et de Sicile). Le traitement nécessairement sécuritaire des uns (drogues,…) s’est largement étendu aux autres (migrations à but économique) avec notamment le rôle de Frontex et les évolutions du fonctionnement cette agence. Le rôle des organisations criminelles transnationales dans ces circulations illicites est également un paramètre explicatif du prisme sécuritaire des politiques publiques, nationales ou européennes, sur les flux migratoires passant la frontière extérieure.

    Après les « printemps arabes », alors que se déroule une guerre civile en Libye, les coopérations précédemment nouées entre l’Union européenne et les Etats du Maghreb sont fortement fragilisées. On observe dès lors à des occurrences croissantes de morts et/ou de situations de détresse de migrants en Méditerranée qui participent à des tensions entre acteurs, institutionnels ou de la société civile, voire entre Etats.

    À ces éléments de contexte proprement méditerranéen viennent s’ajouter d’autres problématiques à l’échelle Maghreb-Sahel. Le contexte géographique (très faible densité dans le Sahara) et géopolitique (notamment la poussée de l’islamisme radical) a fait de la bande sahélo-saharienne un espace de fixation de groupes djihadistes (actuellement l’EIGS- État Islamique au Grand Sahara – ; le GSIM -Groupe de soutien à l’Islam et aux Musulmans – affilié à Al Qaida, et plus au sud, ISWAP – Etat Islamique en Afrique de l’Ouest – et Boko Haram). Après l’intervention française Serval (2013-2014), des dispositifs de maintien de la paix ont été mis en place : Minusma, coopération régionale dans le cadre du G5 Sahel, appui français avec l’opération Barkhane pour ne citer que les principaux.

    Les récents coups d’Etat au Mali et au Burkina Faso et leurs conséquences (notamment la fin de l’opération Barkhane) ouvrent la voie à de nouvelles recompositions des dispositifs de maintien de la paix et de la sécurité dans la région. Ces recompositions doivent être interrogées et mises en regard avec les évolutions internes des Etats du Maghreb. Par ailleurs, la crispation des relations entre Maroc et Algérie complexifie les processus de politiques régionales de paix et de sécurité. Enfin, dans un contexte de recompositions des domaines de conflictualités (multi-champs, multi-domaines), l’émergence stratégique et militaire de puissances non riveraines de la Méditerranée occidentale ou du Sahel participent aux dynamiques de déstabilisation de la zone.

    On observe ainsi une nette réaffirmation de l’influence russe dans la région. Elle s’est notamment traduite par des propositions d’assistance militaire, directe ou indirecte (groupe Wagner), en Libye ou encore au Mali, mais aussi plus largement par un travail sur l’information et les perceptions du jeu international par les populations locales. Les enjeux sur la frontière sud de l’Union européenne doivent ainsi être posés à plusieurs échelles géographiques et temporelles.

    A l’échelle géographique la plus resserrée, après la période de gestion exceptionnelle qu’a pu entraîner la pandémie de Covid, il s’agit de redéfinir une politique de contrôle de la frontière extérieure de l’Union européenne, en partenariat avec les Etats de transit des différentes formes de flux illicites sur la rive Sud.

    Cette politique doit prendre en compte les enjeux pour les sociétés du Maghreb : enjeux sociétaux générationnels, démocratiques, de développement économique, place de l’islamisme, … A une échelle plus large, il s’agit de réorganiser les politiques de stabilisation de la zone sahélienne ou de la Libye, de mettre en place ou de consolider ces politiques dans une articulation des trois D (défense, diplomatie, développement) prenant en compte le paramètre des changements climatiques. Pour ce faire, il convient d’analyser le jeu de l’ensemble des acteurs, et pas seulement régionaux ou étatiques, qui interagissent.

    Walter BRUYÈRE-OSTELLS (modérateur), professeur des Universités en Histoire contemporaine à Sciences Po Aix, co-responsable du master Géostratégie, défense et sécurité internationale et du mastère spécialisé Renseignement

    Source : Revue Diplomatie, décembre

    #Maghreb #Sahel #Mali #Burkina_Faso #Libye

  • Maroc : Des experts d’Israël et de six pays arabes parlent de coexistence

    Maroc : Des experts d’Israël et de six pays arabes parlent de coexistence

    Tags : Maroc, Israël, Bahreïn, Soudan, Égypte, Jordanie, N7,

    Des responsables gouvernementaux, des universitaires et des experts en politique d’Israël et de plus de six pays arabes se réunissent au Maroc lundi pour une réunion de trois jours sur l’éducation, la coexistence et les liens entre les peuples dans la région.

    La conférence est organisée dans le cadre de l’initiative N7 du Conseil atlantique et de la Fondation Jeffrey M. Talpins dans le but de trouver des idées et des propositions pratiques pour des projets gouvernementaux régionaux.

    La conférence N7 a été convoquée pour la première fois l’année dernière à Abu Dhabi avec des ministres d’Israël, des Émirats arabes unis, de Bahreïn, du Maroc, du Soudan, d’Égypte et de Jordanie. L’idée était de soutenir les accords d’Abraham et de créer un autre forum d’engagement entre Israël et les pays de la région.

    William Wechsler, directeur principal des programmes pour le Moyen-Orient au Conseil atlantique, a déclaré que la conférence, qui aura lieu du 5 au 7 décembre à Rabat, se concentrera sur des idées et des projets pratiques tels que la création de plates-formes pour les échanges régionaux d’étudiants et de jeunes et le renforcement de la tolérance religieuse.

    Des sources impliquées dans la conférence ont déclaré à Axios que des experts de pays arabes et musulmans qui ne font pas partie des accords d’Abraham et n’ont pas de relations diplomatiques avec Israël participeront en tant qu’observateurs.

    L’ambassadeur des États-Unis au Maroc, Puneet Talwar, ainsi qu’André Azoulay, conseiller du roi du Maroc Mohammed V, devraient prendre la parole à la conférence. La délégation israélienne comprend l’ancien ministre Tzahi Hanegbi du parti Likoud de Benjamin Netanyahu.

    Des représentants palestiniens devraient également y participer.

    Selon M. Wechsler, les organisateurs espèrent que les idées et les recommandations de la conférence au Maroc pourront être utilisées par les gouvernements qui font partie du forum du Néguev, dont les États-Unis.

    Les groupes de travail du forum du Néguev devraient se réunir à Abu Dhabi en janvier. « Les peuples de la région doivent voir les avantages du processus de normalisation », a déclaré M. Wechsler.

    Selon Oreen Eisner, président de la Jeffrey M. Talpins Foundation, « l’éducation et la coexistence sont importantes pour le processus de normalisation afin que les jeunes de la région soient capables de travailler ensemble ».

    #Maroc #Israël #Normalisation #N7

  • Ceuta et Melilla: La Coupe du Monde déchire les supporters

    Tags : Espagne, Maroc, Ceuta, Melilla, Coupe du Monde, Qatar 2022, Mondial, Sahara Occidental,

    Le match entre l’Espagne et le Maroc rassemblera des millions de fans des deux côtés du détroit de Gibraltar autour des écrans dans les bars et les salons pour voir quel pays pourra se qualifier pour les quarts de finale.

    Dans le minuscule territoire nord-africain de l’Espagne, Ceuta, les sentiments entre espagnols et marocains, musulmans et chrétiens se mélangent souvent de manière imprévisible.

    Sulaika Houseïn, 26 ans, originaire de Ceuta, se sent « 100% espagnole ». Pourtant, lorsque le match débutera mardi au Qatar, ses sympathies pencheront vers le Maroc, la terre de son grand-père.

    « Je suis espagnole et je veux que l’Espagne gagne, mais je suis pour le Maroc. … Quand le Maroc joue, quelque chose bouge en moi », a-t-elle déclaré dans le parc de jeux couvert où elle travaille. « Qu’ils gagnent quelque chose, pour que les gens puissent dire, ‘regardez, le Maroc n’est pas seulement un ‘pays pauvre. »

    Certains matchs de la Coupe du monde deviennent surchargés de couches de symbolisme politique, comme le match entre les États-Unis et l’Iran la semaine dernière. L’Espagne et le Maroc sont loin d’être des rivaux géopolitiques, mais leur relation longue et complexe fera sans aucun doute partie de la toile de fond du match à Al Raillane.

    Ceuta, perchée sur un isthme avec un promontoire historiquement considéré comme le plus petit des piliers d’Hercule de l’Antiquité, est une possession espagnole depuis 1580. Sa population mixte, composée de chrétiens et de musulmans, de résidents et de travailleurs journaliers espagnols et marocains, vit en relative harmonie derrière une clôture frontalière que de nombreux migrants désespérés venus de toute l’Afrique considèrent comme leur dernière barrière vers une vie meilleure.

    Cependant, cette ville de 85.000 habitants est récemment devenue le point de mire de la plus grande crise diplomatique de l’histoire récente entre Madrid et Rabat.

    En mai 2021, le gouvernement marocain a laissé des milliers de jeunes migrants originaires du Maroc et des pays subsahariens se déverser à Ceuta, que le Maroc ne reconnaît pas officiellement comme territoire espagnol.

    Cette décision a été interprétée comme une riposte du Maroc à la décision de l’Espagne d’autoriser un dirigeant indépendantiste de la région disputée du Sahara occidental à être traité pour le COVID-19 dans un hôpital espagnol. Cette décision, combinée à la fermeture de la frontière par le Maroc pendant deux ans pour contrôler la pandémie, a porté préjudice à l’économie des deux côtés de la frontière. Les tensions n’ont été apaisées et la frontière rouverte qu’après la rencontre du premier ministre espagnol avec le roi du Maroc Mohammed VI en avril.

    Mais pour de nombreuses personnes comme Housseïn, qui vivent ou travaillent à Ceuta, il n’est pas déchiré en deux par le jeu. Il s’agit plutôt d’un scénario gagnant-gagnant : Ils seront heureux que l’Espagne ou le Maroc atteignent les quarts de finale et feront tout pour que le vainqueur aille jusqu’au bout et porte le trophée de la Coupe du monde au Qatar.

    Mohamed Laarbi, 28 ans, gère un bar à Ceuta qui diffuse tous les matchs de la Coupe du monde. Il est espagnol de troisième génération et soutient pleinement l’Espagne. Quel que soit le résultat, il ne s’attend pas à ce que le match entraîne de graves problèmes comme les émeutes qui ont eu lieu en Belgique et aux Pays-Bas après la victoire du Maroc sur la Belgique.

    « Le Maroc joue bien, mais quand ils rencontreront l’Espagne, ils se heurteront à un mur », a-t-il plaisanté. « Et alors le match sera terminé. C’est tout. »

    Malgré tout, Laarbi reconnaît que lui et les autres musulmans de Ceuta ou de l’autre territoire espagnol de Melilla, plus à l’est sur la côte, sont pris dans un no man’s land. « Les Marocains disent que nous ne sommes pas marocains, que nous sommes des fils d’Espagnols, tandis que les Espagnols de la péninsule (ibérique) disent que nous ne sommes pas Espagnols », a-t-il dit. « Il y a des gens de la péninsule qui, quand vous dites que vous êtes de Ceuta, vous devez leur montrer où c’est, et ils disent « c’est l’Afrique ». »

    L’équipe du Maroc est le reflet des liens avec l’Espagne, où les Marocains constituent la plus grande communauté étrangère avec 800.000 résidents dans un pays de 47 millions d’habitants. Plusieurs joueurs marocains jouent dans des clubs espagnols, notamment l’attaquant de Séville Youssef En-Nesyri et le gardien de but Yassine Bounou. Le talentueux arrière-droit Achraf Hakimi, joueur du Paris Saint-Germain, est né à Madrid.

    Pour Mohamed Touzani, coiffeur de 35 ans à Ceuta, le message est clair : profiter du jeu.

    Originaire du centre du Maroc, Touzani vit dans différentes régions d’Espagne depuis 15 ans et dit que c’est « comme chez moi ». Comme beaucoup de personnes ayant des racines marocaines, il a une maison de l’autre côté de la frontière. Il prévoit de regarder le match avec des amis espagnols dans ce qu’il appelle un bar « chrétien » de Ceuta. Il encouragera le Maroc.

    « Le football est le football, et la politique est la politique. Nous allons donc jouer un match de football et passer un bon moment, mais dans le respect. C’est la chose la plus importante », a-t-il déclaré. « Le Maroc a le rouge et le vert (dans son drapeau), l’Espagne a le rouge et le jaune. Nous avons cela en commun. Nous sommes voisins, et nous devons vivre comme si nous étions frères. »

    #Maroc #Espagne #Coupe_du_monde #Mondial