Catégorie : Uncategorized

  • L’Afrique et son émancipation

    L’Afrique et son émancipation

    Tags : Afrique, Maroc, développement durable, économie, investissement,

    Après cinquante ans d’indépendance, l’Afrique ne veut plus rester dépendante de l’aide et de l’esprit négatif d’assistanat, d’autant plus qu’elle dispose de tous les atouts d’entreprendre et de réussir à commencer par fructifier ses partenariats et ses complémentarités internes entre le Nord, le Centre, le Sud, l’Est et l’Ouest de l’Afrique.

    Si l’Afrique s’est longtemps confiné aux produits primaires, elle peut désormais investir de nouveaux secteurs et miser le talent, la compétence et la polyvalence de son capital humain dans un nouveau contexte mondial qui permet à l’Afrique de diversifier ses partenaires sur la base de la réciprocité des intérêts et la parité des engagements pour favoriser le développement durable et l’investissement responsable.

    Le développement de l’Afrique dépend de plusieurs facteurs, d’abord politique et de la nécessité de la bonne gouvernance et du respect des droits de l’homme et des normes sociales et environnementales même si certains partenaires de l’Afrique des nouvelles puissances émergentes comme la Chine sont peu regardant sur ces considérations.

    Ensuite l’enjeu économique pour évaluer les possibilités des transferts de technologies et d’innovation adaptées et délocalisation et de relocalisation d’unités productives en Afrique, notamment pour pénétrer les marchés nord-américain et européen.

    La montée en gamme de produits et la diversification des productions supposeraient à la fois des pôles de compétitivité autour des territoires et des insertions dans les segments intégrés aux processus productifs techniques et cognitifs mondiaux, notamment par le biais des firmes multinationales. Pour exercer des effets d’entraînement et non d’enclave, ces insertions doivent s’articuler avec le tissu productif local.

    Enfin la dimension géopolitique car de très nombreux problèmes d’envergure planétaire comme le changement climatique, l’instabilité des marchés, les risques épidémiologiques, l’immigration et le terrorisme concernent l’Afrique. Or celle-ci, exception faite de l’Afrique du Sud, demeure absente des lieux de gouvernance mondiale, que ce soit le G-20 ou le futur G-14 qui inclura, outre les huit pays du G-8, l’Afrique du Sud, le Brésil, la Chine, l’Egypte, l’Inde et le Mexique.

    Les relations entre les pays africains et les nouveaux partenaires modifient les rapports de pouvoir et les jeux d’alliance au sein de l’architecture internationale. La question est savoir comment l’Afrique sera entendue et respectée dans les instances régionales et internationales, et quel rôle elle peut jouer dans les nouveaux forums de la nouvelle gouvernance mondiale.

    Ce sont des questions de fonds qui conditionnent le développement et l’émancipation de l’Afrique qui traduisent aussi l’engagement du Maroc pour défendre les intérêts africains sur la scène mondiale notamment à travers son siège non permanent au Conseil de Sécurité.

    C’est le sens de l’enracinement marocain dans son milieu africain et la richesse des relations maroco-africaines multiséculaires qui n’ont d’égal que les promesses d’un avenir meilleur de coopération, de développement et de solidarité pour hisser ce continent au-devant de la scène mondiale pas uniquement par la rareté des ressources qu’il recèle mais par la qualité des valeurs qu’il enseigne.

    Au XIIème siècle le Maroc servait déjà de carrefour commercial entre l’Europe et l’Afrique, avec l’avènement des Almohades et de l’Espagne musulmane, une grande voie de commerce reliait le sud de l’Europe au Niger, via le Maroc.

    Par ailleurs, le Maroc est aussi le seul pays du Maghreb à avoir eu des relations commerciales depuis des siècles avec l’Afrique subsaharienne, notamment via les routes commerciales partant de Sijilmassa au Tafilalet vers le sud de l’actuelle Mauritanie et allant jusqu’au Ghana.

    En plus de ce lien historique, le Maroc dispose de certains atouts lui permettant de prétendre à ce rôle régional. En effet, le Maroc bénéficie d’un partenariat privilégié avec les Etats-Unis, l’Europe et d’autres pays arabes et méditerranéens moyennant les accords de libre-échange signés. Ce ce qui constitue un tremplin pour les investisseurs africains désireux de conquérir les marchés européens, arabes ou américains en partant de la plate-forme marocaine.

    Ensuite, l’expertise marocaine commence à être reconnue en Afrique au regard de son bon rapport qualité-prix, notamment dans les domaines bancaires, des infrastructures, de l’Agro- alimentaire, de la distribution, des télécommunications et de l’exploitation minière, etc.

    Enfin, de par sa position géostratégique à la fois portes d’Afrique et d’Europe, le Maroc dispose de son port Tanger Med, se situant sur la seconde voie maritime la plus fréquentée au monde, à savoir le détroit de Gibraltar qui représente 20% du trafic mondial de conteneurs.

    Ces atouts prédisposent le Maroc à devenir un hub régional à condition de mieux maitriser la chaine logistique de l’acheminement, le transit, l’assurance, la gestion documentaire, du dédouanement, du transport local à le traitement des stocks et réduire les coûts logistiques et les rendre plus compétitifs pour s’aligner sur la concurrence internationale.

    On dit que l’Afrique est le berceau anthropologique de l’humanité où l’on a trouvé les premières traces de l’homme, elle est aussi l’avenir du monde par l’humanisme qui la distingue et les valeurs de patience, de générosité et de pardon qu’elle inspire.

    L’Afrique est à l’honneur à un moment où la crise systémique interpelle d’abord la conscience pour mieux canaliser la puissance et faire du développement durable et des échanges équitables le corollaire de la paix, de la justice et la stabilité dans le monde en particulier l’Afrique longtemps pillée et livrée à son sort de sous-développement.

    L’Occident comme l’Orient doivent en partie leur richesse à l’Afrique. Et en cela nous avons tous une dette vis-à-vis de l’Afrique à laquelle aussi bien le monde moderne que l’ancien sont tous redevables.

    Et le Maroc en terre de rencontre et de dialogue à l’interface de l’Europe et de l’Afrique ce veut l’artisan d’un nouveau rapprochement fondé sur le respect, la dignité, la parité, la complémentarité et la solidarité. D’où l’utilité et l’actualité de ce dossier sur l’évolution des relations historiques entre le Maroc et l’Afrique vers un partenariat stratégique qui joint l’utile des intérêts et des relations à l’agréable de l’éthique et de la considération.

    #Maroc #Afrique

  • Success stories des groupes marocains en Afrique

    Tags : Maroc, Afrique, Attijariwafa bank, BMCE Bank, Banque Centrale Populaire, Gemadec, M2M Group, ONE,

    Le marché africain constitue un relais de croissance important pour les groupes marocains et même si certaines difficultés subsistent encore et que les entraves ne sont pas totalement levées pour investir dans le continent africain, elles ne semblent plus être totalement un motif pour repousser les investisseurs, en particulier les Marocains. D’où l’intérêt de se positionner tôt avant que les multinationales ne s’intéressent de plus près au continent.

    Banque et Assurance :

    Selon la presse économique marocaine spécialisée notamment l’Economiste, la Vie économique et le magazine les Afriques que l’on cite, les grands groupes marocains ont fait du continent l’une de leur priorité dans la bataille de la croissance. A commencer par Attijariwafa bank, BMCE Bank et la Banque Centrale Populaire qui disposent aujourd’hui d’un large réseau sur le continent.

    Attijariwafa bank ambitionne de couvrir 16 à 20 pays subsahariens d’ici 2015. Pour l’heure, le premier groupe bancaire marocain est présent dans 11 pays moins de dix ans après sa première acquisition sur le continent. Au-delà de l’Afrique de l’Ouest et centrale où il détient des intérêts (il a également une filiale en Tunisie), l’opérateur n’exclut pas aujourd’hui de s’attaquer au marché anglophone.

    Présent sur le continent depuis le début des années 90 avec des filiales en Guinée et en Centrafrique, la Banque Centrale Populaire a frappé un grand coup cette année avec l’acquisition de 7 banques après un accord avec l’ivoirien Atlantic Financial Group. Cette opération permet au groupe marocain de se positionner d’un coup dans sept pays (Côte d’Ivoire, Sénégal, Bénin, Togo, Burkina Faso, Mali et Niger).

    Côté business, les sept banques devraient générer un produit net bancaire de 1,48 milliard de DH et des profits de l’ordre de 261 millions de DH en 2012. Les prévisions pour 2015 tablent sur un PNB de 2,5 milliards de DH et un résultat net de 769 millions de DH. Comme la Banque Centrale Populaire, la présence de BMCE Bank sur le continent remonte aux années 90.

    La BMCE couvre aujourd’hui le plus grand nombre de pays sur le continent parmi les trois
    principaux groupes bancaires marocains. Il le doit principalement à une participation de

    généré à cette échéance 252 millions d’euros de produit net bancaire, l’équivalent de 2,7 milliards de DH et des profits de près de 58 millions d’euros (640 millions de DH). Après 2010, les filiales subsahariennes ont été l’un des principaux moteurs de la croissance du groupe. BMCE Bank ambitionne de couvrir l’ensemble des pays du continent d’ici 2020-2025.

    Dans le secteur des assurances, le rachat de Colina en 2011 avait permis à Saham Finances de se positionner sur ce créneau dans pas moins de 13 pays sur le continent. Après la levée de 250 millions de DH (plus de 2 milliards de DH) auprès de la SFI et d’Abraaj Capital, Saham Finances a résolument accéléré son développement sur le continent étant donné que le taux de pénétration de l’assurance y est encore très faible.

    Plusieurs marchés sont dans son viseur: Nigéria, Congo, Ouganda, Kenya, Rwanda, Tanzanie, Mozambique ou encore la Zambie. En 2011, le groupe Colina a émis 2,4 milliards de DH de primes soit plus de 41% du chiffre d’affaires de Saham Finances. De quoi laisser entrevoir un avenir radieux!

    Informatique et Monétique :

    Mauritanie, Sénégal, Mali, Gabon, Côte d’Ivoire, Togo, Burkina Faso, Madagascar… Gemadec est partout en Afrique. Créée en 1977, l’entreprise est spécialisée dans l’édition de solutions informatiques. L’opérateur marocain ne s’est pas contenté de petits projets. En 2009, il décroche le marché de recensement des fonctionnaires au Gabon. Une année après une opération similaire est menée en Côte d’Ivoire.

    Le plus grand projet réalisé par Gemadec en Afrique en dehors du Maroc est celui accompli en 2009 pour le compte de la Poste du Sénégal d’un montant de 3,1 millions d’euros. Le contrat portait sur la mise en place d’un système de courrier hybride dans un périmètre comparable à celui de la Poste de Côte d’Ivoire.

    Le spécialiste en monétique M2M a très vite misé sur l’internationalisation avec 50 pays à accueillir l’expertise de l’entreprise. L’Afrique a depuis quelques années émergée comme une véritable opportunité. Faible taux de bancarisation mais véritable volonté de développement monétique. Le dernier marché conclu par M2M était en Afrique de l’Est.

    M2M Group et la Commercial Bank of Ethiopia (CBE) ont signé un contrat d’un montant de 70 millions de DH pour la mise en œuvre de la deuxième phase du plan monétique de la banque. Le partenariat avec la banque éthiopienne remonte à 2009 avec un premier projet de fourniture, d’intégration et de déploiement d’une solution globale de paiement électronique à base de cartes. CBE n’est autre que la première banque d’Ethiopie.

    Mars dernier, M2M finalisait dans des délais record de 4 mois, la nouvelle plateforme multi- produits, multiservices et multi-applications de la BCDC (Banque Commerciale Du Congo). M2M a également réussi à prendre pied en Algérie. En 2007, l’entreprise signe un important contrat avec Algérie Poste. Il s’agit d’un projet de mutualisation des plateformes d’Algérie Poste et de Mobilis, qui a permis à des millions d’abonnés Mobilis de recharger automatiquement leurs comptes prépayés ou celui d’un tiers abonné.

    Electricité et Eau :

    La plus grande percée de l’Office national d’électricité (ONE) en Afrique s’est faite en mai 2008. L’ONE a signé, avec le gouvernement du Sénégal, le premier contrat de concession d’électrification rurale qui couvre les départements du nord du Sénégal. Le contrat portait sur Saint-Louis, Dagana et Podor. L’Office est en charge de l’électrification et la gestion de la distribution pendant 25 ans. Les zones rurales de ces trois départements couvrant plus de 550 villages. Une année plus tard, l’ONE décroche une deuxième concession qui couvre les départements de Louga, Kébémér et Linguére au centre-nord du Sénégal.

    A cette époque, l’Office s’est engagé à raccorder plus de 11.000 foyers ruraux situés dans 372 villages. Cependant, l’essentiel de l’activité de l’Office en Afrique porte sur le conseil et l’ingénierie. En 2006, l’ONE a réalisé une mission d’appui d’urgence à la société mauritanienne d’électricité pour sauver Nouadhibou d’une situation électrique précaire à cause d’importants délestages.

    En 2007, un groupement marocain a été déclaré adjudicataire de l’appel d’offres international pour la production, le transport et la distribution d’eau au Cameroun. Il s’agit

    de l’Office national d’eau potable (Onep), Delta Holding, Ingema et Med Z, filiale de la CDG. Le consortium est également en charge d’un programme de densification qui s’étend sur 10 ans à l’horizon 2020. L’Onep opère via sa filiale Cameroun des eaux (CDE). Les derniers chiffres montrent que 7,2 millions des 20 millions de Camerounais sont desservis par le réseau de la CDE. L’Onep a pu décrocher ce contrat grâce à une première expérience en Mauritanie en 2006. L’Office devrait alimenter la capitale du pays en eau potable à partir du fleuve Sénégal.

    Télécommunications :

    C’est, en partie, grâce à la contribution de ses filiales que Maroc Telecom parvient à maintenir un niveau élevé de résultats. Fort d’une première expérience réussie en 2001 en Mauritanie avec Mauritel, l’opérateur historique de Mauritanie, IAM a vite concrétisé son développement dans le continent. Il prend, ensuite, des participations majoritaires dans les opérateurs historiques Onatel au Burkina Faso en décembre 2006, Gabon Telecom au Gabon en février 2007 et Sotelma au Mali en juillet 2009.

    L’objectif pour l’ensemble de ces filiales c’est d’être un opérateur de référence dans leur région et contribuer à y développer les Technologies de l’Information et de la Communication. Grâce à la modernisation des infrastructures (près de 32% du chiffre d’affaires des filiales sont consacrés aux investissements), à une politique d’innovation et de promotions régulières sur les prix ainsi qu’à l’amélioration dans la gestion des différents domaines d’activités, les filiales de Maroc Telecom en Afrique réalisent de bonnes performances, notamment en termes de qualité de service, d’amélioration de leurs parts de marché et de croissance de leur chiffre d’affaires.

    En 2011, le parc mobile des filiales atteint près de 10 millions de clients, en hausse de près de 39% par rapport à 2010, après avoir presque doublé au Mali et a connu une croissance de près de 24% au Burkina Faso et d’environ 11% en Mauritanie. De quoi faire pousser des ailes au groupe qui envisage de poursuivre sa rentable offensive africaine.

    Mines et Ressources Naturelles :

    L’aventure africaine pour Managem a démarré en 1997, avec les premiers permis d’exploration acquis en Guinée. Aujourd’hui, acteur à dimension régionale, Managem développe plusieurs projets dans le continent. A commencer par celui des fours de production des alliages en République Démocratique du Congo. Situé à Lubumbashi, il consiste en la valorisation par voie pyrométallurgique des minerais cupro-cobaltifères.

    En RDC toujours, le groupe dispose du projet Pumpi de cobalt & cuivre situé sur le territoire de Kolwezi au Katanga. Il a pour vocation de mettre en exploitation un gisement cuprifère et cobaltifère. Les ressources minières de ce projet sont en cours de certification. Autre projet celui de l’or au Soudan. Il a pour objectif de découvrir des permis au nord du pays.

    Des permis qui font actuellement l’objet d’étude de faisabilité et de travaux d’exploration. Le second projet, situé dans la région de Mouila au Gabon, est actuellement en phase d’exploration. Enfin, des permis aurifères sont actuellement en phase d’exploration en République du Congo, en Mauritanie et en Ethiopie. En 2011, 857 millions de DH ont été alloués au développement des nouveaux projets.

    Les entreprises marocains sont partout présentes en Afrique et œuvrent concrètement pour améliorer la qualité et le niveau de vie des africains dans tous les secteurs d’activité où les marocains apportent un savoir-faire professionnel et un savoir-être relationnel essentiel pour joindre l’utile des intérêts communs à l’agréable du respect de la culture et du patrimoine commun.

    (Les Données sur les groupes marocains issues de synthèses des dossiers de la presse marocaine spécialisée notamment la Vie Economique, l’Economiste, Challenge, Economie-Entreprise).

    #Maroc #Afrique #Mines #Ressources

  • Le Maroc le futur hub régional de l’Afrique

    Tags : Afrique, Maroc, Afrique subsaharienne, Afrique de l’Ouest,

    Le Maroc est en pole position sur l’Afrique qui est la 2ème zone géographique la plus dynamique en termes de croissance après l’Asie, avec un marché qui croît à plus de 300 milliards d’euros par an d’ici 2020.

    Les échanges commerciaux entre le Maroc et l’Afrique subsaharienne ont triplé entre 2000 et 2010, grâce à une diplomatie économique pragmatique amorcée depuis la fin des années 90, pour marquer le retour du Maroc en Afrique après son son départ de l’OUA en 1984.

    Le Maroc a multiplié les initiatives en faveur de l’Afrique de l’annulation de la dette aux renforcements des accords régionaux de libre-échange, à exonération des produits des pays subsahariens de droits de douane à l’entrée du marché marocain, tous les moyens sont bons pour dynamiser les échanges sud-sud.

    En 2004 le Maroc a signé avec plusieurs États (Bénin, Cameroun, Gabon, Niger et Sénégal) des conventions portant sur la «non-double imposition » et encourageant les investissements.

    De ce fait, le Maroc est devenu le second investisseur africain dans le continent noir après l’Afrique du Sud. Mais avec à peine 5% des exportations du royaume qui se dirigent vers le sud du Sahara, il y a encore de la marge. Pour profiter pleinement du potentiel africain, le Maroc est en passe de devenir un hub régional, courroie de transmission entre l’Afrique et l’Europe.

    De la même manière, l’accélération des réformes financières permettrait de faire du Maroc un hub financier régional, capable de drainer les capitaux étrangers pour les canaliser vers les terres africaines. Casablanca Finance City a certainement une carte à jouer en se focalisant sur toute la partie «Grand Nord-Ouest» du continent.

    Parallèlement, le Maroc se mobilise pour la conclusion d’accords de libre-échange avec les blocs régionaux africains pour favoriser une intégration économique régionale dont il serait à la fois le moteur et la passerelle vers l’Union européenne et l’Amérique en améliorant constamment l’environnement des des affaires favorable à la circulation des personnes, des biens et services et des capitaux dans l’espace euro-méditerranéen et africain.

    #Maroc #Afrique

  • Le Maroc, acteur dynamique du développement de l’Afrique

    Tags : Maroc, Afrique, développement, ressources naturelles, réformes économiques, dette,

    Dans un contexte de crise financière, qui a plongé l’économie mondiale dans un grave ralentissement. Le Maroc et d’une manière générale l’Afrique ont fait montre d’une résistance exceptionnelle face à la crise mondiale.

    L’Afrique et malgré ses problèmes arrive désormais à se défaire graduellement de l’image négative qui a longtemps dépréciée sa vraie valeur pour se lancer dans une nouvelle dynamique de développement.

    Ainsi les ressources naturelles abondantes et précieuses de l’Afrique (pétrole, gaz, minéraux, métaux rares (Or, Uranium, Colton) la mise en place des réformes économiques et la diminution de la dette contribuent à l’attractivité et la prospérité de l’Afrique subsaharienne à laquelle le Maroc contribue par ses multiples initiatives et investissements.

    Conscient donc de l’ampleur de ce marché prometteur, le Maroc s’est engagé dans la voie du renforcement de ses relations avec les pays de cette région, et a placé la consolidation de ses relations de coopération économique avec l’Afrique parmi ses priorités, dans le cadre d’une coopération Sud-Sud.

    Le Maroc engage d’importants moyens pour conforter sa position sur les marchés subsahariens, à travers la signature de plusieurs accords de commerce et d’investissements.

    Les deux secteurs, public et privé marocains, agissent en bonne intelligence et fortement en Afrique dans le cadre d’une coopération multilatérale. En effet, Cette coopération s’est traduite dans un premier temps par la participation des entreprises publiques marocaines dans l’implémentation de plusieurs projets d’infrastructures, gestions des ressources naturelles, assainissement.

    Cette coopération s’est développée et a connu, par la suite l’implication du secteur privé dans différents domaines à savoir le tourisme, les télécommunications, les BTP, les banques. Simultanément, le Maroc a œuvré, à travers des actions promotionnelles, afin de simplifier l’entrée du secteur privé marocain aux marchés africains. Le royaume a ainsi conclu des accords avec certains pays de l’Afrique subsaharienne dans le but d’accorder des avantages et des préférences tarifaires pour certains produits.

    Suite à ces actions, une hausse des exportations provenant du Maroc à destination de l’Afrique subsahariennes a été constatée. Le solde commercial du Maroc avec l’Afrique Subsaharienne a augmenté, il est passé d’un déficit de 7,2 milliards de dirhams en 2000 à un excédent de 2.7 milliards de dirham en 2010 !

    En plus des biens et des services, le Maroc aspire à diffuser son savoir-faire dans plusieurs secteurs (textile, construction de barrages, Tics) afin d’en faire bénéficier son voisinage subsaharien.

    Cette démarche globale permet d’une part de partager des expériences, qui contribuera au développement des deux parties, et d’autre part de mettre en place une véritable diplomatie économique, ayant pour but de faciliter l’établissement des intérêts économiques dans son voisinage sub-saharien.

    #Maroc #Afrique #Développement

  • L’Irlande poursuivra sa mission controversée au Mali mais avec un engagement de troupes réduit

    L’Irlande poursuivra sa mission controversée au Mali mais avec un engagement de troupes réduit

    Tags : Mali, Irlande, EUTM, formation militaire, Sahel,

    Les dirigeants de l’UE cherchent à repousser l’augmentation de l’influence russe dans la région

    Les troupes irlandaises participeront à une mission de formation mise à jour au Mali l’année prochaine dans le cadre des efforts de l’UE pour repousser l’influence russe dans la région.

    L’Irlande participe à la mission de formation de l’UE (EUTM) au Mali depuis ses débuts en 2013, le personnel des Forces de défense formant des membres de l’armée malienne pour les aider à stabiliser le pays et à sécuriser les zones contrôlées par des militants islamiques.

    Cependant, la mission a été en proie à une controverse ces derniers mois à la suite d’allégations selon lesquelles des troupes de l’armée malienne, dont certaines formées par les forces de l’UE, auraient été impliquées dans des violations des droits de l’homme aux côtés de Wagner, une société militaire privée russe étroitement liée au Kremlin.

    Cela inclut un incident dans le village de Moura en mars dernier au cours duquel plus de 200 civils auraient été massacrés par des soldats maliens et des mercenaires wagnériens.

    Peu de temps après, l’UE a suspendu l’entraînement opérationnel des unités de l’armée et de la garde nationale maliennes « afin d’éviter tout risque de réputation dû au fait que les forces de défense et de sécurité maliennes formées par l’UE tombent sous le contrôle ou s’engagent aux côtés des forces affiliées à la Russie », a déclaré le ministre de la Défense. dit Simon Coveney.

    Cette décision a incité l’Irlande à réduire son engagement à 14 soldats des Forces de défense. D’autres pays de l’UE, dont l’Allemagne et la République tchèque, ont récemment annoncé qu’ils se retiraient complètement de l’EUTM Mali.

    Les troupes irlandaises sont mandatées pour servir dans le pays jusqu’en mars 2023. Après cela, l’Irlande continuera à fournir du personnel à une version mise à jour de la mission.

    La taille globale de l’EUTM Mali passera de 1 100 à 300. L’Irish Times comprend qu’au moins sept officiers et sous-officiers des Forces de défense participeront à cette nouvelle phase à partir de 2023.

    La mission ne sera plus impliquée dans la formation militaire directe des soldats maliens. Au lieu de cela, les forces de l’UE se concentreront sur le mentorat et les conseils de sécurité aux commandants maliens.

    Les dirigeants de l’UE ont exprimé leur inquiétude face à l’influence croissante de la Russie dans la région agitée du Sahel en Afrique et à l’activité de Wagner là-bas. L’organisation, qui a également été utilisée lors de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, fait l’objet de sanctions de l’UE en raison d’atteintes aux droits humains commises par son personnel. On pense qu’il opère dans 23 pays africains.

    « Le Sahel reste une priorité. On ne lâche pas le Sahel, loin de là. Nous voulons nous engager encore plus dans cette région », a déclaré ce mois-ci le chef de la politique étrangère de l’UE, Joseph Borrel.

    « L’UE a pris une décision très ferme selon laquelle nous devons maintenir notre position sur le terrain », a déclaré le mois dernier le représentant militaire de l’Irlande auprès de l’UE, le général de brigade Gerard Buckley, à l’Irish Times.

    La mission n’en fait peut-être pas autant que l’UE voudrait le faire, mais « si vous quittez le terrain, un tiers entrera sur ce terrain », a déclaré le général. « L’Irlande maintiendra une présence, mais une présence réduite », a-t-il déclaré.

    Une porte-parole du ministère de la Défense a déclaré qu’aucune décision finale n’avait été prise quant à l’étendue de la participation future des Forces de défense, mais que « l’Irlande reste attachée à la mission ». Elle a déclaré que « l’hypothèse de planification est que la prochaine rotation verra une nouvelle réduction par rapport à notre engagement actuel de 14 personnes ».

    L’Irlande a mis fin à sa participation à la mission distincte de la Minusma des Nations Unies dans le nord du pays en septembre.

    #Mali #Irlande #EUTM

  • Congo: Début des pourparlers sur le désarmement des groupes rebelles

    Congo: Début des pourparlers sur le désarmement des groupes rebelles

    Tags : Congo, M23, Uhuru Kenyatta,

    NAIROBI, Kenya (AP) – Le troisième cycle de pourparlers de paix au Congo facilité par le bloc régional de l’Afrique de l’Est s’est ouvert lundi dans la capitale du Kenya, Nairobi, avec un plan pour discuter des réformes qui faciliteront le désarmement des groupes rebelles.

    Le président kenyan William Ruto et le président burundais Evariste Ndayishimiye ont assisté en personne à la séance d’ouverture de lundi, tandis que les présidents du Congo, du Rwanda et de l’Ouganda y ont participé virtuellement.

    Les dirigeants ont réitéré leur engagement à soutenir et assurer une paix durable au Congo.

    Le facilitateur des pourparlers, l’ancien président kenyan Uhuru Kenyatta, a déclaré que l’objectif était de discuter du processus politique et des réformes institutionnelles qui assureront un environnement propice au désarmement, à la réhabilitation et à la réintégration des groupes armés au Congo.

    Les dirigeants qui ont participé à un sommet en Angola la semaine dernière ont appelé à un cessez-le-feu suivi d’un retrait des rebelles des principales villes actuellement sous le contrôle du groupe rebelle M23.

    Alors que le M23 n’était pas officiellement partie aux pourparlers en Angola, il a déclaré qu’il accepterait le cessez-le-feu. Mais il dit aussi qu’il ne fait pas confiance au gouvernement congolais pour honorer l’accord et mettre fin aux hostilités.

    Le secrétaire général du bloc régional d’Afrique de l’Est, Peter Mathuki, a déclaré que certains des groupes étaient présents lors des pourparlers de lundi, mais n’a pas précisé lesquels.

    Le facilitateur prévoit d’identifier la cause profonde du conflit dans les cinq provinces du Congo et de discuter de la restauration du leadership de l’État dans les provinces pour faciliter une paix durable.

    Le déploiement complet de forces régionales composées de soldats des États membres sera également discuté.

    Un contingent de troupes kenyanes a déjà été déployé dans l’est du Congo dans le cadre d’une force régionale qui comprend des troupes ougandaises, burundaises et sud-soudanaises.

    Kenyatta a souligné que la région ne pouvait que faciliter le processus de paix. En fin de compte, c’est le peuple congolais qui assurera la paix et qui aura l’immense responsabilité de maintenir la paix.

    « J’attends avec impatience les opportunités qui permettront à la région de continuer à travailler en étroite collaboration pour améliorer et renforcer les liens d’amitié et de coopération stratégique pour le bénéfice mutuel de tous les citoyens d’Afrique de l’Est », a-t-il déclaré.

    Le groupe rebelle M23 a pris de l’importance il y a dix ans lorsque ses combattants se sont emparés de Goma, la plus grande ville de l’est du Congo, située le long de la frontière avec le Rwanda. Après un accord de paix, de nombreux combattants du M23 ont été intégrés dans l’armée nationale.

    Le groupe est réapparu en novembre dernier, affirmant que le gouvernement n’avait pas tenu ses promesses d’une décennie. En juin, le M23 s’était emparé de la ville stratégique de Bunagana près de la frontière avec l’Ouganda.

    Le M23 a été un point d’achoppement dans la détérioration des relations entre le Congo et le Rwanda. De nombreux combattants rebelles sont des Tutsis congolais et le président rwandais est d’origine tutsie rwandaise.

    Lorsqu’il a été formé il y a plus de dix ans, le M23 luttait pour protéger les droits des Tutsis du Congo. Mais de nombreux observateurs affirment que le M23 et d’autres groupes armés opérant dans l’est du Congo cherchent maintenant à contrôler les vastes richesses minérales de la région.

    #Congo #M23

  • La disparition du boom de l’or au Burkina Faso met les moyens de subsistance en danger

    La disparition du boom de l’or au Burkina Faso met les moyens de subsistance en danger

    Tags : Burkina Faso, mines d’or,

    -L’industrie aurifère du Burkina Faso devrait décliner, selon le PDG
    -Les attaques des militants se sont intensifiées cette année
    -Le russe Nordgold a fermé la mine de Taparko en avril

    OUAGADOUGOU, 28 novembre (Reuters) – Le boom de l’extraction de l’or au Burkina Faso au cours de la dernière décennie a propulsé Boukary Diallo du statut de vendeur sur un étal de marché à celui de gérant d’une entreprise de viande approvisionnant une mine près de Ouahigouya, sa ville natale dans le nord du pays.

    Mais alors que le pays d’Afrique de l’Ouest perd du terrain au profit des militants islamistes et vacille de coup en coup d’État, menaçant de transformer le boom en effondrement, Diallo craint de ne pas pouvoir conserver l’ensemble de ses dix employés.

    « Les choses se corsent », a déclaré Diallo, 42 ans, à Reuters par téléphone. « Si la mine ne redémarre pas en décembre, je devrai laisser partir certaines personnes. »

    La mine de Karma, que Diallo approvisionne, a été fermée en juin après une attaque militante qui a fait un ouvrier et un soldat morts.

    Rachetée par la société burkinabé Néré Mining à Endeavour Mining (EDV.L) en mars, Karma est l’une des quatre mines d’or au moins qui ont arrêté leur production cette année en raison de risques sécuritaires.

    En avril, la société russe Nordgold a arrêté l’exploitation minière à Taparko, affirmant que la vie de son personnel était en danger.

    L’économie est également menacée.

    L’or est la principale exportation du Burkina Faso, représentant 37% des exportations totales en 2020, et l’exploitation minière est une source majeure d’emplois.

    Pour chaque personne directement employée par une mine, il y a trois ou quatre travailleurs des sous-traitants et des services, estime l’association nationale des sous-traitants miniers.

    L’entreprise de Diallo, qui a réalisé des revenus de 100 millions de francs CFA (151 399 dollars) en 2019, rapporte à peine 4 millions de francs CFA par mois depuis la fermeture de la mine de Karma, a-t-il déclaré. Le conflit a également attisé l’inflation, rendant le bétail plus cher.

    ÉVIERS DE PRODUCTION
    La baisse de fortune de Diallo se reflète au niveau national.

    Au rythme actuel, le Burkina Faso devrait produire 13 % d’or en moins cette année qu’en 2021, en partie à cause des fermetures de mines, selon les statistiques gouvernementales.

    La mise en production de la mine d’or Bomboré d’Orezone fin septembre a fait exception à la tendance.

    Au cours des neuf mois précédant la fin septembre – la période la plus récente pour laquelle des données sont disponibles – le pays a produit 43,651 tonnes d’or, contre 50,126 tonnes au cours de la même période l’an dernier.

    « Nous voyons l’industrie de l’or décliner au Burkina au cours des cinq à dix prochaines années », a déclaré à Reuters Richard Hyde, président exécutif et PDG de West African Resources (WAF.AX) .

    Les risques de sécurité signifient qu’il y a peu d’exploration, a-t-il ajouté, affirmant que West African Resources était l’une des rares entreprises à explorer et à planifier une nouvelle mine.

    Le ministère des Mines du Burkina Faso n’a pas répondu aux questions de Reuters.

    Cette année est en passe d’être la plus meurtrière pour le pays depuis le début de la crise au Sahel il y a plus de dix ans, selon l’Armed Conflict Location and Event Data Project (ACLED).

    La Jama’at Nusrat al-Islam wal-Muslimin (JNIM), affiliée à Al-Qaïda, a mené plus de 400 attaques dans dix des 13 régions du Burkina Faso au cours du premier semestre de l’année.

    Le conflit a également déclenché des crises politiques dans le pays, avec deux coups d’État militaires cette année.

    Malgré l’instabilité, les mineurs ont réussi à faire entrer et sortir du pays des personnes et des fournitures, a déclaré Sean Fieler, directeur des investissements chez Equinox Partners Investment Management LLC, qui a visité des mines au Burkina Faso en juillet.

    Cependant, a-t-il dit, « deux coups d’État en 12 mois, ce n’est pas une bonne chose, je ne pense pas que quiconque dira le contraire ».

    Equinox Partners, à travers ses fonds, détient une participation de 4,4% dans West African Resources, une participation de 0,2% dans Endeavour Mining, et investit également dans Orezone.

    Sébastien de Montessus, PDG d’Endeavour, le plus grand producteur d’or du Burkina Faso, a déclaré : « Nous restons attachés au pays et veillons à ce que notre présence continue de procurer des avantages économiques à nos employés, sous-traitants, fournisseurs et communautés d’accueil ».

    Au Burkina, 20 % des redevances minières perçues par l’État et 1 % des revenus des sociétés minières sont versés à un Fonds minier de développement local (FMDL) géré par l’État qui finance des projets de développement dans les communautés minières et ailleurs.

    Au premier semestre 2022, les contributions au fonds ont chuté de 9 % par rapport à la même période l’an dernier, selon les rapports du ministère des Mines.

    « Lorsque les mines ferment, tout le pays est perdant », a déclaré Julien Baudrand, vice-président senior pour le développement durable chez Fortuna Silver (FVI.TO) , qui exploite la mine d’or de Yaramoko au Burkina Faso.

    #Burkina_Faso


  • Emeutes de Bruxelles : Un syndicat de police s’en prend aux politiques

    Emeutes de Bruxelles : Un syndicat de police s’en prend aux politiques

    Tags : Maroc, Qatar 2022, Mondial, Coupe du Monde, match Belgique-Maroc,

    Suite aux violences survenues hier à Bruxelles après le match de la Coupe du monde entre le Maroc et la Belgique, le syndicat de police SLFP s’en est prisolitiques. « Cela va de mal en pis », déclare Vincent Houssin, vice-président. « Nous avons vu pendant 30 ans que les gangs profitent de chaque occasion pour faire des émeutes. Il existe des zones interdites dans la capitale depuis plus de 20 ans, mais les politiciens l’ont toujours nié. »

    La police s’y était préparée aux éventuelles violences à Bruxelles à l’occasion du match de la Coupe du monde entre la Belgique et le Maroc. En effet, des émeutes ont éclaté juste avant la fin du match. Des pas de porte sont partis en flammes, des voitures ont été laissées avec des bosses et des vitres brisées. La police a parlé de dizaines d’émeutiers qui cherchaient la confrontation avec les forces de sécurité. Ils lançaient des projectiles et frappaient avec des bâtons. Un véhicule avec un occupant a été encerclé sur l’avenue Lemonnier et un journaliste de la RTBF a été blessé au visage par des feux d’artifice.

    La police était présente en masse pour disperser les émeutiers. Ce faisant, ils ont également utilisé un canon à eau et du gaz lacrymogène. La police a également dû intervenir sur la place du Pavillon à Schaerbeek, les étangs noirs à Sint-Jans-Molenbeek et la place Bara à Anderlecht. Vers 19 heures, le calme est revenu. Cependant, un certain nombre de patrouilles ont maintenu une présence préventive. Plusieurs supporters de football ont spontanément aidé à déblayer les rues.

    Une dizaine d’émeutiers ont été placés en détention administrative et une personne a également été arrêtée judiciairement. Ce dernier a été mis à la disposition du parquet de Bruxelles. D’autres suspects ont déjà pu être identifiés grâce aux images de surveillance. La police poursuit l’analyse de toutes les séquences disponibles afin d’identifier d’autres auteurs de violences. Pour le prochain match du Maroc à la Coupe du monde, qui aura lieu jeudi, la police prend des précautions. « Nous aurons une présence supplémentaire », peut-on entendre.

    Syndicat de police SLFP : « Zones interdites à Bruxelles, politique refusée ».

    Vincent Houssin, vice-président du plus grand syndicat de police, SLFP, n’est pas surpris. « Nous assistons à ce phénomène depuis 30 ans, les gangs profitant de chaque occasion pour déclencher une émeute, causer des dommages et blesser des secouristes. Cela ne fait qu’empirer », a-t-il déclaré dans à une radio locale. La police était présente, et pourtant les choses ont dégénéré. « Je ne blâme pas les forces de l’ordre, elles doivent assumer. Il y a des zones interdites à Bruxelles depuis plus de 20 ans, même le meurtre du policier il y a quinze jours se trouvait dans une telle zone interdite. »

    « Les politiciens ont toujours nié l’existence de ces zones interdites. Ils font l’autruche et pratiquent la politique de l’autruche. Pensez au président du Vooruit, Conner Rousseau, un homme politique de gauche, qui a déclaré ne plus se sentir en sécurité dans certaines rues de Bruxelles. La politique porte une très lourde responsabilité dans cette affaire. »

    M. Houssin estime que les problèmes ne sont pas traités avec suffisamment de sévérité. « Il est déplacé de dire qu’il s’agit de personnes seules, de jeunes. La plupart des jeunes ne sont pas comme ça. Ce sont vraiment des gangs lourds qui dominent la criminalité, beaucoup d’entre eux sont connus de la police, mais ils sont difficiles à identifier dans une telle foule. »

    A Anvers, l’atmosphère était aussi tendue

    L’atmosphère était également tendue à Anvers. La police a dû intervenir sur la Turnhoutsebaan à Borgerhout. Les supporters marocains ont été préventivement dispersés ici et là. Les esprits se sont également échauffés à Hoboken.

    Un journaliste de VTM a été agressé par un groupe de personnes lors de sa couverture de la situation à Turnhoutsebaan. Le journaliste Rob Van herck n’a pas été blessé, mais il a déposé une plainte. VTM News se joint à cette plainte.

    A Liège, le commissariat de police de l’arrondissement de Droixhe est attaqué. Des fenêtres ont été brisées et les lampes des véhicules de service ont été endommagées. Dans d’autres endroits de la ville, un poteau d’éclairage est tombé, un abribus et trois boutiques de nuit ont été vandalisés.

    Aux Pays-Bas, des problèmes sont également survenus dans plusieurs villes après la victoire du Maroc. Des incendies ont été provoqués à Amsterdam, tandis qu’à Rotterdam, un groupe d’environ 500 jeunes a lancé des feux d’artifice et du verre sur la police. Deux policiers ont été blessés au cours de l’opération. Dans le Schilderswijk de La Haye, la police militaire a dû intervenir contre des partisans marocains. Une atmosphère sinistre s’en est suivie et des jeunes ont notamment tiré sur les portières des voitures des passants.

    #Maroc #Belgique #PaysBas #Emeutes #Match_belgique_maroc

  • Fiche sur le partenariat Maroc-UE. Repères historiques

    Fiche sur le partenariat Maroc-UE. Repères historiques

    Tags : Maroc, Union Européenne, commerce, coopération financière, ressortissants marocains en Europe, RME,

    Tags : Maroc, Union Européenne, partenariat, relations bilatérales, coopération,

    1969 : Signature du 1er Accord commercial entre le Maroc et la Communauté Economique Européenne.

    1976 : Signature d’un Accord de coopération qui comportait trois volets :

    -Échanges commerciaux : octroi d’un régime préférentiel au profit des exportations marocaines;

    -Domaine social : amélioration de la situation des ressortissants marocains dans la CEE;

    -Coopération financière : 1,2 milliards d’euros de 1976 à 1996 dans le cadre de quatre protocoles financiers, complétés par des prêts concessionnels de la Banque Européenne d’Investissement.

    1996 : Signature de l’Accord d’Association qui visait les objectifs suivants :

    -La mise en place d’un Dialogue politique régulier ;

    -L’instauration progressive d’une Zone de libre-échange (ZLE) ;

    -Le renforcement de la coopération financière ;

    -Le développement de la coopération sociale et culturelle.

    2005 : Adoption d’un Plan d’Action Maroc-UE dans le cadre de la Politique Européenne de Voisinage (PEV). Cette nouvelle politique est destinée au voisinage Sud et Est de l’Union européenne. Elle est basée sur le credo de « tout sauf les Institutions » et a pour objectif de développer un espace de prospérité et de stabilité aux frontières de l’UE, à renforcer la coopération politique, sécuritaire, économique et culturelle entre l’UE et ses voisins.

    2008 : Entrée en vigueur du document conjoint sur le Statut avancé. Ce nouveau cadre répondait à la vision formulée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI en faveur d’un Statut avancé avec l’UE, entendu comme «plus que l’association et moins que l’adhésion ».

    Présentation du Statut avancé

    La vocation du Statut avancé est double :

    -Construire un ‘espace de valeurs partagées’ en matière de démocratie, de bonne gouvernance et des droits de l’homme.

    -Edifier un ‘espace économique commun’, qui permettra au Maroc de s’inspirer de l’acquis communautaire pour construire une économie ouverte et compétitive.

    -Avec le Statut avancé, le Maroc ambitionne d’être le pays tiers le plus proche de l’UE.

    -Dans le même temps, il vielle à ce que sa mise en œuvre soit en parfaite cohérence avec les engagements stratégiques du Maroc à l’égard de la construction maghrébine, de son appartenance arabo-musulmane et de sa projection envers l’Afrique.

    -Le Statut avancé a permis que notre relation avec l’UE ne soit plus de l’apanage exclusif du Gouvernement, mais est désormais approprié par plusieurs acteurs nationaux, notamment le Parlement ; le Conseil économique et social; la CGEM, les collectivités décentralisées….

    -Cette évolution répond à l’orientation fixée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI dans le Discours du Trône de juillet 2010 : « le Statut avancé nécessite la mobilisation de tous les pouvoirs publics et autres acteurs nationaux. Ces efforts doivent s’inscrire dans une démarche concertée et cohérente, afin d’en déterminer les espaces, la portée et le rythme et d’assurer l’exploitation la plus judicieuse qui soit des opportunités offertes par ce statut».

    Finalité stratégique du Statut Avancé

    Sur le plan géopolitique :

    -Le Maroc voulait conforter sa position à l’échelle euro-méditerranéenne et compléter les engagements pris dans ce cadre (UpM, 5+5, Accord d’Agadir et Accord de libre-échange avec la Turquie).

    -Le Maroc ambitionnait aussi de promouvoir avec l’UE des actions conjointes en Afrique. Sur ce point, l’adéquation des diagnostics sur les défis sécuritaires en Afrique (arc sahélo-saharien et façade atlantique) devait déboucher sur des initiatives conjointes liées à la sécurité régionale. Notre pays voulait ainsi s’ériger vis-à-vis de l’UE comme le hub stratégique au niveau de l’Afrique de l’Ouest.

    Sur le plan politique :

    Se concerter avec l’UE à différents segments (gouvernemental et parlementaire) pour que l’UE ait la meilleure perception des intérêts stratégiques nationaux, notamment la question du Sahara.

    Prémunir la communauté marocaine en Europe des phénomènes de xénophobie et d’islamophobie, en menant une concertation structurée sur la question avec l’Union européenne, le Conseil de l’Europe et l’Agence européenne des droits fondamentaux.

    Sur le plan économique :

    Le postulat qui avait été établi est qu’une croissance soutenue de l’économie marocaine ne se fait pas qu’avec du commerce, mais se construit sur l’amélioration des indicateurs de productivité (santé, éducation, services publics, aménagement du territoire, transports, urbanisme…).

    Accompagner la nouvelle génération des réformes lancées par le Maroc en matière de gouvernance économique (propriété intellectuelle, normes SPS, concurrence, protection du consommateur, gouvernance d’entreprise, normes bancaires, aides d’Etat…).

    Promouvoir un rapprochement graduel avec l’acquis communautaire dans le but d’arrimer l’économie marocaine au Marché Intérieur de l’UE et permettre au Maroc de développer le même environnement économique, les mêmes normes et standards qu’un pays membre de l’EEE (espace économique européen).

    Essayer d’arrimer le Maroc aux réseaux transeuropéens (RTE) dans les domaines du transport, de la recherche développement et de l’énergie. Les Accords Open Sky, Galileo et le Plan Solaire seront le socle de cet arrimage.

    Sur le plan humain :

    -Impliquer de nouveaux acteurs (CES, entités territoriales, CGEM, ONG), afin qu’ils s’approprient les ressorts et les élans qu’ouvre ce partenariat.

    -Intégrer l’espace européen de recherche, en visant notamment l’objectif d’atteindre la reconnaissance mutuelle des diplômes et les jumelages entre instituts de recherche.

    Bilan à mi-parcours de la mise en œuvre du Statut avancé:

    Sur le plan politique :

    -Tenue, en mars 2010, du 1er sommet Maroc UE à Grenade (Espagne).

    -Mise en place d’une commission parlementaire mixte.

    -Réunions périodiques avec le Comité politique et de Sécurité de l’UE.

    -Lancement d’actions conjointes au sein des enceintes multilatérales, avec le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies.

    -Adoption, le 24 avril 2012 à Strasbourg, par le Maroc et le Conseil de l’Europe du Plan d’action intitulé « Priorités 2012-2014».

    -Conclusion imminente d’un accord de coopération entre le Maroc et EUROPOL.

    Toutes ces actions sont lancées pour la 1ère fois par l’Union européenne avec un pays non membre et n’ayant pas le statut de candidat.

    Il en est de même concernant le Conseil de l’Europe : le parlement marocain a obtenu, en juin 2011, le statut de ‘Partenaire pour la Démocratie’ à l’Assemblée parlementaire ; Le Maroc a été le 1er pays non européen à adhérer, en juillet 2009, au Centre Nord sud du Conseil de l’Europe ; Il est membre de la Commission de Venise. Enfin, notre pays s’est vu proposer d’adhérer à 18 conventions du Conseil de l’Europe.

    Toutes ces actions sont développées en totale cohérence avec les fondements constitutionnels, spirituels, identitaires et juridiques du Maroc.

    Sur le plan économique :

    Le cap fixé consiste en la conclusion d’un Accord de libre échange global et approfondi. Cet instrument, une fois entré en vigueur, permettra au Maroc d’intégrer de facto le Marché Intérieur de l’UE et de bénéficier de tous les avantages qui en découlent.

    Après la signature, en décembre 2010, de l’Accord Agricole et du mécanisme de règlement des différends, il s’agira désormais de finaliser le Protocole Pêche et les négociations Services.

    Accompagnement financier :

    Le Maroc est le principal bénéficiaire de l’appui financier de l’UE à l’échelle du voisinage. Pour la période 2007-2010, il a mobilisé une enveloppe de 654 millions d’euros. Pour la période 2011-2013, il a bénéficié d’une enveloppe de 580,5 millions d’euros.

    Les actions financées en 2012 ont concerné principalement l’INDH (25 millions d’euros), le programme « Hakama » -qualité des services publics- (75 millions d’euros) et l’appui à la mise en œuvre du Plan gouvernemental pour l’Egalité (45 millions d’euros).

    De plus, et en réponse au ‘Printemps Arabe’, l’UE a programmé une enveloppe additionnelle SPRING au titre de laquelle le Maroc a bénéficié d’une dotation additionnelle de 80 millions d’euros pour la période 2011-2013. Cette enveloppe financera en priorité la formation professionnelle (30 millions d’euros), l’alphabétisation (25 millions d’euros), l’agriculture (10 millions d’euros) et la santé (12 millions d’euros).
    En plus de ces dons, l’accompagnement financier de l’UE concerne aussi les prêts concessionnels de la BEI.

    En 2012, l’engagement de la BEI au Maroc a porté sur un montant de 1 milliard d’euros, au profit notamment des routes rurales (100 millions d’euros), du Plan Solaire (100 millions d’euros), de l’autoroute El-Jadida Safi (240 millions d’euros), de l’ONEE (180 millions d’euros)…

    Partenariat pour la mobilité :

    Le Maroc œuvre avec l’UE pour la mise en place d’une approche globale de la migration basée sur la responsabilité partagée, le développement, la lutte contre la migration illégale, la gestion des flux migratoires légaux et la consolidation des droits acquis des migrants installés en Europe.

    Dans cette perspective, les deux parties ont entamé la négociation pour la conclusion d’un « Partenariat pour la migration, la mobilité et la sécurité », qui fixera un cadre global de coopération dans tous les volets de la migration (migration légale, développement, migration illégale et asile).

    Convergence règlementaire :

    Le Statut avancé a prévu une ambition de convergence règlementaire entre la législation nationale et l’acquis communautaire de l’UE. Pour le Maroc, celle-ci doit obéir aux paramètres suivants :

    -La convergence doit être « graduelle et séquencée ».

    -Elle doit accompagner la mise en œuvre des stratégies sectorielles du Maroc.

    -Elle doit concerner, de manière équilibrée, les dimensions politique, économique et sociale.

    -Enfin, la convergence doit résulter d’une approche cohérente basée sur une évaluation de l’écart et sur une étude d’impact.

    Jumelages institutionnels :

    Le Maroc a mis en œuvre jusqu’à présent 44 jumelages, soit la meilleure performance régionale. L’Egypte en a eu 30, l’Ukraine 30 et la Tunisie 20.

    Ces jumelages ont permis au Maroc :

    -Asseoir les normes de bonne gouvernance (lutte contre le blanchiment de capitaux, Administration du Parlement, modernisation des juridictions, lutte contre la criminalité organisée, lutte contre l’immigration irrégulière…).

    -Gérer sa transition économique (gouvernance des entreprises publiques, mécanisme de règlement des différends, propriété industrielle et intellectuelle, Open Sky, efficacité énergétique, Cour des Comptes, Audiovisuel…).

    -Améliorer ses indicateurs sociaux (initiative nationale de développement humain, alphabétisation, couverture médicale…).

    -Dans l’immédiat, de nouveaux secteurs seront concernés (Marchés Publics ; Services financiers/Assurance ; Concurrence ; Protection du consommateur ; Code de travail ; Normalisation Industrielle ; Surveillance des marchés ; Sécurité maritime…). D’autres secteurs suivront progressivement la même procédure d’alignement. L’objectif est que le Maroc devienne le pays tiers qui aura absorbé le plus d’acquis communautaire.

    -Enfin le Statut avancé a prévu l’entrée du Maroc à des Agences et programmes communautaires : Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA), Programme compétitivité et innovation (CIP), Douane 2013, Programme Marco Polo…

    Perspectives futures du partenariat Maroc-UE :

    -L’Accord de libre-échange Complet et Approfondi permettra d’améliorer les conditions d’accès des produits marocains au marché européen.

    -L’Accord sur la libéralisation des services permettra au Maroc d’améliorer son offre services.

    -L’Accord de Pêche permettra d’accompagner le Maroc dans la mise en œuvre de la stratégie Halieutis.
    Le Partenariat pour la mobilité permettra aux deux parties de gérer tous les aspects liés à la question migratoire selon une approche équilibrée et la responsabilité partagée.

    -Le Plan d’action pour la mise en œuvre du Statut avancé constituera la feuille de route pour les 5 années à venir et préparera les deux parties à la conclusion d’un nouveau lien juridique qui remplacera l’Accord d’association.

    En conclusion, la mise en œuvre du Statut avancé permettra de raffermir les relations Maroc-UE et facilitera leur évolution vers la conclusion d’un nouveau cadre juridique qui remplacera l’Accord d’Association. Ce cadre prendra la forme d’un « Partenariat Privilégié ».

    Dans la même perspective, le Maroc plaide pour que la Politique européenne de voisinage (PEV) soit dotée de mécanismes innovants, d’outils substantiels et de perspectives incitatives.

    Une PEV rénovée et ambitieuse permettra à l’Union européenne d’accompagner le Maroc dans la réalisation de son projet de société ouverte, démocratique et solidaire qu’il est en train de construire, ainsi que dans son ambition de s’ériger comme une plateforme régionale compétitive et ouverte sur l’UE et sur les espaces maghrébin, arabe et africain.

    #Maroc #UE #relations_bilatérales

  • Le Maroc et le statut avancé : Entre un mérite et un besoin

    Le Maroc et le statut avancé : Entre un mérite et un besoin

    Tags : Maroc, Union Européenne, statut avancé,

    Le lundi 13 octobre 2008 constitue un tournant dans l’histoire des relations entre le Maroc et l’Union européenne dans la mesure où il marque la fin d’une ère dans les relations européennes du Maroc et le début d’un nouveau processus.

    A cette date, le Maroc et l’Union européenne ont décidé à Luxembourg d’élever leur relation bilatérale à un statut plus que de partenariat et moins que d’adhésion. Ce statut a été appelé « le statut avancé ». Cet événement revêt une dimension stratégique dans l’histoire des relations entre les rives de la Méditerranée en général et dans les relations européennes du Maroc en particulier.

    En effet, il s’inscrit dans le contexte d’une évolution du concept de « partenariat » mis en avant par la convention de Barcelone qui a une portée limitée. Il s’agit plutôt de consolider les relations multidimensionnelles entre les deux parties, que ce soit sur le plan politique, sécuritaire, économique ou social. Si cela implique que le Maroc poursuive son processus de réforme à plusieurs niveaux, cela souligne, d’autre part, un engagement de l’Union européenne à rattraper le mouvement d’ouverture et de progrès et l’interaction positive avec le monde que le Maroc s’est choisi.

    Un mérite marocain ?

    Si le « statut avancé » vise officiellement la consolidation des relations euro-marocaines, le choix du Maroc seul revêt diverses connotations. En effet, l’établissement d’un partenariat ambitieux et pionnier avec l’Union européenne constitue une option stratégique pour le Royaume du Maroc. Cela remonte à 1987, lorsque feu le Roi Hassan II – Que son âme repose en paix – a exprimé le souhait du Maroc d’adhérer à la Communauté européenne en s’appuyant sur un certain nombre de motifs et de préoccupations géopolitiques, historiques et économiques. Vient ensuite la suggestion faite par Sa Majesté le Roi Mohammed VI en 2000, appelant à élever le niveau de la relation entre les deux parties pour la porter à un statut qui soit plus qu’un partenariat et moins qu’une adhésion.

    Le Maroc est l’État africain et arabe le plus proche du continent européen. Il a une forte interaction non seulement avec l’océan Atlantique et la mer Méditerranée mais aussi avec son appartenance africaine. Ces éléments géopolitiques lui ont fait poursuivre une stratégie de diversification des partenaires partout, tant sur le plan politique qu’économique.

    Le Maroc jouit d’une stabilité politique qui lui a permis de surmonter avec succès les nombreux bouleversements qu’ont connus plusieurs pays de la région. Ceci découle, en grande partie, de l’importance des réformes inaugurées, au coup par coup, par le Royaume depuis la fin des années 90 du siècle dernier. Celles-ci ont connu un rythme accéléré avec l’intronisation du Roi Mohamed VI. Au premier rang de ces réformes figure la création de l’ »Instance équité et réconciliation », reconnue comme une expérience pionnière en matière de justice transitionnelle ; l’amélioration des lois et règlements électoraux, y compris la loi sur le contrôle indépendant ; le lancement d’un nouveau code de la famille (2004), qui met surtout l’accent sur l’égalité des sexes et la protection des droits de l’enfant ; le lancement de l’Initiative nationale pour le développement humain (2005), qui a une dimension sociale ; l’hommage rendu à la culture amazighe en tant que composante essentielle de la culture marocaine ; la promulgation de nouvelles lois régissant les libertés publiques : la loi sur les partis politiques, la loi sur les ONG.

    De cette manière, le Maroc a été un modèle pour un changement tranquille et une transition démocratique harmonieuse, contrairement à un certain nombre de pays de la région.

    Il est clair que l’Union européenne a plus d’une fois réservé un accueil chaleureux à cette évolution, ce qui a permis au Maroc d’obtenir, avec mérite, le « statut avancé » auprès de l’Union européenne.

    Ce « statut avancé » reposait sur trois éléments principaux :

    -L’édification d’un espace de  » valeurs partagées  » de démocratie, d’état de droit, de bonne gouvernance, de respect des droits de l’homme….

    -L’édification d’un « espace économique commun » qui est susceptible de permettre au Maroc d’adhérer progressivement aux politiques et mécanismes de l’Union européenne et qui peut l’aider à mettre en place une économie ouverte et compétitive.

    -L’édification d’un espace commun de connaissance et de culture, d’échanges universitaires et de recherche scientifique.

    C’est ainsi que le « statut avancé » a permis aux deux parties de mettre en place un cadre bilatéral ambitieux englobant toutes les politiques publiques et tous les secteurs. Il est significatif que la réactivation de l’aspiration du Maroc vers son partenaire européen soit restée en harmonie avec ses engagements pour la construction de l’Union du Maghreb, avec la consolidation de son appartenance aux nations arabes et islamiques, ainsi qu’avec son interaction naturelle africaine, notamment avec l’espace sahélo-saharien et ouest-africain. Ceci a été couplé à son ouverture aux Etats-Unis à travers la conclusion de l’ALE Maroc-Etats-Unis en 2004 et de l’ALE Maroc-Turquie en 2006.

    Besoin mutuel

    On peut éventuellement dire que ces développements ne suffisent pas à expliquer tout ce qui s’est passé jusqu’à présent entre le Maroc et l’Union européenne, car il y a beaucoup d’intérêts entremêlés entre eux qui rendent le processus possible ou plutôt nécessaire.

    La partie européenne a besoin d’un partenaire efficace et crédible, bien positionné sur la scène maghrébine, arabe et africaine, face aux épineux problèmes communs qui menacent la stabilité régionale, tels que l’immigration clandestine, la contrebande, le terrorisme intercontinental et le trafic de drogue. Le Maroc, grâce à sa position stratégique, a interagi positivement avec ses partenaires européens à partir de ses responsabilités géopolitiques, ce qui a permis aux deux parties de prendre des initiatives communes face à de tels défis, en particulier sur les questions liées au contrôle des frontières, à l’établissement de la sécurité régionale et à la lutte contre la traite des êtres humains, le trafic de drogue et le terrorisme dans le monde.

    D’autre part, la rive sud de la Méditerranée est généralement considérée comme une pierre fondatrice, non seulement pour la sécurité et la stabilité de l’Europe, mais aussi pour l’évolution de ses économies. En effet, l’Union européenne et le Maroc partagent des préoccupations communes telles que la sécurisation des ressources énergétiques, la stimulation de l’intégration économique, la protection de l’environnement méditerranéen…..

    Les développements économiques, en particulier ceux qui ont suivi la crise financière des zones euro, impliquent que l’Europe recherche des partenaires pour consolider sa présence économique et sa compétitivité dans le contexte de l’accroissement de la concurrence entre elle et d’autres économies puissantes ou montantes comme les États-Unis, le Japon, la Chine, le Brésil et les pays d’Asie de l’Est.

    Le Maroc, quant à lui, s’est efforcé, à travers le renforcement de sa relation avec l’Europe se terminant par le statut avancé, de renforcer ses institutions administratives et managériales et ses secteurs économiques de manière à permettre au Royaume de s’engager dans la bataille de la compétitivité mondiale et de tirer profit des potentialités de la modernisation et de l’expertise européenne dans ce domaine. Le Maroc s’est également efforcé de tirer profit du partenariat économique qui attire les investissements et offre une place à ses exportations sur le marché européen qui compte quelque 500 millions de consommateurs.

    Compte tenu de ce qui précède, l’aspect économique du statut avancé s’est appuyé sur une conviction fondamentale selon laquelle le développement durable ne peut être atteint en dehors de l’ouverture commerciale et de la conclusion d’accords de libre-échange. Partant de là, le Maroc n’a rien négligé pour : exploiter tous les mécanismes et moyens fournis par l’UE pour améliorer ses indicateurs socio-économiques (éducation, santé, équipements publics, transport, projets d’infrastructure et de logement), procéder à l’activation d’une nouvelle série de réformes dans le domaine de la gouvernance économique (propriété intellectuelle, sécurité sanitaire, loi sur la compétitivité, protection du consommateur, gouvernance d’entreprise, politiques d’assistance publique et normes bancaires).

    Le Maroc a choisi cette vision pour initier une approche basée sur la convergence graduelle, le jumelage technique au moyen d’un arsenal de réglementations européennes, au même titre que les candidats à l’adhésion à l’UE.

    L’ambition stratégique du Maroc est de lui permettre de bénéficier du même environnement économique et du même climat des affaires, des mêmes règles et normes de compétitivité que les autres Etats membres de l’UE.

    Cette aspiration se traduit par de grands projets d’infrastructures. En fait, le Maroc a été le premier pays à conclure le traité Open Sky avec l’UE en 2005. Dans le secteur de l’énergie, le Maroc a conclu un partenariat avec l’Europe en 2007 qui prévoit la conception de projets ambitieux dans le domaine des énergies renouvelables.

    Il a également développé son réseau électrique avec l’Espagne, ce qui lui facilite l’accès au marché européen de l’électricité. Par ailleurs, il a participé aux activités de l’UE dans le cadre du « programme-cadre pour la recherche et le développement ».

    De même, le Maroc a souscrit activement à la réalisation d’opérations de jumelage institutionnel permettant aux administrations marocaines d’œuvrer pour développer et coordonner les mécanismes de régulation au Maroc et les normes et réglementations suivies dans l’UE.

    Ainsi, les opérations de jumelage qui ont été mises en œuvre au Maroc ont pu avoir les résultats suivants :

    Mise en place de normes de bonne gouvernance (lutte contre le blanchiment d’argent, gestion du parlement, modernisation des tribunaux, lutte contre le crime organisé, lutte contre l’immigration clandestine…).

    Gestion de l’ouverture économique (gestion des institutions publiques, mécanisme de règlement des différends, propriété intellectuelle et industrielle, ciel ouvert, service public de l’énergie, conseil supérieur de la responsabilité, audiovisuel…)

    Améliorer les indicateurs sociaux (Initiative nationale de développement humain, lutte contre l’analphabétisme, pensions de santé, etc.)

    Le jumelage institutionnel couvrira à l’avenir de nouveaux domaines (marchés publics, services financiers, assurances, compétitivité, protection des consommateurs, réglementation du travail, normalisation industrielle, contrôle des marchés et sécurité maritime…).
    L’objectif étant de faire du Maroc le premier pays arabe non européen à avoir pu comprendre et s’adapter aux règles de l’Union européenne connues sous le nom d’ »Acquis communautaire ».

    Quel avenir ?

    Avec le temps, la dimension stratégique de la relation entre l’UE et les pays du sud de la Méditerranée se confirme de plus en plus, avec une sensibilité pour les deux parties. Il faut juste plus d’efforts pour en faire une relation renouvelable et ambitieuse dans le sens où elle devrait réaliser un espace stratégique commun qui s’élève à l’évidence de l’ère similaire à l’ALENA ou l’ASEAN.

    Le partenariat évolutif entre le Maroc et l’UE peut prendre une dimension de premier plan dans ce domaine et peut servir de modèle au reste des États du sud de la Méditerranée.

    Ceci étant dit, la prochaine étape dans l’approfondissement des relations Maroc-UE est une étape cruciale vers l’établissement d’un « partenariat privilégié » qui consolide les acquis du statut avancé et ouvre de nouvelles perspectives. En avril 2013, les négociations sur la « zone de libre-échange complète et approfondie » Maroc-UE seront lancées parmi une série de conventions diverses relatives à l’agriculture, la pêche maritime, la mobilité des personnes et le commerce des services.

    Si le Royaume du Maroc est consciemment tenu de poursuivre le processus de réformes politiques et socio-économiques, l’UE est tenue, quant à elle, d’adopter un concept de partenariat et de sécurité plus ouvert, plus équilibré et plus solidaire. Dès lors, la sécurité de l’UE ne peut se limiter au contrôle des frontières et à l’imposition de conditions et de visas, mais plutôt à un traitement culturel fondé sur les droits et le développement, tout en tenant compte des questions d’identité et de diversité culturelle et civilisationnelle. En cela, elle doit s’appuyer sur une approche communicationnelle prônant la solidarité et l’humanité dans le traitement global des questions.

    En conclusion, les évolutions démocratiques observées dans le sud du bassin méditerranéen et les événements récents sur la carte post-crise financière de l’économie mondiale, couplés à l’émergence de contraintes internationales liées à l’énergie et au climat, aux défis sécuritaires transfrontaliers, et aux interrogations liées à l’identité, au débat actuel sur l’avenir de l’UE… tous sont susceptibles de transformer les traits géostratégiques de la région méditerranéenne.

    Les métamorphoses démocratiques observées dans les Etats arabes, en particulier, impliquent la mise en place d’une nouvelle charte pour la région méditerranéenne couvrant, sur un pied d’égalité, les questions de sécurité régionale, de démocratie, de développement commun et de solidarité.

    Cette charte peut être établie en s’appuyant sur les acquis des années 60 du siècle dernier (conventions commerciales), des années 70 (accords de coopération), des années 90 (accords de partenariat) et du début de ce siècle (politique de voisinage).

    Une telle charte peut permettre de consolider l’intégration économique entre les deux rives édifiées grâce à ces conventions. Elle permet également de jumeler les priorités stratégiques de tous les membres de la région vers l’édification d’un corps culturel euro-méditerranéen alliant universalité et spécificité d’une part ; ouverture et enracinement d’autre part.

    Au niveau économique, cette charte visera la création d’un espace économique compétitif commun face aux blocs américain et asiatique, ce qui permettrait de faire prospérer les accords commerciaux (dans l’agriculture, les services et la pêche maritime…) par la reprise des exportations commerciales du sud vers le nord. Il s’agit d’un objectif plus ambitieux et évolutif qui dépasse la logique limitée du libre-échange et qui tient compte du fait que l’excédent commercial de l’UE dans la région méditerranéenne est le plus important au niveau international.

    Sur le plan culturel, le Maroc, qui a toujours été à l’avant-garde des pays concernés par le partenariat euro-méditerranéen, considère que cette nouvelle charte est destinée à renforcer les valeurs d’ouverture, de pluralisme, de diversité et de respect des spécificités de chacun.

    La prévalence du discours populiste dans certaines régions d’Europe pose l’équivoque sur le sens de l’organisation européenne et menace la coexistence et la cohésion positive qui ont longtemps distingué l’espace euro-méditerranéen. Alors que l’isolement et la crispation identitaire contre celle des autres vont à l’encontre de la tendance portée par la mondialisation dans ses aspects universels (libre échange, libre circulation, compétitivité économique, nouvel équilibre démographique et développement technologique…) tous ces aspects constituent une opportunité et une source de richesse commune et un facteur d’ouverture dont les sociétés euro-méditerranéennes doivent idéalement bénéficier.

    Dans le même contexte, une approche équilibrée de la question de l’immigration sous tous ses aspects permettrait de combler les écarts démographiques entre les pays de la Méditerranée, en plus d’encourager une immigration temporaire entre ces pays, garantissant l’intégration sociale et économique des migrants dans les pays d’accueil.

    Le Maroc est confiant que l’utilisation de la conjoncture actuelle porterait le partenariat euro-méditerranéen à un niveau nouveau et plus ambitieux qui interagit avec les opportunités et les défis de notre ère moderne.

    C’est pourquoi l’ambition du Maroc de conclure « un partenariat privilégié » avec l’UE est susceptible de constituer une pierre fondatrice de ce nouveau cadre régional en Méditerranée.

    #Maroc #UE #Statut_avancé