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  • Le statut avancé du Maroc auprès de l’Union européenne : une reconnaissance du processus de réforme du Maroc et une nécessité géopolitique et stratégique pour l’UE

    Tags : Maroc, Union Européenne, Statut avancé, relations bilatérales, coopération,

    Alors que l’Union européenne s’apprête à accueillir dans les semaines à venir son 28ème membre, poursuivant ainsi son élargissement vers l’est dans ce qui semble atteindre sa capacité maximale à l’est, pour des raisons géopolitiques évidentes couplées à un processus d’Union pour la Méditerranée au point mort, il est important de réfléchir à l’avenir de la politique européenne de voisinage et à la nature de la relation qui liera l’UE à ses voisins du sud de la Méditerranée, en particulier le Royaume du Maroc.

    Il ne fait aucun doute que des développements intéressants ont eu lieu ces dernières années dans le cadre du processus de Barcelone/Union pour la Méditerranée et de la signature de l’accord sur le statut avancé entre le Maroc et l’UE, mais le printemps arabe qui a déferlé sur l’Afrique du Nord, combiné à une impasse dans le processus de paix au Moyen-Orient, a freiné cet élan encourageant. Aujourd’hui, le partenariat de l’UE avec ses voisins du sud de la Méditerranée peut être considéré comme une tasse à moitié pleine pour certains ou une tasse à moitié vide pour d’autres.

    À la lumière des nouveaux défis inquiétants qui sont apparus dans la région du Sahel, notamment après la tentative déjouée des groupes terroristes et extrémistes de prendre le contrôle total du Mali, il est plus que jamais urgent de renouveler le partenariat entre l’UE et ses voisins du Sud.

    Au fil des ans, il est indéniable que le Maroc a prouvé à maintes reprises qu’il était un pionnier, à la fois en tant que pays arabe et africain, pour ouvrir la voie à un partenariat plus renforcé avec l’UE et à un ordre euro-méditerranéen renouvelé.

    Si l’histoire, la géopolitique et le commerce ont pu contribuer à cette fin, il est indéniable que la vision définie par feu le roi Hassan II et Sa Majesté le roi Mohammed VI en vue d’un partenariat UE-Maroc renforcé, ainsi que les valeurs et aspirations partagées, ont été des facteurs moteurs importants derrière l’un des partenariats les plus étroits que l’UE ait jamais développé avec un pays de la rive sud de la Méditerranée.

    L’accord sur le statut avancé Maroc-UE : Une reconnaissance claire des décennies de réformes entreprises par le Maroc. En effet, le partenariat Maroc-UE n’a cessé de se développer au fil des ans. Il a notamment connu une avancée importante avec la signature, le 13 octobre 2008, de l’accord de statut avancé Maroc-UE qui a propulsé les liens vieux d’un demi-siècle à un nouveau niveau permettant de renforcer le partenariat multidimensionnel existant aux niveaux politique, économique et humain. Par cet accord, le Maroc et l’UE ont convenu de donner un nouvel élan à leur coopération bilatérale basée sur les valeurs partagées de la démocratie, de l’état de droit, de la bonne gouvernance, du respect des droits de l’homme, d’un dialogue politique renforcé, d’une zone économique commune, notamment par le lancement récent des négociations sur un nouvel ALE, de la participation progressive du Maroc aux activités et programmes communautaires ainsi que d’un espace commun pour la connaissance et la culture, les échanges universitaires et la recherche scientifique.

    Peut-être l’un des aspects les plus importants de cet accord est qu’il sert de reconnaissance par l’UE des réformes profondes et multidimensionnelles que le Maroc a entrepris au niveau politique, économique, social, culturel et des droits de l’homme sur la voie d’une plus grande ouverture et dans sa transition vers une plus grande démocratie au cours des deux dernières décennies, mais reflète également la confiance placée par l’UE dans le Maroc pour poursuivre ces efforts. Cet accord implique également que le Royaume continue sur la voie des réformes qu’il a initiées tandis que l’UE continuera à soutenir ces efforts.

    L’accord de statut avancé, le premier de ce type à être signé avec un pays de la région, continue de représenter une étape importante dans le contexte des perspectives futures de coopération dans le cadre d’une politique européenne de voisinage rénovée. La demande du Maroc pour un statut avancé n’était pas destinée à se démarquer du reste de la foule, mais plutôt motivée par sa conviction de la nécessité d’un espace euro-méditerranéen nord-sud renforcé. Il est encourageant de voir que l’approche du Maroc a inspiré d’autres pays de la région tels que la Tunisie ou la Jordanie à suivre cette même voie et à revoir son partenariat avec l’UE.

    Le Maroc : un partenaire crédible pour l’UE dans un sud de la Méditerranée instable. Il est facile d’affirmer que l’histoire, la géographie et une vision claire d’une société marocaine démocratisée ne suffisent pas, dans un monde mû par des intérêts, à expliquer la nature des relations euro-marocaines existantes.

    Compte tenu des changements politiques croissants en Afrique du Nord et des menaces sécuritaires confirmées qui ont émergé dans la région du Sahel, la stabilité du Maroc, ses identités arabe, africaine et méditerranéenne combinées à ses valeurs partagées d’ouverture et de démocratie ont été un atout précieux pour l’Union européenne dans le dialogue politique existant. En outre, l’implication active du Maroc dans la recherche de solutions aux conflits affectant le continent africain ou le monde arabe, ainsi que sa volonté de favoriser une plus grande coopération régionale dans le domaine de la sécurité, ont fait du Maroc un interlocuteur stratégique pour l’UE.

    Au niveau économique, le Maroc reste un partenaire économique important pour l’UE (Besoin de trouver des statistiques). Depuis le 1er mars, des négociations ont débuté entre l’UE et le Maroc pour la signature d’un accord de libre-échange qui remplacera l’accord d’association existant. Cependant, le large éventail d’accords de libre-échange que le Maroc a déjà signé ou est en train de négocier avec des pays d’Amérique du Nord (États-Unis et Canada), de la zone arabo-méditerranéenne (accord d’Agadir) et d’Afrique de l’Ouest (UEMOA) représente une opportunité pour l’UE dans une période de difficultés économiques et financières.

    Par ailleurs, la vision marocaine de convergence progressive et de jumelage technique visant à aligner ses normes, standards et réglementations sur ceux de l’UE sont également un atout pour faciliter la circulation des biens et services. Bien que beaucoup reste à faire, le Maroc est déterminé à poursuivre cet objectif dans le seul but d’aligner toutes ses normes sur celles de l’UE dans un avenir proche.

    La voie à suivre :

    Alors que l’élargissement de l’UE semble atteindre ses limites à l’Est, la rive sud de la Méditerranée représente une nouvelle frontière pour des partenariats renforcés et approfondis. L’analyse et la réflexion sur cette question devraient devenir une priorité aux deux extrémités de la Méditerranée afin de créer une zone stratégique commune capable de concurrencer d’autres forums tels que l’ALENA ou l’ANASE.

    Le partenariat du Maroc avec l’UE peut être utilisé comme un modèle à suivre.

    Cinq ans après la signature de l’accord sur le statut avancé, et alors qu’un nouvel accord de libre-échange approfondi et complet doit être discuté le mois prochain (avril 2013), il est important de se tourner vers l’avenir et les nouvelles perspectives des relations Maroc-UE à travers l’établissement d’un « partenariat privilégié » s’appuyant sur les liens vieux d’une demi-décennie et les avancées récentes.

    Si le Royaume du Maroc est consciemment obligé de poursuivre sur la voie des réformes politiques et socio-économiques, l’UE, pour sa part, est obligée d’adopter une conception plus ouverte et équilibrée du partenariat, basée sur la solidarité et la sécurité. Pour aller de l’avant, il faudra également que le partenariat entre l’UE et le sud de la Méditerranée soit moins axé sur le contrôle des frontières et les questions de sécurité, mais plutôt sur le renforcement des échanges culturels et des partenariats de développement qui tiennent compte des questions d’identité et de diversité culturelle et « civilisationnelle ».

    Les évolutions démocratiques au sud de la Méditerranée, les récentes turbulences financières qui ont secoué les plus grandes économies mondiales, l’émergence de défis multidimensionnels, qu’ils soient liés à la sécurité, à l’énergie ou à l’environnement, ainsi que les questions croissantes liées à la question de l’identité, tout cela indique clairement la nécessité d’un débat sur l’avenir du partenariat entre l’UE et le sud de la Méditerranée et d’une transformation géostratégique de la zone méditerranéenne.

    La transformation démocratique à laquelle assistent les pays arabes, en particulier, implique la mise en place d’une nouvelle charte pour la région méditerranéenne couvrant, sur un pied d’égalité, les questions de sécurité régionale, de démocratie, de développement commun et de solidarité.

    Cette charte peut s’appuyer sur les acquis du début des années 60 avec la signature des conventions commerciales, les accords de coopération des années 70, les accords de partenariat des années 90 et plus récemment sur la politique de voisinage du XXIème siècle.

    Une telle charte pourrait permettre de consolider l’intégration économique entre les deux rives édifiée grâce à ces conventions. Elle pourrait également aider à construire des synergies entre les priorités stratégiques de tous les membres de la région vers l’édification d’un corps culturel euro-méditerranéen qui rassemble spécificité et universalité ainsi qu’ouverture et tradition.

    Au niveau économique, cette charte visera la création d’un espace économique compétitif commun capable de faire face et de concurrencer les blocs commerciaux américains et asiatiques, ce qui permettrait aux accords commerciaux (dans l’agriculture, les services et la pêche maritime…) de prospérer grâce à la reprise des exportations commerciales du sud vers le nord. Il s’agit d’un objectif plus ambitieux et évolutif qui dépasse la logique limitée du libre-échange et qui tient compte du fait que l’excédent commercial de l’UE dans la région méditerranéenne est le plus important au niveau international.

    Sur le plan culturel, le Maroc, qui a toujours été à l’avant-garde des pays concernés par le partenariat euro-méditerranéen, considère que cette nouvelle charte est destinée à renforcer les valeurs d’ouverture, de pluralisme, de diversité et de respect des spécificités de chacun.

    La prévalence du discours populiste dans certaines régions d’Europe pose la question de la finalité de l’institution européenne et menace la cohésion et la culture de la coexistence qui a toujours caractérisé l’espace euro-méditerranéen.

    À notre époque, le recours à l’isolement ou le fait de s’accrocher à son identité sans accepter celle de l’autre vont à l’encontre de la tendance actuelle à la mondialisation, à la mobilité accrue, à la compétitivité économique, au nouvel équilibre démographique et au développement technologique. Tous ces aspects constituent une opportunité et une source de richesse commune qui profiterait à toutes les sociétés euro-méditerranéennes.

    Dans le même contexte, une approche équilibrée de la question de l’immigration couvrant tous ses aspects permettrait de redresser les écarts démographiques entre les pays de la Méditerranée. Cela pourrait se faire en encourageant l’immigration temporaire entre ces pays et en assurant une meilleure intégration sociale et économique des migrants dans les pays d’accueil.

    Ce moment unique dans l’histoire de la zone euro-méditerranéenne doit être saisi afin de construire un partenariat euro-méditerranéen revigoré, un partenariat capable de fournir de nouvelles synergies et opportunités, une zone euro-méditerranéenne plus sûre et plus sécurisée tout en apportant de l’espoir et des réponses aux besoins des peuples de la Méditerranée.

    Le Maroc est prêt à jouer son rôle, dans cette nouvelle vision du partenariat euro-méditerranéen, et à continuer à jouer un rôle pionnier à travers la conclusion d’un « partenariat privilégié » entre le Royaume du Maroc et l’Union européenne.

    #Maroc #UE #Statut_avancé

  • Séminaire sur la promotion de la médiation en Méditerranée : Résultats du et perspectives

    Séminaire sur la promotion de la médiation en Méditerranée : Résultats du et perspectives

    Tags : Maroc, Espagne, Méditerranée, médiation,

    Me référant à la coprésidence de Monsieur le Ministre avec son homologue Espagnol du premier séminaire Maroco-Espagnol sur la promotion de la médiation en méditerranée, tenu à Madrid les 11 et 12 courant, j’ai l’honneur de vous soumettre, ci-après, une note analytique s’articulant autour des axes qui porteront sur le contenu des débats, les résultats du séminaire ainsi que les perspectives futures de cette initiative.

    Le séminaire a connu la participation du sous-secrétaire général des Nations Unies, du Haut Représentant de l´ONU pour l´Alliance des civilisations, du Secrétaire général de l´UpM, d’un haut responsable de la Ligue arabe, de l’UE, d’une cinquantaine de participants comprenant des représentants des pays des deux rives de la méditerranée et d’académiciens et experts en matière de médiation. La délégation conduite par Monsieur le Ministre comprenaient M. Azzeddine Farhane, Directeur des Nations Unies, M. Redouane HOUSSAINI, Chef de la Division des Nations Unies et Melle Soumaya Bouhamidi, Conseiller près de notre Mission à New York.

    Dans sa déclaration, Monsieur le Ministre a rappelé les trois objectifs de l’initiative maroco-espagnole pour la promotion de la médiation en méditerranée visant le renforcement de la prise de conscience du rôle de la médiation dans le règlement pacifique des différends, la contribution à la consolidation des capacités en matière de médiation aux niveaux national, régional et international, ainsi que la création de synergies entre les différents intervenants dans la sphère de la médiation.

    I- Principales idées et réflexions :

    Le séminaire qui s’est déroulé sous forme de quatre tables rondes en plénière, a abordé plusieurs aspects importants liés à la question de la médiation dans le contexte méditerranéen tels que :

    L’importance du renforcement des capacités locales et nationales, à travers l’éducation, la formation et les médias, pour approfondir la culture de la médiation dans l’espace méditerranéen ;

    Le rôle du partage des expériences et des meilleures pratiques en matière de médiation ;

    Les critères d’une médiation efficace par les Organisations internationales et régionales : Importance de la confiance et du consensus entre les parties,

    l’acceptation du médiateur par les parties, la crédibilité et le professionnalisme des médiateurs, l’inclusivité, l’encouragement du dialogue national etc ;

    L’importance des efforts « pré-médiation » pour encourager l’initiation du dialogue entre les parties avant de passer à la médiation et à la négociation de l’Accord politique ;

    L’impératif de développer un système d’alerte et de mobilisation précoce pour prévenir les conflits et les différends ;

    Le rôle des femmes dans le domaine de la médiation et la nécessité d’encourager la participation des femmes dans les processus de médiation ;

    Le besoin d’assurer la coordination et la cohérence entre les différents acteurs en matière de médiation (Etats, ONU, Organisations régionales et sous régionales, ONG).

    II- Résultats des travaux du séminaire :

    A l’issue des travaux du séminaire, plusieurs participants ont fait part de propositions qui peuvent être étudiées et approfondies, afin que le séminaire de Rabat puisse apporter une valeur ajoutée dans ce processus. Ci-après la synthèse des idées et propositions avancées :

    1) L’importance d’engager une réflexion pour la préparation d’une évaluation analytique du contexte conflictuel dans la région méditerranéenne qui peut bénéficier de la médiation ;

    2) Le besoin de l’établissement d’un inventaire régional sur l’expertise existante en méditerranée (médiateurs locaux, leurs profils et leurs expériences) ;

    3) L’identification des points forts et défaillants de l’expertise existante en se focalisant sur le rôle des femmes dans la médiation ;

    4) L’importance de parvenir à des propositions concrètes sur les voies et moyens d’améliorer et de renforcer les capacités existantes (éducation, formation etc ….)

    5) Le besoin de faire des propositions concrètes sur le rôle des médias dans le renforcement des capacités des médiateurs ;

    6) L’établissement d’un mécanisme régional (clearing house) pour le partage du savoir et des expériences entre les différents acteurs ;

    7) L’impératif d’assurer des ressources financières prévisibles pour garantir la bonne marche du mécanisme ou du centre régional méditerranéen.

    III- Perspectives de l’initiative maroco-espagnole :

    Comme annoncé par Monsieur le Ministre aussi bien lors de sa déclaration à l’ouverture du séminaire que lors de la conférence de presse avec son homologue espagnol, le Maroc abritera au début juillet 2013 le second séminaire sur la promotion de la médiation en méditerranée. Ce séminaire aura pour objectif de bâtir sur les résultats de Madrid et apporter une valeur ajoutée concrète dans ce processus.

    Dans ce cadre, la délégation marocaine a tenu une réunion de travail avec son homologue espagnole et se sont mis d’accord sur la feuille de route préliminaire suivante :

    Les conclusions de la réunion de Madrid seront présentées à New York par les experts des Missions Permanentes du Maroc et de l’Espagne aux membres de l’initiative et au Groupe des amis de la médiation (Initiative Turquie et Finlande) ;

    La Direction des Nations Unies préparera, sous peu, un concept paper qui sera examiné par les deux parties des capitales et de New York sur le séminaire de Rabat. Après sa finalisation, le document sera soumis à Monsieur le Ministre pour validation (aspects logistiques et questions de fond) ;

    Le Ministère devrait identifier un Centre de recherches marocain qui sera impliqué dans la préparation du 2ème séminaire de Rabat. Les espagnols qui ont engagé l’Institut International de Tolède (CITpax) ont exprimé leur disponibilité à partager leur expérience. L’IPI a exprimé également sa disponibilité à apporter sa contribution dans la concrétisation des propositions faites lors du séminaire de Madrid ;

    Les travaux du séminaire de Rabat devraient être plus interactifs, en optant pour une plénière et des Ateliers qui se pencheront sur des thématiques arrêtés et présenteront leur rapport à la session de clôture;

    Les thèmes seront choisis en commun accord et en tenant compte des résultats du séminaire de Madrid ;

    La partie espagnole a informé qu’elle a pris en charge les frais de participation des représentants de la société civile et des chercheurs étrangers. Le coût de l’opération serait de l’ordre de 50.000 euros.

    IV- Appréciations générales :

    Le Séminaire a jeté les bases d’une dynamique méditerranéenne en matière de médiation, et l’approfondissement de la réflexion sur les moyens de lui donner une identité propre, tout en assurant sa complémentarité avec les autres initiatives ;

    Le premier séminaire a été une occasion pour assurer un premier contact entre les différents responsables des pays méditerranéens avec les experts, les chercheurs et les représentants de la société civile, dans la perspective d’établir une sorte de « networking » ;

    La proposition de Monsieur le Ministre de réfléchir sur la mise en place d’une structure ou d’un Centre dédié à la promotion de la médiation dans la région méditerranéenne a été bien accueillie par la partie espagnole et nombreux participants. Monsieur le Ministre a précisé que l’objectif de ce centre serait de fédérer les efforts des différents acteurs impliqués dans les processus de la médiation, de développer des outils adaptés à la région méditerranéenne pour atténuer les conflits et assurer le partage des bonnes pratiques de médiation en méditerranée ;

    La participation active de la délégation marocaine en termes d’interventions constructives et de propositions réalistes a été appréciée particulièrement par nos partenaires espagnols

    Le Maroc a atteint, in fine, les objectifs suivants :

    Il a réaffirmé sa place sur l’échiquier méditerranéen en tant qu’acteur responsable en matière de diplomatie préventive et de médiation ;

    Il a confirmé sa volonté de jouer un rôle de premier plan dans le processus de renforcement de la médiation en tant qu’outil diplomatique capable de contribuer au règlement pacifique des différends ;

    Il a mis en avant une approche visant le renforcement de ce processus par des actions concrètes : Networking, mise en place, à terme, d’une structure dédiée à la promotion de la méditerranée, création d’un site web etc. Ces idées et propositions pourraient être élaborées davantage lors de la réunion de Rabat ;

    Le Maroc a pu injecter une « dose » multilatérale à ses relations avec le voisin espagnol, ce qui ne manquera pas de contribuer au renforcement du partenariat stratégique avec Madrid. Lors de la clôture du séminaire, le Directeur des Nations Unies de ce Département et son homologue espagnol ont réitéré la volonté de leurs pays d’élargir le champ de leur coopération dans le domaine multilatéral et de contribuer positivement et concrètement aux efforts visant à assurer la paix, la sécurité et la stabilité dans l’espace méditerranéen.

    #Maroc #Méditerranée #Médiation

  • Liste de personnalités de la société civile américaine invitées à visiter le Maroc

    Tags : Maroc, Etats-Unis, lobbying,

    1-Johari Abdul-Malik (Virginie)
    Porte-parole du Conseil de coordination des organisations musulmanes à Washington, DC
    (202) 345-5233, imamjohari@gmail.com

    2- Naeem Baig (Washington, DC)
    Directeur exécutif, Conseil pour la justice sociale
    Président, ICNA
    (917)202-2118, executivedirector@icnacsj.org

    3-Iman Awad (Maryland)
    Commission du gouverneur du Maryland sur les affaires américaines du Moyen-Orient
    (410) 446-4967, Iman.Awad@maryland.gov

    4-Nihad Awad
    Directeur exécutif, Conseil des relations américano-islamiques
    (202) 488-8787, nawad@cair.com

    5-Hatem Bazian (Californie)
    Professeur à l’université de Berkeley, académique
    Maître de conférences aux départements d’études proche-orientales et ethniques
    (510) 914-6722, hatemb@berkeley.edu

    6-Warren David (Washington, DC)
    Président, Comité anti-discrimination américano-arabe
    (202) 244-2990, wdavid@adc.org

    7-Randa Fahmy Hudome (Washington, DC)
    Fahmy Hudome International, LLC
    (202)352-2186, randa@fahmyhudome.com

    8-James Gomez (Washington, DC)
    Rainbow/Push, Directeur des affaires internationales
    (202) 549-0395, jgomez@rainbowpush.org

    9-Ibrahim Hooper (Washington, DC)
    Directeur national des communications, Council on American-Islamic Relations
    (202)744-7726, ihooper@cair.com

    10-Oussama Jammal (Washington, DC)
    Président du conseil d’action politique de la Muslim American Society
    (708) 288-1914, ojammal@maspace.org

    11-Steven Lassiter (Washington, DC)
    Bureau du représentant Keith Ellison
    (202)225-4755, Stephen.Lassiter@mail.house.gov

    12-Muhammad Magid (Virginie)
    Président, Société islamique d’Amérique du Nord
    (571) 969-5537, isnapresident@isna.net

    13-Sharaf Mowjood (New York)
    Journaliste (NBC Universal)
    (909)908-0888, sharaf.mowjood@nbcuni.com

    14-W.D. Muhammad II (Illinois)
    Leader national musulman
    wdmministry@sbcglobal.net

    15-Omar Sacirbey (Massachusetts)
    Correspondant, Religion News Service
    (617) 851-0345, osacirbey@hotmail.com

    16-Linda Sarsour (New York)
    Association arabo-américaine de New York
    (917)306-3323, lsarsour@accesscommunity.org

    17-Shakeel Syed (Californie)
    Directeur exécutif, Shura Council of Southern California
    (714) 239-6473, shakeel@shuracouncil.org

    18-Omar Zaki (Californie)
    Conseil des relations internationales,
    Président de l’initiative des villes jumelées islamiques.
    Président du CAIR
    (951)809-7736, oszaki@charter.net

    19-Shireen Zaman (Washington, DC)
    Directeur exécutif, Institut pour la compréhension de la politique sociale
    (301)367-5252, szaman@ispu.org

    20- Ziyad Jalambo (Californie)
    PDG, Smart Telecom, propriétaire d’entreprise et investisseur.
    (951) 545-2678, zj@stsprepaid.com

    21- Osama Aburshaid (Washington, DC)
    Journal Al-Mezan, Washington, DC Journaliste/analyste politique
    (571) 276-6030, abuirshaid@hotmail.com

    22- Dr. Mazen Hashem (Californie)
    Directeur, Centre américain d’études sur la culture et la civilisation
    Professeur/chercheur/écrivain en études sociales et politiques
    (818) 636-8493, mhashem@gmail.com

    23- Dr. Zahid Bukhari
    Coordinateur du projet American Muslims in Public Square, Université George Town.
    Politologue et chercheur.
    (202) 262-8113, zahid.bukhari@gmail.com

      #Maroc #Etats_Unis #Lobbying

    • التعليم العمومي بالمغرب : إلى أين ؟

      التعليم العمومي بالمغرب : إلى أين ؟

      التعليم العمومي المغرب

      تقديم

      يعاني التعليم العمومي المغربي من أزمة خانقة وصلت حد التدمير الممنهج والتصفية بسبب الاختيارات اللاشعبية واللاديموقراطية واللاوطنية في المجالات السياسية والاقتصادية والاجتماعية والثقافية للدولة المغربية، رغم ادعاءاتها الكاذبة للعديد من الشعارات الفارغة مثل « إصلاح المنظومة التربوية » و »ربط التعليم بالتنمية » و »مواجهة تحديات العولمة » و »الاستجابة لسوق الشغل »… هذه الشعارات تهدف بالأساس إلى ذر الرماد على العيون وزرع الانتظارية ومحاولة تملص الدولة من مسؤوليتها في التمويل وتكبيل المقاومة الشعبية لتلك المخططات الرجعية والتراجعية.

      وإذا كانت الحركة الديمقراطية و التقدمية متفقة اليوم على أن نظامنا التعليمي لا يستجيب لطموحات شعبنا ولمتطلبات التنمية والتقدم والنهوض بالمجتمع، فإن هذا يعتبر تأكيدا لمواقفها السابقة التي كانت تنتقد السياسات التعليمية المتعاقبة وأسباب فشلها ومسؤولية الدولة عنها. ويتجلى ذلك في مواقف القوى الحية ببلادنا كالنقابة الوطنية للتعليم العالي والاتحاد الوطني لطلبة المغرب والنقابات التعليمية والجمعيات الحقوقية والفعاليات الديمقراطية المناضلة.

      سنحاول من خلال هذه الورقة الوقوف على الوضع العام الذي يمر منه المغرب على المستوى الدولي والجهوي والوطني. بعد ذلك سنقوم بإعطاء نبذة أولية للسياسات التعليمية التي عرفها المغرب منذ الاستقلال الشكلي إلى اليوم، ثم سنتطرق للقضايا التي تؤرق نساء ورجال التعليم العالي، مع اقتراح بعض الأفكار العامة للنهوض بالتعليم عموما، وبالجامعة المغربية والتعليم العالي على الخصوص.

      1 – سمات الوضع الراهن


      أ – دوليا :

      يتميز الوضع باستمرار الهيمنة الإمبريالية الأمريكية على كافة المستويات السياسية والاقتصادية والاجتماعية والعسكرية والثقافية بعد انهيار التجربة الاشتراكية في أوروبا الشرقية وتراجع حركات التحرر والمقاومة الشعبية، مستمدة هيمنتها من قوتها العسكرية و النووية وسيطرتها على منابع النفط وخضوع العديد من الأنظمة الرجعية في العالم العربي لها وفي دعمها للكيان الصهيوني. هذه القطبية المهيمنة على العالم أصبحت اليوم تخضع لمنافسة من طرف إمبرياليات أخرى مثل الاتحاد الأوربي واليابان ومن دول أخرى كروسيا والصين، وكذا من اقتصاديات صاعدة مثل الهند والبرازيل.

      على المستوى الاقتصادي، فإن السمة البارزة هي سيطرة النيوليبرالية وسيادة الرأسمال المالي والمضارباتي المعولم المؤدي إلى تفاقم أزمة الرأسمالية، مما يجعل الإمبريالية الأمريكية وأذنابها أكثر عدوانية و شراسة لبسط سيطرتها على اقتصاديات وخيرات العالم والتحكم في مصير الشعوب عن طريق المؤسسات المالية الدولية كصندوق النقد الدولي والبنك العالمي والمنظمة العالمية للتجارة…

      هذه الأوضاع انعكست على المستوى الاجتماعي بتفاقم الفقر والبطالة والهشاشة الاجتماعية، مما أدى إلى بروز مقاومة شعبية في أمريكا اللاتينية والشرق الأوسط وفلسطين واليونان ولبنان والعراق وشمال إفريقيا وحتى في الشارع الأوروبي والأمريكي، و ذلك من خلال تململ الحركات العمالية واليسارية و الحركات الاجتماعية العالمية التابعة للمنتديات الدولية (احتلال وول ستريت، حركات المستائين الشعبية بإسبانيا، الحركة الطلابية بفرنسا وكندا، ومعارضة سياسات بوتين بروسيا.

      ب – عربيا ومغاربيا :

      لا زالت سيرورات التغيير في العالم العربي مستمرة. فبعد أن تمكنت من إسقاط أنظمة استبدادية في كل من تونس ومصر وليبيا واليمن بفضل احتدام الصراع، إلا أن ضعف القوى الديمقراطية وتجدرها داخل الفئات الكادحة ووجود مظاهر قوى أخرى مناهضة للتغيير ومحاولة الالتفاف على الحركات الاجتماعية المناضلة وتدخل الإمبرياليات بالتنسيق مع قوى متحالفة معها، عطل هذا التغيير خصوصا تلك الأنظمة الرجعية بالمنطقة العربية.

      أما في الشرق الأوسط، فلا زال الاحتلال الغاشم الصهيوني يبسط سيطرته على أرض الشعب الفلسطيني البطل، ويستمر مسلسل التنكيل الهمجي والبربري ضد الأبرياء في تواطؤ مكشوف لهيئة الأمم المتحدة والمنتظم الدولي، وأمام صمت مريب للأنظمة العربية الرجعية. ورغم كل هذا، تستمر المقاومة الشعبية لهذا الاستعمار المباشر.

      ج – وطنيا :

      يتميز الوضع الاجتماعي والاقتصادي بتدهور الأوضاع المعيشية لأوسع الفئات الشعبية جراء تجميد الأجور لسنين عديدة والإجهاز على القدرة الشرائية للمواطنات والمواطنين من خلال استمرار مسلسل الزيادات المهولة في أسعار المواد والخدمات الأساسية كالزيت والسكر والخضر واللحوم والسمك والمحروقات والنقل والاتصال والماء والكهرباء…، وبانتشار ظاهرة التسول والتشرد والإجرام في صفوف القاصرين وتكريس ظاهرة التفقير الجماعي للجماهير الشعبية، وبالطرد التعسفي والجماعي للعاملات والعمال وإغلاق المعامل ومحاولة فرض السلم الاجتماعية بالقمع والتنكيل بالمناضلين الشرفاء، وتفشي العطالة حتى في صفوف حاملي الشواهد العليا، واستمرار التضييق على الحريات العامة وعلى الحق في الإضراب والتظاهر والحق في التعبير عن الرأي وتفشي الفساد الإداري ونهب خيرات الشعب المغربي مع استمرار الإفلات من العقاب عن الجرائم السياسية والاقتصادية، مما عمق الفوارق الطبقية بين قلة من المحظوظين والأغلبية الساحقة من الكادحين والمهمشين، بالإضافة إلى استمرار ظاهرة الحصار الأمني وقمع الحركات الاحتجاجية (المعطلون، 20 فبراير، العمال، حركة المطالبة بالسكن اللائق، الطلبة…).

      لقد تعاقبت السياسات اللاشعبية المطبقة لتوصيات البنك العالمي وصندوق النقد الدولي والمنظمة العالمية للتجارة، والمنصاعة لسياسات التقويم الهيكلي بتفويت القطاعات العمومية الإستراتيجية وتحرير السوق الداخلية للاستغلال الفاحش من طرف الرأسمال الأجنبي والمحلي الطفيلي، وبسن قوانين تراجعية في مجال الصحة والتعليم والشغل والسكن وباقي الخدمات العمومية، والتدبير المفوض (النقل، النظافة، توزيع الماء والكهرباء…) بتواطؤ المسؤولين، ونهب المال العام وتمرير هذه الصفقات في ظروف مشبوهة لا تحترم فيها حتى دفاتر التحملات وبنود العقود المبرمة وفي غياب أية مراقبة أو مشاركة شعبية فعلية ديمقراطية، وتغييب المواطنات والمواطنين. ينضاف إلى هذا إغراق الدولة المغربية تحت وابل من الديون التي يجهل المواطن المغربي متى وكيف حصلت وكيف صرفت، بالإضافة إلى تفويت الأراضي الفلاحية والقطاعات العمومية إلى ذوي النفوذ.

      لقد عملت الحكومات المتعاقبة على تحميل هذه الأزمات الخانقة والمتتالية التي يعرفها اقتصاد المغرب إلى الجماهير الشعبية الكادحة بحيث تم إثقال كاهل المواطنين/ات من خلال الزيادة في الضرائب والسماح للمضاربين والاحتكاريين بفرض أسعارهم وبالاستعداد لضرب صندوق التقاعد ومحاولة الزيادة في سنه وتصفية صندوق المقاصة وإقرار قانون يكبل الإضراب. لكن الجماهير، وأمام الغلاء الفاحش والفقر المدقع وتدني الخدمات الاجتماعية في مجالات الصحة و التعليم وصعوبة الولوج إلى الشغل والسكن اللائق، ومع تراجع الخوف لديها من بطش الحكم القائم بفضل حركة 20 فبراير، فإن نضالاتها تصاعدت خاصة في المناطق المهمشة من خلال مسيرات واعتصامات وإضرابات ووقفات احتجاجية.

      2 – واقع قطاع التربية و التكوين بالمغرب

      بخصوص قطاع التربية والتكوين، فالسياسات المتعاقبة لا تعير الاهتمام الكافي للأوضاع المزرية للعاملين بهذا القطاع من موظفين وطلبة وتلاميذ، ولا تهتم بتلاشي البنيات التحتية ولا بانعدام التجهيزات الضرورية لإنجاز مهام التدريس والبحث والتأطير. لقد تم الإجهاز على قطاع التعليم بخوصصته ليكون حكرا على نخبة معينة داخل المجتمع في إطار إعادة نفس النخب، كما تم فتحه على الاحتكار والاستثمار لفائدة الرأسمال الأجنبي والمحلي الطفيلي تمهيدا لتسليعه وتبضيعه. وبالموازاة مع هذه الإجراءات اللاشعبية يتم تحميل مسؤولية فشل إصلاح المنظومة التربوية لنساء ولرجال التعليم، في حين أن السياسات التبعية والاختيارات الكبرى للبلاد كانت دائما حكرا على الدولة، وهي المسؤولة الرئيسية عما آل إليه وضع التعليم في المغرب وما لهذه الاختيارات والسياسات العمومية من انعكاسات خطيرة على جميع المرافق السياسية والاقتصادية والاجتماعية والثقافية في علاقتها مع تماسك المجتمع وتقدمه وتطوره الديمقراطي.

      ولتسليط الضوء على ما جرى في هذا المجال سنقدم نبذة سريعة عن كرونولوجية الأحداث منذ الاستقلال الشكلي إلى اليوم.

      عملت الدولة منذ نهاية الخمسينيات على ربط الاقتصاد المحلي بالسوق الإمبريالية بهدف إجهاض إرادة الشعب المغربي في الانعتاق والتحرر الوطني، والترويج للهيمنة الفكرية للإمبريالية والرجعية وتثبيت الحكم لمرتكزاته المبنية على النهب والاستغلال وتسخير خيرات البلاد لخدمة مصلحة الكتلة الطبقية السائدة ومصالح الإمبرياليين. فمرورا باللجنة الملكية لسنة 1957، عرفت مرحلة ما بعد 1960 سلسلة من الهجومات الخطيرة على مجموعة من المكتسبات للجماهير الشعبية توجت بقرار بلعباس، وزير التعليم آنذاك، الهادف إلى ترسيم نخبوية التعليم وطبقيته، ووصولا إلى مشروع بنهيمة الذي عرف مقاومة قوية من لدن الطلبة والتلاميذ والأساتذة إبان انتفاضة 23 مارس المجيدة سنة 1965 التي عبر فيها الشعب المغربي وقواه الحية عن سخطهم ورفضهم لهذه السياسات، والتي ووجهت بالقمع الشرس (القتل والاعتقالات، المحاكمات الصورية، الطرد…).

      في نهاية الستينات عرفت المرحلة مدا نضاليا للطبقات الكادحة ضد الشعارات الجديدة للدولة المغربية مثل « المغرب الجديد » و »المسلسل الديمقراطي » و »السلم الاجتماعية » و »الإجماع الوطني » و »تقوية الجبهة الداخلية »، أخذ هذا المد شكل حوار مع النقابات. وفي هذا السياق جاءت مناظرة إفران الأولى سنة 1970 لطمس الواقع التعليمي المتردي وللجم أي رد فعل جماهيري تجاه هذه الأوضاع، وكذا محاولة تمرير الإصلاح الرامي إلى اجتثاث الحركة الممانعة تحت شعار « ربط التعليم بالتنمية ». ورغم كل هذا القمع والتسلط، كانت هناك مقاومة من طرف الحركة التلاميذية والطلابية بحيث اقتيد مناضلو الاتحاد الوطني لطلبة المغرب قسرا ليستمعوا مباشرة لخطاب رئيس الدولة آنذاك، حيث صب عليهم وابلا من التهديد والوعيد بحضور الأحزاب الوطنية والنقابات التعليمية ليتم الحظر سنة 1973 على الاتحاد الوطني لطلبة المغرب واعتقال ما تبقى من مسئوليه.

      في سنة 1980 انعقدت مناظرة إفران الثانية والتي جاءت بإجراءات وقرارات تصفوية ضد الجامعة والطلبة تشرعن ضرب مبدأ تعميم المنح وتكريس الطرد في صفوف الطلبة وعسكرة الحرم الجامعي بدخول « الأواكس ».

      وهكذا استمرت معاناة التعليم بالمغرب مع سياسة الارتجال ومسلسل الإصلاحات المعمقة لأزمته والعاجزة عن تحقيق حتى المبادئ الأولى المتفق عليها مبدئيا، وهي التعميم والتعريب والتوحيد والمغربة. وفي سنة 1994 تشكلت اللجنة البرلمانية المكلفة بإصلاح التعليم والتي أنجزت تقريرا يحافظ في مجمله على مجانية التعليم، والذي تم رفضه من طرف الدولة. وبعد التقرير الشهير لسنة 1995 من طرف البنك الدولي، والذي صنف المغرب من بين الدول المنحدرة والمتخلفة في ميدان التعليم، بادرت الدولة من جديد إلى تشكيل لجنة ملكية كلفت بصياغة الميثاق الطبقي للتربية والتكوين سنة 1999 والذي اعتبرناه آنذاك إطارا لتصفية التعليم العمومي وتشجيع التعليم الخصوصي وتسهيل انسحاب الدولة من مسؤوليتها في التمويل. وقد تجسد ذلك في العديد من الشعارات من بينها  »الشراكة » والانفتاح على العالم السوسيو اقتصادي، وبأن  »التعليم مسؤولية الجميع ». إلا أنه بعد فشل المرحلة الأولى من الميثاق، سارع المسؤولون إلى إنجاز مشروع ارتجالي آخر سمي بالبرنامج الاستعجالي 2009/2012، والذي تم طبخه في غياب النقابات التعليمية والأحزاب السياسية، مما يعد استهانة بالنقابات واحتقارا لهم، بل حتى الحكومة لم تطلع على هذا المشروع إلا بعد تقديمه في جلسة مع الملك لفرض سياسة أمر الواقع، مما يطرح سؤالا مشروعا حول الجهات التي كانت تقف وراء هذا العمل والظروف والملابسات التي حكمت أسباب نزوله، ومن أهمها الاعتراف الضمني بالفشل الدريع للميثاق. ومن أهم تجليات البرنامج الاستعجالي الشرعنة التعسفية لكل التدابير المالية والإدارية الموجهة لضرب مجانية التعليم وتعزيز خوصصته. يتجلى ذلك في تفويت البنايات التعليمية العمومية مجانا إلى الخواص ودعم المستثمرين في قطاع التعليم الخصوصي ماليا مع إيلاء جميع المهام الخارجة، ما عدا مهمة التدريس، إلى القطاع الخاص، وإحداث ثانويات نموذجية في الأكاديميات ومنحها دعما ماليا خاصا وتعيين أساتذة نموذجيين بها، مما يعد ضربا لمبدأ تكافؤ الفرص وتكريسا للطبقية بهذا القطاع من خلال خلق نوعين من المؤسسات التعليمية : مؤسسات نموذجية بالأحياء الفاخرة تحظى باهتمام خاص من طرف الرأسمال، ومؤسسات عادية مهمشة لأبناء الشعب تعاني من الإهمال الشديد مما يكرس إعادة إنتاج النخب والطبقات السائدة.

      ولقد تضمن هذا المشروع إحداث صندوق الدعم المدرسي الذي قد تساهم فيه فعاليات المجتمع من جماعات محلية وشركات ومقاولات وأولياء التلاميذ والطلبة. ويقر كذلك المشروع برسوم التسجيل في الجامعة مع تسهيل القروض للطلبة وأوليائهم بالفائدة، وهي قروض سخية تقدمها الأبناك والشركات المتعددة الاستيطان يقف وراءها البنك العالمي تمهيدا للسماح للرأسمال الأجنبي والمحلي للاستثمار في هذا القطاع. ويكرس المشروع انتقاء الطلبة الحاصلين على الباكلوريا في التسجيل بالجامعة كما هو الشأن حاليا في كليات الطب والصيدلة وطب الاسنان والعلوم والتقنيات وكذا العديد من مؤسسات تكوين الأطر ذات الاستقطاب المحدود. ويعتبر هذا الإجراء في حد ذاته تبخيسا لبعض شواهد الباكالوريا وبالتالي تصريحا ضمنيا بعدم الاعتراف بها خصوصا تلك التي تمنحها الثانويات المهمشة والمهملة.

      أما بخصوص وضعية نساء ورجال التعليم فقد تم إثقال كاهلهم بساعات جديدة وصل عددها إلى 1.360.000 ساعة أي ما يمكن الوزارة من التملص من إحداث 960 منصب شغل بالنسبة لأساتذة الثانوي والعالي و750 منصبا بالنسبة لأساتذة التعليم الأولي والإعدادي، كما أن طريقة التشغيل أصبحت بالعقدة في إطار الجهة مما يعني إمكانية الاستغناء على المدرس في أية لحظة عند العجز عن الأداء من طرف التلاميذ وأسرهم، مما يعتبر تراجعا خطيرا عن الحق في الشغل القار وضربا للتوظيف في إطار الوظيفة العمومية وتكريسا لصفة المستخدم في الجامعة والثانوية والمدرسة.

      وبعد فشل البرنامج الاستعجالي أيضا، رغم صرف الأموال المخصصة له بدون حسيب ولا رقيب وفي غياب الشفافية والافتحاص المالي لأغلب المؤسسات خصوصا إذا أخذنا بعين الاعتبار الأموال الطائلة التي خصصت والمشاريع التي تمت صياغتها في دفاتر التحملات التي لم يتم احترامها عموما، طلعت علينا الحكومة الحالية بمشروع جديد سمي بمخطط عمل الوزارة خلال فترة 2013/2016، وهو في العمق استمرار للمخططات السابقة وتكريس لنفس السياسات اللاشعبية النيوليبيرالية التي تعاقبت بالمغرب.

      والملاحظ أن الدولة كانت دائما وراء كل الإصلاحات التخريبية والإجراءات اللا ديمقراطية المرتبطة بقضية التعليم، وكانت تجتهد في تطبيق توصيات المؤسسات المالية الدولية وقرارات الإمبريالية العالمية. ولقد استهدفت الدولة تكريس البعد الطبقي المتفسخ في التعليم بالمغرب وتكبيل النضال الفعلي للجماهير وزرع الأوهام والانتظارية في صفوف الفاعلين السياسيين والاجتماعين المتذبذبين والتغطية على الخلفيات الحقيقية لتلك الإصلاحات والقيام في بعض الأحيان ببعض « الروتوشات » التي لا تمس الجوهر. والحقيقة أن أزمة التعليم لا يمكن عزلها عن أزمة النظام السياسي والاقتصادي والاجتماعي والثقافي الناجمة عن طبيعته وتبعيته وخدمته لمصالح الرأسمال الإمبريالي وعملائه الداخليين.

      إن مجرد محاولة وضع مجانية التعليم والحق في التسجيل بالمؤسسات التعليمية العمومية محط اهتمام ونقاش يعتبر دليلا قاطعا على العداء الذي تكنه الطبقة المتنفذة وقراراتها المجحفة في حق الجماهير الكادحة ورغبتها في الإبقاء عليها في واقع الجهل والتخلف الاجتماعي ومستنقع الأمية. على العموم، فبرامج الإصلاح المتعاقبة كانت ولازالت برامج إستراتيجية ترهن مستقبل الأجيال في يد الرأسمال وجاءت لتشجيع تسليع وتبضيع التعليم من خلال فتحه على الاستثمار، ولتقنين انسحاب الدولة وتملصها من التمويل، وجاءت كذلك لضرب المكتسبات الجزئية للشغيلة التعليمية والتراجع عن حق الجماهير الشعبية في التعليم.

      3 – الحق في التعليم من منظور المرجعية الدولية لحقوق الإنسان


      يعتبر الحق في التعليم من الحقوق الأساسية ضمن الحقوق الاقتصادية والاجتماعية والثقافية التي كفلتها جميع المواثيق الدولية والإقليمية. ولعل أهمية التعليم تكمن في تمكين وتقوية الحقوق الأخرى. فبغير التعليم الكافي والمناسب، لا يستطيع الإنسان أن يعرف حقوقه الأخرى ولا أن يميز حالات انتهاك حقوقه ولا يمكنه أن يدافع أو يتملك باقي الحقوق. وقد ورد الحق في التعليم في العديد من المواثيق والإعلانات الصادرة عن الأمم المتحدة ووكالاتها الخاصة :

      – الإعلان العالمي لحقوق الإنسان في المادة 26،

      – العهد الدولي للحقوق الاقتصادية والاجتماعية والثقافية في مادته 13،

      – اتفاقية حقوق الطفل في المادة 28 وفي المادة 23 التي تتعلق بالطفل المعاق،

      – اتفاقية القضاء على جميع أشكال التميز ضد المرأة في المادة 10.

      من هنا نلاحظ أهمية وإلزامية ومجانية التعليم في المواثيق الدولية. إلا أن الدستور المغربي ربط الحق في التربية والتعليم بالشغل دون التفصيل فيه، بحيث أن الصيغة التي ورد فيها جد فضفاضة وغير واضحة ولم تضع الآليات الكفيلة بضمان هذا الحق، في حين أن الميثاق الذي حدد التوجهات الكبرى للسياسة التعليمية من خلال المرتكزات والغايات والدعامات اعتبر التعليم وسيلة من أجل تطور المجتمع وتنمية الشخصية المغربية، ولم يؤكد على مسألة الحق في التعليم. ولقد خلق تطبيق الميثاق تراجع صورة وجاذبية المدرسة العمومية وارتفاع نسبة الأمية وانخفاض نسبة تمدرس الأطفال الذين هم في سن التمدرس وتزايد بطالة حاملي الشهادات بالإضافة إلى تدهور البنيات التحتية لأغلب المؤسسات التعليمية كانعدام المراحيض والماء والكهرباء خاصة في العالم القروي، وتراجع الاعتمادات المخصصة للتربية والتكوين وانخفاض نسبة التأطير التربوي.

      ما هي انعكاسات هذه السياسات
      على واقع التعليم العالي والبحث العلمي اليوم ؟


      أ – بيداغوجيا :

      نقص في التأطير البداغوجي والتقني والإداري،
      ضعف وسائل الاشتغال في مجال البحث العلمي والتربوي (مختبرات، تجهيزات، وسائل ديداكتيكية ووسائل الخرجات الميدانية في الجغرافية، البيولوجيا، الجيولوجيا، …)،
      قلة أو انعدام الاعتمادات المالية المخصصة لتكوين الماستر والإجازات المهنية.

      ب – البنيات :

      قلة في البنيات التحتية من قاعات الدروس والأشغال التطبيقية والتوجيهية ومدرجات ومكاتب الأساتذة والموظفين في مجموعة من المواقع الجامعية،

      الاكتظاظ بسبب عدم ملائمة بنيات الاستقبال في الجامعات مع أعداد الطلبة،

      الأوضاع المزرية في بعض المؤسسات والتي لا تليق بالتعليم العالي، انعدام النظافة والمرافق الصحية وصيانة المرافق الإدارية ومحيط المؤسسات.

      ج – التسيير الإداري :

      – سوء التسيير والتدبير المالي والإداري في بعض مؤسسات التعليم العالي،

      – عجز بعض المسؤولين محليا وجهويا عن التدبير والتسيير والحوار البناء،

      – تطاول عدد من المسؤولين محليا وجهويا على اختصاصات المجالس المنتخبة وعدم احترام قراراتها،

      – عدم احترام المقتضيات القانونية المنظمة للتعليم العالي (القانون 01.00 على علاته)،

      – التعثر الملحوظ في استكمال أشغال بناء المدرجات والقاعات والتجهيزات في بعض المؤسسات،

      – ضعف الطاقم الإداري في مجموعة من المواقع (الخزانات الجامعية، مكتبات…)،

      – النقص في الميزانيات والموارد البشرية في مجموعة من المراكز الجامعية الاستشفائية.

      د – البحث العلمي :

      – غياب سياسة وطنية في مجال البحث العلمي،
      – هزالة ميزانية البحث العلمي،
      – تعقد المساطر المالية وصعوبتها،
      – تشتت وتعدد الجهات المكلفة بالبحث العلمي.

      5 – مطالب استعجالية


      – توفير الظروف الملائمة لإنجاز مهام التدريس والبحث (اللوجيستيك، العنصر البشري، التخصصات والبنايات…)،
      – احترام بنود دفاتر التحملات الخاصة بالوحدات والمجزوؤات والمسالك المعتمدة، الأشغال التطبيقية والتوجيهية، المراقبة المستمرة،
      – إحداث أحياء ومطاعم بكل المدن الجامعية،
      – احترام حرمة الجامعة واعتماد المقاربة البيداغوجية والتربوية عوض المقاربة الأمنية،
      – ملائمة التشريعات المحلية والمواثيق الدولية وسموها لضمان الحق في التعليم للجميع.

      6 – مسؤوليتنا كنقابات وأحزاب


      لقد ظلت قضية التعليم محط صراع بين الدولة من جهة والقوى الحية من جهة أخرى، باعتبار أن أزمة التعليم إشكالية اجتماعية وأن الحل سياسي متعدد الأبعاد لا يقبل المساومة والتأجيل وهو مرتبط بالمشروع المجتمعي المنشود بمراقبة شعبية، وهذا يقتضي خطة نضالية محكمة تقطع مع التجارب السابقة وتتجاوز الانتظارية.

      وقد اقتصر دور القوى الحية في  »البلوكاج » أو ردود الفعل الآنية التي تختفي بسرعة، إلا أن سياسة الدولة استمرت إلى يومنا هذا إما عن طريق المناورة السياسية أو المقايضة أو بنهج أسلوب العنف والقمع والاعتقالات.


      7 – أي تعليم نريد؟


      يقتضي تحقيق المجتمع الديمقراطي الحداثي وضع ميثاق تربوي ديمقراطي جديد عنوانه التعليم الديمقراطي الشعبي الوطني العلماني الموحد،

      التشبث بمجانية التعليم وجودته باعتباره حق إنساني من حقوق الإنسان وخدمة عمومية تولج دون تمييز أو انتقاء،

      اعتبار التعليم العمومي شرطا لا محيد عنه لتقليص الفوارق الطبقية،

      التزام الدولة بموجب مسؤوليتها وبمقتضى وظيفتها والتزامها وما تفرض من ضرائب على المواطنات والمواطنين بضمان هذا الحق،

      وجوب توحيد التعليم في جميع أسلاكه وضمان استقلاليته الفكرية عن الدين وعن السلطة، وحث رجال ونساء التعليم بالتحلي بالسلطة العلمية والبيداغوجية،

      ضرورة استمرار التكوين وإعادة التكوين لنساء ورجال التعليم من خلال متابعة الدراسات العليا وتحفيزهم ماديا وإداريا على ذلك،
      ربط التعليم بالصناعة والفلاحة مع التكوين المستمر للعاملات والعمال والتقنيين الفلاحيين من أجل الرفع من الإنتاج بهدف تحقيق الاكتفاء الذاتي للمجتمع،

      توقيع الدولة والتزامها بالمعاهدات الدولية التي تضمن الحق في التعليم وملائمة وسمو المواثيق الدولية لحقوق الإنسان على القوانين المحلية واعتمادها ضمن المناهج التعليمية ونشر ثقافة حقوق الإنسان،

      إقرار مبدأ انتخاب جميع المسئولين الإداريين وفق برامج مرحلية لإنقاذ التعليم العمومي والابتعاد عن منطق التعيين ضمانا لربط المسؤولية بالمحاسبة،

      استعمال الوسائل الديداكتيكية الحديثة في التدريس وتسهيل عملية الاستيعاب والتلقين.

      يقتضي هذا بالنسبة لنا كجامعيين :

      – التشخيص بدقة للوضعية الحالية للتعليم العالي والاعتماد على الإحصائيات ومقارنتها مع دول أخرى،
      – أن يكون تصورنا للتعليم العالي مرتبطا بالأسلاك الأخرى للتعليم الأساسي والثانوي،
      – ربط تصور الجامعة بالمشروع المجتمعي المنشود انطلاقا من مرجعية ومبادئ النقابة الوطنية للتعليم العالي.
      – اعتماد جامعة بمعايير متعارف عليها دوليا في خدمة المجتمع الديمقراطي الحداثي لضمان الحرية والكرامة والعدالة الاجتماعية والمساواة لكل أفراد المجتمع.

      8 – فيما يخص الجبهة الوطنية للدفاع عن التعليم العمومي


      إننا مطالبون اليوم أكثر من أي وقت مضى بالمزيد من الجرأة الفكرية والنضالية والعمل المتواصل والدءوب لتشكيل جبهة وطنية للدفاع عن التعليم العمومي ذي المقومات الشعبية المرتبط بالهوية السياسية الديمقراطية والتقدمية والمنفتحة على النقابات التعليمية والتنظيمات الشعبية وعلى الطلبة والتلاميذ وعموم المواطنات والمواطنين، غايتها العمل باستشارة أو توجيه من مرصد للدراسات والأبحاث الإستراتيجية، وتوكل مسؤولية تسييره إلى كفاءات متخصصة في المسألة التربوية والتكوين والاقتصاد والفلسفة والعلوم بصفة عامة، كما يتمتع هذا المرصد بالاستقلالية عن الدين والسلطة.

      على مستوى البرنامج، ينطلق عمل الجبهة بندوات فكرية محلية وجهوية ووطنية مرتين على الأقل في السنة، الأولى لتسطير البرنامج والخطط والثانية للتقييم والتقويم. وتواكب هذه الندوات بمسلسل من الاحتجاجات والوقفات والاعتصامات محليا وجهويا ووطنيا دفاعا عن التعليم العمومي ومجانيته وجودته.

    • Migration : Accord secret entre les Pays Bas et le Maroc

      Topics : Maroc, Pays Bas, Migration, droits de l’homme,

      Le ministre néerlandais d’affaires Etrangères, Wopke Hoekstra, a reconnu devant la Chambre des Représentants l’existence d’un accord secret entre les Pays Bas et le Maroc. « Oui, il y a un plan d’action », assure le ministre CDA. « Je n’ai jamais nié cela. Ce dont nous avons convenu diplomatiquement, c’est que nous ne jetterons pas ce genre de documents dans la rue. Cela fait partie de l’accord », a-t-il déclaré, rapporte De Telegraaf.

      Le plan d’action cité « contient des accords sur la migration, la justice et la coopération économique avec le Maroc », précise le média néerlandais. En échange de la coopération de Rabat, Amsterdam a promis de fermer les yeux sur les graves violations des droits humains au Maroc et soutenir le plan d’autonomie marocain pour le Sahara Occidental.

      Les parlementaires néerlandais font pression sur Hoekstra , pour qu’il révèle le contenu de cet accord secret. « La Chambre a le droit de savoir ce qui a été promis en échange de la reprise des demandeurs d’asile déboutés », réclame la député Kati Piri.

      Selon De Telegraaf, la réponse du ministre n’a pas satisfait la Chambre. «  »Le fait que le cabinet se tortille dans toutes sortes de recoins depuis un an pour garder les accords avec le Maroc secrets vis-à-vis de la Chambre n’est certainement pas rassurant », souligne Mme Piri.

      La même source rappelle que le mois dernier, il a été annoncé que les Pays-Bas seraient bientôt en mesure de renvoyer au Maroc les demandeurs d’asile marocains déboutés. Le gouvernement de Rabat coopère à la délivrance de documents de voyage pour ce groupe d’immigrants défavorisés. Selon le secrétaire d’État Van der Burg (Asile), les relations diplomatiques entre les Pays-Bas et le Maroc se sont considérablement améliorées récemment.

      #Maroc #PaysBas #Migration

    • Maroc : L’avenir c’est l’Afrique

      Topics : Maroc, Afrique, affaires, business,

      Le Maroc, déjà bien positionné sur le continent africain, pourra profiter d’un marché estimé à 300 milliards d’euros à l’horizon 2020, selon McKinsey, à condition que les entreprises nationales relèvent certains défis.

      L’essor démographique et la progression des revenus disponibles boostent la consommation africaine pour en faire un marché très porteur. En effet, l’étude « The rise of the African consumer », menée par McKinsey auprès de 13 000 consommateurs dans 15 grandes villes africaines, prévoit une croissance du marché de la consommation de plus de 300 milliards d’euros par an d’ici 2020, soit la moitié de la croissance totale du secteur privé sur le continent.

      Un énorme potentiel pour le Maroc

      « Cette évolution recèle des opportunités majeures pour l’économie marocaine. Le Maroc est en effet un hub africain pour bon nombre de multinationales et ses entreprises peuvent, elles-mêmes, se développer sur ces nouveaux marchés, à condition d’appréhender avec finesse les aspirations et usages des consommateurs africains » précise le cabinet dans un communiqué. Pour Mourad Taoufiki, DG Maroc de McKinsey, « La montée en puissance du consommateur africain est une bonne nouvelle pour l’Afrique, car elle confirme la robustesse de son essor économique. C’est également une bonne nouvelle pour le Maroc, puisque l’attractivité du pays, première destination des investissements étrangers en Afrique du Nord, est confortée pour les multinationales qui choisissent de s’y implanter en vue de rayonner dans la région ». Par ailleurs, Taoufiki ajoute que les enseignes marocaines, en quête de relais de croissance, doivent réexaminer les nouvelles opportunités qui s’offrent à elles dans tous les secteurs liés à la consommation, en particulier dans la distribution, les biens de consommation, les banques et assurances et les télécommunications.

      Les recommandations de McKinsey

      Pour mener à bien leurs missions de prospection et profiter de ce marché porteur, le cabinet McKinsey a présenté certaines recommandations. « Alors que l’Afrique compte 53 pays et plus de 2 000 dialectes et langues, les entreprises devront tout d’abord cibler les poches de croissance de manière fine. Les villes offrent notamment une opportunité majeure. Les 50 plus grandes villes africaines, alors qu’elles ne représentent que 13 % de la population du continent, devraient contribuer à près de 40 % de la croissance totale du PIB d’ici 2025 » peut-on lire dans ledit communiqué.

      Selon le cabinet, les dépenses des consommateurs africains sont passées de 860 milliards de dollars en 2008 à près de 1 trillion (1 000 milliards) actuellement, et atteindra 1,4 trillion de dollars en 2020. Pour sa part, Jonathan Worsley, président de Bench events, la société organisatrice d’AHIF, a déclaré, « La croissance du PIB en Afrique est d’environ 6% par an, ce qui est bien au-delà de la plupart des économies occidentales développées, mais on peut se demander combien de temps cela pourra continuer. C’est à cette question notamment qu’on essayera d’y répondre lors du forum. »

      #Maroc #Afrique #Affaires #Business

    • Entretien avec le Chef de la MINURSO -Procès verbal-

      Entretien avec le Chef de la MINURSO -Procès verbal-

      Topics : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, MINURSO, Wolfgang Weisbrod-Weber, Christopher Ross,

      J’ai l’honneur de porter à votre connaissance que j’ai eu, le 7 novembre, une séance de travail avec M. Wolfgang Weisbrod-Weber, Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara marocain, en présence de M. Larbi Mrabet, Gouverneur, chargé de la Coordination avec la MINURSO. La réunion a porté sur les deux points suivants :

      -La visite de l’Envoyé personnel dans les provinces du sud du Royaume;

      -La préparation du briefing du Conseil de sécurité du 28 courant.

      I- Visite de M. Ross dans les provinces du sud :

      a/Visite à Lâayoune :

      Pour le Représentant spécial :

      1- « La visite de M. Ross a été très importante pour le personnel de la MINURSO. Elle a constitué une occasion propice pour lui expliquer les conditions de travail de la Mission et de « sous-dimensionner » certains problèmes évoqués dans le rapport du Secrétaire général » ;

      2- « Il y a un grand désir chez les populations sahraouies de rencontrer les étrangers (diplomates, journalistes, personnel de l’ONU…etc) » ;

      3- « M. Ross a eu trois sortes de rencontres :

      -Avec l’Administration, notamment le Wali et le Maire de Lâayoune. Le message véhiculé par ces responsables visait à assurer que les autorités marocaines oeuvrent pour la promotion du développement économique et social du territoire ;

       -Avec les personnes et dignitaires « pro-autonomie » : le point de vue de ce groupe de personnes visait à démontrer, selon différents angles (religieux, sécuritaire, protection des droits de l’Homme et promotion des spécificités culturelles), que l’Initiative marocaine d’autonomie est la voie idéale pour le règlement définitif du différend sur le Sahara ;

      -Avec les personnes « pro-référendum » qui ont critiqué « l’exploitation illégale des ressources naturelles », les « violations » des droits de l’Homme et ont défendu l’option du référendum comme voie vers l’indépendance ».

      En réaction, j’ai fait les commentaires suivants :

      -La catégorisation des interlocuteurs des provinces du sud en « pro-autonomie » versus « pro-référendum » suscite de sérieuses interrogations. Elle donne l’impression que la population de ces provinces se positionne par rapport au Maroc (pour ou contre le Royaume). Or, il s’agit d’une composante de la nation marocaine qui a contribué à l’élaboration de la proposition d’autonomie.

      -Le discours de certaines entités comme ASVDH et CODESA est foncièrement politique. Elles épousent tout simplement les thèses de l’Algérie et du polisario (choix de l’indépendance à travers un référendum), ce qui discrédite leurs allégations relatives aux droits de l’homme.

      b/ Visite à Tifariti :

      Le Représentant spécial a fait part du récit suivant :

      -« La Minurso a choisi de visiter deux « Team sites », à l’ouest (Mahbès) et à l’est (Tifariti) du dispositif de défense ;

      -Le Coordonnateur du polisario avec la Minurso a contacté la Mission pour l’informer que le « commandant de la deuxième région » les accueillera à Tifariti. Le Représentant spécial a jugé que cette présence ne posait pas de problème particulier.

      -A l’arrivée à Tifariti, la délégation accompagnant Ross a été surprise par la présence du dénommé Bouhali soit disant « Ministre de la défense » des séparatistes ;

      -Le Représentant spécial a attiré l’attention de M .Ross, en lui indiquant qu’il a deux choix : « descendre de l’hélicoptère ou faire demi-tour ». M. Ross a pris la décision de descendre, tout en évitant de saluer les militaires polisario et leur drapeau. »

      En réaction, j’ai fait les commentaires suivants :

      -L’acceptation de la présence du soi-disant commandant de la 2ème région militaire  était déjà une grave erreur. A Mahbès, le Maroc a respecté la spécificité de la visite, il n’y avait pas de militaires sur place.

      -Plus grave est le fait que M. Ross soit tombé dans le piège tendu par les autres parties qui ont instrumentalisé politiquement et médiatiquement sa visite au « Team site » de Tifariti.

      -Le Représentant spécial a concédé qu’il s’agissait effectivement d’une erreur de jugement. Il a indiqué qu’il faudrait tirer les enseignements de cet incident et qu’il consulterait systématiquement le Bureau de Coordination avec la Minurso par rapport à ces questions.

      -Interrogé sur son intention d’aborder ce sujet lors du prochain briefing devant le Conseil de Sécurité, M. Wolfgang Weisbrod-Weber a souligné qu’il n’avait pas l’intention de le faire, mais que désormais il est disposé à donner les précisions sur ce qui s’est passé réellement à Tifariti, si un membre du conseil lui pose une question à ce sujet.

      « Incidents » survenus le 1er novembre à Lâayoune :

      -Le Représentant spécial a souligné que la Minurso « n’a pas des yeux et des oreilles à Lâayoune » et que sa fonction est essentiellement de surveiller le cessez-le-feu aux team-sites des deux côtés du dispositif de sécurité ;

      -Pour les incidents évoqués, la MINURSO s’est basée sur les rapports des médias et de quelques témoignages. Le caractère contradictoire de ces rapports ne lui permet pas de préciser les raisons, la nature et l’ampleur des ces incidents ;

      -La Minurso a pris note de l’intention des autorités marocaines de mener une enquête à ce sujet.

      II- Briefing du Conseil de sécurité :

      La présentation de M. Wolfgang Weisbrod-Weber devant le Conseil de sécurité s’articulerait autour de trois aspects :

      1- Le cessez-le-feu :

      Selon lui, le cessez-le-feu est bien respecté. Le principal défi réside dans les documents sur lesquels il se base et qui datent de 1998. Ces documents sont dépassés par les développements technologiques et par l’évolution du contexte stratégique et sécuritaire régional.

      Des mesures qui pourraient paraître nécessaires pour assurer la sécurité ou améliorer les capacités techniques sont, toutefois, considérées comme des violations des Accords militaires, alors qu’elles ne présentent pas de menace réelle pour le cessez-le-feu. Une réflexion devrait être menée pour la révision des Accords militaires pour tenir compte des évolutions et adapter les textes juridiques aux réalités sur le terrain.

      2- Les mesures de confiance et le déminage :

      La Minurso est satisfaite de l’acquis réalisé au niveau de la mise en œuvre des ces deux mesures.

      3- Le « reporting » :

      -M. Weisbrod-Weber devrait évoquer devant le Conseil les éléments suivants :

      -Il a multiplié les contacts avec les coordinations avec la Minurso ;

      -Il compte élargir, en consultation étroite avec le Bureau de Coordination avec la Minurso, le champ des interlocuteurs au niveau de l’Administration (Walis, Chiouks etc);

      -Il compte envoyer régulièrement un responsable politique (Political Officer) à Smara et Dakhla, en consultation avec le Bureau de coordination.

      En réaction, j’ai fait le commentaire suivant :

      -Le briefing intervient après la période de « tension » à la suite de la publication du rapport du Secrétaire général et des démarches du Maroc auprès du Secrétaire général en mai dernier ;

      -Il est important que les membres du Conseil puissent recevoir un message positif et de sérénité. Un message tourné vers l’avenir qui démontre qu’on entame une nouvelle étape dans le processus politique et dans la mise en œuvre du mandat, très clair par ailleurs, de la Minurso ;

      -La nécessité de ne pas « être en mode crise » mais en « mode relance ». Ainsi, M. Ross devrait partager avec le Conseil de sécurité les nouvelles voies pour la relance du processus politique. De même, le Représentant spécial devrait décrire l’esprit constructif qui prévaut dans les relations entre le Maroc et la Minurso pour consolider les acquis et poursuivre la réflexion sur ce qui pourrait être amélioré.

      Nasser Bourita

      Secrétaire Général

      MAED

      #Maroc #Sahara_Occidental #MINURSO #ONU

    • Royaume Uni: 4 milliards de livres sterling pour renforcer les liens commerciaux entre le Royaume-Uni et le Maroc

      Royaume Uni: 4 milliards de livres sterling pour renforcer les liens commerciaux entre le Royaume-Uni et le Maroc

      Topics : Royaume Uni, UKEF, Maroc, commerce,

      L’UKEF annonce qu’elle est désormais ouverte aux affaires au Maroc avec la nomination d’un nouveau responsable du financement des exportations internationales à Casablanca.

      -Jusqu’à 4 milliards de livres sterling de financement disponibles pour les acheteurs étrangers de biens et services britanniques renforceront les relations commerciales entre le Royaume-Uni et le Maroc

      -L’annonce intervient alors que l’agence de crédit à l’exportation nomme un nouveau responsable du financement international des exportations (IEFE) à Casablanca, au Maroc

      -Coup de pouce pour les exportateurs britanniques avec une valeur contractuelle globale minimale de 20 % fournie aux fournisseurs britanniques pour tout projet à l’étranger financé par l’UKEF

      UK Export Finance (UKEF) a annoncé mercredi que jusqu’à 4 milliards de livres sterling sont désormais disponibles pour les acheteurs marocains pour des projets dans la région, à condition qu’au moins 20 % du contenu provienne d’entreprises britanniques.

      Afin de promouvoir le commerce britannique et marocain, l’UKEF a nommé un nouveau responsable du financement des exportations internationales (IEFE), basé à Casablanca, pour aider à galvaniser de nouvelles opportunités pour les entreprises britanniques d’exporter vers la région. Le financement favorisera les investissements entre les deux pays en aidant les acheteurs marocains à accéder à un soutien pour réaliser des projets, à condition qu’au moins 20 % de la valeur globale du contrat provienne de fournisseurs britanniques.

      Le Maroc offre une gamme d’opportunités aux entreprises britanniques, telles que des projets potentiels dans la transition énergétique, le dessalement de l’eau et les infrastructures, y compris les chemins de fer, les routes, les ports et les aéroports pour stimuler l’économie nationale grâce à de nouvelles liaisons de transport.

      L’annonce intervient quelques semaines seulement après que l’UKEF a annoncé qu’elle avait déployé 2,3 milliards de livres sterling sur le continent en 2021 , soit le triple du montant investi entre 2018 et 2019. L’annonce fait suite au Royaume-Uni et au Maroc célébrant trois siècles de prospérité partagée en 2021, qui a marqué le 300e anniversaire du premier traité commercial entre les deux nations.

      Commentant les nouvelles opportunités, le directeur général par intérim de l’UKEF, Samir Parkash, a déclaré : Je suis fier que l’UKEF joue un rôle de premier plan dans le renforcement des relations commerciales historiques entre le Royaume-Uni et le Maroc, avec une présence sur le terrain et le soutien de notre équipe Finance internationale. Les entreprises britanniques ont la possibilité de faire plus d’affaires avec le Maroc – un pays qui cherche à offrir un avenir plus durable – et nous sommes impatients de soutenir des projets dans la région.

      L’ambassadeur britannique au Maroc, Simon Martin, a déclaré :

      C’est une excellente nouvelle que l’UKEF dispose désormais d’une ressource dédiée ici au Maroc. Le défi est maintenant aux acheteurs au Maroc de faire avancer leurs projets. Avec le soutien de l’UKEF, nous pourrions assister à une nouvelle vague d’investissements dans les infrastructures marocaines, les énergies renouvelables et d’autres secteurs. Je suis ravi de voir comment cela se développera et j’ai hâte de voir notre partenariat avec le Maroc continuer à se développer.

      La nomination d’un IEFE à Casablanca est le dernier développement de la volonté de l’UKEF d’étendre son réseau mondial et de générer de nouvelles affaires pour l’UKEF et les entreprises britanniques. Il y a actuellement 18 cadres en place à travers les Amériques, l’Asie du Sud, l’Asie-Pacifique et l’Afrique, avec des plans pour augmenter ce nombre à environ 30 l’année prochaine. Les IEFE travaillent en étroite collaboration avec des acheteurs étrangers, des prêteurs financiers, des délégués commerciaux de Sa Majesté et des ambassadeurs britanniques pour dialoguer avec des gouvernements étrangers et des sociétés multinationales cherchant à acheter au Royaume-Uni, créant ainsi des opportunités commerciales vitales pour les entreprises britanniques.

      UKEF en Afrique

      UK Export Finance (UKEF) dispose de milliards de livres sterling pour soutenir des projets sur les marchés africains en s’approvisionnant au Royaume-Uni et peut offrir des financements dans jusqu’à 12 devises africaines. Cela peut aider les pays étrangers à accéder au financement, aux prêts et à l’assurance pour réaliser leurs projets, s’ils s’engagent à s’approvisionner en biens et services au Royaume-Uni.

      #Maroc #UKEF #Royaume_Uni


    • Un Sommet africain en cache un autre

      Un Sommet africain en cache un autre

      Topics : Etats-Unis, Union Africaine, Afrique, Sommet Afrique_USA, Chine,

      Sommet USA Afrique à Washington : Que faut-il attendre.

      Ce Sommet qui se déroulera mi-décembre 2022, dans la capitale américaine, revêt un caractère particulier dans la conjoncture actuelle particulière et la participation du Président A. Tebboune est attendue. Les déclarations de l’ambassadrice des USA à Alger sont explicites quant à l’excellence de nos relations bilatérales et qu’elle œuvre à leur renforcement quantitatif et qualitatif. En effet, les USA doivent prendre des mesures drastiques pour combler leurs influences sur ce continent, par rapport à leur pire ennemi économique qui est clairement identifié : La Chine. Souvenons-nous que cette dernière a organisé, cette année, un Sommet Chine -Afrique à Pékin et a mis sur la table quelques 5.000 milliards d’US$, dans un programme pluriannuel, en direction de l’Afrique tous pays confondus, relançant, du même coup, sa célèbre stratégie économique mondiale dite des « routes de la soie ».

      Cet investissement massif ne pouvait être interprété, par les USA et les pays occidentaux, que comme une « politique économique agressive », au détriment des intérêts bien-compris des USA, ce qui les obligent à réagir de manière vigoureuse. En d’autres termes, il faut attendre des USA qu’ils mettent sur la table africaine au moins ce que la Chine a déposé voire plus, pour qu’ils soient crédibles.

      Le deuxième volet, plus politique, se pose en termes d’hégémonisme dans les relations internationales car de plus en plus de pays africains partagent l’idée d’un plus grand équilibre, de ces dernières, à travers le multilatéralisme qu’ils appellent de leurs vœux. En d’autres termes, l’Afrique ne veut plus être entraînée dans des conflits (Ukraine) qui ne la concernent pas, qu’ils appellent les » guerres des Blancs » et où des sommes financières considérables sont englouties, alors que des miettes sont réservées aux développement économique et social des pays africains.

      Ces politiques de « deux poids deux mesures », dans le traitement des relations internationales, ne sont plus acceptables à leurs yeux et nécessitent une refondation complète des instances internationales multilatérales (ONU et ses agences spécialisées, OMC, BIRD, FMI) y compris de représentation tournante de l’Afrique, au Conseil de sécurité.

      C’est donc dans ce climat défavorable que les USA vont entamer ce Sommet Afrique Amérique et vont devoir convaincre le continent du bien-fondé de leur démarche. La balle est dans le camp américain et ce Sommet peut basculer dans les deux sens, soit un retour gagnant-gagnant des USA et des pays du continent, soit le creusement des incompréhensions et des crispations qui caractérisent la situation actuelle.

      Réveil d’Algérie, 23/11/2022

      #Afrique #Union_Africaine #Etats_Unis #USA #Sommet_afrique_USA

    • Des journalistes marocains expriment leur soutien au journaliste Ignacio Cembrero

      Des journalistes marocains expriment leur soutien au journaliste Ignacio Cembrero

      Topics : Maroc, Espagne, Ignacio Cembrero, presse, journalistes, répression,

      « La liberté d’exprimer une opinion et de s’exprimer librement a été assassinée au Maroc », ont-ils dénoncé

      Le Maroc reste déterminé à faire taire le journaliste Ignacio Cembrero après ses plaintes concernant l’espionnage de Pegasus. Pour la quatrième fois, Rabat sollicite l’expert pour qu’il rétracte ses accusations, et pour cette raison ce mardi Cembrero a dû se rendre devant un tribunal de Madrid après que le régime de Mohamed VI a déposé une nouvelle plainte contre lui, cette fois pour « acte de vantardise. »

      En ce sens, un certain nombre de journalistes marocains ont voulu manifester leur soutien à Cembrero en publiant un communiqué dans lequel ils déclarent que « la dernière plainte déposée contre lui par l’Etat marocain n’est rien de plus que l’avant-dernière tentative de faire taire sa voix et son travaille en tant que grand professionnel de la presse » et que « la liberté de donner des opinions et de s’exprimer librement a été assassinée au Maroc ».

      « Si Ignacio Cembrero avait été un citoyen et journaliste marocain, il serait aujourd’hui derrière les barreaux », ont-ils dénoncé. De même, ils ont également mis en lumière sa réputation : « C’est un journaliste de renom dont le travail d’information est d’une grande valeur, tant au Maroc qu’en Espagne, même en France où il écrit régulièrement pour « Orient XXI’ ».

      « Plusieurs journalistes, plumes prestigieuses de notre métier difficile et dangereux, pourrissent dans des prisons marocaines typiques, ils étaient un interminable irrégularités grossières. Des anomalies qui ont été vérifiées et dénoncées sur place par diverses organisations internationales, telles qu’Amnesty International, Human Rights Watch, Reporters sans frontières et d’autres organisations », ajoute la déclaration.

      « Nous comprenons », ont-ils précisé, « que ce que l’État marocain fait constqmment avec nous au Maroc, il veut maintenant transférer à l’Espagne, qui est, nous le savons, un État de droit où il n’y a pas de place pour le ignoble violation des libertés fondamentales et de la liberté d’expression ». « Nous n’hésitons donc pas un seul instant à exprimer notre soutien le plus ferme à notre collègue avec la conviction que, une fois de plus, le gouvernement marocain échouera dans sa politique d’annihilation de toutes les voix libres, cette fois en Espagne », ont-ils souligné.