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  • AI demande de l'ONU la mise en place d’une composante des droits de l'homme au Sahara occidental

    New York 16 mars 2011 (SPS) Le SG de Amnesty International (AI), Salil Shetty a demandé de l’Organisation des Nations Unies la mise en place d’une composante des droits humains au sein de la mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso).

    Lors d’une réunion mardi avec le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon à New York, Shetty a exhorté l’ONU à inclure la question des droits humains dans le mandat de sa mission au Sahara occidental.

    « Aujourd’hui plus que jamais, nous avons besoin que les Nations unies s’emploient à placer les droits fondamentaux au cœur des réformes en Afrique du Nord et au Moyen-Orient », a déclaré Salil Shetty.

    « L’ONU doit saisir l’occasion de se rapprocher des mouvements de jeunes et des organisations de la société civile qui ont tant fait pour promouvoir les droits humains et la réforme politique dans la région », a-t-il ajouté.

    De son côté, Ban Ki-Moon a assuré Salil Shetty que l’ONU faisait tout ce qui était en son pouvoir pour remédier aux problèmes relatifs aux droits humains en général, tout en admettant que certaines attentes n’étaient pas encore satisfaites, notamment dans le domaine de la prévention des violations des droits humains et de l’impunité dont jouissent leurs auteurs. (SPS)

  • La Tunisie appelle à une solution au conflit du Sahara occidental conformément à la légalité internationale

    Tunis, 16 mars 2011.- Le premier ministre tunisien, Béji Caïd Essebsi a déclaré mercredi, la nécessité de trouver une solution politique et définitive à la question du Sahara occidental conformément à la légalité internationale pour la relance de l’Union du Maghreb arabe (UMA).

    « Il est important de trouver une solution politique et définitive à cette question conformément à la légalité internationale », car elle « constitue un obstacle » à l’Union du Maghreb Arabe (UMA), a déclaré Béji Caïd Essebsi à la fin d’une visite qui l’a conduit en Algérie et au Maroc.

    Lors d’un entretien avec le roi du Maroc Mohammed VI, le premier ministre tunisien Béji Caïd Essebsi a insisté sur la nécessaire relance de l’UMA. Un déblocage qui passe, selon lui, « par la résolution du problème du Sahara occidental », rappelle-t-on. (SPS)

  • Transfert de trois prisonniers politiques sahraouis de la prison marocaine d’Oukacha vers la prison de Salé

    Casablanca (Maroc), 12 mars 2011 (SPS) Les autorités d’occupation marocaines ont procédé mercredi, au transfert des prisonniers politiques sahraouis, Ali Salem Tamek, Brahim Dahane et Hammadi Nassiri de la prison d’Oukacha (Casablanca) vers celle de Salé (Rabat), a-t-on appris de source judiciaire sahraouie.

    Les trois prisonniers politiques sahraouis ont été transférés de la prison de Salé où ils croupissaient depuis octobre 2009, en novembre dernier vers la prison d’Oukacha, a rappelé la même source.

    Ces mêmes militants sahraouis des droits humains ont été arrêtés en octobre 2009 en compagnie de Mme Degja Lachgar, Saleh Loubeihi, Rachid Sghayer et Yahdih Ettarouzi. Ils sont accusés d’ »atteinte à la sécurité de l’Etat » pour avoir effectué du 26 septembre au 6 octobre 2009 une visite dans les camps de réfugiés sahraouis et les territoires libérés de la RASD, rappelle-t-on . (SPS)

  • La question des droits de l'homme au Sahara occidental n'est pas négociable, ni un marchandage politique (diplomate sahraoui)

    Bruxelles, 12 mars 2011 (SPS) Le représentant du Front Polisario en Europe, M. Mohamed Beissat a indiqué que « la question des droits de l’homme au Sahara occidental n’est pas négociable et non marchandage politique, sinon des engagements qui doivent être respectés et mis en oeuvre immédiatement ».

    Réagissant aux déclarations du ministre marocain des Affaires étrangères, Taieb Fassi Fahri, selon lesquelles, « la partie sahraouie aurait rejeté l’inclusion des droits de l’homme durant la dernière réunion de Malte », M. Beissat a précisé que les droits de l’homme « ne sont pas un sujet de négociation ni de marchandage politique ».

    « De telles déclarations reflètent la mauvaise intention et l’absence d’une volonté politique » chez la partie marocaine dans la recherche d’une solution politique juste et durable devant permettre au peuple sahraoui l’exercice de son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance, a-t-il estimé.

    « Si le MAE marocain prenait cette question au sérieux, il doit s’adresser au gouvernement de son pays pour libérer plus de 120 prisonniers politiques sahraouis, faire la lumière sur le sort de plus de 500 disparus et 151 prisonniers de guerre sahraouis aux mains du Maroc », a souligné le diplomate sahraoui.

    M. Beissat a enfin insisté sur la nécessité de la mise en place d’un mécanisme onusien pour la protection et la surveillance des droits humains dans les territoires occupés du Sahara occidental, appelant à ouvrir le territoire aux observateurs internationaux, aux organisations des droits humains, aux ONG et aux médias étrangers qui souhaitent se rendre pour s’enquérir de visu de la situation des droits de l’Homme qui prévaut dans ces territoires. (SPS)

  • Fathallah Arsalan : Le temps des constitutions octroyées est révolu !

    Commentant la révision de la constitution, annoncée par le Roi, M. Fathallah Arsalan, porte-parole du Mouvement Al Adl Wal Ihsane a donné au site aljamaa.net la déclaration suivante :

    Après trois semaines de mouvements de protestation populaire réprimés sauvagement par le makhzen et dont le bilan s’élève à plusieurs martyrs et à un nombre non défini de blessés, sans parler de verdicts très sévères et prononcés à la hâte contre les manifestants détenus, le discours du Roi est venu pour annoncer une mesure officielle, au sujet de laquelle nous apportons les observations suivantes :

    1. Le discours a annoncé un amendement constitutionnel qui sera opéré selon le même schéma adopté aux constitutions précédentes, ce qui en fait une constitution octroyée par décision individuelle ; et ce depuis la désignation de la commission, jusqu’à la définition de ses conditions, de ses critères et ses restrictions, comme de son champ d’action, de ses délais et de l’évaluation de ses résultats. Ce qui veut dire qu’elle est démunie des plus simples exigences requises pour une constitution démocratique, qui veulent que la commission émane du peuple, qu’elle ait une liberté d’action et de réflexion sans lignes rouges, ni restrictions, que ses décisions soient indépendantes et qu’elle puisse se référer au seul peuple pour trancher. Ceci, bien-sûr, après avoir ouvert la possibilité à toutes les composantes pour participer librement au débat.

    Ceci n’étant pas le cas, et cette condition étant décisive, elle a été la grande absente dans la gestion officielle de l’affaire. Comment peut-on alors concevoir une constitution populaire démocratique alors qu’elle demeure octroyée par une seule partie qui s’en accapare la conception et la médiatisation, tout en y interdisant aux opposants d’agir et de s’exprimer librement. C’est là exactement le même climat qui a vu naître les constitutions précédentes taillées sur mesure et dont les résultats étaient connus d’avance. Dans ce climat où règne cette mentalité de tutelle exercée sur le peuple, et où l’on continue à spolier la volonté du peuple, le référendum ne serait autre chose qu’une carte muette déposée dans une fausse urne qui illustre cette obstination à produire une constitution pérennisant l’hégémonie et le despotisme.

    Ce qui a été annoncé démontre l’absence de toute volonté de changement réel, comme il prouve une volonté affirmée de compter sur des promesses et des vœux qui ont déjà fait leurs preuves pour absorber les colères populaires.

    Ce qui est demandé clairement : une assemblée constituante, émanant du peuple, dans sa forme comme dans son contenu et sa composition, et qui produirait un changement constitutionnel essentiel sur lequel s’accorderaient toutes les composantes du peuple marocain, sans exclusion aucune.

    2. Les prérogatives du roi et les comportements politico-économiques de l’institution royale et de son entourage constituent l’essence du problème, sinon le problème même. Comment donc seraient-elles la solution, toute la solution ?

    3. Dans ce qui a été annoncé, il y a pérennisation de la sacralité qui constitue un véritable problème, au niveau religieux comme aux niveaux légal et rationnel. Ce principe est le seul apanage de Dieu, comme l’est celui de l’infaillibilité pour Son Messager – Prière et Salut sur lui.

    4. Le discours passe sous silence la question du makhzen économique, celle du pillage de la richesse nationale, la paupérisation du peuple et la confiscation de son droit au travail, à l’enseignement, à la médication et au logement. Comment peut-on alors concevoir une quelconque réforme alors qu’une hégémonie effroyable est exercée sur les richesses du pays ?

    5. En l’absence des principes précités qui constituent les composantes essentielles d’une véritable volonté de changement, il n’y aura aucun autre objectif de ce qui a été annoncé que celui de gagner du temps pour contenir la colère du peuple et de lui faire perdre une opportunité véritable de faire aboutir ses réclamations très légitimes.

    Aljamaa.net, 10/03/2011

  • Des manifestants à Rabat réclament un Etat de droit

    Plusieurs centaines de manifestants, des jeunes en majorité, ont participé dimanche à un rassemblement éclair devant le Parlement marocain à Rabat pour réclamer «un État de droit» et des réformes politiques et sociales «radicales» au Maroc.

    Plusieurs centaines de manifestants, des jeunes en majorité, ont participé dimanche à un rassemblement éclair devant le Parlement marocain à Rabat pour réclamer «un État de droit» et des réformes politiques et sociales «radicales» au Maroc. Les manifestants répondaient à un appel lancé via Facebook, soutenu par des militants de défense des droits de l’homme. Ils se sont rassemblés dans le centre de la capitale marocaine avant de se diriger vers le Parlement où ils se sont figés pendant quelques minutes, faisant le V de la victoire. A Casablanca, plusieurs centaines de personnes, selon un journaliste de l’AFP, se sont réunies sans incident sur la place Mohammed V, dans le centre-ville, portant des pancartes avec les mots «dignité», «justice sociale», «non au cumul du pouvoir et de la fortune». 

    Dans la foule se trouvaient de nombreux membres de l’important mouvement islamiste Justice et Bienfaisance, une organisation non reconnue, mais tolérée, qui a récemment appelé à un «changement démocratique urgent» au Maroc. Un autre rassemblement d’une centaine de manifestants a eu lieu à Tanger, dans le nord du Maroc. Les forces de l’ordre sont intervenues pour disperser un groupe de jeunes venus perturber la manifestation, selon les autorités locales. «Nous ne voulons pas de réformes ponctuelles, nous voulons un changement radical», affirmait Kamilia Raouyne, une étudiante de 20 ans venue manifester à Rabat, portant sur la poitrine une pancarte avec les mots «la femme», un morceau de scotch représentant un bâillon sur les lèvres. La jeune fille voulait attirer l’attention sur la condition des femmes au Maroc, expliquant que «le mariage des mineurs est toujours autorisé, que la polygamie existe toujours, que le travail des femmes est moins payé que celui des hommes». «Nous voulons un État de droit, une Constitution qui respecte les droits de l’homme», lançait un autre manifestant, Ali Ayman, étudiant en art dramatique de 20 ans. 
  • Tlemcen : 30 tonnes de cuivre saisies

    La brigade régionale de lutte contre les stupéfiants de la douane de Tlemcen a mis la main, hier, à 6h30, sur deux véhicules de gros tonnage, de type Shackman, contenant une quantité importante de cuivre rouge, jaune et blanc, estimée à 30 tonnes.

    Les douaniers, en barrage camouflé à la sortie de l’autoroute Est-Ouest étaient intrigués par la marchandise suspecte, du gravier provenant du nord du pays à destination de la frontière avec le Maroc. Interceptés, les deux camions contenaient, sous le gravier, du cuivre. Les deux conducteurs, originaires de Chlef, passeront aux aveux : le chargement prohibé a été effectué dans la wilaya de Chlef et était destiné vers le tracé frontalier pour être acheminé ensuite au Maroc. La valeur marchande est estimée à 10 milliards de centimes. Après audition, les mis en cause ont été présentés devant le procureur de la République qui les a placés sous mandat de dépôt.          
  • Des dizaines de blessés dans une manifestation à Tiznit

    Tiznit (Maroc) 06 mars 2011 (SPS) La répression violente des forces de sécurité marocaines contre une manifestation pacifique tenue samedi à Tiznit, demandant un changement au Maroc, a fait selon un premier bilan des dizaines de blessés, a rapporté dimanche, la presse marocaine.

    Les mêmes sources ont indiqué l’existence des militants de l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH) parmi les blessés, réaffirmant la détermination des manifestants à poursuivre leurs mouvements pour un changement au Maroc.

    Au moins 6 personnes auraient trouvés la mort depuis le début des protestations au Maroc et des centaines de blessés dans différentes villes du Maroc, alors que des dizaines ont été jugés pour avoir mener des mouvements de protestation.

    Le parti ‘Ennahj Eddimocrati’ a appelé, dans un communiqué, le peuple marocain à « rester uni pour résister à la répression et les tentatives menées par le régime marocain pour faire taire les revendications légitimes du peuple appelant à un changement, à une vie décente et à éliminer la tyrannie d’Etat au Maroc ».

    Dans ce contexte des marches de protestation sont prévues dimanche dans plusieurs villes marocaines pour réclamer un changement à l’appel de la coordination de soutien au mouvement du 20 février. (SPS)

  • Isabel Terraza : "On a vu des Sahraouis brulés vifs"

    La militante espagnole Isabel Terraza et le militant mexicain Antonio Velazquez étaient deux des témoins ayant, à travers la presse mondiale, apporté leurs témoignages sur le génocide commis contre des civils sahraouis au camp Gdeim Izik par les forces de l’armée marocaine. Rencontrés en marge des festivités commémoratives du 35e anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique dans les camps des réfugiés sahraouis de Smara (Tindouf), ces deux militants, membres de l’Organisation non gouvernementale, Résistance Sahraouie, ont bien voulu répondre à nos questions et c’est Isabel Terraza qui s’est prononcée au nom des deux militants.

    ENTRETIEN RÉALISÉ, DANS UN CAMP DE RÉFUGIÉS SAHRAOUIS DE TINDOUF, PAR FARID HOUALI
    Le Courrier d’Algérie : Vous avez été témoins d’un génocide comme vous l’avez souligné auparavant sur les colonnes d’un bon nombre de quotidiens…

    Isabel Terraza : Franchement moi, personnellement, il m’est trop difficile de revenir sur ce qui s’est passé ce jour là, je n’ai jamais crû qu’un humain pouvait en aucun cas faire preuve d’une telle violence envers un autre. En un mot, c’était un génocide. Cela restera gravé dans ma mémoire tant que je serai vivante. Pour revenir à votre question, oui, nous étions témoins du démantèlement du camp de Gdeim Izik, moi et mon ami Antonio Velazquez. Nous y étions depuis les premiers jours de son installation soit depuis le 20 octobre 2010 plus exactement. Disons que nous avons appris bien avant l’installation du campement en dehors de El Ayoun par les jeunes sahraouis et là, un fait nous a marqués.

    Lequel ?

    Franchement, le campement a été installé en un clin d’oeil. Les jeunes sahraouis ont fait preuve d’une solidarité rare en son genre. En regardant ces derniers monter les premières tentes, on est resté stupéfait et étonné par l’esprit de fraternité des Sahraouis. En un laps de temps, ces jeunes ont pu faire passer le message et ainsi réunir des milliers d’autres derrière eux. Leur message était clair. Ils n’en voulaient plus de l’occupation marocaine. En face, il n’a pas fallu une éternité pour connaître la réponse du régime marocain. La suite, le monde entier la connaît et le Maroc, quoi qu’il fasse, il ne pourra jamais nier ou cacher le génocide. Les mots ne suffiront pas pour décrire la cruauté marocaine. Elle dépasse l’imaginable. Pour réprimer, les forces marocaines ont usé de tous les moyens. On a vu des Sahraouis brulés vifs. Sincèrement, c’était abominable. Les autorités marocaines ne pourront falsifier la réalité et nous les défions de prouver le contraire. Nous, on dispose de preuves concrètes.

    Les autorités marocaines savaient que vous y étiez…

    Assurément, de ce côté-là les Marocains s’assuraient qu’aucune information ne sorte du campement. On veillait à ce que rien ne filtre.

    Mais vous avez quand même pu être en contact avec le monde extérieur…

    On est resté cachés pendant dix jours dans une maison fuyant les forces de police, de gendarmerie royale et les forces auxiliaires, d’où nous entendions les cris et les appels des Sahraouis lors des perquisitions menées d’une rare violence par les forces du Makhzen. Là, sans parler des enlèvements, on se croyait dans un cauchemar. Suite à quoi, il fallait du moins mettre nos amis de l’extérieur au courant de la barbarie marocaine. Nous avons réussi en dépit de tout, à envoyer les premières photos et vidéos, chose réussie.

    Quel était votre sentiment en sachant que vous avez contribué à médiatiser les faits ?

    Je dirai que malgré le blocus médiatique imposé par les autorités marocaines, on a fait notre devoir et ainsi tenir au courant les autres militants de la cause et des réalités sur le terrain contrairement à ce que ne cessaient de faire croire les marocains.

    Mais vous avez été finalement repérés par les autorités marocaines qui vous ont expulsés…

    Après nous avoir délestés de nos appareils-photo et téléphones. Oui, on a été expulsé le 17 novembre précisément. On a été prié de quitter El Ayoun sous prétexte de notre sécurité, mais moi, j’appelle cela une expulsion et rien de plus. En tout état de cause, nous ne cesserons en aucun instant d’apporter nos témoignages sur ce qui s’est passé ce jourlà. Il est inconcevable et inadmissible pour nous de voir cela se passer autour de soi sans faire bouger le petit doigt. C’est injuste de voir des milliers de Sahraouis qui ne revendiquent que ce qui leur revient de droit, massacrés au quotidien par les forces coloniales marocaines.

    Peut-on comprendre par là que vous êtes déterminés à aller de l’avant dans votre combat pour la cause sahraouie ?

    Certainement. Tous ceux qui croient à la dignité et les libertés des peuples doivent faire de même.

    Etes-vous prêts à y retourner ?

    Y retourner ? Non je ne pense pas, du moins pour le moment, on est dans la case des ennemis n°1 des Marocains. Quoi qu’il en soit, nous sommes prêts à la défendre jusqu’au bout, ni les intimidations ni encore moins l’interdiction de se rendre sur les territoires occupés qui nous en dissuaderont. Nous le répéterons à chaque fois que c’est nécessaire, nous sommes et nous serons aux côtés des populations sahraouies. Notre présence ici parmi eux pour célébrer le 35e anniversaire de la proclamation de la République sahraouie en est la preuve formelle. La cause sahraouie, nous y croyons. Que ce soit ici ou ailleurs, les peuples ont droit à une vie sur la terre de leurs ancêtres, réellement ce n’est pas aussi compliqué que cela paraît. La cause sahraouie est la nôtre. Et ce qui m’intrigue le plus, c’est que tout cela se passe au vu et au su de tout le monde.

    Justement, vous êtes espagnole et pourtant la position de l’Espagne officielle est claire ?

    Oui, c’est désolant mais les Sahraouis le savent bien, le peuple espagnol ne cautionne guère la position officielle. La plus grande partie des Espagnoles sont pour la cause.

    Et l’Algérie ?

    Sa position est honorable. Ce pays a toujours su se montrer aux côtés des Sahraouis. C’est l’un des rares pays qui s’est clairement manifesté pour la cause. On l’a jamais connu, si l’occasion se présente, nous y viendrons et organiserons une conférence au profit de la cause sahraouie et du combat héroïque de son peuple, hommes et femmes. Et à l’occasion je salue les journalistes algériens. J’en connais pas, mais ce qui est sur et même certain c’est que ces derniers, pour leur part ont bien médiatisé la cause sahraouie et souvent dénoncé les violations des droits de l’homme dans les territoires occupés, je salue également leur courage. Votre dernier mot… Parler des violations des droits élémentaires des Sahraouis par les autorités marocaines, on en dirait jamais assez. La communauté internationale, le Conseil de sécurité de l’ONU doit impérativement intervenir et amener le Maroc à accepter un référendum juste au Sahara Occidental et ainsi mettre un terme aux souffrances des populations sahraouies. Je pense que ce qui s’est passé en Tunisie et l’Egypte est un prolongement du soulèvement de Gdeim Izeik.

    Source : Le Courrier d’Algérie, 5/03/2011

  • Sahara Occidental : Négociations et répression sanglante

    Les 8 et 9 mars, une nouvelle réunion informelle aura lieu à Malte entre les délégations du Maroc et du Front Polisario sous l’égide de l’Envoyé Personnel de l’ONU, Christopher Ross, et en présence des observateurs de s pays voisins, l’Algérie et la Mauritanie.

    Cette réunion intervient après quatre rounds de négociations directes et cinq réunions informelles, un processus qui dure depuis juin 2007 sous l’ordre du Conseil de Sécurité des l’ONU en vue de parvenir à une « solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental ».

    Presque quatre ans de rencontres caractérisées par l’éloignement des points de vue des deux parties. Mais dans les derniers mois, un nouvel élément est venu s’ajouter aux négociations : la répression exercée par les autorités marocaines à la veille de chaque rencontre.

    Au mois de novembre 2010, quelques heures avant la rencontre du 8 novembre à Manhasset (New York) le camp de Gdeym Izik était démantelé avec une violence sans précédent aboutissant à l’emprisonnement de plus de 200 sahraouis à cause de leur participation dans la protestation pour revendiquer des conditions de vie respectables.

    Aujourd’hui, à la veille de la réunion du 8 mars, au moins 68 sahraouis ont été blessés durant l’intervention brutale de la police marocaine pour disperser une manifestation pacifique organisée merdredi dans la capitale occupée du Sahara Occidental, El Aaiun, pour demander la libération des prisonniers politiques et restituer les droits des anciens travailleurs de la société Fos-Bucraa. Et dans la ville de Dakhla, qui n’a jamais connu de troubles auparavant, les citoyens sahraouis ont été violemment agressés par des civils marocains , leurs maisons saccagées et voitures brûlées sous le regard passif de la police marocaine.

    Des évènements qui ont abouti à la démission de plus de 60 élus sahraouis de l’administration marocaine.

    Devant cette réalité, il devient légitime de se poser des questions sur la bonne foi des autorités marocaines qui agissent de la sorte à chaque fois qu’une rencontre est programmée par l’ONU dans le but de résoudre ce conflit qui date de 36 ans.