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  • Maroc – Ne nous dressons pas les uns contre les autres!

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    nawawil
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    Maroc – Ne nous dressons pas les uns contre les autres!

    Qu’est ce qui arrive à certains amis facebookiens? Ont-ils subi un lavage de cerveau?
    Je vous connaissais révoltés contre les injustices, le clientélisme, la corruption au plus haut niveau du Régime, la pauvreté, l’ignorance, le sous-développement, la captation des richesses par un certain entourage du Régime et la monopolisation de l’action politique par un autre entourage du Régime.
    Ça fait 15 ans que nous sommes sur la voie de la démocratisation, quand est ce qu’on va pouvoir vivre cette démocratie !
    Attention je ne suis pas entrain de vous dire « A bas le régime ;Vive la révolution » car j’aimerais bien, que l’évolution se passe pacifiquement.
    En revanche, je ne retrouve pas de précédents historiques de roi/empereur qui vénéré par son peuple a décidé du jour au lendemain et par pur bonté de se retirer progressivement et d’offrir le pouvoir à un gouvernement démocratiquement élu.
    Alors, par pitié, ne vous jetez pas dans la gueule du loup de la sorte ! En multipliant les appartenances aux groupes d’ « amour du Régime » (lexique très louche par ailleurs), vous accréditez la théorie de l’entourage royal selon laquelle : il n’y a aucun besoin de changement au Maroc, maintenant le statu quo !
    « J’aime … ! » « J’adore … ! » « Je vénère … ! » je ne comprends pas… sommes-nous entrain d’instaurer le culte de la personnalité au Maroc ? Est-ce que chacun de nous va devoir faire acte d’allégeance au Makhzen jour et nuit de peur d’être traité de traitre ? Après avoir été les premiers de la classe du monde arabe (c’était facile cela étant dit), on va devenir les derniers de la classe ? Sommes-nous entrain de nous transformer en Etat policier, où tout opposant sera considéré comme un traître et toute manifestation, une tentative de déstabilisation des puissances étrangères ? Sommes-nous réduits à ça aujourd’hui ?!
    Il y a une semaine on ricanait en entendant l’argument des pro-Moubarak à propos de la fameuse conspiration de l’axe très improbable Hamas-Israël-USA-Iran contre l’Egypte. Et aujourd’hui, on avance sans sourciller que le simple fait de demander l’évolution du régime serait équivalent à jouer le jeu du Polisario… Qu’est ce qui nous arrive ?
     Le problème du Sahara existe depuis des 10aine d’années, et heureusement ça n’a pas empêché des militants et des partis, dans des circonstances beaucoup moins confortables qu’aujourd’hui, d’exiger le changement, de manifester, de faire des grèves, de s’exprimer dans des journaux, même étrangers (oh horreur !).
    C’est aujourd’hui qu’il faut que ce régime fasse des concessions, prenne des engagements avec échéancier précis. Il faut frapper le fer tant qu’il est chaud (dereb lhdide mahadou skhoune). Et encore une fois, nous ne sommes pas obligés de passer par la révolution, ni même par les manifestations … mais juste des revendications! Indignez vous!
    Vous me parlez de stabilité, j’appelle ça de la stagnation.
    Démocratie, liberté, transparence, justice, développement, ça vous dit toujours quelque chose ? Non ? Alors arrêtez de boire tout de suite l’eau du robinet, je crois qu’on vous y a mis quelque chose de pas net !
  • Louisa Hanoune aux Affaires étrangères…

    Nous n’aurons pas besoin de fuites organisées pour découvrir ce qu’aurait dit Louisa Hanoune aux Américains, aux Français ou aux Allemands, au lendemain de la marche avortée de ce début de semaine. Son message a été rendu public et nos lecteurs ont été nombreux à s’en féliciter. Pas forcément parce qu’ils sont d’accord avec le programme politique du PT ou avec son appréciation de cette marche empêchée le 12 février dernier à Alger, mais tout simplement en raison d’une belle démonstration de franchise politique à l’adresse de pays étrangers qui profitent du moindre trouble en Algérie pour afficher de nouveau leur tendance insupportable à l’ingérence dans nos affaires intérieures. Louisa Hanoune n’a pas mâché ses mots, comme on dit dans le langage populaire, en rappelant quelques cas flagrants de piétinement des droits de l’homme par les gouvernements de ces grandes nations, toujours promptes à donner des cours magistraux de civilisation. Des lois d’exception américaines contre le terrorisme, qui ont conduit aux abus de Guantanamo, au traitement honteux réservé par la France à la présence des Roms sur son territoire, la mise au point diplomatique de la figure de proue du Parti des travailleurs a clairement énoncé ce que tout le monde sait désormais : les démocraties occidentales n’hésitent pas à transgresser les valeurs qu’elles utilisent comme moyen de pression quand cela les arrange. Il est toujours bon de le répéter tant que ces vérités ne tempéreront pas les déclarations des uns sur ce qui se passe chez les autres. Or, ceux qui ont aussi entendu l’exercice de style de notre ministre des Affaires étrangères, se sentant presque obligé de répondre à ces remarques désobligeantes – et surtout sans sincérité – de la part d’Obama et consorts, ont dû doublement apprécier ce coup de main opportun de Louisa Hanoune dans la riposte nécessaire de l’Algérie souveraine. Son assistance à une diplomatie en danger a été remarquable et nous rassure sur une relève prometteuse au ministère des Affaires étrangères, par exemple, quand la génération de Novembre sera trop âgée pour résister aux assauts incessants des donneurs de leçons. Une relève qui ne plaira ni à Kouchner, ni à ses successeurs, ni à ceux qui croient encore à l’ingérence.
  • Graves accusations marocaines

    Face à d’éventuelles contestations qui pourraient venir de la jeunesse marocaine, la cour du Palais royal ressort son refrain préféré : c’est un complot venu d’Alger  ! Cette parade ne fait plus rire ni même sourire.
    Elle laisserait totalement indifférent si elle ne véhiculait pas un mensonge que le peuple marocain, à force d’être matraqué par une propagande effrénée – pour ne pas dire infernale – pourrait être tenté d’y croire. Aujourd’hui cette propagande véhicule l’idée que le grand méchant loup veut dévorer le pauvre agneau d’où ce type de titre de presse : « Rabat redoute qu’Alger attise des troubles ». On ne sait pas trop ce qui va se passer le 20 février prochain si l’appel à y manifester est suivi. Le gouvernement marocain craint la rue et sa population. Il essaie d’anticiper une révolte populaire en mettant en avant le vieux refrain du complot de l’étranger, en pointant, sans faire le moindre effort, le doigt sur l’Algérie qui comme chacun sait, a ses propres problèmes.
    « He’mna yekfina », dit l’adage, autrement dit « nos problèmes nous suffisent ». Selon le ministre des Affaires étrangères, Taieb Fassi Fihri, à la télévision publique marocaine, « le Polisario et l’Algérie cherchent à créer des troubles dans cette région ». L’amalgame Algérie / Front Polisario est également devenu tellement simpliste qu’il ne peut être pris au sérieux en tant que réponse à la jeunesse marocaine qui entend porter ses revendications de démocratie et de liberté à ses gouvernants.
    DES PROBLÈMES AU SEIN DU RÉGIME MAROCAIN
    Côté marocain, il y a visiblement de très sérieux problèmes de pouvoir au sein du régime puisque « l’on s’amuse  », par télévision interposée, à revendiquer Béchar et sa région, alors que la communauté internationale, principalement les organismes habilités de l’ONU, sait que la question des frontières, conformément au droit international, a été réglée du vivant du roi Hassan II. Que recherche Mohamed VI ? Ou bien que recherche son entourage, ses conseillers ou son état-major ? Il est alors impossible de prendre au sérieux Fassi Fihri qui « exhorte l’Algérie à tourner la page des querelles du passé et à se concentrer sur un renforcement de la coopération économique dans la région ». On est peut-être passé un peu trop vite sur la révolte d’El Ayoune. Voilà une ville sahraouie, sous occupation coloniale marocaine, dont la population se révolte. Elle exprime sa révolte de façon originale et pacifique. Elle échappe au contrôle présumé de l’administration royale marocaine et pour contester ses conditions de vie, elle installe le camp de toile immense de Gdeim Izik, au vu et su des militaires marocains et des représentants de Sa Majesté, durant plusieurs semaines. Que dit Rabat, avant et après avoir enclenché une répression féroce et sanglante contre ces campeurs pacifistes ? C’est un complot algérien ! L’inénarrable ministre des Affaires étrangères Taieb Fassi Fihri se fend d’une tirade à bon marché : « c’est l’Algérie qui a planifié la déstabilisation du royaume alaouite ».
    SUIVRE LA MÉTÉO POLITIQUE MONDIALE
    Aurait-on laissé faire à Gdeim Izik les Sahraouis pour ensuite essayer d’imputer aux Algériens la contestation  ? L’hypothèse ne tient pas la route car pour de nombreux observateurs, elle est trop simpliste et qu’ensuite se serait attribuer aux Algériens une extraordinaire capacité de nuisance  ! Par contre, on évoque plutôt des divergences au sein du pouvoir marocain, notamment au sein de l’armée et entre des dirigeants de l’armée et l’entourage immédiat du roi Mohamed VI. Une tendance du régime a voulu montrer sa force en laissant « le désordre » s’installer. Ensuite, il a bien fallu « remettre de l’ordre  ». « Désordre » et « ordre » ont-ils eu un même commanditaire ? Toujours est-il que le grand mouvement de gouverneurs et autres responsables marocains, après la répression d’El Ayoune, accrédite la thèse qu’il a fallu l’arbitrage du Palais royal et beaucoup de têtes sont tombées.
    Mais, il semble bien que cela n’a pas vraiment remis de l’ordre au sein du makhzen et de la hiérarchie militaire puisque l’on agite encore l’épouvantail « Algérie ». Il faudrait plutôt suivre le cours de la météo politique mondiale. Les senteurs de la révolution du jasmin tourbillonnent sur tout le monde arabe, de l’Atlantique à l’Euphrate. Elles ne se sont pas arrêtées aux frontières de l’Algérie, ni du Maroc comme l’aurait prétendument fait, un jour, un nuage celui là était radioactif, il venait de Tchernobyl. Les gouvernants français avaient raconté à leur peuple qu’il n’avait pas franchi la frontière de la France.
    Oualid Ammar
  • Le Maroc se fait livrer du matériel anti-émeutes par Israël

    Le Maroc a acheté récemment du matériel anti-émeutes à l’Etat d’Israël pour éviter des fuites dans la presse occidentale. Ce matériel, à bord de deux cargos de transport de troupes C130, a été débarqué il y a une dizaine de jours à l’aéroport militaire de Ben Slimane, selon le journaliste marocain, indépendant, Ali Lmrabet.

    Le recours à Israël, signifie t-il que les pays occidentaux, échaudés par l’exemple français en Tunisie, refusent dorénavant de vendre ouvertement des équipements de répression à des régimes qui font face à des contestations populaires?

    Le Roi du Maroc envisage t-il sérieusement de réprimer son peuple avec le même matériel qui sert à réprimer le peuple palestinien? 

    Rappelons que Ali Lmrabet est toujours interdit d’écriture dans son pays pour une durée de dix ans. Afin de contourner cette condamnation, inique et unique, Ali Lmrabet continue d’écrire pour la presse internationale et sur Facebook où il compte plusieurs milliers de lecteurs.
  • Manif’ devant l’ambassade du Maroc

    Manifestons notre solidarité et notre soutien au peuple marocain ce dimanche 20 février 2011 de 14h00 à 16h00 en face de l’ambassade du Maroc au Bd. St Michel 1040 Bruxelles
    Les événements se bousculent. Un abus de pouvoir, un soulèvement populaire, une répression, ce sont les monnaies courantes des pays arabes.
    Les peuples du monde arabe, après des décennies de soulèvements et de répressions, reçoivent le signal du peuple tunisien qui a chassé son dictateur suite à une révolution pacifique. Le peuple égyptien reprend le flambeau et enclenche sa révolution, arrache la victoire, remet les pendules à l’heure et reprend sa place au cœur du monde arabe. Nous saluons le courage des peuples de Tunisie et d’Egypte et nous rendons hommage leur révolution et à leurs martyrs.
    Les peuples de Tunisie et d’Egypte ont démontré par leurs sacrifices et leur maturité que personne ne peut passer outre la volonté du peuple. L’unique légitimité est la souveraineté du peuple et le seul pouvoir est celui qui émane du peuple pour le peuple.
    Les jeunes du Maghreb et du Machrek vivent les mêmes conditions, aspirent à la même vie, revendiquent les mêmes changements et initient les révolutions du 21ème siècle.
    Ces jeunes ont démenti les prédictions des planificateurs de l’ordre mondial, qui n’ont cessé de nous imposer leur rhétorique à savoir que l’Histoire est immuable.
    Les messages adressés par les peuples de Tunisie et d’Egypte et par leurs jeunes sur le terrain sont : ‐ Seule la volonté du peuple écrit l’Histoire. Les personnes éprises de liberté et de justice doivent être au rendez‐vous. ‐ Les puissances doivent cesser leur ingérence et leur soutien aux dictateurs. ‐ Les régimes des pays arabes doivent répondre aux aspirations de leur population et doivent entamer des réformes profondes avant qu’il ne soit trop tard.
    Ces jeunes n’ont pas vécu les révolutions du 20ème siècle mais ont connu l’Intifada du peuple palestinien, la résistance du peuple libanais, l’asphyxie des populations de Gaza et la démocratisation des pays de l’Amérique latine tout en subissant les pratiques mafieuses de leurs dirigeants.
    Les jeunes du sud de la Méditerranée sont en marche pour un changement radical des structures en place.
    Au Maroc, le 20 février 2011, les jeunes avec les différentes structures de la société civile appellent à une mobilisation générale dans toutes les villes.
    Ils revendiquent : La fin de la corruption, l’Etat de droit, la démocratie, la liberté, la dignité…
    Fraternité Solidarité Bel‐MA : fraternite.solidarite.belma@gmail.com 4, Rue du Canal 1000‐Bruxelles

    LE COÛT DU ROI DU MAROC EN 2010

    La loi de finances de 2010 au Maroc comporte les éléments suivants :
    Total Budget Général de fonctionnement : 136 912 629 000 DH
    Total Budget Général d’investissement : 81 984 225 000 DH
    Total Fonctionnement ET investissement : 218 896 854 000 DH
    Le total fonctionnement et investissement s’élève à 2 433 719 000 + 131 608 000 = 2 565 327 000 DH Soit 7.028.293 DH par jour
    Ramené au budget général de l’Etat 2 565 327 000 / 218 896 854 000 = 1,17%
    Si le Maroc a une population de 32.000.000 d’habitants, Le Roi et le Palais prend la part de 375.000 Marocains
    (Source des chiffres : loi de finances 2010)

    Source : Observations Citoyennes, 16/02/2011
  • Thomas Jeferson et le Croissant

    Carlos Mendo, un ami et une référence pour les journalistes de la rubrique International, avait une vaste culture politique des Etats-Unis et, il avait l’habitude d’éclabousser sa conversation avec une citation, une phrase qui trouvait toujours sa place dans son discours, jamais un recours pour l’exhibition pédante. Je me rappelle, maintenant dans ces moments de changement historique du monde arabe qu’il aurait tant aimé vivre, une de Thomas Jefferson qu’il m’a dit il y a quelques mois : « Quand le peuple craint le Gouvernement il y a tyrannie, quand c’est le Gouvernement qui craint le peuple il y a liberté ».

    La sentence du troisième président des Etats-Unis résume bien les événements auxquels nous assistons. Quand la méchanceté, l’ignorance et le fanatisme étaient sur le point de nous convaincre que le terroriste suicidaire était la grande métaphore du monde arabe, les jeunes de la Tunisie hier, de l’Égypte aujourd’hui et qui sait d’où demain, ont initié, sans qu’on ne les entende arriver, une révolution démocratique de conséquences mondiales encore imprévisibles. En moins d’un mois, tunisiens et égyptiens ont fini avec tant de lieu commun paternaliste de la droite et de la gauche qui les condamnait, avec la meilleure intention et pour son bien c’est vrai, à un avenir éternel d’oppression neocolonial ou religieux. Comme  c’est arrivé avec la chute du Mur, l’arrivée du premier président noir à la Maison Blanche ou la crise financière, ce nouveau changement de proportions telluriques nous a pris par surprise en nous laissant le rôlr ingrat de pronostiqueurs du passé.

    Où sont restés, maintenant, les sommets euro-méditerranéens et toute leur rhétorique ? Où est cette Alliance de Civilisations à laquelle des Turcs et des Persans participaient et où les Arabes étaient absents au-delà du rôle de témoin de la Ligue Arabe ? Comment était-il possible que Ben Ali et Moubarak, qualifiés déjà sans contemplations de dictateurs et cleptocrates, étaient membres de la l’Internationale Socialiste ?

    Le président Obama a opté pour la solution du plus grand courage politique en donnant son appui à la transition en Égypte et en vainquant probablement les résistances de membres de son équipe de pensée la plus traditionnelle. La Maison Blanche semble avoir tiré les conclusions nécessaires de l’Iran en 1979, quand Khomeini s’est emparé de la révolution, de l’Algérie en 1992 quand un coup militaire a noyé dans le sang la victoire des islamistes du FIS, ou du triomphe électoral du Hamas en 2006 et son isolement international postérieur à Ghaza. Même de la délégitimation du régime de Teheran qui a supposé la révolte contre la fraude électorale de juin 2009.

    Entre-temps, l’UE s’est limitée à répéter comme un écho avec un retard de 48 heures les mots qui arrivaient depuis Washington. Trop peu et trop tard. Un rôle non pas meilleur a joué, jusqu’à présent, la diplomatie espagnole. La ministre Trinidad Jiménez a plaidé d’abord à Washington pour une solution pour le Sahara Occidental « n’importe laquelle », ensuite elle a assuré à Bruxelles qu’il n’y a aucun danger de contagion au Maroc parce que Rabat « a déjà entamé les réformes » et a finie en Israël, reçue par son homologue, Avigdor Lieberman, dont la base politique est le racisme antiarabe. Une manifestation de protestation est convoquée, dimanche à Rabat. Il est probable que plus d’un en aura le sourire gelé.

    Luis Prados
    El Pais, 15/02/2011
    Traduction de l’espagnol : SPS-RASD

  • Des invisibles sur le devant de la scène

    La révolte arabe est une avalanche de dignité qui a commencé à se répandre dans les déserts, les rues, les places, les palmiers, les souks et les mosquées. Ceux qui n’avaient pas peur, les puissants, commencer à trembler, ceux qui se croyaient à l’abri de leur propre peuple, réfugiés dans le sang du peuple.

    Ils étaient invisibles et maintenant les yeux du monde sont braqués sur eux. Ce monde qui se vantait de démocrate se retrouve maintenant confus, indécis, sans savoir quoi dire, quoi faire. Certains avancent la peur des « dangers » radicaux au moment où la peur est de celui qui est différent mais qui a les mêmes sentiments, les mêmes aspirations de liberté, de démocratie.

    C’est le langage de celui qui se réveillent tous les jours, coule un bain chaud, brosse ses cheveux et mange trois repas chauds par jour en ne pensant qu’à l’endroit où il ira passer ses prochaines vacances.

    C’est vraiment dommage que cette avalanche de dignité ne traverse pas la Méditérranée pour se répandre dans le Vieux Continent pour mettre fin à cet aveuglement qui empêche de voir les souffrances d’autrui.

    Ce même aveuglement qui fait que les médias français répètent à l’unisson qu’il n’y a pas de calendrier pour cette révolte. Que le Maroc, à titre d’exemple, est à l’abri parce que « le roi Mohamed VI a déjà fait sa révolution ».  Pourtant, les faits sont là : le 20 février, une date qui a parcouru tous les blogs, sites, pages facebook, twitter… Une date qui pour les jeunes marocains assoiffés de liberté et d’émancipation constitue le début d’une nouvelle ère, une date qui rentrera, par la grande porte, dans l’histoire du Maroc contemporain.

    Celui qui ne voit pas cela est non seulement aveugle, sourd et muet, mais cruel aussi, il aura montré que la technologie Facebook et Twitter a plus de coeur qu’un être humain. Cette technologie qui a aidé à raviver l’envie de vivre avec la tête en haut et de se battre pour son droit. Cependant, cette technologie n’est pas le déclencheur de cette révolution. Celle-ci n’est pas née de la révolution technologique, mais de ce bouillon constitué de pauvreté, répression, mécontententement et ce réveil soudain contre la peur dont la Tunisie est le digne précurseur.

  • Des Sahraouies protestent à Rabat pour la libération de leur époux incarcérés

    Ça ne leur a pas suffi d’incarcérer des citoyens sahraouis innocents dans des geôles marocaines pour des délits qu’ils n’ont pas commis. L’oppresseur marocain torture el maltraite les détenus sahraouis d’une marinière inhumaine et non conforme aux textes de la loi marocaine ni ceux de la Convention sur les droits de l’homme.

     Le carnage de Gdeim Izik mondialement entendu est le point déclencheur d’une répression sans précédents mis en pratique par les forces d’occupation marocains. Une véritable vengeance sur la personne des sahraouis. Des barres enfoncés dans leur rectus, des coups barbares, des humiliations et des insultes sont le quotidien des civils sahraouis vivant dans cette grande prison qui est devenue le Sahara Occidental à l’Est du mur de la honte.

    Devant cette situation intenable, la riposte des sahraouis est d’accentuer leur manifestations de protestation pour réclamer à la communauté internationale un peu d’attention à leur malheureux sort.

    Les citoyens ne cessent, dans les derniers jours, de se rassembler devant les institutions coloniales marocaines pour demander du travail, logement et respect des leurs droits les plus fondamentaux.

    Les femmes de prisonniers sahraouis arrêtés en novembre après le violent démantèlement du Camp de Dignite Gdeym Izik se sont rassemblées en sit-in à Rabat. L’objectif de cette action organisée par les familles des 20 prisonniers sahraouis détenus à la prison de Salé (près de Rabat) devant la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion marocaine, est l’amélioration de leurs conditions d’incarcération en attendant une solution politique ou un procès juste et équitable sans aucune intervention politique de la part des oppresseurs, autrement dit laisser la justice sortir avec des verdicts logiques. Les vingt militants sahraouis sont notamment accusés d’atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l’Etat, de formation d’une bande criminelle et d’atteinte aux fonctionnaires publics dans le cadre de l’exercice de leur fonction, crimes passibles de la réclusion à perpétuité.

    Selon, Mme Claude-Mangin Asfari, épouse du militant sahraoui des droits de l’homme, Naama Asfari, « les prisonniers sont incarcérés dans des conditions inhumaines, contraires à la Déclaration des droits de l’homme et à toutes les lois internationales ». Le frère du militant des droits de l’homme a indiqué, de son côté, que les détenus sont aujourd’hui en isolement cellulaire total ne pouvant recevoir la visite de leurs familles que pendant 10 minutes par semaine, au cours desquelles ils sont séparés par deux grilles entre lesquelles circulent des gardiens. Les protestataires ont été reçues après une heure par le procureur en charge de la prison de Salé en compagnie d’autres hauts responsables de l’Etat, qui leur ont promis de faire le nécessaire pour changer leurs conditions d’incarcération par la prolongation de la durée de la visite, le droit à la lecture et à l’écriture et l’amélioration des repas. 

    Selon une femme sahraouie, les responsables marocains ont indiqué que la prison préventive peut aller, d’après la loi marocaine, jusqu’à 10 mois d’incarcération avant la tenue d’un procès. Par ailleurs, les défenseurs sahraouis des droits l’hommes ont répondu dans un communiqué adressé aux hauts responsables ainsi qu’au procureur chargé de l’affaire que « ni l’amélioration du repas ni la prolongation de la période des visites ne les préoccupent, mais que les détenus sahraouis doivent être totalement libérés ».
  • Résultat de la colonisation marocaine

    Les revendications sociales exprimées par les réfugiés de Gdeym Izik sont le produit d’une colonisation, a déclaré lundi Sidi Sebaï, militant sahraoui ayant vécu dans le campement dispersé par l’armée marocaine.

    C’est en réponse au rapport qu’a établi la Ligue marocaine des droits de l’homme (LMDH), après la protestation de quelque 20 000 Sahraouis qui ont quitté la ville de El Aaiun pour créer un campement, que M. Sebaï a estimé que, sans la colonisation marocaine, il n’y aurait jamais eu de campement.

    «L’organisation modèle du campement a prouvé que les Sahraouis n’ont pas besoin d’un Etat marocain pour gérer leurs affaires», a-t-il souligné encore, en précisant que «cela a prouvé aux yeux du monde le contraire de la propagande marocaine qui s’amusait à inventer un développement socioéconomique du Sahara et que les Sahraouis jouissent pleinement de leurs droits et de leurs richesses».

    Pour l’intervenant, n’était le black-out médiatique imposé par les autorités marocaines, ces événements auraient changé beaucoup de donnes aussi bien au Sahara que dans l’ensemble de la région.

    Ces déclarations ont été faites lors d’une conférence de presse organisée au siège du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) par une délégation d’environ 15 Sahraouis ayant participé au Forum social mondial (FSM), au début de février à Dakar.

    Ces militants ont affirmé que le FSM a révélé au monde entier «la justesse de la cause sahraouie et l’ampleur de la répression» exercée par le Maroc sur le peuple sahraoui.

    «La délégation marocaine présente au forum, plus de mille personnes, en majorité des éléments de la police et des renseignements, a tenté d’entraver la démarche de la délégation sahraouie au nombre de 30», a déclaré Mme Al Khelifi Nahbouha, membre du Comité des mères des disparus sahraouis. Cependant, la délégation sahraouie «a fait preuve de retenue, ce qui lui a permis d’exposer la situation qui prévaut au Sahara occidental reflétant les souffrances de ce peuple et démontrant aux participants […] la justesse de sa cause», a-t-elle dit. L’ambassadeur de la RASD à Alger, M. Brahim Ghali, présent lors de la rencontre, a réaffirmé la détermination du Front Polisario à continuer le combat jusqu’à l’indépendance du Sahara occidental. Il a salué au passage la résistance des Sahraouis dans les territoires occupés et rendu hommage à «la position constante de l’Algérie».

    De son côté, le président du CNASPS, Mehrez Lamari, a rappelé que «l’Algérie soutiendra toujours la lutte du peuple sahraoui pour son droit à l’autodétermination, à travers un référendum démocratique»’.

  • Jamila Sidahmed Dembar raconte l’assassinat de son frère

    En visite à Alger, des militants sahraouis des droits de l’Homme ont affirmé lundi, que le Forum social mondial (FSM), tenu début février à Dakar, a révélé au monde entier la justesse de la cause sahraouie et l’ampleur de la répression exercée par le Maroc à l’encontre du peuple sahraoui. Al’Khelifi Nahbouha, membre du Comité des mères des disparus sahraouis a indiqué que le Forum de Dakar était une réussite, ajoutant que les participants ont condamné avec force les violations marocaines des droits de l’Homme dans les territoires occupés en particulier au camp de Gdim Izik, près d’El-Ayoun Layoun. Hassan Ali, militant des droits de l’Homme a tenu à préciser quant à lui, que l’agression marocaine contre le camp de Gdim Izik, a mis à nu la réalité de l’occupation marocaine au Sahara Occidental.

    De son côté, un membre de la délégation sahraouie, Sidi Sbaïa a estimé que l’Intifadha de Gdim Izizk n’était pas motivée par des revendications sociales seulement, mais visait à affirmer le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et l’édification d’un État indépendant. Dans son intervention, l’ambassadeur sahraoui à Alger, Ibrahim Ghali a salué la résistance populaire pacifique dans les territoires occupés rendant hommage à la position constante de l’Algérie. Du vacarme des débats engagés lors du Forum social mondial (FSM) à Dakar sur un nouvel ordre mondial, la voix d’une femme sahraouie, en quête de justice et de vérité, s’est élevée pour demander que la lumière soit faite sur l’assassinat de Saïd Sid-Ahmed Abdelouahab Dembar, froidement tué par un policier marocain à El- Ayoun. Se rappelant de cet acte raciste et inhumain qui a fait taire à jamais son frère qui luttait dans les territoires occupés, à l’instar de milliers de Sahraouis pour l’indépendance et l’autodétermination, Djamila Sid-Ahmed Dembar a fait un témoignage poignant sur ce meurtre.

    Jamila qui s’exprimait, lors d’une conférence sur les violations des droits de l’Homme dont est victime le peuple sahraoui sur sa propre terre, a indiqué, en citant le médecin qui supervisait l’état de santé de son frère Saïd, âgé à peine de 26 ans, que la mort de ce dernier a été occasionnée par une balle à la tête, et plus précisément entre les yeux. Le récit de cette femme affectée par la perte d’un être cher a été longuement écouté par les militants des droits de l’Homme,ONG,associations internationales et les représentants de la presse, qui ne sont pas restés indifférents devant l’ampleur du crime, exprimant émotion et douleur. Si tous les habitants d’El-Ayoun, capitale du Sahara Occidental occupé par le Maroc, se souviennent de ce lâche assassinat perpétré le 23 décembre 2010, les présents à la séance du témoignage se sont, dans un élan de solidarité, joints à la famille du défunt dont le corps se trouve toujours à la morgue de l’hôpital d’El- Ayoun.

    En effet, éplorée, Djamila a indiqué que sa famille, pour sa part, terrorisée par les autorités d’occupation, refuse catégoriquement de signer le permis d’inhumation en l’absence d’un rapport d’autopsie certifiant les véritables causes de l’assassinat du jeune sahraoui et le jugement du policier auteur du crime. «C’est avec beaucoup de tristesse et une grande douleur que nous, la famille du martyr Saïd Dembar, pleurons la perte de notre cher fils et frère, assassiné une première fois par arme à feu par les autorités marocaines, et une deuxième fois par les mensonges et les mystifications dans une tentative de falsification des faits afin de contourner la loi », s’est révoltée Djamila Dembar. Depuis la mort du martyr, a-t-elle ajouté, « nous n’avons toujours pas récupéré le corps du défunt afin de l’inhumer », expliquant qu’avant que cela puisse se faire, tous les membres de la famille exigent que le procès-verbal de la police judiciaire et le rapport d’autopsie du médecin légiste décrivent les circonstances et la cause réelles de la mort du martyr Saïd, et que cela soit rendu public afin de lever le voile sur la vérité. En attendant que les acteurs directs et indirects de ce crime inhumain soient condamnés à la peine maximale, la famille du défunt trouve soulagement et réconfort dans la mobilisation internationale en faveur de toutes les victimes de la répression dans les territoires occupés.