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  • Le prince Moulay Hicham: "Le Maroc ne fera probablement pas exception"

    Le troisième dans la ligne de succession au trône du Maroc prévoit que le Maroc n’échappera pas aux révoltes qui secouent le monde arabe 

    Le prince Moulay Hicham (46 ans), troisième dans la ligne de succession au trône alaouite, se penche sur les révoltes qui secouent le monde arabe depuis fin décembre. Il prévoit que, d’une façon ou d’une autre, le Maroc n’y échappera pas. Moulay Hicham, qui a écrit de nombreux articles sur le monde arabe et parraine un centre de recherches sur cette région à l’Université de Princeton, entretien des rapports conflictuels avec son cousin germain, le Roi Mohamed VI du Maroc.

    Question. Est-ce que 2011 sera pour le monde arabe ce que fut 1989 pour le communisme ?
    Réponse. Le cours de l’histoire a déjà changé avec le renversement du régime de Ben Ali et quelle que soit l’issue de la crise égyptienne, il est évident que l’ancien régime ne saurait être préservé en l’état. Il faut donc conjuguer le changement au présent et pas au futur. Par ailleurs, le mur qui rendait impossible le soulèvement populaire était le mur de la peur, érigé dans la tête de chacun. Il se trouve que ce mur-ci s’est écroulé, ce qui a donné naissance à des mouvements de contestation démocratique dans le monde arabe. A vrai dire, la crise que connaissent les pouvoirs autoritaires pouvait être devinée depuis longtemps. Seulement, jusqu’aux derniers évènements, elle ne se traduisait que par un malaise profond. La nouveauté est dans le déclic qui a causé des éruptions et s’exprime par une lame de fond dans toute la région.
    Q. Ces révolutions tunisienne, égyptienne n’ont pas grand-chose à voir avec ce que nous avons connu jusqu’à présent dans le monde arabe.
    R. C’est une rupture avec les schémas précédents qui guidaient les mouvements de contestation dans le monde arabe depuis plus de deux décennies: le conflit israélo-arabe n’est plus au coeur des nouveaux mouvements de démocratisation, l’islamisme radical ne les inspire en rien. Mieux encore, l’acte fondateur de la révolution Jasmin en Tunisie a été l’immolation d’un jeune diplômé-chômeur, ce qui n’a aucun caractère religieux. Les nouveaux mouvements ne sont plus marqués par les anciens antagonismes comme l’anti-impérialisme, l’anti-colonialisme ou l’anti-sécularisme. Les manifestations de Tunis et du Caire ont été dépourvues de tout symbolisme religieux. C’est une rupture générationnelle qui réfute la thèse de l’exceptionnalisme arabe. De plus, ce sont les nouvelles technologies de communication de l’internet qui animent ces mouvements. Ceux-ci proposent une nouvelle version de la société civile où le refus de l’autoritarisme va de pair avec le rejet de la corruption. Ces mouvements sont nationalistes et non-autoritaires à la fois, ils sont pan-arabistes selon un nouveau modèle, en rupture avec la version anti-démocratique qui a sévi par le passé.
    Q. Quelles leçons tirer pour le Maroc et pour l’ensemble du Maghreb ?
    R. Le Maroc n’est pas encore touché mais il ne faut pas se leurrer sur ce fait: pratiquement tous les systèmes autoritaires vont être atteints par la vague de contestation et le Maroc ne fera probablement pas exception. Reste à savoir si cela se traduira par une contestation purement sociale ou par une revendication politique au sein des formations politiques en place, celles-ci étant enhardies par les récents événements. De toutes manières, il vaudrait mieux prévenir que guérir, procéder à l’ouverture bien avant que la vague de contestation ne déferle, plutôt qu’après. Il sera ainsi possible de préserver une certaine marge de manoeuvre. Sinon la crise rendra beaucoup plus malaisé le changement politique. C’est loin d’être un pari gagné car la dynamique de libéralisation politique lancée depuis la fin des années 90 s’est largement essoufflée. De ce fait redynamiser la scène politique marocaine dans ce contexte régional sans tomber dans la radicalisation sera un défi majeur.
    Q. En quoi le Maroc ressemble-t-il a su voisin tunisien ?
    R. Par rapport à la Tunisie, il est vrai que le Maroc présente davantage de médiation sociale entre le pouvoir politique et les masses mais ces médiations sont sérieusement décrédibilisées et le jeu institutionnel qui les relie est largement verrouillé. La très faible participation aux dernières élections l’a clairement démontré. Par ailleurs, le Maroc, du fait de ses dimensions, présente des différences notables avec la Tunisie : sa population est plus diversifiée, son ancrage dans l’histoire est beaucoup plus ancien et la différentiation sociale est plus grande et plus variée. Néanmoins, le fossé entre classes sociales sape la légitimité du système politique et économique. Les diverses formes de clientélisme dans l’appareil d’Etat mettent en péril sa survie. Enfin, si la majorité des acteurs politiques reconnaissent la monarchie, il n’en demeure pas moins vrai qu’ils sont mécontents de la vaste concentration du pouvoir dans l’exécutif. Les nouveaux mouvements sociaux en Tunisie, au Yémen, en Jordanie, en Algérie et en Egypte ont mis en évidence la dignité du citoyen comme étant au centre du politique. Indépendamment des qualités humaines de l’individu, et même s’il s’agit d’un monarque éclairé, l’étendue du pouvoir monarchique depuis l’indépendance est incompatible de fait avec cette nouvelle dimension. Et la dignité du citoyen est devenue aujourd’hui fondamentale.
    Q. Vous êtes depuis toujours un observateur du monde arabe. Vos conseils sont-ils demandés à Rabat en cette période de turbulences ?
    R. Aucune partie, officielle ou officieuse, au Maroc ne m’a demandé mon avis. Le pays regorge d’intelligences et de ressources intellectuelles et politiques. Quant à moi, je compte préserver mon autonomie intellectuelle. Du reste, j’ai mes propres obligations dans le cadre de diverses institutions internationales et mon propre travail.
    Q. L’Europe craint l’instabilité sur sa rive sud, une poussée de l’islamisme, une augmentation de l’émigration clandestine etc.
    R. Ce n’est pas l’Europe qui est déterminante, pour une fois, ni l’Occident. Ces mouvements ont pris de court des régimes cajolés par l’Occident et, en particulier, en Afrique du Nord, par la France. C’est peut-être pour la première fois depuis l’ère coloniale que le monde arabe s’autodétermine, fait ses propres choix et se donne les moyens de sa démocratisation par des manifestations de rue qui n’ont pas été soutenues par l’Occident. Quant à l’Europe et plus globalement, le monde occidental, il doit se réveiller, arrêter de soutenir des dictatures non-viables et tout faire pour appuyer des mouvements qui visent le changement pluraliste dans la région. Il faut aussi sortir de la dichotomie manichéenne, encouragée par les régimes arabes, qui consiste à faire peur au nom de l’islamisme pour préserver le statu quo. Dans les nouveaux mouvements sociaux, la religion ne joue aucun rôle majeur. C’est plutôt une nouvelle génération sécularisée qui revendique sa liberté et sa dignité de citoyen face à des régimes qui agissent à l’encontre des droits de l’homme et du citoyen. Cela ne signifie pas pour autant que l’islam politique va jouer aucun rôle dans l’avenir des sociétés en voie de démocratisation. Il sera un élément parmi d’autres dans l’échiquier politique. Le problème majeur de ces mouvements n’est pas aujourd’hui l’islamisme mais l’absence de leadership politique.
    El Pais, 31/012011
  • Le roi du Maroc à Paris, prépare-t-il sa fuite?

    Maroc – Le Roi Mohamed VI «En Vacances» Subites En France 
    Fin janvier, ce n’est pas la bonne période pour prendre des vacances en France…. Mohamed VI aurait-il peur de quelque chose? Et de quoi?Le discret voyage de Mohamed VI du Maroc dans son château de l’Oise. Prépare-t-il déjà sa fuite? 

    C’est une information qui n’aurait eu aucune importance en temps normal, mais qui surprend en ces temps de révoltes contagieuses dans le monde arabe : le roi du Maroc, Mohammed VI, serait arrivé très discrètement dans la nuit de jeudi à vendredi en France, sans sa famille. Il se trouverait dans le château que la famille royale possède dans l’Oise, à Betz. 

    Ce voyage non annoncé, mais qui a commencé à « fuiter » samedi dans les milieux marocains, notamment à Paris, ouvre la voie à de nombreuses spéculations. Pourquoi, même si le Maroc semble pour le moment épargné par la vague contestatrice partie de Tunisie, le souverain marocain éprouve-t-il le besoin de quitter son royaume et de s’isoler dans sa résidence française ? 

    Le journaliste marocain Ali Lmrabet, ancien rédacteur en chef de l’hebdomadaire Le Journal, croit savoir, sur Facebook, que le roi du Maroc devrait avoir des entretiens « secrets » avec Nicolas Sarkozy sur la situation au Maroc. 

    Le journaliste ajoute : « Des troupes ont été ramenées du Sahara (Sahara Occidental occupé par le Maroc depuis 1975, ndds) pour être prêtes à…intervenir dans la capitale et à Casablanca ». 
    Rien ne vient confirmer ces informations, ni les raisons d’une telle discrétion.
  • Les engagements des SMA

    Les participants au 10e congrès national des Scouts musulmans algériens (SMA) ont exprimé vendredi à Alger, à l’issue de leurs travaux, leur « plein engagement » à accompagner toutes les initiatives visant à prendre en charge les préoccupations des jeunes et leurs revendications présentes et futures. Dans la déclaration finale du congrès, les délégués ont réaffirmé leur disposition permanente à contribuer, à travers toutes les structures du mouvement scout, à la concrétisation des axes énoncés dans le plan quinquennal de développement. 
    Ils ont, sur un autre plan, exprimé leur satisfaction quant aux résultats du congrès qui a vu Noureddine Benbraham, commandant général des SMA, plébiscité pour un nouveau mandat de cinq ans (2010-2015), soulignant leur engagement à œuvrer avec lui à la mise en œuvre de la stratégie nationale des SMA. Les participants ont mis l’accent sur l’importance de renforcer la présence du mouvement scout dans le milieu des jeunes à travers « l’intensification des actions de proximité ». Ils ont également insisté sur la nécessaire amélioration de la formation spécialisée, l’intensification des activités et la mise en place de cellules d’écoute et de suivi dans le milieu des jeunes. L’importance du soutien matériel et moral au profit des sections scouts, le lancement du projet des clubs de scouts au niveau des établissements scolaires et du projet « Les jeunes s’expriment » dans le cadre d’un forum national, figurent également parmi les recommandations du congrès. 
    Sur le plan international, les congressistes ont exprimé leur soutien aux causes justes dans le monde, notamment celles des peuples sahraoui (peuple du Sahara Occidental occupé par le Maroc depuis 1975, ndds) et palestinien dans leur lutte pour leur droit à l’autodétermination. M. Benbraham, commandant général des SMA, avait souligné lors du congrès l’importance de renforcer la communication comme moyen d’intégration sociale des jeunes et de prévention contre la violence. Il a appelé au dialogue et à la communication collective et de proximité, qui doit commencer au sein de la famille, le quartier et l’école, et dans laquelle doit s’impliquer la société civile. 
    Le commandant général des SMA a proposé aussi la mise en place d’un forum de débat et d’échange avec les jeunes en vue de cerner leurs problèmes et trouver des solutions. D’ailleurs lors des travaux du congrès, de nombreux délégués de wilaya ont averti, dans leurs interventions, que si le jeune n’est pas pris en charge, il peut être la proie de personnes aux desseins inavoués Les orateurs, qui se sont succédé à la tribune, ont été unanimes à souligner l’importance de combattre l’oisiveté et le vide, appelant à la nécessité de canaliser les jeunes dans des mouvements associatifs afin de leur donner la possibilité de s’exprimer « sainement » et de s’épanouir sur tous les plans.
    Par : Ines Amroude 
    Le Midi Libre, 30/01/2011
  • La visite privée du roi Mohamed VI dans son château de Betz affole les journalistes

    Selon plusieurs sources, le roi du Maroc, Mohammed VI, est parti dans la nuit de jeudi à vendredi dans son château à Betz, en France. Dans le contexte explosif en Egypte, de nombreuses hypothèses ont fleurie dans différents médias.

    Le premier à avoir révélé cette information serait Ali Lmrabet sur son mur Facebook. Elle a ensuite été reprise par différents sites arabophones, Rue89, et le quotidien espagnol El Pais.

    Si Ali Lmrabet et Pierre Haski de Rue89 analyse cette info comme une conséquence direct des révoltes en Tunisie et plus récemment en Egypte, Ignacio Cembrero d’El Pais parle plutôt de vacances. Ce dernier avance même que le roi considèrerait que le Maroc ne devrait pas être touché par les révoltes populaires dans le monde arabe.

    Pourtant, le journaliste précise également qu’aucune personne de sa famille ne l’accompagnait. La théorie des vacances semble donc peu probable.

    Ali Lmrabet parle quant à lui d’un voyage du roi dans le but de s’entretenir avec Nicolas Sarkozy, sur les récents troubles en Tunisie et en Egypte et la situation au Maroc. Toujours selon les mêmes sources, le journaliste marocain avance un redéploiement des troupes positionnées au Sahara (Sahara Occidental, ndds), vers les villes de Rabat et de Casablanca.

    Le site d’information marocain en langue arabe Hespress, annonce quant à lui q’une délégation de sécuritaires aurait accompagné le roi. Ce qui confirmerait le lien entre ce voyage et les derniers évènements dans le monde arabe.

    Ce n’est pas la première fois que le roi Mohammed VI est en visite privée dans son château de Betz. Mais dans le contexte actuel, chaque geste, chaque action dans un pays arabe donne lieu à de multiples interprétations et extrapolations. Pour l’instant, la situation au Maroc reste stable.
    Egalité et Réconciliation, 30/01/2011

  • Touriste : "Beaucoup de contrôles de police au Sahara Occidental"

    Sahara Occidental

    Samedi 6 novembre,
    6h du mat petit déjeuner,en route pour Tarfaya par la plage (route des épaves : cimetière de grands bateaux). Et nous voiçi dans le Sahara Occidental, pique nique au bord de l’eau, baignade au dessert:eau 20à25°, température de l’air 30°de moyenne avec un grand bleu.
    On repart par la plage sur La’Youn.Fin d’après midi bivouac vers Boujdour.
    Dimanche 7 novembre,
    8h du mat,d épart pour Dakhla; 450 km de route car aucun intérêt.
    15h arrivés sur la presque île de Dakhla; spot pour le skayt surf avec des km de plages de sable blanc à perte de vue. Il faut savoir que en Afrique à part quelques touristes, personne se baigne, et les plages sont désertes : à part quelques villages de pêcheurs. C’est pour cela qu’il n’y a aucune restriction pour rouler le long de la plage et dont l’intérêt d’avoir un 4×4. Quelques courses en ville et bivouac dans la baie.
    Lundi 8novembre,
    8h du mat, départ pour la frontière mauritaniène: 400km de route et la chaleur commence 40°. On rencontre beaucoup de controles police dans la zone du Sahara Occidental. A16h passage de la frontière, 18h30 sortie enfin des controles: c’est l’Afrique bon! no stress. Nous voila à Nouâdhibou, obtion tente mauritaniène au camping de la baie du lévrier renomé par les baroudeurs en 4×4.
    Négoce d’assurance pour les véhicules sous la tente. 
  • Rabat fait pression sur Madrid à cause des demandeurs d'asile sahraouis

    Le feuilleton hispano-marocain continue. Pour l’énième fois, le Maroc convoque l’ambassadeur d’Espagne.

    Officiellement, pour protester contre les informations de médias espagnols faisant état de mouvements de troupes marocaines en prévision de possibles manifestations suite aux troubles en Egypte et Tunisie. Mais cette raison est écartée parce que cette information a été diffusée en premier par un médias français et relayée par de nombreuses autres dans ce pays. Cependant, Rabat n’a pas rappelé son ambassadeur en France.

    La méthode de pression pratiquée par le Maroc contre l’Espagne est de n’avouer la véritable raison que sur la table des négociations.

    Le gouvernement marocain est fâché contre Madrid suite à sa décision d’accepter la recevabilité des dossiers de 5 jeunes sahraouis débarqués aux Îles Canaries dans une embarcation de fortune. Ils font partie d’un groupe de 22 sahraouis qui avaient demandé l’asile aux autorités espagnoles suite à leurs participation dans le camp de Gdeym Izik et leur persécution par la police marocaine.

    Si Madrid accepte d’octroyer le statut de réfugié politique aux 5 jeunes sahraouis, cela voudrait dire que l’Espagne reconnaît que le Maroc viole les droits humains au Sahara Occidental. Une gifle au régime marocain.

    Sur la table de négociation, les autorités marocaines vont faire pression pour que Madrid revienne dans sa décision et procède à l’expulsion des sahraouis.

  • Ligue Arabe : le Maroc peut-il se révolter ? (1)

    Suite à la révolution tunisienne et aux manifestations qui embrasent l’Egypte, le Yémen et la Jordanie connaissent aussi des incidents. Peut-il y avoir une révolution dans tous les pays arabes, du Maroc à la Syrie, en passant par l’Algérie, la Libye ou les émirats arabes ? Petits descriptifs de ces états arabes, de leur régime politique et de leur situation économique. Le Maroc peut-il se révolter ? 
    Quels sont les pays de la Ligue Arabe ?
     
    Voici, par ordre chronologique d’adhésion, les 22 pays de la Ligue Arabe : Egypte – Irak – Liban – Arabie Saoudite – Syrie – Jordanie – Yémen – Libye – Soudan – Maroc – Tunisie – Koweït – Algérie – Bahreïn – Qatar – Emirats arabes unis – Oman – Mauritanie – Somalie – Autorité palestinienne – Djibouti – Comores
    Certaines populations pourraient prochainement être tentées par la révolution « à la Tunisienne »…
    Maroc : le Maroc est bordé par l’Atlantique et la Méditerranée et est frontalier de l’Algérie et de la Mauritanie. Le Maroc compte 32 millions d’habitants et sa capitale est Rabat. Le régime politique est une monarchie constitutionnelle ou plutôt une monarchie héréditaire avec comme roi, Mohammed VI qui a de très nombreux pouvoirs et qui nomme le premier ministre. Ancien protectorat français et espagnol, le Maroc est la 2me puissance économique du Maghreb derrière l’Algérie et la 2me place boursière africaine derrière celle du Cap en Afrique du Sud.
    Problèmes et atouts du Maroc : le Sahara occidental contrôlé par le Maroc mais dont la souveraineté n’est pas reconnue par l’ONU. L’économie du Maroc est tirée par le tourisme et l’agriculture avec un PIB par habitant en constante augmentation et par l’implantation d’entreprises européennes profitant de bas salaires et d’une politique fiscale attrayante. Pourtant, le chômage important (entre 9 et 15 % selon les chiffres) et il existe une forte économie parallèle avec le travail au noir donc peu de protections sociales. On note de grandes différences entre les plus pauvres et les plus riches, entre les stations de vacances pour les occidentaux et les villages pauvres. Comme en Tunisie, l’on trouve au Maroc plus de 100 000 jeunes diplômés et chômeurs. Si le travail des enfants est interdit, il perdure encore dans les quartiers pauvres et les villages isolés du Maroc. Le Maroc est aussi le plus grand producteur mondial de cannabis ce qui entraîne des trafics en tout genre. 
    Les Marocains peuvent-ils se révolter ?
     
    Avant la révolution tunisienne de ces dernières semaines, beaucoup pensaient que les Marocains allaient les premiers se révolter. En effet, il s’agit d’un pays très pauvre, quoi qu’on en pense, avec 3 000 dollars de revenus par an et par habitant mais c’est une moyenne car 7 millions de personnes vivent avec 2 dollars par jour, 90 % des habitants ont moins de 270 euros par mois. On note aussi de très fortes inégalités. Les premières manifestations étudiantes datent de 2004 au Maroc et ont été réprimées devant le Parlement. Les jeunes diplômés se rassemblent fréquemment pour demander des emplois. Déjà, en 2007, plusieurs d’entre eux avaient essayé de s’immoler par le feu, soit bien avant les événements de Tunisie. Les émeutes de la faim ont aussi ébranlé le Maroc en 2007 et le gouvernement avait subventionné les produits de première nécessité (le pain, l’huile, le sucre) mais aussi l’essence. En 2009, des violences ont éclaté à Sidi Ifni et aussi à Casablanca, la plus grande ville économique du royaume du Maroc. Fin 2010, c’était au tour de Al Hoceima, de Mohammedia , de Tinghir ou de Laâyoun au Sahara occidental de connaître des manifestations violentes et des affrontements avec la police. Tous ces mouvements sont pour l’instant disséminés sans de vraie coordination générale au pays. La croissance de 4 % du pays n’est pas suffisante pour offrir du travail aux jeunes diplômés et en outre, les récoltes ont été mauvaises en 2010. Ainsi, le climat social s’aggrave au Maroc.

    Cela dit, le roi Mohammed VI rassemble quand même le peuple car il fait beaucoup au plan social et la presse semble libre au Maroc, au contraire de la Tunisie. Les efforts du roi sont cependant encore insuffisants car très peu de personnes cotisent pour leur retraite par exemple ou sont couvertes par une assurance maladie. On reproche aussi au roi et à ses conseillers de concentrer les pouvoirs et les politiques sont déconsidérés avec une très forte abstention lors d’élections. C’est ainsi que l’on note une poussée du PJD (parti de la justice et du développement), un parti islamiste modéré qui reconnaît pourtant la prédominance du roi. Seule, l’association islamiste « justice et bienfaisance » s’oppose au roi.
    Rien ne dit donc qu’une révolte des Marocains soit impossible car, si on ne peut comparer le régime politique marocain au système mis en place par Ben Ali en Tunisie, les motifs de mécontentements sont nombreux au Maroc.
    CDpresse, 30/01/2011
  • Le roi Mohamed VI a peur

    Le syllogisme boiteux de la presse française pour épargner ses amis au Maroc est tombé verticalement avec les dernières mesures de compensation prises par le gouvernement marocain pour alléger le poids de la hausse des prix sur le marché.

    Certaines sources croient savoir que des conseillers du Premier Ministre ont contacté les diplômes chômeurs qui, depuis des années, se donnent rendez-vous tous les jours devant le siège du Parlement marocain à Rabat, pour leur promettre une embauche dans un délai de vingt jours.

    De faits qui prouvent la similitude de la situation au Maroc et en Tunisie et que la contagion est bel et bien beaucoup plus que probable. On ajoute à cela les conclusions des rapports de l’ONU selon lesquels le pays a un indice de développement humain (IDH) inférieur aux autres pays du Maghreb. L’alphabétisation, presque achevée en Tunisie, ne dépasse pas 56% des habitants au Maroc. En plus, selon le magazine Forbes, la famille royale marocaine est à la tête d’une fortune estimée à plus de 2,5 milliards de dollars. Une somme que beaucoup jugent même sous-estimée.

    Les Marocains ont longtemps considéré que les Tunisiens étaient les «faiblards» du monde arabe; incapables qu’ils étaient selon eux de se mobiliser collectivement et d’être à la hauteur de leurs discours… Alors, les marocains seront-ils à la hauteur maintenant pour se débarrasser des prédateurs qui les obligent à vivre dans la précarité malgré les richesses du pays?

    En tout cas, Mohamed VI panique et se trouve, depuis hier, en France pour demander des conseils parce que des vacances dans cette période de révolution populaire dans le monde arabe s’avèrent dépourvues de sens.

    La Françafrique est menacée après la chute de Ben Ali et Paris a des soucis après avoir vu ce despote détrôné comme ça après des années de bons et loyaux services.

    A présent, c’est l’heure de mettre un plan de sauvetage pour Mohamed VI et ses courtisans dont les intérêts sont très entrecroisées entre les niveaux les plus hauts des deux états. Les résidences que les hauts dignitaires français possèdent au Maroc se trouvent en danger et Sarkozy ne pourra plus passer ses vacances dans les palais du souverain marocain.

    Après Ben Ali, un autre allié du régime marocain, Hosni Moubarak, est en train de faire ses valises. Ce n’est plus qu’une question de jours.

    Et dire, qu’hier, la presse marocaine se vantait des déclarations faites par Ben Ali, révélées par Wikileaks, sur « l’impossibilité d’un Sahara Occidental indépendant ».

    Il convient de rappeler à ceux qui soutiennent l’extermination du peuple sahraoui que celui-ci a montré, pendant les 35 années dernières, une capacité de résistance et de détermination sans égal qui commence à donner ses fruits, et que cette capacité se trouve aujourd’hui renforcée par la tournure des évènements et la force du droit consacrée dans l’inviolabilité du principe d’autodétermination.

    Aujourd’hui, le roi Mohamed VI a peur. Incapable d’assumer les conséquences de sa politique désastreuse, il croit pouvoir trouver le salut à Paris, au lieu d’entreprendre des véritables réformes pour soulager les souffrances du peuple marocain. Cela s’appelle la fuite en avant.
  • Agriculture illégale au Sahara Occidental

    Ferme de tomates à Dajla
    Au cours des dernières années, le Maroc a déplacé des milliers de colons pour qu’ils travaillent dans les plantations de fruits et légumes des territoires occupés. Le nouvel engagement agricole est une partie de la stratégie du Maroc pour coloniser les régions du sud du Sahara Occidental.

    L’agriculture a connu un essor lors de ces dernières années dans la région de Dakhla, dans le sud-ouest du Sahara Occidental occupé.

    La propagande officielle marocaine catégorise les activités agricoles par « développement des provinces du sud ». Toutefois, ce «développement» est réalisé sans la participation du peuple sahraoui et ne lui apporte rien.

    Un rapport du Centre Régional d’Investissement (CRI) de Dakhla est ainsi libellé: « La création d’entreprises agro-industrielles a fait de rapides progrès au cours des dernières années. En fait, le potentiel agricole de cette région essentiellement désertique n’est pas négligeable et promet des bénéfices lucratifs pour les investisseurs. »

    Le CRI estime à 1 million d’acres la zone dédiée à la production agricole au Sahara Occidental. À ce jour, plus de 529,5 ha sont exploités en six larges zones irriguées d’environ 1,434 hectares, situées dans un rayon de 70 kilomètres autour de la ville de Dakhla. Cinq de ces zones sont équipées de serres et de systèmes d’irrigation qui produisent de bonne qualité de cultures hors sol. Le CRI déclare que «des capitaux financiers considérables sont disponibles et offre d’excellentes opportunités d’investissement dans l’agriculture sous serre. »

    Tomates, concombres et melons produits sur des terres occupées, arrivent sur les marchés européens, nord-américain et de l’ex URSS. Jusqu’à 6 000 personnes sont employées dans le secteur de la tomate dans la région de Dakhla, au Sahara Occidental occupé. La plupart des employés sont d’origine marocaine.

    La culture agricole au milieu d’un désert exige une technologie avancée. Pourtant, dans la région de Dakhla, les plantes sont cultivées sous serre, hors sol et nourries avec des solutions d’éléments nutritifs. Pour l’irrigation, l’eau est tirée de 300 à 600 mètres de profondeur, d’une importante nappe souterraine d’eau fossile non-renouvelable.

    En décembre 2008, le magazine marocain TelQuel a révélé que le roi du Maroc était propriétaire d’entreprises dans le secteur de la tomate au Sahara Occidental occupé. L’un des grands producteurs actifs dans la zone contestée est la société française, Azura, dont les produits sont disponibles dans toute l’Europe.

    wsrw.org, 29 janvier 2011
  • Le roi Mohamed VI a peur

    Le syllogisme boiteux de la presse française pour épargner ses amis au Maroc est tombé verticalement avec les dernières mesures de compensation prises par le gouvernement marocain pour alléger le poids de la hausse des prix sur le marché.

    Certaines sources croient savoir que des conseillers du Premier Ministre ont contacté les diplômes chômeurs qui, depuis des années, se donnent rendez-vous tous les jours devant le siège du Parlement marocain à Rabat, pour leur promettre une embauche dans un délai de vingt jours.

    De faits qui prouvent la similitude de la situation au Maroc et en Tunisie et que la contagion est bel et bien beaucoup plus que probable. On ajoute à cela les conclusions des rapports de l’ONU selon lesquels le pays a un indice de développement humain (IDH) inférieur aux autres pays du Maghreb. L’alphabétisation, presque achevée en Tunisie, ne dépasse pas 56% des habitants au Maroc. En plus, selon le magazine Forbes, la famille royale marocaine est à la tête d’une fortune estimée à plus de 2,5 milliards de dollars. Une somme que beaucoup jugent même sous-estimée.

    Les Marocains ont longtemps considéré que les Tunisiens étaient les «faiblards» du monde arabe; incapables qu’ils étaient selon eux de se mobiliser collectivement et d’être à la hauteur de leurs discours… Alors, les marocains seront-ils à la hauteur maintenant pour se débarrasser des prédateurs qui les obligent à vivre dans la précarité malgré les richesses du pays?

    En tout cas, Mohamed VI panique et se trouve, depuis hier, en France pour demander des conseils parce que des vacances dans cette période de révolution populaire dans le monde arabe s’avèrent dépourvues de sens.

    La Françafrique est menacée après la chute de Ben Ali et Paris a des soucis après avoir vu ce despote détrôné comme ça après des années de bons et loyaux services.

    A présent, c’est l’heure de mettre un plan de sauvetage pour Mohamed VI et ses courtisans dont les intérêts sont très entrecroisées entre les niveaux les plus hauts des deux états. Les résidences que les hauts dignitaires français possèdent au Maroc se trouvent en danger et Sarkozy ne pourra plus passer ses vacances dans les palais du souverain marocain.

    Après Ben Ali, un autre allié du régime marocain, Hosni Moubarak, est en train de faire ses valises. Ce n’est plus qu’une question de jours.

    Et dire, qu’hier, la presse marocaine se vantait des déclarations faites par Ben Ali, révélées par Wikileaks, sur « l’impossibilité d’un Sahara Occidental indépendant ».

    Il convient de rappeler à ceux qui soutiennent l’extermination du peuple sahraoui que celui-ci a montré, pendant les 35 années dernières, une capacité de résistance et de détermination sans égal qui commence à donner ses fruits, et que cette capacité se trouve aujourd’hui renforcée par la tournure des évènements et la force du droit consacrée dans l’inviolabilité du principe d’autodétermination.

    Aujourd’hui, le roi Mohamed VI a peur. Incapable d’assumer les conséquences de sa politique désastreuse, il croit pouvoir trouver le salut à Paris, au lieu d’entreprendre des véritables réformes pour soulager les souffrances du peuple marocain. Cela s’appelle la fuite en avant.