C’est ce qu’on appelle un réflexe communautariste qui est par ailleurs condamné par Sarkozy et ses amis quand il s’exprime sur les bantoustans parisiens. On oublie souvent que durant les «dictatures» de Nasser et de Saddam, les Coptes et les chrétiens d’Irak étaient des citoyens à part entière et que c’est l’intervention de l’armée américaine qui a ouvert la boîte de Pandore dans le monde musulman. Pire, on finit par s’apercevoir que la vie d’un chrétien au Moyen-Orient a plus de valeur que celle d’un musulman en Palestine, au Sahara occidental ou en Irak. Ouvrir son coeur à une partie de l’humanité seulement, c’est cela le communautarisme.
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Communautarisme
Beaucoup de gens ont souri tandis que d’autres ont fait la grimace face aux propos de Brigitte Bardot concernant la maltraitance des animaux par les hommes pervers. S’il est vrai que dans certaines cultures, l’animal est placé bien en dessous de l’humain, dans certaines, il est son égal et dans d’autres, il lui est supérieur. Comme il est vrai aussi que dans l’expansion de l’homme, les premières victimes sont aussi les animaux qui voient au fil du temps leur aire géographique et leur espace vital se restreindre de plus en plus (encore que je suis heureux d’apprendre que les fermiers australiens laissent les perroquets piller leurs récoltes et ne se hasardent pas à tuer ces psittacidés…).Tout est affaire de culture, comme le dirait l’auteur des Lettres persanes. Mais n’oublions pas d’ajouter aussi que la géopolitique s’invite souvent dans les réactions, dans les attitudes de certains gouvernements face au comportement des groupes humains envers d’autres. On se souvient bien de la campagne médiatique menée contre Milosevic: cela a provoqué une solidarité générale dans le monde envers ces pauvres Kosovars persécutés par un tyran sanguinaire. La même opération fut répétée avec les Kurdes. Comme il fallait abattre ce sanguinaire despote que fut Saddam Hussein, il fallait noircir au maximum l’image du personnage qui ne se pliait pas au lobby texan du pétrole. Pourtant les Kurdes sont répartis sur cinq frontières, et c’étaient les Kurdes vivant en Irak qui avaient le meilleur statut. Mais allez donc demander aux chevaliers des droits de l’homme pourquoi le traitement réservé à Saddam serait différent de celui accordé aux Turcs ou aux Iraniens.Les voies de la géopolitique, sans être impénétrables, n’en sont pas moins scandaleuses et que c’est toujours la loi du plus fort qui est toujours la meilleure: je vais vous le démontrer tout de suite. Les récents attentats criminels perpétrés ces derniers temps contre des chrétiens en Irak puis en Egypte ont ému la communauté internationale tout entière. Des condamnations nettes ont été proférées de toutes parts par des gouvernants et des représentants de la société civile contre ces actes barbares, quel que soit leur bord. Sa Sainteté le pape a même appelé à une protection des chrétiens du Moyen-Orient. Sarkozy, le grand expulseur de Roms et d’Africains, lui a aussitôt emboîté le pas dans la même direction. Il a même ouvert ses hermétiques frontières à ses coreligionnaires arabes, les accueillant à bras ouverts, encourageant par là un exode communautaire pour le moins anachronique. (Le Vatican, n’ayant pas d’espace géographique assez large, n’a pu ouvrir que ses frontières spirituelles…).
C’est ce qu’on appelle un réflexe communautariste qui est par ailleurs condamné par Sarkozy et ses amis quand il s’exprime sur les bantoustans parisiens. On oublie souvent que durant les «dictatures» de Nasser et de Saddam, les Coptes et les chrétiens d’Irak étaient des citoyens à part entière et que c’est l’intervention de l’armée américaine qui a ouvert la boîte de Pandore dans le monde musulman. Pire, on finit par s’apercevoir que la vie d’un chrétien au Moyen-Orient a plus de valeur que celle d’un musulman en Palestine, au Sahara occidental ou en Irak. Ouvrir son coeur à une partie de l’humanité seulement, c’est cela le communautarisme.Selim M’SILIL’Expression Online, 23/01/2011 -
Le Sahara Occidental revient sur le devant de l’actualité internationale
Le Sahara Occidental est à nouveau sur le devant de l’actualité internationale, après le début, hier à Mahhasset, (New York), de la cinquième réunion informelle entre le Front Polisario et le Maroc. Cette rencontre, tout comme celles qui l’ont précédées, se déroule à huis-clos, sous les auspices de l’envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara occidental, Christopher Ross. Outre les délégations des deux parties, y sont également présents les observateurs de l’Algérie et de la Mauritanie.Le représentant de la délégation Sahraouie, M. Boukhari a, à la veille de ces entretiens, appelé à une implication majeure du Conseil de sécurité de l’ONU pour la protection des droits de l’homme dans les territoires sous domination Marocaine et à la réactivation du processus d’application du plan de règlement de 1991 et des accords de Houston de 1997 « les seuls à avoir été acceptés par le Front Polisario et le Maroc ».La révolte du peuple Sahraoui contre l’occupation Marocaine et les atteintes aux droits de l’homme qui sont quotidiennement constatées au Sahara Occidental va, par ailleurs, faire l’objet demain, l’objet d’un débat au sein de l’intergroupe parlementaire Italien d’amitié avec le peuple sahraoui.Ce débat, auquel prendront part des parlementaires, des représentants des jeunes de partis politiques, des observateurs internationaux, sera notamment, axé sur la révolte des Sahraouis du « camp de la liberté », démantelé par la force en novembre dernier, près d’El-Ayoun occupée.L’Association nationale Italienne de solidarité avec le peuple sahraoui, (ANSPS), qui a initié ce débat, signale que l’attaque par l’armée Marocaine de ce camp, « où se trouvaient 20.000 personnes, s’est déroulée « avec une violence inouïe » et qu’à ce jour, « on ne connaît par le nombre des morts parce que les territoires Ssahraouis sont restés blindés par le Maroc ».D’un autre coté, l’organisation Américaine des droits de l’homme, Robert F. Kennedy, a relevé la situation « alarmante des droits de l’homme au Sahara Occidental » et appelé à la mise en place « urgente » d’un mécanisme de protection des droits humains au sein de la MINURSO.« La torture, les arrestations et les détentions arbitraires, le non-respect des procédures pénales et la répression des civils par les forces du gouvernement Marocain deviennent très fréquentes au Sahara Occidental », souligne-t-elle dans un communiqué publié à l’issue d’une enquête effectuée en janvier en cours à El-Ayoun, capitale occupée du Sahara Occidental.La délégation de cette organisation déclare avoir examiné au cours de son séjour dans les territoires Sahraouis occupés, « les cas de violations des droits de l’homme que commettent les forces de sécurité Marocaines contre les Sahraouis ».« Les preuves de la répression, des restrictions de la liberté d’expression et de la discrimination économique et sociale des Sahraouis ainsi que la violence de l’Etat (marocain) sont emblématiques de la situation des droits de l’homme », observent en outre les membres de la délation Américaine.Radio Algérie, 23/01/2011 -
La CIA serait derrière l'assassinat de Carrero Blanco en 1973, selon un nouveau livre
Un livre situe la CIA derrière l’assassinat de Carrero à cause de sa position sur le Sahara Occidental.La CIA aurait été derrière l’assassinat de l’ancien Chef du Gouvernement Luis Carrero Blanco à cause, parmi d’autres motifs, de son opposition à livrer le Sahara Occidental au Maroc, selon le livre d’Eduardo Soto « Voyage vers l’abandon. Pourquoi ne permettent-ils pas au Sahara d’être libre ».
L’auteur, juriste international expert en droits de l’homme, analyse dans cet oeuvrage la situation du peuple sahraoui et affirme que les derniers évènements violents au Sahara Occidental peuvent être la fusée d’une étape beaucoup plus dur.L’objectif de son travail, déclara-t-il à EFE, est de diffuser la vérité sur la situation d’un peuple qui est assez inconnu en Espagne.
L’oeuvre fait un parcours historique où il rappelle les positions opposées au début des années 1970 entre l’Espagne et les États-Unis sur l’avenir du Sahara Occidental.
L’homme fort de Franco à l’époque, Carrero Blanco, s’opposait à la livraison au Maroc voulue par l’administration américaine pour consolider la monarchie alaouite et garder une bonne relation avec elle.Dans ce contexte, l’auteur souligne que les États-Unis considéraient Carrero comme un obstacle face à ses intérêts dans cette affaire et dans d’autres, et que son secrétaire d’État Henry Kissinger l’a constaté dans la réunion qu’il a eue avec lui à Madrid le 19 novembre 1973.
Un jour après, l’amiral a été assassiné par ETA dans un attentat qui, rappelle-t-il, a eu lieu tout près de l’ambassade américaine, où il assure que la station de la CIA, dotée d’équipements de haute technologie, pourrait avoir détecté des mouvements suspects comme l’excavation du tunnel où a été placé l’explosif contre Carrero.Pour étayer sa théorie, il s’en remet aux témoignages du magistrat instructeur du meurtre, Luis de la Torre, qui, quelques années après, a signalé dans cette direction après avoir vérifié les entraves mises à son enquête.
Soto-Trillo a mis l’accent sur ce qu’il considère comme un « abandon » du Sahara de la part de l’Espagne et sur les violents évènements qui ont eu lieu, au mois de novembre, dans la région, lorsque la Police marocaine a démantelé un campement sahraoui à El Aaiun qui a déchaîné une vague de violence sans précédents depuis que l’Espagne s’est retirée de ce territoire il y a 35 ans.Pour lui, cela n’est que le début de ce que le peuple sahraoui est prêt à faire pour arracher l’autodétermination, tout comme il augure que les événements qui vécus par la Tunisie pour abattre la dictature vont s’étendre à d’autres régions de l’Afrique du nord.
Il raconte aussi avec beaucoup de détails la grève de la faim de l’activiste sahraouie Aminatou Haidar en signe de proteste pour qu’ils la laissent retourner à El Aaiun.Trillo-Soto raconte son interview avec elle il y a à peine quelques mois où l’activiste lui a expliqué la nécessité que des observateurs internationaux se déplacent au Sahara Occidental pour protéger son peuple de ce qu’elle qualifie « une atmosphère de peur et de répression, de violation des droits de l’homme de la forme la plus subtile et personnalisée » de la part du Maroc.
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Entretien René Schwok (2ème partie)
René Schwok, titulaire de la Chaire Jean Monnet «Union européenne: politique et institutions» à l’Institut européen à Genève. Il enseigne également au Département de science politique.Portugal, Espagne, Grèce; divers aspects de l’autoritarisme.
On note un certain optimisme. On se dit: «on en est sorti!».Mais en même temps, apparaissent un certain nombre de phénomènes qui, si poussés à l’extrême, pourraient devenir dangereux: «les populismes».La montée des populismes est inquiétante. Et visiblement, un pays qui a 700 ans de démocratie disent certains, 150 ans disent d’autres, la Suisse n’est pas à l’abri des populismes.Un ambassadeur a été frappé de voir à quel point la Suisse n’est pas immunisée contre le populisme.Est-ce un populisme d’un nouveau type? Sans vouloir banaliser ce populisme, est-ce un populisme antidémocratique? Peut-être pas! -
De comment le pacifisme du Polisario a déjoué les plans franco-marocains
Ne pouvant nullement se justifier en face de la communauté internationale qui s’est lassé de les entendre dire des sornettes à longueur des années, à défaut d’arguments pour justifier une occupation illégale, le roi Mohamed VI a perdu l’espoir de garder encore prisonnier tout un peuple et ses représentants légitimes et surtout de voir le rêve du grand Maroc de son défunt père, s’évaporer et s’effriter de jour en jour, en face des pressions d’une opinion mondiale qui ne désire guère se taire sur l’oppression du peuple sahraoui, et une communauté internationale attachée au principe universel d’autodétermination.L’Amérique d’Obama, découvrant le jeu de l’Élysée visant à maintenir le monopole des entreprises françaises en Afrique du Nord (Maroc, Mauritanie, Tunisie, Sénégal, Burkina Fasso, Mali, Niger, Tchad, Côte d’Ivoire) et l’apparition d’une nouvelle puissance économique mondiale, la Chine, et constatant que ses intérêts sont menacés dans un continent qui regorge de ressources naturelles, a décide de se débarrasser des pions de la France, le Maroc en premier, malgré les pressions exercées par le lobby pro-marocain dans le pays de l’Oncle Sam. Par conséquent, son alignement inconditionnel avec Rabat a été remplacé par une politique équilibrée avec tous les pays du Maghreb.
Si la présence française se maintient par des coups d’Etat (Mauritanie, Niger, Guinée) les USA portent leur espoir sur des changements démocratiques à l’instar de ce qui est arrivé en Tunisie.
Le président Sarkozy qui a vu son projet de l’union pour la méditerranée prendre de l’eau de partout, et qui ne parvient plus à convaincre personne, n’ayant pu rien obtenir, sur le plan politique et économique, de cette Algérie insoumise et jalouse de ses richesses, a décidé de défendre, coûte que coûte, ses pions à Rabat dans leur projet de déstabilisation de la région, à commencer par le maintien du statu quo au Sahara Occidental moyennant son droit au veto contre les propositions du Conseil de Sécurité visant à assurer aux sahraouis, après plus de 35 ans de souffrances, un minimum de droits : la levée de la répression exercée sur eux dans les territoires occupés du Sahara Occidental.
En panne sèche d’idées, l’argument de la lutte contre le terrorisme et le chantage deviennent pour la France et le Maroc le seul cheval de bataille. Première victime : l’Espagne, menacée au nord, dans ses frontières avec le pays des gaulois, par l’indépendantisme basque, et au sud par l’immigration et le narcotrafic, dont le royaume chérifien est devenu une plaque tournante. Au point, que les gouvernants espagnols doivent se rendre à Paris à chaque fois que le dossier du Sahara Occidental est discuté dans un Conseil de Sécurité désireux de mettre fin à un conflit qui n’a que trop duré.
Au moment où les câbles américains diffusés par Wikileaks ont révélé que le président algérien a déclaré que son pays ne permettra jamais des incursions militaires contre le Maroc à partir du territoire algérien, des informations qui restent à vérifier, le roi Mohamed VI annonce son intention d’attaquer les territoires sahraouis libérés et s’en prend violemment à plus de 20.000 sahraouis concentrés pacifiquement pour demander leurs droits sociaux légitimes, et cela quelques heures avant le départ des négociations entre les deux parties à New York. Des négociations appuyées par un Conseil de Sécurité qui n’a nullement l’intention d’imposer le plan d’autonomie proposé par le Maroc.
Pour les conseillers de Mohamed VI, ceux à Paris notamment, il ne reste plus qu’à étendre le mur de défense jusqu’aux frontières algériennes et forcer le Front Polisario à se replier en Algérie. Ainsi, Rabat participerait activement dans l’offensive que la France mène au Sahel pour défendre ses intérêts au nom de la guerre contre le terrorisme. Et pourquoi pas en provoquant un affrontement avec l’Algérie que le roi Mohamed VI ne cesse d’accuser d’être son principal ennemi?
L’Hexagone n’a pas d’autre moyen pour maintenir sa présence dans la région et le Maroc a perdu tout espoir d’annexer le Sahara Occidental par la voix pacifique. Un éventuel boycott des négociations par les sahraouis aurait largement arrangé leurs plans. -
De comment le pacifisme du Polisario a déjoué les plans franco-marocains
Ne pouvant nullement se justifier en face de la communauté internationale qui s’est lassé de les entendre dire des sornettes à longueur des années, à défaut d’arguments pour justifier une occupation illégale, le roi Mohamed VI a perdu l’espoir de garder encore prisonnier tout un peuple et ses représentants légitimes et surtout de voir le rêve du grand Maroc de son défunt père, s’évaporer et s’effriter de jour en jour, en face des pressions d’une opinion mondiale qui ne désire guère se taire sur l’oppression du peuple sahraoui, et une communauté internationale attachée au principe universel d’autodétermination.L’Amérique d’Obama, découvrant le jeu de l’Élysée visant à maintenir le monopole des entreprises françaises en Afrique du Nord (Maroc, Mauritanie, Tunisie, Sénégal, Burkina Fasso, Mali, Niger, Tchad, Côte d’Ivoire) et l’apparition d’une nouvelle puissance économique mondiale, la Chine, et constatant que ses intérêts sont menacés dans un continent qui regorge de ressources naturelles, a décide de se débarrasser des pions de la France, le Maroc en premier, malgré les pressions exercées par le lobby pro-marocain dans le pays de l’Oncle Sam. Par conséquent, son alignement inconditionnel avec Rabat a été remplacé par une politique équilibrée avec tous les pays du Maghreb.
Si la présence française se maintient par des coups d’Etat (Mauritanie, Niger, Guinée) les USA portent leur espoir sur des changements démocratiques à l’instar de ce qui est arrivé en Tunisie.
Le président Sarkozy qui a vu son projet de l’union pour la méditerranée prendre de l’eau de partout, et qui ne parvient plus à convaincre personne, n’ayant pu rien obtenir, sur le plan politique et économique, de cette Algérie insoumise et jalouse de ses richesses, a décidé de défendre, coûte que coûte, ses pions à Rabat dans leur projet de déstabilisation de la région, à commencer par le maintien du statu quo au Sahara Occidental moyennant son droit au veto contre les propositions du Conseil de Sécurité visant à assurer aux sahraouis, après plus de 35 ans de souffrances, un minimum de droits : la levée de la répression exercée sur eux dans les territoires occupés du Sahara Occidental.
En panne sèche d’idées, l’argument de la lutte contre le terrorisme et le chantage deviennent pour la France et le Maroc le seul cheval de bataille. Première victime : l’Espagne, menacée au nord, dans ses frontières avec le pays des gaulois, par l’indépendantisme basque, et au sud par l’immigration et le narcotrafic, dont le royaume chérifien est devenu une plaque tournante. Au point, que les gouvernants espagnols doivent se rendre à Paris à chaque fois que le dossier du Sahara Occidental est discuté dans un Conseil de Sécurité désireux de mettre fin à un conflit qui n’a que trop duré.
Au moment où les câbles américains diffusés par Wikileaks ont révélé que le président algérien a déclaré que son pays ne permettra jamais des incursions militaires contre le Maroc à partir du territoire algérien, des informations qui restent à vérifier, le roi Mohamed VI annonce son intention d’attaquer les territoires sahraouis libérés et s’en prend violemment à plus de 20.000 sahraouis concentrés pacifiquement pour demander leurs droits sociaux légitimes, et cela quelques heures avant le départ des négociations entre les deux parties à New York. Des négociations appuyées par un Conseil de Sécurité qui n’a nullement l’intention d’imposer le plan d’autonomie proposé par le Maroc.
Pour les conseillers de Mohamed VI, ceux à Paris notamment, il ne reste plus qu’à étendre le mur de défense jusqu’aux frontières algériennes et forcer le Front Polisario à se replier en Algérie. Ainsi, Rabat participerait activement dans l’offensive que la France mène au Sahel pour défendre ses intérêts au nom de la guerre contre le terrorisme. Et pourquoi pas en provoquant un affrontement avec l’Algérie que le roi Mohamed VI ne cesse d’accuser d’être son principal ennemi?
L’Hexagone n’a pas d’autre moyen pour maintenir sa présence dans la région et le Maroc a perdu tout espoir d’annexer le Sahara Occidental par la voix pacifique. Un éventuel boycott des négociations par les sahraouis aurait largement arrangé leurs plans. -
La volonté du peuple sahraoui pour son autodétermination "n'a jamais failli ni faibli" (association)
Paris, 22/01/2011 (SPS) L’Association française des amis de la République arabe sahraouie démocratique (AARASD) a souligné samedi que la volonté du peuple sahraoui pour son autodétermination et son indépendance « n’a jamais failli ni faibli ».Dans un communiqué rendu public à l’occasion du début de la cinquième réunion informelle entre le Front le Polisario et le Maroc à Manhasset, près de New York, l’association a affirmé que l’occupation coloniale marocaine vieille de 35 ans, « n’a pu empêcher l’expression d’une résistance sahraouie continue, qui a trouvé en octobre 2010 des formes massives et spécifiques » avec l’organisation d’un camp de la liberté, près de la ville occupée d’El Aaiun, rassemblant 20.000 Sahraouis.
Elle a appelé, dans ce contexte, à la « libération immédiate » des 160 prisonniers d’opinion sahraouis arrêtés après le démantèlement du camp de Gdeim Izik (près d’El Aaiun, capitale du Sahara Occidental occupée par le Maroc, ndds) et sur lesquels ne pèse aucune charge.
Concernant la réunion informelle de Manhasset, l’AARASD a formulé le souhait que cette rencontre puisse permettre d’aboutir à de « véritables négociations » entre les deux parties au conflit (Maroc et Front Polisario). (SPS)
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Une délégation des défenseurs sahraouis droits humains entamera samedi une visite dans les camps de réfugiés sahraouis
Chahid El Hafed, 22/01/2011 (SPS) Une délégation composée de 13 des défenseurs sahraouis des droits humains en provenance des territoires occupés du Sahara occidental entamera à partir de samedi, une visite aux camps de réfugiés sahraouis.Les membres de la délégation veulent transmettre un message de défi au Maroc, selon lequel « les autorités marocaines ne peuvent d’aucune manière empêcher les Sahraouis dans les territoires occupés du Sahara occidental de communiquer avec leurs frères dans les camps de réfugiés », estimant que le Front Polisario demeure l’unique représentant légitime du peuple sahraoui.
Ils ont enfin réaffirmé la détermination des masses sahraouies dans les territoires occupés du Sahara occidental à poursuivre l’Intifada pacifique contre l’occupation jusqu’à la victoire et l’indépendance.
La délégation est arrivée vendredi soir à Alger où elle a été reçue par l’ambassadeur de la RASD à Alger, Brahim Ghali et le ministre des territoires occupés et des communautés sahraouies établies à l’Etranger, Khalil Sidi Mohamed
(SPS) -
On gomme le point de départ ?
Ahmed Boukhari, représentant du Front Poliario à l’ONU et membre de la délégation sahraouie qui participe actuellement à New York à la 5e réunion informelle avec le Maroc, est revenu sur la répression marocaine à Gdeïm Izik et à El-Ayoun en novembre dernier, ce qui, selon lui, «plaide pour un implication majeure du Conseil de sécurité de l’ONU en faveur de la protection des droits de l’homme dans les territoires occupés».Dans sa déclaration reprise par l’agence de presse sahraouie SPS, Boukhari parlait aussi d’une «réactivation du processus d’application du plan de règlement de 1991 et des accords de Houston de 1997 qui, affirmait-il, sont les seuls accords acceptés par le Front Polisario et le Maroc et endossés par le Conseil de sécurité». Côté Maroc, on nous affirme que Rabat compte régler le conflit du Sahara occidental sur la base de l’initiative d’autonomie, et que, dans le même temps, il «rejette toute tentative visant à torpiller le processus de négociations ou à le ramener à la case de départ». Drôle. Devrait-on gommer le point de départ ?
L’invasion militaire de 1975, le marché mafioso qui partageait le territoire entre le royaume et la Mauritanie, l’exil forcé des populations sahraouies, leur bombardement au napalm par les FAR dans le désert, les réponses héroïques de l’ALPS en réponse à des lâchetés qui se poursuivent encore ? Au Maroc, on parle encore de la souveraineté sur le Sahara occidental comme une chose acquise alors que personne ne lui reconnaît un centimètre carré de souveraineté sur ce territoire. Un territoire où existe un peuple avec une identité propre qu’il a tenu à préserver à partir de moyens nuls, hormis sa volonté. Sinon, il aurait bien pu suivre les traces du peuple Guanche pour se faire espagnol. N’était cette volonté, il n’aurait pu combattre successivement l’Espagne, la Mauritanie et le Maroc appuyé y compris militairement par la France et Israël. Le point de départ reste la décolonisation d’un territoire classé non autonome à travers un référendum d’autodétermination. Au Soudan, on a bien séparé un pays uni, à travers une consultation référendaire, voudrait-on au Maghreb unir deux pays distincts sans référendum ?M. Z. mohamed_zaaf@yahoo.frLe Jeune Indépendant, 23/01/2011 -
5e round des négociations Maroc-Polisario : Seul un référendum…
«Le peuple sahraoui a les mêmes droits à s’autodéterminer que ceux de la Namibie en 1989, du peuple du Timor-Est en 2000 et du Sud-Soudan en 2011», affirme Boukhari Ahmed, le représentant du Front Polisario à l’ONU.«La délégation sahraouie prend part à cette 5e réunion informelle avec le même esprit de coopération sincère avec les efforts de l’envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, Christopher Ross, tout en étant profondément attachée aux droits sacrés de notre peuple à l’autodétermination et à l’indépendance », déclare M. Boukhari Ahmed juste avant le début de la réunion qui se tient en présence des représentants de l’Algérie et de la Mauritanie.
Comme la quasi-totalité des « intéressés » par la question sahraouie, il estime que ce 5e rendez-vous informel ne peut être comme les précédents : il se tient à la lumière de la « répression » menée à partir du 8 novembre dernier par les forces marocaines contre les 20.000 Sahraouis du camp de Gdeim Izik, du référendum d’autodétermination du Sud-Soudan qui s’est déroulé avec succès du 9 au 15 janvier. Selon le diplomate sahraoui, ces « deux messages » démontrent le bien-fondé de l’attachement du Front Polisario à la voie référendaire, « la voie la plus démocratique pour répondre aux aspirations légitimes d’un peuple de décider de son avenir », explique-t-il et plaident pour une « implication majeure du Conseil de sécurité pour la protection des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés et la réactivation du processus d’application du plan de règlement de 1991 et des accords de Houston de 1997, les seuls accords acceptés par le Front Polisario et le Maroc et endossés par le Conseil de sécurité ».
M. Boukhari y voit même en « les événements actuels en Tunisie un troisième message. « Ils offrent, dit-il, une occasion au Maroc pour répondre aux aspirations socio-économiques et démocratiques » de son peuple qui « tôt ou tard, le peuple marocain prendra conscience de la vérité historique » et se débarrasser d’un projet expansionniste sans lendemain qui a hypothéqué l’avenir du pays, entaché profondément sa crédibilité internationale et semé la méfiance et la tension dans la région.
Une région où la France et l’Espagne manœuvrent pour « imposer » la proposition d’autonomie marocaine aux Sahraouis. En manque d’arguments, la ministre des Affaires étrangères espagnole, Mme Trinidad Jiménez, est allée jusqu’à « inventer » un « oui, mais » du Front Polisario à ce plan marocain. Selon elle, le mouvement sahraoui reconnaît que l’organisation du référendum est « complexe ». « Contrairement à ce qu’affirme Mme Jimenez, la position claire et explicite du Front Polisario est basée sur un référendum d’autodétermination pour le peuple sahraoui qui constitue la voie idoine conforme au droit, à la démocratique et à la transparence pour résoudre le conflit du Sahara occidental », lui réplique M. Mohamed Salem Ould Salek, le ministre des Affaires étrangères sahraoui, appelant l’Espagne à assumer les responsabilités qui lui incombent dans sa colonie, celle qu’elle a cédée à l’occupation militaire marocaine le 31 octobre 1975.
« La question du Sahara occidental est inscrite depuis 1966, comme une question de décolonisation », devant être résolue conformément à de la Charte des Nations unies et la Résolution historique 1514, qui stipule « l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, à travers l’exercice de leur droit inaliénable à l’autodétermination », rappelle-t-il. Dans les territoires sahraouis occupés, six femmes ont été blessées vendredi lors d’une manifestation pacifique organisée au quartier populaire «Lehcheicha» à El Aaiun occupée pour réclamer la lumière sur la mort violente d’un jeune Sahraoui, Saïd Dambar (26 ans), abattu à bout portant d’une balle à la tête par un policier marocain le 23 décembre dernier.Djamel B.Horizons, 23/01/2011