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  • Diplomate danois rencontre un parti royaliste au Sahara Occidental occupé

    Selon les dépêches, Michael Bennett Jensen, conseiller à l’ambassade danoise à Rabat, a salué, hier, les projets de développement réalisés dans les territoires occupés du Sahara Occidental. Jensen a rencontré des représentants du Parti Authenticité et Modernité lundi dernier à El Aaiun (Laayoune), après quoi il s’est dit « impressionné par le niveau de développement connu à Laayoune. »

    Le Parti Authenticité et Modernité a été créé, en 2008, par l’ancien ministre de l’Intérieur Fouad Ali El Himma, ami d’enfance du Roi Mohammed VI, apparemment dans une tentative des alliés du roi Mohammed VI de renforcer son pouvoir. Le Secrétaire général du parti, Mohamed Cheikh Biadillah, est un ancien ministre de la santé.

    Le Parti Authenticité et Modernité a reçu plus de votes que tout autre parti dans les élections locales du Maroc en 2009  en critiquant les violations des droits et la corruption, et en essayant de convaincre le peuple du Sahara occidental qu’ils n’ont pas besoin d’indépendance, car le Maroc est en mutation.

    Selon Ali Salem Essalek, un activiste pro-Polisario, les partisans du Front Polisario  avaient jugé les élections locales illégitimes et, par conséquent, les ont boycottées. « Ils parlent de changement, mais la réalité au Sahara occidental est différente puisque la répression et les violations des droits sont monnaie courante, dit-il.

    Le PAM reconnaît même que les raisons de sa forte campagne au Sahara occidental a été une tentative de saper les tentatives du Polisario d’arracher un référendum sur le statut du Sahara occidental. Selon Mohamed Reguibi , membre du parti, «si le soutien du PAM se renforce assez ici, la direction du Polisario serait obligée de trouver un compromis avec le Maroc.  »

    Que l’ambassade du Danemark à Rabat soit en contact avec un parti politique marocain qui fait campagne dans les territoires occupés du Sahara Occidental pour tenter de saper les efforts légitimes pour parvenir à un référendum sur le statut du Sahara occidental sanctionné par l’ONU, est manifestement contraire à la position du gouvernement danois de vouloir travailler pour une solution au conflit du Sahara occidental par le biais de l’ONU. C’est aussi contraire au contenu de la lettre de la ministre danoise des Affaires étrangères, envoyée à Africa Contact le 15 Décembre 2010, où elle était « profondément préoccupée » par la situation au Sahara Occidental.

    Aaiun (Laayoune) se trouve dans une zone qui est internationalement reconnue, notamment par le Danemark, comme étant un territoire occupé. L’ambassade du Danemark aurait dû, donc, être un peu plus prudente dans ses déclarations positives sur la prétendue évolution de la région ou dans ses liens avec un parti politique qui souhaite maintenir le statu quo au Sahara occidental. Surtout que c’est un fait bien connu que le Maroc utilise les déclarations positives sur ses territoires occupés dans sa propagande pour avoir le Sahara occidental officiellement inclus dans un Maroc plu grand. Et compte tenu aussi de la situation en Tunisie, qui pourrait facilement se propager à ses voisins, et où la ministre danoise des Affaires étrangères Lene Espersen envisage apporter une aide financière aux mouvements populaires.

    Africa Contact a envoyé une lettre à l’ambassade du Danemark à Rabat, au Maroc, en leur demandant les raisons pour lesquelles ils louent les développements dans les territoires occupés du Sahara Occidental et rencontrent des représentants du Parti Authenticité et Modernité. 


    Commentaire de Diaspora Saharaui :

    Les dépêches de la MAP en anglais sont souvent un ramassis de mensonges. Mais, cette fois-ci, si la nouvelle est mensongère ne pourra passer inaperçue car Africa Contact, une  ONG de poids au Danemark est intervenue, ce qui pourrait engendrer un conflit diplomatique entre le Maroc et le Danemark.

    Etant donné que, dans des cas pareils, les fonctionnaires de la MAP prennent toujours le soin d’effacer les dépêches dénoncées, nous avons gardé une capture d’écran de la dépêche.
  • Après la Tunisie, la France prête à répéter la même erreur avec le Maroc

    Il suffit de jeter un coup d’oeil aux contenus des différentes publications de la presse française pour se rendre compte que la France est prête à répéter avec le roi Mohamed VI la même erreur commise avec le monstre de la Tunisie, Ben Ali.

    Partout nous lisons la même formule : « Le Maroc ce n’est pas la même chose que la Tunisie ou l’Algérie ». Les lobbys du royaume de la corruption et de la répression sont actifs pour défendre le despotisme du régime de Mohamed VI, au prix de faire tomber la France dans la même position gênante lors de la révolution du jasmin.

    Ce lobby n’a rien compris ou fait semblant de ne rien comprendre de la leçon que le peuple tunisien nous a donnée.

    A titre d’exemple, Laurent Joffrin, directeur de la rédaction de Libération qui dans un article publié le 17 janvier 2011 dans la une de son journal défende cette idée d’un « Maroc différend » qui ne risque rien pour le moment. Il y insert les portraits de Ben Ali avec une photo barrée, de Hosni Moubarak, Bouteflika, Kadhafi, Al Assad et le roi Abdala II de Jordanie. Par contre, celle de Mohamed VI n’y figure pas. Peut-être qu’il trouve que le dictateur marocain n’est pas arabe, il se peut qu’il lui trouve des racines amazighs. Il nous dit que le roi alaouite est hors danger de cette vague de révolte populaire qui risque de contaminer toute l’Afrique du Nord.

    Cette idée est devenue presque unanime dans les médias français. Il faut reconnaître que le lobby pro-marocain en France fait du bon travail, mais ce n’est pas cela qui empêchera le peuple marocain de se soulever contre la dictature la plus ancienne de la région.

  • Pourquoi le Maroc a partagé le Sahara avec la Mauritanie?

    Les nouveaux thuriféraires du roi Mohamed VI défendent à mort la « marocanité » du Sahara Occidental et, comme leur maître, la couronne alaouite, pour eux, la question de « l’intégrité territoriale » est sacrée.

    Cependant, ni le roi ni ses nouveaux courtisants, les néo-makhzéniens, la classe intellectuelle marocaine, n’ont jamais expliqué pourquoi le Maroc, qui « va de Tanger à Lagüera » a décidé de fermer l’oeil sur la région de Rio de Oro qui avait été occupée par la Mauritanie.

    Si le royaume alaouite tient autant à ses « frontières historiques », pourquoi avoir laissé la moitié du territoire du Sahara Occidental au régime de Mokhtar Ould Daddah?

    Si le Maroc reconnaissait que cette partie du territoire sahraoui appartenait à la RIM, alors pourquoi l’avoir envahie aussitôt après le retrait mauritanien?

    Question « d’intégrité territoriale » ou défense des intérêts de l’OTAN contre le socialisme algérien?

    Une question qui mérité réponse des nouveaux hypocrites de la classe politique marocaine qui se laissent porter par la propagande mensongère des rois les plus sanguinaires et les plus corrompus de l’histoire moderne.
  • Le parti des communistes italiens soutient l’autodétermination du peuple sahraoui

    ROME – Le Parti des communistes italiens (Refondation communiste) réaffirme son « plein soutien » au droit du peuple sahraoui (peuple du Sahara Occidiental, ancienne colonie espagnole envahie par le Maroc en 1975 et 1979, ndds) à l’autodétermination conformément à la résolution 1514 des Nations Unies, a indiqué, mercredi à Rome, le responsable des relations extérieures du parti, Fabio Amato. 
    « La position de Rifondazione Comunista qui est commune à celle de toutes les forces communistes et progressistes dans le monde (envers la question sahraouie) est le plein appui à la lutte du peuple sahraoui pour exercer son droit légitime à l’autodétermination, à travers un référendum », a souligné Amato dans un texte transmis à l’APS.    

  • Quand Libération épargne Mohammed VI

    La une du quotidien Libération du lundi 17 janvier 2011 a pour titre : Monde arabe, à qui le tour ? Six portraits de grands « amis de la démocratie » sont affichés :
    Il y a celui de :
     
    – Zine el-Abidine Ben Ali (photo barrée)
    – Hosni Moubarak
    – Abdelaziz Bouteflika
    – Mouammar Kadhafi
    – Bachar al-Assad
    – le roi Abdallah II de Jordanie.

    On ressent une certaine jubilation à contempler cette une et ses tristes mines. Mais il y a tout de même une gêne. Dans cette galerie, il manque un portrait, celui du roi Mohammed VI du Maroc. Pourquoi pas lui aussi ? Parce que c’est un roi ? Alors pourquoi la présence du bien discret Abdallah II ?

    La raison est simple. L’exemple de la Tunisie n’a pas encore été suffisamment médité. Laurent Joffrin, directeur de la rédaction de Libération fait partie de ces journalistes qui nous expliquent que le « Maroc, ce n’est pas la même chose que la Tunisie ou l’Algérie ». Il faut dire que les lobbyistes du royaume savent y faire. Dans quelques années, on se souviendra de cette une et on demandera à Joffrin pourquoi il avait ménagé M-VI…

    Akram Belaïd,
    Lignes quotidiennes, 19/1/2011
  • Nouveau livre – Tomas Barbulo : "L'histoire interdite du Sahara Espagnol"

    Tomás Bárbulo: « L’affaire du Sahara est la seule blessure ouverte qui reste de la Transition

    Le journaliste et écrivain réédite « L’histoire interdite du Sahara Espagnol »  où il analyse comment l’avenir incertain de ce territoire et ses gens continue de réveiller une émotion spéciale en Espagne

    Depuis que l’Espagne abandonna à son sort le territoire du Sahara Occidental en 1975, le peuple sahraoui a subit l’invasion du Maroc et l’indifférence internationale. Tomás Bárbulo, journaliste qui connaît de près la réalité de cette région, dévoile dans l’histoire interdite du Sahara espagnol un conflit d’intérêts économiques et de querelles politiques et assure que la crise diplomatique récente avec le Maroc trouve son origine dans l’opposition de l’Espagne à la domination de Rabat.

    « L’opinion publique espagnole a imposé que le Sahara Occidental reste dans l’axe des relations entre Madrid et Rabat », affirme l’auteur, qui reconnaît que l’avenir incertain de ce territoire et ses gens continue de réveiller une émotion spéciale en Espagne, au-dessus des idéologies politiques et des intérêts économiques. « Il y a un an, une crise a eu lieu entre les deux pays à cause d’Aminatou Haidar. Il y a quelques mois, une autre a surgi suite au démantèlement du camp d’El Aaiun. Maintenant, une autre crise se profile à cause de l’arrivée aux Îles Canaries de sahraouis à bord de pateras pour demander l’asile politique… L’Espagne et le Maroc auraient voulu parler du Sahara moins qu’ils ne se voient obligés de le faire ».

    Pour Bárbulo, la responsabilité de l’Espagne dans le contentieux est claire et c’est pour une double partie. D’un côté elle est juridique. Les Nations Unies affirment que les Accords de Madrid, en vertu desquels le Gouvernement espagnol a livré le Sahara Occidental au Maroc et à la Mauritanie en 1975, ne sont pas valides et que l’Espagne continue de conserver, de iure, la responsabilité sur l’administration du territoire. De l’autre, elle est morale, pour ne pas avoir achevé la décolonisation qui lui correspondait de faire et d’avoir laissé les sahraouis face aux chars marocains. « Le cas du Sahara est la seule blessure ouverte qui reste de la Transition du franquisme à la démocratie », admet l’écrivain, qui rappelle que tous les partis politiques se sont alignés avec la cause sahraouie lorsqu’ils étaient dans l’opposition, mais ils l’ont oubliée « aussitôt qu’ils sont arrivés à La Moncloa ».

    Au moyen d’un millier de documents « secrets » entassés dans des archives militaires et civiles et des témoignages de première main, l’histoire interdite du Sahara Español égrène la vie et l’histoire d’un pays qui a souffert le mépris et la spoliation et essaie d’ouvrir les yeux au lecteur sur un peuple, le peuple sahraoui, « en danger de dissolution ».

    ABC.es, 19/1/2011
    Traduction non-officielle de Diaspora Saharaui
  • Deux mois dans la Khaïma de la Dignité

    Le 23 janvier prochain, deux mois auront écoulé depuis que des membres de la plate-forme Jeunes Sahraouis pour l’Indépendance ont monté leur « khaïma » (tente) devant le siège du PSPV-PSOE à Valence en signe de protestation contre la position que le Gouvernement espagnol maintient par rapport au conflit du Sahara Occidental qui oppose les sahraouis et le Maroc, pays envahisseur et violeur des droits de l’homme.
     
    Ils ont été délogés du siège socialiste, alors ils ont installé leurs tentes et leur khaïma face à la Délégation du Gouvernement, où ils sont restés jusqu’à aujourd’hui dans des conditions difficiles. « Ce qui nous préoccupe ce n’est pas la vie que nous menions avant, nos familles et nos amis vivent encore pire au désert du Sahara occidental », déclarent certains des campés à Levant-EMV.

    Ainsi, ont passé les 60 jours de protestations pacifiques, agissant à la manière d’une « piqûre d’information », suivant le terme qu’ils ont utilisé pour qualifier leur action. Ils assurent qu’ils ne renonceront pas à leur attitude  pour exiger du gouvernement espagnol « d’assumer sa responsabilité dans le conflit du Sahara Occidental ». Entre-temps, ils poursuivront leur action d’informer à toute personne qui s’approche de la khaïma. « Beaucoup de gens commencent à poser des questions, même des marocains », affirment-ils.

    En signe de bienvenue dans la khaïma qu’ils ont appelée « de la Dignité », se trouve une exposition de photos particulière, où les visages de disparus et de personnes assassinés par l’armée marocains lors de la répression exercée contre le camp d’El Aaiun, demandent une solution au conflit.

    Source : Levante-EMV, 19/1/2011
  • Tunisie : L’effondrement d’un modèle

    Les médias du monde entier ont accueilli avec satisfaction la chute du régime dictatorial de Benali. Et certains analystes prédisent même un effet de contagion de cette vague insurrectionnelle et démocratique dans les autres pays du Maghreb et en Egypte particulièrement. La chaîne qatarie Al Jazeera s’est même empressée d’ouvrir ses micros à tous les hommes politiques persécutés dans le monde arabe. Al Jazeera s’autoproclame dorénavant comme un média au service de la démocratisation de certains pays arabes en dehors, évidemment, du Qatar et des autres pays du Golfe. 
    Nous somme au mois de janvier 1992. En Algérie, les élections législatives qui ont donné une majorité au Front islamique du salut (FIS ) sont annulées et le président Chadli Bendjedid démissionne. Un haut comité de l’Etat est installé et Mohamed Boudiaf le préside. L’Algérie sombre dans une crise politique profonde et les activistes du Fis déclenche une insurrection armée pour instituer une république islamique. Le monde occidental est alors partagé. Certaines puissances, dont la France, ne semblent pas gênées par une expérience islamiste en Algérie tandis que d’autres ne cachent pas leurs craintes face à une déferlante intégriste pouvant contaminer toute la région nord- africaine et moyen-orientale. 
    Au Maroc, Hassan II, roi de ce pays, va alors tenter de juguler la menace islamiste. Hassan II se considère comme un descendant du prophète Mohammed que le salut soit sur Lui et guide des croyants. Il construira une des plus grandes mosquées en terre d’islam, après celles de la Mecque et de Médine mais il interdira en même temps d’activité toute formation politique islamiste. Ces mesures n’éviteront pas au Maroc l’émergence de quelques groupes d’extrémistes qui perpétreront quelques attentats au début des années quatre-vingt-dix. En Tunisie, Zine El Abidine Ben Ali boucla sa cinquième année à la tête de l’Etat. Inquiet de qui se passait en Algérie, le président tunisien va interdire le parti islamiste Ennahda d’El Gannouchi. Les militants de ce mouvement seront sauvagement réprimés et incarcérés. Le président tunisien va alors proposer aux puissances occidentales de créer chez lui un modèle de société à l’occidentale qui défiera les contradictions et les risques d’insurrections islamistes qui menacent presque toutes les sociétés arabes et musulmanes. 
    En 1995, la Tunisie signe un accord d’association avec l’Union européenne. Les Européens vont alors investir dans l’industrie manufacturière et le tourisme. Le taux de croissance restera soutenu tout au long des quinze dernières années. Le président tunisien entamera de profondes réformes économiques et sociales. Fort de ces performances, Ben Ali lancera un impressionnant plan «d’occidentalisation» de la Tunisie. Les mosquées seront alors étroitement contrôlées par le régime. Le port du voile et de la barbe dans les administrations publiques seront interdits. Toute forme d’opposition politique au régime sera sévèrement réprimée. Les médias, à leur tour, seront muselés. La Constitution sera amendée et Ben Ali briguera autant de mandats qu’il voudrait. 
    Après les attentats du 11 septembre 2001, qui ont ciblé New York et Washington, le monde occidental prend alors conscience des graves menaces que représentent les groupes terroristes intégristes. Les Etats-Unis et leurs alliés vont changer de politique. Un soutien politique et même matériel sera accordé aux pays qui luttent depuis des années contre le terrorisme. 
    L’Algérie, ce pays pratiquement boycotté depuis 1992 en raison de la dure bataille qu’il a menée contre le terrorisme, sera par miracle au centre de l’intérêt des puissants de ce monde. Tandis que la Tunisie intéressera plus que jamais les stratèges qui sont toujours à la recherche d’un modèle idéal pour les pays arabo-musulmans. Samedi 14 janvier 2011 : après vingt-trois ans de règne, Zine El Abidine Ben Ali quitte précipitamment la Tunisie après quatre semaines de protestations populaires. Pourtant et selon les informations disponibles, aucune puissance occidentale ne s’attendait ni ne voulait une telle fin du régime de Ben Ali. 
    A Tel Aviv, les Israéliens s’inquiétaient même du départ de Ben Ali. Des milliers de touristes israéliens visitent annuellement la Tunisie tandis que près de deux mille autres habitent la région de Djerba. Tel-Aviv estime que la démocratisation de la Tunisie permettrait aux islamistes et aux nationalistes arabes de s’imposer politiquement et donc de menacer les intérêts d’Israël en Tunisie. 
    Donc le monde occidental n’a a aucun moment souhaité la chute du régime de Ben Ali. Cette thèse est confortée par un récent rapport du Fonds monétaire international (FMI) sur la Tunisie. Au mois de juin 2010, le FMI soulignait que le principal constat qui se dégage de l’économie tunisienne est que «malgré un contexte international difficile, la Tunisie a enregistré une bonne performance économique en 2009. Bien que la crise internationale ait affecté négativement les exportations, le taux de croissance du PIB réel a dépassé 3% en 2009 et il a été accompagné d’une nouvelle amélioration des indicateurs de solidité financière. 
    Grâce au programme de reformes entreprises au cours des dernières années ainsi qu’à l’adoption de politiques macroéconomiques prudentes, les autorités ont été en mesure d’atténuer l’impact de la crise avec des politiques d’appui judicieuses». A la lecture de ce rapport, il ressort que la Tunisie s’en est bien sortie après la grave crise économique mondiale de 2009 et que les difficultés socio- économiques, qui sont, à titre d’exemple plus graves au Maroc, ne peuvent expliquer à elles-seules la révolte des Tunisiens. Mais ce qui est certain, c’est que le seul modèle à l’occidentale appliqué dans un pays arabe vient de s’effondrer en Tunisie. 
    A Djeddah, en Arabie Saoudite, la femme de Ben Ali sera obligée de porter le voile pour aller faire ses courses tandis que Zine El Abidine Ben Ali ne pourra éviter d’entendre le muezzin appeler à la prière, du fedjr au crépuscule. 
    Réda C.
  • Société algéro-turque du fer : 400 travailleurs dans le désarroi

    Forcés au chômage après la fuite de Messalha Saïd Youcef, le président-directeur général franco-israélo-palestino-algérien de cette société (espion pour le compte du Maroc et du Mossad activant en Algérie, ndds), condamné par défaut à 20 ans de prison par la justice algérienne, ces travailleurs, majoritairement des chefs de famille, ne veulent plus attendre. Ils avaient déposé plainte pour escroquerie à l’encontre non seulement de leur PDG en fuite mais aussi du comptable de la société. Ce dernier est incarcéré depuis plusieurs mois pour détournement de biens de la même société saisis par la direction de la wilaya de Annaba, partie plaignante. Avec 3 autres complices, ce comptable avait profité du vide laissé par le départ précipité du PDG, pour s’autoproclamer liquidateur. Ce qui lui a permis de vendre aux plus offrants les biens mobiliers et mobiliers de la société ATF pour l’équivalent de 350 millions de dinars. Les faits mentionnés sur le rapport judiciaire sont accablants tant en ce qui concerne Messalha Saïd Youcef que son proche collaborateur, le comptable. Sur plusieurs plages, ce rapport confirme ce que les 400 travailleurs avaient pressenti, à savoir que «les recettes des ventes ont fini dans les poches du comptable et ses 3 complices». La moitié de ce montant aurait permis de payer ceux qui avaient aidé Messalha à tracer en toute sécurité sa route à destination de la frontière marocaine. Dans ses entendus, le juge d’instruction en charge de l’affaire a noté un grand nombre d’anomalies dans la gestion des biens de la société. Pour de nombreux travailleurs, il a été décelé plusieurs opérations n’ayant rien à voir avec les activités de la société spécialisée dans la récupération et la transformation du fer. Des opérations qui n’ont été possibles que grâce à la mise sur pied d’une comptabilité occulte et des achats fictifs. Le comptable agissait sous la surveillance et la responsabilité de Messalha qui lui avait donné délégation. Bien qu’au courant de se qui se passait au niveau de la direction générale et de l’entente complice entre le PDG et son comptable, les services compétents n’avaient pas réagi. Le grain de sable dans cet engrenage est survenu avec l’opération de contrôle engagée par les services de la direction des impôts de la wilaya d’Annaba. Leurs investigations poussées dans les comptes de la société ATF leur avait permis de mettre au jour un grand nombre d’anomalies dans les documents comptables de l’entreprise, tant en matière de déclarations sur le chiffre d’affaires qu’en matière de bénéfices et autres opérations soumises à fiscalité. Après de vaines tentatives de soudoyer les agents et cadres de la direction des impôts, menaces, intimidations et dénonciations calomnieuses à l’égard de leur tutelle locale et nationale, le patron étranger de ATF sera incarcéré. Jugé et acquitté en première et deuxième instance, il a été contraint de prendre la fuite après qu’il a été informé de l’imminence de sa condamnation après cassation auprès de la Cour suprême. Sa fuite lui évitera d’entendre à la barre sa condamnation à 20 ans de prison ferme en troisième instance et son placement sous mandat de dépôt pour purger sa peine. Toutes ces péripéties vécues par leur patron, leur société et le comptable avaient été suivies avec attention par les 400 travailleurs. Aussitôt confirmée la décision de saisie par le fisc de tout le patrimoine de la société, ils ont adressé plusieurs correspondances au wali de Annaba et aux plus hautes autorités de l’Etat. Ils ont demandé la désignation d’une juridiction à même de prendre en charge leur cas de licenciement et le paiement de leurs arriérés de salaire. C’est pourquoi, ils espéraient beaucoup de la décision de justice qu’ils avaient saisie pour faire valoir leur droit. Lors de l’audience de mardi dernier par le tribunal d’El-Hadjar, les représentants de la partie mise en cause étant absents, le président du tribunal a décidé du report du jugement. Une décision qui n’a pas été du goût des travailleurs. Très en colère, ils ont pris la route qui mène vers le siège de la wilaya pour, diront-ils, alerter le wali de Annaba sur leur situation. «Nous sommes prêts à aller au pire», clament-ils aux représentants de la presse qu’ils ont alertés. Au chômage depuis des mois, n’ayant plus aucune ressource pour répondre aux besoins élémentaires des leurs, ils sont véritablement désespérés. D’où le sit-in qu’ils ont entamé devant le siège de la wilaya et qu’ils affirment maintenir quotidiennement, à moins d’une réaction des autorités locales. 
    A. Djabali
    La Nouvelle République, 19/1/2011
  • Côte d'Ivoire, Kadhafi: « Ce n’est pas à la France et aux USA d’imposer un président »

    Le président de la République déclaré élu et investi par le Conseil constitutionnel, Laurent Gbagbo, vient de recevoir un autre soutien de taille dans la bataille autour du fauteuil présidentiel. Celui du dirigeant libyen, le Colonel Mouammar Kadhafi. Le frère guide libyen a dénoncé l’ingérence de la communauté internationale notamment la France, les États-Unis, l’Onu, dans les affaires internes de la Côte d’Ivoire. C’était hier lundi 17 janvier, à Tripoli en Libye, lors d’un symposium de la diaspora africaine sur la mise en œuvre des États-Unis d’Afrique, projet cher au guide libyen. 
    Le moins que l’on puisse dire, c’est que Mouammar Kadhafi qui a présidé cette rencontre, n’y est pas allé du dos de la cuillère.  »Ce n’est pas à la France et aux États-Unis d’imposer un président à la Côte d’Ivoire. Le peuple ivoirien est mature. C’est en toute souveraineté qu’il se choisit un président. Il faut que les Occidentaux respectent la souveraineté des États africains. Ils n’ont pas à s’ingérer dans les affaires internes d’un État africain », a martelé le Malick Moulouck Mouammar Kadhafi. Il en a profité pour interpeller les États africains sur l’impérieuse nécessité pour eux de se mettre ensemble, afin de devenir une puissance comme le sont aujourd’hui les États-Unis. 
    Les intellectuels africains et la diaspora africaine qui ont bien perçu le message, ont ouvertement exprimé leur soutien au frère guide libyen. A également pris part à cette importante rencontre, une forte délégation du forum des rois, sultans, princes, cheicks et chefs coutumiers africains. Sa majesté Tchiffi Zié Jean-Gervais, Secrétaire général permanent dudit forum, a insisté sur les avantages des États-Unis d’Afrique.  »Nous serons plus forts une fois unis. Nous aurons une seule armée, une seule économie, un guichet unique pour chacune de nos matières premières et les richesses minières de notre sous-sol tant convoitées par l’Occident. Nous pourrons discuter d’égal à égal avec les Occidentaux », a expliqué le leader traditionnel ivoirien, qui au niveau de son pays, est à pied d’oeuvre afin de réunir sous  »l’arbre à palabres, » les deux protagonistes de la crise post-électorale en Côte d’Ivoire, à savoir Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara. Ainsi, une rencontre dite  »familiale » entre les deux protagonistes et les rois et chefs traditionnels africains devait se tenir hier lundi 17 janvier 2011, au palais de l’Eburnie sis aux II Plateaux. Mais pour des raisons de calendrier, cette rencontre a été reportée au mardi 25 janvier 2011, toujours au palais de l’Eburnie.
    Franck SOUHONE
    Info: Sercom Tchiffi Zié