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  • Maroc : libération triomphale de Mohamed Abounasr

    La gratitude populaire

    Le vendredi 7 janvier 2011, le siège d’ANNAHJ ADDIMOCRATI a été « pris d’assaut » par des centaines d’habitant-es des quartiers populaires de Casablanca (Maroc, ndds), venu-es en masses féliciter le camarade Mohamed Abounasr après sa libération triomphale et cela grâce à ces centaines de citoyen-nes, les sans droits de citoyenneté, grâce à ses collègues enseignants chercheurs (et à leur tête les militant-es de PSU, d’ANNAHJ ADDIMOCRATI. Chapeau camarade Mohamed Hamza du PSU!…), grâce aux dizaines d’avocats (PADS, PSU, CNI, ANNAHJ, sensibilités marxistes. Chapeau Maîtres/camarades Messaoudi, Benhoummane, El Bahi, Aït Bennacer…!), grâce aux étudiant-es d’Abounasr ( les cours n’ont pas eu lieu le jeudi 6 janvier 2011 à l’université de Casablanca en solidarité avec le camarade Abounasr).
    La prise de conscience, l’organisation de masses, la lutte organisée et ciblée, l’unité dans l’action, l’engagement sur le terrain, la clarté des objectifs, l’abnégation, la patience, le sacrifice, la simplicité, l’honnêteté, c’est la garantie du succès sur la voie de la révolution.
    Camarades ! continuons, nous sommes sur la bonne voie, la voie du changement !
    Ni les « élections »/mascarades makhzaniennes, ni la répression policières, ni les gesticulations/fanfaronnades des uns et des autres ne peuvent en aucun cas nous déstabiliser.
     
    Solidarité Maroc, 8/1/2011

    Par Ali Fkir, 8/1/2011

  • Gdaym Izik et le processus des négociations

    Cela fait plus de 6 mois que le Conseil de Sécurité des Nations Unies a exhorté les parties au conflit à entamer une phase plus intense et plus substantielle de négociations. Pourtant, depuis ce moment, les parties ne se sont toujours pas rencontrées.

    Il y a eu diverses tentatives pour que se tienne un cinquième round de négociations, mais l’occasion se faisait toujours attendre.

    Et soudain, dans les zones occupées du Sahara Occidental, ont été organisées les plus grandes manifestations dont on se souvienne depuis 35 ans. Quelles conséquences peuvent-elles avoir sur le processus de négociations ?

    L’exhortation du Conseil de sécurité opère comme un mandat donné aux parties pour qu’elles entament des négociations intensives et substantielles.

    Depuis un certain temps déjà, le Polisario et ses alliés accusent le Maroc de faire obstacle aux négociations directes. La lettre de Ross, ébruitée dans la presse [espagnole] sur ordre de Moratinos […] est venue confirmer la véracité de ces affirmations.

    L’ouverture des négociations prévue pour le 3 novembre prochain a coûté quelques suées à plusieurs puissances. Christopher Ross a dû se battre résolument avec l’Administration démocrate américaine pour que celle-ci lui offre le soutien nécessaire pour pouvoir mener les négociations à terme.

    Finalement, le diplomate américain a réussi à ouvrir une brèche dans ce qu’on appelle le « Groupe des amis du Sahara » (GAS [en espagnol, ce mot signifie GAZ], gaz létal dans tous les cas). Ross a obtenu que les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la Russie et l’Espagne (celle-ci à la remorque et après avoir diffusé, depuis le Palais de Santa Cruz, la lettre de pression du propre Christopher Ross) se soient rangés à l’idée de faire pression sur les parties au conflit pour qu’elles participent, de bonne foi, à des négociations directes. Il faut lire : pour que le Maroc soit obligé de négocier. La France est restée à l’écart de tout cela, telle une brebis galeuse.

    De son côté, le Conseil de Sécurité lui-même a atteint les limites de sa capacité à continuer de s’occuper du conflit, étant donné les centaines de millions de dollars investis sans parvenir à faire négocier les parties… Il faut comprendre qu’il est sur le point de jeter l’éponge, et de remettre l’affaire entre les mains de l’Assemblée générale.

    Et c’est au moment même où ce scénario se met en place que se produisent les plus importantes manifestations jamais vues sur le territoire du Sahara Occidental depuis la mission de visite des Nations Unies en mai 1975 !

    Nous pensons que rien n’arrive de manière fortuite, en matière politique en particulier, et que ce qui se produit là obéit à un schéma préétabli.

    Après ses efforts pour parvenir à des négociations directes, le Polisario a-t-il un quelconque intérêt à lancer la bagarre juste avant l’ouverture de nouvelles rencontres, et par conséquent, à gâcher le travail de Christopher Ross ? Il est évident que non.

    Existe-t-il une clé politique interne qui nous permette de suspecter la main du Makhzen dans cette affaire ? Non plus.

    La tentative de monter cinq campements de protestation, de manière synchronisée, à côté de Dakhla, de Boujdour, d’El Aïoun, de Smara et de Goulimine, ajoutée à la charge idéologique minimale (en apparence) du mouvement, invitent à ne pas voir la signature du Polisario dans ces initiatives. Le fait que le Front Polisario a dû s’y reprendre à deux fois pour donner les informations relatives au jeune garçon assassiné révèle, pour le moins, un certain éloignement entre le Front et le coeur des événements.

    Les tentatives du Maroc pour « vendre » le campement de Gdeyam Izik comme démonstration de son ouverture, de sa démocratie et de son respect des droits de l’homme (liées à la campagne sur www.map.ma et dans les déclarations de Fassi Fihri pour détourner l’attention de l’opinion vers ce qui se passe à Melilla [i.e. le meurtre allégué d’un jeune Marocain par la police espagnole]) invitent, de leur côté, à écarter toute implication du Makhzen dans la genèse du mouvement. Rappelons, pour le moins, la détermination avec laquelle le Maroc a dévasté les campements qui avaient commencé à se monter à proximité de Dakhla, de Boujdour, de Smara et de Goulimine…

    Alors, qui est derrière tout ça ? Rappelons-le : il s’agit des manifestations les plus importantes au Sahara Occidental depuis la mission de visite de l’ONU, en mai 1975.

    Et cela se produit au moment le moins opportun. Au moment où toutes les parties (le GAS, le Conseil de Sécurité, le Front Polisario, le Maroc, etc.) relèvent les manches pour négocier, la rivière déborde, devenant un torrent impétueux qui emporte des bâtons et va les mettre dans les roues du moulin des négociations. D’où vient ce flot ?

    Si on ajoute, à la connaissance du dialecte arabe hassaniya, la possibilité d’accéder aux vidéos sur Youtube envoyées du cœur du campement Gdeyam Izik, et l’ADN univoque des manifestants, la conclusion est évidente : il faut substituer au discours apparent, que l’on a décrit comme charge idéologique minimale, celui d’une protestation nationaliste.

    C’est le peuple sahraoui, souverain, qui s’est relevé de ses cendres pour dire : « Je suis ici, quoi qu’il en coûte ». Bien avertis du fait que l’exhibition de drapeaux sahraouis et d’autres symboles entraînerait une répression cruelle et dévastatrice, les manifestants se sont passés de la liturgie sans renoncer à la messe…

    En effet, les échos de la messe dite à Gdeyam Izik ont résonné jusque dans l’enceinte des négociations. Il faut savoir que Christopher Ross parle arabe, comprend le hassaniya (ce qui lui permet de bien identifier l’ADN des manifestants) et dispose plus qu’il n’en faut de l’accès à YouTube.

    Tout cela n’a fait que redoubler les voix intérieures qui réclament, au Front Polisario, de ne pas négocier avec le cadavre d’un enfant sur la table. Y compris Ould Salek qui a averti que le climat de tension régnant n’encourage pas à négocier.

    Selon moi, pourtant, je pense que c’est le moment de négocier, à fond. Parce que jamais auparavant la pression sur le Maroc n’a été aussi forte.

    Curieusement, l’après-midi même du jour [samedi 23 octobre] où Christopher Ross atterrissait à Casablanca (il est resté trois jours), Mohammed VI envoyait en urgence à Paris son bras droit, Fassi Fihri, avec une missive à remettre immédiatement et en mains propres à Nicolas Sarkozy. Le contenu du message coulait tellement de source que le site www.map.ma n’a eu le choix que de dire qu’il concernait des « questions d’intérêt régional ». Ainsi le Maroc, suppliant la France ou exerçant sur elle un chantage, fait montre d’un degré certain de nervosité devant ce qui se profile.

    Cinq jours après la visite de Fassi Fihri à Paris [jeudi 28], était organisée par Omar Mansour une table ronde à l’Assemblée nationale française, ni plus ni moins, en présence de Mohammed Abdelaziz, sur le thème : « La décolonisation du Sahara Occidental : la responsabilité des Nations Unies et le rôle de la France ». Et, au cas où il manquerait des ingrédients au suspense, a été célébrée le même week-end dans la ville française du Mans la 36e édition de l’EUCOCO (Conférence européenne de coordination du soutien au peuple sahraoui), en présence de 400 délégués.
    Par Haddamin Moulud Said
    (original en espagnol Gdeym Izik y el proceso de las negociaciones, traduit par Niko)
    Source : ARSO Opinions, 1/11/2010
  • Extrait du nouveau livre "Le territoire est mort. Vive les territoires!

    En 2005, le petit Prince n’aurait pas demandé au géographe de lui dessiner une carte, mais plutôt de lui découper un territoire ! Il lui aurait également demandé de définir le territoire mais le géographe eut été bien à la peine, tant ce mot recouvre des réalités différentes, tant il est devenu polysémique. 
    De nombreux observateurs ont récemment annoncé la fin des territoires, mais malgré les processus de mondialisation et de métropolisation en cours, le territoire est bel et bien vivant, sous des formes largement renouvelées. Partout dans le monde, on assiste en effet à une fabrication débridée de territoires, et l’éloge de la proximité et du local se traduit en politiques de décentralisation, provoquant une vague sans précédent d’assemblages, de découpages et redécoupages. Dans les pays du Sud, les nouveaux acteurs de la société civile (ONG, associations, groupes d’entrepreneurs…) ainsi que leurs partenaires internationaux érigent à profusion des périmètres de projets, d’intervention ou de mobilisation, encouragés en cela par les paradigmes dominants que sont la  » gouvernance  » et le  » développement durable « . 
    Afin de mieux comprendre la signification de cette nouvelle complexité territoriale et d’en mesurer les limites contemporaines, les auteurs de cet ouvrage, issus d’horizons variés, nous livrent une série de réflexions originales, tout en plaidant pour une régulation des territoires au nom du développement. L’ouvrage intéressera tous les lecteurs préoccupés par les enjeux politiques, culturels et économiques de la question territoriale contemporaine. 
    Benoît Antheaume est géographe, directeur de recherche à l’IRD, membre du laboratoire Gecko-Paris-X. Ses travaux portent sur le Pacifique, l’Afrique de l’Ouest et australe. 

    Frédérice Giraut est géographe, maître de conférences à l’Université Joseph-Fourier et membre du laboratoire PactE-territoire de Grenoble. Il a travaillé en France, en Afrique de l’Ouest, du Nord et australe.

    Extrait : 
     
    (… ) 
    L’autre forme de conflit impliquant des frontières, ce sont les guerres d’annexion. Ce fut le cas des tentatives somaliennes de conquête de l’Ogaden éthiopien en 1963 et en 1978, dans le contexte de la guerre froide. Ces tentatives se soldèrent par des échecs, puis par d’importants changements d’alliance sur  l’échiquier régional et, au bout du compte, la désintégration de l’État somalien et la partition de l’État éthiopien. Le conflit territorial opposant le Tchad à la Libye concernait la bande d’Aouzou que la Libye annexa en 1973.
    Après plusieurs années de guerres à répétition ponctuées par des interventions militaires étrangères (française notamment), la Cour internationale de justice rétrocéda ce territoire au Tchad. Ce fut aussi le cas du Sahara occidental, ancienne colonie espagnole récupérée par le Maroc. Les autres litiges frontaliers constituent, en réalité, des conflits dormants. Ils portent, soit sur des tracés en liaison avec l’existence de ressources naturelles (pétrole, fer, diamants), soit sur des îles. C’est notamment le cas entre le Nigeria et le Cameroun (presqu’île de Bakassi). Ces guerres de frontières ont davantage consisté en des escarmouches qu’en de véritables conflits ouverts.
    Toujours est-il qu’à la fin du XXe siècle, de nombreux litiges frontaliers continuent d’opposer des États africains à d’autres. C’est notamment le cas dans le golfe de Guinée, entre le Nigeria et ses voisins  (Cameroun et Guinée-Équatoriale notamment) ; dans l’espace sahélien (Mali, Niger, Algérie, etc.) ; entre la Namibie et le Botswana. La plupart de ces litiges ont pour origine, non pas la volonté de faire coïncider espace ethno-culturel et espace étatique, mais la lutte pour le contrôle de ressources considérées comme vitales. C’est par exemple le cas en ce qui concerne le partage des eaux des grands bassins hydrographiques, qu’il s’agisse des fleuves (le Congo, le Zambèze, le Niger, le Nil, le Sénégal) ou des lacs (lac Tchad, lac Victoria) tendent ainsi à devenir de nouveaux espaces de conflit. Autour de ces bassins se sont en effet nouées, non seulement des activités économiques, mais aussi de graves contradictions. 

    La non-coïncidence des limites des États et des limites naturelles a ouvert la voie à des disputes sur la souveraineté. Les rivières, les fleuves et les lacs combinant, de manière générale, deux éléments juridiques distincts : la terre et l’eau, la question est de savoir comment concilier les trois exigences que sont la liberté des usages, le droit d’accès pour tous, et la souveraineté sur le sol sur lequel coule le fleuve. 

    L’exemple du Nil est, à cet égard, éloquent. L’on sait que 95 % du flux d’eau égyptien provient de l’extérieur de ses frontières (Éthiopie et Soudan notamment). La pression démographique dans la région, la nécessité de mettre en valeur des terres de moins en moins productives, l’accroissement rapide de la consommation par habitant conduisent la plupart des États de la région à envisager la construction de barrages. Ainsi, l’Éthiopie et l’Égypte sont-elles aux prises avec un différend portant sur la répartition des ressources hydriques, suite à la volonté éthiopienne d’entreprendre des projets d’irrigation dont le but est de bonifier les terres du Ouollo et du Tigré (LEBBOS, 1996). Mais la question du partage des eaux du Nil ne se limite pas à l’Égypte, au Soudan et à l’Éthiopie. Les frontières du Nil englobent d’autres pays, à l’exemple de l’Ouganda, la Tanzanie, le Kenya, le Rwanda, le Burundi, la République démocratique du Congo.
    (…)

    Titre de l’ouvrage : Le territoire est mort. Vive les territoires!
    Auteurs : Benoît Antheaume & Frédéric Giraut
    Edition : IRD 
    Source : IRD Editions, 8/1/2011
  • Maurice Buttin : Hassan II, de Gaulle, Ben Barka ; ce que je sais d'eux

    Ce livre rappelle la situation intérieure du Maroc avant 1956, puis décrit les événements qui ont suivi l’indépendance jusqu’à la « disparition » de Mehdi Ben Barka, l’un des grands hommes du Tiers-Monde, enlevé le 29 octobre 1965 à Paris. Il témoigne du combat mené par le leader de l’opposition marocaine pendant dix ans et évoque la répression féroce exercée par le pouvoir féodal contre son opposition. Il souligne combien l’hostilité du roi Hassan II à l’encontre de Ben Barka remonte au début de l’indépendance, le souverain n’étant alors que le prince Moulay-Hassan. 
    A travers L’Affaire Ben Barka, ce livre montre l’action déterminante dans ce crime d’agents marocains aux ordres du Roi. Il dévoile le rôle joué par des policiers et hommes des services secrets, voire de hautes personnalités françaises. Soit consciemment, soit par négligence. « Ce qui s’est passé du côté français n’a rien eu que de vulgaire et de subalterne » a déclaré le général De Gaulle. Est-ce bien exact ? Quarante-cinq années ont passé et la « disparition » de Ben Barka demeure toujours un mystère. Par qui a-t-il été tué ? Comment ? Où repose son corps – très vraisemblablement au Maroc ? Ce mort fait-il encore peur au pouvoir marocain ? Edition Karthala.
    CHRETIENS DE LA MEDITERRANEE, 8/1/2011

  • Montée inquiétante du racisme anti-africain au Maroc

    Pour avoir une idée de cette montée de racisme anti-africain à Casablanca (Maroc, ndds), ce dialogue dans un taxi entre un passager marocain et le chauffeur au sujet d’une passagère africaine qui a eu la mauvaise idée de demander à ce dernier de mettre le compteur à zéro. 
    Le chauffeur : « J’ai pourtant juré de ne plus prendre en charge els Africains, même les Musulmans. Ils sont avares, soupçonneux et racistes. En plus ils voyagent en groupe de trois et puent. » 
    Le passager à l’adresse de l’Africaine : « Pourquoi tu m’a agressé alors que j’ai voulu seulement te défendre ? ». 
    L’Africaine : « Je n’ai pas besoin d’être défendue parce que je n’ai pas eu tort. » 
    Le passager : « Tu es musulmane ou chrétienne ? » 
    L’Africaine : « silence.» 

    Re-question : « Tu es musulmane ou chrétienne, quel âge as-tu ? 

    Toujours pas de réponse de l’Africaine. 

    Le passager : « Tu es raciste, moi je ne le suis pas, j’ai seulement voulu te défendre. » 
    Le passager : « Tu refuses de parler. » 
    L’africaine exaspérée : « Si j’étais raciste je ne serais pas montée dans ce taxi. Et puis je suis libre de parler ou de me taire. » « Arrête, tu me casses la tête ! ». Cent mètres plus loin, la fille descend. 
    Le chauffeur : « Si je n’avais pas eu pitié d’elle, je ne l’aurais pas prise en charge. Ces Noirs commencent à se sentir chez eux. »
    fdesouche, 8/1/2011
  • Les blogs pro-sahraouis envahis par les agents du Makhzen

    Maroc : Avertissement : éviter de lire les commentaires grossiers et insultants du Makhzen marocain 
     
    Des commentaires grossiers et insultants du Makhzen marocain envahissent notre blog et sont une expression dela haine de la répression des serviteurs du petit roi du Maroc ; il est souhaité que les lecteurs n’en tiennent pas compte; en effet des centaines d’agents marocains sont mobilisés dans les ambassades marocaines pour hacker sinon insulter de grandes personnalités se prononçant pour l’indépendance des peuples colonisés. (
    Le blogueur a oublié de préciser que ce sont les sites eet blogs solidaires avec le peuple du Sahara Occidental qui sont visés. L’ancienne colonie espagnole a été envahie par le Maroc en 1975 et 1979n ndds)

    Saidabiida, 8/1/2011


  • Le modèle cubain d’enseignement est appliqué dans des campements sahraouis

    Campement de Smara, 7 janvier, (RHC-PL). Carlos Antonio Rivero, spécialiste du ministère cubain de l’éducation, a relevé que la colonté solidaire de Cuba et du Venezuela permet l’application au Sahara Occidental d’un projet de collaboration triangulaire pour l’application du modèle cubain d’enseignement. Il s’agit d’un projet à l’intention d’adolescents sahraouis qui y sont réfugiés.

    La première année scolaire commencera en septembre de cette année avec 360 lycéens.

    Le Campement de Smara porte le nom de la province du Sahara Occidental de même nom occupée par le Maroc.

    Le projet inclut la construction d’un lycée avec l’assistance d’un architecte cubain dans la wilaya de Smara qui accueillera des élèves des autres campements-provinces de la République Arabe Sahraouie Démocratique ) (Dahla, El Aaiún et Auserd, et l’école –campement «27 février », a expliqué Carlos Antonio Rivero.

    Après avoir reçu le feu-vert du gouvernement sahraoui en exil sur ce territoire désertique d’Algérie, on travaille à l’instauration de modèle d’école cubaine et d’un programme d’enseignement algéro-cubain qui a d’ores et déjà été élaboré. Le corps enseignant suit des cours des formation.

    Le projet accueillera dans sa phase actuelle 360 élèves avec un investissement d’un million de dollars fournis par le Venezuela. Pour la prochaine année scolaire il sera élargi avec un montant similaire pour donner une couverture à un total de 600 élèves.

  • Sécession du Sud-Soudan : une remise en cause des frontières héritées de la colonisation

    En remettant directement en cause le principe d’intangibilité des  frontières héritées de la colonisation, le référendum d’indépendance du Sud Soudan ouvre la boite de Pandore en Afrique.  
     
    Selon René Otayek, du Centre d’étude sur l’Afrique noire à Sciences Po Bordeaux, il s’agit d’un précédent, « dans la mesure où il n’y a jamais eu jusqu’ici, de référendum dans un pays Africain, permettant à une population ou à une région en particulier, de décider si elle a l’intention de rester dans un Etat unitaire ou de faire sécession ».
    En 1885, lors de la Conférence de Berlin, les puissances Occidentales s’étaient partagés, tel un gâteau, le continent Africain. Après le recouvrement de leur indépendance, les Etats Africains, regroupés au sein de l’Organisation de l’Unité Africaine, (OUA), avait édicté le principe « l’intangibilité des frontières » héritées de la période coloniale.
    Avec l’accord reconnaissant le droit des Sud-Soudanais à un référendum d’autodétermination, menant à terme à la partition du plus grand pays d’Afrique, c’est ce principe même qui est foulé aux pieds, créant un précédent aux conséquences incalculables pour de nombreux Etats du continent.
    Certes, l’Erythrée s’était prononcée en 1993 sur son indépendance face à l’Ethiopie, mais à la différence du Sud-Soudan, ce pays de la Corne de l’Afrique avait déjà existé, en tant que colonie Italienne.
    « En terme légal, le référendum se fait dans les règles prescrites du droit international, avec l’accord de la capitale et une supervision internationale qui doit en attester la crédibilité. Mais en termes de perception, cela montre qu’il est possible d’obtenir la sécession. Et donc puisque c’est possible, on peut se battre pour elle », considère  Roland Marchal, spécialiste du Soudan.
    Encouragés par l’exemple Soudanais, qu’est-ce qui empêcherait en effet, d’autres  régions d’Afrique, ou mouvements rebelles, de réclamer un référendum d’autodétermination ?
    Au Soudan même, les rebelles du Darfour, région de l’ouest du pays en proie à la guerre civile, ont récemment plaidé pour la tenue d’un référendum sur l’avenir de leur ancien sultanat, faisant planer la menace d’un réel démembrement de cet immense pays.
    Des réserves ont été émises par de nombreux chefs d’Etat Africains face à la sécession attendue du Sud-Soudan en raison de ce précédent qui risquent de contaminer leurs pays.
    « Il y a un malaise Africain face à cette indépendance parce qu’elle rompt une tradition, (l’intangibilité), et parce qu’elle semble due à la pression des Etats-Unis. Cela est perçu comme si c’était un Berlin II, où des puissances occidentales découperaient à nouveau l’Afrique », constate M. Marchal.
    Radio Algérie, 5/1/2011
  • L'écrivain Jean Lamore déplore le parti pris de la France dans le conflit du Sahara occidental

     L’écrivain-journaliste américain Jean Lamore a déploré le silence entretenu par la France autour de la question du Sahara occidental, exprimant sa crainte qu’une reprise de la lutte armée par le peuple sahraoui ne soit la seule issue au conflit.
     
    Dans un entretien à l’APS, M. Lamore a affirmé que le silence entretenu par la France, membre du Conseil de sécurité des Nations unies, sur le conflit du Sahara occidental « n’a rien de surprenant », le gouvernement français n’ayant « aucune intention d’intervenir sur cette question pour trouver une solution acceptable ».
    « Je regrette de dire que la reprise de la lutte armée par le peuple sahraoui risque d’être le seul facteur qui puisse amener le Maroc et la France à envisager une réelle solution à ce conflit », a-t-il dit à ce propos.
    « L’ex-ministre des Affaires étrangères français, Bernard Kouchner, n’a-t-il pas dit que le peuple sahraoui n’existait pas. Quant à l’ancien président Jacques Chirac, n’a-t-il pas déclaré que le Sahara Occidental était une province méridionale du Maroc », a rappelé M. Lamore pour illustrer le parti pris de la France.
    Il a souligné, aussi, qu’ »après avoir participé directement au conflit armé en bombardant le Front Polisario au profit du Maroc, Paris a toujours ouvertement cautionné l’occupation illégale du Sahara par le Maroc », estimant que la position de la France est « indigne d’une grande démocratie ».
    « Se privant de tout contact avec le Front Polisario et le peuple sahraoui, Paris a, de fait, un regard asymétrique sur la question », a indiqué l’écrivain-journaliste, relevant que cette vision « dissonante » ne permet pas une juste appréciation de la réalité sur le terrain.
    « Quelque part, nous retournons au 19ème siècle, à l’époque où la carte de l’Afrique se dessinait en Europe. S’accrochant à son passé colonial, la France continue à vouloir dicter sa ligne politique et à agir à fond sur une question qui ne la concerne pas directement », a observé ce journaliste qui soutient la cause sahraouie.
    Sur la nature des relations qui la lient au Maroc, il a constaté que la France entretient des relations économiques « très importantes » avec son allié marocain et qu’elle a un « passé riche en ingérences dans cette zone », estimant, par ailleurs, qu’elle « n’a jamais vraiment digéré l’indépendance de l’Algérie ».
    Il a réfuté, en outre, les arguments marocains repris par le cabinet de l’Elysée et même par le Département d’Etat américain, qui « ne sont plus, a-t-il dit, acceptable au 21ème siècle ».
    « On entend que le Maroc aurait si massivement investi dans les infrastructures au Sahara occidental, que ce territoire illégalement occupé lui reviendrait de facto. C’était, également, l’argument de base des anciens pays colonisateurs en Afrique et cela n’a pas empêché les colonisés d’accéder à l’indépendance », a souligné M. Lamore, affirmant que « l’Etat sahraoui existe déjà » et qu’il est « parfaitement viable ».
    Interrogé sur les manifestations et rassemblements initiés ces derniers mois en France par les  associations solidaires avec la cause sahraouie pour sensibiliser l’opinion publique sur la justesse de la lutte du peuple sahraoui pour son droit à autodétermination, M. Lamore s’est dit sceptique sur la portée de ces actions.
    Radio Algérie, 8/1/2011
  • Autodétermination à géographie variable

    Suite aux pressions de l’ONU, Le Soudan s’apprête à « tout mettre en œuvre » en vue des préparatifs relatifs à l’organisation du referendum qui doit se tenir au Sud du soudan le 9 janvier, nonobstant plusieurs problèmes d’organisation. L’observateur averti semble décortiquer les mécanismes régissant ce référendum prôné par l’ONU qui pourrait aisément en cas de partition du SOUDAN profiter des retombées de l’indépendance du Sud Soudan en faisant main basse sur les réserves pétrolières se trouvant au Sud et qui constituent en réalité les véritables enjeux. Et donc, il est juste d’affirmer péremptoirement que l’instauration d’un referendum au sud soudan supervisé et vivement encouragé par certaines puissances est motivée pour des raisons économiques et non pour des raisons humanitaires visant à protéger les populations du SOUDAN. Il est clair que l’unité du pays qui volerait en éclat au profit de la sécession arrangerait énormément ceux qui s’acharnent à mettre en place un referendum afin de mieux contrôler la manne pétrolière. La nation soudanaise qui est une et indivisible ne saurait accepter le diktat de l’ONU qui fait curieusement des mains et des pieds afin de voir éclore un projet biscornu d’indépendance au Sud Soudan, si cher à ceux qui l’ont conçu et peaufiné et on s’en doute pour des raisons inavouées car inavouables. Ce projet qui va aux antipodes de la consolidation du peuple soudanais n’a d’autres objectifs que de diviser au lieu de réunifier, de s’approprier concomitamment une portion du territoire soudanais et de priver Khartoum de ses recettes pétrolières. Au lieu de se focaliser sur la mise en application des solutions en vue de la création de l’état palestinien, l’ONU fait diversion en se mobilisant afin de créer un état dans un état et afin de faire main basse sur les réserves pétrolières du sud du Soudan, tout en privant concomitamment Khartoum de son contrôle sur les richesses du Sud et de ses recettes vitales. Le sempiternel dossier palestinien étant relégué aux calendes grecques, c’est désormais le Soudan et sa partition qui retient toutes les attentions des médias en même temps que l’inquiétude grandit suite aux nombreux désaccords qui existent le sud et le Nord du Soudan.

    Sud Soudan : Katanga bis, comme les faits se répètent avec le même modus opérandi. Béchir, président du Soudan aura eu raison de s’opposer au diktat étranger et à l’arrogance des capitales occidentales qui projetteraient de couper le pays en deux afin d’avoir les mains libres pour faire main basse sur les ressources dont regorge le Sud Soudan. En plus que la CPI est accusée de déstabiliser le Soudan, nous voilà ainsi en plein dans le référendum à deux vitesses, voire une autodétermination à géographie variable ou les décideurs étrangers veulent impliquer le président soudanais à s’associer à diviser le pays dans le but d’avoir concomitamment les mains libres, un champ de manœuvre sans entraves dans le but de pomper plus facilement dans les réserves pétrolières du Sud.

    On continue à emboiter le pas au Kosovo ou son indépendance n’a fait que susciter des crispations et certaines préoccupations qui ont valu à la Serbie d’être amputé d’une partie de son territoire et ou l’on s’en souvient, Belgrade s’était illustré par de graves violations à l’encontre des droits de l’homme et une guerre déstabilisatrice pour les Balkans. Si l’exemple du précédent de l’indépendance du Kosovo a fait couler beaucoup d’encre, ses stratèges veulent le transposer sous d’autres cieux, voire même l’exporter en Afrique par la force. Est-ce que le Sud SOUDAN présente des similarités avec le Kosovo au point de justifier une ingérence des pays étrangers qui s’arrogent curieusement le droit de redéfinir les contours géopolitiques et géostratégiques de chaque état ? Et cette fois le maillon faible qui ne peut résister qu’à son corps défendant, en l’occurrence le SOUDAN ne pourra que difficilement s’y opposer dans un concert des Nations ou l’organisation de l’Unité Africaine brille en étant aux abonnés absents.

    Les occidentaux pensent pouvoir profiter à profusion de la naïveté de la communauté internationale mis au pilori devant un coup de force proche du fait accompli des capitales occidentales afin de faire adopter le referendum sur le sud Soudan, referendum motivé plus particulièrement pour des raisons économiques et stratégiques que pour des raisons humanitaires qui attendriraient les Européens. Ce referendum prônée par le locataire de l’Elysée qui clame haut et fort que PARIS n’a de leçons à recevoir de personne dans l’affaire des otages du Mali n’est pas sans rapport avec les ingérences étrangères qui viennent surgir par cette artifice et conforter leur projet de s’implanter dans la région, et ce, au mépris de la souveraineté du Soudan qui n’est pas négociable. Le Soudan souverain qui ne veut pas voir sa politique dictée par l’étranger serait en voie de partition et servirait incontestablement les appétits insatiables et cupides de ses prédateurs aux relents néocolonialistes. Quelle meilleures mobile les occidentaux arguent devant le dépeçage d’un état souverain afin de mieux faire main basse sur les réserves pétrolières du Sud SOUDAN alors que ces mobiles qui n’apparaissent même pas en filigrane sont les raisons inavoués car inavouables des véritables enjeux qui se dessinent aux confins du Soudan. Toutes ces manœuvres politiciennes sont l’œuvre des prédateurs du Soudan qui ne cachent pas leur intention de créer un état au Sud du Soudan alors qu’ils sont frappés de tétanie quand il s’agit de créer l’état palestinien, projet qui a été relégué aux calendes grecques. Cela nous rappelle le même scénario initié et peaufinée par le colonialisme belge lequel, ne pouvant soudoyer et mettre au pas Patrice LUMUMBA, héros de l‘Afrique aurait trouvé le sésame de puiser les ressources du sous-sol congolais en procédant à une partition du pays et en séparant le Katanga du pays devenu la proie idéale du colonialisme. On se rappelle de Moïse TSHOMBE, cet horrible tortionnaire qui avait fait allégeance à Bruxelles et qui était l’homme de main afin de réaliser les velléités des puissances coloniales.

    – LES MULTINATIONALES COUPABLES D’AVOIR DETRUIT L’ENVIRONNEMENT AU CONGO ET AU NIGERIA DOIVENT ÊTRE MISES SUR LA SELLETTE AFIN DE REPONDRE DE LEURS MEFAITS

    Le Conseil de sécurité de l’ONU vient d’exprimer sa «profonde préoccupation» face au retard dans l’organisation du référendum au Sud-Soudan, devant aboutir, si tout va bien – ou mal, c’est selon – à la partition du plus grand pays d’Afrique. Mieux encore, les cinq gendarmes du monde invitent et SOMMENT le gouvernement soudanais «à agir d’urgence» pour «garantir la tenue pacifique et rapide d’un référendum crédible et libre dont les résultats reflèteraient la volonté de la population du Sud-Soudan et d’Abyei». Faut-il rappeler expressément que le conseil de sécurité de l’ONU n’est nullement prompt à exprimer sa vive préoccupation sur l’état de déliquescence du Congo suite aux multinationales qui ont pris pied dans le pays pour favoriser la paupérisation des couches sociales durement frappés par le manque d’eau, l’ électricité, les routes, les écoles et par la contamination de l’environnement imputables aux entreprises étrangères manifestant une cruelle et criminelle insouciance. Qu’il est finalement facile d’organiser un référendum d’autodétermination du sud du Soudan très riche en pétrole ! On a peine à croire que les Etats-Unis, mais surtout la France, soient capables de montrer autant d’empressement à voir les Soudanais du Sud user de leur «droit» de disposer d’eux-mêmes. C’est carrément un chef-d’œuvre de diplomatie-fiction que nous propose ce communiqué du Conseil de sécurité, alors que les malheureux Sahraouis d’El Ayoun qui réclament ce droit à cor et à cri depuis 35 ans l’ont payé de leur sang, au nez et à la barbe de ces maîtres du monde.

    Et pour cause, le jour même de cette affliction – dégoulinante de pétrole – sur le sort des Sudistes du Soudan, la France a brandi son veto contre l’envoi d’une commission d’enquête au Sahara occidental pour faire la lumière sur le raid marocain et dont plusieurs observateurs ont qualifié cet acte de génocide. Il faudra sans doute encore plus pour interpeller l’ONU et les diverses organisations des droits de l’homme.

    Nous voilà ainsi en plein dans le référendum à deux vitesses, voire une autodétermination à géographie variable ou les décideurs étrangers veulent impliquer le président soudanais à s’associer à diviser le pays dans le but de pomper plus facilement dans les réserves pétrolières du Sud.. Pourquoi et par quelle argutie juridique, en effet, donne-t-on le feu vert aux chrétiens soudanais de disposer d’eux-mêmes et de leurs richesses et, dans le même temps, on donne presque un autre feu vert au Maroc de mater la volonté populaire des Sahraouis quitte à provoquer des déplacements de populations via un génocide orchestré par les hauts dignitaires du Palais Royal ? Cela s’appelle la loi du puissant, celle de cinq permanents du Conseil de sécurité qui décident du sort de la planète à l’aune de leurs intérêts bien compris.

    Prendre pied au sud du Soudan offre, on le sait, des perspectives à très forte valeur ajoutée pour les Etats-Unis et la France sur le double plan économique et géopolitique. Ce n’est pas par hasard que le président américain Barack Obama a autorisé l’exportation, à titre «exceptionnel», d’ordinateurs au Soudan pour servir durant le référendum. Obama a même tordu le cou à un article du «Trade Sanctions Reform and Export Act», interdisant des transactions financières avec le Soudan, comme mesure de «sécurité nationale». Il est tout a fait curieux cet engouement brusque de l’ONU, des Etats-Unis et des puissances occidentales pour le Sud du Soudan dont ils voudraient tous s’accaparer et c’est chose faite avec ce referendum qui ouvrirait la voie à toutes les convoitises et à la mainmise étrangère dont sont très friands les pays capitalistes et en particulier les pays les plus industrialises de la planète qui ont su trouver le filon pour prendre pied au Soudan.

    La fin justifiant les moyens en créant un état dans un état, il faut croire que l’odeur du pétrole de la région d’Abyei autorise toutes les entorses et tous les reniements. Les seigneurs du Conseil de sécurité ne s’encombrent même pas de scrupules pour dicter exactement le contraire de ce qu’ils refusent aux Sahraouis. Pour eux, l’objectif stratégique est de diviser le Soudan en deux, avec un Nord musulman de type moyenâgeux et un Sud chrétien qu’ils se chargeront d’arrimer au monde occidental devant servir de pré carré et de tremplin à de futurs opérations stratégiques dans la région. Une espèce de «Soudanestan» comparable à l’Afghanistan.
    Souleiman

    La Voix des Opprimés, 8/1/2011