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  • Les vols ont repris pour des visites familiales entre les camps de réfugiés à Tindouf, en Algérie et le Sahara occidental

    Points de presse, 7 janvier 2011
    Ceci est un résumé des déclarations du porte-parole du HCR Melissa Fleming à qui toute citation peut être attribuée lors de la conférence de presse du 7 janvier 2011 au Palais des Nations à Genève. 
    Nous sommes ravis d’annoncer que notre programme de mesures de restauration de la confiance pour faciliter les visites familiales entre des réfugiés vivant dans des camps près de Tindouf en Algérie et leurs familles dans le Sahara occidental ont repris aujourd’hui. Ce programme de mesures de restauration de la confiance est strictement humanitaire et apolitique en soutien des familles sahraouies séparées depuis plus de 34 ans.
    Nous remercions le Gouvernement du Maroc et le Front Polisario pour leur appui à la reprise de cet important programme humanitaire.
    Le premier vol transportera 30 personnes (5 familles) depuis Laayoune, dans le Sahara occidental vers le camp de réfugiés de Smara, près de Tindouf en Algérie alors 33 personnes (6 familles) voyageront depuis le camp de réfugiés de Smara vers Laayoune plus tard dans la journée. Ils passeront cinq jours avec leurs familles avant de rentrer chez eux.
    Depuis le début du programme en 2004, un total de 12 635 Sahraouis ont bénéficié de ces visites familiales. Un autre groupe de 31 058 personnes a été enregistré et continue d’attendre une possibilité d’être réunis avec leurs familles après plus de trois décennies de séparation.
    Le programme est mené en coopération avec le Maroc, le Front Polisario ainsi que l’Algérie en tant que pays hôte. Le HCR travaille également étroitement avec la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) qui fournit un soutien logistique y compris le transport par avion des familles.
    Le HCR prévoit d’organiser une réunion à Genève en février 2011 avec toutes les parties pour discuter de la mise en œuvre d’autres volets du programme de mesures de restauration de la confiance qui, lorsqu’il sera implémenté, bénéficiera à un plus grand nombre de familles sahraouies.
    UNHCR, 7/1/2011
  • Relancer l’économie de Ktama

    Notre stagiaire a récidivé et semble déterminé à à prendre ma place de président éternel du Cercle des Jeunes Débiles Marocains. Je lui pardonne ses envies criminelles seulement parce qu’il tient un excellent quoique nihiliste blog que je vous invite à visiter (si vous osez).
    Abou Lahab
    Une proposition du CJDM
    Le stagiaire a les dents longues et veut être Aboulhab à la place d’Aboulahab (pur réflexe marocain, et si je puis me permettre, une caractéristique intrinsèque de la sélection naturelle).
    Nous parlerons aujourd’hui de pétards. Non, pas les engins improvisés que nos enfants, artificiers d’un jour, ont créé pendant l’Achoura (et pan ! dans la gueule des Chiites). Non, je parle de drogue. De joints, de beu, de shit, de… excusez le bourgeois bien-pensant que je suis, je ne connais pas les autres noms de cette malédiction. Je n’en consomme pas moi-même, voyez vous. (Pour l’élite, il y a l’ecstasy)
    Liant l’utile à l’agréable, je (re)lisais une n-ième fois le dernier rapport annuel de Bank Al Maghrib (toujours en mode fayotage), et j’ai découvert que la nomenclature du panier des biens consommés par l’ensemble des marocains a été… comment dire ? ‘upgradée’ pour intégrer de nouveaux types de biens (page 243 pour les feignasses).
    Voyez plutôt : depuis Novembre 2009, un nouvel indice, dit des prix à la consommation, a remplacé l’indice du coût de la vie. D’abord parce que le coût de la vie, comme vous le savez, est désormais très bas au Maroc (une activité en expansion versus une inflation à 1-2% seul le Maroc le réussit) donc pour ne pas associer une image de coût de vie, on a décidé, au département Marketing du HCP, de parler ce prix à la consommation. C’est plus classe, et on a l’impression de parler d’autre chose. Donc ce nouvel indice se décompose comme suit :
    Et là, l’honnête nihiliste se reprend un moment, et relis : ‘Boissons alcoolisées, tabacs et stupéfiants’. Si le nihiliste est barbu (ou voilée, c’est selon), c’est tout l’intitulé qui le/la choque : ‘أعود بالله، إن هذا لمنكر ‘ Serait même sa première réaction.
    Le nihiliste endurci –comme votre serviteur- notera que désormais, l’administration en charge de la publication des statistiques officielles admet, tout aussi officiellement, que les marocains, non seulement consomment de la drogue, mais qu’ils y allouent environ, avec la bière et le paquet de casa sport, 2.2% de leur misérable revenu. Sur le mode de l’article de notre distingué maître, je me propose, comme je le fais dans la vraie vie, de détailler une nouvelle politique économique, résolument nihiliste, moderniste et réaliste (admirez l’alignement et l’harmonie de la rime) : après la légalisation des putes, voici la légalisation du ma’joun. (Entre autres)
    Avant de commencer à déployer mon argument, certains demanderont, incrédules : mais comment diable ont-ils réussi à calculer ce chiffre? D’abord, c’est une insulte à l’ingéniosité de nos ingénieurs statisticiens (formé au biberon de la manipulation statistique. Pardon pour le pléonasme) et à l’ingéniosité marocaine tout court. Le joint se fume avec une feuille dite ‘OCB’ ou, comme dirait la populace : ‘Nibro’. Nos statisticiens ont simplement extrapolé la consommation annuelle de ces feuilles en tenant compte de la consommation de tabac y correspondant (notamment la consommation de feuilles de tabac par rapport aux cigares sur-mesures) Pour les autres types de drogues, se sont les ingrédients entrant en fabrication qui sont comptabilisés. La manip’ dans un sens fonctionne très bien dans l’autre : ils réussissent non seulement à estimer les quantités de facteurs de production, mais aussi les quantités produites.
    Sur ce point, nous pouvons avancer sans grand risque de se tromper que les chiffres de consommation de stupéfiants sont solides.
    Le tableau de BAM est troublant d’exactitude : entre Juillet 2008 et Septembre 2009, les prix de cette rubrique (que nous appellerons rubrique des loisirs alternatifs) ont augmenté de près de 6.1%, une augmentation qui s’estompera  pour le reste de l’année (consommation estivale peut être) A titre d’information, le poids de 2.2% affecté aux loisirs alternatifs correspond au même poids calculé pour la rubrique ‘loisirs et culture’. Peut être les deux vont-ils ensembles.
    Revenons à nos joints : les légaliser permettra à l’état d’engranger un supplément de taxes, sans pour autant toucher significativement le pouvoir d’achat des sujets consommateur de ces biens récréatifs. La cigarette est déjà taxée à fond (mes amis fumeurs confirmeront) l’alcool vient d’être taxé un supplément (merci qui ? Merci le groupe parlementaire PJD) reste les stupéfiants, dont les autorités n’ignorent rien des capacités de production, de distribution et de consommation. Pourquoi ne pas en prendre un ‘tit bout, légalement et comme dirait le défunt : ‘في نظام و إنتظام’ ?
    Tout d’abord, la base d’imposition : nous savons que le marocain moyen dépense, annuellement, 2.2% de son revenu immédiat à consommer des loisirs alternatifs. Nous pouvons même dire que chaque famille dépense 2.2% de son revenu : pour le chômeur qui vole ses parents, pour l’ouvrier alcoolique qui bat sa femme pour lui en soutirer les maigres revenus amassés à la sueur de son front de femme de ménage, pour le soudard qui met la pression sur la sœur pour lui filer sa doser quotidienne, elle qui passe sa journée penchée sur la machine à coudre à l’usine, pour ceux-là et pour d’autres, un revenu additionnel n’est jamais de trop (ni assez, d’ailleurs)
    Le Marocain moyen (le marocain médian, devrons-nous dire), c’est quelqu’un qui ne touche pas plus de 70.000 dhs annuels, c’est-à-dire, 80% de la population. 1540 dhs affectés à la consommation de loisirs alternatifs, c’est 140 dirhams par mois (ne pas oublier d’exempter le Ramada, allah y khelikoum). En mettant de côté l’alcool et les cigarettes (et par extrapolation du poids résiduel des biens récréatifs sur la base de l’indice ce production industrielle des alcools et du tabac) on obtient une dépense mensuelle moyenne de près de 94 dirhams par famille et par mois de joints et assimilés.
    Ensuite, Imaginons que l’Etat impose une taxe de 14% (10% sur les biens alimentaires, mais dans ce cas, il s’agit d’un bien très spécial). En calculant ce taux sur une base de 94 dirhams par ménage, et dans l’éventualité que cette base représente un marché brut de 27.1 Milliards de dirhams, soit une recette nette de 3,70 Milliards de dirhams annuels. Notre gouvernement peut facilement payer pour les dépenses suivantes :
    – les fonctionnaires de la chambre des représentants (y compris les parlementaires, dont certains sont considérés comme partie prenante de la distribution des drogues, faut-il le souligner)
    – les dépenses d’investissements du ministère de la justice
    – Entretenir le département de ministère de du développement social, de la famille et de la solidarité
    – Payer pour les dépenses d’investissements de la délégation générale à l’administration générale pénitentiaire et à la réinsertion (bonne idée ça) et en construire 9 fois plus de prisons et de centres de réhabilitation.
    Et si l’Etat est gourmand, on obtient une augmentation d’un 1.6 milliard en recettes fiscales en passant au taux plein de 20%. On peut aussi supposer que l’élasticité de la demande est rigide (c’est-à-dire que, lorsqu’on a une addiction, on n’est pas prêt à abandonner, quelque soit le prix à payer pour une petite taf.)
    Voyez, il faut un minimum d’imagination pour trouver à notre gouvernement de nouvelles sources de revenus.
    On peut même considérer un raffinement de cette imposition, comme multiplier les taux, graduellement du ma’joun de basse qualité –exempté ou hors champ d’application- au joint de Ktama à un taux plein de 20%. Sans compter les impôts municipaux qui peuvent être levés sur les régions riches (Casablanca, Rabat, Agadir, Marrakech, Meknès essentiellement). Les calculs n’ont porté que sur 80% de la population, imaginez ce que ce serait si en plus, l’Etat pourrait imposer des taxes forfaitaires sur les importations d’ecstazy d’héroïne et de cocaïne, ce qui peut porter les revenus à près d’un demi-milliards de dirhams.
    Les possibilités sont immenses. En ces temps de serrage de ceintures, une nouvelle source de revenus fiscaux telle que les drogues est une bien bonne soupe pour cracher dessus. Bon joint à tous.
    Source : CJDM, 7/1/2011
  • L'étrange amour du roi du Maroc pour les sahraouis

    Personne n’ignore que la monarchie alaouite, depuis les tentatives de coups d’Etat de 1971 et 1972, a pris les revendications territoriales comme monnaie de salut pour le roi qui se sentait menacé par son armée. C’était une époque où les officiers marocains étaient de vrais hommes, pas comme la racaille d’aujourd’hui qui se contente de remplir les poches.

    Le gouvernement marocain est conscient qu’il n’a aucune chance à Ceuta et Melilla parce que ce sont deux villes espagnoles depuis plus de 5 siècles, avant même que le Maroc existe en tant que nation. Mais c’est un jouet pour une population marocaine hystérique qui a besoin d’un passe-temps pour oublier ses problèmes sociaux.

    Le Maroc dit que le Sahara Occidental lui appartient, mais il fait rien pour gagner la confiance des sahraouis. Parce que le Makhzen savait que les sahraouis qui ont vécu au Sahara ex-Espagnol n’ont aucune sympathie pour le Maroc, ils les a laissé abandonnés  à leur chance. Pas d’endroit où vivre dans la dignité, pas de sécurité sociale, pas de travail… C’est la raison qui les a poussés à installer le camp de Gdeym Izik, parce qu’ils savent que le Makhzen doit être bousculé et agité pour qu’il réagisse. Les Seigneurs marocains, malgré leur richesses personnelles, sont radins.

    L’amour du Maroc pour le Sahara Occidental est exprimé dans des termes dures : répression, corruption, violations des droits de l’homme… Un amour très bizarre. Pourtant, le Sahara regorge d’interminables ressources qui constituent une source de malheur pour la population autochtone. Un vieux notable sahraoui avait demandé, ironiquement, qu’on « enterre ce trou (la mine de phosphates) qui est la cause de tous nos souffrances ».
    Les intellectuels marocains qui refusent de reconnaître l’influence de la propagande marocaine sur leurs esprits, n’hésitent pas à dire que les sahraouis sont gâtés par le gouvernement marocain. Quel mensonge! Mais c’est normal, ils cherchent des raisons pour haïr les sahraouis comme le Makhzen les haït. Alors, ils rejettent la faute sur le comportement de certains adolescents dans les universités marocains.  Ils prétendent qu’ils se comportaient comme des « caïds ». Pour eux, l’initiative de Gdeym Izik est un chantage. Bref, pour eux, les sahraouis n’ont pas le droit d’exister. Ils préfèrent soutenir le Makhzen.
    Pourtant, celui-ci est notre ennemi commun!
  • Des raids contre des immigrants africains à Noël au Maroc

    Dans les derniers jours, des dizaines de personnes ont été arrêtées à Tanger dans des habitations privées. Jusqu’à présent on n’a jamais eu de nouvelles que la police marocaine entrait dans les maisons pour arrêter des immigrants, comme  s’est arrivé maintenant à Tanger. Periodismohumano a contacté une cellule, à travers un téléphone que les détenus ont réussi à cacher. 27 personnes s’entassent à l’intérieur : des hommes, des femmes, quelques femmes enceintes, et même un bébé de sept mois.

    Le média digital  explique que les arrestations ont eu lieu dans les domiciles en profitant du fait que les immigrants, la majorité des résidants à Tanger de confession chrétienne, se réunissaient pour célébrer Noël. A présent, ils attendent d’être déportés à la frontière avec l’Algérie, dans la région orientale marocaine, malgré le fait que la déportation de femmes, d’enfants et de malades viole des conventions internationales signées par le Maroc, et aussi s’oppose à sa propre loi des étrangers.

    « La situation est insupportable. Nous avons froid. Ils nous ont amenés avec ce que nous portions comme vêtements. Il n’y a pas de couvertures. Mais le pire est que nous n’avons pas de nourriture. Ils ne nous donnent pas à manger. L’odeur, le manque d’aide aux malades et le manque d’aliments deviennent insupportables. Qu’ils parlent de ce qui nous arrive. Nous ne sommes pas des animaux », ajouta Ben lors de la seule communication que le média a pu avoir avec les détenus.
     

    N. de la R.
    Cette information a été publié avec l’autorisation de Mundo Negro.
    Espacios europeos
    Traduction non-officielle de Diaspora Saharaui
  • Police judiciaire marocaine à Casa, arrete le médecin sahraoui, Cheikh Mohamed Abbas Sbai

    Selon les informations fournies par CODESA (Coordonnateur de prisonniers sahraouis) et le site Web et l’Internet, des poèmes d’un Libre Sahara, la police judiciaire de Casablanca (Maroc), arrêté vendredi Sbai Mohamed Cheikh Abbas, MD, et le citoyen Sahara de 55 ans.

    L’arrestation a eu lieu lorsque le médecin sahraoui a été dans un hôtel de la ville de Ain Diab, d’où il a été emmené au siège de la police et a été donné à une escouade spéciale de la gendarmerie marocaine, sans sa famille, selon les sources- connaître les raisons de son arrestation.
    M. Abbas Mohamed Cheikh Sbai déjà été arrêté plus tôt. En 2006, il a été arrêté par des membres de la gendarmerie au Maroc et traduit devant le Tribunal de première instance des Bzakurt le lendemain, il a été condamné à six mois d’emprisonnement, qui a ensuite été réduite à trois mois par la Cour d’appel, après une grève de la faim qui a duré 39 jours.
    Sur Mars 19, 2006 a été commuée en peine. La pression internationale et des mobilisations qui ont eu lieu en Europe en solidarité avec leur cause, contraint le Maroc à se laisser aller.
    Sa famille a déclaré l’arrestation actuelle est liée à des causes de sa première arrestation pour se venger par les autorités marocaines.
    Cheikh Mohamed Abbas a la nationalité suisse et est mariée à un citoyen de ce pays européen, avec qui il a deux fils âgés de 15 et 16. Pendant douze ans (1987-1999) a travaillé dans les spécialistes suisses de la santé publique en chirurgie. 
    Source: Actus-smart, 7/1/2011
  • L'ONU facilite les visites familiales aux réfugiés du Sahara occidental

    7 janvier 2011 – Le Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) a annoncé vendredi la reprise de son programme destiné à faciliter les visites familiales aux réfugiés du Sahara occidental, vivant dans des camps près de Tindouf, en Algérie, depuis plus de 30 ans.
    Lancé en 2004, le programme a une dimension strictement humanitaire et non politique. Il est mené en coopération avec le Maroc, le Front Polisario, ainsi que l’Algérie, le pays d’accueil. Il vise à permettre aux familles du Sahara occidental de rejoindre par avion Tindouf pour y rencontrer leurs proches.

    Les réfugiés sahraouis ont commencé à arriver en Algérie en 1976, après le retrait de l’Espagne du Sahara occidental et les combats qui ont éclaté entre forces marocaines et indépendantistes sahraouis.

    En septembre dernier, les vols de visites familiales avaient été suspendus après un incident au cours duquel des passagers venant de Smara, au Sahara Occidental, avaient été empêchés de débarquer à leur arrivée à Tindouf par des représentants du Front Polisario.

    Lors d’une conférence de presse à Genève, la porte-parole du HCR, Melissa Fleming, a indiqué que le premier vol transporterait 30 personnes à partir de Laayoune, au Sahara occidental, vers le camp de réfugiés de Tindouf, avant que 33 autres personnes fassent le voyage dans le sens inverse.

    « Ils vont passer cinq jours avec leurs familles avant d’être transportés à nouveau, c’est un programme humanitaire important », a-t-elle indiqué devant les journalistes, avant d’exprimer la gratitude du HCR au gouvernement du Maroc et au Front Polisario qui ont soutenu la reprise des vols.

    Depuis son lancement, le programme a permis à 12.635 sahraouis de bénéficié de ces visites familiales, tandis que 31.058 autres sont inscrits sur des listes d’attente. Le HCR prévoit d’ailleurs d’organiser le mois prochain une réunion à Genève avec toutes les parties, pour discuter d’un élargissement du programme afin qu’un plus grand nombre de familles sahraouies puisse en profiter.

    Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental fait l’objet depuis 1976 d’un différend entre le Maroc et le Front Polisario. Le Maroc a présenté un plan pour l’autonomie du Sahara occidental. La position du Front Polisario est en revanche que le statut final du territoire doit être décidé lors d’un référendum incluant l’indépendance comme option.
    Source : Centre d’actualités de l’ONU, 7/1/2011

  • Les Sahraouis «hors champ»

    Bien qu’il ait reconnu son importance par rapport aux autres nationalités, le Remdh a exclu la communauté des réfugiés sahraouis de son champ de recherches et d’enquêtes en Algérie (les sahraouis se trouvent en Algérie depuis 1975, année où le Maroc a envahi l’ancienne colonie espagnole du Sahara Occidental, ndds).

    Les nombreuses spécificités de leur histoire et de leur situation conduisent à les distinguer de la situation des autres catégories de réfugiés, explique-t-il. Pour le réseau danois, les 165 000 réfugiés sahraouis relèvent d’une catégorie spéciale. La raison à peine voilée est d’éviter les foudres du royaume chérifien. C’est pourquoi les ressortissants subsahariens, issus de la République démocratique du Congo (RDC), du Cameroun, de Côte d’Ivoire, du Liberia et du Nigeria, ont été les plus concernés, considérant «les conditions de vie difficiles et la situation de non-droit dans lesquelles ils sont maintenus». Le reste : des Irakiens, des Syriens et des Palestiniens sont  peu «intéressants». Le Remdh a précisé que seulement 4000 réfugiés palestiniens sont reconnus par le gouvernement algérien.
    Naima Benouaret
    El Watan, 3/1/2011
  • Le Maroc chasse les jeunes sahraouis des territoires occupés

    Les médias espagnols et AFP ont annoncé l’arrivée, mercredi, aux Iles Canaries, d’un groupe de 20 sahraouis à bord d’une embarcation précaire après avoir participé dans la protestation du camp de Gdeym Izik. Leurs demandes d’asile politique ont été immédiatement déposées. « Le gouvernement entamera les démarches pertinentes en accord avec la loi », selon le ministre espagnol Alfredo Perez Rubalcaba.

    Selon le journal espagnol El Pais, qui cite des sources sahraouies, les autorités marocaines ont donné des « facilités » à la sortie de sahraouis dans les derniers jours, « dans le cadre de la stratégie que le Maroc a déjà exécuté en 2005 et qui consiste à faciliter la sortie de sahraouis incommodes pour les forces de sécurité ».

    Par conséquent, « il est très probable que les prochaines semaines verront davantage de « pateras » avec des sahraouis » commente un responsable sahraoui.

    Le Maroc avait refusé que l’ONU enquête sur le démantèlement du camp de Gdeym Izik et que la mission de l’ONU au Sahara Occidental, la MINURSO, jouissent de compétences en matière de droits de l’homme.

  • Le HCR, le Maroc et les visites familiales

    Aujourd’hui, vendredi 7 janvier 2011, le programme onusien d’interchange de visites entre les familles sahraouies des territoires occupés du Sahara Occidental et les camps de réfugiés sahraouis en Algérie. Le programme était suspendu depuis plus de dix mois à cause des obstructions marocaines qui visent à faire de ces visites un moyen de propagande moyennant l’intrusion d’éléments de la DST marocaine, alors que seul le HCR a le droit de désigner les bénéficiaires du programme. Théoriquement, le HCR a la liberté de contact avec la population concernée, ce qui n’est pas le cas, puisque le Maroc a essayé, depuis le début du plan de paix onusien, de mettre les institutions onusiennes travaillant au Sahara Occidental sous son contrôle. Le plus étrange dans cette histoire, c’est que le HCR, malgré l’insolence et la grossièreté des autorités marocaines, n’a jamais dit un mot pour protester ou dénoncer les agissements marocains.

    La position sahraouie a toujours été de demander au HCR de leur dire sur quelle base ils doivent les reprendre: sur la base du plan d’action de 2004 ou sur la base d’un nouvel accord qui reste à negocier? Le Front Polisario n’a pas reçu de réponse de la part du HCR. Pire encore, le HCR se laisse porter par les manoeuvres marocaines visant à faire du programme de visites un moyen de porter atteinte à la vie paisible dans les camps de réfugiés sahraouis. Ainsi, le HCR, a préparé conjointement avec les marocains un vol pour le 17 septembre 2010 sans consulter la partie sahraouie. Diaspora Saharaui a appris que dans l’avion il y avait une 20 de personnes presque tous de la tribu de Moustapha Ould Selma Ould Sidi Mouloud, des familles aisées que le Maroc a pris le soin d’engraisser et d’acheter leur soutien comme c’est propre à tout colonialisme. En Algérie, on les appelait les « Harkiyine ». Le but de ce vol était que les passagers arrivent à Tindouf ou à Rabouni pour manifester pour la libération de Moustapha. 

     
    Les sahraouis sont conscients du manque du sérieux du HCR depuis le début du processus de paix. Surtout depuis que Genève a décidé de couper les vivres aux réfugiés sahraouis pour faire pression sur le Polisario et l’amener à accepter la dénommée autonomie marocaine. Diaspora Saharaui a appris aussi que le délégué du HCR à El Aaiun a l’intention de se marier à une marocaine. Il faut reconnaître que les fonctionnaires onusiens aux territoires du Sahara Occidental occupés par le Maroc sont gâtés.

    Dans un article publié le 4 avril 2009 sous le titre « Deux hommes qui inspirent confiance », notre blog avait souligné le charisme de l’envoyé spécial Christopher Ross. Deux ans plus tard, nous avons le plaisir de voir un homme persévérant et têtu, deux caractéristiques qui agacent Rabat. Ross n’a pas l’intention de jeter l’éponge. C’est ce que les marocains désirent. Rappelons qu’au début, Rabat était réticent à accepter sa désignation. Il ne lâche pas les marocains et, selon ses propres termes, dans le but de trouver une solution basée sur le  droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Bien sûr, Mohamed VI, dans ses rêves de grand visionnaire, comme l’était son père, a voulu faire passer son plan d’autonomie comme une façon de s’autodéterminer. Ross n’est pas convaincu, puisque sa désignation était arrivée après le départ de Peter Van Walsum, le petit agent de Paris et Washington dont la mission était d’écraser les aspirations du peuple sahraoui.

    C’est vrai qu’il y a eu beaucoup de négociations indirectes, directes, formelles, informelles qui n’ont rien donné, mais ce n’est pas pas assez pour convaincre Ross de partir. Il a l’intention de mener à bien la mission pour laquelle il a été choisi : amener la paix à une région embrasée depuis plus de 36 ans par les velléités expansionnistes de Rabat … et Paris.

    L’annonce de la reprise des visites familiales a suscité la joie de la presse internationale comme attendu par Rabat, mais pas celle des sahraouis. Ils sont conscients que les autorités marocaines acceptent ce programme parce qu’ils ont été contraints par la communauté internationale. Si vous voulez la joie des sahraouis, dites-leur que le Maroc a décidé de se plier à la volonté de l’ONU et a ouvert une brèche dans le mur de la honte pour permettre les visites par voie terrestre. Parce que des vols de 20 personnes par mois ou par semestre, c’est carrément une farce pour se moquer des sahraouis et le HCR s’adonne si bien à ce jeu marocain. A  cela s’ajoute que le pouvoir marocain vient d’annoncer le mensonge du démantèlement d’un réseau terroriste à Amgala. Mauvaise nouvelle pur le HCR, le Maroc va refuser l’ouverture du mur de défense « pour des raisons liées au terrorisme ». Rabat n’avait-il pas argué qu’il laissait le mur pour contrecarrer le terrorisme? Alors, le HCR continuera-t-il à faire le sourd et le muet face à l’intransigeance marocaine?

  • « Frantz Fanon a marqué l’histoire de l’Algérie, du tiers monde et de l’humanité toute entière»

    Frantz Fanon est un grand homme qui a marqué l’histoire de l’Algérie, du tiers monde et de l’humanité toute entière. Il était une personne exceptionnelle qui avait une grande fibre nationaliste et qui a lutté contre la colonisation.

    Entretien réalisé par M.D
    Echorouk : pourquoi avez-vous choisi d’écrire sur Frantz Fanon et non pas sur d’autres personnes qui ont marqué l’histoire de l’Algérie ?
    Abdelkader Benarab* : j’ai choisi Frantz Fanon pour plusieurs raisons. Tout d’abord par ce que je le vois comme algérien à part entière quoi qu’il est né en Martinique. Il a choisi l’Algérie comme pays d’adoption et comme sa véritable mère patrie. En plus de cela, il n’est secret pour personne que Frantz Fanon est un grand militant qui a rejoint les rangs du Front de Libération Nationale (FLN). Enfin, il est psychiatre et un homme de science qui est venu en Algérie et il a servi des centaines de musulmans algériens à l’hôpital de Joinville (Blida) durant l’occupation française. Il y ainsi au moins trois (3) principales raisons qui m’ont poussé à écrire sur ce grand homme.
    Echorouk : que doit-on retenir de Frantz Fanon ?
    Abdelkader Benarab : Frantz Fanon est un grand homme qui a marqué l’histoire de l’Algérie, du tiers monde et de l’humanité toute entière. Il était une personne exceptionnelle qui avait une grande fibre nationaliste et qui a lutté contre la colonisation. Il était parmi les plus grands militants tiers-mondistes. Ayant des convictions ferme et un grand esprit de militantisme, il a écrit une lettre à Léopold Senghor alors président du Sénégal lui demandait s’il était possible de venir au Sénégal pour servir ses frères sénégalais qui vivaient dans des conditions très difficiles. Mais Senghor ne lui a pas répondu. A ce moment il a eu une affectation du ministère français qui l’a envoyé à Joinville, à cette époque là, il avait à peine 28 ans.
    Echorouk : quelle était l’histoire de Frantz Fanon avec l’Algérie ?
    Frantz Fanon ne connaissait pas l’Algérie, mais quand il est venu et pris son poste en tant que psychiatre à l’hôpital de Joinville, la première chose qu’il a remarquée, c’est que le traitement des malades  n’était pas le même entre musulmans et français. Les arabes et musulmans étaient mis dans un coté et les français et européens dans un autre.  Il y a ce qu’on appelle une séparation de régime, une sorte de racisme médical. Frantz fanon était quelqu’un qui bouillonne, il avait une grande flamme de nationalisme, ainsi il s’est révolté contre ces méthodes là et il a tenté de les combattre. Il était contre l’isolement des malades de leur environnement socioculturel. Quand il  traitait les musulmans, il tenait toujours en compte les dimensions religieuse, sociale et culturelle des malades. En replaçant le malade don son environnement algérien et il a obtenu des résultats assez importants.
    Echorouk : comment-avait-t-il rejoint le FLN ?
    Abdelkader Benarab : les conflits avec l’administration et les responsables français ont commencé suite à ces bons résultats obtenus. L’administration jugeait que Frantz Fanon est sorti du rang, par conséquent, il était vu comme un rebelle. Suite à ces problèmes, il a remis sa démission. Il s’est exilé à Manouba en Tunisie et c’est là qu’il a rejoint une équipe du FLN qui activait là bas à cette époque. Frantz Fanon a joué un grand rôle dans la création du journal el Moudjahed. Il même occupait le poste de rédacteur en chef de ce journal en Tunisie. Vu son militantisme exemplaire et son aversion pour colonialisme et l’injustice, il  est aperçu comme un homme dangereux  pour la France. Pour mettre fin à son combat, l’administration coloniale a tenté de l’assassiner à deux reprises. Mais il a pu écharper à deux attentats le premier au Maroc duquel il est sorti avec des blessures le deuxième en Italie.
    Echorouk : comment Frantz Fanon était-t-il vu en France à cette époque là ?
    Abdelkader Benarab : Frantz Fanon est un martiniquais c’est-à-dire un français. Pour l’administration coloniale il a trahi la France et a servi l’Algérie et le tiers monde.Il a, en outre, remis en cause la psychiatrie coloniale, c’est-à-dire qu’il a remis en cause le colonialisme. Par-dessus tout cela, il a rejoint l’Algérie, a soutenu avec toutes ses forces sa cause juste et a adhéré à la thèse révolutionnaire algérienne. Donc le procès que lui a été fait par la France et même certains penseurs français était très dur.
    Echorouk : pouvez vous nous parlez un peu de ses œuvres ?
    Abdelkader Benarab : Frantz fanon a écrit trois grandes œuvres. « Peau noire, masques blancs » (1952), « l’an V de la révolution algérienne », (1959) ainsi que « les damnés de la terre », (1961). Ce dernier a été traduit à plus de 30 langues. Publié en 1961, à une époque où la violence coloniale se déchaîne avec la guerre d’Algérie, saisi à de nombreuses reprises lors de sa parution aux Editions François Maspero, le livre Les Damnés de la terre a connu un destin exceptionnel. Il a servi – et sert encore aujourd’hui – d’inspiration et de référence à des générations de militants anticolonialistes. Son analyse du traumatisme du colonisé dans le cadre du système colonial et son projet utopique d’un tiers monde révolutionnaire porteur d’un « homme neuf restent un grand classique du tiers-mondisme, l’œuvre capitale et le testament politique de Frantz Fanon.
    Abdelkader Benarab*
    Né à SETIF, Docteur en littérature française, titulaire d’une maitrise en littérature arabe à la Sorbonne  exerce actuellement comme attaché de recherche et chargé de cours à Paris III Sorbonne Nouvelle. Longtemps préoccupé par la question culturelle et religieuse au sein des communautés, A. Benarab a publié de nombreux ouvrages  dont les « voix de l’exil (1996), les mots(1994) et Maghrébins de France(2005) dont il a été récompensé par le prix de la sélection Franco- arabe. Conférencier hors pair, il est omniprésent  dans les colloques et autres rendez-vous internationaux dans des domaines spécialisés comme le développement et la diffusion de la Presse, de la langue et de la culture arabes et particulièrement sur les thèmes des relations interculturelles et la littérature africaine.
    Echourouk Online, 5/1/2011