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  • Le Danemark "profondément préoccupé" par les développements au Sahara occidental

    Copenhague (Danemark) 25/12/2010 (SPS) La ministre danoise des affaires étrangères, Mme Lene Espersen, a exprimé samedi, sa « profonde préoccupation » par les développements au Sahara occidental, notamment après l’assaut meurtrier perpétré par l’armée marocaine pour le démantèlement du camp de protestation à Gdeim Izik, prèsde la ville occupée d’El Aaiun.

    « Je suis profondément préoccupée par les développements au Sahara occidental », a déclaré Mme Espersen dans une lettre adressée à l’Organisation danoise Afrika Kontakt, estimant que l’attaque des forces de sécurité marocaines à l’encontre le camp de protestation au Sahara Occidental, le 8 novembre dernier, où des dizaines de personnes ont été tuées et des milliers de blessés, « est formellement regrettable ».

    La ministredanoise a exprimé le soutien de son pays à l’extension du mandat de la MINURSO « pour inclure la protection et la surveillance de la situation des droits humains au Sahara occidental », ainsi que l’envoi d’une mission d’enquête onusienne sur les événements récents dans la ville occupée d’El Aaiun.

    Elle a en outre estimé qu’un éventuel renouvellement de l’accord de pêche entre l’union européenne et le Maroc n’excluant pas les eaux territoriales du Sahara occidental, « est une violation du droit international et du droit légitime du peuple sahraoui à jouir de ses ressources naturelles et haliétiques ».

    Mme Lene Espersen, a, enfin réaffirmé « le soutien de son pays aux efforts des Nations Unies pour trouver une solution mutuellement acceptable au conflit, sur la base des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité ». (SPS)

  • Algérie : 26,5 tonnes de kif saisies en 2010

    SELON LE DIRECTEUR DE L’OFFICE DE LUTTE CONTRE LA DROGUE : 26,5 tonnes de kif saisies en 2010

    Le nombre de toxicomanes en Algérie a avoisiné les 30 000, les dix dernières années. Les statistiques font froid au dos et les chiffres son effrayants. Autrement dit, la consommation de la drogue dans notre pays est un phénomène qui prend quotidiennement des proportions inquiétantes. Un phénomène qui n’épargne aucune couche de la société. La consommation de la drogue est également une menace constante, dans les villes tout comme dans les zones rurales, y compris dans les milieux scolaires, de même dans les universités, a regretté hier, le directeur de l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLCDT). 

     
    Lors d’une conférence portant sur la consommation de la drogue et ses répercussions sur les sociétés, organisée au Conseil de la Nation, Abdelmalek Sayeh, a indiqué en outre que 85 % des consommateurs de la drogue dans notre pays sont âgés de moins de 35 ans, dont 95% sont du sexe masculin et les 5% restant sont des filles. Et d’ajouter dans ce sillage que 2030 toxicomanes ont été pris en charge entre 1998 et 2009 dans les différents centres hospitaliers dépendant du ministère de la Santé. 
     
    Abordant les opérations de saisies menées par les différents corps de sécurité, le président de l’ONCLDT, a relevé que 26,5 tonnes de cannabis ont été saisies en 2010, un chiffres en baisse par rapport à l’année dernière où 74,643 tonnes de cannabis ont été saisies. Un chiffre qui conjugue selon lui les efforts doublés des services de sécurité, chacun à son niveau, quoi que les frontières Ouest, notamment Oran, demeure la plaque tournante du trafic de la drogue. A l’occasion, le directeur de l’ONCLDT, sans pour autant cacher son inquiétude à ce que le prix du joint du cannabis soit moins cher que la cigarette ordinaire dans les années à venir, relèvera que le danger réel est le fait que notre pays partage les mêmes frontières terrestres avec l’un des pays les plus producteurs du cannabis, le Maroc en l’occurrence. Lequel, Maroc, selon lui qui détient pas moins de 60 % de la production mondiale du cannabis, avec plus de 56 000 tonnes en 2010, dont une majeure partie, transite par le sol algérien pour être acheminée vers d’autres pays d’Europe ainsi que vers les pays du Sahel, là ou le commerce de la drogue est directement lié à AQMI qui en fait, à ses dires, une de ses rentrées financières. 
     
    Pour ce faire, ajoutera Abdelmalek Sayeh, les narcotrafiquants ne lésinent pas sur les moyens. « Pour bâtir cet empire qui génère des milliards de dollars annuellement, les narcotrafiquants usent de tous les moyens possibles. À commencer par des armes redoutables jusqu’à un matériel de télécommunication très sophistiqué », dira-t-il. Par ailleurs, le directeur de l’Oncldt estimera que nul ne peut aborder le sujet de la drogue sans souligner le caractère grave de ce fléau qui préoccupe désormais au plus haut point tous les États et les sociétés de la Planète. « Il n’est pas exagéré en effet d’affirmer que la drogue constitue de nos jours au même titre que d’autres fléaux des temps modernes tels que le terrorisme, le blanchiment d’argent et le sida, une menace réelle des peuples et un obstacle majeur à leur développement », soulignera- t-il. Car, enchainera l’orateur, il est tout a fait évident que le trafic de drogue, en plus du fait qu’il constitue l’une des formes les plus dangereuses du crime organisé transnational est étroitement lié aux autres fléaux. Il occupe le deuxiéme rang mondial après celui de la vente des armes.
    Farid Houali
    Le Courrier d’Algérie, 27/12/2010
  • L'AMDH, une soldate algérienne ?

    Samedi dernier, M. Abd-el-Ilah Benkirane, le SG du Parti justice et développement du Maroc, n’a pas pu s’empêcher de revenir une énième fois sur le conflit qui oppose depuis 35 années le royaume au peuple sahraoui. Nous sommes dans notre Sahara et nous le défendrons comme nous défendrons n’importe quelle région de notre patrie. Les manœuvres adverses ne nous aurons pas», disait-il à l’issue de la session ordinaire de son conseil national». Le lendemain, c’est-à-dire hier, l’une de ses connaissances chez nous, en l’occurrence Aboudjerra Soltani, le patron du MSP, parti islamiste aussi bon teint que le PJD, prenait une délégation et se rendait chez nos hôtes sahraouis à Tindouf pour une séance de fidélité de deux jours. L’homme ira à l’école Mahfoud Nahnah de Mheiriz, une localité des territoires libérés à la frontière mauritanienne, là ou fut attrapé puis relâché Ould Salma, le policier félon passé aux oubliettes, le makhzen jugeant qu’il ne lui sert plus à rien. Gdeim Izik a tout changé. 
    L’événement sanglant a en effet opposé un retentissant démenti aux versions d’Ould Salma qui affirmait aux gens que les Sahraouis des territoires occupés, des territoires libérés, ceux de la diaspora et des camps des réfugiés rêvaient tous de baiser cette majestueuse main qui savait si bien les corriger. A tous ces gens acquis au Polisario, parce qu’il s’était justement déjà posé, du temps du Tercio, comme le fer de lance de la lutte sahraouie, il disait que ce mouvement n’était pas aussi beau que le makhzen et qu’il fallait le troquer avec le Corcas, produit plus… fidèle, plus… honnête. Mais il n’y a pas qu’Ould Salma que Gdeim Izik a mis sur la touche. 
    Cet événement «historique» a eu l’effet d’un véritable séisme politique dont les répliques se manifestent encore jusqu’à nos jours sur la scène nationale marocaine. La commission d’enquête montée par le Maroc officiel pour mettre hors de lumière les graves incidents des 8 et 9 novembre s’apprêterait elle-même à en imputer la responsabilité à Mohamed Jalmous, l’ancien wali d’El-Ayoun, diligemment limogé en son temps. Une conclusion qui rejoint quelque part celle de la respectable AMDH. Pour une fois, on ne pointe pas le doigt sur notre pays. A moins d’accuser Alger d’être l’officier traitant des Jalmous et de l’AMDH.
    m. z. Mohamed_zaaf@yahoo.fr
    Le Jeune Indépendant, 27/12/2010
  • Sahraouis et Palestiniens : invités d'honneur

    En bref Soirées de Danse contemporaine
    Le 2e Festival culturel international de la danse contemporaine, auquel ont participé 13 pays, a pris fin, jeudi soir, au théâtre national algérien Mahieddine Bachtarzi (Alger). La clôture a été marquée par une cérémonie de remise de trophées aux lauréats du concours, organisé dans le cadre de cette édition et auquel ont pris part dix formations.  Le 1er prix a été attribué à la compagnie d’Hervé Koubi (France), tandis que les 2e et 3e prix ont été décernés respectivement au Collectif des jeunes artistes marocains et à la Compagnie nationale de danse de Côte d’Ivoire. 
    Le prix spécial du jury est revenu à la troupe de danse de la maison de la culture de Saïda. Le chorégraphe El Hadi Cherifa a également été honoré à cette occasion, et un hommage à titre posthume a été rendu au dramaturge Mustapha Kateb et au danseur de ballet Hadj Brahim Yacine. 
    Des trophées ont aussi été remis aux pays invités d’honneur de cette édition, à savoir la République arabe sahraouie démocratique (le Sahara Occidental envahie par le Maroc en 1975, ndds) et la Palestine. Aux côtés des neuf groupes de danse contemporaine, venus de plusieurs wilayas, ont participé à cette rencontre les ensembles artistiques de Tunisie, des Etats-Unis, de Suède, de Syrie, du Portugal, de France, du Mali, du Maroc, de Georgie, de Côte d’Ivoire, d’Espagne, du Liban, d’Irak et d’Italie. Le programme de ce festival comportait des spectacles ainsi que des ateliers et des conférences autour de la danse.
    El Watan, 27/12/2010
  • La MAP fait encore des siennes

    La jeunesse communiste chilienne dénonce la « la désinformation » par le Maroc de sa position sur le Sahara occidental

    Santiago du Chili, 25/12/2010 (SPS) Le secrétaire général de la Jeunesse communiste du Chili, Oscar Contreras Aroca a dénoncé la « manipulation et la désinformation » par l’agence officielle marocaine (MAP) de la position de son organisation sur le conflit du Sahara occidental.

    M. Aroca a démenti catégoriquement les propos de la MAP rapporté dimanche dernier, selon lesquels, il a souligné que « l’approche adoptée par le Maroc, à travers son plan d’autonomie des provinces du sud, constitue un pas en avant vers le règlement de la question du Sahara », en marge du 17ème festival mondial de la jeunesse et des étudiants (FMJE).

    Il a à cet égard qualifié ce geste « de grave violation du droit à l’information, contraire à la position de la Jeunesse communiste du Chili du conflit du Sahara occidental ».

    « J’ai dit clairement que la seule voie vers la solution devant garantir la paix dans la région, passe par l’autodétermination du peuple sahraoui », a souligné M. Aroca dans une déclaration publique. (SPS)

  • Les services de sécurité « avortent » une tentative d’un marocain de rejoindre le GSPC

    Echourouk Online, 26/12/2010  

    Des sources sécuritaires responsables ont révélé à Echorouk que les services de sécurité ont avorté jeudi dernier une tentative d’un Marocain, qui voulait rejoindre l’organisation terroriste dans la région dite « Timzerit » dans la wilaya de Tizi-Ouzou. 
    Ces sources ont ajouté que le contact entre les groupes terroristes a considérablement baissé ces derniers temps. Cette baisse s’est traduite par la baisse aussi sur le nombre de terroristes de nationalités étrangères, à rejoindre l’organisation. Les chefs de l’organisation terroriste ont voulu faire de cette dernière une force de frappe dans le nord Afrique, notamment après les échecs qu’ils ont essuyé dans leurs camps, et qui ont donné lieu à l’élimination de la plupart d’entre eux, d’une part, et la confirmation de sa faiblesse suite au blocus qu’il subit et qui a paralysé tous ses mouvements pendant plus de deux semaines, d’autre part.
    Nos sources ont indiqué que l’organisation terroriste, sous le commandement de « Abou Mossaâb Abdelwadoud » , demeure toujours en isolement, après la disparition du responsable du comité communication « Mohamed Abou Salah » dit « Djaâfar Kacemi », qui a annoncé depuis deux années sa rébellion contre son émir dans une tentative de se retourner contre lui. Ainsi, il prit sa place, et a ouvert le champ à une guerre de « chefferie. »Ainsi, il a exploité le vide qui prévalait dans l’organisation, pour ensuite enregistrer une vague de repentance prônée par des milliers de terroristes, suivie par des poursuites perpétuelles sécuritaires, qui ont précipité l’abandon de nombreux postes à cause de l’élimination de leurs occupants. Cela a poussé « Droukdel » à l’abandonner, et c’est ainsi que le comité se content juste d’élaborer des communiqués sur les opérations perpétrées anarchiquement, ponctuées par de multitudes erreurs, qui confirment l’absence de « Abou Salah », qui était ingénieur qui tenait à exploiter son bagage scientifique pour recruter des terroristes étrangers.
    Selon nos sources, si la venue de terroristes des pays voisins pour rejoindre les camps du « GSPC » a chuté considérablement, même si certains d’entre eux sont restés dans leurs rangs, il n’en demeure pas moins que l’absence de contact avec ceux qui veulent rejoindre, et qui a touché même ceux qui se trouvent en Algérie, à cause de sérail sécuritaire et l’identification avec des numéros de téléphones, a compliqué la mission des éléments armés, surtout que les traques ont touché même la propagande contre le web, soumis au code du crime électronique. Cela a été une raison pour arrêter de nombreux jeunes, qui se préparaient à rejoindre les terroristes.

    Commentaire de Diaspora Saharaui :

    La frontière entre l’Algérie et le Maroc constitue une véritable source de ravitaillement des groupes terroristes en Algérie. Ravitaillement et en armes et munitions et en personnes. 

    Tant que le conflit du Sahara Occidental n’est pas résolu, le Maroc utilisera toujours tous les moyens pour déstabiliser l’Algérie, y compris le soutien des terroristes.
  • Aron Lund : "L'ONU joue le statu quo, ce qui accroît les tensions"

    « L’Onu a intérêt à prendre position ni pour le Maroc ni pour le Front Polisario »

    Interview – Aron Lund – spécialiste du Sahara occidental ? ne croit pas à une action significative de l’Onu dans les prochains jours

    Ce mardi au Conseil de sécurité de l’Onu sera étudié le dossier du Sahara occidental 2 semaines après les incidents de Laâyoune. Le journaliste Aaron Lund ne croit pas à l’adoption «d’une résolution significative»: l’Onu joue «le statu quo».

     Aron Lund est un journaliste indépendant suédois, spécialiste du Moyen-Orient. En 2003, il se rend au Sahara occidental et visite à plusieurs reprises le camp sahraoui de Tindouf, en Algérie. Début 2010, il se rend dans la partie du Sahara occidental contrôlée par le Maroc. Il collabore régulierment au quotidien suédois Expressen

    Est-ce que ce sont les intérêts des pays occidentaux au Sahara occidental qui ralentissent le processus de négociation entre le Front Polisario et le Maroc ?

    Oui, mais les ressources naturelles (le Sahara occidental serait riche en pétrole, et ses eaux sont très poissonneuses, ndlr ) ne sont qu’une partie des intérêts que les pays occidentaux tentent de préserver. Je pense que la France et les États-Unis en particulier soutiennent le Maroc pour éviter que le pays soit déstabilisé. Le roi a assis une partie de sa crédibilité sur le sujet du Sahara occidental, donc perdre le Sahara occidental serait catastrophique. Par ailleurs, la France et les États-Unis souhaitent avoir de bonnes relations avec l’Algérie qui soutient le Front Polisario. En fait, la plupart des pays du monde disent au Maroc ce qu’il veut entendre tout comme à l’Algérie et au Front Polisario. Les pays occidentaux ont des intérêts à préserver tant auprès du Maroc que de l’Algérie et n’ont donc pas intérêt à prendre position pour l’un ou pour l’autre.

    Est-ce que le fait qu’une résolution puisse bientôt être adoptée par le Conseil de Sécurité de l’ONU risque d’augmenter la tension sur place ?

    Des négociations ont lieu en ce moment aux Nations Unies mais je ne pense pas qu’une résolution significative puisse être adoptée. La plupart des pays souhaitent maintenir le statu quo ce qui accroît les tensions sociales, économiques et politiques au Sahara occidental. Cette politique sur le long terme est très destructrice, mais personne ne veut en changer car le faire risquerait de causer des troubles sur le court terme.

    Les Sahraouis considèrent-ils que le Front Polisario a la légitimité nécessaire pour négocier avec le Maroc et prétendre au pouvoir au Sahara occidental ?

    Personne ne le sait parce qu’il n’y a pas eu de sondages, de référendum ou d’élections impliquant tous les Sahraouis. Je suis sûr que les habitants des camps algériens ont des griefs à l’encontre du Front Polisario mais ils sont en même temps fermement en faveur de l’indépendance et du Front Polisario. Dans les régions contrôlées par le Maroc, il est plus difficile de décrire la réalité. Je parierais qu’il y a un gros soutien pour le Front Polisario car le coeur du processus de paix depuis 20 ans est la tenue d’un référendum sur l’indépendance. Or le Maroc empêche sa réalisation, ce qui me fait dire que le Maroc a peur de perdre.

    Que pensez-vous des protestations qui ont eu lieu à Madrid il y a quelques jours pour protester contre les violences faites aux Sahraouis ?

    Le Sahara occidental fait partie des anciennes colonies espagnoles. C’est un sujet important en Espagne à l’inverse du reste du monde. Les Espagnols sont traditionnellement pro-sahraouis. Je ne suis donc pas surpris par les manifestations en faveur de ce peuple qui ont eu lieu à Madrid. Mais je ne pense pas qu’elles vont changer quelque chose à la situation du Sahara occidental.

    Est-ce que l’Algérie a participé aux violences qui ont eu lieu à Laâyoune après l’évacuation du camp d’Agdim Izik ?

    Les protestations des habitants du camp provisoire d’Agdim Izik n’étaient pas politiques au départ. Ils réclamaient des emplois, dénonçaient les problèmes sociaux et économiques. Au fur et à mesure que le temps s’écoulait, et que le camp n’était pas démonté, leurs protestations ont été de plus en plus politisées. Et le Front Polisario aurait alors commencé à jouer un rôle dans ce camp. En ce sens on peut peut-être penser qu’il y a eu un soutien algérien. Entre 1975 et 1991, l’Algérie fournissait des armes au Front Polisario qui était en guerre contre le Maroc. Aujourd’hui, l’Algérie aide le Front Polisario diplomatiquement – avec un soutien très fort aux Nations-Unies – et financièrement. Ils entrainent ses membres, les laisse voyager avec des passeports diplomatiques algériens… De plus, les réfugiés du Sahara occidental habitent sur le sol algérien, à Tindouf, à l’ouest de l’Algérie, où ils ont une sorte d’autonomie.

    Les affrontements du 8 novembre sont considérés comme les plus violents depuis la fin de la guerre avec l’Algérie en 1991. En quoi consiste habituellement la résistance des Sahraouis contre la présence marocaine ?

    Aujourd’hui au Sahara occidental, le ratio est quasiment d’un soldat marocain par Sahraoui: cela laisse peu de place à la résistance civile. Mais le Maroc est devenu un peu moins répressif depuis que le nouveau roi est monté sur le trône en 1999. Les activités sahraouies se sont développées, des gens ont été libérés de prison et ont commencé à faire campagne sur des sujets comme les enlèvements et les tortures des années 1970 et 1980. Ils veulent des clarifications sur ces dossiers. Les gens commencent à se mobiliser, d’ailleurs en mai 2005 a eu lieu une vague de manifestations ainsi que des émeutes importantes – bien que moins violentes que les récents débordements à Agdim Izik et Laâyoune. Ces émeutes, clairement nationalistes, ont été les premières dans le genre. Elles ont inspiré une nouvelle génération d’activistes actifs dans le sud-ouest du Sahara occidental. Ils travaillent sur les droits de l’Homme, utilisent Internet et Youtube. (?) Ces mouvements sont sans doute liés au Front Polisario, inspirés et sponsorisés par lui, mais ils ne sont pas complètement sous son contrôle. Je pense qu’ils sont en train de faire de l’ombre au Front Polisario, qui reste circonscrit aux camps sahraouis d’Algérie. L’initiative se déplace aujourd’hui du Front Polisario en exil vers les habitants du Sahara occidental. Les protestations du camps d’Agdim Izik d’ailleurs portaient très peu sur la question de l’indépendance, mais bien plus sur des problèmes de la vie quotidienne.
    Street Press, 22/11/2010 
  • Impasse

    «L’entière responsabilité de l’échec des rounds de négociations entre les deux parties sahraouie et marocaine est à mettre sur le compte du Conseil de sécurité et des Nations unies, d’une part, et de l’intransigeance du Maroc, d’autre part», a souligné, jeudi à Alger, l’ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Brahim Ghali. L’échec de cet énième épisode des négociations informelles n’était pas une surprise pas plus que le refus de la partie marocaine de céder sur la principale pierre d’achoppement au processus de paix au Sahara occidental, à savoir le renoncement à l’option autonomiste. 
    Fort de l’appui traditionnel et, pour le moins, fort intéressé de la France, le Maroc n’est pas près de contribuer à accélérer la décolonisation de ce territoire en dépit de la batterie de résolutions qui mettent en avant le droit des Sahraouis à exercer leur autodétermination conformément aux préceptes internationaux des droits de l’Homme. Le Conseil de sécurité auquel incombe la vocation de faire précisément appliquer la légalité internationale affiche, une nouvelle fois, son incapacité à l’honorer en cédant aux manœuvres de l’un de ses membres pour faire pérenniser le statu quo qui demeure une situation tout à fait  confortable pour le Makhzen. 
    S’il ne fallait rien espérer du pays qui se targue du respect des droits de l’Homme, il est, en revanche, regrettable de constater la mollesse des autres membres du puissant Conseil de sécurité, les Etats-Unis notamment, si prompts pourtant à imposer leur volonté et à influer sur le cours des événements. Si Washington s’est jusque-là prononcé pour la nécessité de respecter la légalité internationale, et en faveur du droit des Sahraouis à l’autodétermination, il n’a pas encore jugé utile d’aller au-delà des positions officielles et autres déclarations de bonnes intentions pour peser de tout son poids en vue d’imposer la mise en œuvre des résolutions en question. Face à ces donnes qui ne semblent pas, pour le moment, vouloir aller dans un sens plus positif, il est fort à craindre que l’impasse qui caractérise la question sahraouie prenne plus longtemps en otage le peuple sahraoui. La seule véritable donne qui résulte des récents pourparlers est, en réalité, à rechercher dans l’état d’esprit caractérisant les Sahraouis après cet énième échec. C’est, vraisemblablement, seule leur détermination à ne pas céder au défaitisme et à l’abattement qui est en mesure d’établir l’évolution de la situation pour les prochains mois. 
    Par Mekioussa Chekir
    La Tribune d’Algérie, 26/12/2010
  • Gdeim Izik ou l’autre visage de l’occupation

    Des dizaines de morts, des centaines de blessés et des disparus à quelques encablures de la capitale sahraouie occupée. L’occupant marocain a bien choisi le lieu et la date de l’intervention féroce de ses forces de sécurité qu’il a préparées contre les occupants du campement Gudeim Izik communément appelé le campement El Istiklal. S’attaquer au campement d’El Istiklal est un message clair. Le Maroc ne veut pas, et il l’a à maintes reprises souligné, entendre parler d’autres choses que d’un plan d’autonomie pour les territoires sahraouis qu’il occupe depuis 1975, date du retrait de l’ancienne force coloniale, en l’occurrence l’Espagne. 
    Le Makhzen a sciemment choisi son jour aussi. Le 8 novembre 2010, date fixée par l’émissaire onusien pour la reprise des pourparlers informels entre les deux parties belligérantes. Une rencontre que l’on voulait prélude à une nouvelle ère établissant un dialogue réaliste aboutissant à une solution juste et durable à un conflit qui n’a que trop duré. Il n’en était rien. Le royaume chérifien en a décidé autrement. 
    Les négociateurs n’avaient pas encore ouvert les yeux, ce jour-là, à New York qu’on leur annonçait déjà cette attaque barbare. Les négociateurs devaient entamer leurs discussions alors que les Sahraouis baignaient dans leur sang près d’El Ayoun (capitale occupéé du Sahara Occidental, ndds). Aucune entente n’était possible. Pourtant, les Sahraouis n’ont pas tout perdu ce jour-là. Pour la première fois, les condamnations internationales étaient unanimes. On ne pouvait plus fermer les yeux et se taire devant les atrocités de cette colonisation. 
    Des organisations des droits humains à l’Organisation onusienne, en passant par les ensembles régionaux et les grandes puissances, on reconnaissait l’infamie de l’attaque et on réclamait la nécessité de respecter les droits de l’Homme sur ce bout de terre, cette dernière colonie en Afrique. Les parlements du monde entier, y compris le Congrès américain, ont appelé à faire valoir le droit international. Pour la première fois, le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination devient une revendication unanime et incontestable. 
    Par Ghada Hamrouche 
    La Tribune d’Algérie, 26/12/2010
  • Le peuple sahraoui observe une minute de silence à la mémoire du martyr Saïd Damber

    Chahid El Hafed, 25/12/2010 (SPS) Le peuple sahraoui a observé samedi une minute de silence et la lecture de la Fatiha à la mémoire du martyr Saïd Damber (26 ans), abattu mercredi matin par balle d’un agent de la police marocaine, en réponse à l’appel de la Présidence de la République.

    A Chahid El Hafed, le ministre de l’Information a présidé l’acte auquel ont pris part des membres du gouvernement, des fonctionnaires du ministère de l’Information et d’autres institutions sahraouies.

    La Présidence de la République avait condamné cet acte odieux contre des vies innocentes, décrétant, samedi, 25 décembre 2010, une journée de deuil national à la mémoire du martyr Saïd Damber.

    « Said Damber victime d’un lâche attentat perpétré par la police d’occupation marocaine, s’ajoute à la liste des martyrs de la résistance nationale sahraouie pour la liberté et l’indépendance, Hamdi Lembarki, Aba Lejlifi Cheikh, Jaya Baba, Elhoussein Lekteif , Najem Elgarhi, Brahim Baba Daudi et Elgargar, entre autres », avait indiqué la déclaration de la présidence.

    « Le deuil sera observé en particulier au sein de la République sahraouie, les camps de réfugiés, les ambassades et les représentations du Front Polisario et le drapeau national sera mis en berne ».

    Elle avait également dénonce ce crime lâche qui s’inscrit dans le cadre d’une escalade dangereuse menée par le régime militaire marocaine contre les civils sahraouis sans défense, surtout après l’assaut sur le camp Gdeim Izik et la répression à El Aaiun, capitale du Sahara Occidental occupée par le Maroc, ndds). (SPS)