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  • Le jackpot médiatique du Makhzen

    Le Makhzen croit avoir gagné un gros lot médiatique. Le Polisario ne serait qu’un gros cartel de la drogue. «Dans la plus grande discrétion» la Drug Enforcement Administration (D.E.A) et la Central Intelligence Agency (C.I.A) seraient déjà sur les lieux, à Nouakchott. Un réseau de narcotrafiquants «composé à 90% d’éléments issus des camps du Polisario» vient d’être démantelé par l’armée mauritanienne. Le 7 décembre elle a tué deux hommes et en a capturé sept dans l’est de la Mauritanie. Ça en fait du monde, 90% de Polisario, pour que cela suffise à revoir le statut du mouvement de libération, sans rire. Avec les étatsuniens sur l’affaire c’en est fini des ennuis du petit roi. C’est que 90% de Sahraouis c’est beaucoup et assez dans une bande de 9 trafiquants. 
     
    A bien suivre le raisonnement, ce serait par extrapolation un échantillon représentatif des réfugiés de Tindouf qui apparaissent comme un gigantesque réservoir de trafiquants. De plus, Tindouf n’est pas la forêt colombienne donc ils ne peuvent pas s’échapper. Avec ou peut-être sans une résolution de l’ONU, une coalition internationale sous la houlette des GI’s et autres marines en viendra rapidement à bout. 
     
    Une autre hypothèse serait qu’il n’y a pas besoin d’aller jusqu’à cette extrémité, il suffira de les y laisser en paraphant une résolution qui reconnaît au Maroc la marocanité du Sahara occidental. Libres à eux de se débrouiller avec le gouvernement algérien ou de faire amende honorable en réintégrant les territoires de leurs tribus respectives, reconnaissant par ce geste leur allégeance au trône alaouite. Cependant, la superficie des terres consacrées à la culture de cannabis au Maroc est estimée à 50 000 hectares. Le Makhzen travaillerait à la réduire à 12 000 ha en 2012. Ceux qui en vivent seraient au nombre de 136 000 personnes «directement concernées par la culture du cannabis», et à 100% Marocains. Mais personne ne fait d’extrapolation au peuple marocain. Le doigt est pointé sur le Makhzen lui-même. Pour avoir osé le faire, Chekib El Khiari, journaliste et militant des droits de l’homme a été condamné par la justice marocaine en 2009. Il avait dénoncé la connexion entre des trafiquants de drogue et certains responsables locaux du Nord marocain. Cela a au moins poussé la police royale à donner le change en réprimant les responsables pointés. 
     
    Avant de prendre trois ans de prison, le journaliste luttait contre les narcotrafiquants, dans la lagune de Marchika, près de Nador, où pouvaient être chargés une soixantaine de zodiacs à la fois. Les forces de l’ordre sont intervenues à la suite d’une lettre de Chakib à Mohamed VI. Elles ont fait déguerpir les zodiacs sans s’en prendre aux trafiquants… Le journaliste a payé de sa liberté pour avoir «porté atteinte à la réputation du Maroc à l’étranger», «pour avoir ouvert un compte en banque à l’étranger sans autorisation» ou pour «outrage aux corps constitués», on ne sait plus. Ces derniers jours, un «go fast», une vedette utilisée dans le trafic de stupéfiants, qui transportait plusieurs tonnes de drogue, a été arraisonnée par la marine française dans les eaux internationales au large des côtes marocaines. Quatre Marocains se trouvaient à bord. Encore 100% de Marocains. Mais encore une fois personne n’a extrapolé. Après tout ça, il faut bien reconnaître que plus le tissu est blanc plus les taches se voient.
    Par Ahmed Halfaoui
    Le Jour d’Algérie, 23/12/2010
  • Le Maroc sacrifie la question sahraouie

    Le Front Polisario, qui garde ouvertes les portes du dialogue, souligne que «l’option de la guerre reste de mise».
    Les ouléma marocains, à leur tour, s’engagent à faire de la décolonisation du Sahara occidental une affaire d’atteinte à l’intégrité territoriale du Royaume. «Le Conseil supérieur des ouléma, institution légitime représentant les ouléma du Royaume du Maroc et les imams de ses mosquées, a suivi avec une profonde consternation ce que le peuple marocain a vécu durant les dernières semaines comme complots extérieurs visant à porter atteinte à l’intégrité territoriale du Maroc, ainsi que les tentatives de semer la discorde au sujet d’une question sacrée…» peut-on lire dans le communiqué du Conseil supérieur des ouléma publié par l’agence de presse officielle marocaine MAP.

    Quelle place reste-t-il aux négociations de paix? Rabat leur imprime un tour de vis supplémentaire qui laisse sceptique, quant à l’application des résolutions votées par le Conseil de sécurité, qui garantissent au peuple sahraoui de s’exprimer sur son avenir dans le cadre d’un référendum. La sphère du religieux est appelée au chevet de la politique et de ce que, désormais, le pouvoir marocain appelle la diplomatie «parallèle». Un qualificatif aux consonances mafieuses dont ne peuvent s’honorer des relations internationales saines. Cela n’augure rien de bon. Le Conseil supérieur marocain des ouléma à l’issue des travaux de sa 11e session ordinaire tenue, samedi à Agadir, a décidé de voler au secours du pouvoir marocain malmené par la communauté internationale et les médias internationaux au sujet de sa politique de répression dans les territoires occupés. «Au regard de la charia, dans la conscience de tous les Marocains, lesquels ont fait acte d’allégeance à Amir Al Mouminine, SM le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste, selon les prescriptions de la religion et conformément à leurs traditions consacrées, en vue de les conduire dans toutes les actions, quels que soient les sacrifices qu’exigent la protection de la foi et de la religion et la préservation de l’unité et de l’intégrité territoriale de la nation», ajoute le texte des représentants légaux de la foi musulmane au Maroc. Des hommes de foi qui se tiennent prêts à en découdre! Discours de circonstance ou fetwa? Il plane comme une odeur de soufre sur le conflit du Sahara occidental dont le cessez- le feu conclu entre les deux parties, le Front Polisario et le Maroc, en 1991, atteindra dans quelques jours sa 20e année. Une génération. Il s’agit «de plusieurs années d’attente et de tergiversations et le peuple (sahraoui, Ndlr) ne saurait attendre indéfiniment. Notre patience a des limites et nous avons adopté depuis 1991 une résistance pacifique, mais la situation s’est aggravée, notamment avec le démantèlement du camp de Gdeim Izik» a déclaré le Premier ministre sahraoui dans un entretien accordé au quotidien espagnol Noticias De Navarra. Le peuple sahraoui «ne saurait patienter indéfiniment et sa patience a des limites», a souligné Abdelkader Taleb Omar qui a réitéré la disponibilité du Front Polisario et son adhésion à toutes les tentatives de négociations tout en rappelant que «l’option de la guerre reste de mise».

    Le Premier ministre sahraoui, qui ne veut offrir aucune occasion de rupture des négociations au pouvoir marocain, analyse lucidement la situation. «En tant que politiques, nous nous trouvons face à une situation compliquée, d’autant que nous ne voulons accorder au Maroc aucun prétexte pour qu’il puisse entraver le processus de paix, notamment après les réactions internationales aux événements de Gdeim Izik qui l’ont mis dans l’embarras», a fait remarquer le responsable sahraoui. Reste-t-il dans un tel contexte une porte de sortie à ce conflit? «Les Nations unies sont en mesure d’organiser un référendum et surveiller toute violation des droits de l’homme au Sahara occidental, mais le Maroc ne permettrait à aucune partie une telle initiative, pas même à la Minurso ce qui suscite moult interrogations», a estimé Abdelkader Taleb Omar. Les Etats unis qui ont apporté leur soutien à Christopher Ross, ont mesuré sans doute le degré d’enlisement dans lequel se trouvent les pourparlers qui se sont déroulés sur leur sol (à Manhasset dans la banlieue de New York) entre le Maroc et le Front Polisario. «Il n’y a pas de changement dans notre politique, nous continuons à appuyer les efforts de médiation des Nations unies», a indiqué, mardi, le porte-parole du département d’Etat américain, Philipp Crowley, à l’occasion de son briefing quotidien. Une manière de rappeler que la Maison-Blanche garde un oeil braqué sur le Sahara occidental.
    Mohamed TOUATI
    L’Expression, 23/12/2010
  • Sahara occidental : L’option de la guerre reste ouverte

    Le Front Polisario se dit disposé à adhérer aux tentatives de négociation tout en soulignant que Rabat persiste dans sa politique d’obstruction.
    Le peuple sahraoui «ne saurait patienter indéfiniment et sa patience a des limites», a déclaré le Premier ministre sahraoui dans un entretien accordé au quotidien espagnol Noticias de Navarra, repris hier, mardi, par l’Agence de presse sahraouie.

    Il a souligné que «si le Front Polisario choisit l’option de la guerre, l’opinion publique internationale comprendra et tout un chacun sait où peuvent mener 20 ans de patience».

    A une question sur d’éventuelles avancées concernant les négociations en cours avec le Maroc, Abdelkader Taleb Omar a précisé ne rien espérer des réunions de New York. «Nous participons à ces réunions mues par une bonne volonté et je ne pense pas que le Maroc puisse changer sa position, qui constitue une pierre d’achoppement», a-t-il dit. S’exprimant sur les dernières déclarations du souverain marocain, le Premier ministre sahraoui a fait savoir que «les choses empirent à la lumière d’actes de répression au Sahara occidental occupé commis par la Maroc». Il s’agit de «plusieurs années d’attente et de tergiversations et le peuple ne saurait attendre indéfiniment», a-t-il dit précisant que «notre patience a des limites et nous avons adopté depuis 1991 une résistance pacifique, mais la situation s’est aggravée notamment avec le démantèlement du camp de Gdeim Izik».

    Abdelkader Taleb a également indiqué qu’«un sondage auprès du peuple sahraoui donnerait une majorité pour le retour à la lutte armée». «En tant que politiques, nous nous trouvons face à une situation compliquée, d’autant que nous ne voulons accorder au Maroc aucun prétexte pour qu’il puisse entraver le processus de paix, notamment après les réactions internationales aux événements de Gdeim Izik qui l’ont mis dans l’embarras», a-t-il ajouté. Concernant le rôle de l’ONU, le Premier ministre sahraoui a précisé que «les Nations unies sont en mesure d’organiser un référendum et surveiller toute violation des droits de l’homme au Sahara occidental, mais le Maroc ne permettrait à aucune partie une telle initiative, pas même à la Minurso ce qui suscite moult interrogations», a-t-il ajouté.

    Sur un autre volet, le porte-parole du département d’Etat américain, Philipp Crowley, a réitéré, hier, mardi, que les Etats-Unis continuaient à «appuyer les efforts de médiation de l’ONU» sur le dossier du Sahara occidental. «Il n’y a pas de changement dans notre politique, nous continuons à appuyer les efforts de médiation des Nations unies», a souligné le porte-parole.

    En application de cette déclaration, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté la semaine dernière la résolution appuyant le processus de négociation en vue de parvenir à «une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental»
    INFO SOIR, 23/12/2010
  • -Un réseau de trafic de drogue démantelé

    Un réseau de trafic de drogue activant entre le Maroc et la Lybie via les villes du pays a été démantelé à Oran, par la police. Ce réseau constitué d’une trentaine de personnes, d’après des sources judiciaires, a été révélé d’abord à Boutlélis quand deux voitures (Clio et Mégane) ont été «arrêtées» pour que les éléments de sécurité y découvrent en tout une quantité de plus de cent kilogrammes de kif. Après l’arrestation des deux conducteurs, l’enquête a permis de remonter jusqu’à une personne répondant aux initiales B.K., désignée comme étant le cerveau de ce réseau. Ce dernier a été arrêté à Aïn Turck.L’enquête révèle que le fournisseur de cette toile est  un Marocain dénommé S. El H.  
    El Watan, 2312/2010
  • Etats-Unis – Sahara occidental : Hillary Clinton soutient Christopher Ross

    Le Département d’Etat américain continue à appuyer «les efforts de médiation» que déploient Ban Ki-moon, le Secrétaire général de l’Organisation des Nations et Christopher Ross, son envoyé personnel, pour aider les deux parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario à «parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental».«Il n’y a pas de changement dans notre politique», affirme dans son briefing quotidien, M. Philipp Crowley, le porte-parole du Département de Hillary Clinton. 
    Cet appui et celui de l’Assemblée générale onusienne qui a demandé à la quatrième commission onusienne chargée de la décolonisation de continuer à suivre la situation au Sahara occidental ne sont pas nouveaux. Il puise leur substance dans «les principes énoncés dans la Charte des Nations unies et par la résolution 151! 4 du 14 décembre 1960 portant Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux. Cette position des officiels américains est partagée par la société civile. Régulièrement des organisations américaines des droits de l’Homme comme Robert F. Kennedy Center for Justice and Human Rights (RFK Center, basée à Washington) ou la fondation Open Society Foundation dont le fondateur et président est le philanthrope américain George Soros, appellent le Conseil de sécurité de l’ONU à introduire en urgence un mécanisme de surveillance des droits de l’Homme au sein de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso). Mardi, les deux ONG ont, dans une lettre adressée à, Mme Susan Rice, ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU et présidente en exercice du Conseil de sécurité, exprimé leur «déception au refus du Conseil de sécurité, en novembre dernier, de la proposition d’envoi d’une mission d’enquête sur les événements tragiques au Sahara ! occidental» suite à l’assaut militaire marocain contre des cam! ps sahraouis de Gdaim Izik et Al Ayoune. «Nous vous demandons instamment de reconsidérer cette décision et d’appeler l’Organisation des Nations unies à conduire une enquête sur les récents incidents au Sahara occidental», notent-elles dans cette lettre dont une copie a été remise à la secrétaire d’Etat, Hillary Clinton. 
    Les deux ONG qui rappellent que lors de sa création en 1991, un des objectifs de la Minurso était l’organisation d’un référendum d’autodétermination conformément au Plan de règlement sont convaincues que les événements du 8 novembre dernier dans les territoires sahraouis occupés «auraient pu être minimes si le mandat de la Minurso a été élargi aux droits de l’homme». Elargissement que les organisations des droits de l’Homme telles Amnesty International et Human Rights Watch, le Bureau du Haut commissaire aux droits de l’Homme ont, à plusieurs reprises réclamé. RFK Center et Open Society Foundation demandent à Susan Rice de les soutenir quand le Conseil de sé! curité se réunira en avril 2011 pour renouveler le mandat de la MINURSO, l’élargissement des missions de celle-ci et la demande d’enquête sur les événements d’El Ayoune refusée par la France le mois passé. D’ici avril, Paris qui aurait probablement dépêché ses «experts» en?droit de l’Homme si les événements d’El Ayoune s’étaient déroulés au?Congo ou Soudan, changera-t-elle de cap ? 
    Algérie Info, 22/12/2010
  • Le gouvernement sahraoui met en garde contre l’escalade

    «L’intransigeance du Maroc à refuser tout règlement du conflit en dehors de la formule qu’il propose et la caution que lui donne la France mais aussi l’Espagne poussent plutôt le peuple sahraoui à reprendre les armes», a déclaré hier, lors d’une conférence de presse donnée au Centre de presse d’ El-Moudjahid, le ministre des Affaires étrangères de la RASD, M. Mohamed Salem Ould Salek. 

    Le ministre sahraoui, qui a assuré que «les efforts consentis par les Nations Unies trouvent encore l’écho souhaité chez le Polisario», a appelé la communauté internationale à «exhorter le monarque alaouite à se soumettre à la légalité et à respecter les engagements de son père, des engagements consignés, ajoutera-t-il, dans les accords de 1991». M. Ould Salek a estimé que la lenteur que prend le processus de paix, au moment où le Maroc continue, sous le regard du monde entier et de la Minurso, de «réprimer les populations et piller leurs ressources», a entamé la patience des Sahraouis. «L’Organisation des Nations Unies doit assumer sa responsabilité. Dans ce sens, nous appelons le Conseil de sécurité à faire bouger le processus de paix et faire pression sur le Maroc pour qu’ils exécute ce qui a été conclu dans les accords du cessez-le-feu», lancera-t-il. 
    Le ministre sahraoui, qui s’est exprimé pour faire le «bilan des évolutions qu’a connues le conflit ces deux dernières années», a souligné qu’en dépit de plusieurs rounds de négociations formelles et informelles (le dernier s’est achevé le 18 décembre dernier), «aucune avancée pouvant ouvrir la voie à la solution politique qui permet l’autodétermination du peuple sahraoui n’est enregistrée à ce jour». Encore une fois, dira-t-il, le Maroc a «dressé de multiples obstacles en conditionnant tout progrès dans les négociations par l’acceptation à l’avance de sa souveraineté sur le Sahara occidental». Chose inacceptable, selon le ministre sahraoui et contraire à la résolution du Conseil de sécurité stipulant des négociations «sans condition préalable et de bonne foi». 
    M. Ould Salek a réitéré l’engagement de son gouvernement à n’accepter la tenue du référendum d’autodétermination que s’il offre les trois choix convenus, à savoir l’indépendance, l’intégration et l’autonomie. Sinon, le ministre de la RASD a jugé que le «revirement du Maroc, depuis 2003, quant à la tenue du référendum suivant les règles négociées par son père, a plutôt plongé la région dans l’incertitude et l’instabilité, sources de tous les dangers. Ainsi, a-t-il insisté, «la France comme l’Espagne n’ont pas intérêt à continuer de soutenir le Maroc au détriment du peuple du Sahara puisque, avancera-t-il, la raison dit que leurs intérêts stratégiques ne peuvent être garanties qu’en s’assurant de la stabilité de la région et non en accordant le soutien à un pays qui ne respecte pas les frontières de ses voisins». Enfin, le ministre sahraoui a tenu à démentir l’information relayée par l’AFP et selon laquelle un groupe de trafiquants de drogue écumant dans la région du Sahel a été arrêté par les autorités maliennes et dont le chef serait un membre organique du Polisario. M. Ould Salek a qualifié l’information d’intox et déclaré que les services secrets marocains en seraient les artisans. «Sachez que l’actuel chef des services marocains n’est autre que l’ancien directeur de l’agence de presse marocaine. Et les journalistes travaillant pour le compte de cette agence ne peuvent être accrédités s’ils n’ont pas la caution de ces services. Je vous dis les personnes évoquées par cette agence n’ont aucun lien avec le Polisario», accusera-t-il en soutenant son propos par le fait que les Marocains agissent ainsi en évoquant de supposés liens avec le terrorisme ou le trafic de drogue justement pour discréditer les représentants des Sahraouis. Des allégations, rappellera-t-il, qui ont été, à maintes fois, balayées par les officiels américains surtout. Selon ses dires, le Polisario joue plutôt un rôle important dans la lutte contre les réseaux de crime organisé opérant dans la région et que la situation aurait pu être pire si le Polisario ne contrôlait pas les zones jouxtant le mur érigé par le Maroc pour isoler les territoires occupés. 
    Le Soir d’Algérie, 22/12/2010
  • Et les évènements d'El Aaiun? Comme s'ils n'avaient jamais existé

    Estompé dans l’oubli médiatique, l’incident d’El Aaiun (capitale du Sahara Occidental envahi par le Maroc en 1975, ndds), celui qui a rempli tant de pages de presse et de minutes des journaux, celui qui a provoqué des tensions diplomatiques, des chamboulements des parlementaires et des motions de condamnation décaféinée; cet incident-là semble avoir disparu.

    D’un coup les médias ont oublié le blocage marocain à la presse espagnole, la répression exercée par le gouvernement alaouite sur la population sahraouie, qu’il existe une situation de conflit et d’urgence humanitaire au Sahara Occidental.

    Il ne semble plus qu’il soit rentable pour les médias ni pour l’opposition de continuer à insister sur le manque honteux d’action politique du gouvernement de Zapatero. Il ne semble pas que le sort des sahraouis préoccupe personne. Comme il est habituel, les impacts informationnels ont une date d’expiration.

    Mais pour beaucoup la situation du peuple sahraoui n’a pas expiré, elle suit vivante, ell saigne encore, il continue de faire mal, le souvenir de sa situation de manque de défense et de répression. Nous ne nous oublions pas ceux qui souffrent, ceux qui ont besoin de récupérer leur liberté, leur  dignité, leur identité.

    Bien que pour le gouvernement de Zapatero ce n’est  qu’un ennui qu’il faut obvier, et pour l’UE ils soient un léger inconvénient dans ses relations commerciales avec le régime alaouite, pour beaucoup il s’agit d’un problème humain auquel il faut donner une solution juste et urgente.

    N’oublions pas le peuple sahraoui et sa lutte par sa liberté et dignité.
    Source : Hay Ke decirlo, 22/12/2010

  • FMJE : Rencontre avec les Sahraoui de l’UJSARIO

    C’est une rencontre marquante du Festival. Les cinq délégués de l’UJISARIO, organisation de jeunesse du Front Polisario, que nous avons rencontré, n’ont pas manqué de déstabiliser les jeunes communistes. Comment peut-il en être autrement lorsque l’on nous raconte l’histoire d’un peuple dont tous les droits sont niés depuis des dizaines d’années dans l’oubli le plus total.

    Lorsqu’en 1975 le Maroc acquiert son indépendance, le Sahara occidental connait alors immédiatement une nouvelle colonisation. L’affrontement initial avait débouché sur une partition en deux du territoire Sahraoui. La partie « libre » est enclavée par un corridor de mines. La partie occupée est une zone militaire de non droit. Depuis, l’armée marocaine, ne fait pas dans le détail : torture, disparitions, humiliations…


    Les sahraouis sont un peuple abandonné au triste sort que lui réservent les grandes puissances, à commencer par la France. Enclavés, occupés, ou regroupés dans les camps de réfugiés en Algérie, c’est l’histoire de femmes, d’hommes, d’enfants, sans Etat, sans avenir.

    Lorsqu’en octobre dernier, les militaires de Mohammed VI lancent une offensive dont on ne connait toujours pas le nombre de morts, c’est la République Française qui vole au secours de son allié pour empêcher toute mission d’observation de l’ONU.

    Le référendum pour l’indépendance concédé en 1991 par le Front POLISARIO à l’ONU est toujours bloqué par le Maroc. Alors les délégués au festival nous avertissent : la colère gronde chez les Sahraouis, et le risque est grand que celle-ci débouche sur une nouvelle guerre.

    Le silence de la France tue. Brisons-le ! 

    Source : Istres Communiste, 22/12/2010
  • Les 10 points chauds de la planète à surveiller dans les prochaines semaines

    Les points sensibles à prendre en compte
    Dans les semaines qui viennent, les régions à observer attentivement devraient être :
    1. Le Burundi où de nombreux éléments laissent à penser que la rébellion des Forces Nationales de Libération (FNL) est en train de se réorganiser en RD du Congo. Le gouvernement burundais nie cet état de fait qui semble néanmoins un fait établi. Cette résurgence semble avoir été provoquée par l’attitude des autorités au moment des élections locales et nationales qui ont eu lieu en 2010 et à l’occasion desquelles les opposants ont été maltraités par les autorités allant jusqu’à des cas d’arrestation arbitraire et même de torture. Des incidents armés auraient déjà opposé les forces de sécurité aux membres du FNL
    2. La République centrafricaine où ont éclaté, fin novembre, des combats entre rebelles de la « Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix » et l’armée régulière près de la ville de Birao qui a été prise et reprise. Il semblerait que l’armée tchadienne ait participé à certaines opérations contre les rebelles.
    3. Madagascar où une tentative de putsch a eu lieu le 17 novembre et s’est soldée par la réédition des éléments factieux le 20/11. Une vingtaine d’officiers et leurs hommes ont été arrêtés. La stabilité du pays reste très fragile.
    4. Toujours la Côte d’Ivoire où à l’heure où nous écrivons ces lignes, la situation est toujours incertaine et pourrait tant déboucher sur une solution douce (le départ du président Gbagbo) que sur la reprise de la guerre civile. Tout dépendra sans doute des trois hommes forts de l’armée qui maintiennent actuellement, leur soutien à Gbagbo : l’amiral Gagbei Faussigneaux, le major Ble Dogbo (chef de la garde républicaine) et le général Guiai Bi Poin (chef du centre de commandement des opérations de sécurité).
    5. La Corée où le nord communiste comme le sud pro-US, font dans la surenchère de déclarations et de manœuvres militaires. La Corée du Nord est trop opaque que pour avoir une idée claire des vraies intentions des dirigeants. Mais il est certain qu’un nouvel accrochage armé entre les deux pays pourrait avoir des conséquences dramatiques.
    6.Le Sahara occidental où les tensions ont repris après le raid des forces de sécurité marocaines contre un énorme camp de protestataires (proches du Polisario.Il y aurait eu plusieurs morts et de nombreuses arrestations.
    7. L’Europe et la Scandinavie en particulier où Al Qaeda (AQ) en Irak aurait planifié une série d’attentats dont celui, raté, de Stockholm. Mais ces menaces si elles sont réelles, pourraient ne pas être suivies d’effet dans ce cas-ci. En effet, AQ se reposerait pour ce projet uniquement sur des « loups solitaires », adeptes du jihadisme installés dans, voire originaires des pays ciblés et qui sont recrutés et instruits via le net. Ce qui explique des ratés énormes comme celui de Stockholm. Ce qui n’empêche que la vigilance est de rigueur.
    D’autant qu’il y a déjà quelques mois, des informations étaient parvenues aux services de sécurité européens sur le fait que les grandes villes européennes étaient menacées par des projets d’attaques majeures du type de celle qu’avait subi Mumbaï en novembre 2008. Une menace plus sérieuse pourrait provenir d’islamistes d’origine ou convertis et qui sont partis faire leur classe au Pakistan ou en Afghanistan. Ainsi en octobre dernier, le directeur de la police criminelle fédérale allemande (BKA) avait dit disposer d’éléments lui laissant penser qu’il y avait au moins 70 personnes de nationalité allemande qui avaient suivi un entrainement dans des camps au Pakistan et qu’au moins, 40  d’entre elles avaient combattu les forces occidentales en Afghanistan.
    8. L’Iran et le Pakistan où le premier accuse le second d’offrir refuge à des  terroristes sunnites qui s’entraineraient au Pakistan et s’en serviraient de base  de départ pour des opérations en Iran. Il semblerait qu’il s’agisse ici du groupe  terroriste sunnite Jundallah.
    9. La Turquie où l’armée, après avoir encaissé pas mal de coups de la part du  gouvernement islamique de l’AKP, semble avoir repris assez de poil de la bête  pour adresser un avertissement à « ceux qui voudraient changer les principes  de la république turque ». L’armée a toujours été le garant de la laïcité et des principes du kémalisme. Plusieurs de ses hauts responsables ont déjà été impliqués dans des complots contre le gouvernement islamique actuellement au pouvoir.
    10. La Biélorussie où les services de sécurité (qui portent toujours le nom de  KGB !) disent s’attendre à des actions violentes de la part de groupes issus de  l’opposition

    4.  A l’heure où nous écrivons ces lignes, de violents incidents marquent d’ailleurs la proclamation des résultats de l’élection présidentielle.
    6.Le Front Polisario, est un mouvement politique et armé du Sahara occidental, créé en 1973 pour lutter contre l’occupation espagnole. Il est opposé depuis 1976 au Maroc pour le contrôle du Sahara occidental.
    Centre d’information sur la géopolitique, la sécurité et l’intelligence
    www.geosintel.org
    Source : Europe-Israel, 22/12/2010
  • Le Polisario pointe du doigt la France et l’Espagne

    Comme prédit par de nombreux observateurs, les discussions informelles tenues il y a quelques jours entre le Maroc et le Polisario près de Manhasset n’ont pas connu d’avancée notable en raison de l’intransigeance marocaine qui campe toujours sur ses positions.
    Selon le Ministre sahraoui des affaires étrangères, M. Mohamed Salem Ould Salek « aucune avancée n’a été enregistrée à ce jour ». « Aucune avancée ouvrant la voie à une solution politique permettant l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale de l’Onu, n’a été enregistrée à ce jour », a-t-il déclaré hier lors d’une conférence au quotidien gouvernemental El Moudjahid.
    A l’origine du blocage, le Maroc. « Le Maroc a dressé de multiples obstacles, en conditionnant tout progrès dans les négociations à l’acceptation à l’avance de sa souveraineté sur le Sahara occidental, contrairement à l’appel du Conseil de sécurité pour des négociations substantielles sans condition préalable et de bonne foi », a-t-il dit.
    Mais pas seulement, il y a aussi la France et le gouvernement espagnol actuel. « Les efforts louables déployés par l’Onu pour surmonter les obstacles inacceptables dressés par le Maroc pour prévenir l’expression libre du peuple sahraoui n’ont pu aboutir, à ce jour, à cause de l’intransigeance du gouvernement marocain et la complicité de la France, membre permanent du Conseil de sécurité et du gouvernement espagnol actuel qui, depuis 2004, ont voulu, tous les deux, légitimer le fait accompli colonial marocain », a accusé le diplomate sahraoui.
    « La présence de la France et de l’Espagne au sein du groupe des « Amis du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental » eut empêché une action positive et nécessaire du Conseil de sécurité pour faire respecter les accords conclus entre les deux parties et l’accomplissement de la Minurso de son mandat », a-t-il ajouté.
    Rappelant que le Front Polisario « a réaffirmé lors de cette réunion son acceptation des trois choix dans le cadre de l’autodétermination, à savoir l’indépendance, l’autonomie où l’intégration au Maroc », Mohamed Salek a indiqué que «le chemin emprunté par le nouveau monarque du royaume voisin est périlleux et comporte des risques incalculables ».
    « Les vrais amis du Maroc, de la région du Maghreb et de la paix, doivent conseiller à Mohamed VI à honorer les engagements qui, au nom du royaume, furent négociés par son père en 1991 sous les auspices de l’Onu », a-t-il exhorté.
    Sofiane.T