Par Ahmed Meskine
Le Carrefour d’Algérie, 20/12/2010
Devant les missives envoyées par le gouvernement espagnol, Rabat prétend, dans sa réponse, que les journalistes qui déclarent faire du tourisme veulent, en réalité, se rendre au Sahara Occidental.
Le black-out continue depuis l’assaut meurtrier des forces de police marocaines au camp de Gdeym Izik, dans la banlieue d’El Aaiun, capitale du Sahara Occidental occupée par le Maroc depuis 1975, date du retrait de l’occupant espagnol.
Le Comité d’Organisation International du Festival a considéré ces faits inadmissibles, les derniers parmi l’escalade de provocations commises par la délégation du Maroc. Jeff Cárdenas, membre du COI en représentant de l’Espagne devant les altercations vécues, a argué qu’il n’y avait d’autre solution que l’expulsion, mais le problème de base n’est pas cet incident mais le fait qu’une délégation impérialiste, sous la les ordres des services de sécurité marocains assiste à un festival pour perturber la paix et le calme qui doit caractériser un évènement solidaire et transformateur comme le Festival. Avec cette décision nous voulons mettre en clair que nous n’allons pas permettre aucun type d’attitude qui va contre les principes de la Fédération « .
Pour la majorité des délégations l’objectif de cette délégation était de faire éclater le Festival et la campagne internationale de solidarité le peuple sahraoui en collaboration étroite avec le Gouvernement du Maroc. En fait, les autorités marocaines ont empêché le voyage en Afrique du Sud de quelques délégués et déléguées originaires des territoires sahraouis occupés. Pour Esther López, coordinatrice de l’Aire de Jeunesse d’IU « la délégation marocaine n’était autre chose qu’qu’un prétexte du Gouvernement marocain, pour parquer et surveiller le mouvement de solidarité internationale avec le peuple sahraoui, et c’est la raison pour laquelle nous dénonçons que des militants d’IU ont été photographiés et identifiés ».
Depuis l’Union de Jeunesses Communistes de l’Espagne, « nous considérons que les délégués de l’État Espagnol et l’ensemble des citoyens espagnols nous avons un engagement historique avec la cause de l’autodétermination du peuple sahraoui, surtout dans les espaces qui sont supposés progressistes et anti-impérialistes ».
Malgré ces faits, le Festival Mondial a été un grand succès avec la participation de plus de 114 pays et près de 15.000 déléguées et délégués. Près de 100 colloques et séminaires ont été réalisés sur la situation des luttes d’émancipation dans le monde, et aujourd’hui le Tribunal Anti-impérialiste a travaillé. José León, secrétaire général des Jeunesses Communistes (UJCE), membre de la Fédération Mondiale de la Jeunesse Démocratique, évalue le Festival comme le plus grand évènement international anti-impérialiste de caractère juvénile, d’un espace idéal pour partager des expériences de lutte et pour connaître d’autres réalités de lutte révolutionnaire « . Dans la délégation espagnole, en plus de l’UJCE et l’Aire de Jeunesse d’IU ont participé les CJC-Juventut Comunista, CJC, Maulets et d’autres activistes sociaux et politiques.
Le Maroc dit avoir investi des milliards de dollars pour le développement économique du Sahara occidental, alors pourquoi le roi M6 ne réserve-t-il pas une partie de cet énorme investissement à votre journal, acquis à ses thèses expansionnistes ? Vous n’avez pas cessé de contribuer à la « normalisation » d’une colonisation au détriment des droits les plus élémentaires d’un peuple opprimé.
Dans les derniers évènements sanglants, le magazine de votre père a fait l’écho de façon éhontée de la propagande monarchiste, lui qui n’aimait particulièrement les monarchies et, au temps où il était encore jeune, mettait en garde son ami Bourguiba de telles dérives. Les Sahraouis, leurs acteurs politiques ou leurs associations et leur société civile, qui pour vous comptent pour des prunes, n’ont pas eu droit de cité dans votre journal comme l’ont été les politiciens du Maroc. Ni enquêtes, ni entretiens équilibrés, vos jugements sont arbitraires et tandencieux ?
Je ne souhaite pas à votre journal de disparaître; il est et sera une fierté Magrébine et un symbole de l’ancrage de notre région dans son environnement naturel africain, mais sur la question sahraouie qui divise malheureusement notre région, vous avez été partial et décevant. Ne soyez pas étonné si les Sahraouis et Sahraouies, ces Africains sacrifiés, ne lisent pas votre magazine.
El Erg Chergui, 8/12/2010
Addouh a ajouté que l’accord d’aller aux nouveaux rounds « est le fruit de la première partie de conversation autour des visions et de nouvelles approches, qui ont été exposées durant la rencontre, en vue de renforcer le processus de négociations. Mais, tout en mettant l’accent sur le respect exact du fond du problème, à savoir la liquidation de l’occupation, et respecter le principe du droit des peuples à l’autodétermination. »